Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-06
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 août 1925 06 août 1925
Description : 1925/08/06 (A26,N117). 1925/08/06 (A26,N117).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969649
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
W iWr-SIXIFÀMPi ANNEE. Nil 117
- EN Numno : 10 CHNTIMES
JDUDI SOIR, G AOUT 1925
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
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pgjiaw DU jowjiAL
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Dirsctburs 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THéBAUL T
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Alcools coloniaux
i
J'ai montré que le problème du carburant
était résolu si celui de l'alcool industriel à
bon, marché l'était aussi. Je ne reviens pas
sur cette idée que les possibilités -sont infi-
nies : à côté de l'alcool éthylique, l'alcool
méthylique dû à la carbonisation des bois,
l'alcool butylique, l'alcool synthétique. Mais
en France même, il faut pour l'insbant quit-
ter les vastes espoirs.
Distillation de la betterave, distillation
des grains, voilà les matières alcooliques que
nous avons à notre disposition. Pour les
crains, il n'y faut pas trop songer : l'ali-
jnentation en pain s'oppose à ce que la dis-
tillation consomme des céréales. Même re-
marque pour la pomme de terre : l'Allema-
gne en tire son alcool; nous, nous en avons
foesoin pour nos marmites. En définitive,
c'est la betterave qui est la seule matière à
laquelle nous demandons notre alcool indus-
triel, j'entends d'une façon importante. On
ne peut pas dire que nous l'obtenions à bon
marché. On ne peut pas prétendre davan-
tage que nous en obtenions par là autant
que nous le pourrions avec d'autres produits.
Le rendement est le plus bas dans l'échelle :
39 pour le maïs, 38 pour le seigle, 36 pour
le blé, 10,2 pour la pomme de terre, par 100
kilos, pour la betterave à peine 7,5.
Certes, il ne s'agit pas de regretter les
prix accordés à la. betterave, elle constitue
une des cultures essentielles, primordiales
de notre pays ; sa prospérité est liée intime-
mpnt h H»*, la nAtion tout entière : il ne
suffit donc pas de lui accorder une rémuné-
ration qui paye les efforts des paysans qui la
cultivent, il est indispensable d'encourager
les bettemviers par des prix qui les empê-
chent de regretter ces efforts. Mais il est
clair que si l'Etat veut développer les em-
plois industriels de l'alcool, s'il veut répan-
dre un carburant national qui soit populaire,
il faut qu'if côté de l'alcool de betteraves,
'd'autres alcools lui soient fournis qui per-
mettent d'abaisser le prix de vente pour
l'usine, pour le moteur, pour le chauffage.
pour cela, il n'y a qu'un moyen i exploi-
ter les matières amyjaeées que nous offrent
les colonies : le maïs, le manioc, le sorgho,
le riz, lea patates, la banane, etc. La liste
s'allonge tous les jours : je vous le disais,
les possibilités sont infinies. Songez que,
suivant les régions, le prix de revient du li-
tre d'alcool peut, si j'en crois les chiffres que
U'ai sous les yeux, varier de 70 à 65, 50, 40
et 35 centimes le litre. Songez aussi que la
patate peut donner 13 litres 4 d'alcool pur
par 100 kilogrammes; que chaque pied de
patate peut apporter de 5 à 12 kilogrammes
de tubercules, et que chague hectare peut
fournir de 15 à 25.000 kilogrnmmes: quelle
source immense d énergies 1
Il est très rare qu'on lise une étude sur la
géographie économique d'une colonie sans
voir des observations sur ce qu'elle pourrait
fournir en alcool. L'autre jour, en parcou-
rant un article sur le caroubier, j'ai vu que
-- les Arabes en - faisaient - fermenter -- le .- fruit et
en tiraient un alcool fort apprécié. En
même temps, j'apprenais que dans certaines
régions, cet arbre produit plusieurs milliers
de kilogs de fruits à l'hectare, et que la pro-
duction d'un seul pied atteint parfois 1.000
kilos à l'hectare. Je n'ai pas vérifié, mais c'est
un énorme chiffre. Il y aura de beaux jours
pour l'alcool colonial.
Voici les palmiers dont les spadices sont
enveloppées de spathes qui fournissent une
liqueur fermentescible, dont on se sert
comme levure et qui donne par la fermen-
tation un breuvage vineilx, ou une sorte de
sucre qui ressemble au sucre de canne; le
bourgeon, graminée saccharifère, qui pousse
dans les plaines du Niger, sans rien deman-
'der à personne; l'asphodèle, Ï'entendC celle
qui, en Afrique, vient à la grâce de Dieu, dont
chaque pied arrive à peser i livres, et qui,
après râpage, donne 86 de jus, soit 4 li-
tres 68 d'alcool (je n'écris pas : d'alcool bon
goût) pour 100 kilos de tubercules; le sapo-
tiblier, à la chair succulente, fondante et su-
crée; les ignames, avec leurs tubercules qui
ressemblent à nos pommes de terre, mais dont
certaines ont parfois t mètre de long, etc.
Que saisje encore ? Si cette liste vous amuse,
yous pouvez la recommencer, pu, à votre
choix, l'allonger démesurément. Je ne l'ai
composée qu'avec les noms des fruits, des
graines, des tubercules que j'ai vus cités çà
et là. Le lecteur en aura vu bien d'autres, à
son tour.
C'est au point que mon excellent ami Mau-
rice Sarraut, rapporteur de la Commission
spéciale de l'alcool au Sénat* a exprimé des
inquiétudes de ce genre : « Si nous disions
'demain que l'Office de l'Alcool absorbera
tout l'alcool industriel qui lui sera envoyé,
nous susciterions une sorte de rush d'alcool
colonial qui viendrait encombrer la métro-,
pole. peser sur la gestion de l'Office, décou-
rager les producteurs français ». De là, un
paragraphe, qui figurait dans la rédaction
primitive du texte, sur les alcools indus-
, triels produits dans les colonies françaises
îDù les pays de protectorat; ils ne devaient
ttre achetés que dans le cas on les alcools
produits en France seraient insuffisants. Le
paragraphe a disparu, mais. il reste bien en-
tendu que les alcools tirés cTes colonies ne
seront achetés par l'Office que- lorsque celui-
ci en aura besoin. Or, il est clair qu'il en
aura. besoin pendant de longues années. Le
danger le plus grave qui menace le .carba-
rant national est précisément le fait que les
quantités d'alcool qui doivent lui être réser-
vées sont nettement insuffisantes. Si donc
il est sage et prudent de n'ouvrir la porte
aux alcools d'origine coloniale que dans la
mesure où nos sources sont au-dessous de ce
qui nous est indispensable, l'heure n'est pas
venue où nos richesses lointaines seront pour
la métropole un vrai péril.
D'ici là d'ailleurs, tout fait prévoir que
nous aurons passé successivement des mé-
langes à faible proportion aux mélanges à
haute proportion d'alcool, puis à l'emploi de
l'alcool seul. En même temps, nos colonies
utiliseront de plus en plus et pour le déve-
loppement économique et pour leurs besoins
industriels, domestiques, agricoles, l'alcool
qu'elles produiront en grosses quantités et à
bas prix. L'essentiel à l'heure présente est
plutôt de réaliser aux colonies ces trois con-
ditions : exploitation méthodique, scienti-
fique et moderne des éléments producteurs
de matières alcooligènes; outillage nécev
saire à la distillation sur place ; tarifs d'im-
portation dans la métropole, pratiques et ré-
duits.
Nous n'en sommes pas encore là, malheu-
reusement.
Mario Roustan,
Sénateur de VHérault, tlice..prl!Sfdent
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
vilicole.
DU CAP AU CAIRE
--()o()--
A leur arrivée au Havre, le capitaine et
Mime Delingettc furent accueilllis, à quel-
ques kilomètres de Houcu, près de Baren-
liu, par un groupe d'automobilistes qui
s'étaient rendus à leur rencontre. En arri-
vant à Rouen par les quais du la rive droite,
les autos stationnèrent quai de la Bourse,
puis, par la rue do la République, fis ga-
gnèrent la place de l'Hôtel de Ville où, com-
me sur « les quais, la voiture six roues fut
rapidement entourée d'une foule curieuse.
DilDB l'ancienne - salle - des mariages, les
explorateurs furent jeçus officiellement par
MM. Louis Dubreuil, député, maire do
Rouen, et Labrêgère, secrétaire général de
la préfecture.
M. Louis Dubroufl soufliaita la bienvenue
au capitaine Delingettc et lui remit une pla-
quette aux armes de la ville. Puis il offrit
une gerbe de fleurs à Mme Dclingcttc.
Ce soir, un banquet était offert au coura-
geux explorateur au restaurant de la Cat'hé-
drnle. Il était présidé par M. Labouchère, de
la maisort Renault Des toasts furent portés
par M. Labrégère, le docteur Cerné, adjoint
au maire ; M. uuvouchore et le capitaine
Dolingctte.
