Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1925 31 décembre 1925
Description : 1925/12/31 (A26,N196). 1925/12/31 (A26,N196).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397046k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VfHOMUWm ANWBR - N* rw-
LE NUMBRO : 20 CENTIMES
.Jr.;VDI soIn. 31 DECEMBRE IM
1
Les Annales Coloniales
- JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUHLttS PAR "US ANNALES COLONIALES" BONI LA ntOPMtTt
EXCLUSIVE DU JOUHAt
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L'alcool de banane
-–-–- .n
Au moment où la guerre a éclaté, les Alle-
mands se proposaient de créer au Cameroun
une immense bananeraie. C'est ou'ils voyaient
là, non sans raison, des sources d'alcool tout
à fait productives. Il en est de même pour
le Gabon, pour la côte d'Ivoire, pour la Gui-
née surtout où le bananier commun peut pro-
duire un poids de régime qui va jusqu'à
70 tonnes par hectare, la bonne moyenne
étant de 57 tonnes. La banane est une ma-
tière première excellente de distillerie; on
a montré souvent ce que l'A.O.F. retirerait
de l'exploitation des bananiers alcooligènes
au point de vue du carburant. Quelques pré-
cisions ont semblé nécessaires à ceux qui ont
lu les excellentes choses écrites à ce sujet.
Je les répéterai après eux.
Tout d'abord, il est bon de noter que 4k
culture de la banane de distillerie ne nuit
en aucune manière à celle de la culture de la
banane de consommation. Bien plus, celle-ci
trouve dans celle-là une garantie pour tous
les cas où la banane de consommation n'est
pas complètement évacuée, et où il y a des
déchets de fruits inutilisables. La distillerie
les utilisera.
Pour nous en tenir au gros bananier com-
mun, on calcule qu'après l'élimination de
l'extrémité du tronc qui porte les fruits, la
production moyenne par hectare étant de
57 tonnes de régime, 45 tonnes environ peu-
vent aller à la distillerie. Quelle quantité de
substance alcooligène ces 45 tonnes peuvent-
elles représenter? Les techniciens ne sont pas
d'accord, et le procès est encore devant eux.
Rappelons que les régimes doivent être
cueillis verts, juste avant leur maturité, c'est-
à-dire à l'instant où ils possèdent leur maxi-
mum de réserves d'hydrate de carbone.
Après, ces réserves diminuent; ils doivent
aussi être immédiatement employés, sans
cela ces réserves vont nourrir l'ensemble du
régime. De plus, la maturité se poursuivant,
l'amidon resté dans la pulpe se transforme
en sucres, au détriment de la richesse en ma-
tières aloooligènes.
De là, les variations signalées dans le ren-
dement des bananes. Une étude remarquable,
faite par M. R. Fouque, ancien élève de
l'Ecole Polytechnique et publiée dans la Re-
vue : Ze Pétrole, nous montre que, si une
banane mûre contient à peine 20 de subs-
tances aloooligènes, une banane verte en con-
tient dans sa pulpe 66 %, soit une différence
'de 46 %, ce qui est considérable.
Selon M. R. Fouque, la composition de
la pulpe d'une banane verte commune est la
suivante, ces chiffres étant donnés comme
des moyennes: eau, <6 ; amidon, 64 •% J
saccharose et glucose, 2 ; cellulose, 2 %;
matières azotées, 3 ; matières grasses,
0.1\0 %; cendres, 2,50
Voilà pour la pulpe. Mais la peau fournit
aussi matière aux distilleries locales. La peau
de la banane verte renferme 10 à 15 de
matières aloooligènes, qui ne doivent pas être
perdues. Des calculs présentés par M. R.
Fouque il résulte que pour 100 kilos de régi-
mes, il y a 35 kilos de substances alcooti-
gènes, amidon et sucres, qui fournissent 18 li-
tres d'alcool au minimum, par les procédés
modernes; mais si ces i oo kilos de régime
sont envoyés à des distilleries locales, et trai-
tés sur place, la peau fournira environ deux
litres d'alcool complémentaires, soit, au total
20 litres d'alcool par 100 kilos de régime.
Cela donne, par hectare, un rendement de
11.400 litres d'alcool à 100°, ce. qui est bien
fait pour étonner ceux qui restent ignorants
'de ces Questions.
Mais on voit Immédiatement à quelle con-
clusion on Citconduit. Il faut sauver la
peau, c'est-à-dire il faut préférer les dis-
tilleries locales aux distilleries de la
métropole. Celles-ci ne pourraient traiter
que les farines de banane, et non seu-
lement elles perdraient les peaux, mais
elels auraient - une matière motns riche
de 20 en substances aloooligènes que le
fruit. On arriverait à peine à 8.000 litres
d'alcool à 100 degrés par hectare, soit 3.400
litres de moins. Ajoutez à cela le prix de la
main-d'œuvre, celui du combustible, trois
fois plus élevé en France que dans la co-
Tonie : il n'y a évidemment aucune com-
paraison possible.
- L'étude publiée par Le Pétrole donne sur
t'aménagement des usines coloniales, des
conseils et des détails tout à fait intéressants.
Elle note, en dernier lieu, que la farine de
banane dont l'empois est plus épais, gru-
meleux et souvent collant, facilite beaucoup
moins que le fruit lui-même, la saocharifi-
cation et la fermentation. Six iours suffisent,
et encore peut-on diminuer ce délai d'un jour
et demi par l'emploi de cuves à levain. - --
J'aurais voulu suivre M. R. Fouque lors-
qu'il calcule les capitaux et frais d'établisse-
ment d'une distillerie coloniale, en A.O. F. Il
a examiné cela de près, il a dressé des plans
et des devis, et il estime qu'avec un capital
de 10 à 12 militons on installerait une dis-
tillerie qui produirait 400 hectolitres d'al-
cool par jour. Quel serait le prix de revient
de l'hectolitre? Il est presque - impossible de
le fixer, car il est fonction du prix de la
matière première et du combustible local, des
frais de fabrication comprenant les amortis-
sements, les dépenses du personnel et de
tnain-cl'œuvre. Mais, dans les études anté-
fieures, M. R. Fouque avait établi qu'au
Dahomey et au Togo, le prix de revient de
,.ait eDtre 7° et
riifcctôKtre eutm 70 et
80 francs, chiffre qui s'abaisserait par l'in-
troduction du manioc comme matière de dis-
tillerie; en Haute-Volta, au Soudan, en
Haute-Guinée, dans le nord du Dahomey,
du Togo, de la Côte d'Ivoire, l'alcool tiré
du sorgho reviendrait à 55 ou, au maximum,
à 70 francs l'hectolitre, chiffres ramenés à
45 ou 60 francs avec l'emploi du manioc; en
Guinée jusqu'à Kindir et à 200 kilomètres
de la côte, en Côte l'Ivoire, jusqu'à 250 ki-
lomètres à l'intérieur, dans la Basse-Casa-
mance, dans une étroite région côtière du
Dahomey et du Togo, le prix de revient se-
rait de 50 francs l'hectolitre au maximum,
prix qui serait à peu près constant si avec
l, banane on utilisait le manioc et des rési-
dus d'autres matières amylacées non ooosom.
mables.
Les bénéfices produits par la vente de cet
alcool carburant seraient donc très gros. J'ai
dit que les Allemands, avant la guerre, aU
laient créer au Cameroun une bananeraie
immense. Elle devait avoir 30.000 hectares
d'un seul tenant, et produire 300 millions
de litres d'alcool : ce sont des nombres fan-
tastiques.
En compulsant mon dossier sur le carbu-
rant national, j'ai retrouvé cette étude de
M. R. Fouque. Il m'a paru utile de l'ana-
lyser pour nos lecteurs, dont un grand nom-
bre la connaissent déjà. Elle mérite d'être
répandue, ne fût-ce que pour montrer une
fois encore quelles « possibilités » offrent
nos provinces lointaines, et comment les sa-
vants, dans leurs laboratoires, confirment les
espérances que les propagandistes font naî-
tre dans l'esprit de ceux que passionnent les
questions coloniales.
Mario Rouet an,
Sénateur de Nlérault, vice-président
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
euiwtd.
8..
LI Pfiici laras II Y a toU laffl
0-0
S. A. n. le duc de Rrabant, le prince hé-
ritier Georges de Belgique, qui a terminé
son voyage en Afrique, s'est embarqué hier
à Afonbua. sur le paquebot Amiral-Pierre,
à destination de Marseille.
.,..
L'AVIATION COLONIALE
oe
En A. O. F.
Deux aviateurs militaires, dont le capi-
taine Gnma, partis do Saint-Louis, ont at-
teint Bogué, sur le SénégaJ, et Atar, poste
administratif de Mauritanie sur la rive
droite du Sénégal, le 18 décembre, après
avoir couvert 800 kilomètres.
Le retour, de 750 kilomètres, fut effectué
par le cap Nirik et la côte. Les avions attei-
gnirent Snint-Louis le 21.
.Ir
Des MMVcUts du Conte de Prorok
––Le comte de Prorok est activement en
Amérique. L'explorateur a télégraphié à
M. Stéphane Gsell, professeur au Collège de
France, que les restes de la reine Fin-Hanan
n'ont jamais quitté Paris, où il les a lais-
sés en dépôt, et que s'il a emporté quel-
ques colliers de cornaline et d'amazonite de
1 autre côté de l'Atllantique, c'est unique-
ment pour illustrer la tournée de confé-
renoe qu'il accomplit en ce moment pour
recueiiMir les fonds nécessaires à de nou-
velles exapOorations.
