Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-07-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 juillet 1925 24 juillet 1925
Description : 1925/07/24 (A26,N110). 1925/07/24 (A26,N110).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969575
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N° 110
LE NUMERO : 90 CENTIMES
VENDREDI SOIR, 24 JUILLET 1926
Les Annales Coloniales
-1 d. là CP I II i;l s
- -.O d d - , t LI à1
- JOURNAL QUOTIDIEN
LU ABHCLIS PUBLIÉS PAR -LES ANNALtt GOLON1ALU" SONT LA PROPRlftTf
EXCLUSIVE DU JOURNAL
r. Amimhx* et Réclame» tant reçue» au Bureaux dajoumal aidant ktAgencai dtPubbcM
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RétolUa tf idniiUtnlin s 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1- Téléplwit : LOUYRI 11-17
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Les ETATS-UNIS et la CHINE
̃ 'i' ̃ 'i «4* 1 ̃̃̃*-***̃*
Bien qu'elle soit devenue un peu moins vive,
l'agitation contre les étrangers persiste encore
en Chine. L'on continue à Shanghai à boycot-
ter les marchandises anglaises en guise de pro-
testation contre la politique de la Grande-Bre-
tagne.
La presse anglaise, surtout la presse unio-
niste, qui passe pour traduire la pensée du Gou-
vernement, en est fort émue. Elle conseille des
mesures de rigueur et envisage volontiers une
expédition analogue à celle des Boxers.
Quant aux organes libéraux ou socialistes, ils
montrent plus de sang-froid et ne se laissent
pas aller aux suggestions belliqueuses. Ils exa-
minent la situation -avelt un réel esprit d' objec-
tivité et aboutissent à des conclusions qui se
rapprochent assez de celles que nous avons eu
l'honneur d'exposer à la tribune de la Cham-
bre.
Ce sont des conceptions analogues que r on
retrouve dans la presse des Etats-Unis. L'Amé-
rique a toujours eu à l'égard de la Chine une
politique plus libérale que celle des puissances
européennes. Elle a toujours été hostile à l'oc-
troi, à des puissances déterminées, de zones
(l'influence qui étaient le domaine privilégié de
leurs commerçants et a constamment défendu le
principe de la porte ouverte. Au lendemain de
la guerre, bien que Wilson, en contradiction
avec sa doctrine, se soit opposé à la proclama-
tion de l'égalité des races, elle a provoqué la
réunion à Washington d'une conférence qui
avait beaucoup moins pour objet l'exan$;n des
moyens de réduire les armemlents navals que de
rechercher le règlement de la question chinoise.
Cette attitude, jointe au fait que de nombreux
étudiants chinois ont été se former dans ses uni-
versités, leur donne un réel prestige auprès des
Célestes.
Le Gouvernement du Président Coolidge
reste fidèle à cette tradition. Il fait aux puis-
sances européennes et au Japon des suggestions
susceptibles de mettre fin dans un laps de temps
plus ou moins long à la situation difficile qui
est faite aux étrangers dans la plupart des villes
chinoises où ils ont accès.
- Il s'agit d'étendre les attributions de la con-
férence internationale qui doit sous peu se réu-
nir à Shanghai pour arrêter les modalit& d'ap-
plication des conventions douanières qui sont,
à l'heure actuelle, approuvées par tous les Etats
signataires depuis que le Parlement français
leur a donné sa ratification tardive. Cette con-
férence serait chargée de procéder à la revision
des traités qui, depuis trois quarts de siècle,
règlent les rapports entre les Chinois et les étran-
gers. L'opération serait faite dans un esprit de
très grand libéralisme et elle fendrait à établir
en Chine un régime qui ne serait pas très dif-
férent de celui qui règne au Japon et que l'on
vient d'acccicfcr au Siam. Satisfaction serait
ainsi donnée aU); patriotes chinois qui souffrent
des amputations de souveraineté que subit Zn.
core leur pay. Mais une condition serait mise
à l'application de ces dispositions ! Ce serait
le retour à un régime d'ordre, c'est-à-dire la fin
de l'anarchie actuelle, des désordres qu entraîne-
la lutte des chefs militaires avides du pouvoir.
Il est possible que l'opinion anglaise, assez
excitée à l'heure actuelle contre la Chine, fasse
à cette proposition sensée un accueil un peu
froid ; mais il convient de remarquer que si les
milieux conservateurs paraissent devoir lui être
peu favorables, les cercles libéraux et surtout
social istes sont tout disposés à l'accepter et à la
soutenir.
Quant à la France, malgré les nécessités qui
peuvent lui conseiller de ne pas se séparer de
son alliée, dont les intérêts sont, en bien des
points du globe, solidaires des siens, on ne peut
croire qu'elle refusera son appui à une initiative
qu'elle-même aurait dû prendre et qu'on atten-
dait d'elle.
Quelle que soit l'attitude de notre diploma-
tie, il faut se réjouir de celle du Gouvernement
japonais. Depuis qu'à Tokio, le pouvoir est
passé entre les mains d'hommes de plus en plus
émancipés des traditions militaristes et féodales,
la politique du Japon a renoncé à certaines con-
ceptions de violence et de conquête qui avaient
trouvé leur plus belle manifestation dans l'af-
faire du Chantoung.
Le Japon reste toujours tourné vers la Chine,
de laquelle le rapprochent non seulement cer-
taine communauté de race et de civilisation,
mais surtout de puissants intérêts économiques.
Les dix-huit provinces et les pays extérieurs,
et notamment la Mandchourie, sont, en quelque
sorte, nécessaires au développement du Japon
qui a besoin de territoires où établir le tropoplein
de sa population, de fournisseurs de matières
premières et de clients pour ses industries trop
rapidement développées. 11 avait, il y a quel-
ques années, cru atteindre ces résultats par la
force. Il s'est aperçu, depuis, que l'infiltration
pacifique lui serait plus favorable, et que, pour
lui, la politique de la porte ouverte serait, pour
de multiples raisons, préférable à celle des zo-
nes d influence. Aussi aujourd'hui paraît-il dis-
posé à renoncer à cette dernière et à se rallier
à la suggestion du Gouvernement de Washing-
ton. Cette évolution est de la plus haute impor-
tance. Il faut s'en féliciter, car elle permet de
présager un règlement pacifique et probablement
assez rapide des difficultés de Chine.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires dirait-
gères, membre de ta Commission
des Colonies.
NOBLE EMULATION 1
Après Sadi Lecointe, Brocard 1
On nous dit que l'illustre aviateur Brocard,
qui commanda pendant la guerre l'escadrille des
Cigognes, va s'engager à son tour pour le Ma-
roc.
Le commandant Brocard, as de l'aviation
après Sadi Lecointe, as de l' aviation.
Bravo !
Et rappelons que la politique contribue peut-
être à ce beau geste, puisque M. Brocard fut
élu député du 38 secteur de Paiis sur la liste
du Bloc National, tandis que Sadi Lecointe
échouait sur la liste Paul Painlevé-Ferdinand
Buisson.
La Conférence de Madrid
--+0--
La collaboration militaire franco-espagnole
Lieis déléguée de la Conférence franco-es-
pagnole ont tenu le 22 juillet deux séances
afin 'l'examiner les di'varflctnices existant
entre les points de vue dos deux gouverne-
ments au Soujot de la délimitation dos frem-
tières, selon l'interprétation donnée de 1912
et délibérer sur la collaboration militaire
iranc o -csip agnolie.
Au dLner offert en l'honneur des délé-
gués français à la conférence du Maroc, le
général Primo de Rivera, prenant la pa-
role au dessert, a affirmé que les accords
réalisés à la conférence seront accomplis
avec une sincérité et une cordialité identi-
ques à celles qui ont régné pendant la con-
férence. Il a dit. que les armées françaises
et espagnoles s'embrasseront peut-être sur
le territoire a.fricain, satisfaites d'avoir
combattu pour l'humanité et la civilisation.
« Maintenant, a ajouté le président du
directoire, il faut attendre Je résultat des
conférences que je dois avoir au Maroc
avec les maréchaux Pétain et Lyautey. »
L'ambassadeur de France, M. de Peretti
ou la Roccn, a répondu en remerciant le
Gouvernement du général Primo de Ri-
vera et louant la noblesse du peuple espa-
gnol. Il a terminé en portant un toast en
Vilionneur des souverains et -des coura-
geux soldats d'Espagne. Les hymnes dies
deux pays ont été joués.
M. de Sorbier, délégué français., a dé-
claré qu'il avait l'intention de partir soit
vendredi soit samedi (prochain, adulant
qu'il était très satisfait des résultats de la
conférence.
Le vice-amiral de Magaz a confirmé qu'il
parlait. pour Santander le 26 juillet, aü à
côté des souverains, il recevra la division
navale française qui doit séjourner d'ans le
port du 27 an 29 juillet.