Voici les dispositions qui ont été prises
pour le retour de Ja mission Dolingettc à Pa-
ris :
Aujourd'hui jeudi, par la «roule, sur la six-
roues qui a traversé le continent noir, le
capitaine, Mme Delingcttc, icur mécanicien
et un boy noir qui leur servit de guide ral-
lieront Paris a la fin de l'après-midi.
Une réceiption intime est préparée h 18
Iwur-es, aux Champs-Elysées, par des auto-
tmobUcs HcuauJt.
A TRAVERSL'AFRIQUE
e-b-
La missiion « Centre Afrique » au complet
a éité reçue hier matin à i'Hôtel de Ville de
Paris.
M. 'Rmft.gn¡on, vicc-'président du Conseil
municipal, a félicité les courageux pionniers
do 1 Mndu s trio française qu'entouraient leurs
collaborateurs, MM. Juoollen, 'Poirier, Ber-
gonniOl" Denant, Billy, Desudre, Speetih, Pi-
cot, Drdllat et Prudhomme, mécaniciens, et
le chef de bruUtdlldon Bettembourg qui con..
durait le convoi jusqu'à Fort-Lamy.
Au cours de la réception, M. Haardt, après
avoir déployé une parte à grande échelle de
l'Afrique, a fait une conférence très intéres-
sante sur le parcours de la mission, les dif..
ficultés vaincues, la faune et la flore des
pays visitée.
Exposition Interoatiooale des Arts DecoraUis
FETE DES COLONIES
- Trois journées de fêtes sont organisées au
profit d'œuvres philanthropiques coloniales dé-
signées par une Commission composée de délé-
gués des Gouvernements Généraux et de repré-
sentants de toutes les colonies. Elles auront lieu
les 11, 12 et 13 septembre.
En voici le. programme :
11 septembre :
Défilé lumineux dans Paris et dans l'enceinte
de l'Exposition. Présentation de scènés de la
vie coloniale par les naturels des diverses colo-
nies et pays de protectorat. Mise en valeur des
efforts officiels, artistiques et économiques du
domaine colonial.
12 septembre :
Gala au Grand-Palais. Spectacle de nuit
avec le concours d'indigènes et d'artistes colo-
niaux.
13 septembre 7
Défilé de jour dans Paris et dans l'enceinte
de l'Exposition. Présentation du Folklore co-
lonial dans - des scènes et tableaux particulière-
ment fidèles en leurs reconstitutions. Mise en
relief de la production économique de chacune
des colonies et pays de protectorat. Musiques
coloniales.
meuTrirmiL
à Madagascar
C'est le Général Gal-
lient, dont la marque gé-
niale se retrouve à l'ori-
gine de toutes les institu-
tions vitales de la Grande
lie qui, dès 1900, com-
prenant que la formation
d'artisans indigènes était
de la plus haute impor-
tance pour nos colons présents et à venir, ins-
tallait une école professionnelle à Tatlana-
rive. Au moment où après une mise au point
laborieuse, cet établissement donnait les
premiers résultats, il fut brusquement aban-
donné en 1906. D'autres soucis - et d'un
autre ordre prévalaient. Cependant le bon
sens finit toujours Par triompher, et il fallut
bien coltstater un jour que nous manquions
d'artisans instruits, et qu'une 'lic.essité im-
périeuse nous imposait d'organiser au plus
tôt un enseignement technique et profession-
nel sérieux. Cétait en 1919 treize ans
après.
L'organisation de renseignement profes-
sionnel à Madagascar comprend actuellement
trois degrés :
Au premier degré, dans les écoles élémen-
taires, une place est réservée à des notions
de travail manuel. Dans quelques unes on
trouve un petit atelier.
Au 2° degré : seize écoles régionales com-
prennent une section industrielle cl agricole
avec atelier en vue de la préparation des
ouvriers aux irarcaux de la colonisation.
Enfin, au 38 degré, il existe des groupe-
ments d'élèves provenant, du 20 degré, dési-
rant pousser leur instruction professionnelle
en travaillant soit dans les ateliers de la
colonie, soit dans ceux de particuliers, sons
la surveillallce des agents techniques de
l'enseignement.
Tout cela est dans la pratique un peu
précaire, car les contre-maîtres compétents
sont rares parce qttinsuffisamment payés.
L'outillage perfectionné manque' aussi, et
les avantages offerts aux élèves méritants
pour les retenir à l'école sont limités. Enfin
les efforts semblent trop dispersés.
Les principales professions etwisagées par
Venseignement technique sont celles de : ma-
fon, forgeron, charpentier, mecamcten, me-
nuisier, électricien.
De plus en plus le développement écono-
mique de la Grande lie et la crise de la
main-d'œuvre qui ne fait que s'aggravtr
obligera les industriels et les colons à intro-
duire la machinerie sous toutes ses formes. Il
nous faut donc de bons ouvriers spécialistes
qui seront assurés d'ailleurs de recevoir des
salaires élevés.
Pour cela, nous devons préconiser une
concentration des efforts plutôt que leur dis-
pcrsiml. Il faut songer à fonder une école
supérieure industrielle à Tananarive qui, sous
la direction de contre-maîtres européens, et
avec un outillage modernc, préparerait une
sorte d'élite de l'artisanat malgache dans la-
quelle seraient ensuite recrutés les contre-
maîtres indigènes de quatre écoles indus-
trielles et professionnelles établies à Tanana-
rive, MajUnga, Diego-Suarcz, Tamatave.
Le budget local, pour achever cette or-
ganisation et obtenir des résultats Pratiques,
devra faire les sacrifices nécessaires, mais il
semble que réduit à quatre établissements les
dépenses engagées ne seront pas au dessus
des possibilités du budget de la Grande lie.
Maurice Bouilloux-Lafont
Député du Finistère.
Vice-Président de la Chambre,
La lotit contre la ma adie du sommeil
La conservation des trypanosomes
Les 'try,pünosom-cs, agents spécifiques de
la .miffl-ad.ie du sommeil, doivent 0lrc con-
servés pour permettre aux savants d'étu-
dier Ocur action petliogénique. Jusqu'à pré-
sont, on faisait appcil pour celo. A des sou-
ris auxquelles on injectait de ta culture.
Mollis oc processus (présentait des -inconvé-
nients, noUimmeait "pour [)c transport des
trypanosoniies d'un laboratoire, à un autre.
Les souris vèhicuks devaient en effet être
accompagnées dans leur voyage par quel-
qu'un qui fût capable, au cas où une souris
venait à mourir, de. faire une prise sur
cfeilte-ci pour l'inoculor à, d'autres souris.
D'autre part, l'élevage intensif de ces pe-
tits rongeurs devenait pour les centres
d'études une charge supplémentaire. Dans
la note présentée par M. Roux h l'Acadé;
mic,I.Tvanofr rcilate comment il n pu faire
voyager de Parie à Moscou des trypanoso
mois en tes inoculant à des « ffaileria i). On
trouve de ces a{trvs très facilement dans
les ruches d'abeilles, et Ha conservai ion des
trypanosomes est ainsi assurée pendant un
temps de 7 à 10 jours.
D autre port, dVuprès un message de Ber-
lin, un savant de l\hôpital Vinronif aurait
découvert un sérum pouvant guérir la ma-
ladie idu sommeil. Ce sérum qui, paraît-il,
est également très 'efficace contre plusieurs
autres maladies des Tropiques et not.am-
nrvcnl contre 'ta fièvre provoquée par fla pi-
qûre du Thé-Thé, a été nommé « ver ma-
lin ».
LE TAUX DE LA ROUPIE
Le gouverneur des établissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître
au ministre des Colonies qu'à la date du
31 juillet 1925 le taux officiel de la roupie
était de 7 fr. 40.
Dans la Légion d'Honneur
MINISTERES DES COLONIES
Est promu commandeur (au titre civil) :
M. Le Cesne (Julien-Robert), président de
l'Union Coloniale ; 15 ans de séjour aux
colonies.
Sont promus officiers (au titre civil) :
MM. de Saboulin-Bollena (Marie-Joseph-
Pierre), directeur des services contractuels
des Messageries maritimes ;
Oirard (bïmile-André-Raymond), planteur
en Cochinchine ; 19 ans de séjour en Indo-
chine. Grand prix à l'exposition coloniale,
Industrielle et commerciale de Strasbourg.
Chevalier du i) janvier 1914-.
Guyot (Paul-Aimé), ingénieur en chef des
Travaux publics en Afrique Occidentale
Française ; 38 ans i) mois de services, dont
23 ans aux colonies. Chevalier du 25 dé-
cembre 1899.
PouilJet (Hubert-Marie-Virgile), chef du
service des renseignements' à l'agence gé-
nérale des colonies, chargé des expositions;
28 .uns 2 mois de services, dont 8 ans 9
mois aux colonies. Chevalier du 8 août 1914.
r Cerf (André-Paud), négociant Importateur-
exportateur. A établi de nombreux comp-
toirs dans nos diverses colonies. Chevalier
du 20 décembre 1917.
Sont nommés chevalier (au litre civil) :
MM.
