Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 avril 1925 10 avril 1925
Description : 1925/04/10 (A26,N56). 1925/04/10 (A26,N56).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969026
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME) ANNEE. No 66 LE NUMERO : SP CEiNTIMUS VENDREDI SOIR 10 AVRIL 1925
Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOUIUIAL
ta AnnÓIICCI tlRédamet totiireçue» aux Bureau*dujoumalttdant letAgtncu JcPmbUctté
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Rédteliti a AdmiaiilntiM : 34, Rue du Mont-Ttiabor, PARIS-1* Téléphone : LOUTRE 19-17
U®. M 0 HlflÉB 9 Vflit
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On w tbonae dans tout les Bureaux de poate et chez 1M principaux bbralr-
La question de l'eau au Maroc
Nous avons eu, ici même, l'occasion d'ana-
lyser, il y a quelques mois, le discours pro-
noncé par M. Steeg sur la politique de l'eau
en Algérie. Invoquant l'exemple des Romains,
élèves eux-mêmes des Carthaginois, le Gouver-
neur Général montrait que l'avenir de cette
colonie était étroitement lié à la solution de
cette question fondamentale. Il rappelait les ré-
sultats atteints depuis quarante ans et supputait
ceux que donnerait une utilisation rationnelle des
précipitations atmosphériques faibles, il est vrai,
mais cependant à peu près suffisantes pour sa-
tisfaire aux besoins d'une agriculture dont on
peut augmenter à la fois le domaine et le ren-
dement.
Au Maroc, le problème se pose dans les
mêmes termes, mais avec moins de rigueur. Le
climat joint à la douceur de celui de l'Algérie
l' avantage, grâce au voisinage de l'Atlantique
et à la prédominance des vents d'ouest, d'être
plus humide. Les pluies y sont plus abondantes
et les hautes montagnes sont couvertes d'épais-
ses couches de neige qui, en été, au moment
de la fonte, soutiennent le débit des cours d'eau
qui ne connaissent pas les maigres débits de ceux
d'Algérie. C'est évidemment fort appréciable.
Cependant, il existe des plaines étendues et
fertiles qui souffrent du manque cf eau, soit par-
ce qu'elles ne reçoivent pas assez de pluies,
soit parce qu'une infiltration trop rapide les
prive de l'humidité nécessaire.
Comme le sol est excellent, PAdministration
française a dû se préoccuper de leur donner de
l'eau en utilieant les nappes souterraines.
Depuis 1923, une campagne de forages est
commencée, et elle se poursuit activement. Les
emplacements des forages sont déterminés par
le service hydraulique, d'accord avec les cham-
bres d'Agriculture.
Les premières opérations ont eu lieu dans les
plaines qui se succèdent le long du littoral, de-
puis 1 Oucd-Sebou jusqu'à Mogador. Dans le
Gharb, reau ne manque pas, mais eUe est
presque toujours salée, et par conséquent, inu-
tilisable. Il faut se procurer de reau douée. On
a pratiqué des forages à des' profondeurs qui
atteignent parfais près de 200 mètres, et on a
trouvé des nappes qui donnent un débit assez
abondant et régulier,
Dans la régioh des Doukkala et des Abda,
l'eau a été, de tout temps, fort rare. Il n'existe
pas de cours d"eaux entre l'Oum er Rbia et
fOued Tensift. Durant l'été, la plaine prend
l'aspect d'une steppe brûlée par le soleil. Or,
le sol est particulièrement fertile. Il suffit d'y
amener de eau pour y faire pousser les cultures
les plus riches et les plus variées.
Des forages ont été entrepris et à une grande
profondeur. La plupart du temps, l'eau, quoi-
que un peu salée, est utilisable. Malheureuse-
ment, les nappes sont à peine ascendantes ;
nulle part, l'eau ne parvient à une hauteur de
moins de 36 mètres. Malgré tout, les forages
se poursuivent et on en espère d'heureux résul-
tats.
Dans la région des Abda, les conditions sont
beaucoup moins favorables. Les nappes sont si-
tuées à une plus grande profondeur ; leur débit
est faible. On prépare des opérations sembla-
bles dans le Tadla, le Haour, et l'on fonde
sur leur succès les plus grands espoirs.
Mais il existe au Maroc de grandes étendues
qui sont inondées pendant une période de l'an-
née, et qui, durant Tété, sont éprouvées par la
sécheresse. C'est le cas de la plaine du Sebou
inférieur, où la colonisation française s'est im-
plantée ao.:ez fortement. On a pensé à remédier
à ce double inconvénient. On avait songé tout
d'abord à un drainage. Mais cette combinaison
a été rapidement reconnue comme assez défec-
tueuse. On a alors imaginé la construction de
barrages qui, en hiver, protégeront la plaine
contre les inondations, et qui, en été, grâce au
lac constitué en amont, alimenteront un puissant
canal d'irrigation. Le bassin ainsi formé pourra
contenir de 100 à 125 millions de mètres cubes.
En attendant l'exécution de ces travaux qui sera
assez longue, on creuse un canal d'irrigation
qui servira plus tard de déversoir au lac, mais
qui utilisera immédiatement les eaux du cours
d'eau. Des barrages sont prévus pour d'autres
régions. Il est question, notamment, de faire
dans ce but d'importants travaux sur l'Oued
Nfis, qui traverse le Haour de Marrakech,
grande plaine alluvionnaire dont le sol est d'une
fertilité légendaire.
On a envisagé des travaux semblables dans
le Maroc oriental en utilisant les eaux dé la
Moulouya et du Mellolou, Mais ici, les résul-
tats n'ont pas tout à fait répondu aux espéran-
ces. Se basant sur ce qui avait été obtenu en
basse Provence grâce aux eaux de la Durance,
on espérait transformer cette vallée en un vaste
jardin. Malheureusement, t'évaporation, en été,
est si forte, que le débit des cours d'eaux tombe
à un niveau tel, qu'ils ne peuvent plus alimen-
ter suffisamment l'irrigation.
On sera probablement plus heureux dans la
région du Tadla, vaste et magnifique plaine
que traversent l'Oum er Rbir et ses affluents
de gauche qui descendent du moyen Atlas et
doivent à cette circonstance de rouler même en
été des quantités d'eau assez considérables.
lels sont les travaux les plus importants en.
voie de réalisation ou tenninés. 11 est bien évi-
dent que ce n'est là qu'un commencement. Il
nous reste encore à creuser en grand nombre
'"tîes canaux d'irrigation et à forer une quantité
de puits. C'est absolument indispensable, si
nous voulons tirer parti de ce sW presque par-
tout fertile, et qui se couvrira de cultureso ou
Cie pâturages grâce à notre activité intelligente,
ordonnée et soutenue. Sans doute, c'est une
œuvre d'assez longue haleine, et malheureuse-
ment coûteuse à un moment où la Trésorerie
française connaît d'angoissantes difficultés.
L'irrigation, le drainage, le forage des puits
ne sont qu'une partie du programme qui con-
siste à utiliser les ressources hydrauliques du
Maroc. Il existe au point où la montagne se
raccorde aux plateaux des chutes d'eau alimen-
tées par des cours d'eaux que grossissent en été
les eaux provenant de la fonte des neiges, et qui
ne connaissent pas alors, l'évaporation étant
plus faible, les diminutions de débit qui caracté-
risent leur partie inférieure. Il faudra aussi en
tirer parti. Seulement, ici, le problème p'est
pas seulement d'ordre financier, il est aussi
d'ordre politique. Rien n'est possible aussi
longtemps que la sécurité ne sera pas complè-
tement établie.
Nous avons donc là une tâche considérable
à accomplir, tâche dont nous devons poursuivre
la réalisation parallèlement à ce que nous fai-
sons en Tunisie et en Argérie. Il faut que, grâce
à nos efforts, nous donnions à l'Afrique du
Nord, avec la paix, la prospérité qu'elle n'a
plus connue depuis la fin -de la domination ro-
maine.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires étran-
gdres, membre de {a Commission
des Colonies,
laiel
TrDoln el DDvernB SOOI de retoor
---()-o--
Les explorateurs Tranin et Duverne sont
arrivés à Marseille le 9 avril à 6 heures du
matin, par le Dttmbea. Ils étaient attendus
au débarcadère de la. Joliette par les repré-
sentants du ministre des Colonies, du maire,
ide d'automobile-Club de Provence, par
M. Emile PHain., des parents, des amis et
d'enthousiastes curieux.
Les deux rescapés du Tchad et de la ré-
gion volcanique éthiopienne ont fait de leur
voyage, le récit le plus pittoresque et le plus
dramatique dans sa simplicité
a Notre traversée du lac Tchad, raconta
Tranin « avec le sourire a, fut tout un
poème. Nous manquions de bois pour fabri-
quer des radeaux. Nous avions alors halé
1 auto au fond de l'eau, avec le concours
d'indigènes qui étaient d'admirables na-
geurs. Quand -- la -- « - bagnole » se renversait,
il fallait plonger pour la remettre d'aplomb
« Plus loin, au lieu de mettre quatre
joUirs, nous nous .sommes traînes pénible-
ment pendant deux semaines pour nous
rendre de Massaouah à Djibouti.
