Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-07-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 juillet 1925 16 juillet 1925
Description : 1925/07/16 (A26,N105). 1925/07/16 (A26,N105).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969523
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
- VINGT-SÏ30EME ANN. N° 105 -
LE NUMERO. : 20 CENTIMES
JEUDI SOIR, 16 JUILLET 1921
Les Annales Coloniales
11 ec ""nIa es
1 JOURNAL QUOTIDIEN -
LU MTICItU MBUta PAR "LU ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
lM Annonce* el Réclame» teni reçues aum BureGU du Journal tl 6m» le» Agences dePublidU
DIRECTIiURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
Rédaeliti et UohMutiM : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS.1- Téléphone : LOUTRE 11-17
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Franc* et Colonie*. eo i 45 9 45 »
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Onraboane mbs ton» le* Bwmbs de porte tt obez 1m principaux libraires
Propagande coloniale
-
Il y a dans les discours des distributions de
prix beaucoup plus de sagesse et de bonne poli-
tique que dans une foule d'ouvrages de longue
haleine. Je le sais bien, ce n'est pas dans ces
manifestations de l'éloquence d'apparat qu'on
s'avise d'aller prendre des conseils pour la vie
pratique. Nous avons tous conservé des souve-
nirs peu favorables de ces laïus qui étaient ja-
dis les derniers obstacles entre la liberté et
nous. Le dernier pensum de l'année n'en était
pas le plus folâtre. Devenus plus âgés, nous
pouvons juger ces harangues avec plus de jus-
tice, ne serait-ce que pour cette raison qu' elles
ne s'adressent plus à nous.
tie
Donc, cette année, comme les précédentes,
des orateurs de bonne volonté ont engagé nos
jeunes gens à ne pas grossir le nombre de ceux
qui font reposer leur existence sur le rond de
cuir du fonctionnaire, et qui considèrent que
l'obtention d'une retraite sur r LAdt est le com-
mencement et la fin de la sagesse ; ils ont répété
à nos potaches que les carrières, dites libérales.
étaient de plus en plus celles qui nourrissaient
le moins libéralement leur homme, et qu'un
avocat sans cause ou un médecin sans malade
était infiniment moins utile à la cité qu'un for-
geron habile ou un tonnelier expert, lesquels
(railleurs étaient sûrs de ne pas crever de faim.
Puis, par une transition toute naturelle, vien-
nent les développements sur les avantages incon-
testés des carrières économiaues. l'agriculture,
la finance, le commerce, l'industrie, la colonisa-
tion.
-- t
La colonisation surtout. Si 1 auteur de la ha-
rangue est le professeur d'histoire ou de géogra-
phie, le thème est à peu près partout : Coloni -
sez. Dans l'auditoire, on écoute peu, pour une
infinité de raisons, mais on applaudit beaucoup,
ne serait-ce que par courtoisie ; sur 1 estrade,
les collègues pensent aux préparatifs du départ,
à la valise qui n'est pas bouclée, et parfois
aussi, aux paysages familiers qu'ils retrouveront
bientôt, aux douces joies de la campagne, aux
plaisirs délicats de la pêche à la ligne.
Pourtant, ces leçons ne sont pas toujours
perdues.Le collégien intelligent et débrouillard
se dit qu' après tout, on lui parle dans son irtté-
rêt, que les conseils sont sages et profitables, et,
plus tard, il lui arrive de répondre à ceux qui
P interrogent pour savoir ses intentions, quand il
ftUffc fini de conquérir ses diplômes : « J'irai aux
colonies. » Laissez faire le papa et surtout la
maman, cette vocation sera vite détournée. Eh
quoi 1 ce serait bien la peine, n'est-ce pas ?
d'avoir élevé un fils jusqu à l âge de vint ans,
de lui avoir donné une instruction secondaire, de
l'avoir confié aux maîtres les plus savants.
d'avoir consenti pour son instruction les sacrifi-
ces les plus coûteux, et de le voir un jour partir
pour des contrées lointaines, inconnues, dange-
reuses, où se donnent rendez-vous toutes les fiè-
vres, où on risque de trouver la mort à chaque
pas, où on n'envoie d'ailleurs que ceux qui ont
quelque intérêt à mettre des distances infranchis-
sables entre la mère patrie et leurs personnes !
Si le père reconnaît qu'à notre plus grande
France il faut des Français, il faut des Français
qui n'aient peur ni des distances ni du risque,
c'est à la condition que ce soient les fils du voi-
sin qui s'éloignent et aillent créer là-bas des
oeuvres utiles et nécessaires.
C'est de cet état d'esprit qu'il faudra triom-
pher. Ce ne sera pas l'oeuvre d'un jour. Je suis
prêt à avouer que l'éducation secondaire n'est
pas destinée à éveiller, ou à encourager les
vocations coloniales ; je demande cependant
qu'on rende justice aux tentatives qui ont été
faites depuis quelques années, aux efforts qui
ont été accomplis. Des livres comme ceux qu'a
publiés : « La Bibliothèque des Parents et des
Maîtres » que dirigeait mon ami Paul Crouzet,
ont bien marqué dans quel sens devait évoluer
l'enseignement de notre démocratie, et comment
il triompherait des préjugés qui, en France plus
qu'ailleurs, s'opposaient au départ de nos jeunes
hommes pour les régions coloniales où Hotte
je drapeau
- - 1
Mais à quoi serviront toutes ces bonnes volon-
tés si elles se heurtent à ce faisceau de méfiance
qu'on rencontre dans la presque totalité de la
bourgeoisie française ? On est effrayé parfois
de la résistance qu'un homme cultivé oppose à
un de ses enfants qui veut s'établir dans notre
Afrique du Nord. Passe encore quand l'argu-
ment est soulevé à propos de l Indochine ou de
Madagascar 1 Mais quand il s'agit de nos dé-
partements algériens ou de la Tunisie, on est
sans défense contre le raisonnement qui consiste
à dire : « C'est biM loin, et on ne sait pas. »
Nous pourrions même apporter aux propagan-
distes un argument qu'à notre avis, ils ne met-
tent pas assez en valeur. On a trop crié par
dessus les toits qu'il n'y avait d'avenir dans les
colonies que pour l'élite. L'élite ? Qu est-ce
que cela signifie ? Le premier en thème latin,
le premier en géométrie descriptive ? Allons
donc 1 Tel qui n'a même pas un accessit en ré-
citation, est parfaitement capable de briller au
premier rang dans les pays différents du nôtre
et d'arriver à une situation superbe,
En 1901, quand fut fondé l'Institut colo-
nial de Marseille, le professeur Ed. Heckel
s'écriait : « Dans la période agricole actuelle,
les colonies, françaises n'ont pas seulement be-
soin de cerveaux pour diriger leurs destinées. Il
leur faut surtout des bras intelligents, car c'est
certainement la main d oeuvre blanche métropoli-
taine qui manque le plus. n J'avoue que cette
dherimination entre l'intelligence du cerveau,
des bras, (pourquoi pas des jambes, etc ?) ne
me paraît pas, philosophiquement, très accep-
table. Mais je dis que les cerveaux et les bras
peuveht, dans les conditions nouvelles que leur
offrent les colonies, manifester une intelligence
tout à fait supérieure à celle qu'ils auraient ma-
nifestée dans la métropole. Je n'en veux d'au-
tres témoignages que celui que je trouve dans
une conférence faite en 1910 par Léopold Ma-
billais, sous ce titre : « Coup d'ceil sur la ci-
vilisation aux Etats-Unis d'Amérique. » Il mon-
trait comment des clercs de notaire, des garçons
de café, des scribes d'administration qui, sur la
vieille terre d'Europe, avaient vécu médiocre-
ment ou dans la misère, se révélaient, une fois
transplantés sur des terres nouvelles, « mineurs
incomparables, fermiers, cultivateurs, en un mot
capables de faire jaillir hors du sol toutes les
richesses qu'il contient. » En France , ils
n'avaient jamais trouvé le champ où leur acti-
vité se déploierait en toute indépendance « là,
il a suffi que l'espace s'étendit devant eux pour
que toutes les puissances secrètes, enfermées
dans leur âme, trouvassent à s'exprimer. »
Ce n'est pas seulement la terre d'Amérique,
c'est la terre de la plus grande France qui est
capable d'offrir à des hommes résolus «toutes
les occasions d'action, toutes les formes d'in-
vention, d'originalité, effectives et puissantes
que la terre d'Europe. trop appropriée déjà,
leur refusait obstinément. » Et ce n'est pas seu-
lement pour l' agriculture que cela est vrai, mais
aussi pour le commerce, pour l'industrie, pour
toutes les carrières économiques.
Cette considération a sa va leur. Je ne vou-
drais pas qu'on me fît dire des sottises, et qu'on
prétendît que, selon moi, le dernier de la classe
est un colonial tout indiqué. Mais je crois être
dans la vérité, en disant :
--- - ----- - -----
1 0 Que le premier de la classe est peut-être,
au point de vue colonial, incapable de faire
quelque chose ; 2° Que le dernier n'est pas né-
cessairement un homme qui ne réussirait pas aux
colonies ; 3° Qu'un garçon adroit, ayant du
coup d'oeil, de la décision, capable d'un effort
physique et moral qui réponde aux circonstan-
ces, robuste et sain, doit conquérir une situation
aux colonies,, même s'il n'a pas décroché le
prix de version grecque.