Heuzé (Marie-Joseph-Cliarlcs-Ernilien), gê.
rnnt de la Société commerciale et indus-
trielle de 4a côte d'Afrique au Dahomey. Ti-
tres exceptionnels : depuis 35 ans au Da-
homey, doyen des colons, applique toujours
au développement de l'action française en
ce pays, les ressources de son intelligence
et de son expérience.
Jean Duclos (Juiles-Marie-Joseph), admi-
nistrateur délégué de la Société indochi-
noisc de 'transports en Cochinchine ; 1 an
G mois de services militaires, 2 campagnes
de guerre, 4 ans de services dans les doua-
nes et régies de l'Indochine. Titres excep-
tionnels : plus de 10 ans de séjour en In-
dochine. Industriel actif, a contribué au dé-
veloppement économique de la colonie en
dirigeant avec une compétence indiscutable
et une inlassabJe activité l'importante so-
ciété industrielle ù la tôt n do laquelle il est
placé.
Loyrette (Henri-Juiles-Josepli), directeur
de la Compagnie française de l'Afrique oc-
cidentale au Cameroun ; 5 ans 1 mois 26
jours de services militaires, 4 campagnes
du guerre. Titres exceptionnels : 14 ans de
séjour aux colonies. Services distingués
rendus comme membre du Conseil d'ndmi.
nisitratibn, puis vice-iprésident de la Cham-
bre consultative du Commerce, de l'Indus-
trie et. de l'Agriculture dm Cameroun.
Filhol (François-Joseph), juge consulaire
titulaire au tribunal mixte de Commerce
de Snïgon ; 18 nns de services.. Titres ex-
ceptionnels : à la tétc d'une des plus implr-
tantes maisons de commerce de la colo-
nie, remplit avec une hante conscience et
avec dévouement les devoirs difficiles et dé-
licats du magistrat consulaire. Doyen des
juges consulaires de la Cochinchine.
Bonnel (François-Eugène), négocinnt, in-
dustriel, planteur à Madagascar ; 1 an de
services mllitnircs. Titres exceptionnels :
depuis 36 ans dans la grande Ile, prête un
concours précieux aux divers corps consti-
tués de la colonio. A créé d'importantes en-
treprises eommcrciniles, agricoles et indus-
trielles.
Hérnrd (Charles), directeur de la Société
commerciale française de Tahiti ; 1 en de
services mUitoircs, 31 ans 5 mois de pra-
tique commerciale. Services distingués ren-
dus comme vico-présidcu!, puis président
de la Chambre de Commerce de Papeete et
membre du Conseil d'administration de la
colonie.
Turrel (Ludovic-Charles) , administrateur
de la Société intercontinentale (l'cntrepri-
ses réunies : 3 Inns de services militaires.
Titres exceptionnels : pendant. 11 ans, mem-
bre, vice-président, puis président de la
Chambre de Commerce du Dahomey. A
donné un grand développement à la cul-
ture et h l'cxploita.tion des oléagineux en
Afrique occidentale .française.
Batiste (Albert-Marie-Joseph), publieiste ;
4 ans S mois de services militaires, 5 cam-
pagnes de guerre. Titres exceptionnels : 22
nns de collaboration à la presse coloniale.
Nombreuses et importantes missions en
Chine et en Indochine.
Bruand (Camille-Jean), administrateur
adjoint de lre classe des colonies, détaché
à l'agence économique de Madagascar ; 21
ans 2 mois 19 jours de services, dont 12
ans 2 mois aux coilonies.
Tajasquo (François-Albert-Louis), chef de
bureau des services civils de l'Indochine,
détaché tà l'agence économique de l'Indo-
chine : 26 ans 8 mois de services, dont 9
ans 9 mois aux colonies.
Luc (Maurice-Jules), ingénieur en chef
d'agriculture coloniale, détaché à l'agence
économique de Madagascar. Secrétaire gé-
néral du Congrès colonial de l'exposition
coloniale, industrielle et commerciale de
Strasbourg ; 2-i. ans 8 mois 15 joursNde ser-
vices, dont 19 ans 8 mois aux colonies.
Bénard <'Mm'c('l), banquier trésorier de
l'institut colonial françains ; 5 ans 7 mois
de services militaires, 6 campagnes de guer-
re. Titres exceptionnels : 20 ans de pratique
professionnelle. Administrateur de diverses
sociétés coloniales.
Mangeat (l.e,-tn -Marie-N i cola s-r,,l i c-Gu s ta-
ve-Alberl), .administrateur do l'institut co-
lonial de lrdca\lx. Titres exceptionnels :
46 ans de pratique commerciale. Chargé de
missions importantes par le ministère du
Commerce et le ministère des Colonies.
Hugot (Charles-Anatole), industriel à la
neunion. Titres ,(!xc.epUonnels : 86 ans de
fonctions électives. Successivement conseil-
ler municipal et adjoint au maire de
Sainlc-Rose (Réunion). Conseiller général.
Président du syndicat des fabricants de
sucre de la Réunion.
Sargos (Pierre), président du'conseil d'ad-
ministration de la société forestière et
agricole du Konilou (Moyen-Congo) ; 1 an
de services militaires, 38 ans de pratique
commerciale, 36 ans de fonctions électives.
L'un des tout premiers colons de l'Afrique
équatoriale française, établi depuis trente
ans sur les rives du Konilou, a grandement
contribué, au milieu de difficultés de toutes
sortes, à Lu -mise en valeur de cette colonie
par l'importance et la qualité de ses plan-
tations de caféiers et cacaoyers et par ses
exploitations de bois.
Miquel (Jean-Abel), directeur général de
l'agence coloniale française et de la ,^e-
tnaina coloniale : 7 ans 3 mois de services
militaires, 0 campagnes de guerre, 1 bles-
sure. Titres exceptionnels : a, depuis près
de seize ans, préconisé la mise eu valeur
intensive de nos possessions d'outre-mer
et grandement contribué, par son activité
incessante, par la parole et par la plume,
à la propagande et à l'expansion coloniale.
A pris une part très active et très utile à
toutes les manifestations coloniales (foires.
congrès), et notamment à l'exposition colo-
niale, industrielle et commerciale de Stras-
bourg.
Anziani (Victorien), industriel un Indo-
chine ; 1 an de services militaires, litres
exceptionnels : depuis 21 ans en Indochine.
A puissamment aidé à la colonisation et à
la pénétration de l'influence française en
Annam par ses miMmtives commerciales et
industrielles.
Duvaux (Alexis-Eugène), directeur géné-
ral de la compagnie générale d'électricité ;
1 an 5 mois de services militaires, 1 cam-
pagne de guerre. 26 ans G mois de pratique
professionnelle. Grand prix à l'exposition
coloniale, industrielle et commerciale de
Strasbourg.
MINISTERÇ DE L'INTERIEUR.
Sont nommés chevaliers :
MM. Gréguri, adjoint au maire d'Aller:
BeaiJlieu, administrateur principal de com-
maine mixte ; Matalieriv, chef de bureau à
la. préfecture d'Alger ; Eugène ,""ÙlI'ot, vice-
.président df la chambre de commerce d'Al-
ger ; Mariuic, chef de bureau au Gouverne-
ment. géneinil de d Algérie ; Rongeât, ancien
adjoint au muire de Tédélés ; Calixte Sour-
doau, propriétaire agriculteur ; le doctenr
Cres, medt-tcin tammunal ; HLIbert, vétéri-
naire snnitniiv : Colin, présidant de; l'Union
cc les Mutilés d'Oran n ; le docteur At'tal,
conseiller général du déportèrent de Cons-
tantine ; Maury, adjoint au maire de PhMLp-
pevi'l'le ; le dodeur Panl'aloni. délégué finan-
cier ; Cazenave, maire de Uislira.
Est promu grand officier :
M. Htn'}¡.fI.hk!S Am")- hen Bolkuecm, caïd
C. M. de Morsott (ConsUiniine).
Sonl promus Ccmnuuulcurs :
MM. Boik-henufa Missoum -ben Djila3i
eufd C. M. de Berroua^iia : Draoua Saiah
Mustapha ben Mohamed ben Henni, con-
sri.l!t'T général à Onlén.nsullc ; DI'IHlll.li Mo-
luimed oud ]ljl'lI«Iull, crfvïd C. M. du CbiMiff.
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
Sont. nommés chcvcilievs :
M. Ch"l\l (Emile), agriculteur il Coligny
Aïn-Arnal (ConsUiritine).
M. Da/laize (Théodore), viticulleur A Du-
zerville (Algérie).
MINISTERE DE L'HYGIENE
Parmi les décorai ions accordées au titre
du ministère de l'Hygiène, nous sommes
heureux de signaler la rosette d'officier
à M. le docteur" Bertille, pharma-
cien à Paris, docteur en méd^ic^pe. qui n'a
jamais cessé au cours 'de ses nombreuses
années de. pratique professionnelle, d'appor-
ter aux œuvres médicales et pharmaceuti-
ques le concours le mlus ad if et lo r.in<:
désintéressé. - ------- -- l.
