Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 08 avril 1925 08 avril 1925
Description : 1925/04/08. 1925/04/08.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396900c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
NtJMKRO MENSUEL ILLUSTRE.
PRIX 1 3 fr.
MEKCJKLDl tt AVRIL 1925.
s iiii e ig 0Zr le
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Les Annonces cl Réclama sont reçues aux Bureaux du Journal et dans les Agences de Publicité
DIRECTEURS : MARCEL -' RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Rédaction et Admimsiratiou : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1,r Téléphone : LOUVRE 19-57
U u an 3 mois 3 mois
ABONNEMENTS Jr'rance et Colonies. 80)) 45 » 25
.c l, .upp 'me:.t É 120 65 35 »
illustré ( É, tranger 120 » 65 » 35 »
On l'abonne dans tous les Bureaux de poate et chez les principaux libraires
MADAGASCAR EN 1925
- IIII
Situation Générale
La situation politique de Madagascar
est très bonne et sa prospérité écono-
mique s'uJfirlllc d'unnéc eu année.
Les Malgaches uni continué ù être
animés d'un excellent esprit et ne man-
quent jamais l'oeüsiull de faire savoir
qu'ils se rendent compte des efforts que
fait la France pour améliorer leur con-
dition matérielle et morale.
ASSISTANCE MEDICALE
Ce qui frappe tous ceux qui s'inlé-
ressent particulièrement à la Colonie,
c'est la mortalité considérable que pro-
duisent certains fléaux qui atteignent
les Malgaches, tels que le paludisme,
les maladies des voies respiratoires et
autres affections graves.
Une des premières préoccupations
du Gouverneur général Olivier a été de
développer les œuvres d'assistance mé-
ùicalo, Un ne saurait trop l'en louer.
En ce qui concerne le paluùisme, le
programme envisagé comporte l'assai-
nissemont des région infestees et des
distributions à profusion de la quinine,
non seulement par les formulions Elilli-
luircs, mais encore par les fonction-
naires et instituteurs indigènes. 1 -.
-- -- - - - -- --
Dans la lutte entreprise contre les
maladies, M. Olivier a préféré renfor-
cer l'action des hôpitaux, pestes médi-
caux et. maternités, par la création
d'établissements secondaires desservis
par un .poraunnei très mobile et lJUur-
V.lW da moyena do communications
commodes permettant aux médecins do
se rendre rapidement auprès des ma-
laus.
La nouvelle formation sanitaire sera
donc le ponte médical avec maternité,
où lo médocin ne sera pas exclusive-
ment absorbé par ses malades, ce qui
permettra de toucher la masse des in-
digènes de la brousso.
11 n'est pas sans inléiôt de hignaler
l'action de l'assistance médicale pen-
dant l'année- 1923. Les 55 hôpitaux de la
Colonie comptent plus de 500.000 jour-
nées de traitement et dans les 122 postes
médicaux et les 94 maternités, il a été
donné deux millions et demi de con-
sultations à 1.700.000 malades. Près de
30.000 accouchements ont été pratiqués
dans les maternités et il a été procédé
à 300.000 vaccinations ou revaccina-
tions.
A côté des hôpitaux, la Colonie pos-
sède 20 léproseries avec 3.217 lépreux
et 2 asiles d'aliénés avec 175 malades.
Ajoutons que les dispensaires anti-
vénériens ont donné 146.000 consulta-
tions contre 69.000 l'année précédente.
Ces derniers chiffres indiquent non
seulement que les malades s'habituent
de plus en plus à venir dans nos hôpi-
taux, mais encore le soin apporté par
le nouveau Gouverneur général à veil-
ler sur la santé des Malgaches.
En dehors de l'oeuvre de l'assistance
médioale, l'administration de Mada-
gascar poursuit la tâche qu'elle a entre-
prise de lutter contre la mortalité in-
fantile par une propagande incessante
pour que des vêtements chauds soient
donnés aux enfants et par la distribu-
tion de ces vêtements aux indigents.
N'oublions pas l'action de l'Institut Pas-
teur, aussi bien pour les hommes que
pour les animaux. M. Olivier a résolu
do développer et de moderniser cet éta-
blissement en lui consacrant 2 mil-
lions -- -c'est là un excellent placement,
pour un pays où la mortalité dû chep-
tel, duc au charbon et à la tuberculose,
se chiffre annucllemeit par 40.000
bœufs et 300.000 vaches.
