Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 août 1925 10 août 1925
Description : 1925/08/10 (A26,N119). 1925/08/10 (A26,N119).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969664
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME :NNEiE. - No 110 - 0 NUMMO : 10 CWTÏM&S LUNDI SOIR. 10 AOUT 1023
,
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
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DIRBCTBURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
MMa H IMAMiia : 34, RttO du Mont-Thâ, PARIS-1" Télépkwe : LOM If-il
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I.I I Franc* et Colonie«. 80. 48 » 25 1
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LE TOGO
Les cultures et l'éducation agricole
9
Les règles à suivre, lors des ensemen-
cements des champs de coton, ont été
rappelées aux Commandants de Cercle
par circulaire du 6 mars 1924. Ces con-
seils portent sur le choix des terrains, la
pratique rationnelle d'assolements trien-
naux, la préparation des semis, l'entre-
tien des plantations par éclaircissage et
aération, puis par binages répétés; en-
fin, sur l'écimage et l'emploi possible des
cultures intercalaires..
En ce qui concerne la culture du ca-
caoyer, rappelons qu'un « A. B. C. » du
planteur a été rédigé, fin 1923, sous
forme d'un tableau indiquant « ce que
doit faire » ou « ce que ne doit pas
faire » un bon planteur. Ce tableau a été
distribué dans toutes les écoles publiques
ét privées, puis expliqué iet commenté
aux élèves, qui doivent ensuite l'appren-
dre par cœur.
De plus, le « Guide du planteur in-
digène de cacao » dont la rédaction avait
été entreprise par l'ingénieur d'Agricul-
ture, Chef du Service, a été imprimé au
début de l'année et répandu à plusieurs
centaines d'exemplaires dans les écoles,
ainsi que dans les cercles du Territoire
où se pratique la culture du cacaoyer. Ce
guide, après avoir décrit l'arbre et la
meilleure variété à planter au Togo,
traite ensuite des semis, puis de la mé-
thodè à suivre pour créer une plantation
(choix du sol, mise en place, écartement
et ombtage), de son entretien, de, la
taille des arbres et du rôle capital qu'elle
joue dans la vie et la productivité de
l'arbre. Puis, vient l'étude sommaire des
parasites animaux et végétaux du ca-
caoyer (vers, poux d'écorce, pucerons,
fourmis, champignons, divers et fuma-
gine) des moyens de s'en préserver et
de les combattre. Pour terminer, le guide
donnç les meilleures indications et tous,
les conseils nécessaires quant au rende-
ment, aux procédés de récolte, prépara-
tion, séchage, expédition du cacao, et à
l'ensemble des qualités marchandes qu'il
doit réunir pour être avantageusement
coté sur les marchés d'Europe.
Tel qu'il est présenté en treize pages,
ce guide constitue un travail de vulgari-
sation agricole apte à rendre aux plan-
teurs de cacaoyers tous les services qu'ils
peuvent en attendre.
Il convient par ailleurs de rappeler
qu'il avait été prescrit dans chaque cer-
cle l'établissement d'un memento scolai-
re qui devait plus particulièrement insis-
ter sur la nécessité du travail des champs,
sur son honorabilité et sur les profits et
l'indépendance qu'il assurait à tous ceux
qui s'y livraient. Cet ouvrage a été pu-
blié en 1924. Rédigé en phrases très sim-
ples, il est mis à la portée des jeunes
élèves auxquels il s'adresse.
Des cultures d'essai de. sansevière,
plante textile dont la fibre est utilisable
dans la corderie, ont été aménagées ainsi
que le. demandait une circulaire en date
du 2 mai 1924, attirant l'attention des
Commandants de cercle sur cette plante.
Un arrêté local du 30 juillet 1924 a
promulgué dans le Territoire l'arrêté mi-
nistériel du 19 mai 1924 et prohibé. ainsi
l'introduction au Togo de tout produit
susceptible de propager la redoutable
maladie du caféier produite par l' « he-
mileia vastatrix ».
La nécessité de pratiquer une politique
effective et continue de reboisement et
ses modalités d'application ont fait l'ob-
jet de la circulaire du 4 septembre 1924.
Cette circulaire expose qu'il est certain
que le pays fut jadis recouvert d'un épais
manteau de forêts, mais que l'insouciance
de l'indigène et la culture trop extensive
qu'il pratiquait depuis des siècles ont
amené - une déforestatioft entraînant une
modification très sensible du climat et
une grosse perte de valeur pour le. sol ;
qu'il est urgent d'une part, de protéger
les boisements restants contre la dévasta-
tion des feux de brousse, et d'autre part,
de procéder à un reboisement métho-
dique,
Enfin, la création de champs témoins,
dispersés dans le Territoire, a été envi-
sagée. Ces champs, divisés en parcelles
et aménagés par les soins'du Service de
l'Agriculture, seraient pour l'indigène
une démonstration visible et palpable de
la supériorité des modes de culture eu-
ropéens avec emploi des engrais et des
machines, sur le mode de culture indi-
gène.
Piwm Valu de,
DIPUI' da (Par.
Le cas Varenne
Le gouvernement général
de rlndochine ',
e n Ge Ine .éw
et le parti S. F. I. 0T|
-0-0--
Il semble bien que le
« cas Varenne » puisqu'il
y a un cas Varenne, n'a
préoccupê dans le parti
socialiste S. F. I. O.
qu'un tout petit nombre
de militants. Il a, par
contre, suscité une va-
gue tlintérêt parmi tous
ciux qui espéraient, à l'ombre de cette nomi-
nation, des querelles ou une scission tant es-
pérée de divers côtés dans le parti dont Va-
renne est un des plus brillants leaders. Dès
maintmant, l'affaire semble en voie de solu-
tion. La fédération du Puy-de-Dôme, à une
petite majorité, a décidé, Mer, que le mandat
de député était incompatible avec les foue-
ttons de Gouverneur Général de VIndochine.
Le sort de Varenne, si le point de pue du
Puy-de-Dôme était suivi par le congrès du
15 août prochain, c'est qu'il resterait comme
Albert Tltomas; membre du parti, mais
abandonnerait son mandat de député. La
forte situation que le nouveau gouverneur
général de l'lndocltine a dans son départe-
ment oii il fut un des organisateurs du car-
tel permet de croire que le jour où il vou-
draÎt, il rentrerait aisément au Palais Bour-
bon ou au Luxembourg.
On n'aura sans doute point l'occasion d'as-
sister autour de cette nomination aux joutes
oratoires traditionnelles du Congrès socia-
liste : l'inquiète subtilité de Léon Blum,
Vâpreté de Bracke, la bonne foi de Marquet,
la loyauté de Paul Bottcour, l'esprit de con-
ciliation de Vincent Auriol et de Lcbas, la
finesse de Goude, la rosserie un peu perfide
de Mayéras, l'emballement de Zyromski, la
sûreté de jugement de Locquin, l'ardeur de
Maurin, le robuste bon sens de Fontanier,
la franchise de Presumane, la fougue de
Moutet, les scrupules de Jean Longuet, l'ha-
bileté de Renaudel trouveront, j'en suis sûr,
un terrain élus important pour se développer
en toute liimtè.
Au point de vue socialiste et colonial, il
faut se féliciter de voir Alexandre Varenne
partir pour Hanoi. Une occasion unique
s'offre au Parti socialiste d'envoyer un de
ses plus anciens militants, qui est à la fois
un homme de jugement et de décision, à la,
tête de la plus. importante colonie de notre
pays. Il verra ce qu'il y a à faire avec les
studieuses -populations atmamites et cambod-
giennes dont les civilisations sont si diffé-
rentes des nôtres. Il constatera que le désir
d'émancipation n'est que le sentiment d'une
infime minorité nationaliste-bolchevicke qui
ne voit pas que la France partie, dvautres
pays, Etats-Unis, Japon, Angleterre, voire
Siam sont prets à imposer à l'Indochine une
tutelle autrement pesante que la nôtre.
La masse consciente des Annamites veut
non pas une émancipation, mais une partici-
pation au pouvoir. Adaptés progressivement
à la civilisation française depuis quarante
ans, les dirigeants indigènes n'ont garde d'en
chercher une autre, mais ils veulent qu'au
point de vue politique. économique et social,
on ne s'en tienne plus au verbiage de certains
gouverneurs généraux qui ont précédé Va-
renne.