« Rien que des terrains volcaniques au-
tour de nous. De vagues pistes serpentaient
aux flancs des volcans. Chaque jour nous
préparions le chemin pour la voiture à coups
de pioche. 1
Leur aventure la plus dangereuse fut
aussi la dernière. Bloqués par la mer mon-
tante contre une montagne de Madrépores,
ne pouvant plus ni avancer ni reculer, ils
furent sauvés avec leur voiture par des in-
digènes Donkalis.
« J'aurais bien embrassé, dit Tranin, le
plus crasseux de nos sauveteurs. »
A midi, M. Flaissières, sénateur-maire,
entouré du préfet des Bouches-du-Rhône,
des conseillers municipaux, de l'amiral
commandant les forces maritimes de la Mé-
diterranée, du général Mangin, des repré-
sentants de la maison Rolland-Pillain, du
président de l'Automobile Club de Mar-
seille, et des représentants de tous les jour-
naux de la région, a reçu officiellement les
automobilistes dans le salon d'honneur de
l'Hôtel de Ville.
Tranin et Duverne ont annoncé leur in-
tention de rentrer à Paris avec la voiture
du raid.
Rappelons qu'ils étaient chargés par M.
Daladier, ministre des Colonies, d'établir
un rapport sur l'utilisation pratique, en
Afrique, des huiles coloniales, - huiles de
palme notamment, comme carburant des
moteurs de voitures automobiles.
.,
Tout vient à point
Si les résultats des comptes définitifs des
budgets coloniaux arrivent à la connaissance du
Gouvernement avec quelques années de retardl,
les chemins de fer coloniaux - c'est assez nar
turel de leur part - vont Un peu plus vite.
Le ministre des Travaux. publics fait savoir
que les recettes d'exploitation des chemins de
fer coloniaux ont donné les résultats suivants
pour 1923 : -
Indochine, 63.807.620; Afrique Occiden-
tale Française, 49.433.075 ; Madagascar,
10.716.059; Réunion, 4.680.428; Djibouti à
Addis-Abbeb, 13.202.821 ; NouveneCalé-
donie, 256.074; Togo, 2.635.250; Cameroun,
4.867.229. Soit au toïàl : 149.598.556 francs.
TAUX OFFICIEL DE LA ROUPIE
DANS L'INDE
Le Gouverneur des Etablissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître
au Miniaire des Colonies qu'à la date du
6 avril 19235, le taux officiel de la roùpie
était de 6 fr. 60.
0 a * le
La main qui étreint
1t
Le pan-américanisme
ne cesse depuis cinquan-
te ans de s'affirmer avec
une singulière netteté :
Ses multifles manifesta-
lions dont la guerre his-
pano-américaine d'il y a
trente ans ne fut .lu'tm
- des épisodes doivent être
suivies avec la plus vive attention.
Faut-il souligner les manœuvres faites
par le Gouvernement de Washington pour
orienter, diriger la politique des Etats du
Sud Amérique?. Efforts constants dont le
premier but avoué fut d'inciter ces fai-
bles républiques, à peine adolescentes, à se
libérer des prétentions européennes à leur
égard, mais dont les fins étaient bien plus
la mainmise des Etats-Unis sur tout le
nouveau continent.
Tutelle d'ailleurs peu lourde, dont les
Sud-Américains n'ont pas tardé à sentir la
menace et les daltgets, à ce point que l'una-
"imiU semble s'être à peu près faite de
VAmazone aux Andes, de VIsthme de Pa-
nama à la Patagonie pour défendre Vauto-
nomie de chacune de ces grandes nations
contre Vimpérialisme de la Maison-Blan-
che.
Apres les Philippines et Cuba, les Etats.
Unis ont à l'ombre de la guerre de 1914-
1918 préparé l'annexion de la république
d Haïti, sous de futiles prétextes ou mieux
grâce à des manoeuvres dont l'origine appa-
raît pour le moins douteuse.
Voici ce que disait récemment à un 'de
nos confrères, le sympathique sénateur de
la Martinique, M. Henry Lemery, ancien
sous-secrétaire d'Etat à la Marine mar-
chande, sur l'attitude des Etats-Unis, vis-
à-vis , non pas seulement de la république
d'Hatti, mais des Haïtiens mêmes de Port-
anx-Princes et des grondes villes de la ré-
publique antillaise. D'ailleurs à plusieurs
reprises les Haïtiens, qui - parlent - tous - notre
langue ont fait appel à la France tutélaire
pour assurer la sauvegarde de leur liberté
violée.
Les Américains, a dit M. Lemerÿ, ont la
main dure. Tout essai de rébellion est sévè-
rement réprimé. Un jour, 3.500 paysans fu-
rent massacrés pour avoir osé protester con-
tre la (( corvée », servitude médiévale que
les Etats-Unis ont rétablie là-bas. Dernière-
ment même, ils ont arrêté une échauffourée
locale à coups de bombes d'avions. Vieil-
lards, femmes, enfants, rien ne fut épargné.
- Et par quelle idée croyez-vous, mon-
sieur le ministre, interrogeait notre confrère
Gabriel Perreux, que les Américains soient
dirigés ?
Il y en a deux. D'abord les Américains
détestent le coloured-man, l'homme de cou-
leur, et ils trouvent à Haïti un moyen d'as-
souvir leur ressentiment. Et puis n'oubliez
pas crue la doctrine de -Monroe est toujours
leur Evangile. Ils veulent remplacer peu à
peu aux Antilles ta domination espagnole
qu'ils ont déjà évincée à Cuba et aux Phi-
huvines.
Mais alors, les Antilles françaises?.
- Certainement, elles pourraient se trou-
ver menacées. Vous n'êtes pas sans avoir en-
tendu parler de la persistante campagne qui
a été menée, à ce sujet, par la presse améri-
caine. Je la rappelais dernièrement dans une
conférence; un article récent de la Chicago
Tribune déclarait textuellement que « Saint-
Pierre-et-Miquelon et les Antilles françaises
devaient entrer en ligne de compte pour le
paiement des dettes interalliées ».
Si graves que puissent être les négocia-
tions européennes, si délicates que puis-
sent être les complications financières, il im-
porte de veiller aussi bien dans la mer des
Antilles que dans VOcéan Pacifique.:
Nous ne sommes plus au siècle de Vol-
taire.
Marcel Ruedel
Aux Nouvelles-Hébrides
-0-
Sous l'inspiration du ministère des Colo-
nies nous avons annoncé il y a cinq mois, la
constitution de la Compagnie Française Im-
mobilière des Nouvelles-Hébrides avec la
participation du budget français des Nou-
velles-Hébrides et le concours des établisse-
ments de crédit et des grandes entreprises
commerciales et industrielles ayant des inté-
rêts dans nos colonies du Pacifique Sud.
Avec l'aide de la plupart de ces établisse-
ments et entreprises et l'appui de filateurs,
commissaires et courtiers, la Compagnie
Française Immobilière des Nouvelles-Hé-
brides vient de fonder unev Société d'exploi -
tation : la Compagnie Cotonnière des Nou-
velles-Hébrides, dont le nom est, à lui seul,
un programme. La colonisation française
dans l'archipel, soumis au régime du Con-
dominium franco-britannique, entre ainsi
dans une nouvelle phase.
Jusqu'à présent les superbes résultats
constatés ont été obtenus uniquement par
des efforts individuels soutenus par la ban-
que de l'Indochine et les maisons de com-
merce de Nouméa,.
Aujourd'hui, ce sont d'importants capi-
taux, métropolitains pour la plus grande
partie, qui vont permettre une vaste et mé-
thodique exploitation.
Souhaitons à la. nouvelle entreprise d'être
un exemple dont le succès déterminera la
formation d'autres Sociétés qui consacre-
ront définitivement la prépondérance He la
oolanisatilon française dans l'archipel des
Nouvelles-Hébrides.
Dans la Légion d'Honneur
- -o-
MINISTERE DES COLONIES
Sont promus et nommés :
Grade de Commandeur :
MM: :
PHAM VAN THU, Ministre de l'Instruc"
tion publique en Annam.
Grade d'Officier :
VIIDNOT, chef de Bureau à l'administra-
tion Centrale du Ministère des Colonies.
DIRAT, Gouverneur de 30 classe des co-
lonies. Secrétaire général du Gouverne-
ment général de l'Afrique Occidentale
française.
AUBER, procureur général, chef du Ser-
vice judiciaire de la Réunion.