ENSEIGNEMENT
La condition morale dos indigènes est
également l'objcl de la constante sol-
licitude des pouvoirs publics à Mada-
gascar. Certaines races do la Grande-
Ile sonL très avides d'instruction ; et
de nombreuses écoles fonctionnent
dans la Colonie, depuis l'école primaire
jusqu'aux écoles professionnelles et
aux écoles d'enseignement supérieur.
Sur 400.000 enfants d'Age scolni-rc, plus
d'un quart reçoit l'enseignement. donné
par des maîtres français el, indigènes.
d'après nos méthodes. Le Gouverneur
général Olivier, pense, avec raison,
qu'il est indispensable de diffuser en-
core davantage l'instruction publique ;
il se préoccupe avant, tout do former des
instituteurs, afin d'augmenter 1e nom-
bre des écoles rurales qui ont tant
d'action sur les autochtones. Il consi-
dère aussi comme très importante la
question des écoles professionnelles.
Car il est Indispensable d'accroître le
nombre des ouvriers et artisans, dans
un pu.ys où le développement économi-
que s'accentue de jour en jour. La rôo-r
ganisation de l'enseignement, telle qu'il
la conçoit, partira de ce principe qu'il
est préférable d'avoir de véritables
auxiliaires do l'industrie que des bu-
reaucrates. Conception én linon liment
juste. Des crédits importants, dont
nous verrons le délail plus loin, ont
été consacrés à l'enseignement.
SITUATION ECONOMIQUE
La situation économique de la Colo-
•tie iitlpsle Il's ressources Miiniunses
qu'elle possède. L'examen des statis-
tiques indique que. pour l'année 1923,
le total des exportations a atteint 109
millions do francs, avec une sortie de
53.000 tonnes. L'année 1924, offre une
situation bien meilleurl, puisque, en
comparant leg sorties du premier se-
mestre 1924 avec la période correspon-
dante de 1023, nous relevons 130 mil-
lions de francs contre 72 millions de
francs. Pendant ce même, semestre, il
a été importé pour 120 millions de
francs de marchandises contre 97 mil-
lions de francs, pendant, les six pre-
miers mois de 1923. Il n'est pas sans
intérêt de connaître les quantités et
les valeurs des principaux produits
exportés en 1913 et. en 1923, elles tlgu-
rent sur le tableau ci-après :
101:1 102a
Produits Ouiinlili»s Ou""tité8
i x|>uiU'B on tonnes Valeurs en timnos Viiluurs
- - -
Hiz 10.000 2.000.000 53.000 31.000.000
Miiniof 21.000 2,000,000 28.000 u.ooo.ooo
VfliiJllo 50 2.000.000 2ei x.OOO.tlO()
CW <»V 88>.noo 1.573 7.000.000
Liirnllc 2412 474.000 7.77 4.000.1XX)
Moïs 580 75.000 11.000 3.000.000
Ijôgumca
sers 8.000 3.000.000 16.000 12.000.000
Gilapilite 6.000 3.000.000 10.000 3.000.000
L'OUTILLAGE ECONOMIQUE
Il est certain qu'un pareil développe-
ment exige l'amélioration des condi-
tions de transport et d'évacuation des
produits. Le programme des travaux
publics, envisagé par l'administration
locale et à exécuter au moyen des res-
sources de l'emprunt, a été conçu en
tenant compte de cette nécessité. En
premier ordre d'urgence figure le che-
min de fer de Betsiléo, avec point,
d'aboutissement à un port sur la côte
Est, dans la région comprise entre Ma-
nanjary et Faragangana ; ce port sera
vraisemblahlemient ManAkara, La dé-
pense à prévoir est de 60 'millions. Par
ailleurs, le chemin de fc.r Tananarive
Côto Est, qui arrive difficilement à. as-
surer le trafic des marchandises, sera
électrifié entre Junick et Perinct, sur
63 kilomètres. Le coût sera de 15 mil-
lions. D'autre part, 15 millions ont été
prévus pour l'organisation de bons
ports de batelage à Tamatave et à MR.
junga. M. Olivier est en outre, décidé
à .poursuivre les travaux du canal des
Panffa.la.ncs qui donnera à la Côte Est
700 kilomètres de voie d'eau ; la dépen-
se s'élèvera à 5 millions. Enfin la cons-
truction, sur la Côte Ouest, de deux
nouvelles voies ferrées a voie étroito
Morombé - Mangoky et Morondava-
Mahabo a été prévue pour 12 millions.