Assez de paroles, des actes qui prouvent
aux Annamites qu'ils sont les Français d'Ex
trême-Orient et que l'ère de la collaboration
progressive commence.
Marcel Ruedel
La Mralioti socialiste du Puy-de-Dôme
et le gomergemeot général de flodgebine
--0-0--
La Fédération socialiste S. F. I. O. du
Puy-de-Dôme, examinant la question du gou-
vernement général de l'Indo-Chine, a estimé
par 51 mandats contre 37 (favorable) et 22 abs-
tentions, que les fonctions de gouverneur géné-
tent ions, l'Indo-Chine étaient incompatibles avec
ra l de
le mandat de député.
debob
Un idnlnlsintur les coiinies disparu
---:0-0- 1
Il y a quelque temps, une perquisition
était opérée (tons une maison meublée du
Mourillon, près de Toulon. Des accessoires
de fumerie et quelque drogue fuirent trou-
vés dans la chambre d'un officier, M. Fi-
lippi, qui se défendit d'en. être le proprié-
taire,
M. Rey, administrateur des colonies
ayant occupé l'appartement et faisant
route vers le Sénégal, le parquet cAbla à
Dakar. La police, à l'arrivée du bateau,
visita les bagages du fonctionnaire. Pipes
et igodlets à dross l'édifièrent. M. Rey dut
s'en retourner en France.
C'est à Bordeaux que le mystère com-
mence. Il est prouvé qu'à son arrivée, M.
Rey a été touché par la convocation du
parquet de Toulon. Mais il n'en a pas
aotcusé réception. L'administrateur a dis-
paru, Et les recherches ordonnées n'ont
encore abouti à aucun résultat.
v
«
L'Exposition de la Houille Blanche
à Grenoble
• SECTION COLONIALE
0
Grenoble, août 1925.
Dans un parc de 25 hectares aménagé avec
goût, la visite de l'exposition est non seule-
ment pleine d'intérêt pour le technicien, mais
un plaisir pour l'hôte d'un jour très aimable-
ment accueilli.
Si l'utilisation de la houille blanche est de
premier intérêt dans cette belle région de
France la question n'a pas été négligée dans
nos colonies; nous l'avons constaté en par-
courant le pavillon qui abrite les études et
projets faits dans nos différents domaines
d'outre-mer.
Car cette « politique de l'eau » est une
question de vie ou de mort aux colonies.
Nous en saisissons immédiatement l'impor-
tance dès l'abord de la première salle réser-
vée à l'Algérie. Un programme d'action éta-
bli par M. Steeg en novembre 1924 nous met
en présence des réalités : io Evacuation des
eaux nuisibles ; 20 Emploi intégral des eaux
utiles; 30 Dessèchement de l'Habra, des lacs
Fezzara et Touga dans la région de Bône, du
marais d'Hippone, de la plaine de Boufarlk,
de Maison-Blanche et de la grande- Sefkha
,d'Oran; 40 Travaux d'irrigation; 50 Mise en
réserve des eaux surabondantes.
Les murs sont couverts de cartes montrant
tout le développement du tourisme que vien-
nent illustrer, de magnifiques photographies.
La Tunisie nous offre aussi ses plans de
voyages bien tentants ; une petite section ar-
tistique composée de céramiques et de tapis
aux couleurs vives rompt la monotonie des
cartes sans reliefs.
La Section Marocaine est particulièrement
intéressante au point de vue de ses ressour-
ces hydrauliques. Cartes et plans sont minu-
tieusement établis, tout en restant çlairs et
fort accessibles au profane. On saisit bien
toute la valeur des travaux de l'usine hydro-
électrique de Sidi-Machou sur l'oued Oum-
Er Rebia, grâce au plan en relief qui nous
révèle l'emplacement d'un barrage captant
l'eau indispensable à la richesse d'une ré-
gion. De beaux plans indiquent également
les réseaux de l'énergie électrique. Consta-
tons, sans commentaires, que la France a
déjà fourni la preuve que son passage sur
une terre colonisée par elle n'est qu'un bien-
fait pour ceux qui 1 habitent.
On a fait aussi des études et des projets de
travaux sur le Niger, avec l'usine du Félou
dans la région de Kayes. On a pensé à la
culture du coton d'où plans et projets d'irri-
gations.
Et les photos viennent ici encore agrémen-
ter cet étalage de plans et de dessins dont
l'intérêt fait oublier la sévérité.
A Madagascar, projet d'un service hydrau.
lique qui provoquerait une amélioration agri-
cole certaine. Là encore nous pouvons étu-
dier le plan du barrage d'Antelomita, et
l'électrification du chemin de fer Tananarive-
Tamatave est travaillée avec soin. Intéres-
sant au même degré le projet d'utilisation
des forces de la Tohitra, sur la côte Est.
Tous ces projets réalisés, que d'activités fé-
condes en perspective.
Notre tour du monde colonial français se
termine en Indochine. Là, nous sommes en
présence d'un grand luxe de photos, de dio-
ramas étonnants. Les paysages de rêve défi-
lent sous nos yeux indéfiniment, Cam-Ranli
avec sa baie unique ,etc. toutes les villes
connues, Angkor et l'art merveilleux des
Khmer. La part faite au tourisme est grande,
Quelques plans de chemins de fer. A notre
grande surprise, presque rien au point de vue
qui nous intéresse aujourd'hui. Une seule
Carte : Ressources du Tonkin en forces hy-
drauliques, évaluation des puissances dispo-
nibles et même, cette carte semble manquer
de données précises. C'est tout, et c'est trop
DeU.
Au total, il ressort de cette rapide excur-
sion à travers cartes et plans, que de grands
efforts se succèdent ; il faut aider les anima-
teurs de nos colonies, leur permettre de réa-
liser ce à quoi ils ont dévoué leurs forces,
leurs connaissances et leur pensée.
G. M.
-– 4»
L'AVIATION COLONIALE
JO
Paris-Rabat en une étape
Le colonel Denain, accompagné du ser-
gent-mécanicien Piétu, est parti ce matin de
Villacoublay. Il se rend à Rabat, qu'il doit
atteindre sans escale. Il est envoyé en mis-
sion .par le président du conseil.
'II
M. Lucien Saint en France
0
Une déclaration de M. Lucien Saint
M. Lucien Saint, résident général de
France en Tunisie,est arrivé hier soir à bord
du Gouvemeur-Général-Grévy. M. Lucien
Saint nous a déclaré que la tranquillité la
pilus -- absolue règne en - Tunisie.
Depuis plusieurs mois, a-t-il ajouté,
des mesures ont été prises pour que soit
enrayée la propagande du parti destourien
et celle des quelques éléments communis-
tes qui appuient les nationalistes.
(Grâce a la vigilance des autorités, à tous
les degrés, la propagande antifrançaise ne
peut plus se développer. »
- M. Saint est parti aussitôt pour Marignac
(Haute-Garonne) où il va passer ses vacan-
ces. Il se rendra ensuite à Paris.
Pendant la durée de son congé, l'intérim
est assuré par M. de Castililon de Saint-Vic-
tor, délégué à la Résidence.
me
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
Le Gouverneur général de FMochinc vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à a& date du 6 août lan le taux officiel
de la piastre était de 11 tr, 90.
Le Gonmerce de me
pendant le prenuersemesire de 1925
-O.Q--
Les importation^ en Algérie ont atteint,
durant le premier semestre de luz;5, la va-
leur de 1 miltUard 567 millions. Par"ïajpport
à da période oorreapondanie de l9f £ 4, il aug-
mentation es t de 3i5.UW.UW francs.
Dans ces importations, Ila. part de la
France est de toeaucouip la plus considéra-
ibie ipuisqu'elle représente 1.1 millions,
tandis que- cedle de l'étranger et des colo-
nies iransaisea n'est que de U.ij17.OUU as.
Ce sont les objets fabriqués qui représen-
tent le plus igros chiilre uans ces importa-
tione, aoit I.U0& mêlions de francs, l'Algérie
n'étant pas un. grand paye illdustriel, tan-
dis qu'il produit en ainuiidaiice matières
animales, végétales y minérales.
Le dhapitre djbs exportations est la dé-
mons trat ion. de cet état de choses.
(Les exportations ont atteint le cihiffre de
1.0millions, en diminution de 197.588.000
francs sur celles de la période correspon-
dante de 1924, mais en augmentation de
SJ4-6. fëiJ.UOO frarucs par rapport aux résultats
du premier semestre de 1003.