En mission
Le Gouvernement britannique a été informé
hier par le Gouvernement français qu'une mis.
sion financière française conduite par M. René
Thion de la Chaume, directeur de la Banque
d'Indochine, et chargée d'examiner avec les
experts de la trésorerie britannique la question
du remboursement des dettes de guerre envers
la Grande-Bretagne, arrivera à Londres dès le
début de la semaine prochaine.
Dans les milieux politiques anglais, on se
montre très satisfait de la décision évidente
prise par le Gouvernement français de poursui-
vre activement les négociations sur les dettes
interalliées.
On croit, par ailleurs, que la venue à Lon-
dres de M. Caillaux. suivra de près celle de la
mission Thion de la Chaume.
Rappelons que M. R. Thion de la Chaume,
ancien inspecteur des Finances et ancien chef
de cabinet de M. Joseph Caillaux, a été, au
début de la guerre, en 1914, chargé de la di-
rection de la mission économique à Londres.
'le$'
Le Contingentement
des rhums coloniaux
0. --
Le continrent annuel des rhums colo-
niaux admis en France avant été fixé à
200.000 hectos, la Commission compétente
du miniatèire des Qolonies a proposé que
7.000 hectos supplémentaires soient attri-
bués à La Réunion; ce qiui pente à 30.000
hoctos le contingent affecté à cette colonie,
grâce aux efforts et aux interventions aussi
i-udictous-es qu'énergiques de nos excellents
cotaborateurs et amis Auguste Brunet et
Lucien Gasraarin. Un reliquat de 8.000 hec-
tos serait réservé aux colonies qui, - comme
Madagascar, font un effort "tangible pour
augmenter cheque année leur production
aucrifrre; et il ne serait tenu compte, pour
cette répairtdtAon constiituanit un encourage-
ment spécial, que des chiffre® de la récolte
de l'année précédente.
̃ ̃
UNE NOUVELLE VILLE
Une nouvelle v.illie serait construite sur
le canal de Suez en face de Port-Saïd. Elle
s'appellerait PortrFuad.
QUADELOUPEEN BLESSE
Au cours d'une discussion, la nuit, à la
terrasse d'un café de la place Pigialle, M.
Du-flelbert Galantine, né à la Guadeloupe et
demeurant en hôtiel, 8, Cité du Midi, a été
blessé d'un coup de revolver à l'épaule
gauche par un Corao, Simon. Marina, domi-
cilié rue Henri-Monnier, Le blessé est à La-
riboisièlre, le meurtrier au Dépôt.
Notre marine marchande
et le Ifalle de Versailles
Il suffit de séjourner
quelque temps dans une
des colonies potières de
l'A. O. F. ou de l'A. E.
F. pour constater combien
les relations maritimes en-
tre la France et soit em-
pire colonial sont deve
nues insuffisantes. Même
si l'on fait une longue traversée le long de
nos cotes "',est-africaines, on est surpris du
petit nomb'c de navires qui sillonnent ces
parages. Un de nos amis se rendant de Fran-
ce à la Côte de Guinée n'a guère croisé plus
de huit navires, et ce n'est que pas le travers
du détroit de Gibraltar qu'à son retour il
aperçut plusieurs cargo-boats que les inci-
dents actuels appelaient au Maroc.
On peut donc reconnaître avec M. Henri
Leconte que, du fait de la guerre, l'industrie
des transports maritimes s'est trouvée grave-
ment atteinte dans ses ceuvres vives.
Nous pouvons regretter que, pour le trans-
port des troupes noires, on n'ait pas cru de-
voir mieux utiliser notre marine de guerre,
dont les unités auraient, en bien des cas, large-
ment suffi à la fois au transport de ces trou-
pes et à leur protection. C est ainsi que le
Circassie, qui vient d'arriver à Casablanca en
qualité de navire-hôpital, transporta 1.100
hommes, en 1914, de Dakar à Marseille, es-
corté par le croiseur Latouche-Tréville, sur le-
quel ces tirailleurs auraient pu être places
bien plus en sécurité, tout en laissant au ser-
vice du ravitaillement de la métropole un bon
navire de commerce.
Après l'armistice, tous les pays alliés et
même un grand nombre de pays neutres, écrit
M. Henri Leconte dans son étude CI La Ma-
rine marchande française et le traité de Ver-
sailles » (1), se sont vus, en ce qui concerne
leur flotte de commerce, dans une situation
nettement inférieure à celle qu'ils avaient
avant 1914. Aussi, s'appliqua-t-on, dans tous
ces pays, à poursuivre, aussi rapidement que
possible, la réparation des dommages subis
par la marine marchande.
L'industrie des transports 'maritimes est
considérée à tort en France, même dans les
milieux officiels, comme une industrie secon-
daire, c'est pourquoi le concours prêté par le
Gouvernement aux armateurs français a été
sensiblement inférieur à celui que les pou-
voirs publics à l'étranger ont apporté à la re-
constitution de la marine marchande.
Il en résulte, pour cette force vive de la na-
tion, une situation qui, loin d'avoir été amé-
liorée par la cession de navires ex-emtemis,
comme le fut celle des autres puissances al-
liées, est au contraire inférieure en qualité et
sa supériorité en tonnage par rapport à 1914
n'est qu'un trompe-l'oeil.
En effet, si nous avons acheté des navires
à l'étranger, nous les avons payés des prix
hors de proportion avec leur valeur réelle. Il
aurait été désirable que la Commission des
Réparations stipule que la valeur des bâti-
ments acquis au cours de la guerre par les
alliés serait remboursée à ces derniers dans
la mesure où les pertes subies par chacun
d'eux ne se trouveraient pas compensées par
des navires ex-allemands et ce, jusqu'à com,
currence de la différence entre la valeur esti-
mative donnée par la Commission des Répa-
rations à leurs pertes maritimes respectives et
la valeur des navires- ex-ennemis à eux attri-
bués en vertu des paragraphes 2 et 5 de la
partie V111, annexe 111 du traité de Versail-
les.
Mais nos alliés britanniques consentiraient-
ils à cette proposition ?
Si nous approuvons cette nécessité d'aug.
menter le nombre des paquebots si faible ac-
tuellement, c'est que nous savons qu'une
flotte de cargos ne peut que difficilement te-
nir sur une ligne internationale si le paque-
bot ne lui frète pas t appuI "(Pune véritable
réclame. - -
Cinq années après la guerre, nos compa.
gnies de navigation n'ont qu'un nombre déri-
soire de paquebots. Pour ne citer que la Côte
occidentale datrique, les « Chargeurs Réu-
nis » n'en ont plus qu'un par mois. Les Frais.
sinet et Fabre ont le Hoggar et le Touareg,
le Foria est remplacé, momentanément ctpé-
rons-le, par le Belgrano, aux nombreuses es-
cales et au long parcours.
Un navire neuf coûte cher et si, comme le
Gouvernement anglais, le Gouvernement Iran.
çais avait veillé à une meilleure répartition
des navires ex-ennemis, nous posséderions
davantage de ces unités qui pourraient jouer
le rôle de paquebots.
C'est donc la marine marchande française
qui a tiré le moins profit des clauses du traité
de Versailles, son armement ayant fa aban-
donné à lui-meme.
Il faut espérer que le Gouvernement se relt-
dra compte que Vindustrie des transports
maritimes est crun intérêt national au même
titre et même plus encore que la marine de
guerre, à qui elle sert de pépinière.
Les Pouvoirs publics doivent se concerter
pour rendre à la France une marine mar-
chande digne d'elle et de ceux dont Tabné-
gafioTl, le dévouement et Vesprit de sacrifice
sont les qUfditéj traditionnelles.
Laciwn Gtuporoi.
Député de ta Réunion.
(1) « La Marine Marchande Française et le
traité de Versailles », par Henri Leconte, doc-
teur en droit. -- Librairie R. Guillon, 5, place
de la SorbcmDe, PBfSk
Au Conseil d'État
0
Requête du Gouvernement général
de l'Indo-Chine
A la requête du Gouvernement général
de l'Indo-Chine, cette Haute jurisprudence
a annulé un arrêté du Conseil du Conten-
tieux administratif de l'Indo-Chine, qui
l'avait condamné à restituer à M. Berck,
syndic de la faillite du sieur Thaï Van
Thuynk, le cautionnement versé par ce
dernier pour l'exécution de son marché de
travaux publics.
