Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 30 décembre 1925 30 décembre 1925
Description : 1925/12/30. 1925/12/30.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63970470
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
NUMERO MENSUEL ILLUSTRE PRIX: 8 fr. 1 MLRCRLDI 30 DECEMBRE. 1925.
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Les Annales Coloniales
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,", JOURNAL - QUOTIDIEN 1
LU ARTICLES PUIIUts PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCWSIVI. DU JOURNAL
La Annonm cl Réclame» tant reçut» aux Bureaux dujournat eldan» le» Agence» de Publicité
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
_#'I -,
Rédaction et Mminitlrilita : 34, Ru. du Mont-Thabor. PARIS-1" - Têlêfhene : LOUVRE 19 37
Un an 3 mois •'> mois
France et Colonies. 80 » 45 * 2 j à
..,ec 1. 8UppWm..lt 120 6S 3&.
illustré - It""g!!r..,. 120 » 65 » 38 »
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La culture du cacaoyer en Afrique Occidentale Française
L'ŒUVRE A POURSUIVRE
La Métropole, depuis la guerre, regarde
avec une grande attention ce qui se passe dans
nos colonies et l'utilisation des matières pre-
mières est au premier rang des préoccupations
de tous ceux étudiant la situation financière et
économique du pays.
La France, notamment, tend aujourd'hui à
trouver dans tes merveilleuses possessions de
l'Afrique Occidentale française le maximum
des produits d'origine nécessaires à son indus-
trie et à son commerce, pour éviter, du fait de
l'élévation des changes, des achats à l'étran-
ger, rendus chaque jour plus onéreux.
Nos territoires africains ont eu, jusqu'à la
guerre, une évolution économique très lente.
M. Gaston Meuler, sônuleur tic Sclne-et-Marnc
Président de lu Cltullnbr() Syndicale des Chocolatiers de Fmiw-e
mais depuis quelques années, les statistiques
douanières font apparaître les heureux résultats
des mesures prises par l'Administration.
Le cacao, auquel les Annales Coloniales
consacrent aujourd'hui ce numéro spécial, doit
retenir tout particulièrement notre attention,
car il montre mieux qu'aucun autre produit
ce que nous pouvons obtenir de nos possessions
croutre-mer.
Quelques années avant la guerre, la pro-
duction mondiale du cacao était entre les main
de l'Angleterre, du Brésil, de la République
de l'Equateur, du Vénézuéla, du Portugal
(île de San Thomé). La situation s'est modi-
fié* depuis, et la part de l'Ancleterre s'est
développée dans des proportions telles qu'el-
le détient aujourd'hui plus de la moitié de la
production mondiale. Il est même vraisembla-
ble que cette production va encore augmenter
sensiblement dans les prochaines années.
Or, nul n'ignore le danger qu'il y a, pour
les pays moins privilégiés, de voir les pro
ducteun étrangers' s'acheminer vers un mono-
pole de production.
La France a senti le péril de cette tutelle ;
aussi, elle qui ne produisait que des quanti-
tés extrêmement faibles de cacao, avant la
guerre, a vu se développer sa production d'i ne
façon importante sur le continent africain, et
notamment dans notre colonie de la Côte-
dlvoire.
En ce qui concerne la Côte-d'Ivoire, deux
chiffres significatifs peuvent être indiqués : la
production de cette colonie, qui était nulle
il y a 7 ans, va atteindre 10.000 tonnes, ce
qui représentera, au prix actuel du cacao, une
somme d'environ 60 millions. La Côte de
l'Or anglaise, depuis 25 ans, a augmenté pro-
gressivement sa production qui s'élève aujour-
jourd'hui à 225.000 tonnes, soit une valeur
oscillant entre un milliard et un milliard 300
millions. suivant les cours du cacao.
Ces chiffres sont suffisamment éloquents
pour appeler l' attention de tous les Français
sur les richesses que contiennent nos posses-
sions d'Afrique, et sur l'intérêt que nous avons
tous à y développer notre activité.
Nous devons, dans les circonstances actuel-
les, poursuivre activement nos efforts pour in-
tensiifer cette production du cacao, pour arri-
ver progressivement, non seulement à nous pas-
ser totalement de la production de l'étranger,
mais à réexporter dans d'autres pays consom-
mateurs notre excédent de production.
Il est rrès encourageant de constater que les
grands efforts accomplis à la Côte-d'Ivoire en
ce qui concerne le développement de la pro-
duction du cacao ont déjà été couronnés de
succès. Il est juste de rappeler, à cet égard,
les heureuses initiatives de MM. les Gouver-
neurs de la Côte-d'Ivoire : Clozel, Angoul-
vant. Antonetti ; de MM. les Gouverneurs
Généraux de l'A. O. F., Merlin et J. Carde,
qui ont compris toute l'importance de la cul-
ture du cacao pour la Côte-d'Ivoire et ont, par
leurs instructions, stimulé le zèle des colons et
des indigènes.