Je ne dis pas autre chose, et cela je le dis
à tous les pères et à toutes les mamans qui se
consoleraient que leurs fils n eussent pas rapporté
des volumes dorés sur tranches, s'ils pensaient
que dans la vie, ces enfants sauront être des
hommes, au sens fort du mot.
Mario Roustan,
Sénateur de VHérault, vice-président
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
viticole,
Sur les murs de France
--o-?-
La semaine dernière, notre collaborateur
et ami RI. Roux-Freissincng, tiéputé de
Constantine, fut vraiment, à la tribune de la
Chambre, « un homme à sa place ».
Ne fallait-il pas qu'un représentant de la
plus .« évoluée n de nos possessions d'outre-
mer fit apparaître dans toute sa gravité l'en-
jeu de la guerre, qui n'est pas seulement le
Maroc, mais toute l'Afrique du Nord ? (Et
encore est-ce là une estimation modeste.)
En un langage dont la simplicité même
faisait l'élévation, u% langage qui, de toute
évidence, sonnait clair et vrai, M. Roux-
Freissincng sut dire, sans aucune longueur,
tout ce qu'il f allant dire : le caractère d aven-
turier d'Abd-El-Krim, sa qualité de rebelle à
l'autorité du sultan, d'exploiteur de 'la foi
islamique au profit de son ambition person-
nelle, la réalité de son agression et l'irréa-
lité I(\'unc « République rifainc », enfin, l'im-
possibilité, pour l'opinion française, de se
soumettre à Abd-E'1-Krim, attendu qu' a elle
- sait que, derrière le Maroc, -- il y a l'Algérie
et la Tunisie, que la France ne peut aban-
donner sans se déshonorer ».
Sans recherche d'éloquence, M. Roux-
F.reissincng fut éloquent dur-ant tout son dis.
cours, puisqu'il convainquit et que, souvent,
il émut.
La Chamibre a l'habitude d'éoouter Vies
vcibes prestigieux. Elle est même, là-des-
sus, un peu blasée. Elle dut cette fois, ce-
pendant, juger qu'elle venait d'entendre une
voix purement et noblement française et qu'il
est, .parfois, en vérité, des paroles qui sont
des actes. Sur la proposition de M. Franklin-
Bouillon, elle vota l'affLdhagc du discours.
Ce discours, traduit en arabe, va être ré-
pandu, dit-on, en Afrique et notamment dans
le Rif.
C'est là, à coup sûr, un « tract » bien plus
propre à sauver des vies françaises que ceux
qu'inspire Moscou.
R. L.
M. Basten Doumersue a Cherhouro
-ID 0
Le Président Paris, li 1er après-midi, à 17 h. 6 pour se
rendre à Ghcrboung, où il doit, passer en
revue ,nujtO\n'd'hui, l'escadre de la Mûdi lor-
rain ée, la division do la Manche el de la
mur dn Nord, ainsi que les flotillcs du pre-
m i er oanxtti dn ssem end.
De nomhrcn&cs ..personnalités politiques,
notamment, MM. de Selves: président du
Sénat, Edouard He.r.riot, [président, de la
Chambre ; Paul Pnilllkvé, présideni du Con-
seil ; Emile Rorel. ministre dte la marine el
André liesse, ministre drg Colonies accom-
rngnent, M. Gaston Doumergue.
Les croix de Strasbourg
--0'0-
Le Sénat et la Chambre se sont mis d'accord
au sujet de la promotion des croix de la Légion
cf honneur de Strasbourg, qui sera publiée dans
la quinzaine.
Va-l-OD renouveler la oonvemion de 1898
concernant le régime douanier
des colsoies, du colle de Guinée
et do Bassin du Congo ?
----- u
Il n'est pas utile de
faire ici l'historique de
cette convention Passée
avec V Angleterre, puis
étendue à tous les pays
jouissant, pour Ventrée de
leurs. marchandises en
France, des avantages ré-
servés à la nation la plus
favortsce, on en a généralisé L application et
l'on a fait, de vastes territoires soumis à no-
tre dominatioll, des colonies oit les sujets
étrangers, les marchandises étrangères jouis-
sent de privilèges équivalents à ceux qui sont
accordés aux citoyens ou sujets français ou,
à leur entrée, allx marchandises a origine
française.
En fait, les mêmes droits sont réserves par
la Convention précitée agîtes nationaux et à
nos marchandises dans les Colonies anglaises
de Gold Coast et de Nigeria. Nous n'en bé-
néficions guère tONtflois, tandis que nos pos-
sessions de la Côte d'Ivoire et du Dahomey
sont littéralement envahies de produits étran-
gers.
Les principaux articles d'importation dans
les colonies françaises et anglaises soumises
au régime de la Convention de 1898 sont en
effet les (issus de coton ci les alcools, ces
derniers en diminution heureusement. Or,
nous ne fournissons guère à la Côte d'Ivoire
et au Dahomey, que 10 des tissus et 20 à
30 des alcools importés. Nous en fournis-
sons beaucoup moins encore à la Gold Coast
et à la Nigéria.
Nos industriels ne peuvent pas lutter à
armes égales avec ceux de certains pays pour
la fabrication d'artizlcs bon marché qui sont
en faveur auprès des populations indigènes
de la Côte cVAfrique. Des droits protecteurs,
si faibles soient-ils, sont absolument indis-
pensables pour leur permettre de conquérir
sur le marche des pays compris dans cette
partie de notre domaine colonial une place
plus im portaltte.
Au Sénégal, en Guinée, au Soudan, où
une légère barrière douanière favorise l'im-
portation des produits français, nous four-
nissons de .15 à 50 de l'cllsemhlc des mar-
chandises importées, alors que nous ne four-
nissons respectivement que 35 et 25 des
marchandises importées à la Côte d'Ivoire
et au Dahomey (1). La différence est donc
assez sensible et il n'est pas douteux qu'à
ce seul point de vue le régime crée par la
Convention de 1898 nous est très préjudi-
ciable.
Que retirolls-nnlts, par contre, des avan-
tages qui nous ont été consentis pour l'entrée
de nos marchandises dans les Colonies an-
glaises? Pratiquement riciil La part des im-
portations françaises en Gold-Coast et en
Nigéria est à peine de i ou 2 l Elle pour-
rait difficilcmcnt être moindrc! On n'achètc
guère chez nous que ce que l'on ne trouva
-bas ailleurs 1
La Convention de 1898, conclue pour trente
alls, va arriver à échéance dans trois ans. La
rellfmvtllera-t-on.p C'est le problème qui se
pose. Il est fort probable que l'industrie
française, par l'organe de ses chambres syn-
dicales, s'y opposera de (putes ses forces.
La renouveler sans en étendre ipso facto
le bénéfice à toutes les nations avec qui nous
sommes liés par des traités de commerce pa-
raît d'autre part assez difficile. Tout porte
donc à croire que cette Convention, dont l'ap-
plication nous a été si peu favorable, sera
dénoncée purement et simplement.Nous avons
du reste tout à gagner et très peu à perdre n
reprendre notre liberté d'action.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
M. Viollette à Paris
1 ----0-0-
M. Viollette, gouverneur général de l'Al-
gérie, est arrivé à Paris samedi, à 14 h. 20, à
la gare de Lyon, par le rapide de Marseille.
Questionné, M. Viollette a déclaré, en ce
qui concerne la répercussion des événements du
Maroc sur les populations algériennes :
La population de l'Algérie est très cal-
me. Son loyalisme est absolu ; mais les Algé-
riens, qui ont toute confiance en nous pour ré-
tablir l'ordre, éprouveraient une grave décep-
tion si , faute de moyens d'action sufnsantt, d'ef-
fectifs ou de matériel, nous leur donnions l'im-
pression qu'ils sont mal défendus.
« L'Algérie pourrait en être profondément
troublée.
« Il faut agir énergiquement, pour impres-
sionner les rebelles et justifier la confiance que
l'Algérie a vouée à la France. »
Il a ajouté au point de vue économique :
La moisson est terminée. Elle- s'est faite
dans d'excellentes conditions. La vie écono-
mique de l'Algérie ne souffre aucunement de la
guerre du Maroc.
« Quand au prestige moTal de la France, il
importe de ne point le laisser amoindrir, car
c'est notre situation dans l'Afrique du Nord
tout entièTe qui pourrait être compromise.
(t) Le Gabon n'est pas compris dans la zon
conventionnelle et le commerce des aut/res co-
lonies de l'A. E. F. a été jusqu'ici tissez peu tm-
l portant.
Lettre d'Afrique
L'affaire du Rif
Elle parait à beaucoup devoir être plus
difficile à régler qu'on se l'imaginait. Le
coup dur que le Régiment d'Infanterie Colo-
niale du Maroc, le R. I. M. C., la tactique
quasi-européenne des Rifains font craindre
une longue durée des opérations pour les-
quelles le maréchal Lyautey doit avoir les
coudées franches. Le train du soir a amené
à Casablanca, le 3 juillet, un wagon deTîles-
sés, 'la plupart des Algériens. A Casa, on ne
se douterait pas qu'on se bat dans le Rif, si
ce n'étaient les mouvements de troupes.