Toutes chosee mises au point, il semble
que les vestiges raipportés du Hbtggnr sont
parmi les plus intéressants recueillis dans
tout le Sahara.
C'est à 85 kilomètres de Tamenrasset, à
Abalessa, que commença l'inventaire du
tombeau légendaire de Tin-Hanan.
Cette sépulture consistait en une pyra-
mide de pierre brute creusée de huit enam-
bres, dans l'une desquelles se trouvait, non
point la momie, mais le squelette qui a fait
tant de bruit. Les bras étaient chargés
d'énormes bracelets d'argent et d'or addi-
tionné de cuivre et, pourrait-on croire, d'an-
timoine. Quant aux objets usuels, paniers,
vases, ils étaient d'un moindre intérêt, el
les perles, au nombre d'environ trois cents
étaient finement travaillées, mais fort pro-
bablement d'époque byzantine ou carthagi-
noise.
11 se confirme que la tombe de Tin-Hanan
n'est pas antérieure au quatrième siècle
de notre ère.
M. Fred Singer, au nom du comte de
Prorok, a eu, hiCll" à Paris, une entrevue
avjec M. ViIolleUe, gouverneur général d'Al-
gérie, qui a rappelé que les objets n'au-
raient pas dû sortir de France sans une
permission officielle et doivent retourner à
Alger.
Le solitaire de rocéan
---0-0-
Un ami d'Alain Gerbault a reçu du na-
vigateur solitaire la dépêche suivante :
Afuatu1 (Illes Marquises),
27 décembre.
Arrivé aujourd'hui, vinet-six-joiirs de
Mangareva. Tout va bien à bord. Affectueu-
sement.
ALAIN GEMAULT.
Atuaria, situé dans l'ne Hiva-Oa, est le
chef-lieu de l'archipel des iles Marquises.
Mangareva, dernière escale du Firecrest,
est une ue de l'archipel des Gambier.
Cette dernière traversée met Alain Ger-
bault au tiers environ de son tour du mon-
de : 30.000 milles marins 1: 55.500 kiloÍnè-
tre» 1
La T. S. F. dans les colonies
-– 00 -–
Le développement ie l'usage de
JHL' ta T. S. F, al prodigieux. Il p a
à icu de cinq à six cent nulle appareil» récep-
teus Je T. S. F. en France, chères dépassés
à l'étranger.
Où en est la T. S. F. aux colonies ?
Sauf en Algérie et en Tunisie, à l'état
d'embryon, et encore 1
Il apportât que l'usage de la téléphonie sans
fil devrait être aux colonies réglementé, orga-
niai, adaflli aux besoins de t administration et
des populations.
Réglementé en ce sens que les émissions de-
vraient être plus qu'en France coordonnées, et
non pas abandonnées à des initiatives privées
toutes plus autorisées les unes que les autres,
mais qui font entre leurs informations et leur,
concerts une publicité toujours bien payée,
mais quelquefois de mauvais aloi pour certaines
manifestations ou certaines opinions plus ou
moins discutables. Ce contrôle est indispensa-
ble, on le comprend aisément.
Organisé, l'usage de la T. S. F. devrait
l'être en ce sens qu'en dehors des besoins .in-
dispensables de l'Administration et du com-
merce, les postes d'émission l' Indochine, dA.
O. F., de Madagascar auraient un rôle à rem-
plir d'informations et d'éducation. Organisée,
la téléphonie sans fil devrait l'être en ce sens
que chaque poste d'administrateur. chaque cer-
cle, aussi bien en Asie qu'en Afrique, devrait
être muni d'un appareil auditif capable de
recevoir tous les soirs les informations de
l'après-midi même, et aussi de diffuser quel-
ques concerts, quelques conférences qui contri-
bueraient puissamment à l'œuvre civilisatrice et
éducatrice que nous poursuivons. Opération à
double portée, puisque l'instruction des indi-
gènes irait de pair en la circonstance avec la
probre sécurité de chaque colonie.
Adaptée, la T. S. F. le sera sans peine. Ce
sera la tâche des Gouverneurs Généraux, des
Varenne, des Carde, des Olivier, de compren-
dre le rdle de celle grande invention française
développée, généralisée, mise au goût des di-
verses populations que nous avons charge soit
J'éduquer, soit de transformer.
Après les chemins de fer, le télégraphe, le
téléphone, après l'aviation, voici la T. S. F.
C'est un atout de plus dont nous devons multi-
plier "emploi dans tous les epins du monde,
où flottent les couleurs de France.
Marcul Raudml
LA T. S. F. EN TUNISIE
00
Un décret 'bevlical récent porte régle-
mentation de l'installation et du fonction-
nement des postes de T. S. F. en Tunisie.
L'une de ces dispositions décide qu'il sera
perçu un droit annuel de 20 francs pour tout
poste récepteur installé.
Les appareils destinés à des auditions pu-
bliques ou payantes paieront un droit va-
riant de 50 à 200 francs suivant l'imortancc
des agglomérations où ils seront installés.
Le décret entrera en vigueur le 1.' jan-
vier - 1026.
Ces - mesures prouvent deux choses :
d'abord, que l'usage de la radiophonie com-
mence à se répandre dans l'Afrique du
Nord, qui donne comme toujours un heu-
reux exemple aux autres France d'Outre-
mer ; ensuite, que le Gouvernement de la
Régence sait gouverner, puisqu'il sait pré-
voir. Il y a tout lieu d'espérer, en effet, un
large développement de la merveilleuse in-
vention dans un délai très court, au moins
en Tunisie et en Algérie, pays déjà si pro-
fondément acquis au progrès, et il était ex-
pédient d'en .réglementer sans retard les ap-
plications.
A LA CHAMBRE
DEBATS
Syrie
On aborde la discussion du projet
de loi portant ouverture ot annulation de
crédits, sur l'exercice 1925, au titre du bud-
get général et des budget annexes.
A l'article premier, sur le chapitre 166,
relatif au Maroc, M. de Moro-Giat'feri, rap-
pelle qu'il a demandé le 20 décembre, à la
Chambre, qu'une enquête fût faite sur les
Il fuites » de documents constatées à Bey-
i-outh. Il indique que l'un des officiers qu'il
avait nommés lui a, depuis lors, d'ait recon-
naître au'il no couvait être mis en cause.
M. Pain levé, ministre de la Guerre,
donne l'assurance que l'enquête sera faite.
Sur le chapitre ISS) concernant le per-
sonnel civil 00 l'intendance, demande si les
crédits contiennent les sommes nécessai-
re au payement du rappel du salaire na-
tional.
Oui, répond M. noumer.
Maroc
Au chapitre 198, M. Camille Benassy de..
mande que des permissions spéciales soient
accordées aux soldats du Maroc et M. Pain-
levé lui répflpd) affirmativement.
Chemin de fer de la Réunion
Au chapitre 22, qui traite 'du chemin de
fer et du port de la Réunion, notre colla-
borateur et ami M. Auguste Brunet appelle
l'attention de ses collègues sur les chemi-
nots de l'lle.
AI. Auguste Brunet. Les cheminots de la
Réunion n'ont pas encore reçu l'avance de lffiO
francs, bien qu'elle ait été étenaue aux services
locaux des Colonies.
J'e^N'Te que ¡le Gouvernement n'oubliera pas
ces travailleurs modestes et méritants, et qu'il
leur Accordera cette avanor conformément aux
intentions manifestées par le PaTlement. (iTès
bien i VnSs bien 1)
L'article 22 est adopté et l'assemblée
adopte Rapidement tou-a les autres articles.
AU SENAT
DEBATS
Les clauses d'arbitraœ
Le Sénat a été appelé à discuter hier
après-midi le projet de loi tendant à la
ratification du protocole relatif à la validité
des clauses d'arbitrage signées à Genève
le 24 septembre 1923.
Ce projet étanG la clause compromia-
soire (c'est-à-dire l'obligation prévue dana
les contrats, par les parties, de se sou-
mettre dans certains cas à un arbitrage,
clause récemment introduite par le droit
interne français) aux contrats internatio-
naux.
Au nom de la Commission de législation,
M. Poulie signalait qu'au moment de la si-
gnature du protocole en question, le re-
présentant de la France a Genève avait
déclaré que son Gouvernement excluait de
l'application dudit protocole les colonies,
possessions ou territoires d'outre-mer ap-
partenant à notre pays, protectorats ou
territoires sous mandat français - « L'Al-
gérie et les vieilles colonies seront-elles
donc, demande M. Poulie, englobées dans
cette exclusion ? Cela serait regrettable. n
M. Daniel Vincent, ministre du Com-
merce. a répondu en ces termes : « D'ores
et déjà. il est entendu que l'Algérie ne
sera pas exclue, le protocole y sera ap-
pliqué : en ce qui concerne les vieilles
colonies, le Gouvernement français fera l1
Genève une déclaration levant pour elles
l'exclusion. Il
Sous le bénéfice de ces déclarations, le
projet a été adopté.
Retrait des Bons de monnaie en Algérie
Le Sénat a également adopté le projet
voté par la Chambre relatif au retrait des
bons de monnaie émis par les Chambres
de Commerce depuis le mois d'août 191 i.
Ce projet spécifie que, îi l'expiration d'un
délai de trois mois, dont le point de dé-
part sera fixé par arrêté, les bons émis
par les Chambres de Commerce ne pour-
J'oot. re utilisés dons les transactions
comme moyen de paiement.