Effectivement, les besoins français sont au-
jourd'hui d'environ 45.000 tonnes de caca).
La production actuelle, en y comprenant, ou-
tre la Côte-d'Ivoire, nos vieilles colonies des
Antilles, les Nouvelles-Hébrides, les co-
lonies sous mandat du Togo et du Cameroun
atteint environ 20.000 tonnes, soit presque la
moitié de notre consommation nationale. Ceci,
pour appeler l'attention sur la marge qui nous
reste à remplir.
Les débuts de la culture en Côte-d'Ivoire
avaient été, hélas! très lents L'indigène était,
en effet, peu initié et à la culture du cacaoyer
et à la préparation de son fruit. Depuis, des
organisation» de compétences agronomiques ont
indiqué aux indigènes les terrains qui conve-
naient aux plantations de cacaoyers et à la
façon dont on devait disposer les plants. Des
méthodes ont été égatement enseignées en ce
qui concerne la fermentation et le sécluge du
cacao.
La Chambre syndicale des Chocolatiers (le
France, sous mon impulsion partagée par tous
mes confrères, avait compris de bonne
heure l'intérêt qu'avait pour l'industrie
française le développement de cette jeune co-
lonie. Aussi, «tes 1923, elle enrayait- une miw"
sion à la Côte-d'Ivoire afin d'établir un con-
tact plus direct et plus étroit entre les produc-
teurs et les consommateurs.
Arrivé b. Grand-Bassani en février, notre
envoyé. M. Jean Leleu prenait immédiatement
contact avec le Gouverneur et la Chambre de
Corr.merce, insistant sur la nécessité, pour lr
marché métropolitain, d'avoir des qualités ré-
gulières, soignées et sans la moindre trace d:
goût de fumée.
L'Administration décidait alors d'organiser
l'inspection des cacaos avant leur sortie de la
colonie.
Accompagné du chef ds Service de l'Agri-
culture, notre envoyé visitait ensuite les prin-
cipales cacoyères de la colonie et les grands
centres de production, incitant l'indière à soi-
gner son cacao et à le préparer par des mé-
thodes moins rudimentaires.
Après un court passage en Go'd Coast. no-
tre envoyé se rendait ensuite au Dah-:mey et
au Togo, donnant d'utiles conseils aux com-
merçants, et soumettant à l'Administration peut
stimuler la production, des projets de concours
d'échantillons et des bourses pour lea meilleurs
élèves indigènes, pour les aider jusqu'au mo-
ment où leur plantation entrera en rapport.
Toutes ces mesures ent produit les heureux
résultats que j' ai signalés, et constituent la ré-
compense de toutes les initiatives unies.
Nos anciennes colonies de la Martinique et
de la Guadeloupe, malgré les avantages im-
portants qui leur sont faits au point de vue
des droits que nous avons à payer, puisqu'on
leur donne comme protection la valeur inté-
grale du droit de douane, c'est-à-dire 1 fr or
par kilo de cacao, ne développent malheu-
reusement pas cette culture. Les plantations de
cannes à sucre, pour la fabrication du sucre
et surtout du rhum, font que la culture du car
caoyer est maintenant dépréciée. C'est une rai-
son de plus pour que, dans nos colonies de I A-
O. F, là où le cacao peut être produit en qua-
lité moyenne très acceptable, nous augmentions
cette production d'une matière première qui di-
minuera dans une grande proportion ce que
nous devons acheter en livres sterling.
Dans la grave situation financière que nous
traversons, il n'est pas inutile de rappeler l'aide
contributive que nous apporte la Côte-d'Ivoire
pour la restauration de notre monnaie.
Gaston Menierf
Sénateur de Seine-et-Marne,
Président de la Chambre Syndicale
des Chocolatiers de France.
Icacaoyer Thcobroma Cacao (Linné
est. un arbùsle originaire de l'Amérique
tropicale où on le trouve à l'état sauvage
dans les forêtis des rives de l'Amazone,
de l'Orénoque et de leurs affluents.
Certains auteurs le signalent comme
{'Iallt spontnné dans l'Amérique Cen-
trale el-particulièrement au Mexique ;
toutefois, de Candole n'admet pas cette
opinion et pense que le cacaoyer a drt
être naturalisé par la culture dans ces
régions.
l'titisé depuis fort longtemps par les
Mexicains, ce filt Christophe Colomb
.c¡i, vers la fin du X\T siècle en apporta
les premières fèves en Kurope. Après
avoir débuté en Kspagne. l'usage ou
cacao se répandit en France vers la fin
du XVII0 siècle, sous forme de chocolat.
Ce produit, très cher à l'origine, s'est
peu à peu démocratisé et est devenu rte
nos jours un aliment de consommation
très importante.