M. le docteur Berthe est président d'hon-
neur du Syndicat des Grandes Pharmacies
de V rance et des Colonies.
Nous lui adressons nos sincères et cor-
diales félicitations.
LES RELATIONS AÉRIENNES
FRANCE-AFRIQUE DU NORD
Aux renseignements que nous avons déjà don-
nés sur le trafic de la ligne aérienne Toulouse-
Casablanca, nous pouvons ajouter que, avec,
l'Algérie, la ligne Oran-Alicante, mise en ser-
vice le 16 mars 1924, fonctionne régulièrement à
raison de quatre voyages hebdomadaires dans
chaque sens ; le trafic est en progression cons-
tante ; le poids de messages transportés avait
passé de 69 kilos au mo is d'avril 1924 à 313
1.1 - - - -
kilos en décembre de la même année, et le
poids des lettres, de 104 à 431 kilos.
La ligne Alger-Palma-Barcelone, pour la-
quelle les délégations financières avaient voté
un crédit de 700.000 francs, n'avait pas pu
être ouverte, l'Espagne n'ayant pas accordé aux
hydravions la permission d'amerrir à Barce-
lone et à Palma, Le sous-secrétariat de l'Aéro-
nautique lui ayant substitué le trajet Alger-Ali-
cante, ce train a été mis en service le 15 mai
1925, à raison d'un voyage aller et retour par
semaine, fréquence doublée depuis le mois de
juillet. D'autre part, les études et les recon-
naissances, dotées de 50.000 francs, se pour-
suivent pour la ligne Antibes-Ajaccio-Pbilip,
peville, qui sera peut-être Antibes-Ajaccio-
Bône.
Les délégations d'Algérie ont émis le vœu
que le Gouvernement insiste pour résoudre les
questions diplomatiques qui s'opposent encore
à ces projets et au point où en sont nos rela-
t i ons, avec
tions, avec l'Espagne, on peut espérer que les
difficultés seront levées bientôt.
A LA CHAMBRE
Une nouvelle interpellation
sur l'Indochine
M. Gustave Gaiérin, déjputé conservateur
de la Manche, vient d'informer le ministre
des Colonies qu'il rinterpol'lerait sur les
\ra.iolls qui ont pu le déterminer à nom-
MK-r M. Alexandre VarclUIc, Gouverneur
.t:..Iénéral de l'Indochine.
Cette interpellation sera vraisemblable-
ment jointe à cd'lé de notre excellent col-
laborateur et ami, M. Auguste Brunet.,
dont nous avons annoncé les intentions de
'IH'O{)VUr¡UI'I', par son interpellation,.des pré-
cisions sur notre politique coloniaJe-en
JExl rèlllc-Orien 1.
QUESTIONS ECRITES
M. Railhac, député, signale à M. le ministre
de l'Agriculture que, dans le numéro de février
1920 des Annules des falsifications, M. Pouget,
directeur du laboratoire de chimie agricole et
industriel, indique que :.'< malgré l'afllchagc et
la .publication du décret du JU uuÙl 1021, un con-
tinue à faire usujze, en Algérie, de produits illi-
cites pour la vinification, même dans certaines
renions où ces produits n'avaient pus encore
}Jéllél:-(: », ut demande au ministre les mesures
qu'il compte prendre pour mettre fin à une pa-
reille situation, (Question du -S avril 1925.)
28 réponse. - De la réponse de M. le Gou-
verneur général de l'Agérie à la demande de
renseignements qui lui avait été adressée à la
suite de la question écritu remise le 8 avril l'J25,
il résulte 'lue les mesures suivantes ont clé
prises. Le marchand, dont, la propagande a
donné lieu à l'emploi de produits illicites, est
actuellement l'objet d'une instruction de lu part
des autorités judiciaires ; il semble qu'il y ait
lieu de ne pus procéder pour l'instant à de nou-
veaux prclévenients avant- qu'elle soit terminée,
ce qui ne saurait tarder. Au surplus, la direc-
tion de 1 agriculture, du commerce et de la colo-
nisation du gouvernement gi'nérul de l'Algérie
se propose de continuer sa lutle contre les pra-
tiques illicites en o'iioljiîie eu afliclumt et. en
publiant il nouveau, lors des prochaines ven-
danges, un « avis iiux viticulteurs » Onumérunt
le? procèdes licites, faisant Connuitre les dispo-
sitions du décret du lô juillet sur les VIILS
et de la loi du 11 juillet 1801 relative au plfllruge
et ù l'addition d'acides minéraux, Enllll, l'ins-
pecteur du service de lu répression des fraudes
et son adjoint recevront, à la mèllle occasion,
des instructions très précises pour rechercher
et faire poursuivre les fraudeurs.
•
• •
M. Jiit'uianl Dessein, député, a demandé ù
V. le m m ixit é des Colonies quelles raison^ rc-
tardent l'application de la loi du 17 avril 19'24
aux fonctionnaires anciens combattants de
1 Afrique occidentale française.
Le ministre a répondu :
L'honorable représentant de la Haute-Marne
ù la Chambre est prié de su reoorter il 1r ré-
ponse à la question écrite 11° 4431, inséré au
Journal olficicl du 24 juin 192D.
-00-
HommAGE A M. mARTIAL MERLin
--<>-0--
M. André Hesse, ministre d'à û,-'ni-.:s,
a adressé zi M. Mariai Merlui la lettre
suivante qui. "U uromciit uù ce dernier
vient (1t. 'juittcr le gouvernement général
de l'Indochine, constitue un magnilique té-
unolgïiugo de la reconnaissance des pou-
'ujl'S publics et du pays envers L'un des
meilleurs artisans de IIulre expansion co-
lon i ait :
Au moment où vous alUv. runlrer dans la vie
pmûe, après 1111.1 tivs belle carrière, je liens,
au nom du tlouvenieiuenl du la iu'publiqnc, a
rendre hommage à l'esprit de devoir et de =>u-
crittcc, au dévoii'-menl éclairé*, an souci cons-
tant du l'intérêt national dont vous ;L\uz fait
preuve dans le-a dirféj-enls postes que vous avez
occupes au&si bien en Afrique qu'en.A.^ie, aux
Antillos connue dans le l'aciliquo. Kn Alriquc
occidentale, vous aurez ete l'un des artisans
les plus uctils d'une extension territoriale, d'une
oMi\rc de p wilication et de progrès dont notre
pays a le droit d'être lier. Appelé au Gouver-
nement général de l'Afrique equalorialt* irun-
çaise dans des circonstances dillieiles, vous avez
su donner aux possessions dont la direction
vuus était cnnliéc une formule dé-finilive d'or-
dre administratif et financier et les orienter en
même temps vers un progrès économique dont
vous rendiez désormais tangibles toutes les
possibilités. La guerre .-iirvenant, vou.>_avex
été l'un des premiers a coniprend.ro que la
France ne pouvait négliger, an Cameroun, le
gage prév'ieux et l'accroissement d'iiiilUienco
que les hostilités hu donnaient l'oixasion d'ob-
tenir ; vous avez guidé l'nelion qui, de con-
cert uvee s<:s allies, ou prix des plus méritoires
efforts, devait la enduire à la conquête du
pays. Il vous était réservé du reste également
de prendre une pari ellicuee aux travaux de la
conféiience de la paix, qui devail, pour la
Kranee, consolider ces résultats. Vous aviez au-
paravant, alors que la {.'oerre notait pus ter-
minée, montre ail Gouvernement général de
Madagascar, où vos qualités éiuinen'es
s'étaient encore aflirniées, que durant ces an-
nées de lutte her<ù'q;ie. uuiis savions trouver
da{ns notre domaine extérieur des éléments
(il, et de puissan-CC.
Le Gouvernement général de l'Indochine, qui
vous fut confié en llJ23, aura été enlin la con-
sécration de toute une existence ainsi vouée au
bien public. Sous votre haute direction, notre
grande possesssion d'Extrême-Orient a vu s'ao-
croilre de jour en jour, depuis deux ans, les
immenses ressources qu'elle recèle. Nous tlVcz.
en même temps susdit son loyalisme et vous
u'avc7. rien négligé pour qu'il ne cessât jamais
de s'affermir en dépit de menées extérieures
dont les événements de Canton ont révèle la
gravité. Vlm avez clé le premier il le constater,
vous qui, au risque de votre vie, en avez été.
le témoin.
J'avais le devoir, dans un raccourci Irop bref,
de rappeler les pages le, plus brillantes de vo-
tre existence administrative alors que voira quit-
lez la. carrière coloniale à laquelle votre nom
restera pour toujours allarhé. Mon départe-
ment no - manquera pas de s'en souvenir.
oeoqw
En dirigeable de Rome à Tripoli
Le dirigeable rc Esipnhn, n, parti avant-
hier soir ayant à bord les sous-secrétaires
d'Etat à l'Aéronautique, aux Affaires étran-
gères, aux Colonies et à la présidence du
Conseitl, a fait le voyage Rome-Tri poli-Ro-
me, soit 2.400 kilomètres en vingt-quatrp.
heures.