Une disposition du projet est appliquée
A l'Algérie, stipulant que le point de depatl
dU délai en question sera fixé en Algérie
par un arrêté du Gouverneur Général et les
porteurs .de billets pourront en obtenir le
remboursement à la caisse des comptables
du Trésor et aux guichets de la Banque
de l'Algérie.
Budget spécial de l'Algérie
le Sénat a discuté ce matin le projet de
lot tendant Ci compléter lin loi du 31 décem-
bre 1924 autorisant la perception des droits,
produits et revenus applicables au budget
spécial de l'Algérie pour l'exercice 1925.
V. Heirvey, rapporteur, a 'protc.st,) éncrgi-
quoment au nom de la Commission des
Finances, contre le dépôt tardif d'un projet
aussi important que ra Commission des
Finances est obligée d'examiner en que!-
ques instants.
M. Ilervey a donné lecture de son rap-
port qui conclut a l'adoption. ho budget de
l'Algérie s'établit donc ainsi :
iRiecettes : 673.750.f>39 francs.
Dépenses : G73.Ô15.57T francs.
Excédent de recettes : 143.962 francs.
1111
M. Steeg à l'Ambassade d Etpagne
M. Quinonis do Léon, nnrJKiShodeur d Espa-
gne, iL offert hieu", dans les salons de l'ambas-
olldc, un grand déjeuner en l'honneur de M.
t'l'og, résident général de France au Maroc.
Citons parmi les convives : M. le maréchal
et Mmic p(.tain, le secrétaire ITénéral du minis-
tre des affaires étrangères et Mme lîortliejot,
'le directeur des aff.¡¡it'l\.; nolituiues et commer-
ciales et Mme Laroche, M. l'onsot, sous-direc-
teur d'Afrique ; le directeur du Protocole et
Mme de Fouquières, le capitaine tiHeooamp, le
comte d-el Real, le marquis et la marquise de
S;in Miguel, le marquis dol Muni, M. Avcnol,
M. Lopez Tudela, le consul général d'Espagne
d tout le haut personnel de l'Ambassade.
Prochain départ de M. Steeg
- -00
M. Steeg, Résident Général de France au
Maroc, qui était rentré à Paris pour pren-
dre contact avec le Gouvernement, va re-
joindre son poste à Rabat dans le courant
de la --- semaine prochaine. --
D'après les communiqués que nous avons
publier, la situation s'améliore assez rapi-
dement. Les soumissions se font de plus en
plus nombreuses. Le geste de paix esquissé
par Abd-El-Krim via Gordon Canning sont
un symptôme de la lassitude du chef rifain
de ph:s en plus abandonné de ses tribus au-
près desquelles la visite que M. Steeg se
propose de faire dès son retour au Maroc ne
peut qu'avoir des résultats favorables, si ce
n'est décisifs.
-.
M. VIOLLETTE A PARIS
La Commission de l'Algérie, des Colonies
*
et des Protectorat?, a remis au mois de mail
l'audition de M. Yiollette. gouverneur gé-
néral de l'Algérie, (lui avait été fixée à hier.
.M. Maurice Yiollette. à son banc de dépu-
té assistait hier à la séance de la Chambre.
.1. –-
UME MM® A IMEUW L'AFRIOUE N MM
0-0
Le Ô janvier prochain, une ,.)nkl'i'Ille en an-
glais sur « La France dans l'Afrique du Nord n
'"l'a faite à Londres devant I:t lV>y of Arts. nar notre collaborateur. M. IImrv D.
Davray, sous la présidence de Sir Frederick Lu-
£ ard, ancien gouverneur génénU ,\<0 la Nigeria.
Le conférencier, qui a passé 1 >rt\s de neuf
mois à parcourir !',Merie, la Tunisie et lo Ma-
roc, a publié ses impressions dans le « Daily
Telegmpih », l'un des plus (grands quotidiens
de I,ondres, et des études d'ordre économique
et historique dans d'importants périodiques
français et britanniques.
LES CRÉDITS DU MABOn A LA CHAMBRE
M. Marcel Cachin interpelle
M. Marcel Cachin, le député communiste
de Paris, a appolé. hier l'attention de la
Chambre sur les 4W millions de dépenses
pour le Maroc. Bien entendu ces 440 mil-
lions sont Toin de représenter toutes les dé-
penses déjà faites qui se montent certaine-
ment à un milliard.
Quel emploi a été fait de cet argent 7 On
a signalé les conditions déplorables de
l'existence do nos soldats. Va-t-011 conti-
nuer ? Nous avons déj<\ perdu 11.000 tués,
blessées ou malades depuis six mois.
M. le ministre de la Guerre. - Non; depuis le
début de l'expédition, c'est-à-dire depuis le mois
d'avril; il faut bien le préciser, car on pour-
rait croire que ce chiffre est celui de nos pertes
depuis le 5 juillet.
M. Marcel Cachin. Nous estimons en tout
cas que nous avons perdu assez d'hommes.
Nous nous trouvons actuellement en présence
de propositions de paix que le protocole ne
luge peut-être pas très régulières.
Je ne veux pas discuter de la qualité de M.
Gordon-Canning; il est, dit-on, le représentant
d'un certain nombre de firmes anglaises ou alle-
mandes - peu importe d'ailleurs, car il y a
peu de différence entre les capltaiismes on
dit que les frères Mainnesmann ont gardé des
relations avec M. Gordon-Cannlng.
Mais je n'attache aucune Importance à la
qualité de cet ambassadeuri il me suffit qu'il
soit porteur d'offres de paix. Ne soyons pas
trop difficiles sur la qualité des intermédiaipraess
entre les Rifains et nous, car il s'agit de met-
tre Un à une guerre qui nous coûte des millions
de francs et des milliers d'hommes.
Cette personnalité si discutée est arrivée a
Paris avec l'autorisation du Gouvernement: elle
s'est mise en relations avec certains personna-
ges qualifiés de la RéDubllaue.
- M. Maivel Cacliin termine ainsi :
Sans doute, le gouvernement espagnol, qui
considérait naguèr»; l'affaire marocaitne comme
désastreuse, parait, en m moment, peu disposé
a faire la paix. Nous allons donc oontinuer &
dépenser les centaines de millions d'argent et
les millions do vtes humaines. La guerre sem
très Ion eue et très dure : Iplintit fieuple rifain
a déclané au'il était prêt a mourir pfutôt qu'à
céder à notre volonté. Il demande ft la France
de renoncer a des Intentions de conquête. (Ap.
..laurlilsscmes à Vertrfme niïuotie commu-
niste).
M. Aristide feriand s'explique
M. Aristide Brinnd. dv sn place va ré-
pondit nn député communiste.
Af. Aristide Briand. - L'idée de la paix nous
tente aussi fortement qu'elle peut tenter M.
Cachin luî-tnéme. A aucun moment de ces opé-
rations militaires nous n'avons détourné notre
eanrlt d'aucune occasion propice de faire la
paix.
Nous l'avons fait, en accord avec nos al-
liés. car il y a dans cette affaire une question
de probité et de loyauté dont nous ne saurions
nous désintéresser, pour nous prooccuper seu-
lement. ce qui est tout 11 fait contraire aux
habitudes do la France, du succès de combi-
naisons égoïstes. Mais nous ne pouvons pas
non plus admettre qu'un. note Isolé d'un pays
allié puisse encrager la France. On a parlé de
notes de presse. Je erois qu'elles sont l'effet
d'une nrrPllr, car la France ne peut admettre
qu'un entmi/ement concerté. Or. elle n'est te-
nue par d'autres engagements que ceux qui ont
été pris devant les Chambres.
Je répété que, dans celte affaire. !a France
attaquée snas nrovocatton, 11e cherchait, aucune
conquête el n'avait qu'une Idée : sauvegarder
contre tes entreprises de pillage le territoire
qu'elle a organisé. La France ne revendique
aucun nouée de terrain ni dans le Rif ni chez
les Diebelles.
Vous savez que des conditions de paix oint
été consenties par la France et par l'Espagne.
Des plénipotentiaires dûment mandatés, par les
deux pays ont été envoyés ft Abd-el-Krim. Un
est donc, allé au-devant d'Abd-ol-Krim - ce qui
peuNr. était une imprudence pour lui fai-
re savoir qu'il ne dépendait que de lui de
recevoir des propositions de poix. Qu'il fait
Ahd-el-Krim 7
Recourant aux procédés de la ruse orientale,
il nous a envoyé des personnages bizarres qui,
IL la question de savoir s'ils étaient qualifiés
pour entrer en négociations avec nous, répon-
daient toujours pnr des faux-fuyants. Ils avaient
surtout, pour mission d'offrir ;S. Abd-el-Krim un
prétexte fi. campagne de presse.
Les pièces que nous avons entre les mains
attestent -l'ri iii nourrit l'ambition de se
faire proclllmer sultan. Voilà les idées libérales
qui animent Abd-el-Krim; aussi ai-je lieu de
m'étonner de la sympathie que lui manifestent
certains hommes dont la bienveillance ne sem-
ble pas généralement devoir être acquise a des
investitures de sultan. (Rires et applaudisse-
ments A gauche, uu centre et à droite).
Abd-el-Krim dispose d'une petite troupe, niais
qui n'est pas seulement organisée par les indi-
gènes du Rif.