-Dans le total des 'exlportalions, c'est la
"France eincore qui a la meilleure part, com-
ulel-le s' ,a t -
me pour les importations, puisqu'elle s'at-
Iritbue 774 millions contre 2<8 millions pour
l'étranger et les colonies françaises.
Parmi les matières exportées, ce sont les
matières végétales qui tiennent la première
place; elles accusent 73SJ.5M.000 fr. ; des ma-
tières animales se chiffrent par 110.883.000
fratuca, les matières minérales par 103 mil-
lions 2169.000 francs. Le chiffre des fabri-
cations exportées n'est que de 60 millions
et deiml.
M est naturel qu'un pays dont des expor-
tations sont surtout alimentées par la ma-
tières végétales ait des variations très am-
ples dans ses ventes au dehors. Les ma-
tières végétales comprennent en effet les
céréales, îles fruits, les légumes, les vins,
tous 'produits dont des quantités varient
Ibeaucouip suivunt que la température est
plus ou moins favoraibde. C'est ainsi que les
exportations de froment ont été de 4 mil-
lions 809.000 fr. pour les premiers six mois
mestre de 1923, de 90 millions 639.000 frs
durant la même période de 1924 et de 37 mil-
itons 809.000 fr. pour les premiers six mois
de 19flü. ; c'est ainsi encore que pour l'orge
les valeurs des exportations ont été. pour
les mêmes périodes, respectivement 475.000
fr., 79.481.000 fr. et 13.034.000 francs.
L'Algérie a vendu 3.44,6.474 (hectolitres de
vins en frtts en 1925, tandis qu'elle n'avait
exipédié, durant les premiers six mois de
1923 que 2.836.385 hectolitres et que 3 mil-
lions 107.GÎ4 hectolitres en 1924.
Les facuàité,,4 exportatrices de l'Algérie
dépendent donc d'une température favora-
ble aux 'Céréales et à la vign-e - sa balance
commercial es est liée à ces conditions. Pour
les premiers six mois de 1925, les importa-
tions l'emportent sur les exportations de
545.-431.000 fr., tandis que, pour la
méane période de l'an dernier, la différence
en faveur des importations n'était cfue de
31.884.000 fr. Lannée s'annonce donc
m'oins favoralMe pour notre posses-
sion de l'Afrique du Nord que ne l'a été la
précédente ; les résultats des premiers six
mois de 1925 sont même moins bons que
ceux de 1923, pendant lesquels les impor-
tations l'avaient emporté de 443.918.000 fr.
sur les exportations.
-40.
Une apôtre d'Outre-Méditerranée
EVE MME SE MEURT
--e-o--
Eve Lavallière qui fut avec Mealy et
Jeanne Saulier, au lendemain du départ de
eanne Granierj l'artiste la plus fêtée Su
théâtre des Variétés au temps de Samuel le
magnifique, sé meurt dans un petit village
des Vosges, à quelques kilomètres de Vittel.
des Vosges, à c
Pénible nouvelle, mais -quels rapports a-t-
elle jamais eu, me direz-vous, avec les pro-
blèmes coloniaux?
Précisément, les voici :
Eve Lavallière, touchée de la: grâce en
1917, alors qu'elle passait l'été dans un châ-
teau de Touraine, prit-le voile de Carmélite,
comme on sait. Ce que l'on sait moins, c'est
que, sous la direction spirituelle de Mgr Le-
maitre, primat de Carthage, la créatrice de
La Veine, a été. au cours de ces dernières
années, - de -- ces - femmes admirables qui vont
apporter leurs soins aux femmes indigènes,
dans les douars les plus reculés du Sud-
Tunisien. Au nombre de 'huit aujourd'hui,
elles sont les plus précieuses ouvrières de
l'influence des Pères Blancs. Eve Lavallière
fut 19 première inscrite surr la liste de ces
infirmières également animées par la foi et
par l'amour de la France. A son lit de mort,
son seul regret est de ne pouvoir encore un
hiver exercer sa mission charitable.
Loin de regretter sa vie passée, elle con-
nait la sérénité et la pure joie de Thaïs à
ses derniers instants.
Elle sera pleurée dans maint douar.
we le%
Un grand film colonial
--QoO--
Jean d'Esme, auteur des « Dieux Rou-
ges » et des « Barbares », et Jean Le-
grand viennent de quitter Madagascar, où
ils ont fait un séjour de trois mois et
d'où ils rapportent 12.000 mètres de néga-
tif, pris au cœur de la brousse malgache.
t MMtMa ta inerlptlons it BeMittris
00
Au tours de la dernière séance, M. Gsell
a continué la lecture de son étude sur
« l'Afrique du Nord et le Salhara au troi-
sième siècle de notre ère ».
Le Rif et ses habitants
00
D'une étude de M. E.-L. Guernier sur le
Rii, il résulte que le liiif comprend un
territoire montagneux d'environ 15.000 ki-
lomètres carrer s'étendant sur une bande
parallèle à la mer d'environ 270 kilomè-
tres de long, de l'embouchure de la Mou-
louya. à la jointe des l'êcheurs.
La population totale est cLiiticite à éva-
luer. j,'ex plorawui- liançais Delbrel donne
les cliilfres suivants ; 540.000 habitants
dont 7o.0U0 en airmes.Les auteurs espagnols
ailirment que la population atteint 700.000
liuibitants, dont ÎUO.OUO en armes. Ce der-
nier chilfre doit partieuiièrement retenir
notre attention.
Cette population est divisée en vingt-six
tribus,
JLes tribus qui toujours ont été en lutte
ouverte contre l'sptlgne sont les suivan-
tes : Beni OurriageJ, Boucoula, Beni Tou-
zm, Targuist et lensaman.
M. Ruiz AJioouiz, qui a vécu plusieurs
mois auprès de ces tribus, en domie le dé-
nombrement suivant :
Beni Cirriaguel, 53.000 habitants, 22.000
en armes ; Boucoula, 20.000 habitants,
y.000 en armes ; Beni Touzin, 39.000 habi-
tants, 18.000 en armes ; Targuist, 6.000
habitants, 2,600 en armes ; Tcnsaman,
28.000 habitants, 13.500 en armes. Totaux :
146.000 habitants, 65.000 en armes.
Toutes ces tribus sont berbères avec
croisements arabes et noirs.
Jamais elles n'mt connu l'autorité du
Maghzeni et c'est à peine si un chef peut
se laire respecter. La seule forme politique
connue est la famille.
-le
L'accord Franco-Espaunol et l'Angleterre
L'ambassadeur d'Espagne à Londres a
inlormé le Directoire (e le 'Gouverne-
ment britannique a adhéré au récent ac-
cord franco-espagnol relatif a la zone in-
ternationale de Tanger.
Z-09-
L'Italie et le statut de Tanger
Le Mcssaggero envisage l'éventualité
d'une revision du statut de Tanger, et
ajoute :
« Il va sans dire que toute modification
à la situation politique marocaine ne sau-
rait regarder exclusivement les deux na-
tions en guerre dans le Ril'f, mais regar-
derait toutes les puissances qui signèrent
le pacte d'Algésirae. »
̃ «M»
M. Emile Borel en Afrlque du Nord
M. EanUc Dorel, ministre de la Marine,
et sa suite ont quitté vendl'edl 'matin à 10
heures, à bord du croiseur Metz ralliant
Alger. Le ministre a été salué à son départ
par l'amiral Buis, le préfet maritime et les
autorités de la marine et de l'armée.
Le croiseur Melz, ayant a bord le
ministre de la Marine, est- arrivé dans la
matinée de samedi à Alger. L'amiral Du-
mesnil est monté à bord saluer M. Bo-
rel.
Le ministre s'est rendu à l'amirauté ou
il a été reçu par M. Duibief, secrétaire
général du Gouvernement,, au nom du
Gouverneur Général, par M. Maury, direc-
teur du Cabinet du Gouverneur ,iénéral,
et par le maire d'Alger.
Le ministre de la Marine s'est ensuite
rendu au palais d'Hiver, où il a reçu le
général commandant en chef, le maire
d'Ailger et ses adjoints, et toutes les auto-
rités. Puis M. Borel a visité à l'hôpital
Maillot les blessés du Maroc, auxquels il a
adressé le sa'lut du Gouvernement.