- EN Numno : 10 CHNTIMES
JDUDI SOIR, G AOUT 1925
',
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LU AKIKLBS KWtl PAS uLSt AMNALttOObOMAUB" BOUT LA PIOIMÉlA
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Ls/(fliMiicii(IIUoiMMilM(>itwBwwA^lNMi(déwhi4fiMiiAftilbN
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Alcools coloniaux
i
J'ai montré que le problème du carburant
était résolu si celui de l'alcool industriel à
bon, marché l'était aussi. Je ne reviens pas
sur cette idée que les possibilités -sont infi-
nies : à côté de l'alcool éthylique, l'alcool
méthylique dû à la carbonisation des bois,
l'alcool butylique, l'alcool synthétique. Mais
en France même, il faut pour l'insbant quit-
ter les vastes espoirs.
Distillation de la betterave, distillation
des grains, voilà les matières alcooliques que
nous avons à notre disposition. Pour les
crains, il n'y faut pas trop songer : l'ali-
jnentation en pain s'oppose à ce que la dis-
tillation consomme des céréales. Même re-
marque pour la pomme de terre : l'Allema-
gne en tire son alcool; nous, nous en avons
foesoin pour nos marmites. En définitive,
c'est la betterave qui est la seule matière à
laquelle nous demandons notre alcool indus-
triel, j'entends d'une façon importante. On
ne peut pas dire que nous l'obtenions à bon
marché. On ne peut pas prétendre davan-
tage que nous en obtenions par là autant
que nous le pourrions avec d'autres produits.
Le rendement est le plus bas dans l'échelle :
39 pour le maïs, 38 pour le seigle, 36 pour
le blé, 10,2 pour la pomme de terre, par 100
kilos, pour la betterave à peine 7,5.
Certes, il ne s'agit pas de regretter les
prix accordés à la. betterave, elle constitue
une des cultures essentielles, primordiales
de notre pays ; sa prospérité est liée intime-
mpnt h H»*, la nAtion tout entière : il ne
suffit donc pas de lui accorder une rémuné-
ration qui paye les efforts des paysans qui la
cultivent, il est indispensable d'encourager
les bettemviers par des prix qui les empê-
chent de regretter ces efforts. Mais il est
clair que si l'Etat veut développer les em-
plois industriels de l'alcool, s'il veut répan-
dre un carburant national qui soit populaire,
il faut qu'if côté de l'alcool de betteraves,
'd'autres alcools lui soient fournis qui per-
mettent d'abaisser le prix de vente pour
l'usine, pour le moteur, pour le chauffage.
pour cela, il n'y a qu'un moyen i exploi-
ter les matières amyjaeées que nous offrent
les colonies : le maïs, le manioc, le sorgho,
le riz, lea patates, la banane, etc. La liste
s'allonge tous les jours : je vous le disais,
les possibilités sont infinies. Songez que,
suivant les régions, le prix de revient du li-
tre d'alcool peut, si j'en crois les chiffres que
U'ai sous les yeux, varier de 70 à 65, 50, 40
et 35 centimes le litre. Songez aussi que la
patate peut donner 13 litres 4 d'alcool pur
par 100 kilogrammes; que chaque pied de
patate peut apporter de 5 à 12 kilogrammes
de tubercules, et que chague hectare peut
fournir de 15 à 25.000 kilogrnmmes: quelle
source immense d énergies 1
Il est très rare qu'on lise une étude sur la
géographie économique d'une colonie sans
voir des observations sur ce qu'elle pourrait
fournir en alcool. L'autre jour, en parcou-
rant un article sur le caroubier, j'ai vu que
-- les Arabes en - faisaient - fermenter -- le .- fruit et
en tiraient un alcool fort apprécié. En
même temps, j'apprenais que dans certaines
régions, cet arbre produit plusieurs milliers
de kilogs de fruits à l'hectare, et que la pro-
duction d'un seul pied atteint parfois 1.000
kilos à l'hectare. Je n'ai pas vérifié, mais c'est
un énorme chiffre. Il y aura de beaux jours
pour l'alcool colonial.
Voici les palmiers dont les spadices sont
enveloppées de spathes qui fournissent une
liqueur fermentescible, dont on se sert
comme levure et qui donne par la fermen-
tation un breuvage vineilx, ou une sorte de
sucre qui ressemble au sucre de canne; le
bourgeon, graminée saccharifère, qui pousse
dans les plaines du Niger, sans rien deman-
'der à personne; l'asphodèle, Ï'entendC celle
qui, en Afrique, vient à la grâce de Dieu, dont
chaque pied arrive à peser i livres, et qui,
après râpage, donne 86 de jus, soit 4 li-
tres 68 d'alcool (je n'écris pas : d'alcool bon
goût) pour 100 kilos de tubercules; le sapo-
tiblier, à la chair succulente, fondante et su-
crée; les ignames, avec leurs tubercules qui
ressemblent à nos pommes de terre, mais dont
certaines ont parfois t mètre de long, etc.
Que saisje encore ? Si cette liste vous amuse,
yous pouvez la recommencer, pu, à votre
choix, l'allonger démesurément. Je ne l'ai
composée qu'avec les noms des fruits, des
graines, des tubercules que j'ai vus cités çà
et là. Le lecteur en aura vu bien d'autres, à
son tour.
C'est au point que mon excellent ami Mau-
rice Sarraut, rapporteur de la Commission
spéciale de l'alcool au Sénat* a exprimé des
inquiétudes de ce genre : « Si nous disions
'demain que l'Office de l'Alcool absorbera
tout l'alcool industriel qui lui sera envoyé,
nous susciterions une sorte de rush d'alcool
colonial qui viendrait encombrer la métro-,
pole. peser sur la gestion de l'Office, décou-
rager les producteurs français ». De là, un
paragraphe, qui figurait dans la rédaction
primitive du texte, sur les alcools indus-
, triels produits dans les colonies françaises
îDù les pays de protectorat; ils ne devaient
ttre achetés que dans le cas on les alcools
produits en France seraient insuffisants. Le
paragraphe a disparu, mais. il reste bien en-
tendu que les alcools tirés cTes colonies ne
seront achetés par l'Office que- lorsque celui-
ci en aura besoin. Or, il est clair qu'il en
aura. besoin pendant de longues années. Le
danger le plus grave qui menace le .carba-
rant national est précisément le fait que les
quantités d'alcool qui doivent lui être réser-
vées sont nettement insuffisantes. Si donc
il est sage et prudent de n'ouvrir la porte
aux alcools d'origine coloniale que dans la
mesure où nos sources sont au-dessous de ce
qui nous est indispensable, l'heure n'est pas
venue où nos richesses lointaines seront pour
la métropole un vrai péril.
D'ici là d'ailleurs, tout fait prévoir que
nous aurons passé successivement des mé-
langes à faible proportion aux mélanges à
haute proportion d'alcool, puis à l'emploi de
l'alcool seul. En même temps, nos colonies
utiliseront de plus en plus et pour le déve-
loppement économique et pour leurs besoins
industriels, domestiques, agricoles, l'alcool
qu'elles produiront en grosses quantités et à
bas prix. L'essentiel à l'heure présente est
plutôt de réaliser aux colonies ces trois con-
ditions : exploitation méthodique, scienti-
fique et moderne des éléments producteurs
de matières alcooligènes; outillage nécev
saire à la distillation sur place ; tarifs d'im-
portation dans la métropole, pratiques et ré-
duits.
Nous n'en sommes pas encore là, malheu-
reusement.
Mario Roustan,
Sénateur de VHérault, tlice..prl!Sfdent
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
vilicole.
DU CAP AU CAIRE
--()o()--
A leur arrivée au Havre, le capitaine et
Mime Delingettc furent accueilllis, à quel-
ques kilomètres de Houcu, près de Baren-
liu, par un groupe d'automobilistes qui
s'étaient rendus à leur rencontre. En arri-
vant à Rouen par les quais du la rive droite,
les autos stationnèrent quai de la Bourse,
puis, par la rue do la République, fis ga-
gnèrent la place de l'Hôtel de Ville où, com-
me sur « les quais, la voiture six roues fut
rapidement entourée d'une foule curieuse.
DilDB l'ancienne - salle - des mariages, les
explorateurs furent jeçus officiellement par
MM. Louis Dubreuil, député, maire do
Rouen, et Labrêgère, secrétaire général de
la préfecture.
M. Louis Dubroufl soufliaita la bienvenue
au capitaine Delingettc et lui remit une pla-
quette aux armes de la ville. Puis il offrit
une gerbe de fleurs à Mme Dclingcttc.
Ce soir, un banquet était offert au coura-
geux explorateur au restaurant de la Cat'hé-
drnle. Il était présidé par M. Labouchère, de
la maisort Renault Des toasts furent portés
par M. Labrégère, le docteur Cerné, adjoint
au maire ; M. uuvouchore et le capitaine
Dolingctte.