D'autre part, on, escompte dans certains
milieux une intervention des puissances qui
rétablirait, à tort ou à raison, le statu qtio
ante. Mais ce ne sont que des bruits sous tou-
tes réserves.
Ce qui est exact, c'est qu'il y a de la casse
et qu'il y en aura encore pour rétablir ce
qu'on nomme <1 la paix française » que tous
voudraient définitive.
Eugène Devaux
Pour avoir dueacao en France
--().()--
Le Service des Travaux publics de la Côte
d'Ivoire vient de réaliser un véritable tour
de force. En moins de deux mois, il a cons-
truit sur la route d'Agbovillc à Abcngourou,
la grande artère du cacao, une jetée submer-
sible dans le lit de la Comoé, fleuve qui ne
mesure pas moins de 198 mètres de largeur
à l'emplacement choisi et dont l'amplitude
des crues peut atteindre 12 mètres.
Cette jetée, dont la. construction avait été
demandée d urgence par la Chambre de
Commerce de Grand-Bassam en fin décem-
bre 1924, a été commencée, en effet, le 9 jan-
vier et livrée à 'la circulation le 7 mars der-
nier. Elle est constituée par un bâti en fer
reposant sur des piles en maçonnerie et re-
couvert d'un platelage en madriers d'iroko.
On se rendra compte de la difficulté du
travail par les détails suivants : le passade
réservé à l'écoulement ;des eaux, constitué
par 15 travées de 6 mètres de 'longueur
moyenne, a nécessité la construction de 12
piles et de 12 culées en maçonnerie; les fon-
dations des piles ont dû être faites en mas-
sifs monolithes de béton solidement chaînés.
La mise en place Idc ces blocs a été effectuée
grâce à une enceinte protectrice composée de
buses métalliques matelassées à l'intérieur
d'une double rangée de sacs à moitié rem-
plis de béton. Tous ces travaux, accomplis
dans un courant violent, ont exigé l'emploi
de 50 buses de fer, de 72 tonnes de ciment,
de 30 fers de 7 mètres, de 54 tonnes de ma-
driers, de 2.500 mètres cubes 'de pierre. Ces
matériaux, sauf les pierres, ont dû être ame-
nés en camions d'une distance de t 10 kilo-
mètres.
La nécessité de ce pont se faisait impé-
rieusement sentir, puisque entre le 7 et le
31 mars, 300 camions y sont passés, transpor-
tant environ 600 tonnes de cacao.
-080
L'AVIATION COLONIALE
-{)-D--
L'effort anglais
Le Gouvernement britannique consacre
cette année à ses services 'de la Défense na-
tionale une somme en @ augmentation de 5 mil-
lions de 'livres sur l'année précédente. Ces
5 millions, plus un sixième .prélevé sur les
crédits de l'armée de terre, sont affectés à
la marine et au budget de l'air.
En ce qui concerne ce dernier, l'aviation
britannique comprend actuellement 54 esca-
drilles dont 18 sont affectées aux colonies.
Une perte pour l'aéronautique
Lors de la Coupe Gordon-Bcnnett des
sphériques, les deux aéronautes français
René Latu et Francin descendirent dans la
Manche et, après un bain forcé de plus de
cinq heures, furent recueillis par un navfrc
qui les déposa à Portsmoutli, où ils furent
soignés.
Françin est aujourd'hui à peu près rétabli.
Malheureusement, son compagnon vient de
succomber, à l'h'ôpital de Portsmouth, des
suites d'une pneumonie double.
René Latu, qui disparaît ainsi, était l'un
de nos plus brillants ,aéronautes militaires.
Né à Saïda (Algérie), le 17 octobre 1002, il
avait terminé ses études à l'Ecole Supérieure
d'Aéronautique. Il était breveté pilote
d'avion et de sphérique, et était sOtls-heutc-
nant au 36 régiment d'aviation de chasse de
Strasbourg. ,
Aux Arts Décoratifs
'--0-0-
M. Doumergue visite la section coloniale
Accompagné du colonel Derendinger, de
sa maison militaire, M. Doumergue a visité
samedi la section coloniale de l'Exposition
tiles Arts Décoratifs. Il a été reçu par M. An-
dré Hesse, ministre des Colonies, Fernand
David, commissaire général de l'Exposition,
et Paul Léon, directeur des Beaux-Arts ;
Guesde, commissaire de la section coloniale;
Da!l Piaz, directeur de la Compagnie
Transatlantique et par la plupart des dépu-
tés coloniaux, notamment MM. Gaston
Thomson, Morinaud, Roux-Freissineng, Can-
dacc, Barety, etc.
Des gardes républicains présentaient les
armes sur le parcours du président, sauf à
l'entrée du pavillon de l'Algérie, où le ser-
vice d'honneur était fait par des tirailleurs
algériens, tandis que des tirailleurs sénéga-
lais et des Annamites l'assuraient aux pavil-
lons de l'A. O. F. et de l'Indochine.
Au pavillon marocain, M. Doumergue fut
accueilli par M. Nassivet, directeur de 'l'of-
fice du Maroc. Au pavillon algérien, ce fu-
rent MM. Gérard, directeur de l'office de
l'Algérie, et Bnmeteaux, qui guidèrent sa
visite. M. GeofFroy Saint-Hilaire salua le
chef de l'Etat au seuil du paviMon tunisien ;
M. Guy le reçut au pavillon de l'Afrique oc-
cidentale, et M, Gourdon à l'Indochine,
La Conférence de Madrid
00 -
Le protocole signé ̃
Les délègues .fronçait; et eSlpagno15 à la
Conférence du Maroc se sunt réunis sa-
medi a 2'2 1j. 15. A l'issue du lu.'ll'éunion.
qui a duré une heure, les délégués ont
annoncé tIU'I'" venaient de signer l'accord
uiiquei lu France avait donné son ucquics-
cement par une drpéolie ireçue vers 18 heu-
j'cs.
Lü ::;é,,'ll:cl' ;léllièl'c aura Jieui 'Lundi.
D'autre part, une noie officielle annon-
çant In signature de l'accord a élé com-
anuniquée ù la presse.
A l'issue de la rÚuniflll de la conférence,
le général .Jltrdanü a exprimé ki satisfac-
tion qu'il éprouvait de la 'l::iigllatul' N a
ajouté :
a C'esl un grand pas en avant qui vient
d'être fait el ceTTe sjgnature bufflruif à
elle seulf à assurer le ¡;uC'cr\g de la confé-
rence. »
Les réunions des délégués
Les délégués à la fonfétence de Madrid
se sont réunis à 11 Lourds, sous Ja prési-
deiirv du gf'nduré jusiqu'ù l>i h. 13.
Un ciiinmuniqué oftir'irux dfxiaru que les
quatre délégués français et espagnols ont
continué l'exanT-n de certaines questions
se trouvant i-ncore un programme de la
conférence, I{ dl lut l'étud. est en voie de
solution, coïncidant avec h-s désirs '-t Jos
points de vue communs dp5t deux gouver-
nements.
MM. iln Pi-retti de la HOl'IC-U Pt Sorbier
de Poiignad'liesse s.' sunt rendus dans Ja
f:OÎl'f"" h la présidence, du Directoire où ils
sont entrés i-mrnéd'iatcment en cnnrérnnce
avec In général Jiwrdnna et M. Aguirre de
Curcer.
M. de Peretti de la Rocca parle de l'accord
La réception donnée à l'ambassude à l'oc-
casion du 14 juillet a été patt'ticuliéroincnL
intéressante. L'ambassadeur, M. de PcreUj,
a prononcé une allocuiioai d'où nous déta-
chons les passages suivants :
CI Vous avez suivi Te travail patient qut-
poursuit, avec autant d lidbildé que de suc-
cés, notre ministre des Affairas étrangères,
pour assurer lu paix de l'Europe en oJJt.c-
nant les garanties esBonticOIlcs à notre sé-
cUI'iIÓ.YllllS avez lu les énergiques déclara-
UonM de notre Présidant du Oonseil uipplau-
(lies pall' le Parlcment, au sujet du meinlien
de l'ordre, du respect, des lois c4 du réta-
bdisseanent de la naix au Miuroc.
(1 A ce-iibe dernière convi-c nous liravailJe-
rons désormais en complet OCCQlrd et en
intime collaboration avec 110s amis Espa-
gnols. La colonie française constate l'union
franche, loyale, entière do*-éettx pays qui
ont accepté, sur Içl teffe africaine, la mis-
sion de civilisation, et vorat poursuivre, la
rnaiai dans la mein, octtfe mâtasâon dans
l'asiprit des traités et nnnIR ]'ardent détswr
de mctUre un ternie à l'offusion die tmng et
de ramener la paix. »
Le colonel Millan A sir n y, fondateur de la
Légion espagnole, est venu apportier au re-
présentant de la France lu salut entihou-
s.iasc de ces vaillantes troupes qui luttent
au Maroc pour la. cause commune.