L'assainissement des régions où sévit
le paludisme reviendra à 10 millions.
La construction de nouveaux phares à
5 millions. Les travaux à réaliser en
quelques années seront donc tt petii
près de 120 millions.
SITUATION FINANCIERE
La situation financière de la Colonie
est excellente.
Los .ressources do Madagascar sont.
ujourd'11\1i alimentées par l'impôt.
Da.ns le passé, il a été procédé à trois
emprunts. Mais depuis 1905, la Grando-
Tle n'a plus eu recours à cPllo sùrle
d'opération.
Le budget ordinaire des récoltés,
pour 1925, s'élève A plus de Xi .oo().oon
de francs. Les sources normales ctos
recettes comprennent les impôts sur
rôles 50.957.000, les contributions per-
çues sur lupiidatiom 22.820.000 francs,
les exploitations industrielles 4.890.000
francs, les produits divers 7.332.000 fr.
eL les recettes sur les exercices anté-
rieurs 1.700.000 francs. Les dépenses
concernant les dettes exigibles 5 nfll-
lions 731.9X0 francs, le personnel du
Gouvernement 800.oG5 francs, lé maté-
riel 371.112 francs, le personnel de l'ad-
ministration générale J5.102.985 francs,
le matériel 2.384.3G5 francs, le person-
nel des services financiers 6.552.297 fr..
les dépenses des exploitations indus-
M. Marcel Olivier Guu\ emeur Général de Madagascar
I .a statue du Mtiiôclial Galliéni à Tannnarivo
IrioLleâ 27.880.337 francs, les services
d'intérêt social et économique 10 mil-
lions 719.913 fr. 80, les dépenses diver-
ses : personnel et niatériel 12.992.228
francs, les fonds secrets 20.000 francs,
les dépenses imprévues 5.061.387 fr. 25.
les dépenses extraordinaires .OOO.(j(J(J
de francs.
Enfin, Madagascar a deux budgets
annexes, celui de l'assistance médicale
indigène 8.823.334 francs et le Budget
du Chemin de fer 16.969.000 francs.
L'ensemble des prévisions budgétai-
res pour 1925 est donc de 122 millions
dépassant de 21 millions celles de 192i.
Sur cet ensemble, 11 millions vont
aux oeuvres d'Assistance et d'Hygiène
Suciale, 6.300.OOO fr. à l'enseignement,
8 millions aux Services d'Intérêt Ecu-
nomique et 31.650.000 francs à l'oulil-
lage économique.
Ajoutons que l'exercice 1923 s'est clô
luré par un excédent de recettes de
9.3W.452 franco pour le budget local,
et de 4.301.167 francs pour celui du
chemin de fer, suit. un total de 11 mil-
lions 655.149 francs.
L'avoir de la caisse de réserve «at de
22 millions de francs.
CONCLUSIONS
En jetant un regard sur le passé, on
no peut s'empêcher d'être frappé des
résultats magnifiques que nous ü\'Ül1:-3
obtenus à Madagascar en moins d'
treille ans d'occupation. Ce pays, dont
le commerce était nul en J895 voit, en
effet, son essor économique se déve-
lopper d'nnle en année.
Cette situation est due aux inlassables
efforts et à la politique intelligente et
humaine des différents Gouverneurs
généraux successivement préposés au
Gouvernement général de la Colonie.
Le Gouverneur général Olivier, de-
puis un lUi seulement à Madagascar, a
déjà donné la mesure de ce que nous
pouvons attendre de son activité iiilel-
ligenle et de son expérience consom-
mée. Grâce aux mesures qu'il a prises
et aux projets qu'il a élaborés, on peut
être certain que la Grande Ile sera
conduite vera des destinées encore
plus belles.
Henri Michel,
Député des RflSt:s-Al¡,c,
-- - x -
Une Banque d'Emission à Madagascar
Le ministre des Colonies, l'honorable
M. Daladier, a déposé, le 20 décembre
1924, sur le Bureau de la Chambre,
un projet de loi portant création d'une
banque d'émission à Madagascar.