Voici les dispositions qui ont été prises
pour le retour de Ja mission Dolingettc à Pa-
ris :
Aujourd'hui jeudi, par la «roule, sur la six-
roues qui a traversé le continent noir, le
capitaine, Mme Delingcttc, icur mécanicien
et un boy noir qui leur servit de guide ral-
lieront Paris a la fin de l'après-midi.
Une réceiption intime est préparée h 18
Iwur-es, aux Champs-Elysées, par des auto-
tmobUcs HcuauJt.
A TRAVERSL'AFRIQUE
e-b-
La missiion « Centre Afrique » au complet
a éité reçue hier matin à i'Hôtel de Ville de
Paris.
M. 'Rmft.gn¡on, vicc-'président du Conseil
municipal, a félicité les courageux pionniers
do 1 Mndu s trio française qu'entouraient leurs
collaborateurs, MM. Juoollen, 'Poirier, Ber-
gonniOl" Denant, Billy, Desudre, Speetih, Pi-
cot, Drdllat et Prudhomme, mécaniciens, et
le chef de bruUtdlldon Bettembourg qui con..
durait le convoi jusqu'à Fort-Lamy.
Au cours de la réception, M. Haardt, après
avoir déployé une parte à grande échelle de
l'Afrique, a fait une conférence très intéres-
sante sur le parcours de la mission, les dif..
ficultés vaincues, la faune et la flore des
pays visitée.
Exposition Interoatiooale des Arts DecoraUis
FETE DES COLONIES
- Trois journées de fêtes sont organisées au
profit d'œuvres philanthropiques coloniales dé-
signées par une Commission composée de délé-
gués des Gouvernements Généraux et de repré-
sentants de toutes les colonies. Elles auront lieu
les 11, 12 et 13 septembre.
En voici le. programme :
11 septembre :
Défilé lumineux dans Paris et dans l'enceinte
de l'Exposition. Présentation de scènés de la
vie coloniale par les naturels des diverses colo-
nies et pays de protectorat. Mise en valeur des
efforts officiels, artistiques et économiques du
domaine colonial.
12 septembre :
Gala au Grand-Palais. Spectacle de nuit
avec le concours d'indigènes et d'artistes colo-
niaux.
13 septembre 7
Défilé de jour dans Paris et dans l'enceinte
de l'Exposition. Présentation du Folklore co-
lonial dans - des scènes et tableaux particulière-
ment fidèles en leurs reconstitutions. Mise en
relief de la production économique de chacune
des colonies et pays de protectorat. Musiques
coloniales.
meuTrirmiL
à Madagascar
C'est le Général Gal-
lient, dont la marque gé-
niale se retrouve à l'ori-
gine de toutes les institu-
tions vitales de la Grande
lie qui, dès 1900, com-
prenant que la formation
d'artisans indigènes était
de la plus haute impor-
tance pour nos colons présents et à venir, ins-
tallait une école professionnelle à Tatlana-
rive. Au moment où après une mise au point
laborieuse, cet établissement donnait les
premiers résultats, il fut brusquement aban-
donné en 1906. D'autres soucis - et d'un
autre ordre prévalaient. Cependant le bon
sens finit toujours Par triompher, et il fallut
bien coltstater un jour que nous manquions
d'artisans instruits, et qu'une 'lic.essité im-
périeuse nous imposait d'organiser au plus
tôt un enseignement technique et profession-
nel sérieux. Cétait en 1919 treize ans
après.
L'organisation de renseignement profes-
sionnel à Madagascar comprend actuellement
trois degrés :
Au premier degré, dans les écoles élémen-
taires, une place est réservée à des notions
de travail manuel. Dans quelques unes on
trouve un petit atelier.
Au 2° degré : seize écoles régionales com-
prennent une section industrielle cl agricole
avec atelier en vue de la préparation des
ouvriers aux irarcaux de la colonisation.
Enfin, au 38 degré, il existe des groupe-
ments d'élèves provenant, du 20 degré, dési-
rant pousser leur instruction professionnelle
en travaillant soit dans les ateliers de la
colonie, soit dans ceux de particuliers, sons
la surveillallce des agents techniques de
l'enseignement.
Tout cela est dans la pratique un peu
précaire, car les contre-maîtres compétents
sont rares parce qttinsuffisamment payés.
L'outillage perfectionné manque' aussi, et
les avantages offerts aux élèves méritants
pour les retenir à l'école sont limités. Enfin
les efforts semblent trop dispersés.
Les principales professions etwisagées par
Venseignement technique sont celles de : ma-
fon, forgeron, charpentier, mecamcten, me-
nuisier, électricien.
De plus en plus le développement écono-
mique de la Grande lie et la crise de la
main-d'œuvre qui ne fait que s'aggravtr
obligera les industriels et les colons à intro-
duire la machinerie sous toutes ses formes. Il
nous faut donc de bons ouvriers spécialistes
qui seront assurés d'ailleurs de recevoir des
salaires élevés.
Pour cela, nous devons préconiser une
concentration des efforts plutôt que leur dis-
pcrsiml. Il faut songer à fonder une école
supérieure industrielle à Tananarive qui, sous
la direction de contre-maîtres européens, et
avec un outillage modernc, préparerait une
sorte d'élite de l'artisanat malgache dans la-
quelle seraient ensuite recrutés les contre-
maîtres indigènes de quatre écoles indus-
trielles et professionnelles établies à Tanana-
rive, MajUnga, Diego-Suarcz, Tamatave.
Le budget local, pour achever cette or-
ganisation et obtenir des résultats Pratiques,
devra faire les sacrifices nécessaires, mais il
semble que réduit à quatre établissements les
dépenses engagées ne seront pas au dessus
des possibilités du budget de la Grande lie.
Maurice Bouilloux-Lafont
Député du Finistère.
Vice-Président de la Chambre,
La lotit contre la ma adie du sommeil
La conservation des trypanosomes
Les 'try,pünosom-cs, agents spécifiques de
la .miffl-ad.ie du sommeil, doivent 0lrc con-
servés pour permettre aux savants d'étu-
dier Ocur action petliogénique. Jusqu'à pré-
sont, on faisait appcil pour celo. A des sou-
ris auxquelles on injectait de ta culture.
Mollis oc processus (présentait des -inconvé-
nients, noUimmeait "pour [)c transport des
trypanosoniies d'un laboratoire, à un autre.
Les souris vèhicuks devaient en effet être
accompagnées dans leur voyage par quel-
qu'un qui fût capable, au cas où une souris
venait à mourir, de. faire une prise sur
cfeilte-ci pour l'inoculor à, d'autres souris.
D'autre part, l'élevage intensif de ces pe-
tits rongeurs devenait pour les centres
d'études une charge supplémentaire. Dans
la note présentée par M. Roux h l'Acadé;
mic,I.Tvanofr rcilate comment il n pu faire
voyager de Parie à Moscou des trypanoso
mois en tes inoculant à des « ffaileria i). On
trouve de ces a{trvs très facilement dans
les ruches d'abeilles, et Ha conservai ion des
trypanosomes est ainsi assurée pendant un
temps de 7 à 10 jours.
D autre port, dVuprès un message de Ber-
lin, un savant de l\hôpital Vinronif aurait
découvert un sérum pouvant guérir la ma-
ladie idu sommeil. Ce sérum qui, paraît-il,
est également très 'efficace contre plusieurs
autres maladies des Tropiques et not.am-
nrvcnl contre 'ta fièvre provoquée par fla pi-
qûre du Thé-Thé, a été nommé « ver ma-
lin ».
LE TAUX DE LA ROUPIE
Le gouverneur des établissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître
au ministre des Colonies qu'à la date du
31 juillet 1925 le taux officiel de la roupie
était de 7 fr. 40.
Dans la Légion d'Honneur
MINISTERES DES COLONIES
Est promu commandeur (au titre civil) :
M. Le Cesne (Julien-Robert), président de
l'Union Coloniale ; 15 ans de séjour aux
colonies.
Sont promus officiers (au titre civil) :
MM. de Saboulin-Bollena (Marie-Joseph-
Pierre), directeur des services contractuels
des Messageries maritimes ;
Oirard (bïmile-André-Raymond), planteur
en Cochinchine ; 19 ans de séjour en Indo-
chine. Grand prix à l'exposition coloniale,
Industrielle et commerciale de Strasbourg.
Chevalier du i) janvier 1914-.
Guyot (Paul-Aimé), ingénieur en chef des
Travaux publics en Afrique Occidentale
Française ; 38 ans i) mois de services, dont
23 ans aux colonies. Chevalier du 25 dé-
cembre 1899.
PouilJet (Hubert-Marie-Virgile), chef du
service des renseignements' à l'agence gé-
nérale des colonies, chargé des expositions;
28 .uns 2 mois de services, dont 8 ans 9
mois aux colonies. Chevalier du 8 août 1914.
r Cerf (André-Paud), négociant Importateur-
exportateur. A établi de nombreux comp-
toirs dans nos diverses colonies. Chevalier
du 20 décembre 1917.
Sont nommés chevalier (au litre civil) :
MM.