Cette décision a été prise pour les motifs
suivants :
Le Conseil,
Considérant, qu'aux termes de l'art. 4
du cahier des clauses et conditions géné-
rales applicables à l'entreprise, le caution-
nement reste affecté à la garantie des enga-
gements contractés par 1 adjudicataire jus-
qu'à la réception définitive des travaux ;
Considérant qu'il résulte de l'instruction
qu'au moment où est intervenu l'arrêté at-
taqué, le règlement définitif de l'entreprise
dont le sieur Thaï Van Thuynk await été
fldijudioataire n'était pas encore opéré et
qu'un litige existait au sujet de ce règle-
ment, entre le Gouvernement général de
l'Indo-Ghine et le sieur Berk ès-quaditéa
de syndic de la faillite de l'entrepreneur
sus-onentionné, que dès lors, le gouverneur
général était fondé à retenir sur le caution-
nement de l'entrepreneur une somme égale
à celle dont il se prétendait créancier vis-
à-vis de ce dernier, et que, par suite, c'est
à tort que le Conseil du Contentieux admi-
nistratif a ordonné la restitution intégrale
dudit cautionnement.
• Décide :
L'arrêté susvisé du Conseil du Conten-
tieux administratif de l'Indo-Chine est an-
nulé, en tant qu'il a ordonné la restitution
au sieur Berk es-qualité de la totalité du
cautionnement constitué par le sieur Thaï
Van Thuynk.
Le Gouvernement général de l'Indo-Chine
n'est condamné à restituer le cautionne-
ment du sieur Thaï Van Thuynk que sous
déduction d'une somme égale à celle dont
il se prétend créancier vis-à-vis dudit sieur
Thaï Van Thuynk.
Les dépens sont à la charge du sieur
Berk es-qualités.
maiel
Pour obtenir uou Meilleure bnllu de palme
-0-0--
La fermentation des fruits 'du palmier à
huile eat nuisible à la qualité de l'huile de
palme qui ne doit avoir qu'uin faibUe deigré,
d'acidité dit M. Paul Amann, dans le Bul-
letin Economique de l'A. O. F. du mois de
juillet 1925.
Pour obtenir ces huiles neutres, il suflit de
récolter les fruits des palmiers lorsqu'ils sont
mûrs, de les traiter aussi rapidement que pos-
sible par la vapeur d'eau il 100 degrés, pour
tuer les enzymes hydrolysantés, et de les pres-
ser encore chauds. Et cette façun simple de pro-
céder porte en elle-même la simplification du
travail indigène, tout eu permelUint un meilleur
rendement des fruits et 1 obtention d'un produit
de qualité supérieure. Ll sulllruit de mettre entre
les mains des indigènes une marmite a double
fond perjoré pour cuire les fruits dans la va-
peur d'eau, et une petic presse fort simple, pres-
se a vis, analogue aux pressoirs fit pommes ou
a raisins, mais adaptée uu Iravall spécial des
fruits du palmier ù huile. Ayant vu tout l'intérêt
suscité parmi les illdigënes par l'emploi de la
petite presse qui me servait pour mes essais,
ajoute M. Ammann, je ne doute pas que le ma-
tériel très simple dont je viens de parler ne
serait trcs vite adopté par les noirs. Et la main-
d'œuvre, libérée du travail d'extraction de l'huile,
pourrait Slru employée pour l'amélioration des
palmeraies.
L'huile de palme, obtenue en prenant les pré-
cautions indiquées ci-dessus, se fait remarquer
par sa très laible acidité ; on peut obtenir très
facilement, en évitunt particulièrement la mise
en tas des fruits non cuits, des huiles n'ayant
que 0,3 à 0,5 •/. d'acidité libre (huiles tout a fait
estimées des indigènes pour leur consomma-
tion) ; en prenant la précaution de filtrer les
huiles, et d'éliminer aussi complètement que pos-
sible l'eau, l'augmentation de l'acidité est à peu
près insignifiante au bout d'un an. Ces huiles
neutres seraient extrêmement appréciées des
pays du nord de l'Europe, et seraient tout par-
ticulièrement utilisées dans la fabrication des
beurres végétaux en remplaçant partiellement le
suif et les autres produits oléagineux actuelle-
ment utilisés. Une huile de palme préparée à la
station d'essais de Bingerville et n'ayant que
0,8 d'acidité libre a été estimée avec une plus-
value de 322 francs par tonne sur l'huile ordi-
naire de la Côte d'Ivoire.
Pour le traitement des résidus et la ré-
cupération de la matière grasse qu'iilis con-
tiennent, le dissolvant peut être ohtonlu sur
place sous fiorme d'un mélange d'alcool
métihyiliq-ue et d'acétone (provenant de la
distillation pyrogénée des bois.
aboi
à l'tatinit In taillions et BelllS.LettrBs
De retour a'un voyage en Corse où la
fondation RockefcUer l'a chargé d'e créer
une station d'applications antipaludiques,
M. le 'professeur Brumpt a dit avoir pu
vérifier, sur la côte orientale, un fait dont
il a, depuis longtemps déjoà, souligné l'im-
portance : le rôle protecteur que jouent les
animaux dmesHques. -
L'anophôley moustique inoculateur du
paludisme, ne s'attaque à d'homme que
faute de. mieux. C'est ainsi que, dans une
habitation, l'observateur n'a trouvé aucun
anophèle, alors qu'à 40 mètres d'ello,
dans le poulailler et l'étable, il en recueil-
lait 100, 150 et 300 en trois nuits.
Il ne s'ensuit pas que ce cordon sanitaire
nous dispense de la prophylaxie ordinaire,
assèchement des marais et administration
préventive de quinine. Mais la constata-
tion est intéressante on elle-même.
am
TXUK OFFICIEL DE LA ROUPIE
0
Le Gouverneur des Etablissements fran-
çais dans PInde vient de faire connaître au
Ministre des Colonies qu'à la date du 19 juil-
let 1925 le taux officiel de la roupie était de
7 fr. 45.
Le jazz-band n'est pas
une musique nègre
Il sufnt, en effet, d'avoir entendu dans la
brousse africaine les noirs jouer de la musi-
que avec leurs instruments tels que le bala-
fon ou la cora, pour se reodre compte que
leurs airs ont un fond de mélancolie et de
tristesse, ainsi que le rapporte M. Léo Mar-
chès dans le Petit Bleu.
Si leurs airs de danse dans les tam-tam
ont une cadence de plus en plus vive, ils
n'ont rien tie ces sonorités bruyantes des jazz-
band des music-halls.
On vient d'en avoir une nouvelle preuve,
au Kursaall. d'Ostende, ajoute M. Léo Mar-
'chès, où un compositeur noir, M. Edmond
Jenkins, citoyen américain, a fait jouer une
œuvre symphonique, dont le thème est em-
Firumté aux mélodies nègres populaires de
l'Amérique du Nord. C'est de la musique
triste et d'une tenue assez « savante ». M.
Jenkins, élève de l'Académie royale de Lon-
dres, fdont il est deux fois diplômé, a voulu
montrer qu'un musicien nègre peut, tout
comme un blanc, écrire une partition diffi-
cile à comprendre.
Et ces airs que jouent les dioulas ou les
enfants dans les villages sur un instrument
composé d'une planchette et de deux ou cinq
lamelles de fer ou ide bois, sont toujours tris-
tes et monotones, s'alliant bien avec le grand
silence de la savane ou de la forêt.
UN NOUVEAU COMITÉ
DE PROPAGANDE COLONIALE
0
Sur l'initiative de l'Agence Economique de
l'Afrique Occidentale Française, un Comité
de propagande coloniale vient d'être fonidé
à Caen. M. Lefebvre, président de la Cham-
bre de commerce de cette- viWe'j 1 a bien voulu
en accepter la présidéiiQéOd'lftrh&eur.
Diverses personnalités industrielles et com-
merciales du Calvados ont déjà donné leur
adhésion.
MM. Raymond Aze et de Formigny de la
Londe, les actifs dirigeants de l'Union Na-
tionale des Combattants de Basse-Normandie,
furent les premiers animateurs du nouved or-
ganisme de propagande coloniale.
PHILATÉLIE
---0-0--.
Aviation
La mission de Goys, partie de Villacou-
blay pour le raid Paris-Tchad, avait em-
porté une très petite quantité de corres-
pondance à destination de Fort-Lamy ter-
minus fixé pour le raid. On sait que par
suite de l'accident survenu à l'avion du
colonel Vuillemin le voyage de la mission
fut interrompu à Niamey. Les correspon-
dances chargées dans l'avion postal furent
acheminées de Niamey à Fort-Lamy, par
la voie ordinaire. Quelques-unes de ces cor-
respondances viennent de rentrer à Paris.
Elles portent le cachet de départ de Ver-
sailles-Villacou'blay et le cachet d'arrivée
a Fort-Lamy, certaines portent le cachet
d'arrivée de Niamey, point Qù le raid fut
interrompu.
Ces correspondances officielles et posta-
lement transportées par avion sont fort ra-
res, on n'en connaît qu'une cinquantaine
au total.