Consommation mondiale (d'après
1' « Agronomie Coloniale ») :
ion 1022 \.I;?:I
lonni'< Immrs lonne-
Kt.ii-i m> i;»o.7oi IHI.I'!
,\iU'iiiiiyni" :>ini.mu; r»o.74o
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1\I'lgl'llll' ".,.,.. Ii. 1:\11 !I,:?:I I,:!t:\
-
Cumula I.7.V» 7. d:)7 0. 18.*»
Suisse 10.248 2.0ST. T» Cû:i
Kspagne (>. I lili K.ÎOf. 'OO
11 n i .41 2. \~ù ,\.Sl:\ .s. ( M MI
Autres pays 20.0C» 27.1 HO :1:1.0';';
---- --*'-- 0-, 7
Totaux 2.M .7 V.V». 1«>S
Depuis une dizaine d'années, la eon-
cwxiuuaium mondiale, du cacao-iM>u*.sque
doublé. La Suisse a réduit sa consom-
mation dans un.' énorme proportion à
cause dit défaut d'exportation. L'Alle-
magne est revenue, en l<.)2:i, aux nom
lires de IDCl. Mais tons les autres pays
montrent une consommation de plus "il
plus élevée.
La produelion des minées cl \W.)
a été assez nettement, supérieure à la
consommation : les stocks ont grossi
dans toutes les parties du monde. A ta
fin de ItW. on l»*s évaluait à 170.C0()
tonnes contre 1 ï'l.r»(>;> en ID22 (« Airro-
nomie Coloniale Il),
Les importations en France ont *'té le.;
suivantes (quintaux métriques) :
* 1ltl 11:!;! 11:?:\
u»2i 1022 102:1
\II ,114111 .,nH7 :n.22H ?7.:>2;. I
1\ 1'4 il.. , , , , 07.0:12 4(». 11S W. W i
hipuileur Il .:>V7 14.720 \,!,:,,'
Antilles Anulni-ies. W.Wl V.»i :îH. 121)
Antilles l-Taiiruise.».. IX..VM l.r>.(WO S.TiK'.l
Cote ( )<•<• il' AÏnqiie 2.».07.» 22.*10 4.000
Afrique Ocenl..m^l. 122.087 12.C2S2 IÏ7..Ï.W
.\ri'.qlll' ()('('. frune. .7.1.427 U2. si M i
litres pays C»:î.40.012 72.101
T~)i)u\ :ii»i.o»i :\K"I 1 :\:-;:1. ;,u
Valeur (en 1.000 fr.) 07.7NI 107. Cil I 10..V)0
C.ai'ao limyé 12. '.KHI 211. SIC» 2."».041
Valeur (en 1.000 fr.; ILj' 'J.20H
P.eurre île cucnio 7.87U 10. x 1 I lO.tf'.U'i
Valeur (on 1.000 fr.i --- 8.2(K) '.1.740
Kn 101U, les importations de cacao eii
fèves et) pellicules étaient seulement de
27(1.1(r,; quintaux valant .:.HH,OO() fr.
La culture du cacaoyer après s'être
longtemps eontlnée dans le voisinage
dt's régions où l'arbuste croît ponlallé-
ment : Amérique du Sun, Amérique
Centrale et Antiilles s'est étendue il des
régions il climat similaire où l'arbuste
fut introduit à des époques relative-
ment récentes. La culture du cacaoyer
y a pris une extension considérable et
la Cold Coast. qui, en l&W, exportait
Lo<îO kilos de ses produits portail, en
t«>23 !a totalité des sorties ne cacaos en
fèves à 197.23î tonnes représentant -il# n;,
de la production mondiale. Nous étudie-
Irons plus loin la marche étonnante de
cette progression.
fia production mondiale du cacao est
indiquée, ainsi qu'il suit :
1013 10-2 1*->23
tonnes tonnes tonnes
liolet Coast M .:?(,«.> i:»S.77l l'.»7.2:V4
Urésil (Rabin) 27..V40 tL:P'. (i:Lm)
Lagos .,. :\.(j!) 3L751 :?!I,.!x
San ThomA :15.3I0 Ix.:?:O tl.HH
Rép..IVmiinieaino 10.170 IS.K"» I0.7<»i
F.quatcur SO.TtOO V2.tfl6 20.2 Ci
Trinité 2I.S2:» 22.Î\ 3cl.4iI:1
VAiré/.uôla t7.):M 23.()1 I.Oa:1
Autres pays :IS.1(K» 5t.) .\:L:¡:.'ti
Totaux 2:»3.
A cett<» époque, les exportations de la
Côte d'Ivoire, d'après MM. Nortz et Cie
de New-York, en fèves de cacao étaient
de 3.000 tonnes.
A la Côte d'Ivoire
Le cacaoyer est exclusivement un ar-
bre des régions chaudes el particuliure-
men;» des régions équatonaics. Il exige
un sol assez riche, proluud et ferllle,
d'une altitude inférieure à 50U mètres.