Heuzé (Marie-Joseph-Cliarlcs-Ernilien), gê.
rnnt de la Société commerciale et indus-
trielle de 4a côte d'Afrique au Dahomey. Ti-
tres exceptionnels : depuis 35 ans au Da-
homey, doyen des colons, applique toujours
au développement de l'action française en
ce pays, les ressources de son intelligence
et de son expérience.
Jean Duclos (Juiles-Marie-Joseph), admi-
nistrateur délégué de la Société indochi-
noisc de 'transports en Cochinchine ; 1 an
G mois de services militaires, 2 campagnes
de guerre, 4 ans de services dans les doua-
nes et régies de l'Indochine. Titres excep-
tionnels : plus de 10 ans de séjour en In-
dochine. Industriel actif, a contribué au dé-
veloppement économique de la colonie en
dirigeant avec une compétence indiscutable
et une inlassabJe activité l'importante so-
ciété industrielle ù la tôt n do laquelle il est
placé.
Loyrette (Henri-Juiles-Josepli), directeur
de la Compagnie française de l'Afrique oc-
cidentale au Cameroun ; 5 ans 1 mois 26
jours de services militaires, 4 campagnes
du guerre. Titres exceptionnels : 14 ans de
séjour aux colonies. Services distingués
rendus comme membre du Conseil d'ndmi.
nisitratibn, puis vice-iprésident de la Cham-
bre consultative du Commerce, de l'Indus-
trie et. de l'Agriculture dm Cameroun.
Filhol (François-Joseph), juge consulaire
titulaire au tribunal mixte de Commerce
de Snïgon ; 18 nns de services.. Titres ex-
ceptionnels : à la tétc d'une des plus implr-
tantes maisons de commerce de la colo-
nie, remplit avec une hante conscience et
avec dévouement les devoirs difficiles et dé-
licats du magistrat consulaire. Doyen des
juges consulaires de la Cochinchine.
Bonnel (François-Eugène), négocinnt, in-
dustriel, planteur à Madagascar ; 1 an de
services mllitnircs. Titres exceptionnels :
depuis 36 ans dans la grande Ile, prête un
concours précieux aux divers corps consti-
tués de la colonio. A créé d'importantes en-
treprises eommcrciniles, agricoles et indus-
trielles.
Hérnrd (Charles), directeur de la Société
commerciale française de Tahiti ; 1 en de
services mUitoircs, 31 ans 5 mois de pra-
tique commerciale. Services distingués ren-
dus comme vico-présidcu!, puis président
de la Chambre de Commerce de Papeete et
membre du Conseil d'administration de la
colonie.
Turrel (Ludovic-Charles) , administrateur
de la Société intercontinentale (l'cntrepri-
ses réunies : 3 Inns de services militaires.
Titres exceptionnels : pendant. 11 ans, mem-
bre, vice-président, puis président de la
Chambre de Commerce du Dahomey. A
donné un grand développement à la cul-
ture et h l'cxploita.tion des oléagineux en
Afrique occidentale .française.
Batiste (Albert-Marie-Joseph), publieiste ;
4 ans S mois de services militaires, 5 cam-
pagnes de guerre. Titres exceptionnels : 22
nns de collaboration à la presse coloniale.
Nombreuses et importantes missions en
Chine et en Indochine.
Bruand (Camille-Jean), administrateur
adjoint de lre classe des colonies, détaché
à l'agence économique de Madagascar ; 21
ans 2 mois 19 jours de services, dont 12
ans 2 mois aux coilonies.
Tajasquo (François-Albert-Louis), chef de
bureau des services civils de l'Indochine,
détaché tà l'agence économique de l'Indo-
chine : 26 ans 8 mois de services, dont 9
ans 9 mois aux colonies.
Luc (Maurice-Jules), ingénieur en chef
d'agriculture coloniale, détaché à l'agence
économique de Madagascar. Secrétaire gé-
néral du Congrès colonial de l'exposition
coloniale, industrielle et commerciale de
Strasbourg ; 2-i. ans 8 mois 15 joursNde ser-
vices, dont 19 ans 8 mois aux colonies.
Bénard <'Mm'c('l), banquier trésorier de
l'institut colonial françains ; 5 ans 7 mois
de services militaires, 6 campagnes de guer-
re. Titres exceptionnels : 20 ans de pratique
professionnelle. Administrateur de diverses
sociétés coloniales.
Mangeat (l.e,-tn -Marie-N i cola s-r,,l i c-Gu s ta-
ve-Alberl), .administrateur do l'institut co-
lonial de lrdca\lx. Titres exceptionnels :
46 ans de pratique commerciale. Chargé de
missions importantes par le ministère du
Commerce et le ministère des Colonies.
Hugot (Charles-Anatole), industriel à la
neunion. Titres ,(!xc.epUonnels : 86 ans de
fonctions électives. Successivement conseil-
ler municipal et adjoint au maire de
Sainlc-Rose (Réunion). Conseiller général.
Président du syndicat des fabricants de
sucre de la Réunion.
Sargos (Pierre), président du'conseil d'ad-
ministration de la société forestière et
agricole du Konilou (Moyen-Congo) ; 1 an
de services militaires, 38 ans de pratique
commerciale, 36 ans de fonctions électives.
L'un des tout premiers colons de l'Afrique
équatoriale française, établi depuis trente
ans sur les rives du Konilou, a grandement
contribué, au milieu de difficultés de toutes
sortes, à Lu -mise en valeur de cette colonie
par l'importance et la qualité de ses plan-
tations de caféiers et cacaoyers et par ses
exploitations de bois.
Miquel (Jean-Abel), directeur général de
l'agence coloniale française et de la ,^e-
tnaina coloniale : 7 ans 3 mois de services
militaires, 0 campagnes de guerre, 1 bles-
sure. Titres exceptionnels : a, depuis près
de seize ans, préconisé la mise eu valeur
intensive de nos possessions d'outre-mer
et grandement contribué, par son activité
incessante, par la parole et par la plume,
à la propagande et à l'expansion coloniale.
A pris une part très active et très utile à
toutes les manifestations coloniales (foires.
congrès), et notamment à l'exposition colo-
niale, industrielle et commerciale de Stras-
bourg.
Anziani (Victorien), industriel un Indo-
chine ; 1 an de services militaires, litres
exceptionnels : depuis 21 ans en Indochine.
A puissamment aidé à la colonisation et à
la pénétration de l'influence française en
Annam par ses miMmtives commerciales et
industrielles.
Duvaux (Alexis-Eugène), directeur géné-
ral de la compagnie générale d'électricité ;
1 an 5 mois de services militaires, 1 cam-
pagne de guerre. 26 ans G mois de pratique
professionnelle. Grand prix à l'exposition
coloniale, industrielle et commerciale de
Strasbourg.
MINISTERÇ DE L'INTERIEUR.
Sont nommés chevaliers :
MM. Gréguri, adjoint au maire d'Aller:
BeaiJlieu, administrateur principal de com-
maine mixte ; Matalieriv, chef de bureau à
la. préfecture d'Alger ; Eugène ,""ÙlI'ot, vice-
.président df la chambre de commerce d'Al-
ger ; Mariuic, chef de bureau au Gouverne-
ment. géneinil de d Algérie ; Rongeât, ancien
adjoint au muire de Tédélés ; Calixte Sour-
doau, propriétaire agriculteur ; le doctenr
Cres, medt-tcin tammunal ; HLIbert, vétéri-
naire snnitniiv : Colin, présidant de; l'Union
cc les Mutilés d'Oran n ; le docteur At'tal,
conseiller général du déportèrent de Cons-
tantine ; Maury, adjoint au maire de PhMLp-
pevi'l'le ; le dodeur Panl'aloni. délégué finan-
cier ; Cazenave, maire de Uislira.
Est promu grand officier :
M. Htn'}¡.fI.hk!S Am")- hen Bolkuecm, caïd
C. M. de Morsott (ConsUiniine).
Sonl promus Ccmnuuulcurs :
MM. Boik-henufa Missoum -ben Djila3i
eufd C. M. de Berroua^iia : Draoua Saiah
Mustapha ben Mohamed ben Henni, con-
sri.l!t'T général à Onlén.nsullc ; DI'IHlll.li Mo-
luimed oud ]ljl'lI«Iull, crfvïd C. M. du CbiMiff.
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
Sont. nommés chcvcilievs :
M. Ch"l\l (Emile), agriculteur il Coligny
Aïn-Arnal (ConsUiritine).
M. Da/laize (Théodore), viticulleur A Du-
zerville (Algérie).
MINISTERE DE L'HYGIENE
Parmi les décorai ions accordées au titre
du ministère de l'Hygiène, nous sommes
heureux de signaler la rosette d'officier
à M. le docteur" Bertille, pharma-
cien à Paris, docteur en méd^ic^pe. qui n'a
jamais cessé au cours 'de ses nombreuses
années de. pratique professionnelle, d'appor-
ter aux œuvres médicales et pharmaceuti-
ques le concours le mlus ad if et lo r.in<:
désintéressé. - ------- -- l.