Vous 0,"('7. parlé du capitaine Gordon-Cunnina.
qui. entre la France et. le Uif, ;\. r,*mme il en a.
d'ailleurs. >'e droit ahsolu. choisi do préférer
le Rif. Mais, avec lui H y a là-t-as d'autres
étrangers dont la gymrat8c pour la cause du
Rif s\.;;t. manifestée autrement que par des
déclarations de presse.
Abd-el-Krim a promené sa troupe parmi los
tiibtus auxquelles W a, tout d'abord, demandé
des otages; puis, il a exigé d'elles qu'elles lui
fournissent un certain nombre de fusils. En
cas de refuges 'es otages - des vieillards, des
femmes et des enfants ..- devaient être mis à
mort. El. le fait est que beaucoup de ces ota-
ges ont été fusillés. Voilà le genre de persua-
sion auquel a recouru Abd-el-Krim pour s'assu-
rer le concours (les tribus.
Quant à nous, nous nous sommes toujours
défendus avec le souci constant de garder nos
oreilles ouvertes à des propositions de paix.
Vous savez, quelle a été, il cet, égard, l'attitu te
(l'Ahd-rl-lpersonnages suspects, il envoyait dans tout !e
monde musulman des ballots de proclamations
l'araielanit à sn soulever contre nous.
Cette propagande s'est poursuivie, en Egypte,
en Syrie, et. ces jours derniers, elle s'est éten-
due Il l'Algérie, où l'on a découvert un grand
nombre de ees proclamations, h l'heure même
ail le capitaine r.()I'(lon.Cl\nniln nous était
adressé pareil à la colombe qui porte dans
son h' ,10 rameau d'olivier. (Somi,'es.)
Voilé donc les sentiments de paix qui animent
Al*d-el-Krim. Dépendant, nos sentiments de paix
demeurent les mêmes. Mais nous ne voulons
pas être dupA-s; si nous voulons la paix, c'est
une paix réelle que nous vnlllon. il ne faut
Ila, en effet. qu'fl.\t printemps nou" ayons Nt-
core ft icter nos pl-tib soldats .1nn.:: le conflit
sanglant- (AiipUiudtescmcnts.}
A l'heure actuelle, notre situation est amé-
liorée.
Nous avons. organisé des Marocains eux.
mes. Ces faux dissidents dont vous parliez, et
ceux-là font maintenant la police de La frontière.
Déjà 10.000 familles se sont rendues. EWJem.
ment, si nous parUcns. Qlles retourneraient l
la dissidence, af la harka d'Abd-ei-Krim réap-
paraissait. Eh oui 1 voilà ce qu'elles ont tait,
ces tribus, pour échapper & l'effroyable tyrannie
d'Abd-el-Krim. (Kxctamations et interntptions
à l'extrême gauche communiste). AJlons donc t.
vous le savez bien : pillages, contributions, le-
vées de contingents, etc.
Ici, la situation s'est donc améliorée, c'est
indiscutable. Et des négociations se poursuivent.
Mais pourquoi voudriez-vous qu'elles s'enga-
gent avec Abd-el-Krim seul ? Est-ce bl. lui
qui est qualifié pour parler au nom des tri-
bus ? (Mouvemenls à lextrême gauche. - Ap-
plaudissements à droite et au centre et sur di-
vers bancs à gaucheK En étes-vous sûre t
Hier, évidemment, il était chef de guerre. Au-
jourd'hui, plus du tout. Et d'aocora avec les
Espagnols, nous ne traiterons qu'avec les Hi-
fains et
tains et les Djebel las. (Applaudiagements, d
droite, au centre et à gauche). 1
Alors, quel est le rôle de M. Gordon-Canningt
Oh ! le ne conteste pas qu'il soit animé par
lies sentiments généreux et qu'il n'échappe
point à une certaino mystique, honorable, en
somme. Mais pourquoi serals-ie obtúeé de me
laisser prendre à une opération qui protég.
rait une autorité défaillante, et prolongerait
la guerre. (Exclamation. à l'extrême gauche.
- Applaudissements à droite, au centre et à
aauche).
- I. Ciordon-üuming ze pré-sente avec deux M
piers. L'un tbt signé d'Abd-el-Krim et demande
les conditions de puix. Or, ces conditions ont
été .xigniliéea, publiées, il y a répondu. Que
veut-il ,a\"l\il' l" plus ? L'autre papier, pris sous
lu dictée d'Add-el-Krim et de son frère, com-
prend des renseignements sur les conditions de
paix qui pourraient être celles d'Abd-ei-Krim.
il prend Tétouun comme capitale et nous coupe
à la fois de la route de Fez. et de la route de fAI-
gérie.
M. Ganning reconnait d'ailleurs qu'il n'est pas.
qualifié comme plénipotentiaire. Ceci permet de
lui supposer quelque arriére-pensee. Ainsi, il a
vorit a quelqu'un une lettre que voici, où il prie
boil correspondant d'obtenir d'Abd-el-Krim une
lettre formulant des propositions qui 11e le
lieraient pas, muis permettraient d,) forcer le
Gouvernement français, sous lu poussée du ou-
blie, il arbitrer selon ces conditions >.
C'est cela la paix que vous vowlei faire,
par symputhie pour un homme tpo vous il*
commisses même pas. (Applaudissements sur
tous les bancs, sauf à l'e.vtvêmc gaurhe.)
Vous dites : « Vous l'avc-z laissé venir à Pa-
lis 1 » Pas du tout. Je n'ui pas voulu l'empêcher
do circuler en Franco ; mais le préfet, Ù Mar-
seille, l'a prévenu qu'il no pourrait, à Paris,
prendre aucun contact.
La séance est levée et renvoyée à l'après-
midi.
M. Gaston Thomson intervient
A la reprise, M. Thomson reprend la dis-
cussion et donne les raisons pour lesquel-
les il estime qu'il y aurait de graves dan-
sera a s'engager dans la voie des pourpar-
lers avec le mandataire d'Abd-el-Krim.
Lu première, dit le député de Constantine,
c'est que nous ne devons pas oublier que nous
avons signe des traites et accepté un mandaD
qui nous lie ; la seconde raison, c'est que nous
no saurions tenir pour sérieux les prétendus ft-
forts d'Abd-el-Krim en faveur de la paix.
Le représentant de la France doit défendre lus
droits du sultan du Maroc.
Abd-el-Krim est un aventurier, un révolté qui,
grâce a certaines circonstances est arrivé à re-
uti otis devons
lutter jusqu'il :,¡\ complète soumission. Ensuite,
nous pourrons accorder des conditions favo-
rables aux tribus du Hif. Mais il ne faut pas
oublier que c'est, nous qui avons ete attaqué»»
par Abd-el-Krim ,.t que nous n'avons, pris que
des mesures pour protéger des tribus (tii nous
appelaient.
D'autre part, il n'est pas possible d'admet-
tre que la prétendue tentative de paix d'Atxl-
el-Krim soit sérieuse.
Le lî décembre, on a saisi à 'Jean oci wu-
lots de pi iicUunations à l'adi cs.-.' le notabilités
indigènes d'Algérie-, d'Egypte et ,1e Syrie.
Dans ces proclamations, Abd-el-Krim parle
d'abord des Espagnols : .< Les liifains ont re-
poiisse .K- leur patrie les tyranniques Espagnols
qui soiil partis avilis et ec.ra~cs.
« La Franco a fait cause commune avec
celle' ignoble nation. L'heure est venue 0C1 tous
les p uples de l'Islam doivent briser les chaînes
de l'esclavage. (Appltiudisscmi-hls à L'cxlrème
(lait'hc communiste. - K.ield mations sur le s
ii.n.hrs hnws.
M. Uoriihitul. \os applaudissements soin
un appel a la uiicnv sainte en Algérie I (.-tppf.)
M. Mineel ( achiii. U l'a lia il les laisser tran-
quilles elle/, eux !
M. rinninton. .< Nous vaincrons la France,
« épuis e par la grande guerre ; d'ailleurs, leu-s
.1 soldais désertent, car ils sont Contre leur t«ou-
» \enuiii'iil capitaliste. »
Elranue formule sous la plume de ce Uerbero:
« .Ils manifestent même la volonté de dé-
« chainer la révolution dans leur pays. Cher-
t étions fi former avec les peuples orientaux un
« .vnl Liu ilo-
« t 1' Sol.
« Solidarisons-nous pour obtenir notre indi>-
Il pendauNotre religion nous le commando
«< et nous récompensera. »
nu ne peut donc pas prétendre que. le signa-
taire de telles proclamations "lIt \miment la
paix !
Si, eu presi ne.' vie ce langage et de ces me-
miei s. nous avions la faiblesse de signer un ac-
cord avec de revoir les faut--s commises en IS34 en Aig-
rie. Les traites signés êa
1>;'|. el Kt; ont un désastre el ont eu les,
conséquences les plu- fîichens- s pour la France.
11 s'en e>i suivi pour nous des perte.} considé-
rable-, et nous u.vai- eu beaucoup pins de peine
à établir ensuite notre autorite en Algérie.
Aujourd'hui, par une me.-mv inconsidérée,
nous obtiendrions !• s mêmes résultats au Ma-
roc.
Les laits devraient, suffire à convaincre nos
adversaires. t rio,,
Les résultais de la olonisation en Algérie ont
été des plus favorables aux indigènes eux-mê-
mes.
La U.'i'ublique a fait pénétrer la civilisation,
ouvert des routes, reé. (les chemins do fer, des
mure liés, et les indigènes ont ete les premiers
h bi'néliei.-r de c.e* dl.lrf:-.,.