LAUNAY, ingénieur en chef de première
classe des Travaux publics. des Colonies,
en Afrique Occidentale Française.
llELUS, maire de la Commune du Ro-
bert (Martinique).
ROUBAUD, chef de laboratoire et profes-
seur d'entomologie médicale à l'Institut
Pasteur. -
GIRAULT, Doyen de la Faculté de droit
de Poitiers, professeur de législation colo-
niale.
ARTAUD, Président de l'Institut. colo-
nial de Marseille, -ancien commissaire gé-
néral de l'Exposition nationale coloniale de
Marseille.
DUPUY, publ ici site colonial et adminis-
trateur-directeur do Sociétés coloniales.
NAYNAUD, Directeur de la Revue
« France Islam ». Ancien Ministre des Co-
lonies.
NGUYEN DANG KHOA, Doc Phu Su en
Cochinchine, en retraite.
SAID MOHAMED, Sultan d'Anjouan.
Grade de chevalier :
'MM.
COTTRET, Cbef de bureau à l'adminis-
tration Centrale du ministère des Colonies.
GINESTOU, sous-chef de bureau à l'Ad-
ministration centrale du ministère des Co-
lonies.
MAROQUENE commis principal d'ordre
et de comptabilité hors classe à l'Adminis-
tration Centrale du ministère des Colonies.
-- - - --. - - __--_----
ATTULY, sous-chef de bureau de l'Ad-
ministration pénitentiaire coloniale. Agent
comptable de l'Agence Générale des Colo-
nies.
HEBER, conseiller à la Cour, d'appel de
la Guyane.
DELMAS, administrateur de lre classe
des Services civils de l'Indochine, chef ad-
joint du Cabinet du ministre des Colonies.
BAUCHE, administrateur en chef de lro
classe des colonies au Togo.
TALLERIE. administrateur en chef de 2°
classe des colonies en Afrique Occidentale
française. ,
LE CAMPION, administrateur en chef de
2* classe des colonies en Afrique Occidentale
Française.
ALBERTJ, administrateur en chef de 28
classe des colonies, chef du Cabinet du Ré-
sident supérieur au Tonkin.
DROUIN, administrateur en chef de 2e
classe des colonies en Afrique Occidentale
Française.
GUYONNEfT, administrateur de lro clas-
se dos colonies en Afrique Equatoriale fran-
çaise.
DEVALLES, administrateur de lre clas-
se des colonies en Afrique Equatoriale
française.
MONROUX, administrateur de lro classe
des colonies A Madagascar.
LCOMBE, administrateur de 2° classe
des Services civils de l'Indochine.
HERISSON, administrateur de 20 classe
des Services civils de l'Indochine en dispo-
nibilité.
VEBER, administrateur de 2° classe des
colonies, chef-ad)t)int du Cabinet du minis-
tre des Colonigs.
DBSACHY, diercteur des Postes et des Té-
légraphes à Madagascar.
BORIE, directeur des Postes et des Télé-
grapfhcs de la Guinée française.
MAINETTI, inspecteur principal de 1"
classe, chef du Service "des Douanes à la
Guadeloupe.
ETIESSIE, ingénieur en chef de lro classe
d'Agriculture coloniale. Conseiller technique
agricole à l'Administration centrale du mi-
nistère des Colonies.
ARNOUX, commissaire spécial. Chef du
Service de la. Sûreté en Cochincliine.
AÚHERY, industriel à la Martinique.
FAURIE, avocat-défenseur à Pnom-Penh
(Cambodge).
MARTIN, docteur en miédecine, médecin
de l'Asile d'aliénés de Saint-Paul (Réunion).
eHA V ANEL, négociant importateur-ex-
portateur.
GJ'RAUD, agent général de la maison
Maurel et Prom, à Rufisque (Sénégal).
PAULIN, directeur de la Société des Sul-
tanats du Haut-Ouib'an,gui.
VELARD, administrateur, délégué def la
Société des Textiles et de la Société d'Etu-
des des Putos h papier de Madagascar.
SURJOUS, sons-directeur de l'Office du
Maroc, à Marseille.
LONG, négociant importateur-exporta-
teur.
VTZÎOZ, industriel administrateur et di-
recteur .général de la Compagnie des Scie-
ries africaines.
QDRAU, secrétaire général du Syndi-
cat de la Presse coloniale.
VIALLAT, président du Conseil d'admi-
nistration, IQnminietraOOllir délégué des Eta-
IhlissomiCTits nanania..
CAMAiRA AMARA, chef de canton de Ké-
rouané (Guinée française).
SAMBA NTEBE OOOLY DTOP, chel de
la province du Fess Galodjina (Sénégal).
RALTEBEYA, chef indigène en Haute-
Volla.
SAID ALI, interprète du Gouvernement à
la CAte française des Somalis.
NGUYEN VAN BAN, Tuan-Plhu de 1M
Tong-Doc à Hai-Duong (Tonkin).
classe, RAZAFINTiRATJAM.R0, gouverneur prin-
cipal hors classe &, Madagascar.
RABARY, Gouverneur principal hors clas-
se à Madagascar.
Parmi les Gouverneurs
-00
Trois décrets en date du 9 avril comportent
les affectations et promotions suivantes :
M. Lavit, Gouverneur dè 2e classe des Colo-
nies, directeur des Finances et de la Comptabi-
lité en Afrique Occidentale française, a été
maintenu hors cadres et nommé directeur des Fi-
nances de l'Indochine, en emplacement de M.
Detieux, décédé.
M. Fournier, administrateur en chef de lro
classe des Colonies, commissaire par intérim de
la République au Togo, est nommé Gouverneur
de 3e classe, puis placé hors cadres et chargé
des fonctions de directeur des Finances et de la
Comptabilité en A. O. F. en remplaceraient de
M. Lavit nommé directeur des Finances de l'In-
dochine.
M. Reste, administrateur en chef de lro clas-
se des Colonies, Lieutenant-Gouverneur par in-
térim du Tchad, est nommé Gouverneur de 3
classe des Colonies et nommé Lieutenant-Gou-
verneur du Tchad.
Nous ne pouvons qu'applaudir à ces nomina-
tions.
Le jour où M. Lavit, qui est actuellement
détaché hors cadres au Cabinet du ministre des
Colonies, quittera la place qu'il occupe aoec tant
de compétence, et sera pour rejoindre l'Indo-
chine, où l'attend une œuûre Importante, ce sera
le digne successeur de Marcel Detieux et un col-
laborateur de choix pour M. Mongttillot.
L'imporlance de la colonie du Soudan en fait
pour le haut fonctionnaire qui est chargé de l'in-
térim du Gouoernement, une antichamtre pour un
Gouvernement. Plus heureux que M. Terrasson
de Fougères qui a attendu fort longtemps, M.
Fournier, après avoir fait l'intérim au Soudan
d'abord, au Togo ensuite, est nommé Gouver-
neur. Il sort de l'armée coloniale qu'il a quittée
il y a quinze ans, après dix ans de service mili-
taire, pour entrer dans le cadre des administra-
teurs.
M. Reste est, lui, au contraire, un ancien
élève de l'Ecole coloniale ; il a fait toute sa car-
rière en Afrique, aptès avoir rempli l'intérim de
M, LaWt d'abord, de M. Touzet ensuite ; il se
Voit titulaire à Fort-Lamy, où il a rempli sa ta-
che à la satisfaction unanime.
Les hôtels de Douala
0-0–
Un de nos correspondants de Douala nous
écrit t
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi de vous signaler que les
deux seuls hôtels de Douala, le Grand Hô.
tel et l'Hôtel du Parc sont la propriété de
M. L. Blat, industriel, qui les a fondés il y
a déjà quelques années. Ils se partagent fra-
ternellement, c'est le cas de le dire, la clien-
tèle de plus en plus nombreuse qui fréquente
le grand port du Cameroun, commerçants,
fonctionnaires, officiers.
Vous avez par ailleurs dans votre numéro
du 26 janvier, parlé de l'Auberge de la Poste.
En réalité, c'est le Café de la Poste qu'il
faut dire. C'est une installation en pisé
agrémentée de tôles ondulées et qui est sur-
tout fréquentée par le petit personnel de la
flotte marchande.
Veuillez agréer, etc.
Décrets et Arrêtés
-0-0--
Arrêté concernant l'importation des cafés
dans les colonies n'en produisant pas.-
Un arrêté du ministre des Colonies complète
ainsi l'article 2 de l'arrêté du 27 février .1922.
« Dans les colonies ne produisant pns de
café, une dérogation à Ja présentation du
certificat spécifié ù. l'article 2 de l'an-élé du
22 février 1022 pourra être prévue par décision
ministérielle, sur la proposition du Gouver-
neur Général, du Gouverneur ou du Résident
supérieur, pour les cafés en provenance directe
des entrepôts de la Métropole ou des pays
non déclarés contaminés, à condition qu'ils
soient destinés uniquement à la consommation
locale.