M. le docteur Berthe est président d'hon-
neur du Syndicat des Grandes Pharmacies
de V rance et des Colonies.
Nous lui adressons nos sincères et cor-
diales félicitations.
LES RELATIONS AÉRIENNES
FRANCE-AFRIQUE DU NORD
Aux renseignements que nous avons déjà don-
nés sur le trafic de la ligne aérienne Toulouse-
Casablanca, nous pouvons ajouter que, avec,
l'Algérie, la ligne Oran-Alicante, mise en ser-
vice le 16 mars 1924, fonctionne régulièrement à
raison de quatre voyages hebdomadaires dans
chaque sens ; le trafic est en progression cons-
tante ; le poids de messages transportés avait
passé de 69 kilos au mo is d'avril 1924 à 313
1.1 - - - -
kilos en décembre de la même année, et le
poids des lettres, de 104 à 431 kilos.
La ligne Alger-Palma-Barcelone, pour la-
quelle les délégations financières avaient voté
un crédit de 700.000 francs, n'avait pas pu
être ouverte, l'Espagne n'ayant pas accordé aux
hydravions la permission d'amerrir à Barce-
lone et à Palma, Le sous-secrétariat de l'Aéro-
nautique lui ayant substitué le trajet Alger-Ali-
cante, ce train a été mis en service le 15 mai
1925, à raison d'un voyage aller et retour par
semaine, fréquence doublée depuis le mois de
juillet. D'autre part, les études et les recon-
naissances, dotées de 50.000 francs, se pour-
suivent pour la ligne Antibes-Ajaccio-Pbilip,
peville, qui sera peut-être Antibes-Ajaccio-
Bône.
Les délégations d'Algérie ont émis le vœu
que le Gouvernement insiste pour résoudre les
questions diplomatiques qui s'opposent encore
à ces projets et au point où en sont nos rela-
t i ons, avec
tions, avec l'Espagne, on peut espérer que les
difficultés seront levées bientôt.
A LA CHAMBRE
Une nouvelle interpellation
sur l'Indochine
M. Gustave Gaiérin, déjputé conservateur
de la Manche, vient d'informer le ministre
des Colonies qu'il rinterpol'lerait sur les
\ra.iolls qui ont pu le déterminer à nom-
MK-r M. Alexandre VarclUIc, Gouverneur
.t:..Iénéral de l'Indochine.
Cette interpellation sera vraisemblable-
ment jointe à cd'lé de notre excellent col-
laborateur et ami, M. Auguste Brunet.,
dont nous avons annoncé les intentions de
'IH'O{)VUr¡UI'I', par son interpellation,.des pré-
cisions sur notre politique coloniaJe-en
JExl rèlllc-Orien 1.
QUESTIONS ECRITES
M. Railhac, député, signale à M. le ministre
de l'Agriculture que, dans le numéro de février
1920 des Annules des falsifications, M. Pouget,
directeur du laboratoire de chimie agricole et
industriel, indique que :.'< malgré l'afllchagc et
la .publication du décret du JU uuÙl 1021, un con-
tinue à faire usujze, en Algérie, de produits illi-
cites pour la vinification, même dans certaines
renions où ces produits n'avaient pus encore
}Jéllél:-(: », ut demande au ministre les mesures
qu'il compte prendre pour mettre fin à une pa-
reille situation, (Question du -S avril 1925.)
28 réponse. - De la réponse de M. le Gou-
verneur général de l'Agérie à la demande de
renseignements qui lui avait été adressée à la
suite de la question écritu remise le 8 avril l'J25,
il résulte 'lue les mesures suivantes ont clé
prises. Le marchand, dont, la propagande a
donné lieu à l'emploi de produits illicites, est
actuellement l'objet d'une instruction de lu part
des autorités judiciaires ; il semble qu'il y ait
lieu de ne pus procéder pour l'instant à de nou-
veaux prclévenients avant- qu'elle soit terminée,
ce qui ne saurait tarder. Au surplus, la direc-
tion de 1 agriculture, du commerce et de la colo-
nisation du gouvernement gi'nérul de l'Algérie
se propose de continuer sa lutle contre les pra-
tiques illicites en o'iioljiîie eu afliclumt et. en
publiant il nouveau, lors des prochaines ven-
danges, un « avis iiux viticulteurs » Onumérunt
le? procèdes licites, faisant Connuitre les dispo-
sitions du décret du lô juillet sur les VIILS
et de la loi du 11 juillet 1801 relative au plfllruge
et ù l'addition d'acides minéraux, Enllll, l'ins-
pecteur du service de lu répression des fraudes
et son adjoint recevront, à la mèllle occasion,
des instructions très précises pour rechercher
et faire poursuivre les fraudeurs.
•
• •
M. Jiit'uianl Dessein, député, a demandé ù
V. le m m ixit é des Colonies quelles raison^ rc-
tardent l'application de la loi du 17 avril 19'24
aux fonctionnaires anciens combattants de
1 Afrique occidentale française.
Le ministre a répondu :
L'honorable représentant de la Haute-Marne
ù la Chambre est prié de su reoorter il 1r ré-
ponse à la question écrite 11° 4431, inséré au
Journal olficicl du 24 juin 192D.
-00-
HommAGE A M. mARTIAL MERLin
--<>-0--
M. André Hesse, ministre d'à û,-'ni-.:s,
a adressé zi M. Mariai Merlui la lettre
suivante qui. "U uromciit uù ce dernier
vient (1t. 'juittcr le gouvernement général
de l'Indochine, constitue un magnilique té-
unolgïiugo de la reconnaissance des pou-
'ujl'S publics et du pays envers L'un des
meilleurs artisans de IIulre expansion co-
lon i ait :
Au moment où vous alUv. runlrer dans la vie
pmûe, après 1111.1 tivs belle carrière, je liens,
au nom du tlouvenieiuenl du la iu'publiqnc, a
rendre hommage à l'esprit de devoir et de =>u-
crittcc, au dévoii'-menl éclairé*, an souci cons-
tant du l'intérêt national dont vous ;L\uz fait
preuve dans le-a dirféj-enls postes que vous avez
occupes au&si bien en Afrique qu'en.A.^ie, aux
Antillos connue dans le l'aciliquo. Kn Alriquc
occidentale, vous aurez ete l'un des artisans
les plus uctils d'une extension territoriale, d'une
oMi\rc de p wilication et de progrès dont notre
pays a le droit d'être lier. Appelé au Gouver-
nement général de l'Afrique equalorialt* irun-
çaise dans des circonstances dillieiles, vous avez
su donner aux possessions dont la direction
vuus était cnnliéc une formule dé-finilive d'or-
dre administratif et financier et les orienter en
même temps vers un progrès économique dont
vous rendiez désormais tangibles toutes les
possibilités. La guerre .-iirvenant, vou.>_avex
été l'un des premiers a coniprend.ro que la
France ne pouvait négliger, an Cameroun, le
gage prév'ieux et l'accroissement d'iiiilUienco
que les hostilités hu donnaient l'oixasion d'ob-
tenir ; vous avez guidé l'nelion qui, de con-
cert uvee s<:s allies, ou prix des plus méritoires
efforts, devait la enduire à la conquête du
pays. Il vous était réservé du reste également
de prendre une pari ellicuee aux travaux de la
conféiience de la paix, qui devail, pour la
Kranee, consolider ces résultats. Vous aviez au-
paravant, alors que la {.'oerre notait pus ter-
minée, montre ail Gouvernement général de
Madagascar, où vos qualités éiuinen'es
s'étaient encore aflirniées, que durant ces an-
nées de lutte her<ù'q;ie. uuiis savions trouver
da{ns notre domaine extérieur des éléments
(il, et de puissan-CC.
Le Gouvernement général de l'Indochine, qui
vous fut confié en llJ23, aura été enlin la con-
sécration de toute une existence ainsi vouée au
bien public. Sous votre haute direction, notre
grande possesssion d'Extrême-Orient a vu s'ao-
croilre de jour en jour, depuis deux ans, les
immenses ressources qu'elle recèle. Nous tlVcz.
en même temps susdit son loyalisme et vous
u'avc7. rien négligé pour qu'il ne cessât jamais
de s'affermir en dépit de menées extérieures
dont les événements de Canton ont révèle la
gravité. Vlm avez clé le premier il le constater,
vous qui, au risque de votre vie, en avez été.
le témoin.
J'avais le devoir, dans un raccourci Irop bref,
de rappeler les pages le, plus brillantes de vo-
tre existence administrative alors que voira quit-
lez la. carrière coloniale à laquelle votre nom
restera pour toujours allarhé. Mon départe-
ment no - manquera pas de s'en souvenir.
oeoqw
En dirigeable de Rome à Tripoli
Le dirigeable rc Esipnhn, n, parti avant-
hier soir ayant à bord les sous-secrétaires
d'Etat à l'Aéronautique, aux Affaires étran-
gères, aux Colonies et à la présidence du
Conseitl, a fait le voyage Rome-Tri poli-Ro-
me, soit 2.400 kilomètres en vingt-quatrp.
heures.
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