La question était à l'étude depuis de
nombreuses années. Elle se posait déjà
au lendemain de la conquête, en 1896.
Depuis lors, à diverses reprises, notam-
ment en 1906, elle avait été de nouveau
agitée. Pourquoi n'a-t-elle pas été réso-
lue plus tôt ? Il serait oiseux de le re-
chercher. Qu'il me suffise de dire que le
choix de l'établissement auquel serait
confié le soin de créer la Banque d'émis-
sion dans la Grande Ile ne fut pas la
moindre des difficultés qui firent tou-
jours ajourner la mise à exécution du
projet.
UNE CREATION QUI S'IMPOSE
L'utilité, mieux encore la nécessité de
ce projet n'étaient cependant contestées
par personne. Agriculteurs, commer-
çants, industriels, tous en reconnaissaient
et proclamaient également l'urgence.
Songez donc que la monnaie en usage
dans la Colonie est celle même de la
Métropole importée par le Trésor, les
Banques privées et les particuliers.
Depuis la guerre, la monnaie métalli-
que a été remplacée par les billets de
la Banque de France, ce qui ne va pas
sans quelques inconvénients, on s'en
doute, à l'heure où les nécessités écono-
miques et financières ont obligé notre
grand Institut de Crédit à émettre tant
de billets.
L'essor rapide et constant de Mada-
gascar au point de vue économique, jus-
tifie, commande, plus que jamais, la
création de cette Banque. Les chiffres
suivants que j'emprunte à l'exposé des
motifs du projet de loi en témoignent :
« En effet, dit le ministre, le commer-
« ce général de la Grande Ile, embryon-
a naire en 1895, a dépassé 109 millions
« de francs en 1913, 300 millions en
« 1920, 330 millions en 1921, malgré la
« crise mondiale, pour atteindre 401
« millions en 1923 ». Et l'Exposé des
Motifs d'ajouter : « Un grand nombre
'( d'entreprises agricoles, minières et in-
« dustrielles ont été créées et se sont
« développées. »
La création d'un billet local est donc
indispensable et on ne peut plus ur-
gente. Elle est d'autant plus indispensa-
ble que la circulation en billets de
la Banque de Franco, de 40 millions
environ en 1014, s'élève aujourd'hui
k près de 200 millions. Retirer ces
billets de la circulation insulaire pour
les rendre à la circulation mrtropn-
litaine est évidemment un besoin
impérieux. Ainsi donc l'intérêt supé-
rieur de l'Etat, que nous ne devons ja-
mais perdre de vue, aussi bien que l'in-
térêt de la Grande Ile dont il importe
d'assurer et de faciliter le développe-
ment économique, ainsi que celui des
agriculteurs, des commerçants et des in-
dustriels qui emploient leurs capitaux à
sa mise en valeur, tous ces intérêts
s'harmonisent et s'accordent pour que la
création de cette Banque d'émission ne
soit pas plus longtemps retardée.
LE SYSTEME ADOPTE
A quel système convenait-il de s'ar-
rêter ? Deux conceptions étaient en pré-
sence. Elles présentent l'une et l'autre
des avantages et des inconvénients. La
première, celle qui fut d'abord envisa-
gée, consistait à concéder le privilège
d'émission à Madagascar, à une des
grandes Banques, par exemple celle de
1 Indo-Chine ou celle de l'Afrique Oc-
cidentale Française, qui ont déjà rendu
tant de services dans les régions de no-
tre Empire Colonial où s'étend le champ
de leurs opérations. Nous aurions nro-
- ---------- r--
hté de leur expérience. Le Département
ministériel, après mûre réflexion et tout
bien pesé, a donné la préférence à la se-
conde. Système d'émission directe par
l'Etat? Non. Théoriquement, il semble-
rait peut-être le meilleur. Le ministre l'a
résolument écarté. « L'expérience dé-
« montre, dit l'Exposé des Motifs du
« Projet, que là circulation fiduciaire la
« plus saine est celle qui émane d'un
« établissement privé unique, auquel
« l'Etat délègue, pour un temps limité
« et sous un contrôle étroit, le droit ré-
« galien d'émission. »
Le projet de loi prévoit donc la cou
cession du privilège d'émission dans la
Grande Ile, à un groupe d'établisse-
ments financiers, de commerçants et
d'industriels, constitué par la Banque
de Paris et des Pays-Bas, dont les pro-
positions ont apparu comme les plus
avantageuses, au double point de vue
économique et financier. Le ministre de,
Colonies a estimé, en effet, que l'octroi
d'un tel privilège avec les avantages
considérables qui en découlent pour le
bénéficiaire, ne devait pas aller sans une
contre-partie, essentielle à ses yeux : la
participation aux bénéhces de l'Etat
d'abord, de la Colonie ensuite, enfin deb
agriculteurs, des commerçants et des in-
dustriels installés dans le pays et y ha-
bitant.