Dans toutes les autres colonies, ef-tte déro-
gation ne peut être accordée que si elles jun-
tillent avoir é!a.bli à l'entrée de leur territoire,
une inspection technique des produits végét aux
importés, complétée par les installations néces-
saires, en vue de mesures de quarantaine ou
de - désinfection. »
* • + 1 ,
A L'OFFICIEL
Démission
La démission de son emploi offerte pa."
M. Dupillc l'aul-liugènc-Anloi ne-François,
administrateur-adjoint de 23 classe des Coilo-
nies, a été a-^'cptée. pour compter du 20
mars 1925.
Disponibilité
M. Reboul 1 lonri-Adrien, administrateur
de 3° classe des Colonies, en disponibilité
depuis le 20 avril IHa, a été maintenu dans
la, .mémo position, pour une. nouvelle période
d'une année, à compter du 20 avril 1025.
Révocation
M. Crespin Jcan-Jacqncs, nommé rece-
veur municipal spécial de la commune de
Rnint-Louis (Sénégal) par décret du 25 mai
191 M, a été révoqué de ses fonctions.
LEGION D'HONNEUR
0
Av.. titre militaire du ministère des Colo-
nies, sont promus ou nommés :
Au grade d'officier. - MM. Hnmhlot, ins-
pecteur de 2C classe des Co]onlrs ; Lapcrge,
inspecteur de 2° classe des Colonies.
Au grade de chevalier. - MM. Boulmer,
inspecteur de 3e classe des Golonies : Sol.
inspecteur de 3° classe des Colonies : Chas-
̃benet de Oéry, (inspecteur adjoint des Colo-
nies ; Ressert, médecin-major de 20 classe
des troupes coloniales.
A LA CHAMBRE
00
QUESTIONS ECRITES
On a supprimé au Gouvernement Général de
l'A.O.F. un archiviste qui n'a jamais existé
M. Paul Aubriol, député, demande à M. 19
minisire des Colonies : V s'il est exact que te
Gouverneur Générai de l'Afrique occidentale
française ait supprime l'emploi d'archiviste au
Gouvernement Général et arrêté ainsi le fonc-
tionnement d'un service indispensable, au mo-
ment où l'on reconnaît la nécessité de le cons-
tituer dans toutes les administrations où U
n'existe pas encore; 2' quelles sont les raisons
telles de cette suppression d'emploi et s'il est
exact que cette mesure est en réalité une bri-
niadi1 inlligée par esprit de représailles au re-
piéàcnlant d'une association professionnelle ;
3" s'il n'y a pas lieu d'intervenir immédiate-
ment auprès de l'autorité, coupable h nouveau
d'un abus d'autnrilé, pour exiger le rétablisse-
ment ÙÙr), son emploi du fonctionnaire brimé
contre la volonté du Parlement, et en violation
des instructions gouvernementales, pour un
acte syruieal. (Question du 22 janvier 1925.)
Réponse. -- Il n'a jamais existé, au sens
exact du mot, un emploi d'archiviste au Gou-
vernement Général de l'Afrique occidenttïle fran-
çaise. Précédemment, un fonctionnaire dépen-
dant du cabinet du chef de la rolollie, tout en
continuant de participer au service général,
était simplement chargé de la section des ar-
chives. A lu suite d'un remaniement des servi-
ces du cabinet entraînant la suppression d'uno
unité de l'effectif, celle-ci a porté sur le fonc-
tionnaire chargé des archives, cet emploi pou-
vant être rempli cumulativement par un autre
o.gen:. Le prtoédent titulaire a, d'ailleurs, été
maintenu à Dakar, avec affectation à un autre
service.
Les retraites des surveillants militaires coloniaux
M. Hovluiand. dêputi'*, demande ù M. le mi-
nistre des Colonies : 1" sur quelles bases seront
calculées les retraites des surveillants militaires
coloniaux; 2* si l'on compte leur appliquer, pour
ce calcul le décret de 1867, qui n'a jamais été
abrogé el qui tient compte des assimilations.
(Question du 12 mars 1925.)
Réponse. - 1" L's bases sui lesquelles sont
calculées les retraites des surveillants de l'admi-
nistration pénitentiaire colonial'1 sont détermi-
nées par les articles 53 et 5 de la loi du 14
avril 1924 portant réforme des pensons civiles
et militaires, c'est-à-dire que l'ensemble des re-
gles tracées auk chapitres Ier, II et 111 du titre
II de ladite loi pour les militaires des armées
de terre et de mer leur sont applicables et
que, d'autre part, le traitement envisagé pour
la fixation du taux de la pension est constitué
par la solde métropolitaine de présence à terre
proprement dite, augmentée des indemnités
temporaires do solde et de l'indemnité pour
charges militaires au taux le plus réduit dans
chaque grade; 2° un des principes essentiels de
la loi du 14 avril 1924 est la suppression totale
des pensions basées sur une assimilation de
grade auxquelles elle substitue des concessions
reposant sur le traitement moyen effectivement
perçu pendant les trois dernières années d'acti.
vité ou le dernier traitement suivant les cas.
Dans cet ordre d'idées, l'article 84 de la loi
abroge formellement toutes les dispositions an-
térieures qui lui sont contraires. Enfin, qu'il
s'agisse des lois antérieures des 5 août 1879, 8
août 1883 et 30 décembre 1913, la pension des
surveillants dos établissements pénitentiaires co-
loniaux a toujours comporté des tarifs propres
aux intéressés et non des tarifs d'assimilation.
La récente promotion des administrateurs
M. l iori, ùépute, demande fi M. fe ministre
des Colonies : 1* si tous lt\s administrateurs des
colonies qui ont fait l'objet d'une récente pro-
motion (décret-du 4 mars 1925), par applica-
tion de l'article 7 de la loi du 6 avril 1923, ont
bénéficié d'une bonification d'anciennelé égale
a la durée de leurs services militaires, comme
il a été prévu par ladite loi; 2" s'il est exact
qu'un certain nombre de ces administrateurs
n'ont. bénéficié que d'une part if d'édités ho-
riifioations; 3* dans le cas de l'affirmative, sui-
vant quelles régies et dans quelles conditions
0111 été opérées eus réductions. (Qtirslion dIt 21
mars 1925.)
- Aux termes de Vartirlc 7 de la
lui du 1er avril 1923. sur le rpcruiement do l'ar-
mée. le temps passif sous les drapeaux par les
fonctionnaires « est eompti11 pour le calcul de
l'ancienneté de service exigée pour la retraite
et pour l'avancement, pour une durée équiva-
lente do .services civils Il. Il a été fait une
application complète de ces dispositions :t tous
les administrateurs des colonies qui ont ac-
rompli du service militaire actif obligatoire.
Leur ancienneté administrative a été majorée
d'une durée ég'n.lc nu montant des rappels pour
service militaire. Les intéressés ont été reclas-
sés en tenant compte de l'anrienivfé totale
ainsi obtenue. Leurs titres i\ l'avancement ont
été ensuite soumis a 1 appréciation .fo la com-
mission de classement Tous les administrateurs
des colonies avancent, en effet, exclusivement
11U choix. L'application faite, en la circonstance,
des dispositions de l'article 7 dn la loi du 1er
avril 1923 a été particulièrement lar^e et bien-
veillante puisque les promotions en grade onù
été effectuées en sus des pourcentages régle-
mentaires. lIli effet, les effectifs prévus par les
textes organiques nnt été dépassés de .10 uni-
tés. en l'i qui concerne les administrateurs en
chef, et île r>S unités pour les administrateurs
des colon ies. L'ensemble du corps a prontr de
ces promotions supplémentaires. Or, aucune
d'elle.- n'aurait été possible si d^s dispositions
spéciale.-, n'avaient été prises pour élargir le
champ d'application de l'article 7 en question,
tion.
1–
CDUMOER DE L'ALfiÉRM
00
LA VIE ADMINISTRATIVE
Nomination.
M. Bousquet, rédacteur principal d'e lr<*
classe an ministère de l'Intérieur, est nom-
mé secrétaire général de p'r classe ;\ Cons-
tanti ne.
Contributions directes et cadastre
Par ;irrèié de M. le « iouvoi neuv Général
de l'Algérie en date
Eymard Marcel, c.uitrôleur de ;îc classe par
arrête du directeur général des Conlrilm-
liuus directes en date du 10 mars 19;?,") et
maintenu ln disposition du tlunverncmenl
général, l'si affeclé à la l.'V division de con-
trôle du département d'Or an (Monstaga-
nom-banlioue) actuellement vaeanto.
Concessions gratuites
Quatorze concessions ^ralaile.s seront ac-
cordées celle année ù des familles métropo-
litaines, dans les cenlrea suivants :
Berrouaghia (arrondissement de Médéa).
- Dix concessions.