Côte d'Ivoire
Au mois de janvier 1W4, le manque de
figurines à 5, 10 et 15 c. provoque une
émission de surcharges, ce sont : 0 05 sur
30 c., valeur 10 fr. environ ; 0 10 sur
75 c., valeur 5 fr. environ ; 0 15 sur
1 fr., valeur 6 fr. environ.
Il est bon de noter que sur les instruc-
tions très sévères du Lieutenant Gouver-
neur de la Côte d'Ivoire à l'époque, l'im-
pression de ces surcharges fut l'objet d'une
surveillance très stricte, dont le résultat
fut qu'aucune erreur ou variété ne put se
glisser dans l'émission. Ce Lieutenant
Gouverneur était M. Clozcl dont le nom
(mérile d'être retenu par tous les philaté-
listes.
En 1906, la série des « Palmiçr » fait
flon apparition, c'est une série passe-^par-
tout, mais limitée à l'Afrique Occidentale
Française et l'une des plus réussies de
nos séries coloniales.
Les petits valeurs du 1 au 10 c. sont à
l'éffigie du général Faidherbe, les valeurs
moyennes sont au type palmiers, les for-
tes valeurs 1, 2 et 5 francs sont à l'effigie
du Gouverneur Bailey.
Celle série a été relativement peu de
lomps en service : mais il y a eu une
forte spéculation sur ces timbres de l'Afri-
que Occidentale.,, des stocks assez impor-
tants ont été lancés sur le marché en 1WM,
au moment de la liquidation des approvi-
sionnements anciens, aussi ces timbres
sont-ils un peu slation-naircs comme cote.
•1*1 série entière du 1 c. au 5 fr. vaut pour
l'instant, une quarantaine de francs.
On connaît un timbre, le 50 c. sans la
légende « Côte d'Ivoire 1\ valeur TOO fr.
D'autre part, 1ns 20 et 3Ti c. existent non
denlolés.
ENTRE A RARES
Kn sortant d'un débit, vers une heure du
matin, dcQx Arabes sr. sont pris de que-
relle, devant le numéro 150 du boulevard
•rie Grenelle. A court d'arguments, TVz
Ouali Mohammed, nHm(J'nvr. sans domi-
cile connu, sortit sou couteau et en frappa
son compatriote, Cheddas Avjili, qui suc-
comba avant son arrivée à l'hôpital.
Lo meurtrier avait profite de ce qu'on
Lo, meurtrici, %vrtit ,
p'emnressail -auprès ae sn viclime, pour
pronarc la fuitr'. Nrais il fut poursuivi par
des agents cyclistes qui ne tardèrent pas
il l'arrêter, et qui le mirent il la disposition
de M. Jionnet, com.nissairu de police du
quartier de Grenelle,
La guerre au Maroc
Le haut commandement
Le général Naulin a décidé de se rendra
à Taza et non à Ouezzane. On sait que les
éléments de la division marocaine se con-
centrent dans cette région. -
Les maréchaux Pétain et Lyautey sont-
attendus à Fez.
Le général Georges, chef d'état-major dut
maréchal Pétain est iparti le 22 juillet par
le Plinjgie pour la France, via Marseille.,
Le 37* d'aviation
Le 37e régiment d'aviation, colonel Ar-
mengaud, qui reçut récemment la fourra-
gère en récompense des services considé-
rables qu'il rendit dans la défense du Mb- ̃-i
roc contre l'agression riffaine, vient de re-
cevoir une nouvel/le citation.
Arrestations de communistes
Quatre communistes, se rendant au Ma-
roc pour y faire de la propagande et de
l'espionnage, furent arrêtés ces jours der-
niers à la douane de Marrua. Deux d'entre
eux sont des Marocains. Ils étaient por-
teurs d'une somme de deux mille franca
provenant de souscriptions reçues à Bel-
AJfuês et Perregaux au profit d'Abd-el.-
Krim. Les deux autres sont un certain*
Ferraud, rédacteur à l'Humanité, cheminot
révoqué, et un nommé Germa, sous le
coup d'un mardat d'arrêt du juge d'ins-
truction de Casablanca, pour banqueroute
frauduleuse.
Les engagements volontaires
LI a été, ces jours-ci, beaucoup parlé des
engagements volontaires pour le Maroc
des officiers, sous-officiers et soldats de
la réserve et de la territoriale et des étran-
gers. Des demandes de l'enseignements
nous sont parvenues. Le statait relatif ii ceIB
engagements est à l'étude. Un prochain dé-
cret ministériel en fera connaître le texte
exact à bref délai.
Les propositions d'Abd-el-Krim
Voici grosso modo quelles seraient lps
exigences d'bd-al-K[,jm. M demanderait
que la frontière sud fut le couns de
1 Ouergha et que la Djebala fut incorporée
à l'Etat du Rif, y coanipris Larache. Arzill
et Tclouau, A lire cela rapidement, on pe.
dit : « Ce n'est pas grand'chose. » A l'exa-
miner de plus près, et carte en infinis,
cela revient à exiger de nous tout ce que
aes traitée nous ont reconnu au nord de
l'Ouergha, et des Espagnole l'abandon de
presidioe qu'ils occupent depuis longtemps
sans interruption, et dont aucune attaque
no les a jamais déJopës.
D'après des renseignements ipuisés à la
meiUenre souree.il vst faux qu'Abait fait jusqu'à présent ti la France ou à
l'Eapagne une commnication quelcunque.
Ce qui est exact, c'est que les gouverne-
ments de Paris cL rte Madrid nnt cuivoye,
il y a une quinzaine de jours, à Abd-el-
Krim deux émissaires, dont l'un est mu-
sulman, pour lui demander s'il iHuit dis-
posé à conclure la paix, CI':S deux émissai-
res se sont acquittés de leur mission et
sont revenus sans av-ur obtenu aucune ré-
ponse.
En admettant que i iuforniation du jour-
nal provienne vraiment de source rifaine,
on est conduit ¡'¡ penser qu'Abd-nl-Krim
.fait publier, dans nu bul de pru-juvanfle et
d'a^gitalion. des eonditirais de paix aux-
quelles il évite de donna* un caractère au-
thentique. alors 'p,':- se dérulu1 en pré-
sence d'une dénutivie' fi-aneo-espo^nole
tendaul fi obtenir «1. :ni une réponse droite
et précise.
Ce qu'on dit au Quai d'Orsay
Au ministère des Afi,lires étrangères on
déclarait, hier qu'un ni saurait U-nir compte
des suggestions - -?ans indication de pro-
venance - prést-mée.- pur des journaux
comme représentant ;, conditions auxquel-
les Abd-el-Krim ::;uh.'Ij'dunnerait la paix.
Un émissaire a iv.:nis au chef rifain des
propositions rie paix eaboréos par Ja France
et rivs/pagne.
Aixl-ol-Krim peut donc, en toute connais-
sance de cause-, fair-j parvenir directement
aux puissances ses n],s sur les ouvertures
qui lui ont été faites.
Une soi-disant lettre ouverte d'Abd el Krim
au Parlement français
Le journal égyptien Assiassa publie une
fletlrc ouverte au Parlement français, dont
il attribue la p-aterintc à Abd-eil-Krim. Ce
doeuaiienj. contient des protestations contre
les informations défavorables dont le chef
des Kifains est 'l'tt dans la Presse fran-
çaise. Il v est fait mention d'un voyago
d'Abd-f'I-Krim en France en 1!"I"2:1 et d'une
conversation qu'il aurait, rue avec M. Pain-
., - ., 1 Il --
levé, à qui il aurait Mit part de suri désir
d'entretenir dos 'r,':!al¡, Ins amicales avec
la France pour q'u, ce désir fut, transmis
à M. Poincnré.
Après avoir .!,,_t.é sur lie miaréchal
Lyauley la responsabilité des hostilités ac-
tuelles, le prétendu Abd-e!l-Kri qu'il ne se serait jamais battu contre la.
Franco s'il n'y avait été contraint pour
iprés-erver rindép^nul'anee du Rif. 11 déclare
que son but est d'assurer celte indépen-
dance et qu'il n'a aucune arrière-pensée
de conquête en dehors du Rif. Elltln, il nic,
que des Enflû'P'teus 011 (les buûichevifctes
prônent port fi, la e.impagne et il conclut,
on exprimant son désir de. paix ainsi qnrs
son estiment sa syanpathie pour le Parle-
ment frn,
LMtfr'nrc î far as f.i't suivre celte d.p-
che de la note ::;nÍY';\\l¡" :
On déclare à la présidence du (:Ons.eil
que M. Pain-levé n'a eu aucun* conversa-
tion avec Abd-» îl-Ksrim qui n'est ja/mais
venu en France. M. Painlevé a seulement
reçu, en 1923. une courte visite du frère du
chef ri Ta in, visite dont, il a nvis-é M.
Poincnrr.