^4^
PHILATÉLIE
---()-Q-
Tunisie
La Tunisie vient d'émettre une nouvelle
série de Bienfaisance. On a utilisé, pour
cette série, le cliché des timbres colis pos-
taux, grand format, imprimés dans des
couleurs nouvelles. Les timbres sont sur-
chargés : 1° en petits caractères, « protec-
tion de l'enfoncc » ; 20 en chiffres gras,
d'une valeur représentant le pouvoir d'af-
franchissement. du .timbre ; 30 du mot
« Postes » recouvrant l'inscription Colis
postaux.
Il a été émis, parait-il, moins de 15.000
(quinze mille) séries complètes, et les com-
mandes ont été réduites très fortement.
La série comprend 10 timbres : 1 sur 5 c.,
2 sur 10 c., 3 sur 20 c., 5 sur 25 c., 5 sur
40 c.. 10 sur 50 c., 10 sur 75 c., 25 sur 1 fr.,
25 sur 2 fr. : 25 sur 5 fr.
Le timbre vendu 5 francs n'a pouvoir
d'affranchissement que pour 25 centimes et
ainsi de suite.
Afrique Occidentale Française
L'Agence générale des Colonies nous in-
forme qu'à la date du 22 juin courant
l'Agence des 'timbres-poste coloniaux, 36,
rue Vancau, Paris (7° arr.), mettra en vente
les figurines postales suivantes, dont les
couleurs ont été changées :
1" Guinée française : timbre à 0 fr. 10,
0 fr. 30, 0 fr. 50, 0 fr. 75. (Les anciens tim-
bres à 0 10, 0 30 et 0 50 de cette colonie
sont' supprimés de,puis le mois de septembre
192.t. ,
2° Sénôgal : timbre à 0 fr. 10. (L'ancien
timbre à à fr. 10 de cette colonie est suppri-
mé depuis le mois de septembre 1025). Tim-
bre à 0 fr. 45 et 0 fr. 75.
30 Martinique : timbres à 0 fr. 50, 0 fr. 75.
(L'ancien timbre à 0 fr. 50 de cette colonie
est supprimé depuis le mois de septembre
1024).
Cesseront d'èlrc en vente à la mémo
date du 22 juin 1925 : a) l'ancien timbre à
0 fr. 75 de la Guinée Française ; b) les an-
ciens timbres à 0 fr. 45 et à. 0 fr. 75 du
Sénégal ; c) l'nncien timhrQ à 0 fr. 75 de
la Martinique.
A moins d'épuisement. toutes les com-
mandes reçues avant le 22 juin 1925 pour les
figurines mentionnées aux paragraphes a,
b, c ci-dessus srront satisfaites.
Pour obtenir avec certitude la livraison
dos figurines nouvelles ou anciennes énu-
mérées dans le présent communiqué, avant
la fermeture de l'Agence pour inventaire, le
1er juillet, il est recommandé de les porter
sur des commandes spéciales ne comprenant
aucune autre valeur.
Nous rappelons à nos lecteurs que l'Agen-
ce des timbrcsHpostc coloniaux sera fermée,
pour inventaire, du 30 juin au '81 août, pro-
chain.
Ancien espion et contrebandier
aujourd'hui assassin,
voilà ce qu'est Abd et Krim
-0
T(ut récemment, au cours d'une de ses
sÜmccs, le Conseil général de la Seine
adressait en dépit des prote stations die s
communistes de l'assemblée un salut
ému aux solijats qui, au Maroc, se battent
et meurent, pour que soient respectées les
couleiui's do la France.
M. Pierru Godin, conseiller municipal de
Paris et conseiller général de la Seine,
reprenant judicieusement ee que les « An-
nales Coloniales d ont publié sur Abd e-3
Krim <-n a fait 1<; tableau suivant :
«- Dans le mI. :l-Lil dit Alxl-el-Kriin
« s'îittribuo le titi" do sultan et nomme des
ministres '[ui ne sont que ses serviteurs.
« Pour régner sur le Hif, et mlme un peu au-
« delà, il exploite le fanatisme religieux, rc-
H puud la termir et organise la piraterie.
Il Le jour uù la France le traitera comme il
'( rnéritu de l'être, Abd.eL-Krim se contentera
« d'aecei ter d'être le Khulifat du sultan dans le
« Rif, c'estjû-dii'e son délégué,
« Il bcra alors 1<- maître des riches gisements
Ir minfers qui, dans le Rif, attendant l'exploi-
« tant. et sur lesquels, d'accord avec son frère.
« ingénieur de l'Ecole des Mines de Madrid, il
- « - a les veux.
cumille son père, Abd.el-Kriui, fut fonclioll-
« 11 a ire.
u Vaguement interprète à. Mellila, il entre peu
« après au service des renseignements le
- yoiliL agent de la police secrète espagnole.
« Pendant la guelTe, il pusse au service do l'aili-
u bassade allemande de Madritl. Entre temps,
« il fuit de la Contrebande. Espionnage et con-
« Irebande le conduisent bientôt eu prison.
« Ayant été malmené pur le gênerai Sylves-
̃* Ire, il n'a qu'un désir : su venger. Et c'est
« presque sûrement, nver la seule pensée de,
« rré"r au général, d'S difficultés qui entral-
« nerunt son rappel, titi'il 1 rovoque l'agitation.
« A ce mumeul, d I.:-t. certainement le der-
•I nier ti entrevoir le développement que pren-
« dra *on action. La vietoire d'Annual. dont il
« est surpris plus que personne, l'élève sur le
« pavois et le grise.
« Le voilà d°sccndant du prophète. Il prêche
« la guerre contre les chrétiens. Lu mensongn
» sert d'arme et de pururc ù sa violence.
m Il ne rcconiiatt pns le Sultan que les Fran-
« çals -protègent, ni [pu limites que les traités
le assignent ù lu zone française; aujourd'hui il
le fait assassiner nos cllfnnts en déclarant que
« les limites de nos territoires seront celles
« que la guerre llxera.
1. On a parlé d'une république rifaine. La
« plaisanterie est. lourde.
« La vérité est qu'Abd-el-Krim. entretient dans
« son entourage des Européens des Alle-
« mnnds en particulier qui haïssent la
« France.
« Ce sent eux qui lui ont suggéré cette idée :
« jouer au républicain et prendre des aïrs
« de libérateur. Cela fait bien dans le tableau n,
Et M. Pierre Godin du terminer en ci-
tant les .procédés cJc guerre d'ALd-cl-Krim ;
supplice des prisonniers, muitilotion des
cadavres, etc., etc.
,EL c'est ii cet. espion, h ce contrebandier,
à cet assassin que vont les sympathies des
communistes.
-60.
La question de Tanger
00
Arrivée au Maroc du « Queen-Elisabeth »
Le vaisseau-umiral (Juccn-Elisabclh est
arrivé à Tanger, venant de Gibraltar.
L'amiral sir Georges Kcyes, qu'accompa-
gnait lady Rêves, a ,.'lL' lïlùtc du consul
généra! français au lninquot donne à l'oc-
casion du 11 juillet. Dans la soirée, l'ami-
ral Reyes a assisté à un dîner officiel, au
consulat général britannique.
Déclaration aux communes
(Répondant fliier après-midi, aux Cumlliu-
nes, <\ un député uiiiuruiiste. sir Robert
Govvor, M. Austen Chamberlain a déclaré
qu'une requête avait été reçue des gou-
vernements français et espagnol pour que
des forces navales britanniques participent
aux mesures prises contre la contrebande
des armes dans les eaux territoriales de
Tanger.
Le Gouvernement, a dit le ministre, tout
en se déclarant prêt coopérer, s'STori ses
obligations, À la - supprcssion"!.: rÙIé con-
trebande dans les caux,' territoriales, a in-
diqué qu'il n'était pas disposé à étendre
son action eu dehors de cette limite, non
plus qu'à admettre que la zone des eaux
territoriales puisse être portée au delà dos
trois milles fixés, lin fin, le Gouvernement
a fait savoir qu'il était opposé à l'envoi de
contingents militaires h Tanger, convaincu
que cette mesure, au lieu de protéger la
ville, serait plutôt de nature ¡\ l'exposer ù'
l'attaque des rebelles.
LE PREM ER RAISIN ftUX HALLES
---0-0--
Le premier raisin arrivé hier aux Halles,
venait du Maroc et de l'Algérie.
Mais il fut mal emballé, sans doute, car
les caisses - au nombre de cinquante -
furent saisies et leur contenu ne put être
cot.é.
L'un dernier le raisin, aux premiers
jours, valait de 150 à G50 .franes les 10J
kilos.
- –y
Urr: on seconde page:
Au Sénat.
A la Chambre.
La guerre au Maroc.
Au Conseil (FEtaL.
lin 46 page.
Lettre dç. Rordeaux.
Lettre de Marseille.
̃**»̃
TRAVAUX PUBLICS
O-O
M. Dufour Joseph, conducteur d' po
dlnsse des Travaux publies des cotlonies en
service l'.n A. 10. F. a été promu sous-in-
génieur dans ledit cadre pour compter, nu
point de vue exclusif des conditions, d'avan-
cément du tH janvier 19?5.