Slisscn (arrondissement de Pidi-Bol-Ab-
Les Annales Coloniales
es. il es ""nia es
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOUIUIAL
ta AnnÓIICCI tlRédamet totiireçue» aux Bureau*dujoumalttdant letAgtncu JcPmbUctté
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Rédteliti a AdmiaiilntiM : 34, Rue du Mont-Ttiabor, PARIS-1* Téléphone : LOUTRE 19-17
U®. M 0 HlflÉB 9 Vflit
lOAIIHCMCMT# «ÏSfalL i rfanc* *t Colonie$. 80 a 45 > 18 >
m k ., 128. 31 J
fliutrf ( Rtrangrer lu b a a Mw
On w tbonae dans tout les Bureaux de poate et chez 1M principaux bbralr-
La question de l'eau au Maroc
Nous avons eu, ici même, l'occasion d'ana-
lyser, il y a quelques mois, le discours pro-
noncé par M. Steeg sur la politique de l'eau
en Algérie. Invoquant l'exemple des Romains,
élèves eux-mêmes des Carthaginois, le Gouver-
neur Général montrait que l'avenir de cette
colonie était étroitement lié à la solution de
cette question fondamentale. Il rappelait les ré-
sultats atteints depuis quarante ans et supputait
ceux que donnerait une utilisation rationnelle des
précipitations atmosphériques faibles, il est vrai,
mais cependant à peu près suffisantes pour sa-
tisfaire aux besoins d'une agriculture dont on
peut augmenter à la fois le domaine et le ren-
dement.
Au Maroc, le problème se pose dans les
mêmes termes, mais avec moins de rigueur. Le
climat joint à la douceur de celui de l'Algérie
l' avantage, grâce au voisinage de l'Atlantique
et à la prédominance des vents d'ouest, d'être
plus humide. Les pluies y sont plus abondantes
et les hautes montagnes sont couvertes d'épais-
ses couches de neige qui, en été, au moment
de la fonte, soutiennent le débit des cours d'eau
qui ne connaissent pas les maigres débits de ceux
d'Algérie. C'est évidemment fort appréciable.
Cependant, il existe des plaines étendues et
fertiles qui souffrent du manque cf eau, soit par-
ce qu'elles ne reçoivent pas assez de pluies,
soit parce qu'une infiltration trop rapide les
prive de l'humidité nécessaire.
Comme le sol est excellent, PAdministration
française a dû se préoccuper de leur donner de
l'eau en utilieant les nappes souterraines.
Depuis 1923, une campagne de forages est
commencée, et elle se poursuit activement. Les
emplacements des forages sont déterminés par
le service hydraulique, d'accord avec les cham-
bres d'Agriculture.
Les premières opérations ont eu lieu dans les
plaines qui se succèdent le long du littoral, de-
puis 1 Oucd-Sebou jusqu'à Mogador. Dans le
Gharb, reau ne manque pas, mais eUe est
presque toujours salée, et par conséquent, inu-
tilisable. Il faut se procurer de reau douée. On
a pratiqué des forages à des' profondeurs qui
atteignent parfais près de 200 mètres, et on a
trouvé des nappes qui donnent un débit assez
abondant et régulier,
Dans la régioh des Doukkala et des Abda,
l'eau a été, de tout temps, fort rare. Il n'existe
pas de cours d"eaux entre l'Oum er Rbia et
fOued Tensift. Durant l'été, la plaine prend
l'aspect d'une steppe brûlée par le soleil. Or,
le sol est particulièrement fertile. Il suffit d'y
amener de eau pour y faire pousser les cultures
les plus riches et les plus variées.
Des forages ont été entrepris et à une grande
profondeur. La plupart du temps, l'eau, quoi-
que un peu salée, est utilisable. Malheureuse-
ment, les nappes sont à peine ascendantes ;
nulle part, l'eau ne parvient à une hauteur de
moins de 36 mètres. Malgré tout, les forages
se poursuivent et on en espère d'heureux résul-
tats.
Dans la région des Abda, les conditions sont
beaucoup moins favorables. Les nappes sont si-
tuées à une plus grande profondeur ; leur débit
est faible. On prépare des opérations sembla-
bles dans le Tadla, le Haour, et l'on fonde
sur leur succès les plus grands espoirs.
Mais il existe au Maroc de grandes étendues
qui sont inondées pendant une période de l'an-
née, et qui, durant Tété, sont éprouvées par la
sécheresse. C'est le cas de la plaine du Sebou
inférieur, où la colonisation française s'est im-
plantée ao.:ez fortement. On a pensé à remédier
à ce double inconvénient. On avait songé tout
d'abord à un drainage. Mais cette combinaison
a été rapidement reconnue comme assez défec-
tueuse. On a alors imaginé la construction de
barrages qui, en hiver, protégeront la plaine
contre les inondations, et qui, en été, grâce au
lac constitué en amont, alimenteront un puissant
canal d'irrigation. Le bassin ainsi formé pourra
contenir de 100 à 125 millions de mètres cubes.
En attendant l'exécution de ces travaux qui sera
assez longue, on creuse un canal d'irrigation
qui servira plus tard de déversoir au lac, mais
qui utilisera immédiatement les eaux du cours
d'eau. Des barrages sont prévus pour d'autres
régions. Il est question, notamment, de faire
dans ce but d'importants travaux sur l'Oued
Nfis, qui traverse le Haour de Marrakech,
grande plaine alluvionnaire dont le sol est d'une
fertilité légendaire.
On a envisagé des travaux semblables dans
le Maroc oriental en utilisant les eaux dé la
Moulouya et du Mellolou, Mais ici, les résul-
tats n'ont pas tout à fait répondu aux espéran-
ces. Se basant sur ce qui avait été obtenu en
basse Provence grâce aux eaux de la Durance,
on espérait transformer cette vallée en un vaste
jardin. Malheureusement, t'évaporation, en été,
est si forte, que le débit des cours d'eaux tombe
à un niveau tel, qu'ils ne peuvent plus alimen-
ter suffisamment l'irrigation.
On sera probablement plus heureux dans la
région du Tadla, vaste et magnifique plaine
que traversent l'Oum er Rbir et ses affluents
de gauche qui descendent du moyen Atlas et
doivent à cette circonstance de rouler même en
été des quantités d'eau assez considérables.
lels sont les travaux les plus importants en.
voie de réalisation ou tenninés. 11 est bien évi-
dent que ce n'est là qu'un commencement. Il
nous reste encore à creuser en grand nombre
'"tîes canaux d'irrigation et à forer une quantité
de puits. C'est absolument indispensable, si
nous voulons tirer parti de ce sW presque par-
tout fertile, et qui se couvrira de cultureso ou
Cie pâturages grâce à notre activité intelligente,
ordonnée et soutenue. Sans doute, c'est une
œuvre d'assez longue haleine, et malheureuse-
ment coûteuse à un moment où la Trésorerie
française connaît d'angoissantes difficultés.
L'irrigation, le drainage, le forage des puits
ne sont qu'une partie du programme qui con-
siste à utiliser les ressources hydrauliques du
Maroc. Il existe au point où la montagne se
raccorde aux plateaux des chutes d'eau alimen-
tées par des cours d'eaux que grossissent en été
les eaux provenant de la fonte des neiges, et qui
ne connaissent pas alors, l'évaporation étant
plus faible, les diminutions de débit qui caracté-
risent leur partie inférieure. Il faudra aussi en
tirer parti. Seulement, ici, le problème p'est
pas seulement d'ordre financier, il est aussi
d'ordre politique. Rien n'est possible aussi
longtemps que la sécurité ne sera pas complè-
tement établie.
Nous avons donc là une tâche considérable
à accomplir, tâche dont nous devons poursuivre
la réalisation parallèlement à ce que nous fai-
sons en Tunisie et en Argérie. Il faut que, grâce
à nos efforts, nous donnions à l'Afrique du
Nord, avec la paix, la prospérité qu'elle n'a
plus connue depuis la fin -de la domination ro-
maine.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires étran-
gdres, membre de {a Commission
des Colonies,
laiel
TrDoln el DDvernB SOOI de retoor
---()-o--
Les explorateurs Tranin et Duverne sont
arrivés à Marseille le 9 avril à 6 heures du
matin, par le Dttmbea. Ils étaient attendus
au débarcadère de la. Joliette par les repré-
sentants du ministre des Colonies, du maire,
ide d'automobile-Club de Provence, par
M. Emile PHain., des parents, des amis et
d'enthousiastes curieux.
Les deux rescapés du Tchad et de la ré-
gion volcanique éthiopienne ont fait de leur
voyage, le récit le plus pittoresque et le plus
dramatique dans sa simplicité
a Notre traversée du lac Tchad, raconta
Tranin « avec le sourire a, fut tout un
poème. Nous manquions de bois pour fabri-
quer des radeaux. Nous avions alors halé
1 auto au fond de l'eau, avec le concours
d'indigènes qui étaient d'admirables na-
geurs. Quand -- la -- « - bagnole » se renversait,
il fallait plonger pour la remettre d'aplomb
« Plus loin, au lieu de mettre quatre
joUirs, nous nous .sommes traînes pénible-
ment pendant deux semaines pour nous
rendre de Massaouah à Djibouti.