La population n'a cesse d'augmenter et on
a pu constater ''admirable loyalisme de^ in-
(1 i _; ; i t, -; :L --- -
digèn. s pendant 1 :!'rr(' - loy;\li«nv» qu'il
le ut. -:>luer bien i-as (\ "if., 11I'I"llil/i ;.o;¡,:nts.,
LE NUMBRO : 20 CENTIMES
.Jr.;VDI soIn. 31 DECEMBRE IM
1
Les Annales Coloniales
- JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUHLttS PAR "US ANNALES COLONIALES" BONI LA ntOPMtTt
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L'alcool de banane
-–-–- .n
Au moment où la guerre a éclaté, les Alle-
mands se proposaient de créer au Cameroun
une immense bananeraie. C'est ou'ils voyaient
là, non sans raison, des sources d'alcool tout
à fait productives. Il en est de même pour
le Gabon, pour la côte d'Ivoire, pour la Gui-
née surtout où le bananier commun peut pro-
duire un poids de régime qui va jusqu'à
70 tonnes par hectare, la bonne moyenne
étant de 57 tonnes. La banane est une ma-
tière première excellente de distillerie; on
a montré souvent ce que l'A.O.F. retirerait
de l'exploitation des bananiers alcooligènes
au point de vue du carburant. Quelques pré-
cisions ont semblé nécessaires à ceux qui ont
lu les excellentes choses écrites à ce sujet.
Je les répéterai après eux.
Tout d'abord, il est bon de noter que 4k
culture de la banane de distillerie ne nuit
en aucune manière à celle de la culture de la
banane de consommation. Bien plus, celle-ci
trouve dans celle-là une garantie pour tous
les cas où la banane de consommation n'est
pas complètement évacuée, et où il y a des
déchets de fruits inutilisables. La distillerie
les utilisera.
Pour nous en tenir au gros bananier com-
mun, on calcule qu'après l'élimination de
l'extrémité du tronc qui porte les fruits, la
production moyenne par hectare étant de
57 tonnes de régime, 45 tonnes environ peu-
vent aller à la distillerie. Quelle quantité de
substance alcooligène ces 45 tonnes peuvent-
elles représenter? Les techniciens ne sont pas
d'accord, et le procès est encore devant eux.
Rappelons que les régimes doivent être
cueillis verts, juste avant leur maturité, c'est-
à-dire à l'instant où ils possèdent leur maxi-
mum de réserves d'hydrate de carbone.
Après, ces réserves diminuent; ils doivent
aussi être immédiatement employés, sans
cela ces réserves vont nourrir l'ensemble du
régime. De plus, la maturité se poursuivant,
l'amidon resté dans la pulpe se transforme
en sucres, au détriment de la richesse en ma-
tières aloooligènes.
De là, les variations signalées dans le ren-
dement des bananes. Une étude remarquable,
faite par M. R. Fouque, ancien élève de
l'Ecole Polytechnique et publiée dans la Re-
vue : Ze Pétrole, nous montre que, si une
banane mûre contient à peine 20 de subs-
tances aloooligènes, une banane verte en con-
tient dans sa pulpe 66 %, soit une différence
'de 46 %, ce qui est considérable.
Selon M. R. Fouque, la composition de
la pulpe d'une banane verte commune est la
suivante, ces chiffres étant donnés comme
des moyennes: eau, <6 ; amidon, 64 •% J
saccharose et glucose, 2 ; cellulose, 2 %;
matières azotées, 3 ; matières grasses,
0.1\0 %; cendres, 2,50
Voilà pour la pulpe. Mais la peau fournit
aussi matière aux distilleries locales. La peau
de la banane verte renferme 10 à 15 de
matières aloooligènes, qui ne doivent pas être
perdues. Des calculs présentés par M. R.
Fouque il résulte que pour 100 kilos de régi-
mes, il y a 35 kilos de substances alcooti-
gènes, amidon et sucres, qui fournissent 18 li-
tres d'alcool au minimum, par les procédés
modernes; mais si ces i oo kilos de régime
sont envoyés à des distilleries locales, et trai-
tés sur place, la peau fournira environ deux
litres d'alcool complémentaires, soit, au total
20 litres d'alcool par 100 kilos de régime.
Cela donne, par hectare, un rendement de
11.400 litres d'alcool à 100°, ce. qui est bien
fait pour étonner ceux qui restent ignorants
'de ces Questions.
Mais on voit Immédiatement à quelle con-
clusion on Citconduit. Il faut sauver la
peau, c'est-à-dire il faut préférer les dis-
tilleries locales aux distilleries de la
métropole. Celles-ci ne pourraient traiter
que les farines de banane, et non seu-
lement elles perdraient les peaux, mais
elels auraient - une matière motns riche
de 20 en substances aloooligènes que le
fruit. On arriverait à peine à 8.000 litres
d'alcool à 100 degrés par hectare, soit 3.400
litres de moins. Ajoutez à cela le prix de la
main-d'œuvre, celui du combustible, trois
fois plus élevé en France que dans la co-
Tonie : il n'y a évidemment aucune com-
paraison possible.
- L'étude publiée par Le Pétrole donne sur
t'aménagement des usines coloniales, des
conseils et des détails tout à fait intéressants.
Elle note, en dernier lieu, que la farine de
banane dont l'empois est plus épais, gru-
meleux et souvent collant, facilite beaucoup
moins que le fruit lui-même, la saocharifi-
cation et la fermentation. Six iours suffisent,
et encore peut-on diminuer ce délai d'un jour
et demi par l'emploi de cuves à levain. - --
J'aurais voulu suivre M. R. Fouque lors-
qu'il calcule les capitaux et frais d'établisse-
ment d'une distillerie coloniale, en A.O. F. Il
a examiné cela de près, il a dressé des plans
et des devis, et il estime qu'avec un capital
de 10 à 12 militons on installerait une dis-
tillerie qui produirait 400 hectolitres d'al-
cool par jour. Quel serait le prix de revient
de l'hectolitre? Il est presque - impossible de
le fixer, car il est fonction du prix de la
matière première et du combustible local, des
frais de fabrication comprenant les amortis-
sements, les dépenses du personnel et de
tnain-cl'œuvre. Mais, dans les études anté-
fieures, M. R. Fouque avait établi qu'au
Dahomey et au Togo, le prix de revient de
,.ait eDtre 7° et
riifcctôKtre eutm 70 et
80 francs, chiffre qui s'abaisserait par l'in-
troduction du manioc comme matière de dis-
tillerie; en Haute-Volta, au Soudan, en
Haute-Guinée, dans le nord du Dahomey,
du Togo, de la Côte d'Ivoire, l'alcool tiré
du sorgho reviendrait à 55 ou, au maximum,
à 70 francs l'hectolitre, chiffres ramenés à
45 ou 60 francs avec l'emploi du manioc; en
Guinée jusqu'à Kindir et à 200 kilomètres
de la côte, en Côte l'Ivoire, jusqu'à 250 ki-
lomètres à l'intérieur, dans la Basse-Casa-
mance, dans une étroite région côtière du
Dahomey et du Togo, le prix de revient se-
rait de 50 francs l'hectolitre au maximum,
prix qui serait à peu près constant si avec
l, banane on utilisait le manioc et des rési-
dus d'autres matières amylacées non ooosom.
mables.
Les bénéfices produits par la vente de cet
alcool carburant seraient donc très gros. J'ai
dit que les Allemands, avant la guerre, aU
laient créer au Cameroun une bananeraie
immense. Elle devait avoir 30.000 hectares
d'un seul tenant, et produire 300 millions
de litres d'alcool : ce sont des nombres fan-
tastiques.
En compulsant mon dossier sur le carbu-
rant national, j'ai retrouvé cette étude de
M. R. Fouque. Il m'a paru utile de l'ana-
lyser pour nos lecteurs, dont un grand nom-
bre la connaissent déjà. Elle mérite d'être
répandue, ne fût-ce que pour montrer une
fois encore quelles « possibilités » offrent
nos provinces lointaines, et comment les sa-
vants, dans leurs laboratoires, confirment les
espérances que les propagandistes font naî-
tre dans l'esprit de ceux que passionnent les
questions coloniales.
Mario Rouet an,
Sénateur de Nlérault, vice-président
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
euiwtd.
8..
LI Pfiici laras II Y a toU laffl
0-0
S. A. n. le duc de Rrabant, le prince hé-
ritier Georges de Belgique, qui a terminé
son voyage en Afrique, s'est embarqué hier
à Afonbua. sur le paquebot Amiral-Pierre,
à destination de Marseille.
.,..
L'AVIATION COLONIALE
oe
En A. O. F.
Deux aviateurs militaires, dont le capi-
taine Gnma, partis do Saint-Louis, ont at-
teint Bogué, sur le SénégaJ, et Atar, poste
administratif de Mauritanie sur la rive
droite du Sénégal, le 18 décembre, après
avoir couvert 800 kilomètres.
Le retour, de 750 kilomètres, fut effectué
par le cap Nirik et la côte. Les avions attei-
gnirent Snint-Louis le 21.
.Ir
Des MMVcUts du Conte de Prorok
––
Amérique. L'explorateur a télégraphié à
M. Stéphane Gsell, professeur au Collège de
France, que les restes de la reine Fin-Hanan
n'ont jamais quitté Paris, où il les a lais-
sés en dépôt, et que s'il a emporté quel-
ques colliers de cornaline et d'amazonite de
1 autre côté de l'Atllantique, c'est unique-
ment pour illustrer la tournée de confé-
renoe qu'il accomplit en ce moment pour
recueiiMir les fonds nécessaires à de nou-
velles exapOorations.