La zone cotière de notre Colonie de la
Côte d'Ivoire devait lui être particulière-
ment! hospitalière et la culture du ca-
caoyer y a pris ces dernières années une
extension considérable. Parmi les plan-
tes introduites à la Colonie, le cacaoyer
est sans conteste, celle qui s'est le
mieux adaptée au climat et au sol.
Introduit il la Colonie vers IH7<> cl
selon toute apparence par des indigènes
voisins de la (lold Coast, le cacaoyer a
tout d'abord retenu l'attention des Kuro-
péens et dès 1 HXi», la maison Vcrdier à
Klima en exploitai! déjà un certain nom-
bre.
En Hm:". une petite plantation l'ut
créée à 'l'Bill Il sur la lagune l'otou.
point de départ de l'exploitation de M.
Necker : eu IH'.)7 quelques cacaoyers fu-
rent plantés à I tabou. De INI 17» à I'
M. CAUDK, Gouverneur Clénéral de l'Afrique Oecideuta'.e fr:.lirai.:e
des missionnaires Anglicans introduisi-
rent. cet arbre à (ïrabo dans le lias Ca-
vally. Kn I8US fut créée la plantation
Kraissineî à IMollo. Dès t^wô un failli de.
la (lold Coast sema quelques graines à
Tiassalé dont les plants fournirent de
nombreuses semences. Kn UXlti, ia mis-
titi
cacaoyer; en lî)07, un indigène de la
Colonie anglaise voisine en établit une
petite plantation.
Tel étaili l'étal de la question en HKiS:
le cacaoyer existait sur divers points
de la région côlière de l'est à l'ouest de
la Colonie, mais les -plantaiions qu'il
avait eoiisliUiées élaienl insignifiantes
et l'exportation du cacao ne dépassait
pas *,? tonnes annuellement.
Alors que chez nous, le cacaoyer
n'exislait qu'à titre de spécimen, dans
la Colonie voisine il progressait avec
une, exlrèiue rapidité. L'exporlalion de
cacao de la (iold Coast qui était de
1 tonne r> en IMi):*. s'élevait à \D,O(l/)
tonnes en lUtîT et atteignait I:i.()<>i) lon-
nes en t'.xi:). Kn l'.ivM le chilTre cn'élail
de près de ^OU.Ctld tonnes.
Ce rapide développement n'est pas dit
à des entreprises européennes : il est le
fait de la culture familiale indigène et
ceci est tellement caractéristique que
l'on a craint pour les autres industries,
qui. manquant- de main-d'ouivre, se
trouvaient arrêtées.
A la Cold Coast il a doue sufli dllltli-
quer aux indigènes la culture riche du
cacaoyer pour voir celle-ci entrer inimé-
dialenienf dans les nueurs et, prendre
dans le plus petit! groupement, c'est-
à-dire dans la famille, le développement
que l'on sait.
Ce résultai est dû à renseignement
des écoles et à celui des missions évan-
geliques installées dans cette Colonie.
Il en es'J à peu près «le même grâce à
la même inllueiice sur la rive libérienne
du llavallx.
La population de la Cote d'Ivoire est
beaucoup moins bien disposée à innover
et résiste par l'inertie à toute tentative
de culture nouvelle. Aussi la période de
tâtonnement a-t-elle été longue.
Dès l(.»ox. après qu'il fut reconnu que
la culture du cacaoyer pouvait être
avantageusement pratiquée en Cote
•d'Ivoire, des cabosses provenant des ar-
bres de la Colmiie du Libéria, de la Cold
Coast el du Cabon furent distribuées
aux planteurs. Kn 1 '.»• :)N.tH>0 cabosses
furent utilisées et donnèrenli un 1res bon
résultat.
Kn Win, l'e 1T(irI flll moindre que les
années prin'édcnles par suite de la pé-
rioiie de troubles due traversait la Colo-
nie. A la tin de l'année, il existait :
cacaoyers
l'hnl.ilions eiii-«i'|n-i'iiiu< SH.700
Plantations iii«li^«'iie.s 01.NW)
Total 1S0.G00
La distribution i:raluile des cabosses
1111 continuée en III, niais ci'tlo cul-
lure lie prit de l'essor que dans les een-
Ires où l'initiative privé»» s'était mani-
festée : lias Cavallv. Tiassalé, Aboisso.
L expertise d'un ('chautillon de cacao
lai'.ie |>a»• le .laidin C.olonial de Nogent-
sur-Marne, denionlia (pi'il t'-lail possible
d'obtenir un produit de bonne qualité,
assure de trouver un facile écoulement.
Des démarches fuient laites par l'adini-
uislraîion locale pour oblenir les avan-
lages de détaxe accordés au café. Le dé-
1'1'1,1 du IS novembre l!Ht accordait l'ad-
m i - s i i n i ep, France au demi-droit du ta-
ri! Mélropolilain aux cacaos en fèves ou
en pellicules originaires de la Côte
d'Ivoire.