« Rien que des terrains volcaniques au-
tour de nous. De vagues pistes serpentaient
aux flancs des volcans. Chaque jour nous
préparions le chemin pour la voiture à coups
de pioche. 1
Leur aventure la plus dangereuse fut
aussi la dernière. Bloqués par la mer mon-
tante contre une montagne de Madrépores,
ne pouvant plus ni avancer ni reculer, ils
furent sauvés avec leur voiture par des in-
digènes Donkalis.
« J'aurais bien embrassé, dit Tranin, le
plus crasseux de nos sauveteurs. »
A midi, M. Flaissières, sénateur-maire,
entouré du préfet des Bouches-du-Rhône,
des conseillers municipaux, de l'amiral
commandant les forces maritimes de la Mé-
diterranée, du général Mangin, des repré-
sentants de la maison Rolland-Pillain, du
président de l'Automobile Club de Mar-
seille, et des représentants de tous les jour-
naux de la région, a reçu officiellement les
automobilistes dans le salon d'honneur de
l'Hôtel de Ville.
Tranin et Duverne ont annoncé leur in-
tention de rentrer à Paris avec la voiture
du raid.
Rappelons qu'ils étaient chargés par M.
Daladier, ministre des Colonies, d'établir
un rapport sur l'utilisation pratique, en
Afrique, des huiles coloniales, - huiles de
palme notamment, comme carburant des
moteurs de voitures automobiles.
.,
Tout vient à point
Si les résultats des comptes définitifs des
budgets coloniaux arrivent à la connaissance du
Gouvernement avec quelques années de retardl,
les chemins de fer coloniaux - c'est assez nar
turel de leur part - vont Un peu plus vite.
Le ministre des Travaux. publics fait savoir
que les recettes d'exploitation des chemins de
fer coloniaux ont donné les résultats suivants
pour 1923 : -
Indochine, 63.807.620; Afrique Occiden-
tale Française, 49.433.075 ; Madagascar,
10.716.059; Réunion, 4.680.428; Djibouti à
Addis-Abbeb, 13.202.821 ; NouveneCalé-
donie, 256.074; Togo, 2.635.250; Cameroun,
4.867.229. Soit au toïàl : 149.598.556 francs.
TAUX OFFICIEL DE LA ROUPIE
DANS L'INDE
Le Gouverneur des Etablissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître
au Miniaire des Colonies qu'à la date du
6 avril 19235, le taux officiel de la roùpie
était de 6 fr. 60.
0 a * le
La main qui étreint
1t
Le pan-américanisme
ne cesse depuis cinquan-
te ans de s'affirmer avec
une singulière netteté :
Ses multifles manifesta-
lions dont la guerre his-
pano-américaine d'il y a
trente ans ne fut .lu'tm
- des épisodes doivent être
suivies avec la plus vive attention.
Faut-il souligner les manœuvres faites
par le Gouvernement de Washington pour
orienter, diriger la politique des Etats du
Sud Amérique?. Efforts constants dont le
premier but avoué fut d'inciter ces fai-
bles républiques, à peine adolescentes, à se
libérer des prétentions européennes à leur
égard, mais dont les fins étaient bien plus
la mainmise des Etats-Unis sur tout le
nouveau continent.
Tutelle d'ailleurs peu lourde, dont les
Sud-Américains n'ont pas tardé à sentir la
menace et les daltgets, à ce point que l'una-
"imiU semble s'être à peu près faite de
VAmazone aux Andes, de VIsthme de Pa-
nama à la Patagonie pour défendre Vauto-
nomie de chacune de ces grandes nations
contre Vimpérialisme de la Maison-Blan-
che.
Apres les Philippines et Cuba, les Etats.
Unis ont à l'ombre de la guerre de 1914-
1918 préparé l'annexion de la république
d Haïti, sous de futiles prétextes ou mieux
grâce à des manoeuvres dont l'origine appa-
raît pour le moins douteuse.
Voici ce que disait récemment à un 'de
nos confrères, le sympathique sénateur de
la Martinique, M. Henry Lemery, ancien
sous-secrétaire d'Etat à la Marine mar-
chande, sur l'attitude des Etats-Unis, vis-
à-vis , non pas seulement de la république
d'Hatti, mais des Haïtiens mêmes de Port-
anx-Princes et des grondes villes de la ré-
publique antillaise. D'ailleurs à plusieurs
reprises les Haïtiens, qui - parlent - tous - notre
langue ont fait appel à la France tutélaire
pour assurer la sauvegarde de leur liberté
violée.
Les Américains, a dit M. Lemerÿ, ont la
main dure. Tout essai de rébellion est sévè-
rement réprimé. Un jour, 3.500 paysans fu-
rent massacrés pour avoir osé protester con-
tre la (( corvée », servitude médiévale que
les Etats-Unis ont rétablie là-bas. Dernière-
ment même, ils ont arrêté une échauffourée
locale à coups de bombes d'avions. Vieil-
lards, femmes, enfants, rien ne fut épargné.
- Et par quelle idée croyez-vous, mon-
sieur le ministre, interrogeait notre confrère
Gabriel Perreux, que les Américains soient
dirigés ?
Il y en a deux. D'abord les Américains
détestent le coloured-man, l'homme de cou-
leur, et ils trouvent à Haïti un moyen d'as-
souvir leur ressentiment. Et puis n'oubliez
pas crue la doctrine de -Monroe est toujours
leur Evangile. Ils veulent remplacer peu à
peu aux Antilles ta domination espagnole
qu'ils ont déjà évincée à Cuba et aux Phi-
huvines.
Mais alors, les Antilles françaises?.
- Certainement, elles pourraient se trou-
ver menacées. Vous n'êtes pas sans avoir en-
tendu parler de la persistante campagne qui
a été menée, à ce sujet, par la presse améri-
caine. Je la rappelais dernièrement dans une
conférence; un article récent de la Chicago
Tribune déclarait textuellement que « Saint-
Pierre-et-Miquelon et les Antilles françaises
devaient entrer en ligne de compte pour le
paiement des dettes interalliées ».
Si graves que puissent être les négocia-
tions européennes, si délicates que puis-
sent être les complications financières, il im-
porte de veiller aussi bien dans la mer des
Antilles que dans VOcéan Pacifique.:
Nous ne sommes plus au siècle de Vol-
taire.
Marcel Ruedel
Aux Nouvelles-Hébrides
-0-
Sous l'inspiration du ministère des Colo-
nies nous avons annoncé il y a cinq mois, la
constitution de la Compagnie Française Im-
mobilière des Nouvelles-Hébrides avec la
participation du budget français des Nou-
velles-Hébrides et le concours des établisse-
ments de crédit et des grandes entreprises
commerciales et industrielles ayant des inté-
rêts dans nos colonies du Pacifique Sud.
Avec l'aide de la plupart de ces établisse-
ments et entreprises et l'appui de filateurs,
commissaires et courtiers, la Compagnie
Française Immobilière des Nouvelles-Hé-
brides vient de fonder unev Société d'exploi -
tation : la Compagnie Cotonnière des Nou-
velles-Hébrides, dont le nom est, à lui seul,
un programme. La colonisation française
dans l'archipel, soumis au régime du Con-
dominium franco-britannique, entre ainsi
dans une nouvelle phase.
Jusqu'à présent les superbes résultats
constatés ont été obtenus uniquement par
des efforts individuels soutenus par la ban-
que de l'Indochine et les maisons de com-
merce de Nouméa,.
Aujourd'hui, ce sont d'importants capi-
taux, métropolitains pour la plus grande
partie, qui vont permettre une vaste et mé-
thodique exploitation.
Souhaitons à la. nouvelle entreprise d'être
un exemple dont le succès déterminera la
formation d'autres Sociétés qui consacre-
ront définitivement la prépondérance He la
oolanisatilon française dans l'archipel des
Nouvelles-Hébrides.
Dans la Légion d'Honneur
- -o-
MINISTERE DES COLONIES
Sont promus et nommés :
Grade de Commandeur :
MM: :
PHAM VAN THU, Ministre de l'Instruc"
tion publique en Annam.
Grade d'Officier :
VIIDNOT, chef de Bureau à l'administra-
tion Centrale du Ministère des Colonies.
DIRAT, Gouverneur de 30 classe des co-
lonies. Secrétaire général du Gouverne-
ment général de l'Afrique Occidentale
française.
AUBER, procureur général, chef du Ser-
vice judiciaire de la Réunion.