Les opérations militaires
"A l'osl, les tribus impressionnées par fal-
titude de nos troup-s, écoutent avec moin
LE NUMERO : 90 CENTIMES
VENDREDI SOIR, 24 JUILLET 1926
Les Annales Coloniales
-1 d. là CP I II i;l s
- -.O d d - , t LI à1
- JOURNAL QUOTIDIEN
LU ABHCLIS PUBLIÉS PAR -LES ANNALtt GOLON1ALU" SONT LA PROPRlftTf
EXCLUSIVE DU JOURNAL
r. Amimhx* et Réclame» tant reçue» au Bureaux dajoumal aidant ktAgencai dtPubbcM
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RétolUa tf idniiUtnlin s 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1- Téléplwit : LOUYRI 11-17
Qi u I ̃•ta I aiU
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On ̃'̃hrni dmm tom» l« B«md éa poste 8t principaux l&rair**
Les ETATS-UNIS et la CHINE
̃ 'i' ̃ 'i «4* 1 ̃̃̃*-***̃*
Bien qu'elle soit devenue un peu moins vive,
l'agitation contre les étrangers persiste encore
en Chine. L'on continue à Shanghai à boycot-
ter les marchandises anglaises en guise de pro-
testation contre la politique de la Grande-Bre-
tagne.
La presse anglaise, surtout la presse unio-
niste, qui passe pour traduire la pensée du Gou-
vernement, en est fort émue. Elle conseille des
mesures de rigueur et envisage volontiers une
expédition analogue à celle des Boxers.
Quant aux organes libéraux ou socialistes, ils
montrent plus de sang-froid et ne se laissent
pas aller aux suggestions belliqueuses. Ils exa-
minent la situation -avelt un réel esprit d' objec-
tivité et aboutissent à des conclusions qui se
rapprochent assez de celles que nous avons eu
l'honneur d'exposer à la tribune de la Cham-
bre.
Ce sont des conceptions analogues que r on
retrouve dans la presse des Etats-Unis. L'Amé-
rique a toujours eu à l'égard de la Chine une
politique plus libérale que celle des puissances
européennes. Elle a toujours été hostile à l'oc-
troi, à des puissances déterminées, de zones
(l'influence qui étaient le domaine privilégié de
leurs commerçants et a constamment défendu le
principe de la porte ouverte. Au lendemain de
la guerre, bien que Wilson, en contradiction
avec sa doctrine, se soit opposé à la proclama-
tion de l'égalité des races, elle a provoqué la
réunion à Washington d'une conférence qui
avait beaucoup moins pour objet l'exan$;n des
moyens de réduire les armemlents navals que de
rechercher le règlement de la question chinoise.
Cette attitude, jointe au fait que de nombreux
étudiants chinois ont été se former dans ses uni-
versités, leur donne un réel prestige auprès des
Célestes.
Le Gouvernement du Président Coolidge
reste fidèle à cette tradition. Il fait aux puis-
sances européennes et au Japon des suggestions
susceptibles de mettre fin dans un laps de temps
plus ou moins long à la situation difficile qui
est faite aux étrangers dans la plupart des villes
chinoises où ils ont accès.
- Il s'agit d'étendre les attributions de la con-
férence internationale qui doit sous peu se réu-
nir à Shanghai pour arrêter les modalit& d'ap-
plication des conventions douanières qui sont,
à l'heure actuelle, approuvées par tous les Etats
signataires depuis que le Parlement français
leur a donné sa ratification tardive. Cette con-
férence serait chargée de procéder à la revision
des traités qui, depuis trois quarts de siècle,
règlent les rapports entre les Chinois et les étran-
gers. L'opération serait faite dans un esprit de
très grand libéralisme et elle fendrait à établir
en Chine un régime qui ne serait pas très dif-
férent de celui qui règne au Japon et que l'on
vient d'acccicfcr au Siam. Satisfaction serait
ainsi donnée aU); patriotes chinois qui souffrent
des amputations de souveraineté que subit Zn.
core leur pay. Mais une condition serait mise
à l'application de ces dispositions ! Ce serait
le retour à un régime d'ordre, c'est-à-dire la fin
de l'anarchie actuelle, des désordres qu entraîne-
la lutte des chefs militaires avides du pouvoir.
Il est possible que l'opinion anglaise, assez
excitée à l'heure actuelle contre la Chine, fasse
à cette proposition sensée un accueil un peu
froid ; mais il convient de remarquer que si les
milieux conservateurs paraissent devoir lui être
peu favorables, les cercles libéraux et surtout
social istes sont tout disposés à l'accepter et à la
soutenir.
Quant à la France, malgré les nécessités qui
peuvent lui conseiller de ne pas se séparer de
son alliée, dont les intérêts sont, en bien des
points du globe, solidaires des siens, on ne peut
croire qu'elle refusera son appui à une initiative
qu'elle-même aurait dû prendre et qu'on atten-
dait d'elle.
Quelle que soit l'attitude de notre diploma-
tie, il faut se réjouir de celle du Gouvernement
japonais. Depuis qu'à Tokio, le pouvoir est
passé entre les mains d'hommes de plus en plus
émancipés des traditions militaristes et féodales,
la politique du Japon a renoncé à certaines con-
ceptions de violence et de conquête qui avaient
trouvé leur plus belle manifestation dans l'af-
faire du Chantoung.
Le Japon reste toujours tourné vers la Chine,
de laquelle le rapprochent non seulement cer-
taine communauté de race et de civilisation,
mais surtout de puissants intérêts économiques.
Les dix-huit provinces et les pays extérieurs,
et notamment la Mandchourie, sont, en quelque
sorte, nécessaires au développement du Japon
qui a besoin de territoires où établir le tropoplein
de sa population, de fournisseurs de matières
premières et de clients pour ses industries trop
rapidement développées. 11 avait, il y a quel-
ques années, cru atteindre ces résultats par la
force. Il s'est aperçu, depuis, que l'infiltration
pacifique lui serait plus favorable, et que, pour
lui, la politique de la porte ouverte serait, pour
de multiples raisons, préférable à celle des zo-
nes d influence. Aussi aujourd'hui paraît-il dis-
posé à renoncer à cette dernière et à se rallier
à la suggestion du Gouvernement de Washing-
ton. Cette évolution est de la plus haute impor-
tance. Il faut s'en féliciter, car elle permet de
présager un règlement pacifique et probablement
assez rapide des difficultés de Chine.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires dirait-
gères, membre de ta Commission
des Colonies.
NOBLE EMULATION 1
Après Sadi Lecointe, Brocard 1
On nous dit que l'illustre aviateur Brocard,
qui commanda pendant la guerre l'escadrille des
Cigognes, va s'engager à son tour pour le Ma-
roc.
Le commandant Brocard, as de l'aviation
après Sadi Lecointe, as de l' aviation.
Bravo !
Et rappelons que la politique contribue peut-
être à ce beau geste, puisque M. Brocard fut
élu député du 38 secteur de Paiis sur la liste
du Bloc National, tandis que Sadi Lecointe
échouait sur la liste Paul Painlevé-Ferdinand
Buisson.
La Conférence de Madrid
--+0--
La collaboration militaire franco-espagnole
Lieis déléguée de la Conférence franco-es-
pagnole ont tenu le 22 juillet deux séances
afin 'l'examiner les di'varflctnices existant
entre les points de vue dos deux gouverne-
ments au Soujot de la délimitation dos frem-
tières, selon l'interprétation donnée de 1912
et délibérer sur la collaboration militaire
iranc o -csip agnolie.
Au dLner offert en l'honneur des délé-
gués français à la conférence du Maroc, le
général Primo de Rivera, prenant la pa-
role au dessert, a affirmé que les accords
réalisés à la conférence seront accomplis
avec une sincérité et une cordialité identi-
ques à celles qui ont régné pendant la con-
férence. Il a dit. que les armées françaises
et espagnoles s'embrasseront peut-être sur
le territoire a.fricain, satisfaites d'avoir
combattu pour l'humanité et la civilisation.
« Maintenant, a ajouté le président du
directoire, il faut attendre Je résultat des
conférences que je dois avoir au Maroc
avec les maréchaux Pétain et Lyautey. »
L'ambassadeur de France, M. de Peretti
ou la Roccn, a répondu en remerciant le
Gouvernement du général Primo de Ri-
vera et louant la noblesse du peuple espa-
gnol. Il a terminé en portant un toast en
Vilionneur des souverains et -des coura-
geux soldats d'Espagne. Les hymnes dies
deux pays ont été joués.
M. de Sorbier, délégué français., a dé-
claré qu'il avait l'intention de partir soit
vendredi soit samedi (prochain, adulant
qu'il était très satisfait des résultats de la
conférence.
Le vice-amiral de Magaz a confirmé qu'il
parlait. pour Santander le 26 juillet, aü à
côté des souverains, il recevra la division
navale française qui doit séjourner d'ans le
port du 27 an 29 juillet.