La cullure du cacaoyer entra dans une
phase active cil l'l|!?. La crise subie par
le caoutchouc conlrai'jnil les indigènes
à s'assurer une ressource nouvelle el
':: :, -', : :,.\ ':' : : :..
i i
Les Annales Coloniales
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La culture du cacaoyer en Afrique Occidentale Française
L'ŒUVRE A POURSUIVRE
La Métropole, depuis la guerre, regarde
avec une grande attention ce qui se passe dans
nos colonies et l'utilisation des matières pre-
mières est au premier rang des préoccupations
de tous ceux étudiant la situation financière et
économique du pays.
La France, notamment, tend aujourd'hui à
trouver dans tes merveilleuses possessions de
l'Afrique Occidentale française le maximum
des produits d'origine nécessaires à son indus-
trie et à son commerce, pour éviter, du fait de
l'élévation des changes, des achats à l'étran-
ger, rendus chaque jour plus onéreux.
Nos territoires africains ont eu, jusqu'à la
guerre, une évolution économique très lente.
M. Gaston Meuler, sônuleur tic Sclne-et-Marnc
Président de lu Cltullnbr() Syndicale des Chocolatiers de Fmiw-e
mais depuis quelques années, les statistiques
douanières font apparaître les heureux résultats
des mesures prises par l'Administration.
Le cacao, auquel les Annales Coloniales
consacrent aujourd'hui ce numéro spécial, doit
retenir tout particulièrement notre attention,
car il montre mieux qu'aucun autre produit
ce que nous pouvons obtenir de nos possessions
croutre-mer.
Quelques années avant la guerre, la pro-
duction mondiale du cacao était entre les main
de l'Angleterre, du Brésil, de la République
de l'Equateur, du Vénézuéla, du Portugal
(île de San Thomé). La situation s'est modi-
fié* depuis, et la part de l'Ancleterre s'est
développée dans des proportions telles qu'el-
le détient aujourd'hui plus de la moitié de la
production mondiale. Il est même vraisembla-
ble que cette production va encore augmenter
sensiblement dans les prochaines années.
Or, nul n'ignore le danger qu'il y a, pour
les pays moins privilégiés, de voir les pro
ducteun étrangers' s'acheminer vers un mono-
pole de production.
La France a senti le péril de cette tutelle ;
aussi, elle qui ne produisait que des quanti-
tés extrêmement faibles de cacao, avant la
guerre, a vu se développer sa production d'i ne
façon importante sur le continent africain, et
notamment dans notre colonie de la Côte-
dlvoire.
En ce qui concerne la Côte-d'Ivoire, deux
chiffres significatifs peuvent être indiqués : la
production de cette colonie, qui était nulle
il y a 7 ans, va atteindre 10.000 tonnes, ce
qui représentera, au prix actuel du cacao, une
somme d'environ 60 millions. La Côte de
l'Or anglaise, depuis 25 ans, a augmenté pro-
gressivement sa production qui s'élève aujour-
jourd'hui à 225.000 tonnes, soit une valeur
oscillant entre un milliard et un milliard 300
millions. suivant les cours du cacao.
Ces chiffres sont suffisamment éloquents
pour appeler l' attention de tous les Français
sur les richesses que contiennent nos posses-
sions d'Afrique, et sur l'intérêt que nous avons
tous à y développer notre activité.
Nous devons, dans les circonstances actuel-
les, poursuivre activement nos efforts pour in-
tensiifer cette production du cacao, pour arri-
ver progressivement, non seulement à nous pas-
ser totalement de la production de l'étranger,
mais à réexporter dans d'autres pays consom-
mateurs notre excédent de production.
Il est rrès encourageant de constater que les
grands efforts accomplis à la Côte-d'Ivoire en
ce qui concerne le développement de la pro-
duction du cacao ont déjà été couronnés de
succès. Il est juste de rappeler, à cet égard,
les heureuses initiatives de MM. les Gouver-
neurs de la Côte-d'Ivoire : Clozel, Angoul-
vant. Antonetti ; de MM. les Gouverneurs
Généraux de l'A. O. F., Merlin et J. Carde,
qui ont compris toute l'importance de la cul-
ture du cacao pour la Côte-d'Ivoire et ont, par
leurs instructions, stimulé le zèle des colons et
des indigènes.
Effectivement, les besoins français sont au-
jourd'hui d'environ 45.000 tonnes de caca).
La production actuelle, en y comprenant, ou-
tre la Côte-d'Ivoire, nos vieilles colonies des
Antilles, les Nouvelles-Hébrides, les co-
lonies sous mandat du Togo et du Cameroun
atteint environ 20.000 tonnes, soit presque la
moitié de notre consommation nationale. Ceci,
pour appeler l'attention sur la marge qui nous
reste à remplir.