LAUNAY, ingénieur en chef de première
classe des Travaux publics. des Colonies,
en Afrique Occidentale Française.
llELUS, maire de la Commune du Ro-
bert (Martinique).
ROUBAUD, chef de laboratoire et profes-
seur d'entomologie médicale à l'Institut
Pasteur. -
GIRAULT, Doyen de la Faculté de droit
de Poitiers, professeur de législation colo-
niale.
ARTAUD, Président de l'Institut. colo-
nial de Marseille, -ancien commissaire gé-
néral de l'Exposition nationale coloniale de
Marseille.
DUPUY, publ ici site colonial et adminis-
trateur-directeur do Sociétés coloniales.
NAYNAUD, Directeur de la Revue
« France Islam ». Ancien Ministre des Co-
lonies.
NGUYEN DANG KHOA, Doc Phu Su en
Cochinchine, en retraite.
SAID MOHAMED, Sultan d'Anjouan.
Grade de chevalier :
'MM.
COTTRET, Cbef de bureau à l'adminis-
tration Centrale du ministère des Colonies.
GINESTOU, sous-chef de bureau à l'Ad-
ministration centrale du ministère des Co-
lonies.
MAROQUENE commis principal d'ordre
et de comptabilité hors classe à l'Adminis-
tration Centrale du ministère des Colonies.
-- - - --. - - __--_----
ATTULY, sous-chef de bureau de l'Ad-
ministration pénitentiaire coloniale. Agent
comptable de l'Agence Générale des Colo-
nies.
HEBER, conseiller à la Cour, d'appel de
la Guyane.
DELMAS, administrateur de lre classe
des Services civils de l'Indochine, chef ad-
joint du Cabinet du ministre des Colonies.
BAUCHE, administrateur en chef de lro
classe des colonies au Togo.
TALLERIE. administrateur en chef de 2°
classe des colonies en Afrique Occidentale
française. ,
LE CAMPION, administrateur en chef de
2* classe des colonies en Afrique Occidentale
Française.
ALBERTJ, administrateur en chef de 28
classe des colonies, chef du Cabinet du Ré-
sident supérieur au Tonkin.
DROUIN, administrateur en chef de 2e
classe des colonies en Afrique Occidentale
Française.
GUYONNEfT, administrateur de lro clas-
se dos colonies en Afrique Equatoriale fran-
çaise.
DEVALLES, administrateur de lre clas-
se des colonies en Afrique Equatoriale
française.
MONROUX, administrateur de lro classe
des colonies A Madagascar.
LCOMBE, administrateur de 2° classe
des Services civils de l'Indochine.
HERISSON, administrateur de 20 classe
des Services civils de l'Indochine en dispo-
nibilité.
VEBER, administrateur de 2° classe des
colonies, chef-ad)t)int du Cabinet du minis-
tre des Colonigs.
DBSACHY, diercteur des Postes et des Té-
légraphes à Madagascar.
BORIE, directeur des Postes et des Télé-
grapfhcs de la Guinée française.
MAINETTI, inspecteur principal de 1"
classe, chef du Service "des Douanes à la
Guadeloupe.
ETIESSIE, ingénieur en chef de lro classe
d'Agriculture coloniale. Conseiller technique
agricole à l'Administration centrale du mi-
nistère des Colonies.
ARNOUX, commissaire spécial. Chef du
Service de la. Sûreté en Cochincliine.
AÚHERY, industriel à la Martinique.
FAURIE, avocat-défenseur à Pnom-Penh
(Cambodge).
MARTIN, docteur en miédecine, médecin
de l'Asile d'aliénés de Saint-Paul (Réunion).
eHA V ANEL, négociant importateur-ex-
portateur.
GJ'RAUD, agent général de la maison
Maurel et Prom, à Rufisque (Sénégal).
PAULIN, directeur de la Société des Sul-
tanats du Haut-Ouib'an,gui.
VELARD, administrateur, délégué def la
Société des Textiles et de la Société d'Etu-
des des Putos h papier de Madagascar.
SURJOUS, sons-directeur de l'Office du
Maroc, à Marseille.
LONG, négociant importateur-exporta-
teur.
VTZÎOZ, industriel administrateur et di-
recteur .général de la Compagnie des Scie-
ries africaines.
QDRAU, secrétaire général du Syndi-
cat de la Presse coloniale.
VIALLAT, président du Conseil d'admi-
nistration, IQnminietraOOllir délégué des Eta-
IhlissomiCTits nanania..
CAMAiRA AMARA, chef de canton de Ké-
rouané (Guinée française).
SAMBA NTEBE OOOLY DTOP, chel de
la province du Fess Galodjina (Sénégal).
RALTEBEYA, chef indigène en Haute-
Volla.
SAID ALI, interprète du Gouvernement à
la CAte française des Somalis.
NGUYEN VAN BAN, Tuan-Plhu de 1M
Tong-Doc à Hai-Duong (Tonkin).
classe, RAZAFINTiRATJAM.R0, gouverneur prin-
cipal hors classe &, Madagascar.
RABARY, Gouverneur principal hors clas-
se à Madagascar.
Parmi les Gouverneurs
-00
Trois décrets en date du 9 avril comportent
les affectations et promotions suivantes :
M. Lavit, Gouverneur dè 2e classe des Colo-
nies, directeur des Finances et de la Comptabi-
lité en Afrique Occidentale française, a été
maintenu hors cadres et nommé directeur des Fi-
nances de l'Indochine, en emplacement de M.
Detieux, décédé.
M. Fournier, administrateur en chef de lro
classe des Colonies, commissaire par intérim de
la République au Togo, est nommé Gouverneur
de 3e classe, puis placé hors cadres et chargé
des fonctions de directeur des Finances et de la
Comptabilité en A. O. F. en remplaceraient de
M. Lavit nommé directeur des Finances de l'In-
dochine.
M. Reste, administrateur en chef de lro clas-
se des Colonies, Lieutenant-Gouverneur par in-
térim du Tchad, est nommé Gouverneur de 3
classe des Colonies et nommé Lieutenant-Gou-
verneur du Tchad.
Nous ne pouvons qu'applaudir à ces nomina-
tions.
Le jour où M. Lavit, qui est actuellement
détaché hors cadres au Cabinet du ministre des
Colonies, quittera la place qu'il occupe aoec tant
de compétence, et sera pour rejoindre l'Indo-
chine, où l'attend une œuûre Importante, ce sera
le digne successeur de Marcel Detieux et un col-
laborateur de choix pour M. Mongttillot.
L'imporlance de la colonie du Soudan en fait
pour le haut fonctionnaire qui est chargé de l'in-
térim du Gouoernement, une antichamtre pour un
Gouvernement. Plus heureux que M. Terrasson
de Fougères qui a attendu fort longtemps, M.
Fournier, après avoir fait l'intérim au Soudan
d'abord, au Togo ensuite, est nommé Gouver-
neur. Il sort de l'armée coloniale qu'il a quittée
il y a quinze ans, après dix ans de service mili-
taire, pour entrer dans le cadre des administra-
teurs.
M. Reste est, lui, au contraire, un ancien
élève de l'Ecole coloniale ; il a fait toute sa car-
rière en Afrique, aptès avoir rempli l'intérim de
M, LaWt d'abord, de M. Touzet ensuite ; il se
Voit titulaire à Fort-Lamy, où il a rempli sa ta-
che à la satisfaction unanime.
Les hôtels de Douala
0-0–
Un de nos correspondants de Douala nous
écrit t
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi de vous signaler que les
deux seuls hôtels de Douala, le Grand Hô.
tel et l'Hôtel du Parc sont la propriété de
M. L. Blat, industriel, qui les a fondés il y
a déjà quelques années. Ils se partagent fra-
ternellement, c'est le cas de le dire, la clien-
tèle de plus en plus nombreuse qui fréquente
le grand port du Cameroun, commerçants,
fonctionnaires, officiers.
Vous avez par ailleurs dans votre numéro
du 26 janvier, parlé de l'Auberge de la Poste.
En réalité, c'est le Café de la Poste qu'il
faut dire. C'est une installation en pisé
agrémentée de tôles ondulées et qui est sur-
tout fréquentée par le petit personnel de la
flotte marchande.
Veuillez agréer, etc.
Décrets et Arrêtés
-0-0--
Arrêté concernant l'importation des cafés
dans les colonies n'en produisant pas.-
Un arrêté du ministre des Colonies complète
ainsi l'article 2 de l'arrêté du 27 février .1922.
« Dans les colonies ne produisant pns de
café, une dérogation à Ja présentation du
certificat spécifié ù. l'article 2 de l'an-élé du
22 février 1022 pourra être prévue par décision
ministérielle, sur la proposition du Gouver-
neur Général, du Gouverneur ou du Résident
supérieur, pour les cafés en provenance directe
des entrepôts de la Métropole ou des pays
non déclarés contaminés, à condition qu'ils
soient destinés uniquement à la consommation
locale.