LE NUMERO. : 20 CENTIMES
JEUDI SOIR, 16 JUILLET 1921
Les Annales Coloniales
11 ec ""nIa es
1 JOURNAL QUOTIDIEN -
LU MTICItU MBUta PAR "LU ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
lM Annonce* el Réclame» teni reçues aum BureGU du Journal tl 6m» le» Agences dePublidU
DIRECTIiURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
Rédaeliti et UohMutiM : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS.1- Téléphone : LOUTRE 11-17
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Franc* et Colonie*. eo i 45 9 45 »
- ., 120. a a 35 e
Onraboane mbs ton» le* Bwmbs de porte tt obez 1m principaux libraires
Propagande coloniale
-
Il y a dans les discours des distributions de
prix beaucoup plus de sagesse et de bonne poli-
tique que dans une foule d'ouvrages de longue
haleine. Je le sais bien, ce n'est pas dans ces
manifestations de l'éloquence d'apparat qu'on
s'avise d'aller prendre des conseils pour la vie
pratique. Nous avons tous conservé des souve-
nirs peu favorables de ces laïus qui étaient ja-
dis les derniers obstacles entre la liberté et
nous. Le dernier pensum de l'année n'en était
pas le plus folâtre. Devenus plus âgés, nous
pouvons juger ces harangues avec plus de jus-
tice, ne serait-ce que pour cette raison qu' elles
ne s'adressent plus à nous.
tie
Donc, cette année, comme les précédentes,
des orateurs de bonne volonté ont engagé nos
jeunes gens à ne pas grossir le nombre de ceux
qui font reposer leur existence sur le rond de
cuir du fonctionnaire, et qui considèrent que
l'obtention d'une retraite sur r LAdt est le com-
mencement et la fin de la sagesse ; ils ont répété
à nos potaches que les carrières, dites libérales.
étaient de plus en plus celles qui nourrissaient
le moins libéralement leur homme, et qu'un
avocat sans cause ou un médecin sans malade
était infiniment moins utile à la cité qu'un for-
geron habile ou un tonnelier expert, lesquels
(railleurs étaient sûrs de ne pas crever de faim.
Puis, par une transition toute naturelle, vien-
nent les développements sur les avantages incon-
testés des carrières économiaues. l'agriculture,
la finance, le commerce, l'industrie, la colonisa-
tion.
-- t
La colonisation surtout. Si 1 auteur de la ha-
rangue est le professeur d'histoire ou de géogra-
phie, le thème est à peu près partout : Coloni -
sez. Dans l'auditoire, on écoute peu, pour une
infinité de raisons, mais on applaudit beaucoup,
ne serait-ce que par courtoisie ; sur 1 estrade,
les collègues pensent aux préparatifs du départ,
à la valise qui n'est pas bouclée, et parfois
aussi, aux paysages familiers qu'ils retrouveront
bientôt, aux douces joies de la campagne, aux
plaisirs délicats de la pêche à la ligne.
Pourtant, ces leçons ne sont pas toujours
perdues.Le collégien intelligent et débrouillard
se dit qu' après tout, on lui parle dans son irtté-
rêt, que les conseils sont sages et profitables, et,
plus tard, il lui arrive de répondre à ceux qui
P interrogent pour savoir ses intentions, quand il
ftUffc fini de conquérir ses diplômes : « J'irai aux
colonies. » Laissez faire le papa et surtout la
maman, cette vocation sera vite détournée. Eh
quoi 1 ce serait bien la peine, n'est-ce pas ?
d'avoir élevé un fils jusqu à l âge de vint ans,
de lui avoir donné une instruction secondaire, de
l'avoir confié aux maîtres les plus savants.
d'avoir consenti pour son instruction les sacrifi-
ces les plus coûteux, et de le voir un jour partir
pour des contrées lointaines, inconnues, dange-
reuses, où se donnent rendez-vous toutes les fiè-
vres, où on risque de trouver la mort à chaque
pas, où on n'envoie d'ailleurs que ceux qui ont
quelque intérêt à mettre des distances infranchis-
sables entre la mère patrie et leurs personnes !
Si le père reconnaît qu'à notre plus grande
France il faut des Français, il faut des Français
qui n'aient peur ni des distances ni du risque,
c'est à la condition que ce soient les fils du voi-
sin qui s'éloignent et aillent créer là-bas des
oeuvres utiles et nécessaires.
C'est de cet état d'esprit qu'il faudra triom-
pher. Ce ne sera pas l'oeuvre d'un jour. Je suis
prêt à avouer que l'éducation secondaire n'est
pas destinée à éveiller, ou à encourager les
vocations coloniales ; je demande cependant
qu'on rende justice aux tentatives qui ont été
faites depuis quelques années, aux efforts qui
ont été accomplis. Des livres comme ceux qu'a
publiés : « La Bibliothèque des Parents et des
Maîtres » que dirigeait mon ami Paul Crouzet,
ont bien marqué dans quel sens devait évoluer
l'enseignement de notre démocratie, et comment
il triompherait des préjugés qui, en France plus
qu'ailleurs, s'opposaient au départ de nos jeunes
hommes pour les régions coloniales où Hotte
je drapeau
- - 1
Mais à quoi serviront toutes ces bonnes volon-
tés si elles se heurtent à ce faisceau de méfiance
qu'on rencontre dans la presque totalité de la
bourgeoisie française ? On est effrayé parfois
de la résistance qu'un homme cultivé oppose à
un de ses enfants qui veut s'établir dans notre
Afrique du Nord. Passe encore quand l'argu-
ment est soulevé à propos de l Indochine ou de
Madagascar 1 Mais quand il s'agit de nos dé-
partements algériens ou de la Tunisie, on est
sans défense contre le raisonnement qui consiste
à dire : « C'est biM loin, et on ne sait pas. »
Nous pourrions même apporter aux propagan-
distes un argument qu'à notre avis, ils ne met-
tent pas assez en valeur. On a trop crié par
dessus les toits qu'il n'y avait d'avenir dans les
colonies que pour l'élite. L'élite ? Qu est-ce
que cela signifie ? Le premier en thème latin,
le premier en géométrie descriptive ? Allons
donc 1 Tel qui n'a même pas un accessit en ré-
citation, est parfaitement capable de briller au
premier rang dans les pays différents du nôtre
et d'arriver à une situation superbe,
En 1901, quand fut fondé l'Institut colo-
nial de Marseille, le professeur Ed. Heckel
s'écriait : « Dans la période agricole actuelle,
les colonies, françaises n'ont pas seulement be-
soin de cerveaux pour diriger leurs destinées. Il
leur faut surtout des bras intelligents, car c'est
certainement la main d oeuvre blanche métropoli-
taine qui manque le plus. n J'avoue que cette
dherimination entre l'intelligence du cerveau,
des bras, (pourquoi pas des jambes, etc ?) ne
me paraît pas, philosophiquement, très accep-
table. Mais je dis que les cerveaux et les bras
peuveht, dans les conditions nouvelles que leur
offrent les colonies, manifester une intelligence
tout à fait supérieure à celle qu'ils auraient ma-
nifestée dans la métropole. Je n'en veux d'au-
tres témoignages que celui que je trouve dans
une conférence faite en 1910 par Léopold Ma-
billais, sous ce titre : « Coup d'ceil sur la ci-
vilisation aux Etats-Unis d'Amérique. » Il mon-
trait comment des clercs de notaire, des garçons
de café, des scribes d'administration qui, sur la
vieille terre d'Europe, avaient vécu médiocre-
ment ou dans la misère, se révélaient, une fois
transplantés sur des terres nouvelles, « mineurs
incomparables, fermiers, cultivateurs, en un mot
capables de faire jaillir hors du sol toutes les
richesses qu'il contient. » En France , ils
n'avaient jamais trouvé le champ où leur acti-
vité se déploierait en toute indépendance « là,
il a suffi que l'espace s'étendit devant eux pour
que toutes les puissances secrètes, enfermées
dans leur âme, trouvassent à s'exprimer. »
Ce n'est pas seulement la terre d'Amérique,
c'est la terre de la plus grande France qui est
capable d'offrir à des hommes résolus «toutes
les occasions d'action, toutes les formes d'in-
vention, d'originalité, effectives et puissantes
que la terre d'Europe. trop appropriée déjà,
leur refusait obstinément. » Et ce n'est pas seu-
lement pour l' agriculture que cela est vrai, mais
aussi pour le commerce, pour l'industrie, pour
toutes les carrières économiques.
Cette considération a sa va leur. Je ne vou-
drais pas qu'on me fît dire des sottises, et qu'on
prétendît que, selon moi, le dernier de la classe
est un colonial tout indiqué. Mais je crois être
dans la vérité, en disant :
--- - ----- - -----
1 0 Que le premier de la classe est peut-être,
au point de vue colonial, incapable de faire
quelque chose ; 2° Que le dernier n'est pas né-
cessairement un homme qui ne réussirait pas aux
colonies ; 3° Qu'un garçon adroit, ayant du
coup d'oeil, de la décision, capable d'un effort
physique et moral qui réponde aux circonstan-
ces, robuste et sain, doit conquérir une situation
aux colonies,, même s'il n'a pas décroché le
prix de version grecque.