En mission
Le Gouvernement britannique a été informé
hier par le Gouvernement français qu'une mis.
sion financière française conduite par M. René
Thion de la Chaume, directeur de la Banque
d'Indochine, et chargée d'examiner avec les
experts de la trésorerie britannique la question
du remboursement des dettes de guerre envers
la Grande-Bretagne, arrivera à Londres dès le
début de la semaine prochaine.
Dans les milieux politiques anglais, on se
montre très satisfait de la décision évidente
prise par le Gouvernement français de poursui-
vre activement les négociations sur les dettes
interalliées.
On croit, par ailleurs, que la venue à Lon-
dres de M. Caillaux. suivra de près celle de la
mission Thion de la Chaume.
Rappelons que M. R. Thion de la Chaume,
ancien inspecteur des Finances et ancien chef
de cabinet de M. Joseph Caillaux, a été, au
début de la guerre, en 1914, chargé de la di-
rection de la mission économique à Londres.
'le$'
Le Contingentement
des rhums coloniaux
0. --
Le continrent annuel des rhums colo-
niaux admis en France avant été fixé à
200.000 hectos, la Commission compétente
du miniatèire des Qolonies a proposé que
7.000 hectos supplémentaires soient attri-
bués à La Réunion; ce qiui pente à 30.000
hoctos le contingent affecté à cette colonie,
grâce aux efforts et aux interventions aussi
i-udictous-es qu'énergiques de nos excellents
cotaborateurs et amis Auguste Brunet et
Lucien Gasraarin. Un reliquat de 8.000 hec-
tos serait réservé aux colonies qui, - comme
Madagascar, font un effort "tangible pour
augmenter cheque année leur production
aucrifrre; et il ne serait tenu compte, pour
cette répairtdtAon constiituanit un encourage-
ment spécial, que des chiffre® de la récolte
de l'année précédente.
̃ ̃
UNE NOUVELLE VILLE
Une nouvelle v.illie serait construite sur
le canal de Suez en face de Port-Saïd. Elle
s'appellerait PortrFuad.
QUADELOUPEEN BLESSE
Au cours d'une discussion, la nuit, à la
terrasse d'un café de la place Pigialle, M.
Du-flelbert Galantine, né à la Guadeloupe et
demeurant en hôtiel, 8, Cité du Midi, a été
blessé d'un coup de revolver à l'épaule
gauche par un Corao, Simon. Marina, domi-
cilié rue Henri-Monnier, Le blessé est à La-
riboisièlre, le meurtrier au Dépôt.
Notre marine marchande
et le Ifalle de Versailles
Il suffit de séjourner
quelque temps dans une
des colonies potières de
l'A. O. F. ou de l'A. E.
F. pour constater combien
les relations maritimes en-
tre la France et soit em-
pire colonial sont deve
nues insuffisantes. Même
si l'on fait une longue traversée le long de
nos cotes "',est-africaines, on est surpris du
petit nomb'c de navires qui sillonnent ces
parages. Un de nos amis se rendant de Fran-
ce à la Côte de Guinée n'a guère croisé plus
de huit navires, et ce n'est que pas le travers
du détroit de Gibraltar qu'à son retour il
aperçut plusieurs cargo-boats que les inci-
dents actuels appelaient au Maroc.
On peut donc reconnaître avec M. Henri
Leconte que, du fait de la guerre, l'industrie
des transports maritimes s'est trouvée grave-
ment atteinte dans ses ceuvres vives.
Nous pouvons regretter que, pour le trans-
port des troupes noires, on n'ait pas cru de-
voir mieux utiliser notre marine de guerre,
dont les unités auraient, en bien des cas, large-
ment suffi à la fois au transport de ces trou-
pes et à leur protection. C est ainsi que le
Circassie, qui vient d'arriver à Casablanca en
qualité de navire-hôpital, transporta 1.100
hommes, en 1914, de Dakar à Marseille, es-
corté par le croiseur Latouche-Tréville, sur le-
quel ces tirailleurs auraient pu être places
bien plus en sécurité, tout en laissant au ser-
vice du ravitaillement de la métropole un bon
navire de commerce.
Après l'armistice, tous les pays alliés et
même un grand nombre de pays neutres, écrit
M. Henri Leconte dans son étude CI La Ma-
rine marchande française et le traité de Ver-
sailles » (1), se sont vus, en ce qui concerne
leur flotte de commerce, dans une situation
nettement inférieure à celle qu'ils avaient
avant 1914. Aussi, s'appliqua-t-on, dans tous
ces pays, à poursuivre, aussi rapidement que
possible, la réparation des dommages subis
par la marine marchande.
L'industrie des transports 'maritimes est
considérée à tort en France, même dans les
milieux officiels, comme une industrie secon-
daire, c'est pourquoi le concours prêté par le
Gouvernement aux armateurs français a été
sensiblement inférieur à celui que les pou-
voirs publics à l'étranger ont apporté à la re-
constitution de la marine marchande.
Il en résulte, pour cette force vive de la na-
tion, une situation qui, loin d'avoir été amé-
liorée par la cession de navires ex-emtemis,
comme le fut celle des autres puissances al-
liées, est au contraire inférieure en qualité et
sa supériorité en tonnage par rapport à 1914
n'est qu'un trompe-l'oeil.
En effet, si nous avons acheté des navires
à l'étranger, nous les avons payés des prix
hors de proportion avec leur valeur réelle. Il
aurait été désirable que la Commission des
Réparations stipule que la valeur des bâti-
ments acquis au cours de la guerre par les
alliés serait remboursée à ces derniers dans
la mesure où les pertes subies par chacun
d'eux ne se trouveraient pas compensées par
des navires ex-allemands et ce, jusqu'à com,
currence de la différence entre la valeur esti-
mative donnée par la Commission des Répa-
rations à leurs pertes maritimes respectives et
la valeur des navires- ex-ennemis à eux attri-
bués en vertu des paragraphes 2 et 5 de la
partie V111, annexe 111 du traité de Versail-
les.
Mais nos alliés britanniques consentiraient-
ils à cette proposition ?
Si nous approuvons cette nécessité d'aug.
menter le nombre des paquebots si faible ac-
tuellement, c'est que nous savons qu'une
flotte de cargos ne peut que difficilement te-
nir sur une ligne internationale si le paque-
bot ne lui frète pas t appuI "(Pune véritable
réclame. - -
Cinq années après la guerre, nos compa.
gnies de navigation n'ont qu'un nombre déri-
soire de paquebots. Pour ne citer que la Côte
occidentale datrique, les « Chargeurs Réu-
nis » n'en ont plus qu'un par mois. Les Frais.
sinet et Fabre ont le Hoggar et le Touareg,
le Foria est remplacé, momentanément ctpé-
rons-le, par le Belgrano, aux nombreuses es-
cales et au long parcours.
Un navire neuf coûte cher et si, comme le
Gouvernement anglais, le Gouvernement Iran.
çais avait veillé à une meilleure répartition
des navires ex-ennemis, nous posséderions
davantage de ces unités qui pourraient jouer
le rôle de paquebots.
C'est donc la marine marchande française
qui a tiré le moins profit des clauses du traité
de Versailles, son armement ayant fa aban-
donné à lui-meme.
Il faut espérer que le Gouvernement se relt-
dra compte que Vindustrie des transports
maritimes est crun intérêt national au même
titre et même plus encore que la marine de
guerre, à qui elle sert de pépinière.
Les Pouvoirs publics doivent se concerter
pour rendre à la France une marine mar-
chande digne d'elle et de ceux dont Tabné-
gafioTl, le dévouement et Vesprit de sacrifice
sont les qUfditéj traditionnelles.
Laciwn Gtuporoi.
Député de ta Réunion.
(1) « La Marine Marchande Française et le
traité de Versailles », par Henri Leconte, doc-
teur en droit. -- Librairie R. Guillon, 5, place
de la SorbcmDe, PBfSk
Au Conseil d'État
0
Requête du Gouvernement général
de l'Indo-Chine
A la requête du Gouvernement général
de l'Indo-Chine, cette Haute jurisprudence
a annulé un arrêté du Conseil du Conten-
tieux administratif de l'Indo-Chine, qui
l'avait condamné à restituer à M. Berck,
syndic de la faillite du sieur Thaï Van
Thuynk, le cautionnement versé par ce
dernier pour l'exécution de son marché de
travaux publics.