Toutes chosee mises au point, il semble
que les vestiges raipportés du Hbtggnr sont
parmi les plus intéressants recueillis dans
tout le Sahara.
C'est à 85 kilomètres de Tamenrasset, à
Abalessa, que commença l'inventaire du
tombeau légendaire de Tin-Hanan.
Cette sépulture consistait en une pyra-
mide de pierre brute creusée de huit enam-
bres, dans l'une desquelles se trouvait, non
point la momie, mais le squelette qui a fait
tant de bruit. Les bras étaient chargés
d'énormes bracelets d'argent et d'or addi-
tionné de cuivre et, pourrait-on croire, d'an-
timoine. Quant aux objets usuels, paniers,
vases, ils étaient d'un moindre intérêt, el
les perles, au nombre d'environ trois cents
étaient finement travaillées, mais fort pro-
bablement d'époque byzantine ou carthagi-
noise.
11 se confirme que la tombe de Tin-Hanan
n'est pas antérieure au quatrième siècle
de notre ère.
M. Fred Singer, au nom du comte de
Prorok, a eu, hiCll" à Paris, une entrevue
avjec M. ViIolleUe, gouverneur général d'Al-
gérie, qui a rappelé que les objets n'au-
raient pas dû sortir de France sans une
permission officielle et doivent retourner à
Alger.
Le solitaire de rocéan
---0-0-
Un ami d'Alain Gerbault a reçu du na-
vigateur solitaire la dépêche suivante :
Afuatu1 (Illes Marquises),
27 décembre.
Arrivé aujourd'hui, vinet-six-joiirs de
Mangareva. Tout va bien à bord. Affectueu-
sement.
ALAIN GEMAULT.
Atuaria, situé dans l'ne Hiva-Oa, est le
chef-lieu de l'archipel des iles Marquises.
Mangareva, dernière escale du Firecrest,
est une ue de l'archipel des Gambier.
Cette dernière traversée met Alain Ger-
bault au tiers environ de son tour du mon-
de : 30.000 milles marins 1: 55.500 kiloÍnè-
tre» 1
La T. S. F. dans les colonies
-– 00 -–
Le développement ie l'usage de
JHL' ta T. S. F, al prodigieux. Il p a
à icu de cinq à six cent nulle appareil» récep-
teus Je T. S. F. en France, chères dépassés
à l'étranger.
Où en est la T. S. F. aux colonies ?
Sauf en Algérie et en Tunisie, à l'état
d'embryon, et encore 1
Il apportât que l'usage de la téléphonie sans
fil devrait être aux colonies réglementé, orga-
niai, adaflli aux besoins de t administration et
des populations.
Réglementé en ce sens que les émissions de-
vraient être plus qu'en France coordonnées, et
non pas abandonnées à des initiatives privées
toutes plus autorisées les unes que les autres,
mais qui font entre leurs informations et leur,
concerts une publicité toujours bien payée,
mais quelquefois de mauvais aloi pour certaines
manifestations ou certaines opinions plus ou
moins discutables. Ce contrôle est indispensa-
ble, on le comprend aisément.
Organisé, l'usage de la T. S. F. devrait
l'être en ce sens qu'en dehors des besoins .in-
dispensables de l'Administration et du com-
merce, les postes d'émission l' Indochine, dA.
O. F., de Madagascar auraient un rôle à rem-
plir d'informations et d'éducation. Organisée,
la téléphonie sans fil devrait l'être en ce sens
que chaque poste d'administrateur. chaque cer-
cle, aussi bien en Asie qu'en Afrique, devrait
être muni d'un appareil auditif capable de
recevoir tous les soirs les informations de
l'après-midi même, et aussi de diffuser quel-
ques concerts, quelques conférences qui contri-
bueraient puissamment à l'œuvre civilisatrice et
éducatrice que nous poursuivons. Opération à
double portée, puisque l'instruction des indi-
gènes irait de pair en la circonstance avec la
probre sécurité de chaque colonie.
Adaptée, la T. S. F. le sera sans peine. Ce
sera la tâche des Gouverneurs Généraux, des
Varenne, des Carde, des Olivier, de compren-
dre le rdle de celle grande invention française
développée, généralisée, mise au goût des di-
verses populations que nous avons charge soit
J'éduquer, soit de transformer.
Après les chemins de fer, le télégraphe, le
téléphone, après l'aviation, voici la T. S. F.
C'est un atout de plus dont nous devons multi-
plier "emploi dans tous les epins du monde,
où flottent les couleurs de France.
Marcul Raudml
LA T. S. F. EN TUNISIE
00
Un décret 'bevlical récent porte régle-
mentation de l'installation et du fonction-
nement des postes de T. S. F. en Tunisie.
L'une de ces dispositions décide qu'il sera
perçu un droit annuel de 20 francs pour tout
poste récepteur installé.
Les appareils destinés à des auditions pu-
bliques ou payantes paieront un droit va-
riant de 50 à 200 francs suivant l'imortancc
des agglomérations où ils seront installés.
Le décret entrera en vigueur le 1.' jan-
vier - 1026.
Ces - mesures prouvent deux choses :
d'abord, que l'usage de la radiophonie com-
mence à se répandre dans l'Afrique du
Nord, qui donne comme toujours un heu-
reux exemple aux autres France d'Outre-
mer ; ensuite, que le Gouvernement de la
Régence sait gouverner, puisqu'il sait pré-
voir. Il y a tout lieu d'espérer, en effet, un
large développement de la merveilleuse in-
vention dans un délai très court, au moins
en Tunisie et en Algérie, pays déjà si pro-
fondément acquis au progrès, et il était ex-
pédient d'en .réglementer sans retard les ap-
plications.
A LA CHAMBRE
DEBATS
Syrie
On aborde la discussion du projet
de loi portant ouverture ot annulation de
crédits, sur l'exercice 1925, au titre du bud-
get général et des budget annexes.
A l'article premier, sur le chapitre 166,
relatif au Maroc, M. de Moro-Giat'feri, rap-
pelle qu'il a demandé le 20 décembre, à la
Chambre, qu'une enquête fût faite sur les
Il fuites » de documents constatées à Bey-
i-outh. Il indique que l'un des officiers qu'il
avait nommés lui a, depuis lors, d'ait recon-
naître au'il no couvait être mis en cause.
M. Pain levé, ministre de la Guerre,
donne l'assurance que l'enquête sera faite.
Sur le chapitre ISS) concernant le per-
sonnel civil 00 l'intendance, demande si les
crédits contiennent les sommes nécessai-
re au payement du rappel du salaire na-
tional.
Oui, répond M. noumer.
Maroc
Au chapitre 198, M. Camille Benassy de..
mande que des permissions spéciales soient
accordées aux soldats du Maroc et M. Pain-
levé lui répflpd) affirmativement.
Chemin de fer de la Réunion
Au chapitre 22, qui traite 'du chemin de
fer et du port de la Réunion, notre colla-
borateur et ami M. Auguste Brunet appelle
l'attention de ses collègues sur les chemi-
nots de l'lle.
AI. Auguste Brunet. Les cheminots de la
Réunion n'ont pas encore reçu l'avance de lffiO
francs, bien qu'elle ait été étenaue aux services
locaux des Colonies.
J'e^N'Te que ¡le Gouvernement n'oubliera pas
ces travailleurs modestes et méritants, et qu'il
leur Accordera cette avanor conformément aux
intentions manifestées par le PaTlement. (iTès
bien i VnSs bien 1)
L'article 22 est adopté et l'assemblée
adopte Rapidement tou-a les autres articles.
AU SENAT
DEBATS
Les clauses d'arbitraœ
Le Sénat a été appelé à discuter hier
après-midi le projet de loi tendant à la
ratification du protocole relatif à la validité
des clauses d'arbitrage signées à Genève
le 24 septembre 1923.
Ce projet étanG la clause compromia-
soire (c'est-à-dire l'obligation prévue dana
les contrats, par les parties, de se sou-
mettre dans certains cas à un arbitrage,
clause récemment introduite par le droit
interne français) aux contrats internatio-
naux.
Au nom de la Commission de législation,
M. Poulie signalait qu'au moment de la si-
gnature du protocole en question, le re-
présentant de la France a Genève avait
déclaré que son Gouvernement excluait de
l'application dudit protocole les colonies,
possessions ou territoires d'outre-mer ap-
partenant à notre pays, protectorats ou
territoires sous mandat français - « L'Al-
gérie et les vieilles colonies seront-elles
donc, demande M. Poulie, englobées dans
cette exclusion ? Cela serait regrettable. n
M. Daniel Vincent, ministre du Com-
merce. a répondu en ces termes : « D'ores
et déjà. il est entendu que l'Algérie ne
sera pas exclue, le protocole y sera ap-
pliqué : en ce qui concerne les vieilles
colonies, le Gouvernement français fera l1
Genève une déclaration levant pour elles
l'exclusion. Il
Sous le bénéfice de ces déclarations, le
projet a été adopté.
Retrait des Bons de monnaie en Algérie
Le Sénat a également adopté le projet
voté par la Chambre relatif au retrait des
bons de monnaie émis par les Chambres
de Commerce depuis le mois d'août 191 i.
Ce projet spécifie que, îi l'expiration d'un
délai de trois mois, dont le point de dé-
part sera fixé par arrêté, les bons émis
par les Chambres de Commerce ne pour-
J'oot. re utilisés dons les transactions
comme moyen de paiement.