Les débuts de la culture en Côte-d'Ivoire
avaient été, hélas! très lents L'indigène était,
en effet, peu initié et à la culture du cacaoyer
et à la préparation de son fruit. Depuis, des
organisation» de compétences agronomiques ont
indiqué aux indigènes les terrains qui conve-
naient aux plantations de cacaoyers et à la
façon dont on devait disposer les plants. Des
méthodes ont été égatement enseignées en ce
qui concerne la fermentation et le sécluge du
cacao.
La Chambre syndicale des Chocolatiers (le
France, sous mon impulsion partagée par tous
mes confrères, avait compris de bonne
heure l'intérêt qu'avait pour l'industrie
française le développement de cette jeune co-
lonie. Aussi, «tes 1923, elle enrayait- une miw"
sion à la Côte-d'Ivoire afin d'établir un con-
tact plus direct et plus étroit entre les produc-
teurs et les consommateurs.
Arrivé b. Grand-Bassani en février, notre
envoyé. M. Jean Leleu prenait immédiatement
contact avec le Gouverneur et la Chambre de
Corr.merce, insistant sur la nécessité, pour lr
marché métropolitain, d'avoir des qualités ré-
gulières, soignées et sans la moindre trace d:
goût de fumée.
L'Administration décidait alors d'organiser
l'inspection des cacaos avant leur sortie de la
colonie.
Accompagné du chef ds Service de l'Agri-
culture, notre envoyé visitait ensuite les prin-
cipales cacoyères de la colonie et les grands
centres de production, incitant l'indière à soi-
gner son cacao et à le préparer par des mé-
thodes moins rudimentaires.
Après un court passage en Go'd Coast. no-
tre envoyé se rendait ensuite au Dah-:mey et
au Togo, donnant d'utiles conseils aux com-
merçants, et soumettant à l'Administration peut
stimuler la production, des projets de concours
d'échantillons et des bourses pour lea meilleurs
élèves indigènes, pour les aider jusqu'au mo-
ment où leur plantation entrera en rapport.
Toutes ces mesures ent produit les heureux
résultats que j' ai signalés, et constituent la ré-
compense de toutes les initiatives unies.
Nos anciennes colonies de la Martinique et
de la Guadeloupe, malgré les avantages im-
portants qui leur sont faits au point de vue
des droits que nous avons à payer, puisqu'on
leur donne comme protection la valeur inté-
grale du droit de douane, c'est-à-dire 1 fr or
par kilo de cacao, ne développent malheu-
reusement pas cette culture. Les plantations de
cannes à sucre, pour la fabrication du sucre
et surtout du rhum, font que la culture du car
caoyer est maintenant dépréciée. C'est une rai-
son de plus pour que, dans nos colonies de I A-
O. F, là où le cacao peut être produit en qua-
lité moyenne très acceptable, nous augmentions
cette production d'une matière première qui di-
minuera dans une grande proportion ce que
nous devons acheter en livres sterling.
Dans la grave situation financière que nous
traversons, il n'est pas inutile de rappeler l'aide
contributive que nous apporte la Côte-d'Ivoire
pour la restauration de notre monnaie.
Gaston Menierf
Sénateur de Seine-et-Marne,
Président de la Chambre Syndicale
des Chocolatiers de France.
Icacaoyer Thcobroma Cacao (Linné
est. un arbùsle originaire de l'Amérique
tropicale où on le trouve à l'état sauvage
dans les forêtis des rives de l'Amazone,
de l'Orénoque et de leurs affluents.
Certains auteurs le signalent comme
{'Iallt spontnné dans l'Amérique Cen-
trale el-particulièrement au Mexique ;
toutefois, de Candole n'admet pas cette
opinion et pense que le cacaoyer a drt
être naturalisé par la culture dans ces
régions.
l'titisé depuis fort longtemps par les
Mexicains, ce filt Christophe Colomb
.c¡i, vers la fin du X\T siècle en apporta
les premières fèves en Kurope. Après
avoir débuté en Kspagne. l'usage ou
cacao se répandit en France vers la fin
du XVII0 siècle, sous forme de chocolat.
Ce produit, très cher à l'origine, s'est
peu à peu démocratisé et est devenu rte
nos jours un aliment de consommation
très importante.
Consommation mondiale (d'après
1' « Agronomie Coloniale ») :
ion 1022 \.I;?:I
lonni'< Immrs lonne-
Kt.ii-i m> i;»o.7oi IHI.I'!