Je ne dis pas autre chose, et cela je le dis
à tous les pères et à toutes les mamans qui se
consoleraient que leurs fils n eussent pas rapporté
des volumes dorés sur tranches, s'ils pensaient
que dans la vie, ces enfants sauront être des
hommes, au sens fort du mot.
Mario Roustan,
Sénateur de VHérault, vice-président
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
viticole,
Sur les murs de France
--o-?-
La semaine dernière, notre collaborateur
et ami RI. Roux-Freissincng, tiéputé de
Constantine, fut vraiment, à la tribune de la
Chambre, « un homme à sa place ».
Ne fallait-il pas qu'un représentant de la
plus .« évoluée n de nos possessions d'outre-
mer fit apparaître dans toute sa gravité l'en-
jeu de la guerre, qui n'est pas seulement le
Maroc, mais toute l'Afrique du Nord ? (Et
encore est-ce là une estimation modeste.)
En un langage dont la simplicité même
faisait l'élévation, u% langage qui, de toute
évidence, sonnait clair et vrai, M. Roux-
Freissincng sut dire, sans aucune longueur,
tout ce qu'il f allant dire : le caractère d aven-
turier d'Abd-El-Krim, sa qualité de rebelle à
l'autorité du sultan, d'exploiteur de 'la foi
islamique au profit de son ambition person-
nelle, la réalité de son agression et l'irréa-
lité I(\'unc « République rifainc », enfin, l'im-
possibilité, pour l'opinion française, de se
soumettre à Abd-E'1-Krim, attendu qu' a elle
- sait que, derrière le Maroc, -- il y a l'Algérie
et la Tunisie, que la France ne peut aban-
donner sans se déshonorer ».
Sans recherche d'éloquence, M. Roux-
F.reissincng fut éloquent dur-ant tout son dis.
cours, puisqu'il convainquit et que, souvent,
il émut.
La Chamibre a l'habitude d'éoouter Vies
vcibes prestigieux. Elle est même, là-des-
sus, un peu blasée. Elle dut cette fois, ce-
pendant, juger qu'elle venait d'entendre une
voix purement et noblement française et qu'il
est, .parfois, en vérité, des paroles qui sont
des actes. Sur la proposition de M. Franklin-
Bouillon, elle vota l'affLdhagc du discours.
Ce discours, traduit en arabe, va être ré-
pandu, dit-on, en Afrique et notamment dans
le Rif.
C'est là, à coup sûr, un « tract » bien plus
propre à sauver des vies françaises que ceux
qu'inspire Moscou.
R. L.
M. Basten Doumersue a Cherhouro
-ID 0
Le Président
rendre à Ghcrboung, où il doit, passer en
revue ,nujtO\n'd'hui, l'escadre de la Mûdi lor-
rain ée, la division do la Manche el de la
mur dn Nord, ainsi que les flotillcs du pre-
m i er oanxtti dn ssem end.
De nomhrcn&cs ..personnalités politiques,
notamment, MM. de Selves: président du
Sénat, Edouard He.r.riot, [président, de la
Chambre ; Paul Pnilllkvé, présideni du Con-
seil ; Emile Rorel. ministre dte la marine el
André liesse, ministre drg Colonies accom-
rngnent, M. Gaston Doumergue.
Les croix de Strasbourg
--0'0-
Le Sénat et la Chambre se sont mis d'accord
au sujet de la promotion des croix de la Légion
cf honneur de Strasbourg, qui sera publiée dans
la quinzaine.
Va-l-OD renouveler la oonvemion de 1898
concernant le régime douanier
des colsoies, du colle de Guinée
et do Bassin du Congo ?
----- u
Il n'est pas utile de
faire ici l'historique de
cette convention Passée
avec V Angleterre, puis
étendue à tous les pays
jouissant, pour Ventrée de
leurs. marchandises en
France, des avantages ré-
servés à la nation la plus
favortsce, on en a généralisé L application et
l'on a fait, de vastes territoires soumis à no-
tre dominatioll, des colonies oit les sujets
étrangers, les marchandises étrangères jouis-
sent de privilèges équivalents à ceux qui sont
accordés aux citoyens ou sujets français ou,
à leur entrée, allx marchandises a origine
française.
En fait, les mêmes droits sont réserves par
la Convention précitée agîtes nationaux et à
nos marchandises dans les Colonies anglaises
de Gold Coast et de Nigeria. Nous n'en bé-
néficions guère tONtflois, tandis que nos pos-
sessions de la Côte d'Ivoire et du Dahomey
sont littéralement envahies de produits étran-
gers.
Les principaux articles d'importation dans
les colonies françaises et anglaises soumises
au régime de la Convention de 1898 sont en
effet les (issus de coton ci les alcools, ces
derniers en diminution heureusement. Or,
nous ne fournissons guère à la Côte d'Ivoire
et au Dahomey, que 10 des tissus et 20 à
30 des alcools importés. Nous en fournis-
sons beaucoup moins encore à la Gold Coast
et à la Nigéria.
Nos industriels ne peuvent pas lutter à
armes égales avec ceux de certains pays pour
la fabrication d'artizlcs bon marché qui sont
en faveur auprès des populations indigènes
de la Côte cVAfrique. Des droits protecteurs,
si faibles soient-ils, sont absolument indis-
pensables pour leur permettre de conquérir
sur le marche des pays compris dans cette
partie de notre domaine colonial une place
plus im portaltte.
Au Sénégal, en Guinée, au Soudan, où
une légère barrière douanière favorise l'im-
portation des produits français, nous four-
nissons de .15 à 50 de l'cllsemhlc des mar-
chandises importées, alors que nous ne four-
nissons respectivement que 35 et 25 des
marchandises importées à la Côte d'Ivoire
et au Dahomey (1). La différence est donc
assez sensible et il n'est pas douteux qu'à
ce seul point de vue le régime crée par la
Convention de 1898 nous est très préjudi-
ciable.
Que retirolls-nnlts, par contre, des avan-
tages qui nous ont été consentis pour l'entrée
de nos marchandises dans les Colonies an-
glaises? Pratiquement riciil La part des im-
portations françaises en Gold-Coast et en
Nigéria est à peine de i ou 2 l Elle pour-
rait difficilcmcnt être moindrc! On n'achètc
guère chez nous que ce que l'on ne trouva
-bas ailleurs 1
La Convention de 1898, conclue pour trente
alls, va arriver à échéance dans trois ans. La
rellfmvtllera-t-on.p C'est le problème qui se
pose. Il est fort probable que l'industrie
française, par l'organe de ses chambres syn-
dicales, s'y opposera de (putes ses forces.
La renouveler sans en étendre ipso facto
le bénéfice à toutes les nations avec qui nous
sommes liés par des traités de commerce pa-
raît d'autre part assez difficile. Tout porte
donc à croire que cette Convention, dont l'ap-
plication nous a été si peu favorable, sera
dénoncée purement et simplement.Nous avons
du reste tout à gagner et très peu à perdre n
reprendre notre liberté d'action.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
M. Viollette à Paris
1 ----0-0-
M. Viollette, gouverneur général de l'Al-
gérie, est arrivé à Paris samedi, à 14 h. 20, à
la gare de Lyon, par le rapide de Marseille.
Questionné, M. Viollette a déclaré, en ce
qui concerne la répercussion des événements du
Maroc sur les populations algériennes :
La population de l'Algérie est très cal-
me. Son loyalisme est absolu ; mais les Algé-
riens, qui ont toute confiance en nous pour ré-
tablir l'ordre, éprouveraient une grave décep-
tion si , faute de moyens d'action sufnsantt, d'ef-
fectifs ou de matériel, nous leur donnions l'im-
pression qu'ils sont mal défendus.
« L'Algérie pourrait en être profondément
troublée.
« Il faut agir énergiquement, pour impres-
sionner les rebelles et justifier la confiance que
l'Algérie a vouée à la France. »
Il a ajouté au point de vue économique :
La moisson est terminée. Elle- s'est faite
dans d'excellentes conditions. La vie écono-
mique de l'Algérie ne souffre aucunement de la
guerre du Maroc.
« Quand au prestige moTal de la France, il
importe de ne point le laisser amoindrir, car
c'est notre situation dans l'Afrique du Nord
tout entièTe qui pourrait être compromise.
(t) Le Gabon n'est pas compris dans la zon
conventionnelle et le commerce des aut/res co-
lonies de l'A. E. F. a été jusqu'ici tissez peu tm-
l portant.
Lettre d'Afrique
L'affaire du Rif
Elle parait à beaucoup devoir être plus
difficile à régler qu'on se l'imaginait. Le
coup dur que le Régiment d'Infanterie Colo-
niale du Maroc, le R. I. M. C., la tactique
quasi-européenne des Rifains font craindre
une longue durée des opérations pour les-
quelles le maréchal Lyautey doit avoir les
coudées franches. Le train du soir a amené
à Casablanca, le 3 juillet, un wagon deTîles-
sés, 'la plupart des Algériens. A Casa, on ne
se douterait pas qu'on se bat dans le Rif, si
ce n'étaient les mouvements de troupes.