Le ministre a assisté dans la soirée à
une réception au cercle militaire. L'amiral
Dumesnil et son état-major étaient présents.
Puis le secrétaire général Dubief a offert
un dtner au ministre de la Marine et à sa
suite.
La municipalité d'Alger a reçu à 10 heu-
res le ministre de la Marine.
M. Borel a offert ensuite, à midi, un dé-
jeuner sur le Provenoe.
LA PROCLAMATIOn DU MHIVEMI CALlFl
-o-
La proclamation annoncée pour le 9 août
du nouveau califat a été ajournée pour
pouvoir préparer en temps voulu des fûtes
a l'occasion de cette cérémonie et la célé-
brer à une meiltleure époque de l'année.
Pour ce motif, les visites des généraux
commandant les territoires et des autorités
indigènes de Tétouan ont été également re-
tardées.
0"0-
EN ARABIE
0
Les forces d'Ibn Saud, qui sont restées
tranquilles pendant le pèlerinage de La Mec-
que, ont l'intention d'attaquer Médine, de
pousser ensuite vers la côte et d'attaquer le
port de Yambo. De cette façon elles auront
un point d'appui sur la côte et diminueraient
l'importance de Dieddah.
Les Wahabites ont établi leur camp A
une douzaine de kilomètres de Djeddah le
port de la mer Rouge, dans lequel l'exroi
Ali est assiégé.
Attaqué par 4 arabes
M. Louis-Jean Doutrelonguc, bailleur, &Ré de
58 ans, demeurant 6, rue de Paris, à Clichy,
regagnait, l'autre soir, son domicile, accompa-
gné de sa fille, lorsqu'à la hauteur du rf 184
de l'avenue de Clichy, il fut attaqué par qua-
tre Arabes. Renversé et frappé à coups de
pied, le tailleur, dans sa chute, se fractura le
bras gauche.
Arux cris poussés par le blessé et sa 1ille, des
passants accoururent et les agresseurs, qui se
proposaient de dévaliser M. Doutrelongue, pri-
rent la fuite.
LES FETES DU 14 JUillET A DOUALA
La fête nationale a été célébrée à Douala
avec un éclat tout particulier.
Les réjouissances commencèrent le diman-
che 12 juillet, par une retraite aux flam-
beaux avec le concours des troupes de la
garnison. Le lundi 13, à 9 h. 30, eurent lieu
de grandes courses de pirogues dont les
prix allaient de 100 à 1.500 francs.
L'après-midi, un concours de tir au champ
de tir des miliciens.
Le mardi 14 juillet, les troupes de garni-
son furent passées en revue sur la place du
Gouvernement. Ensuite les cyclistes de la
localité se disputèrent 500 fr. de prix.
L'après-midi : défilé des sociétés sportives
et de secours mutuels, concours de tam-tams,
concours de beauté, jeux divers.
Enfin, à 18 heures, la colonie européenne
fut reçue à l'hôtel du Gouvernement par
l'Administrateur, chef de la circonscription
de Douala.
EN SYRIE
-0
Une dépêche du général Sarrail, arrivée
hier après-midi au ministère des Affaires
élrangères, a apporté des précisions sur
les événements de Syrie. Ces derniers,
pour si regrettables qu'ils soient, n'ont
pas Ja gravité que pouvaient faire crain-
dre certaines dépêches. Nous n'avons
pu perdre aucun tank, puisque nos troupes
de Syrie n'en possèdent point, et le poste
de Soueïda, que d'aucuns disaient évacué,
est toujours tenu par elles.
Avec sa netteté habituelle, M. Painlevé a
fait hier à la Presse la déclaration sui-
vante, qui met les choses au point :
Il résulte des indications qui me sont four-
nies que l'attaque dont nos troupes ont été
l'objel s'est produite iL la suite d'incidents ayant
pour origine les dissentiments qui régnent au
Djebel Druse parmi les membres mêmes de la
famille du sullun El Agrauh et parmi les tri-
bus qui leur sont soumises.
Les uns sont francophiles et soutiennent le
gouverneur français qui a été placé à la tête
de ces contrées à la suite d'un plébiscite. Les
autres, partisans de-l'indépendanoe, désireraient,
au contraire, un gouverneur autochtone et, der-
nirCUlent, prétendant que l'actuel gouverneur
avait des manières trop énergiques, ils avaient
réclamé son remplacement.
Il en résulta entre les membres de ces deux
camps opposés une agitation contraire au main-
tien de l'ordre.
Le général Sarrail envoya une colonne de
100 hommes pour essayer de rétablir l'ordre. A
peine nos troupes eurent-elles franchi la fron-
tière du Djebel-Druse, qu'elles lurent attaquées
par des ennemis infiniment supérieurs en nom-
bre. Elles ont vaillamment résisté, mais en vain.
70 hommes seulement ont pu échapper au mas-
sacre.
L'élat-major décida alors de confier à une Im-
portante colonne, placée sous lo commandement
du général Michaud, le soin de châtier les re-
belles. Un convoi de vivres et de munitions,
transportés à dos do chameaux et de mulets,
suivait lentement cette colonne. Ce convoi, placé
sous la protection de troupes malgaches et sy-
rieImeR, perdit le contact avec le gros da nos
riennes, Il fut aussitôt assailli par les rebelles.
forces.
Les Malgaches et les Syriens lâchèrent pied.
L'officier qui les commandait, grièvement blessé,
se tua pour ne pas tomber aux mains de l'en-
nemi. La colonne du aénéral Michaud. Drivée
de vivres et de munitions, battit alors en re.
traite en combattant vaillamment.
J'ignore encore, ajoute le président du Conseil,
le chiffre exact de nos pertes. Mais je puis vous
donner l'assurance qu'il ne s'agit pas d'un dé-
sastre aussi grave qu'ont pu le laisser supposer
certaines nouvelles tendancieuses. On a af-
lirmé que nous avions perdu des tanks ; mais
les troupes de Syrie n'en possèdent pas. C'est
vous dire quel sérieux on pc-ut attacher a de
telles informations.
Bien plus, le poste de Soueïda, sur le rebord
ouest du Djebel-Druse. est toujours occupé par
nos troupes, alors que certaines dépêches pou-
vaient laisser craindre que cette position n'eût
été perdue.
Aujourd'hui, le calme le plus complet règne
en Syrie. Les dernières dépêches an général
Sarrail sont entièrement rassurantes à cet
égard. Ceci nous montre que l'agitation est en-
tièrement localisée ; les Druses n'ont pas d'ail-
leurs le désir de sortir de leur îlot. Quelques re-
belles ont voulu chercher un refuge en Pales-
tine. Ils ont été rejetés de l'autre côté de la fron-
tière par les troupes anglaises, qui nous ont
apporté le concours le plus préciau*,
Je ne crois pas non plus qu'il soit nécessaire
d'envoyer des renforts en Syrie. Nous avons
pris seulement certaines mesures qui permet-
tront de rendre au général Sarrail les troupes
qu'il avait mises à la disposition du maréchal
Lyautey en raison des récents événements du
Maroc. »
Une interpellation
M. Désiré Ferry, députlé de Meuirtihe-et-
Moselle, vient de déposer une demande d'in-
terpellation « sur les événements samgilants
qui viennent d'éclater en Syrie ».
La Syrie laïque
--0-0--
L'enseignement supérieur
Sans vouloir déprécier l'œuvre historique
accomplie en Syrie et au Liiban par les reli-
gieux français, œuvre qui nous a donné
tant de titres au mandat que vient de nous
confier dans ces pays la S. D. N., il faut
convenir qu'elle ne préparait guère les Li-
banais chrétiens et, à plue forte raison les
Syriens musulmans, à la destinée politique
qui s'offrait à eux, au lendemain de la guer-
re, sous l'égide d'une France républicaine
et laïque.
Certes, & côté d'institutions étrangères
traduisant par leur esprit les ambitions
d'impérialiemes rivaux, l'ceuvre de nos reli-
gieux apparaissait plus dégagée des intérêts
matériels, plus adaptée au génie tradition-
nel de notre pays, plus asservie à. un idéal
libéré de toute contrainte extérieure.
Mais, aujourd'hui, ce n'est pas la France
des croisades qui se voit confier la mission
de conduire le peuple syrien vers ses desti-
nées, c'est la France de 1789, la France de
la révolution. Et c'est toute la formule
d'éducation des esprits qui doit changer.