,\iU'iiiiiyni" :>ini.mu; r»o.74o
.\nj_'IHeiIV 27..W» .M. Ml MMiOl
Kl mur 27.77'» :\,:II"\ :Is,:\t:.
iioiimiiif :IH,Olti :i, 1:\; :\:' .U":I
1\I'lgl'llll' ".,.,.. Ii. 1:\11 !I,:?:I I,:!t:\
-
Cumula I.7.V» 7. d:)7 0. 18.*»
Suisse 10.248 2.0ST. T» Cû:i
Kspagne (>. I lili K.ÎOf. 'OO
11 n i .41 2. \~ù ,\.Sl:\ .s. ( M MI
Autres pays 20.0C» 27.1 HO :1:1.0';';
---- --*'-- 0-, 7
Totaux 2.M .
Depuis une dizaine d'années, la eon-
cwxiuuaium mondiale, du cacao-iM>u*.sque
doublé. La Suisse a réduit sa consom-
mation dans un.' énorme proportion à
cause dit défaut d'exportation. L'Alle-
magne est revenue, en l<.)2:i, aux nom
lires de IDCl. Mais tons les autres pays
montrent une consommation de plus "il
plus élevée.
La produelion des minées cl \W.)
a été assez nettement, supérieure à la
consommation : les stocks ont grossi
dans toutes les parties du monde. A ta
fin de ItW. on l»*s évaluait à 170.C0()
tonnes contre 1 ï'l.r»(>;> en ID22 (« Airro-
nomie Coloniale Il),
Les importations en France ont *'té le.;
suivantes (quintaux métriques) :
* 1ltl 11:!;! 11:?:\
u»2i 1022 102:1
\II ,114111 .,nH7 :n.22H ?7.:>2;. I
1\ 1'4 il.. , , , , 07.0:12 4(». 11S W. W i
hipuileur Il .:>V7 14.720 \,!,:,,'
Antilles Anulni-ies. W.Wl V.»i :îH. 121)
Antilles l-Taiiruise.».. IX..VM l.r>.(WO S.TiK'.l
Cote ( )<•<• il' AÏnqiie 2.».07.» 22.*10 4.000
Afrique Ocenl..m^l. 122.087 12.C2S2 IÏ7..Ï.W
.\ri'.qlll' ()('('. frune. .7.1.427 U2. si M i
litres pays C»:î.40.012 72.101
T~)i)u\ :ii»i.o»i :\K"I 1 :\:-;:1. ;,u
Valeur (en 1.000 fr.) 07.7NI 107. Cil I 10..V)0
C.ai'ao limyé 12. '.KHI 211. SIC» 2."».041
Valeur (en 1.000 fr.; ILj' 'J.20H
P.eurre île cucnio 7.87U 10. x 1 I lO.tf'.U'i
Valeur (on 1.000 fr.i --- 8.2(K) '.1.740
Kn 101U, les importations de cacao eii
fèves et) pellicules étaient seulement de
27(1.1(r,; quintaux valant .:.HH,OO() fr.
La culture du cacaoyer après s'être
longtemps eontlnée dans le voisinage
dt's régions où l'arbuste croît ponlallé-
ment : Amérique du Sun, Amérique
Centrale et Antiilles s'est étendue il des
régions il climat similaire où l'arbuste
fut introduit à des époques relative-
ment récentes. La culture du cacaoyer
y a pris une extension considérable et
la Cold Coast. qui, en l&W, exportait
Lo<îO kilos de ses produits portail, en
t«>23 !a totalité des sorties ne cacaos en
fèves à 197.23î tonnes représentant -il# n;,
de la production mondiale. Nous étudie-
Irons plus loin la marche étonnante de
cette progression.
fia production mondiale du cacao est
indiquée, ainsi qu'il suit :
1013 10-2 1*->23
tonnes tonnes tonnes
liolet Coast M .:?(,«.> i:»S.77l l'.»7.2:V4
Urésil (Rabin) 27..V40 tL:P'. (i:Lm)
Lagos .,. :\.(j!) 3L751 :?!I,.!x
San ThomA :15.3I0 Ix.:?:O tl.HH
Rép..IVmiinieaino 10.170 IS.K"» I0.7<»i
F.quatcur SO.TtOO V2.tfl6 20.2 Ci
Trinité 2I.S2:» 22.Î\ 3cl.4iI:1
VAiré/.uôla t7.):M 23.()1 I.Oa:1
Autres pays :IS.1(K» 5t.) .\:L:¡:.'ti
Totaux 2:»3.
A cett<» époque, les exportations de la
Côte d'Ivoire, d'après MM. Nortz et Cie
de New-York, en fèves de cacao étaient
de 3.000 tonnes.
A la Côte d'Ivoire
Le cacaoyer est exclusivement un ar-
bre des régions chaudes el particuliure-
men;» des régions équatonaics. Il exige
un sol assez riche, proluud et ferllle,
d'une altitude inférieure à 50U mètres.
La zone cotière de notre Colonie de la
Côte d'Ivoire devait lui être particulière-
ment! hospitalière et la culture du ca-
caoyer y a pris ces dernières années une
extension considérable. Parmi les plan-
tes introduites à la Colonie, le cacaoyer
est sans conteste, celle qui s'est le
mieux adaptée au climat et au sol.