D'autre part, on, escompte dans certains
milieux une intervention des puissances qui
rétablirait, à tort ou à raison, le statu qtio
ante. Mais ce ne sont que des bruits sous tou-
tes réserves.
Ce qui est exact, c'est qu'il y a de la casse
et qu'il y en aura encore pour rétablir ce
qu'on nomme <1 la paix française » que tous
voudraient définitive.
Eugène Devaux
Pour avoir dueacao en France
--().()--
Le Service des Travaux publics de la Côte
d'Ivoire vient de réaliser un véritable tour
de force. En moins de deux mois, il a cons-
truit sur la route d'Agbovillc à Abcngourou,
la grande artère du cacao, une jetée submer-
sible dans le lit de la Comoé, fleuve qui ne
mesure pas moins de 198 mètres de largeur
à l'emplacement choisi et dont l'amplitude
des crues peut atteindre 12 mètres.
Cette jetée, dont la. construction avait été
demandée d urgence par la Chambre de
Commerce de Grand-Bassam en fin décem-
bre 1924, a été commencée, en effet, le 9 jan-
vier et livrée à 'la circulation le 7 mars der-
nier. Elle est constituée par un bâti en fer
reposant sur des piles en maçonnerie et re-
couvert d'un platelage en madriers d'iroko.
On se rendra compte de la difficulté du
travail par les détails suivants : le passade
réservé à l'écoulement ;des eaux, constitué
par 15 travées de 6 mètres de 'longueur
moyenne, a nécessité la construction de 12
piles et de 12 culées en maçonnerie; les fon-
dations des piles ont dû être faites en mas-
sifs monolithes de béton solidement chaînés.
La mise en place Idc ces blocs a été effectuée
grâce à une enceinte protectrice composée de
buses métalliques matelassées à l'intérieur
d'une double rangée de sacs à moitié rem-
plis de béton. Tous ces travaux, accomplis
dans un courant violent, ont exigé l'emploi
de 50 buses de fer, de 72 tonnes de ciment,
de 30 fers de 7 mètres, de 54 tonnes de ma-
driers, de 2.500 mètres cubes 'de pierre. Ces
matériaux, sauf les pierres, ont dû être ame-
nés en camions d'une distance de t 10 kilo-
mètres.
La nécessité de ce pont se faisait impé-
rieusement sentir, puisque entre le 7 et le
31 mars, 300 camions y sont passés, transpor-
tant environ 600 tonnes de cacao.
-080
L'AVIATION COLONIALE
-{)-D--
L'effort anglais
Le Gouvernement britannique consacre
cette année à ses services 'de la Défense na-
tionale une somme en @ augmentation de 5 mil-
lions de 'livres sur l'année précédente. Ces
5 millions, plus un sixième .prélevé sur les
crédits de l'armée de terre, sont affectés à
la marine et au budget de l'air.
En ce qui concerne ce dernier, l'aviation
britannique comprend actuellement 54 esca-
drilles dont 18 sont affectées aux colonies.
Une perte pour l'aéronautique
Lors de la Coupe Gordon-Bcnnett des
sphériques, les deux aéronautes français
René Latu et Francin descendirent dans la
Manche et, après un bain forcé de plus de
cinq heures, furent recueillis par un navfrc
qui les déposa à Portsmoutli, où ils furent
soignés.
Françin est aujourd'hui à peu près rétabli.
Malheureusement, son compagnon vient de
succomber, à l'h'ôpital de Portsmouth, des
suites d'une pneumonie double.
René Latu, qui disparaît ainsi, était l'un
de nos plus brillants ,aéronautes militaires.
Né à Saïda (Algérie), le 17 octobre 1002, il
avait terminé ses études à l'Ecole Supérieure
d'Aéronautique. Il était breveté pilote
d'avion et de sphérique, et était sOtls-heutc-
nant au 36 régiment d'aviation de chasse de
Strasbourg. ,
Aux Arts Décoratifs
'--0-0-
M. Doumergue visite la section coloniale
Accompagné du colonel Derendinger, de
sa maison militaire, M. Doumergue a visité
samedi la section coloniale de l'Exposition
tiles Arts Décoratifs. Il a été reçu par M. An-
dré Hesse, ministre des Colonies, Fernand
David, commissaire général de l'Exposition,
et Paul Léon, directeur des Beaux-Arts ;
Guesde, commissaire de la section coloniale;
Da!l Piaz, directeur de la Compagnie
Transatlantique et par la plupart des dépu-
tés coloniaux, notamment MM. Gaston
Thomson, Morinaud, Roux-Freissineng, Can-
dacc, Barety, etc.
Des gardes républicains présentaient les
armes sur le parcours du président, sauf à
l'entrée du pavillon de l'Algérie, où le ser-
vice d'honneur était fait par des tirailleurs
algériens, tandis que des tirailleurs sénéga-
lais et des Annamites l'assuraient aux pavil-
lons de l'A. O. F. et de l'Indochine.
Au pavillon marocain, M. Doumergue fut
accueilli par M. Nassivet, directeur de 'l'of-
fice du Maroc. Au pavillon algérien, ce fu-
rent MM. Gérard, directeur de l'office de
l'Algérie, et Bnmeteaux, qui guidèrent sa
visite. M. GeofFroy Saint-Hilaire salua le
chef de l'Etat au seuil du paviMon tunisien ;
M. Guy le reçut au pavillon de l'Afrique oc-
cidentale, et M, Gourdon à l'Indochine,
La Conférence de Madrid
00 -
Le protocole signé ̃
Les délègues .fronçait; et eSlpagno15 à la
Conférence du Maroc se sunt réunis sa-
medi a 2'2 1j. 15. A l'issue du lu.'ll'éunion.
qui a duré une heure, les délégués ont
annoncé tIU'I'" venaient de signer l'accord
uiiquei lu France avait donné son ucquics-
cement par une drpéolie ireçue vers 18 heu-
j'cs.
Lü ::;é,,'ll:cl' ;léllièl'c aura Jieui 'Lundi.
D'autre part, une noie officielle annon-
çant In signature de l'accord a élé com-
anuniquée ù la presse.
A l'issue de la rÚuniflll de la conférence,
le général .Jltrdanü a exprimé ki satisfac-
tion qu'il éprouvait de la 'l::iigllatul' N a
ajouté :
a C'esl un grand pas en avant qui vient
d'être fait el ceTTe sjgnature bufflruif à
elle seulf à assurer le ¡;uC'cr\g de la confé-
rence. »
Les réunions des délégués
Les délégués à la fonfétence de Madrid
se sont réunis à 11 Lourds, sous Ja prési-
deiirv du gf'n
Un ciiinmuniqué oftir'irux dfxiaru que les
quatre délégués français et espagnols ont
continué l'exanT-n de certaines questions
se trouvant i-ncore un programme de la
conférence, I{ dl lut l'étud. est en voie de
solution, coïncidant avec h-s désirs '-t Jos
points de vue communs dp5t deux gouver-
nements.
MM. iln Pi-retti de la HOl'IC-U Pt Sorbier
de Poiignad'liesse s.' sunt rendus dans Ja
f:OÎl'f"" h la présidence, du Directoire où ils
sont entrés i-mrnéd'iatcment en cnnrérnnce
avec In général Jiwrdnna et M. Aguirre de
Curcer.
M. de Peretti de la Rocca parle de l'accord
La réception donnée à l'ambassude à l'oc-
casion du 14 juillet a été patt'ticuliéroincnL
intéressante. L'ambassadeur, M. de PcreUj,
a prononcé une allocuiioai d'où nous déta-
chons les passages suivants :
CI Vous avez suivi Te travail patient qut-
poursuit, avec autant d lidbildé que de suc-
cés, notre ministre des Affairas étrangères,
pour assurer lu paix de l'Europe en oJJt.c-
nant les garanties esBonticOIlcs à notre sé-
cUI'iIÓ.YllllS avez lu les énergiques déclara-
UonM de notre Présidant du Oonseil uipplau-
(lies pall' le Parlcment, au sujet du meinlien
de l'ordre, du respect, des lois c4 du réta-
bdisseanent de la naix au Miuroc.
(1 A ce-iibe dernière convi-c nous liravailJe-
rons désormais en complet OCCQlrd et en
intime collaboration avec 110s amis Espa-
gnols. La colonie française constate l'union
franche, loyale, entière do*-éettx pays qui
ont accepté, sur Içl teffe africaine, la mis-
sion de civilisation, et vorat poursuivre, la
rnaiai dans la mein, octtfe mâtasâon dans
l'asiprit des traités et nnnIR ]'ardent détswr
de mctUre un ternie à l'offusion die tmng et
de ramener la paix. »
Le colonel Millan A sir n y, fondateur de la
Légion espagnole, est venu apportier au re-
présentant de la France lu salut entihou-
s.iasc de ces vaillantes troupes qui luttent
au Maroc pour la. cause commune.