Une disposition du projet est appliquée
A l'Algérie, stipulant que le point de depatl
dU délai en question sera fixé en Algérie
par un arrêté du Gouverneur Général et les
porteurs .de billets pourront en obtenir le
remboursement à la caisse des comptables
du Trésor et aux guichets de la Banque
de l'Algérie.
Budget spécial de l'Algérie
le Sénat a discuté ce matin le projet de
lot tendant Ci compléter lin loi du 31 décem-
bre 1924 autorisant la perception des droits,
produits et revenus applicables au budget
spécial de l'Algérie pour l'exercice 1925.
V. Heirvey, rapporteur, a 'protc.st,) éncrgi-
quoment au nom de la Commission des
Finances, contre le dépôt tardif d'un projet
aussi important que ra Commission des
Finances est obligée d'examiner en que!-
ques instants.
M. Ilervey a donné lecture de son rap-
port qui conclut a l'adoption. ho budget de
l'Algérie s'établit donc ainsi :
iRiecettes : 673.750.f>39 francs.
Dépenses : G73.Ô15.57T francs.
Excédent de recettes : 143.962 francs.
1111
M. Steeg à l'Ambassade d Etpagne
M. Quinonis do Léon, nnrJKiShodeur d Espa-
gne, iL offert hieu", dans les salons de l'ambas-
olldc, un grand déjeuner en l'honneur de M.
t'l'og, résident général de France au Maroc.
Citons parmi les convives : M. le maréchal
et Mmic p(.tain, le secrétaire ITénéral du minis-
tre des affaires étrangères et Mme lîortliejot,
'le directeur des aff.¡¡it'l\.; nolituiues et commer-
ciales et Mme Laroche, M. l'onsot, sous-direc-
teur d'Afrique ; le directeur du Protocole et
Mme de Fouquières, le capitaine tiHeooamp, le
comte d-el Real, le marquis et la marquise de
S;in Miguel, le marquis dol Muni, M. Avcnol,
M. Lopez Tudela, le consul général d'Espagne
d tout le haut personnel de l'Ambassade.
Prochain départ de M. Steeg
- -00
M. Steeg, Résident Général de France au
Maroc, qui était rentré à Paris pour pren-
dre contact avec le Gouvernement, va re-
joindre son poste à Rabat dans le courant
de la --- semaine prochaine. --
D'après les communiqués que nous avons
publier, la situation s'améliore assez rapi-
dement. Les soumissions se font de plus en
plus nombreuses. Le geste de paix esquissé
par Abd-El-Krim via Gordon Canning sont
un symptôme de la lassitude du chef rifain
de ph:s en plus abandonné de ses tribus au-
près desquelles la visite que M. Steeg se
propose de faire dès son retour au Maroc ne
peut qu'avoir des résultats favorables, si ce
n'est décisifs.
-.
M. VIOLLETTE A PARIS
La Commission de l'Algérie, des Colonies
*
et des Protectorat?, a remis au mois de mail
l'audition de M. Yiollette. gouverneur gé-
néral de l'Algérie, (lui avait été fixée à hier.
.M. Maurice Yiollette. à son banc de dépu-
té assistait hier à la séance de la Chambre.
.1. –-
UME MM® A IMEUW L'AFRIOUE N MM
0-0
Le Ô janvier prochain, une ,.)nkl'i'Ille en an-
glais sur « La France dans l'Afrique du Nord n
'"l'a faite à Londres devant I:t lV>y
Davray, sous la présidence de Sir Frederick Lu-
£ ard, ancien gouverneur génénU ,\<0 la Nigeria.
Le conférencier, qui a passé 1 >rt\s de neuf
mois à parcourir !',Merie, la Tunisie et lo Ma-
roc, a publié ses impressions dans le « Daily
Telegmpih », l'un des plus (grands quotidiens
de I,ondres, et des études d'ordre économique
et historique dans d'importants périodiques
français et britanniques.
LES CRÉDITS DU MABOn A LA CHAMBRE
M. Marcel Cachin interpelle
M. Marcel Cachin, le député communiste
de Paris, a appolé. hier l'attention de la
Chambre sur les 4W millions de dépenses
pour le Maroc. Bien entendu ces 440 mil-
lions sont Toin de représenter toutes les dé-
penses déjà faites qui se montent certaine-
ment à un milliard.
Quel emploi a été fait de cet argent 7 On
a signalé les conditions déplorables de
l'existence do nos soldats. Va-t-011 conti-
nuer ? Nous avons déj<\ perdu 11.000 tués,
blessées ou malades depuis six mois.
M. le ministre de la Guerre. - Non; depuis le
début de l'expédition, c'est-à-dire depuis le mois
d'avril; il faut bien le préciser, car on pour-
rait croire que ce chiffre est celui de nos pertes
depuis le 5 juillet.
M. Marcel Cachin. Nous estimons en tout
cas que nous avons perdu assez d'hommes.
Nous nous trouvons actuellement en présence
de propositions de paix que le protocole ne
luge peut-être pas très régulières.
Je ne veux pas discuter de la qualité de M.
Gordon-Canning; il est, dit-on, le représentant
d'un certain nombre de firmes anglaises ou alle-
mandes - peu importe d'ailleurs, car il y a
peu de différence entre les capltaiismes on
dit que les frères Mainnesmann ont gardé des
relations avec M. Gordon-Cannlng.
Mais je n'attache aucune Importance à la
qualité de cet ambassadeuri il me suffit qu'il
soit porteur d'offres de paix. Ne soyons pas
trop difficiles sur la qualité des intermédiaipraess
entre les Rifains et nous, car il s'agit de met-
tre Un à une guerre qui nous coûte des millions
de francs et des milliers d'hommes.
Cette personnalité si discutée est arrivée a
Paris avec l'autorisation du Gouvernement: elle
s'est mise en relations avec certains personna-
ges qualifiés de la RéDubllaue.
- M. Maivel Cacliin termine ainsi :
Sans doute, le gouvernement espagnol, qui
considérait naguèr»; l'affaire marocaitne comme
désastreuse, parait, en m moment, peu disposé
a faire la paix. Nous allons donc oontinuer &
dépenser les centaines de millions d'argent et
les millions do vtes humaines. La guerre sem
très Ion eue et très dure : Iplintit fieuple rifain
a déclané au'il était prêt a mourir pfutôt qu'à
céder à notre volonté. Il demande ft la France
de renoncer a des Intentions de conquête. (Ap.
..laurlilsscmes à Vertrfme niïuotie commu-
niste).
M. Aristide feriand s'explique
M. Aristide Brinnd. dv sn place va ré-
pondit nn député communiste.
Af. Aristide Briand. - L'idée de la paix nous
tente aussi fortement qu'elle peut tenter M.
Cachin luî-tnéme. A aucun moment de ces opé-
rations militaires nous n'avons détourné notre
eanrlt d'aucune occasion propice de faire la
paix.
Nous l'avons fait, en accord avec nos al-
liés. car il y a dans cette affaire une question
de probité et de loyauté dont nous ne saurions
nous désintéresser, pour nous prooccuper seu-
lement. ce qui est tout 11 fait contraire aux
habitudes do la France, du succès de combi-
naisons égoïstes. Mais nous ne pouvons pas
non plus admettre qu'un. note Isolé d'un pays
allié puisse encrager la France. On a parlé de
notes de presse. Je erois qu'elles sont l'effet
d'une nrrPllr, car la France ne peut admettre
qu'un entmi/ement concerté. Or. elle n'est te-
nue par d'autres engagements que ceux qui ont
été pris devant les Chambres.
Je répété que, dans celte affaire. !a France
attaquée snas nrovocatton, 11e cherchait, aucune
conquête el n'avait qu'une Idée : sauvegarder
contre tes entreprises de pillage le territoire
qu'elle a organisé. La France ne revendique
aucun nouée de terrain ni dans le Rif ni chez
les Diebelles.
Vous savez que des conditions de paix oint
été consenties par la France et par l'Espagne.
Des plénipotentiaires dûment mandatés, par les
deux pays ont été envoyés ft Abd-el-Krim. Un
est donc, allé au-devant d'Abd-ol-Krim - ce qui
peuNr. était une imprudence pour lui fai-
re savoir qu'il ne dépendait que de lui de
recevoir des propositions de poix. Qu'il fait
Ahd-el-Krim 7
Recourant aux procédés de la ruse orientale,
il nous a envoyé des personnages bizarres qui,
IL la question de savoir s'ils étaient qualifiés
pour entrer en négociations avec nous, répon-
daient toujours pnr des faux-fuyants. Ils avaient
surtout, pour mission d'offrir ;S. Abd-el-Krim un
prétexte fi. campagne de presse.
Les pièces que nous avons entre les mains
attestent -l'ri iii nourrit l'ambition de se
faire proclllmer sultan. Voilà les idées libérales
qui animent Abd-el-Krim; aussi ai-je lieu de
m'étonner de la sympathie que lui manifestent
certains hommes dont la bienveillance ne sem-
ble pas généralement devoir être acquise a des
investitures de sultan. (Rires et applaudisse-
ments A gauche, uu centre et à droite).
Abd-el-Krim dispose d'une petite troupe, niais
qui n'est pas seulement organisée par les indi-
gènes du Rif.
Vous 0,"('7. parlé du capitaine Gordon-Cunnina.
qui. entre la France et. le Uif, ;\. r,*mme il en a.
d'ailleurs. >'e droit ahsolu. choisi do préférer
le Rif. Mais, avec lui H y a là-t-as d'autres
étrangers dont la gymrat8c pour la cause du
Rif s\.;;t. manifestée autrement que par des
déclarations de presse.