Introduit il la Colonie vers IH7<> cl
selon toute apparence par des indigènes
voisins de la (lold Coast, le cacaoyer a
tout d'abord retenu l'attention des Kuro-
péens et dès 1 HXi», la maison Vcrdier à
Klima en exploitai! déjà un certain nom-
bre.
En Hm:". une petite plantation l'ut
créée à 'l'Bill Il sur la lagune l'otou.
point de départ de l'exploitation de M.
Necker : eu IH'.)7 quelques cacaoyers fu-
rent plantés à I tabou. De INI 17» à I'
M. CAUDK, Gouverneur Clénéral de l'Afrique Oecideuta'.e fr:.lirai.:e
des missionnaires Anglicans introduisi-
rent. cet arbre à (ïrabo dans le lias Ca-
vally. Kn I8US fut créée la plantation
Kraissineî à IMollo. Dès t^wô un failli de.
la (lold Coast sema quelques graines à
Tiassalé dont les plants fournirent de
nombreuses semences. Kn UXlti, ia mis-
titi
cacaoyer; en lî)07, un indigène de la
Colonie anglaise voisine en établit une
petite plantation.
Tel étaili l'étal de la question en HKiS:
le cacaoyer existait sur divers points
de la région côlière de l'est à l'ouest de
la Colonie, mais les -plantaiions qu'il
avait eoiisliUiées élaienl insignifiantes
et l'exportation du cacao ne dépassait
pas *,? tonnes annuellement.
Alors que chez nous, le cacaoyer
n'exislait qu'à titre de spécimen, dans
la Colonie voisine il progressait avec
une, exlrèiue rapidité. L'exporlalion de
cacao de la (iold Coast qui était de
1 tonne r> en IMi):*. s'élevait à \D,O(l/)
tonnes en lUtîT et atteignait I:i.()<>i) lon-
nes en t'.xi:). Kn l'.ivM le chilTre cn'élail
de près de ^OU.Ctld tonnes.
Ce rapide développement n'est pas dit
à des entreprises européennes : il est le
fait de la culture familiale indigène et
ceci est tellement caractéristique que
l'on a craint pour les autres industries,
qui. manquant- de main-d'ouivre, se
trouvaient arrêtées.
A la Cold Coast il a doue sufli dllltli-
quer aux indigènes la culture riche du
cacaoyer pour voir celle-ci entrer inimé-
dialenienf dans les nueurs et, prendre
dans le plus petit! groupement, c'est-
à-dire dans la famille, le développement
que l'on sait.
Ce résultai est dû à renseignement
des écoles et à celui des missions évan-
geliques installées dans cette Colonie.
Il en es'J à peu près «le même grâce à
la même inllueiice sur la rive libérienne
du llavallx.
La population de la Cote d'Ivoire est
beaucoup moins bien disposée à innover
et résiste par l'inertie à toute tentative
de culture nouvelle. Aussi la période de
tâtonnement a-t-elle été longue.
Dès l(.»ox. après qu'il fut reconnu que
la culture du cacaoyer pouvait être
avantageusement pratiquée en Cote
•d'Ivoire, des cabosses provenant des ar-
bres de la Colmiie du Libéria, de la Cold
Coast el du Cabon furent distribuées
aux planteurs. Kn 1 '.»• :)N.tH>0 cabosses
furent utilisées et donnèrenli un 1res bon
résultat.
Kn Win, l'e 1T(irI flll moindre que les
années prin'édcnles par suite de la pé-
rioiie de troubles due traversait la Colo-
nie. A la tin de l'année, il existait :
cacaoyers
l'hnl.ilions eiii-«i'|n-i'iiiu< SH.700
Plantations iii«li^«'iie.s 01.NW)
Total 1S0.G00
La distribution i:raluile des cabosses
1111 continuée en III, niais ci'tlo cul-
lure lie prit de l'essor que dans les een-
Ires où l'initiative privé»» s'était mani-
festée : lias Cavallv. Tiassalé, Aboisso.
L expertise d'un ('chautillon de cacao
lai'.ie |>a»• le .laidin C.olonial de Nogent-
sur-Marne, denionlia (pi'il t'-lail possible
d'obtenir un produit de bonne qualité,
assure de trouver un facile écoulement.
Des démarches fuient laites par l'adini-
uislraîion locale pour oblenir les avan-
lages de détaxe accordés au café. Le dé-
1'1'1,1 du IS novembre l!Ht accordait l'ad-
m i - s i i n i ep, France au demi-droit du ta-
ri! Mélropolilain aux cacaos en fèves ou
en pellicules originaires de la Côte
d'Ivoire.
La cullure du cacaoyer entra dans une
phase active cil l'l|!?. La crise subie par
le caoutchouc conlrai'jnil les indigènes
à s'assurer une ressource nouvelle el
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