^4^
PHILATÉLIE
---()-Q-
Tunisie
La Tunisie vient d'émettre une nouvelle
série de Bienfaisance. On a utilisé, pour
cette série, le cliché des timbres colis pos-
taux, grand format, imprimés dans des
couleurs nouvelles. Les timbres sont sur-
chargés : 1° en petits caractères, « protec-
tion de l'enfoncc » ; 20 en chiffres gras,
d'une valeur représentant le pouvoir d'af-
franchissement. du .timbre ; 30 du mot
« Postes » recouvrant l'inscription Colis
postaux.
Il a été émis, parait-il, moins de 15.000
(quinze mille) séries complètes, et les com-
mandes ont été réduites très fortement.
La série comprend 10 timbres : 1 sur 5 c.,
2 sur 10 c., 3 sur 20 c., 5 sur 25 c., 5 sur
40 c.. 10 sur 50 c., 10 sur 75 c., 25 sur 1 fr.,
25 sur 2 fr. : 25 sur 5 fr.
Le timbre vendu 5 francs n'a pouvoir
d'affranchissement que pour 25 centimes et
ainsi de suite.
Afrique Occidentale Française
L'Agence générale des Colonies nous in-
forme qu'à la date du 22 juin courant
l'Agence des 'timbres-poste coloniaux, 36,
rue Vancau, Paris (7° arr.), mettra en vente
les figurines postales suivantes, dont les
couleurs ont été changées :
1" Guinée française : timbre à 0 fr. 10,
0 fr. 30, 0 fr. 50, 0 fr. 75. (Les anciens tim-
bres à 0 10, 0 30 et 0 50 de cette colonie
sont' supprimés de,puis le mois de septembre
192.t. ,
2° Sénôgal : timbre à 0 fr. 10. (L'ancien
timbre à à fr. 10 de cette colonie est suppri-
mé depuis le mois de septembre 1025). Tim-
bre à 0 fr. 45 et 0 fr. 75.
30 Martinique : timbres à 0 fr. 50, 0 fr. 75.
(L'ancien timbre à 0 fr. 50 de cette colonie
est supprimé depuis le mois de septembre
1024).
Cesseront d'èlrc en vente à la mémo
date du 22 juin 1925 : a) l'ancien timbre à
0 fr. 75 de la Guinée Française ; b) les an-
ciens timbres à 0 fr. 45 et à. 0 fr. 75 du
Sénégal ; c) l'nncien timhrQ à 0 fr. 75 de
la Martinique.
A moins d'épuisement. toutes les com-
mandes reçues avant le 22 juin 1925 pour les
figurines mentionnées aux paragraphes a,
b, c ci-dessus srront satisfaites.
Pour obtenir avec certitude la livraison
dos figurines nouvelles ou anciennes énu-
mérées dans le présent communiqué, avant
la fermeture de l'Agence pour inventaire, le
1er juillet, il est recommandé de les porter
sur des commandes spéciales ne comprenant
aucune autre valeur.
Nous rappelons à nos lecteurs que l'Agen-
ce des timbrcsHpostc coloniaux sera fermée,
pour inventaire, du 30 juin au '81 août, pro-
chain.
Ancien espion et contrebandier
aujourd'hui assassin,
voilà ce qu'est Abd et Krim
-0
T(ut récemment, au cours d'une de ses
sÜmccs, le Conseil général de la Seine
adressait en dépit des prote stations die s
communistes de l'assemblée un salut
ému aux solijats qui, au Maroc, se battent
et meurent, pour que soient respectées les
couleiui's do la France.
M. Pierru Godin, conseiller municipal de
Paris et conseiller général de la Seine,
reprenant judicieusement ee que les « An-
nales Coloniales d ont publié sur Abd e-3
Krim <-n a fait 1<; tableau suivant :
«- Dans le mI. :l-Lil dit Alxl-el-Kriin
« s'îittribuo le titi" do sultan et nomme des
ministres '[ui ne sont que ses serviteurs.
« Pour régner sur le Hif, et mlme un peu au-
« delà, il exploite le fanatisme religieux, rc-
H puud la termir et organise la piraterie.
Il Le jour uù la France le traitera comme il
'( rnéritu de l'être, Abd.eL-Krim se contentera
« d'aecei ter d'être le Khulifat du sultan dans le
« Rif, c'estjû-dii'e son délégué,
« Il bcra alors 1<- maître des riches gisements
Ir minfers qui, dans le Rif, attendant l'exploi-
« tant. et sur lesquels, d'accord avec son frère.
« ingénieur de l'Ecole des Mines de Madrid, il
- « - a les veux.
cumille son père, Abd.el-Kriui, fut fonclioll-
« 11 a ire.
u Vaguement interprète à. Mellila, il entre peu
« après au service des renseignements le
- yoiliL agent de la police secrète espagnole.
« Pendant la guelTe, il pusse au service do l'aili-
u bassade allemande de Madritl. Entre temps,
« il fuit de la Contrebande. Espionnage et con-
« Irebande le conduisent bientôt eu prison.
« Ayant été malmené pur le gênerai Sylves-
̃* Ire, il n'a qu'un désir : su venger. Et c'est
« presque sûrement, nver la seule pensée de,
« rré"r au général, d'S difficultés qui entral-
« nerunt son rappel, titi'il 1 rovoque l'agitation.
« A ce mumeul, d I.:-t. certainement le der-
•I nier ti entrevoir le développement que pren-
« dra *on action. La vietoire d'Annual. dont il
« est surpris plus que personne, l'élève sur le
« pavois et le grise.
« Le voilà d°sccndant du prophète. Il prêche
« la guerre contre les chrétiens. Lu mensongn
» sert d'arme et de pururc ù sa violence.
m Il ne rcconiiatt pns le Sultan que les Fran-
« çals -protègent, ni [pu limites que les traités
le assignent ù lu zone française; aujourd'hui il
le fait assassiner nos cllfnnts en déclarant que
« les limites de nos territoires seront celles
« que la guerre llxera.
1. On a parlé d'une république rifaine. La
« plaisanterie est. lourde.
« La vérité est qu'Abd-el-Krim. entretient dans
« son entourage des Européens des Alle-
« mnnds en particulier qui haïssent la
« France.
« Ce sent eux qui lui ont suggéré cette idée :
« jouer au républicain et prendre des aïrs
« de libérateur. Cela fait bien dans le tableau n,
Et M. Pierre Godin du terminer en ci-
tant les .procédés cJc guerre d'ALd-cl-Krim ;
supplice des prisonniers, muitilotion des
cadavres, etc., etc.
,EL c'est ii cet. espion, h ce contrebandier,
à cet assassin que vont les sympathies des
communistes.
-60.
La question de Tanger
00
Arrivée au Maroc du « Queen-Elisabeth »
Le vaisseau-umiral (Juccn-Elisabclh est
arrivé à Tanger, venant de Gibraltar.
L'amiral sir Georges Kcyes, qu'accompa-
gnait lady Rêves, a ,.'lL' lïlùtc du consul
généra! français au lninquot donne à l'oc-
casion du 11 juillet. Dans la soirée, l'ami-
ral Reyes a assisté à un dîner officiel, au
consulat général britannique.
Déclaration aux communes
(Répondant fliier après-midi, aux Cumlliu-
nes, <\ un député uiiiuruiiste. sir Robert
Govvor, M. Austen Chamberlain a déclaré
qu'une requête avait été reçue des gou-
vernements français et espagnol pour que
des forces navales britanniques participent
aux mesures prises contre la contrebande
des armes dans les eaux territoriales de
Tanger.
Le Gouvernement, a dit le ministre, tout
en se déclarant prêt coopérer, s'STori ses
obligations, À la - supprcssion"!.: rÙIé con-
trebande dans les caux,' territoriales, a in-
diqué qu'il n'était pas disposé à étendre
son action eu dehors de cette limite, non
plus qu'à admettre que la zone des eaux
territoriales puisse être portée au delà dos
trois milles fixés, lin fin, le Gouvernement
a fait savoir qu'il était opposé à l'envoi de
contingents militaires h Tanger, convaincu
que cette mesure, au lieu de protéger la
ville, serait plutôt de nature ¡\ l'exposer ù'
l'attaque des rebelles.
LE PREM ER RAISIN ftUX HALLES
---0-0--
Le premier raisin arrivé hier aux Halles,
venait du Maroc et de l'Algérie.
Mais il fut mal emballé, sans doute, car
les caisses - au nombre de cinquante -
furent saisies et leur contenu ne put être
cot.é.
L'un dernier le raisin, aux premiers
jours, valait de 150 à G50 .franes les 10J
kilos.
- –y
Urr: on seconde page:
Au Sénat.
A la Chambre.
La guerre au Maroc.
Au Conseil (FEtaL.
lin 46 page.
Lettre dç. Rordeaux.
Lettre de Marseille.
̃**»̃
TRAVAUX PUBLICS
O-O
M. Dufour Joseph, conducteur d' po
dlnsse des Travaux publies des cotlonies en
service l'.n A. 10. F. a été promu sous-in-
génieur dans ledit cadre pour compter, nu
point de vue exclusif des conditions, d'avan-
cément du tH janvier 19?5.
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