Dans un pays de confusion religieuse, où
les sectes rivales s'entredéchirent et qui
,
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
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On a tbooM dans toai 1m Burws d« poate et -. jvindpaax llbraira*
LE TOGO
Les cultures et l'éducation agricole
9
Les règles à suivre, lors des ensemen-
cements des champs de coton, ont été
rappelées aux Commandants de Cercle
par circulaire du 6 mars 1924. Ces con-
seils portent sur le choix des terrains, la
pratique rationnelle d'assolements trien-
naux, la préparation des semis, l'entre-
tien des plantations par éclaircissage et
aération, puis par binages répétés; en-
fin, sur l'écimage et l'emploi possible des
cultures intercalaires..
En ce qui concerne la culture du ca-
caoyer, rappelons qu'un « A. B. C. » du
planteur a été rédigé, fin 1923, sous
forme d'un tableau indiquant « ce que
doit faire » ou « ce que ne doit pas
faire » un bon planteur. Ce tableau a été
distribué dans toutes les écoles publiques
ét privées, puis expliqué iet commenté
aux élèves, qui doivent ensuite l'appren-
dre par cœur.
De plus, le « Guide du planteur in-
digène de cacao » dont la rédaction avait
été entreprise par l'ingénieur d'Agricul-
ture, Chef du Service, a été imprimé au
début de l'année et répandu à plusieurs
centaines d'exemplaires dans les écoles,
ainsi que dans les cercles du Territoire
où se pratique la culture du cacaoyer. Ce
guide, après avoir décrit l'arbre et la
meilleure variété à planter au Togo,
traite ensuite des semis, puis de la mé-
thodè à suivre pour créer une plantation
(choix du sol, mise en place, écartement
et ombtage), de son entretien, de, la
taille des arbres et du rôle capital qu'elle
joue dans la vie et la productivité de
l'arbre. Puis, vient l'étude sommaire des
parasites animaux et végétaux du ca-
caoyer (vers, poux d'écorce, pucerons,
fourmis, champignons, divers et fuma-
gine) des moyens de s'en préserver et
de les combattre. Pour terminer, le guide
donnç les meilleures indications et tous,
les conseils nécessaires quant au rende-
ment, aux procédés de récolte, prépara-
tion, séchage, expédition du cacao, et à
l'ensemble des qualités marchandes qu'il
doit réunir pour être avantageusement
coté sur les marchés d'Europe.
Tel qu'il est présenté en treize pages,
ce guide constitue un travail de vulgari-
sation agricole apte à rendre aux plan-
teurs de cacaoyers tous les services qu'ils
peuvent en attendre.
Il convient par ailleurs de rappeler
qu'il avait été prescrit dans chaque cer-
cle l'établissement d'un memento scolai-
re qui devait plus particulièrement insis-
ter sur la nécessité du travail des champs,
sur son honorabilité et sur les profits et
l'indépendance qu'il assurait à tous ceux
qui s'y livraient. Cet ouvrage a été pu-
blié en 1924. Rédigé en phrases très sim-
ples, il est mis à la portée des jeunes
élèves auxquels il s'adresse.
Des cultures d'essai de. sansevière,
plante textile dont la fibre est utilisable
dans la corderie, ont été aménagées ainsi
que le. demandait une circulaire en date
du 2 mai 1924, attirant l'attention des
Commandants de cercle sur cette plante.
Un arrêté local du 30 juillet 1924 a
promulgué dans le Territoire l'arrêté mi-
nistériel du 19 mai 1924 et prohibé. ainsi
l'introduction au Togo de tout produit
susceptible de propager la redoutable
maladie du caféier produite par l' « he-
mileia vastatrix ».
La nécessité de pratiquer une politique
effective et continue de reboisement et
ses modalités d'application ont fait l'ob-
jet de la circulaire du 4 septembre 1924.
Cette circulaire expose qu'il est certain
que le pays fut jadis recouvert d'un épais
manteau de forêts, mais que l'insouciance
de l'indigène et la culture trop extensive
qu'il pratiquait depuis des siècles ont
amené - une déforestatioft entraînant une
modification très sensible du climat et
une grosse perte de valeur pour le. sol ;
qu'il est urgent d'une part, de protéger
les boisements restants contre la dévasta-
tion des feux de brousse, et d'autre part,
de procéder à un reboisement métho-
dique,
Enfin, la création de champs témoins,
dispersés dans le Territoire, a été envi-
sagée. Ces champs, divisés en parcelles
et aménagés par les soins'du Service de
l'Agriculture, seraient pour l'indigène
une démonstration visible et palpable de
la supériorité des modes de culture eu-
ropéens avec emploi des engrais et des
machines, sur le mode de culture indi-
gène.
Piwm Valu de,
DIPUI' da (Par.
Le cas Varenne
Le gouvernement général
de rlndochine ',
e n Ge Ine .éw
et le parti S. F. I. 0T|
-0-0--
Il semble bien que le
« cas Varenne » puisqu'il
y a un cas Varenne, n'a
préoccupê dans le parti
socialiste S. F. I. O.
qu'un tout petit nombre
de militants. Il a, par
contre, suscité une va-
gue tlintérêt parmi tous
ciux qui espéraient, à l'ombre de cette nomi-
nation, des querelles ou une scission tant es-
pérée de divers côtés dans le parti dont Va-
renne est un des plus brillants leaders. Dès
maintmant, l'affaire semble en voie de solu-
tion. La fédération du Puy-de-Dôme, à une
petite majorité, a décidé, Mer, que le mandat
de député était incompatible avec les foue-
ttons de Gouverneur Général de VIndochine.
Le sort de Varenne, si le point de pue du
Puy-de-Dôme était suivi par le congrès du
15 août prochain, c'est qu'il resterait comme
Albert Tltomas; membre du parti, mais
abandonnerait son mandat de député. La
forte situation que le nouveau gouverneur
général de l'lndocltine a dans son départe-
ment oii il fut un des organisateurs du car-
tel permet de croire que le jour où il vou-
draÎt, il rentrerait aisément au Palais Bour-
bon ou au Luxembourg.
On n'aura sans doute point l'occasion d'as-
sister autour de cette nomination aux joutes
oratoires traditionnelles du Congrès socia-
liste : l'inquiète subtilité de Léon Blum,
Vâpreté de Bracke, la bonne foi de Marquet,
la loyauté de Paul Bottcour, l'esprit de con-
ciliation de Vincent Auriol et de Lcbas, la
finesse de Goude, la rosserie un peu perfide
de Mayéras, l'emballement de Zyromski, la
sûreté de jugement de Locquin, l'ardeur de
Maurin, le robuste bon sens de Fontanier,
la franchise de Presumane, la fougue de
Moutet, les scrupules de Jean Longuet, l'ha-
bileté de Renaudel trouveront, j'en suis sûr,
un terrain élus important pour se développer
en toute liimtè.
Au point de vue socialiste et colonial, il
faut se féliciter de voir Alexandre Varenne
partir pour Hanoi. Une occasion unique
s'offre au Parti socialiste d'envoyer un de
ses plus anciens militants, qui est à la fois
un homme de jugement et de décision, à la,
tête de la plus. importante colonie de notre
pays. Il verra ce qu'il y a à faire avec les
studieuses -populations atmamites et cambod-
giennes dont les civilisations sont si diffé-
rentes des nôtres. Il constatera que le désir
d'émancipation n'est que le sentiment d'une
infime minorité nationaliste-bolchevicke qui
ne voit pas que la France partie, dvautres
pays, Etats-Unis, Japon, Angleterre, voire
Siam sont prets à imposer à l'Indochine une
tutelle autrement pesante que la nôtre.
La masse consciente des Annamites veut
non pas une émancipation, mais une partici-
pation au pouvoir. Adaptés progressivement
à la civilisation française depuis quarante
ans, les dirigeants indigènes n'ont garde d'en
chercher une autre, mais ils veulent qu'au
point de vue politique. économique et social,
on ne s'en tienne plus au verbiage de certains
gouverneurs généraux qui ont précédé Va-
renne.
Assez de paroles, des actes qui prouvent
aux Annamites qu'ils sont les Français d'Ex
trême-Orient et que l'ère de la collaboration
progressive commence.