Dans toutes les autres colonies, ef-tte déro-
gation ne peut être accordée que si elles jun-
tillent avoir é!a.bli à l'entrée de leur territoire,
une inspection technique des produits végét aux
importés, complétée par les installations néces-
saires, en vue de mesures de quarantaine ou
de - désinfection. »
* • + 1 ,
A L'OFFICIEL
Démission
La démission de son emploi offerte pa."
M. Dupillc l'aul-liugènc-Anloi ne-François,
administrateur-adjoint de 23 classe des Coilo-
nies, a été a-^'cptée. pour compter du 20
mars 1925.
Disponibilité
M. Reboul 1 lonri-Adrien, administrateur
de 3° classe des Colonies, en disponibilité
depuis le 20 avril IHa, a été maintenu dans
la, .mémo position, pour une. nouvelle période
d'une année, à compter du 20 avril 1025.
Révocation
M. Crespin Jcan-Jacqncs, nommé rece-
veur municipal spécial de la commune de
Rnint-Louis (Sénégal) par décret du 25 mai
191 M, a été révoqué de ses fonctions.
LEGION D'HONNEUR
0
Av.. titre militaire du ministère des Colo-
nies, sont promus ou nommés :
Au grade d'officier. - MM. Hnmhlot, ins-
pecteur de 2C classe des Co]onlrs ; Lapcrge,
inspecteur de 2° classe des Colonies.
Au grade de chevalier. - MM. Boulmer,
inspecteur de 3e classe des Golonies : Sol.
inspecteur de 3° classe des Colonies : Chas-
̃benet de Oéry, (inspecteur adjoint des Colo-
nies ; Ressert, médecin-major de 20 classe
des troupes coloniales.
A LA CHAMBRE
00
QUESTIONS ECRITES
On a supprimé au Gouvernement Général de
l'A.O.F. un archiviste qui n'a jamais existé
M. Paul Aubriol, député, demande à M. 19
minisire des Colonies : V s'il est exact que te
Gouverneur Générai de l'Afrique occidentale
française ait supprime l'emploi d'archiviste au
Gouvernement Général et arrêté ainsi le fonc-
tionnement d'un service indispensable, au mo-
ment où l'on reconnaît la nécessité de le cons-
tituer dans toutes les administrations où U
n'existe pas encore; 2' quelles sont les raisons
telles de cette suppression d'emploi et s'il est
exact que cette mesure est en réalité une bri-
niadi1 inlligée par esprit de représailles au re-
piéàcnlant d'une association professionnelle ;
3" s'il n'y a pas lieu d'intervenir immédiate-
ment auprès de l'autorité, coupable h nouveau
d'un abus d'autnrilé, pour exiger le rétablisse-
ment ÙÙr), son emploi du fonctionnaire brimé
contre la volonté du Parlement, et en violation
des instructions gouvernementales, pour un
acte syruieal. (Question du 22 janvier 1925.)
Réponse. -- Il n'a jamais existé, au sens
exact du mot, un emploi d'archiviste au Gou-
vernement Général de l'Afrique occidenttïle fran-
çaise. Précédemment, un fonctionnaire dépen-
dant du cabinet du chef de la rolollie, tout en
continuant de participer au service général,
était simplement chargé de la section des ar-
chives. A lu suite d'un remaniement des servi-
ces du cabinet entraînant la suppression d'uno
unité de l'effectif, celle-ci a porté sur le fonc-
tionnaire chargé des archives, cet emploi pou-
vant être rempli cumulativement par un autre
o.gen:. Le prtoédent titulaire a, d'ailleurs, été
maintenu à Dakar, avec affectation à un autre
service.
Les retraites des surveillants militaires coloniaux
M. Hovluiand. dêputi'*, demande ù M. le mi-
nistre des Colonies : 1" sur quelles bases seront
calculées les retraites des surveillants militaires
coloniaux; 2* si l'on compte leur appliquer, pour
ce calcul le décret de 1867, qui n'a jamais été
abrogé el qui tient compte des assimilations.
(Question du 12 mars 1925.)
Réponse. - 1" L's bases sui lesquelles sont
calculées les retraites des surveillants de l'admi-
nistration pénitentiaire colonial'1 sont détermi-
nées par les articles 53 et 5 de la loi du 14
avril 1924 portant réforme des pensons civiles
et militaires, c'est-à-dire que l'ensemble des re-
gles tracées auk chapitres Ier, II et 111 du titre
II de ladite loi pour les militaires des armées
de terre et de mer leur sont applicables et
que, d'autre part, le traitement envisagé pour
la fixation du taux de la pension est constitué
par la solde métropolitaine de présence à terre
proprement dite, augmentée des indemnités
temporaires do solde et de l'indemnité pour
charges militaires au taux le plus réduit dans
chaque grade; 2° un des principes essentiels de
la loi du 14 avril 1924 est la suppression totale
des pensions basées sur une assimilation de
grade auxquelles elle substitue des concessions
reposant sur le traitement moyen effectivement
perçu pendant les trois dernières années d'acti.
vité ou le dernier traitement suivant les cas.
Dans cet ordre d'idées, l'article 84 de la loi
abroge formellement toutes les dispositions an-
térieures qui lui sont contraires. Enfin, qu'il
s'agisse des lois antérieures des 5 août 1879, 8
août 1883 et 30 décembre 1913, la pension des
surveillants dos établissements pénitentiaires co-
loniaux a toujours comporté des tarifs propres
aux intéressés et non des tarifs d'assimilation.
La récente promotion des administrateurs
M. l iori, ùépute, demande fi M. fe ministre
des Colonies : 1* si tous lt\s administrateurs des
colonies qui ont fait l'objet d'une récente pro-
motion (décret-du 4 mars 1925), par applica-
tion de l'article 7 de la loi du 6 avril 1923, ont
bénéficié d'une bonification d'anciennelé égale
a la durée de leurs services militaires, comme
il a été prévu par ladite loi; 2" s'il est exact
qu'un certain nombre de ces administrateurs
n'ont. bénéficié que d'une part if d'édités ho-
riifioations; 3* dans le cas de l'affirmative, sui-
vant quelles régies et dans quelles conditions
0111 été opérées eus réductions. (Qtirslion dIt 21
mars 1925.)
- Aux termes de Vartirlc 7 de la
lui du 1er avril 1923. sur le rpcruiement do l'ar-
mée. le temps passif sous les drapeaux par les
fonctionnaires « est eompti11 pour le calcul de
l'ancienneté de service exigée pour la retraite
et pour l'avancement, pour une durée équiva-
lente do .services civils Il. Il a été fait une
application complète de ces dispositions :t tous
les administrateurs des colonies qui ont ac-
rompli du service militaire actif obligatoire.
Leur ancienneté administrative a été majorée
d'une durée ég'n.lc nu montant des rappels pour
service militaire. Les intéressés ont été reclas-
sés en tenant compte de l'anrienivfé totale
ainsi obtenue. Leurs titres i\ l'avancement ont
été ensuite soumis a 1 appréciation .fo la com-
mission de classement Tous les administrateurs
des colonies avancent, en effet, exclusivement
11U choix. L'application faite, en la circonstance,
des dispositions de l'article 7 dn la loi du 1er
avril 1923 a été particulièrement lar^e et bien-
veillante puisque les promotions en grade onù
été effectuées en sus des pourcentages régle-
mentaires. lIli effet, les effectifs prévus par les
textes organiques nnt été dépassés de .10 uni-
tés. en l'i qui concerne les administrateurs en
chef, et île r>S unités pour les administrateurs
des colon ies. L'ensemble du corps a prontr de
ces promotions supplémentaires. Or, aucune
d'elle.- n'aurait été possible si d^s dispositions
spéciale.-, n'avaient été prises pour élargir le
champ d'application de l'article 7 en question,
tion.
1–
CDUMOER DE L'ALfiÉRM
00
LA VIE ADMINISTRATIVE
Nomination.
M. Bousquet, rédacteur principal d'e lr<*
classe an ministère de l'Intérieur, est nom-
mé secrétaire général de p'r classe ;\ Cons-
tanti ne.
Contributions directes et cadastre
Par ;irrèié de M. le « iouvoi neuv Général
de l'Algérie en date
Eymard Marcel, c.uitrôleur de ;îc classe par
arrête du directeur général des Conlrilm-
liuus directes en date du 10 mars 19;?,") et
maintenu ln disposition du tlunverncmenl
général, l'si affeclé à la l.'V division de con-
trôle du département d'Or an (Monstaga-
nom-banlioue) actuellement vaeanto.
Concessions gratuites
Quatorze concessions ^ralaile.s seront ac-
cordées celle année ù des familles métropo-
litaines, dans les cenlrea suivants :
Berrouaghia (arrondissement de Médéa).
- Dix concessions.
Slisscn (arrondissement de Pidi-Bol-Ab-
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