Abd-el-Krim a promené sa troupe parmi los
tiibtus auxquelles W a, tout d'abord, demandé
des otages; puis, il a exigé d'elles qu'elles lui
fournissent un certain nombre de fusils. En
cas de refuges 'es otages - des vieillards, des
femmes et des enfants ..- devaient être mis à
mort. El. le fait est que beaucoup de ces ota-
ges ont été fusillés. Voilà le genre de persua-
sion auquel a recouru Abd-el-Krim pour s'assu-
rer le concours (les tribus.
Quant à nous, nous nous sommes toujours
défendus avec le souci constant de garder nos
oreilles ouvertes à des propositions de paix.
Vous savez, quelle a été, il cet, égard, l'attitu te
(l'Ahd-rl-l
monde musulman des ballots de proclamations
l'araielanit à sn soulever contre nous.
Cette propagande s'est poursuivie, en Egypte,
en Syrie, et. ces jours derniers, elle s'est éten-
due Il l'Algérie, où l'on a découvert un grand
nombre de ees proclamations, h l'heure même
ail le capitaine r.()I'(lon.Cl\nniln nous était
adressé pareil à la colombe qui porte dans
son h' ,10 rameau d'olivier. (Somi,'es.)
Voilé donc les sentiments de paix qui animent
Al*d-el-Krim. Dépendant, nos sentiments de paix
demeurent les mêmes. Mais nous ne voulons
pas être dupA-s; si nous voulons la paix, c'est
une paix réelle que nous vnlllon. il ne faut
Ila, en effet. qu'fl.\t printemps nou" ayons Nt-
core ft icter nos pl-tib soldats .1nn.:: le conflit
sanglant- (AiipUiudtescmcnts.}
A l'heure actuelle, notre situation est amé-
liorée.
Nous avons. organisé des Marocains eux.
mes. Ces faux dissidents dont vous parliez, et
ceux-là font maintenant la police de La frontière.
Déjà 10.000 familles se sont rendues. EWJem.
ment, si nous parUcns. Qlles retourneraient l
la dissidence, af la harka d'Abd-ei-Krim réap-
paraissait. Eh oui 1 voilà ce qu'elles ont tait,
ces tribus, pour échapper & l'effroyable tyrannie
d'Abd-el-Krim. (Kxctamations et interntptions
à l'extrême gauche communiste). AJlons donc t.
vous le savez bien : pillages, contributions, le-
vées de contingents, etc.
Ici, la situation s'est donc améliorée, c'est
indiscutable. Et des négociations se poursuivent.
Mais pourquoi voudriez-vous qu'elles s'enga-
gent avec Abd-el-Krim seul ? Est-ce bl. lui
qui est qualifié pour parler au nom des tri-
bus ? (Mouvemenls à lextrême gauche. - Ap-
plaudissements à droite et au centre et sur di-
vers bancs à gaucheK En étes-vous sûre t
Hier, évidemment, il était chef de guerre. Au-
jourd'hui, plus du tout. Et d'aocora avec les
Espagnols, nous ne traiterons qu'avec les Hi-
fains et
tains et les Djebel las. (Applaudiagements, d
droite, au centre et à gauche). 1
Alors, quel est le rôle de M. Gordon-Canningt
Oh ! le ne conteste pas qu'il soit animé par
lies sentiments généreux et qu'il n'échappe
point à une certaino mystique, honorable, en
somme. Mais pourquoi serals-ie obtúeé de me
laisser prendre à une opération qui protég.
rait une autorité défaillante, et prolongerait
la guerre. (Exclamation. à l'extrême gauche.
- Applaudissements à droite, au centre et à
aauche).
- I. Ciordon-üuming ze pré-sente avec deux M
piers. L'un tbt signé d'Abd-el-Krim et demande
les conditions de puix. Or, ces conditions ont
été .xigniliéea, publiées, il y a répondu. Que
veut-il ,a\"l\il' l" plus ? L'autre papier, pris sous
lu dictée d'Add-el-Krim et de son frère, com-
prend des renseignements sur les conditions de
paix qui pourraient être celles d'Abd-ei-Krim.
il prend Tétouun comme capitale et nous coupe
à la fois de la route de Fez. et de la route de fAI-
gérie.
M. Ganning reconnait d'ailleurs qu'il n'est pas.
qualifié comme plénipotentiaire. Ceci permet de
lui supposer quelque arriére-pensee. Ainsi, il a
vorit a quelqu'un une lettre que voici, où il prie
boil correspondant d'obtenir d'Abd-el-Krim une
lettre formulant des propositions qui 11e le
lieraient pas, muis permettraient d,) forcer le
Gouvernement français, sous lu poussée du ou-
blie, il arbitrer selon ces conditions >.
C'est cela la paix que vous vowlei faire,
par symputhie pour un homme tpo vous il*
commisses même pas. (Applaudissements sur
tous les bancs, sauf à l'e.vtvêmc gaurhe.)
Vous dites : « Vous l'avc-z laissé venir à Pa-
lis 1 » Pas du tout. Je n'ui pas voulu l'empêcher
do circuler en Franco ; mais le préfet, Ù Mar-
seille, l'a prévenu qu'il no pourrait, à Paris,
prendre aucun contact.
La séance est levée et renvoyée à l'après-
midi.
M. Gaston Thomson intervient
A la reprise, M. Thomson reprend la dis-
cussion et donne les raisons pour lesquel-
les il estime qu'il y aurait de graves dan-
sera a s'engager dans la voie des pourpar-
lers avec le mandataire d'Abd-el-Krim.
Lu première, dit le député de Constantine,
c'est que nous ne devons pas oublier que nous
avons signe des traites et accepté un mandaD
qui nous lie ; la seconde raison, c'est que nous
no saurions tenir pour sérieux les prétendus ft-
forts d'Abd-el-Krim en faveur de la paix.
Le représentant de la France doit défendre lus
droits du sultan du Maroc.
Abd-el-Krim est un aventurier, un révolté qui,
grâce a certaines circonstances est arrivé à re-
uti otis devons
lutter jusqu'il :,¡\ complète soumission. Ensuite,
nous pourrons accorder des conditions favo-
rables aux tribus du Hif. Mais il ne faut pas
oublier que c'est, nous qui avons ete attaqué»»
par Abd-el-Krim ,.t que nous n'avons, pris que
des mesures pour protéger des tribus (tii nous
appelaient.
D'autre part, il n'est pas possible d'admet-
tre que la prétendue tentative de paix d'Atxl-
el-Krim soit sérieuse.
Le lî décembre, on a saisi à 'Jean oci wu-
lots de pi iicUunations à l'adi cs.-.' le notabilités
indigènes d'Algérie-, d'Egypte et ,1e Syrie.
Dans ces proclamations, Abd-el-Krim parle
d'abord des Espagnols : .< Les liifains ont re-
poiisse .K- leur patrie les tyranniques Espagnols
qui soiil partis avilis et ec.ra~cs.
« La Franco a fait cause commune avec
celle' ignoble nation. L'heure est venue 0C1 tous
les p uples de l'Islam doivent briser les chaînes
de l'esclavage. (Appltiudisscmi-hls à L'cxlrème
(lait'hc communiste. - K.ield mations sur le s
ii.n.hrs hnws.
M. Uoriihitul. \os applaudissements soin
un appel a la uiicnv sainte en Algérie I (.-tppf.)
M. Mineel ( achiii. U l'a lia il les laisser tran-
quilles elle/, eux !
M. rinninton. .< Nous vaincrons la France,
« épuis e par la grande guerre ; d'ailleurs, leu-s
.1 soldais désertent, car ils sont Contre leur t«ou-
» \enuiii'iil capitaliste. »
Elranue formule sous la plume de ce Uerbero:
« .Ils manifestent même la volonté de dé-
« chainer la révolution dans leur pays. Cher-
t étions fi former avec les peuples orientaux un
« .vnl Liu ilo-
« t 1' Sol.
« Solidarisons-nous pour obtenir notre indi>-
Il pendauNotre religion nous le commando
«< et nous récompensera. »
nu ne peut donc pas prétendre que. le signa-
taire de telles proclamations "lIt \miment la
paix !
Si, eu presi ne.' vie ce langage et de ces me-
miei s. nous avions la faiblesse de signer un ac-
cord avec
rie. Les traites signés êa
1>;'|. el Kt; ont un désastre el ont eu les,
conséquences les plu- fîichens- s pour la France.
11 s'en e>i suivi pour nous des perte.} considé-
rable-, et nous u.vai- eu beaucoup pins de peine
à établir ensuite notre autorite en Algérie.
Aujourd'hui, par une me.-mv inconsidérée,
nous obtiendrions !• s mêmes résultats au Ma-
roc.
Les laits devraient, suffire à convaincre nos
adversaires. t rio,,
Les résultais de la olonisation en Algérie ont
été des plus favorables aux indigènes eux-mê-
mes.
La U.'i'ublique a fait pénétrer la civilisation,
ouvert des routes, reé. (les chemins do fer, des
mure liés, et les indigènes ont ete les premiers
h bi'néliei.-r de c.e* dl.lrf:-.,.
La population n'a cesse d'augmenter et on
a pu constater ''admirable loyalisme de^ in-
(1 i _; ; i t, -; :L --- -
digèn. s pendant 1 :!'rr(' - loy;\li«nv» qu'il
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