Cette décision a été prise pour les motifs
suivants :
Le Conseil,
Considérant, qu'aux termes de l'art. 4
du cahier des clauses et conditions géné-
rales applicables à l'entreprise, le caution-
nement reste affecté à la garantie des enga-
gements contractés par 1 adjudicataire jus-
qu'à la réception définitive des travaux ;
Considérant qu'il résulte de l'instruction
qu'au moment où est intervenu l'arrêté at-
taqué, le règlement définitif de l'entreprise
dont le sieur Thaï Van Thuynk await été
fldijudioataire n'était pas encore opéré et
qu'un litige existait au sujet de ce règle-
ment, entre le Gouvernement général de
l'Indo-Ghine et le sieur Berk ès-quaditéa
de syndic de la faillite de l'entrepreneur
sus-onentionné, que dès lors, le gouverneur
général était fondé à retenir sur le caution-
nement de l'entrepreneur une somme égale
à celle dont il se prétendait créancier vis-
à-vis de ce dernier, et que, par suite, c'est
à tort que le Conseil du Contentieux admi-
nistratif a ordonné la restitution intégrale
dudit cautionnement.
• Décide :
L'arrêté susvisé du Conseil du Conten-
tieux administratif de l'Indo-Chine est an-
nulé, en tant qu'il a ordonné la restitution
au sieur Berk es-qualité de la totalité du
cautionnement constitué par le sieur Thaï
Van Thuynk.
Le Gouvernement général de l'Indo-Chine
n'est condamné à restituer le cautionne-
ment du sieur Thaï Van Thuynk que sous
déduction d'une somme égale à celle dont
il se prétend créancier vis-à-vis dudit sieur
Thaï Van Thuynk.
Les dépens sont à la charge du sieur
Berk es-qualités.
maiel
Pour obtenir uou Meilleure bnllu de palme
-0-0--
La fermentation des fruits 'du palmier à
huile eat nuisible à la qualité de l'huile de
palme qui ne doit avoir qu'uin faibUe deigré,
d'acidité dit M. Paul Amann, dans le Bul-
letin Economique de l'A. O. F. du mois de
juillet 1925.
Pour obtenir ces huiles neutres, il suflit de
récolter les fruits des palmiers lorsqu'ils sont
mûrs, de les traiter aussi rapidement que pos-
sible par la vapeur d'eau il 100 degrés, pour
tuer les enzymes hydrolysantés, et de les pres-
ser encore chauds. Et cette façun simple de pro-
céder porte en elle-même la simplification du
travail indigène, tout eu permelUint un meilleur
rendement des fruits et 1 obtention d'un produit
de qualité supérieure. Ll sulllruit de mettre entre
les mains des indigènes une marmite a double
fond perjoré pour cuire les fruits dans la va-
peur d'eau, et une petic presse fort simple, pres-
se a vis, analogue aux pressoirs fit pommes ou
a raisins, mais adaptée uu Iravall spécial des
fruits du palmier ù huile. Ayant vu tout l'intérêt
suscité parmi les illdigënes par l'emploi de la
petite presse qui me servait pour mes essais,
ajoute M. Ammann, je ne doute pas que le ma-
tériel très simple dont je viens de parler ne
serait trcs vite adopté par les noirs. Et la main-
d'œuvre, libérée du travail d'extraction de l'huile,
pourrait Slru employée pour l'amélioration des
palmeraies.
L'huile de palme, obtenue en prenant les pré-
cautions indiquées ci-dessus, se fait remarquer
par sa très laible acidité ; on peut obtenir très
facilement, en évitunt particulièrement la mise
en tas des fruits non cuits, des huiles n'ayant
que 0,3 à 0,5 •/. d'acidité libre (huiles tout a fait
estimées des indigènes pour leur consomma-
tion) ; en prenant la précaution de filtrer les
huiles, et d'éliminer aussi complètement que pos-
sible l'eau, l'augmentation de l'acidité est à peu
près insignifiante au bout d'un an. Ces huiles
neutres seraient extrêmement appréciées des
pays du nord de l'Europe, et seraient tout par-
ticulièrement utilisées dans la fabrication des
beurres végétaux en remplaçant partiellement le
suif et les autres produits oléagineux actuelle-
ment utilisés. Une huile de palme préparée à la
station d'essais de Bingerville et n'ayant que
0,8 d'acidité libre a été estimée avec une plus-
value de 322 francs par tonne sur l'huile ordi-
naire de la Côte d'Ivoire.
Pour le traitement des résidus et la ré-
cupération de la matière grasse qu'iilis con-
tiennent, le dissolvant peut être ohtonlu sur
place sous fiorme d'un mélange d'alcool
métihyiliq-ue et d'acétone (provenant de la
distillation pyrogénée des bois.
aboi
à l'tatinit In taillions et BelllS.LettrBs
De retour a'un voyage en Corse où la
fondation RockefcUer l'a chargé d'e créer
une station d'applications antipaludiques,
M. le 'professeur Brumpt a dit avoir pu
vérifier, sur la côte orientale, un fait dont
il a, depuis longtemps déjoà, souligné l'im-
portance : le rôle protecteur que jouent les
animaux dmesHques. -
L'anophôley moustique inoculateur du
paludisme, ne s'attaque à d'homme que
faute de. mieux. C'est ainsi que, dans une
habitation, l'observateur n'a trouvé aucun
anophèle, alors qu'à 40 mètres d'ello,
dans le poulailler et l'étable, il en recueil-
lait 100, 150 et 300 en trois nuits.
Il ne s'ensuit pas que ce cordon sanitaire
nous dispense de la prophylaxie ordinaire,
assèchement des marais et administration
préventive de quinine. Mais la constata-
tion est intéressante on elle-même.
am
TXUK OFFICIEL DE LA ROUPIE
0
Le Gouverneur des Etablissements fran-
çais dans PInde vient de faire connaître au
Ministre des Colonies qu'à la date du 19 juil-
let 1925 le taux officiel de la roupie était de
7 fr. 45.
Le jazz-band n'est pas
une musique nègre
Il sufnt, en effet, d'avoir entendu dans la
brousse africaine les noirs jouer de la musi-
que avec leurs instruments tels que le bala-
fon ou la cora, pour se reodre compte que
leurs airs ont un fond de mélancolie et de
tristesse, ainsi que le rapporte M. Léo Mar-
chès dans le Petit Bleu.
Si leurs airs de danse dans les tam-tam
ont une cadence de plus en plus vive, ils
n'ont rien tie ces sonorités bruyantes des jazz-
band des music-halls.
On vient d'en avoir une nouvelle preuve,
au Kursaall. d'Ostende, ajoute M. Léo Mar-
'chès, où un compositeur noir, M. Edmond
Jenkins, citoyen américain, a fait jouer une
œuvre symphonique, dont le thème est em-
Firumté aux mélodies nègres populaires de
l'Amérique du Nord. C'est de la musique
triste et d'une tenue assez « savante ». M.
Jenkins, élève de l'Académie royale de Lon-
dres, fdont il est deux fois diplômé, a voulu
montrer qu'un musicien nègre peut, tout
comme un blanc, écrire une partition diffi-
cile à comprendre.
Et ces airs que jouent les dioulas ou les
enfants dans les villages sur un instrument
composé d'une planchette et de deux ou cinq
lamelles de fer ou ide bois, sont toujours tris-
tes et monotones, s'alliant bien avec le grand
silence de la savane ou de la forêt.
UN NOUVEAU COMITÉ
DE PROPAGANDE COLONIALE
0
Sur l'initiative de l'Agence Economique de
l'Afrique Occidentale Française, un Comité
de propagande coloniale vient d'être fonidé
à Caen. M. Lefebvre, président de la Cham-
bre de commerce de cette- viWe'j 1 a bien voulu
en accepter la présidéiiQéOd'lftrh&eur.
Diverses personnalités industrielles et com-
merciales du Calvados ont déjà donné leur
adhésion.
MM. Raymond Aze et de Formigny de la
Londe, les actifs dirigeants de l'Union Na-
tionale des Combattants de Basse-Normandie,
furent les premiers animateurs du nouved or-
ganisme de propagande coloniale.
PHILATÉLIE
---0-0--.
Aviation
La mission de Goys, partie de Villacou-
blay pour le raid Paris-Tchad, avait em-
porté une très petite quantité de corres-
pondance à destination de Fort-Lamy ter-
minus fixé pour le raid. On sait que par
suite de l'accident survenu à l'avion du
colonel Vuillemin le voyage de la mission
fut interrompu à Niamey. Les correspon-
dances chargées dans l'avion postal furent
acheminées de Niamey à Fort-Lamy, par
la voie ordinaire. Quelques-unes de ces cor-
respondances viennent de rentrer à Paris.
Elles portent le cachet de départ de Ver-
sailles-Villacou'blay et le cachet d'arrivée
a Fort-Lamy, certaines portent le cachet
d'arrivée de Niamey, point Qù le raid fut
interrompu.
Ces correspondances officielles et posta-
lement transportées par avion sont fort ra-
res, on n'en connaît qu'une cinquantaine
au total.