Marcel Ruedel
La Mralioti socialiste du Puy-de-Dôme
et le gomergemeot général de flodgebine
--0-0--
La Fédération socialiste S. F. I. O. du
Puy-de-Dôme, examinant la question du gou-
vernement général de l'Indo-Chine, a estimé
par 51 mandats contre 37 (favorable) et 22 abs-
tentions, que les fonctions de gouverneur géné-
tent ions, l'Indo-Chine étaient incompatibles avec
ra l de
le mandat de député.
debob
Un idnlnlsintur les coiinies disparu
---:0-0- 1
Il y a quelque temps, une perquisition
était opérée (tons une maison meublée du
Mourillon, près de Toulon. Des accessoires
de fumerie et quelque drogue fuirent trou-
vés dans la chambre d'un officier, M. Fi-
lippi, qui se défendit d'en. être le proprié-
taire,
M. Rey, administrateur des colonies
ayant occupé l'appartement et faisant
route vers le Sénégal, le parquet cAbla à
Dakar. La police, à l'arrivée du bateau,
visita les bagages du fonctionnaire. Pipes
et igodlets à dross l'édifièrent. M. Rey dut
s'en retourner en France.
C'est à Bordeaux que le mystère com-
mence. Il est prouvé qu'à son arrivée, M.
Rey a été touché par la convocation du
parquet de Toulon. Mais il n'en a pas
aotcusé réception. L'administrateur a dis-
paru, Et les recherches ordonnées n'ont
encore abouti à aucun résultat.
v
«
L'Exposition de la Houille Blanche
à Grenoble
• SECTION COLONIALE
0
Grenoble, août 1925.
Dans un parc de 25 hectares aménagé avec
goût, la visite de l'exposition est non seule-
ment pleine d'intérêt pour le technicien, mais
un plaisir pour l'hôte d'un jour très aimable-
ment accueilli.
Si l'utilisation de la houille blanche est de
premier intérêt dans cette belle région de
France la question n'a pas été négligée dans
nos colonies; nous l'avons constaté en par-
courant le pavillon qui abrite les études et
projets faits dans nos différents domaines
d'outre-mer.
Car cette « politique de l'eau » est une
question de vie ou de mort aux colonies.
Nous en saisissons immédiatement l'impor-
tance dès l'abord de la première salle réser-
vée à l'Algérie. Un programme d'action éta-
bli par M. Steeg en novembre 1924 nous met
en présence des réalités : io Evacuation des
eaux nuisibles ; 20 Emploi intégral des eaux
utiles; 30 Dessèchement de l'Habra, des lacs
Fezzara et Touga dans la région de Bône, du
marais d'Hippone, de la plaine de Boufarlk,
de Maison-Blanche et de la grande- Sefkha
,d'Oran; 40 Travaux d'irrigation; 50 Mise en
réserve des eaux surabondantes.
Les murs sont couverts de cartes montrant
tout le développement du tourisme que vien-
nent illustrer, de magnifiques photographies.
La Tunisie nous offre aussi ses plans de
voyages bien tentants ; une petite section ar-
tistique composée de céramiques et de tapis
aux couleurs vives rompt la monotonie des
cartes sans reliefs.
La Section Marocaine est particulièrement
intéressante au point de vue de ses ressour-
ces hydrauliques. Cartes et plans sont minu-
tieusement établis, tout en restant çlairs et
fort accessibles au profane. On saisit bien
toute la valeur des travaux de l'usine hydro-
électrique de Sidi-Machou sur l'oued Oum-
Er Rebia, grâce au plan en relief qui nous
révèle l'emplacement d'un barrage captant
l'eau indispensable à la richesse d'une ré-
gion. De beaux plans indiquent également
les réseaux de l'énergie électrique. Consta-
tons, sans commentaires, que la France a
déjà fourni la preuve que son passage sur
une terre colonisée par elle n'est qu'un bien-
fait pour ceux qui 1 habitent.
On a fait aussi des études et des projets de
travaux sur le Niger, avec l'usine du Félou
dans la région de Kayes. On a pensé à la
culture du coton d'où plans et projets d'irri-
gations.
Et les photos viennent ici encore agrémen-
ter cet étalage de plans et de dessins dont
l'intérêt fait oublier la sévérité.
A Madagascar, projet d'un service hydrau.
lique qui provoquerait une amélioration agri-
cole certaine. Là encore nous pouvons étu-
dier le plan du barrage d'Antelomita, et
l'électrification du chemin de fer Tananarive-
Tamatave est travaillée avec soin. Intéres-
sant au même degré le projet d'utilisation
des forces de la Tohitra, sur la côte Est.
Tous ces projets réalisés, que d'activités fé-
condes en perspective.
Notre tour du monde colonial français se
termine en Indochine. Là, nous sommes en
présence d'un grand luxe de photos, de dio-
ramas étonnants. Les paysages de rêve défi-
lent sous nos yeux indéfiniment, Cam-Ranli
avec sa baie unique ,etc. toutes les villes
connues, Angkor et l'art merveilleux des
Khmer. La part faite au tourisme est grande,
Quelques plans de chemins de fer. A notre
grande surprise, presque rien au point de vue
qui nous intéresse aujourd'hui. Une seule
Carte : Ressources du Tonkin en forces hy-
drauliques, évaluation des puissances dispo-
nibles et même, cette carte semble manquer
de données précises. C'est tout, et c'est trop
DeU.
Au total, il ressort de cette rapide excur-
sion à travers cartes et plans, que de grands
efforts se succèdent ; il faut aider les anima-
teurs de nos colonies, leur permettre de réa-
liser ce à quoi ils ont dévoué leurs forces,
leurs connaissances et leur pensée.
G. M.
-– 4»
L'AVIATION COLONIALE
JO
Paris-Rabat en une étape
Le colonel Denain, accompagné du ser-
gent-mécanicien Piétu, est parti ce matin de
Villacoublay. Il se rend à Rabat, qu'il doit
atteindre sans escale. Il est envoyé en mis-
sion .par le président du conseil.
'II
M. Lucien Saint en France
0
Une déclaration de M. Lucien Saint
M. Lucien Saint, résident général de
France en Tunisie,est arrivé hier soir à bord
du Gouvemeur-Général-Grévy. M. Lucien
Saint nous a déclaré que la tranquillité la
pilus -- absolue règne en - Tunisie.
Depuis plusieurs mois, a-t-il ajouté,
des mesures ont été prises pour que soit
enrayée la propagande du parti destourien
et celle des quelques éléments communis-
tes qui appuient les nationalistes.
(Grâce a la vigilance des autorités, à tous
les degrés, la propagande antifrançaise ne
peut plus se développer. »
- M. Saint est parti aussitôt pour Marignac
(Haute-Garonne) où il va passer ses vacan-
ces. Il se rendra ensuite à Paris.
Pendant la durée de son congé, l'intérim
est assuré par M. de Castililon de Saint-Vic-
tor, délégué à la Résidence.
me
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
Le Gouverneur général de FMochinc vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à a& date du 6 août lan le taux officiel
de la piastre était de 11 tr, 90.
Le Gonmerce de me
pendant le prenuersemesire de 1925
-O.Q--
Les importation^ en Algérie ont atteint,
durant le premier semestre de luz;5, la va-
leur de 1 miltUard 567 millions. Par"ïajpport
à da période oorreapondanie de l9f £ 4, il aug-
mentation es t de 3i5.UW.UW francs.
Dans ces importations, Ila. part de la
France est de toeaucouip la plus considéra-
ibie ipuisqu'elle représente 1.1 millions,
tandis que- cedle de l'étranger et des colo-
nies iransaisea n'est que de U.ij17.OUU as.
Ce sont les objets fabriqués qui représen-
tent le plus igros chiilre uans ces importa-
tione, aoit I.U0& mêlions de francs, l'Algérie
n'étant pas un. grand paye illdustriel, tan-
dis qu'il produit en ainuiidaiice matières
animales, végétales y minérales.
Le dhapitre djbs exportations est la dé-
mons trat ion. de cet état de choses.
(Les exportations ont atteint le cihiffre de
1.0millions, en diminution de 197.588.000
francs sur celles de la période correspon-
dante de 1924, mais en augmentation de
SJ4-6. fëiJ.UOO frarucs par rapport aux résultats
du premier semestre de 1003.
-Dans le total des 'exlportalions, c'est la
"France eincore qui a la meilleure part, com-
ulel-le s' ,a t -
me pour les importations, puisqu'elle s'at-
Iritbue 774 millions contre 2<8 millions pour
l'étranger et les colonies françaises.
Parmi les matières exportées, ce sont les
matières végétales qui tiennent la première
place; elles accusent 73SJ.5M.000 fr. ; des ma-
tières animales se chiffrent par 110.883.000
fratuca, les matières minérales par 103 mil-
lions 2169.000 francs. Le chiffre des fabri-
cations exportées n'est que de 60 millions
et deiml.
M est naturel qu'un pays dont des expor-
tations sont surtout alimentées par la ma-
tières végétales ait des variations très am-
ples dans ses ventes au dehors. Les ma-
tières végétales comprennent en effet les
céréales, îles fruits, les légumes, les vins,
tous 'produits dont des quantités varient
Ibeaucouip suivunt que la température est
plus ou moins favoraibde. C'est ainsi que les
exportations de froment ont été de 4 mil-
lions 809.000 fr. pour les premiers six mois
mestre de 1923, de 90 millions 639.000 frs
durant la même période de 1924 et de 37 mil-
itons 809.000 fr. pour les premiers six mois
de 19flü. ; c'est ainsi encore que pour l'orge
les valeurs des exportations ont été. pour
les mêmes périodes, respectivement 475.000
fr., 79.481.000 fr. et 13.034.000 francs.
L'Algérie a vendu 3.44,6.474 (hectolitres de
vins en frtts en 1925, tandis qu'elle n'avait
exipédié, durant les premiers six mois de
1923 que 2.836.385 hectolitres et que 3 mil-
lions 107.GÎ4 hectolitres en 1924.
Les facuàité,,4 exportatrices de l'Algérie
dépendent donc d'une température favora-
ble aux 'Céréales et à la vign-e - sa balance
commercial es est liée à ces conditions. Pour
les premiers six mois de 1925, les importa-
tions l'emportent sur les exportations de
545.-431.000 fr., tandis que, pour la
méane période de l'an dernier, la différence
en faveur des importations n'était cfue de
31.884.000 fr. Lannée s'annonce donc
m'oins favoralMe pour notre posses-
sion de l'Afrique du Nord que ne l'a été la
précédente ; les résultats des premiers six
mois de 1925 sont même moins bons que
ceux de 1923, pendant lesquels les impor-
tations l'avaient emporté de 443.918.000 fr.
sur les exportations.
-40.
Une apôtre d'Outre-Méditerranée
EVE MME SE MEURT
--e-o--
Eve Lavallière qui fut avec Mealy et
Jeanne Saulier, au lendemain du départ de
eanne Granierj l'artiste la plus fêtée Su
théâtre des Variétés au temps de Samuel le
magnifique, sé meurt dans un petit village
des Vosges, à quelques kilomètres de Vittel.
des Vosges, à c
Pénible nouvelle, mais -quels rapports a-t-
elle jamais eu, me direz-vous, avec les pro-
blèmes coloniaux?
Précisément, les voici :
Eve Lavallière, touchée de la: grâce en
1917, alors qu'elle passait l'été dans un châ-
teau de Touraine, prit-le voile de Carmélite,
comme on sait. Ce que l'on sait moins, c'est
que, sous la direction spirituelle de Mgr Le-
maitre, primat de Carthage, la créatrice de
La Veine, a été. au cours de ces dernières
années, - de -- ces - femmes admirables qui vont
apporter leurs soins aux femmes indigènes,
dans les douars les plus reculés du Sud-
Tunisien. Au nombre de 'huit aujourd'hui,
elles sont les plus précieuses ouvrières de
l'influence des Pères Blancs. Eve Lavallière
fut 19 première inscrite surr la liste de ces
infirmières également animées par la foi et
par l'amour de la France. A son lit de mort,
son seul regret est de ne pouvoir encore un
hiver exercer sa mission charitable.
Loin de regretter sa vie passée, elle con-
nait la sérénité et la pure joie de Thaïs à
ses derniers instants.
Elle sera pleurée dans maint douar.
we le%
Un grand film colonial
--QoO--
Jean d'Esme, auteur des « Dieux Rou-
ges » et des « Barbares », et Jean Le-
grand viennent de quitter Madagascar, où
ils ont fait un séjour de trois mois et
d'où ils rapportent 12.000 mètres de néga-
tif, pris au cœur de la brousse malgache.
t MMtMa ta inerlptlons it BeMittris
00
Au tours de la dernière séance, M. Gsell
a continué la lecture de son étude sur
« l'Afrique du Nord et le Salhara au troi-
sième siècle de notre ère ».
Le Rif et ses habitants
00
D'une étude de M. E.-L. Guernier sur le
Rii, il résulte que le liiif comprend un
territoire montagneux d'environ 15.000 ki-
lomètres carrer s'étendant sur une bande
parallèle à la mer d'environ 270 kilomè-
tres de long, de l'embouchure de la Mou-
louya. à la jointe des l'êcheurs.
La population totale est cLiiticite à éva-
luer. j,'ex plorawui- liançais Delbrel donne
les cliilfres suivants ; 540.000 habitants
dont 7o.0U0 en airmes.Les auteurs espagnols
ailirment que la population atteint 700.000
liuibitants, dont ÎUO.OUO en armes. Ce der-
nier chilfre doit partieuiièrement retenir
notre attention.
Cette population est divisée en vingt-six
tribus,
JLes tribus qui toujours ont été en lutte
ouverte contre l'sptlgne sont les suivan-
tes : Beni OurriageJ, Boucoula, Beni Tou-
zm, Targuist et lensaman.
M. Ruiz AJioouiz, qui a vécu plusieurs
mois auprès de ces tribus, en domie le dé-
nombrement suivant :
Beni Cirriaguel, 53.000 habitants, 22.000
en armes ; Boucoula, 20.000 habitants,
y.000 en armes ; Beni Touzin, 39.000 habi-
tants, 18.000 en armes ; Targuist, 6.000
habitants, 2,600 en armes ; Tcnsaman,
28.000 habitants, 13.500 en armes. Totaux :
146.000 habitants, 65.000 en armes.
Toutes ces tribus sont berbères avec
croisements arabes et noirs.
Jamais elles n'mt connu l'autorité du
Maghzeni et c'est à peine si un chef peut
se laire respecter. La seule forme politique
connue est la famille.
-le
L'accord Franco-Espaunol et l'Angleterre
L'ambassadeur d'Espagne à Londres a
inlormé le Directoire (e le 'Gouverne-
ment britannique a adhéré au récent ac-
cord franco-espagnol relatif a la zone in-
ternationale de Tanger.
Z-09-
L'Italie et le statut de Tanger
Le Mcssaggero envisage l'éventualité
d'une revision du statut de Tanger, et
ajoute :
« Il va sans dire que toute modification
à la situation politique marocaine ne sau-
rait regarder exclusivement les deux na-
tions en guerre dans le Ril'f, mais regar-
derait toutes les puissances qui signèrent
le pacte d'Algésirae. »
̃ «M»
M. Emile Borel en Afrlque du Nord
M. EanUc Dorel, ministre de la Marine,
et sa suite ont quitté vendl'edl 'matin à 10
heures, à bord du croiseur Metz ralliant
Alger. Le ministre a été salué à son départ
par l'amiral Buis, le préfet maritime et les
autorités de la marine et de l'armée.
Le croiseur Melz, ayant a bord le
ministre de la Marine, est- arrivé dans la
matinée de samedi à Alger. L'amiral Du-
mesnil est monté à bord saluer M. Bo-
rel.
Le ministre s'est rendu à l'amirauté ou
il a été reçu par M. Duibief, secrétaire
général du Gouvernement,, au nom du
Gouverneur Général, par M. Maury, direc-
teur du Cabinet du Gouverneur ,iénéral,
et par le maire d'Alger.
Le ministre de la Marine s'est ensuite
rendu au palais d'Hiver, où il a reçu le
général commandant en chef, le maire
d'Ailger et ses adjoints, et toutes les auto-
rités. Puis M. Borel a visité à l'hôpital
Maillot les blessés du Maroc, auxquels il a
adressé le sa'lut du Gouvernement.
Le ministre a assisté dans la soirée à
une réception au cercle militaire. L'amiral
Dumesnil et son état-major étaient présents.