Côte d'Ivoire
Au mois de janvier 1W4, le manque de
figurines à 5, 10 et 15 c. provoque une
émission de surcharges, ce sont : 0 05 sur
30 c., valeur 10 fr. environ ; 0 10 sur
75 c., valeur 5 fr. environ ; 0 15 sur
1 fr., valeur 6 fr. environ.
Il est bon de noter que sur les instruc-
tions très sévères du Lieutenant Gouver-
neur de la Côte d'Ivoire à l'époque, l'im-
pression de ces surcharges fut l'objet d'une
surveillance très stricte, dont le résultat
fut qu'aucune erreur ou variété ne put se
glisser dans l'émission. Ce Lieutenant
Gouverneur était M. Clozcl dont le nom
(mérile d'être retenu par tous les philaté-
listes.
En 1906, la série des « Palmiçr » fait
flon apparition, c'est une série passe-^par-
tout, mais limitée à l'Afrique Occidentale
Française et l'une des plus réussies de
nos séries coloniales.
Les petits valeurs du 1 au 10 c. sont à
l'éffigie du général Faidherbe, les valeurs
moyennes sont au type palmiers, les for-
tes valeurs 1, 2 et 5 francs sont à l'effigie
du Gouverneur Bailey.
Celle série a été relativement peu de
lomps en service : mais il y a eu une
forte spéculation sur ces timbres de l'Afri-
que Occidentale.,, des stocks assez impor-
tants ont été lancés sur le marché en 1WM,
au moment de la liquidation des approvi-
sionnements anciens, aussi ces timbres
sont-ils un peu slation-naircs comme cote.
•1*1 série entière du 1 c. au 5 fr. vaut pour
l'instant, une quarantaine de francs.
On connaît un timbre, le 50 c. sans la
légende « Côte d'Ivoire 1\ valeur TOO fr.
D'autre part, 1ns 20 et 3Ti c. existent non
denlolés.
ENTRE A RARES
Kn sortant d'un débit, vers une heure du
matin, dcQx Arabes sr. sont pris de que-
relle, devant le numéro 150 du boulevard
•rie Grenelle. A court d'arguments, TVz
Ouali Mohammed, nHm(J'nvr. sans domi-
cile connu, sortit sou couteau et en frappa
son compatriote, Cheddas Avjili, qui suc-
comba avant son arrivée à l'hôpital.
Lo meurtrier avait profite de ce qu'on
Lo, meurtrici, %vrtit ,
p'emnressail -auprès ae sn viclime, pour
pronarc la fuitr'. Nrais il fut poursuivi par
des agents cyclistes qui ne tardèrent pas
il l'arrêter, et qui le mirent il la disposition
de M. Jionnet, com.nissairu de police du
quartier de Grenelle,
La guerre au Maroc
Le haut commandement
Le général Naulin a décidé de se rendra
à Taza et non à Ouezzane. On sait que les
éléments de la division marocaine se con-
centrent dans cette région. -
Les maréchaux Pétain et Lyautey sont-
attendus à Fez.
Le général Georges, chef d'état-major dut
maréchal Pétain est iparti le 22 juillet par
le Plinjgie pour la France, via Marseille.,
Le 37* d'aviation
Le 37e régiment d'aviation, colonel Ar-
mengaud, qui reçut récemment la fourra-
gère en récompense des services considé-
rables qu'il rendit dans la défense du Mb- ̃-i
roc contre l'agression riffaine, vient de re-
cevoir une nouvel/le citation.
Arrestations de communistes
Quatre communistes, se rendant au Ma-
roc pour y faire de la propagande et de
l'espionnage, furent arrêtés ces jours der-
niers à la douane de Marrua. Deux d'entre
eux sont des Marocains. Ils étaient por-
teurs d'une somme de deux mille franca
provenant de souscriptions reçues à Bel-
AJfuês et Perregaux au profit d'Abd-el.-
Krim. Les deux autres sont un certain*
Ferraud, rédacteur à l'Humanité, cheminot
révoqué, et un nommé Germa, sous le
coup d'un mardat d'arrêt du juge d'ins-
truction de Casablanca, pour banqueroute
frauduleuse.
Les engagements volontaires
LI a été, ces jours-ci, beaucoup parlé des
engagements volontaires pour le Maroc
des officiers, sous-officiers et soldats de
la réserve et de la territoriale et des étran-
gers. Des demandes de l'enseignements
nous sont parvenues. Le statait relatif ii ceIB
engagements est à l'étude. Un prochain dé-
cret ministériel en fera connaître le texte
exact à bref délai.
Les propositions d'Abd-el-Krim
Voici grosso modo quelles seraient lps
exigences d'bd-al-K[,jm. M demanderait
que la frontière sud fut le couns de
1 Ouergha et que la Djebala fut incorporée
à l'Etat du Rif, y coanipris Larache. Arzill
et Tclouau, A lire cela rapidement, on pe.
dit : « Ce n'est pas grand'chose. » A l'exa-
miner de plus près, et carte en infinis,
cela revient à exiger de nous tout ce que
aes traitée nous ont reconnu au nord de
l'Ouergha, et des Espagnole l'abandon de
presidioe qu'ils occupent depuis longtemps
sans interruption, et dont aucune attaque
no les a jamais déJopës.
D'après des renseignements ipuisés à la
meiUenre souree.il vst faux qu'Ab
l'Eapagne une commnication quelcunque.
Ce qui est exact, c'est que les gouverne-
ments de Paris cL rte Madrid nnt cuivoye,
il y a une quinzaine de jours, à Abd-el-
Krim deux émissaires, dont l'un est mu-
sulman, pour lui demander s'il iHuit dis-
posé à conclure la paix, CI':S deux émissai-
res se sont acquittés de leur mission et
sont revenus sans av-ur obtenu aucune ré-
ponse.
En admettant que i iuforniation du jour-
nal provienne vraiment de source rifaine,
on est conduit ¡'¡ penser qu'Abd-nl-Krim
.fait publier, dans nu bul de pru-juvanfle et
d'a^gitalion. des eonditirais de paix aux-
quelles il évite de donna* un caractère au-
thentique. alors 'p,':- se dérulu1 en pré-
sence d'une dénutivie' fi-aneo-espo^nole
tendaul fi obtenir «1. :ni une réponse droite
et précise.
Ce qu'on dit au Quai d'Orsay
Au ministère des Afi,lires étrangères on
déclarait, hier qu'un ni saurait U-nir compte
des suggestions - -?ans indication de pro-
venance - prést-mée.- pur des journaux
comme représentant ;, conditions auxquel-
les Abd-el-Krim ::;uh.'Ij'dunnerait la paix.
Un émissaire a iv.:nis au chef rifain des
propositions rie paix eaboréos par Ja France
et rivs/pagne.
Aixl-ol-Krim peut donc, en toute connais-
sance de cause-, fair-j parvenir directement
aux puissances ses n],s sur les ouvertures
qui lui ont été faites.
Une soi-disant lettre ouverte d'Abd el Krim
au Parlement français
Le journal égyptien Assiassa publie une
fletlrc ouverte au Parlement français, dont
il attribue la p-aterintc à Abd-eil-Krim. Ce
doeuaiienj. contient des protestations contre
les informations défavorables dont le chef
des Kifains est 'l'tt dans la Presse fran-
çaise. Il v est fait mention d'un voyago
d'Abd-f'I-Krim en France en 1!"I"2:1 et d'une
conversation qu'il aurait, rue avec M. Pain-
., - ., 1 Il --
levé, à qui il aurait Mit part de suri désir
d'entretenir dos 'r,':!al¡, Ins amicales avec
la France pour q'u, ce désir fut, transmis
à M. Poincnré.
Après avoir .!,,_t.é sur lie miaréchal
Lyauley la responsabilité des hostilités ac-
tuelles, le prétendu Abd-e!l-Kri
Franco s'il n'y avait été contraint pour
iprés-erver rindép^nul'anee du Rif. 11 déclare
que son but est d'assurer celte indépen-
dance et qu'il n'a aucune arrière-pensée
de conquête en dehors du Rif. Elltln, il nic,
que des Enflû'P'teus 011 (les buûichevifctes
prônent port fi, la e.impagne et il conclut,
on exprimant son désir de. paix ainsi qnrs
son estiment sa syanpathie pour le Parle-
ment frn,
LMtfr'nrc î far as f.i't suivre celte d.p-
che de la note ::;nÍY';\\l¡" :
On déclare à la présidence du (:Ons.eil
que M. Pain-levé n'a eu aucun* conversa-
tion avec Abd-» îl-Ksrim qui n'est ja/mais
venu en France. M. Painlevé a seulement
reçu, en 1923. une courte visite du frère du
chef ri Ta in, visite dont, il a nvis-é M.
Poincnrr.
Les opérations militaires
"A l'osl, les tribus impressionnées par fal-
titude de nos troup-s, écoutent avec moin
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