Puis le secrétaire général Dubief a offert
un dtner au ministre de la Marine et à sa
suite.
La municipalité d'Alger a reçu à 10 heu-
res le ministre de la Marine.
M. Borel a offert ensuite, à midi, un dé-
jeuner sur le Provenoe.
LA PROCLAMATIOn DU MHIVEMI CALlFl
-o-
La proclamation annoncée pour le 9 août
du nouveau califat a été ajournée pour
pouvoir préparer en temps voulu des fûtes
a l'occasion de cette cérémonie et la célé-
brer à une meiltleure époque de l'année.
Pour ce motif, les visites des généraux
commandant les territoires et des autorités
indigènes de Tétouan ont été également re-
tardées.
0"0-
EN ARABIE
0
Les forces d'Ibn Saud, qui sont restées
tranquilles pendant le pèlerinage de La Mec-
que, ont l'intention d'attaquer Médine, de
pousser ensuite vers la côte et d'attaquer le
port de Yambo. De cette façon elles auront
un point d'appui sur la côte et diminueraient
l'importance de Dieddah.
Les Wahabites ont établi leur camp A
une douzaine de kilomètres de Djeddah le
port de la mer Rouge, dans lequel l'exroi
Ali est assiégé.
Attaqué par 4 arabes
M. Louis-Jean Doutrelonguc, bailleur, &Ré de
58 ans, demeurant 6, rue de Paris, à Clichy,
regagnait, l'autre soir, son domicile, accompa-
gné de sa fille, lorsqu'à la hauteur du rf 184
de l'avenue de Clichy, il fut attaqué par qua-
tre Arabes. Renversé et frappé à coups de
pied, le tailleur, dans sa chute, se fractura le
bras gauche.
Arux cris poussés par le blessé et sa 1ille, des
passants accoururent et les agresseurs, qui se
proposaient de dévaliser M. Doutrelongue, pri-
rent la fuite.
LES FETES DU 14 JUillET A DOUALA
La fête nationale a été célébrée à Douala
avec un éclat tout particulier.
Les réjouissances commencèrent le diman-
che 12 juillet, par une retraite aux flam-
beaux avec le concours des troupes de la
garnison. Le lundi 13, à 9 h. 30, eurent lieu
de grandes courses de pirogues dont les
prix allaient de 100 à 1.500 francs.
L'après-midi, un concours de tir au champ
de tir des miliciens.
Le mardi 14 juillet, les troupes de garni-
son furent passées en revue sur la place du
Gouvernement. Ensuite les cyclistes de la
localité se disputèrent 500 fr. de prix.
L'après-midi : défilé des sociétés sportives
et de secours mutuels, concours de tam-tams,
concours de beauté, jeux divers.
Enfin, à 18 heures, la colonie européenne
fut reçue à l'hôtel du Gouvernement par
l'Administrateur, chef de la circonscription
de Douala.
EN SYRIE
-0
Une dépêche du général Sarrail, arrivée
hier après-midi au ministère des Affaires
élrangères, a apporté des précisions sur
les événements de Syrie. Ces derniers,
pour si regrettables qu'ils soient, n'ont
pas Ja gravité que pouvaient faire crain-
dre certaines dépêches. Nous n'avons
pu perdre aucun tank, puisque nos troupes
de Syrie n'en possèdent point, et le poste
de Soueïda, que d'aucuns disaient évacué,
est toujours tenu par elles.
Avec sa netteté habituelle, M. Painlevé a
fait hier à la Presse la déclaration sui-
vante, qui met les choses au point :
Il résulte des indications qui me sont four-
nies que l'attaque dont nos troupes ont été
l'objel s'est produite iL la suite d'incidents ayant
pour origine les dissentiments qui régnent au
Djebel Druse parmi les membres mêmes de la
famille du sullun El Agrauh et parmi les tri-
bus qui leur sont soumises.
Les uns sont francophiles et soutiennent le
gouverneur français qui a été placé à la tête
de ces contrées à la suite d'un plébiscite. Les
autres, partisans de-l'indépendanoe, désireraient,
au contraire, un gouverneur autochtone et, der-
nirCUlent, prétendant que l'actuel gouverneur
avait des manières trop énergiques, ils avaient
réclamé son remplacement.
Il en résulta entre les membres de ces deux
camps opposés une agitation contraire au main-
tien de l'ordre.
Le général Sarrail envoya une colonne de
100 hommes pour essayer de rétablir l'ordre. A
peine nos troupes eurent-elles franchi la fron-
tière du Djebel-Druse, qu'elles lurent attaquées
par des ennemis infiniment supérieurs en nom-
bre. Elles ont vaillamment résisté, mais en vain.
70 hommes seulement ont pu échapper au mas-
sacre.
L'élat-major décida alors de confier à une Im-
portante colonne, placée sous lo commandement
du général Michaud, le soin de châtier les re-
belles. Un convoi de vivres et de munitions,
transportés à dos do chameaux et de mulets,
suivait lentement cette colonne. Ce convoi, placé
sous la protection de troupes malgaches et sy-
rieImeR, perdit le contact avec le gros da nos
riennes, Il fut aussitôt assailli par les rebelles.
forces.
Les Malgaches et les Syriens lâchèrent pied.
L'officier qui les commandait, grièvement blessé,
se tua pour ne pas tomber aux mains de l'en-
nemi. La colonne du aénéral Michaud. Drivée
de vivres et de munitions, battit alors en re.
traite en combattant vaillamment.
J'ignore encore, ajoute le président du Conseil,
le chiffre exact de nos pertes. Mais je puis vous
donner l'assurance qu'il ne s'agit pas d'un dé-
sastre aussi grave qu'ont pu le laisser supposer
certaines nouvelles tendancieuses. On a af-
lirmé que nous avions perdu des tanks ; mais
les troupes de Syrie n'en possèdent pas. C'est
vous dire quel sérieux on pc-ut attacher a de
telles informations.
Bien plus, le poste de Soueïda, sur le rebord
ouest du Djebel-Druse. est toujours occupé par
nos troupes, alors que certaines dépêches pou-
vaient laisser craindre que cette position n'eût
été perdue.
Aujourd'hui, le calme le plus complet règne
en Syrie. Les dernières dépêches an général
Sarrail sont entièrement rassurantes à cet
égard. Ceci nous montre que l'agitation est en-
tièrement localisée ; les Druses n'ont pas d'ail-
leurs le désir de sortir de leur îlot. Quelques re-
belles ont voulu chercher un refuge en Pales-
tine. Ils ont été rejetés de l'autre côté de la fron-
tière par les troupes anglaises, qui nous ont
apporté le concours le plus préciau*,
Je ne crois pas non plus qu'il soit nécessaire
d'envoyer des renforts en Syrie. Nous avons
pris seulement certaines mesures qui permet-
tront de rendre au général Sarrail les troupes
qu'il avait mises à la disposition du maréchal
Lyautey en raison des récents événements du
Maroc. »
Une interpellation
M. Désiré Ferry, députlé de Meuirtihe-et-
Moselle, vient de déposer une demande d'in-
terpellation « sur les événements samgilants
qui viennent d'éclater en Syrie ».
La Syrie laïque
--0-0--
L'enseignement supérieur
Sans vouloir déprécier l'œuvre historique
accomplie en Syrie et au Liiban par les reli-
gieux français, œuvre qui nous a donné
tant de titres au mandat que vient de nous
confier dans ces pays la S. D. N., il faut
convenir qu'elle ne préparait guère les Li-
banais chrétiens et, à plue forte raison les
Syriens musulmans, à la destinée politique
qui s'offrait à eux, au lendemain de la guer-
re, sous l'égide d'une France républicaine
et laïque.
Certes, & côté d'institutions étrangères
traduisant par leur esprit les ambitions
d'impérialiemes rivaux, l'ceuvre de nos reli-
gieux apparaissait plus dégagée des intérêts
matériels, plus adaptée au génie tradition-
nel de notre pays, plus asservie à. un idéal
libéré de toute contrainte extérieure.
Mais, aujourd'hui, ce n'est pas la France
des croisades qui se voit confier la mission
de conduire le peuple syrien vers ses desti-
nées, c'est la France de 1789, la France de
la révolution. Et c'est toute la formule
d'éducation des esprits qui doit changer.
Dans un pays de confusion religieuse, où
les sectes rivales s'entredéchirent et qui
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