ECONOMIE DU PROJET
En quoi consiste le projet.? Quelle en
est l'économie et quelles en sont les ca-
ractéristiques? Pourquoi et comment in-
nove-t-il en la matière ?
Le projet de loi ne contient que neuf
articles. Mais il est complété par deux
C onventions, l'une entre le ministre des
Finances et la Banque, l'autre entre le
ministre des Colonies et la Banque, et
par des Statuts, qui font partie inte
grante du projet et auxquels la Banque
s'engage à se conformer. Loin de moi,
certes, l'idée d'entrer dans les détails de
ces statuts et de ces conventions. Les
limites de cet article ne me le permettent
PRIX 1 3 fr.
MEKCJKLDl tt AVRIL 1925.
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MADAGASCAR EN 1925
- IIII
Situation Générale
La situation politique de Madagascar
est très bonne et sa prospérité écono-
mique s'uJfirlllc d'unnéc eu année.
Les Malgaches uni continué ù être
animés d'un excellent esprit et ne man-
quent jamais l'oeüsiull de faire savoir
qu'ils se rendent compte des efforts que
fait la France pour améliorer leur con-
dition matérielle et morale.
ASSISTANCE MEDICALE
Ce qui frappe tous ceux qui s'inlé-
ressent particulièrement à la Colonie,
c'est la mortalité considérable que pro-
duisent certains fléaux qui atteignent
les Malgaches, tels que le paludisme,
les maladies des voies respiratoires et
autres affections graves.
Une des premières préoccupations
du Gouverneur général Olivier a été de
développer les œuvres d'assistance mé-
ùicalo, Un ne saurait trop l'en louer.
En ce qui concerne le paluùisme, le
programme envisagé comporte l'assai-
nissemont des région infestees et des
distributions à profusion de la quinine,
non seulement par les formulions Elilli-
luircs, mais encore par les fonction-
naires et instituteurs indigènes. 1 -.
-- -- - - - -- --
Dans la lutte entreprise contre les
maladies, M. Olivier a préféré renfor-
cer l'action des hôpitaux, pestes médi-
caux et. maternités, par la création
d'établissements secondaires desservis
par un .poraunnei très mobile et lJUur-
V.lW da moyena do communications
commodes permettant aux médecins do
se rendre rapidement auprès des ma-
laus.
La nouvelle formation sanitaire sera
donc le ponte médical avec maternité,
où lo médocin ne sera pas exclusive-
ment absorbé par ses malades, ce qui
permettra de toucher la masse des in-
digènes de la brousso.
11 n'est pas sans inléiôt de hignaler
l'action de l'assistance médicale pen-
dant l'année- 1923. Les 55 hôpitaux de la
Colonie comptent plus de 500.000 jour-
nées de traitement et dans les 122 postes
médicaux et les 94 maternités, il a été
donné deux millions et demi de con-
sultations à 1.700.000 malades. Près de
30.000 accouchements ont été pratiqués
dans les maternités et il a été procédé
à 300.000 vaccinations ou revaccina-
tions.
A côté des hôpitaux, la Colonie pos-
sède 20 léproseries avec 3.217 lépreux
et 2 asiles d'aliénés avec 175 malades.
Ajoutons que les dispensaires anti-
vénériens ont donné 146.000 consulta-
tions contre 69.000 l'année précédente.
Ces derniers chiffres indiquent non
seulement que les malades s'habituent
de plus en plus à venir dans nos hôpi-
taux, mais encore le soin apporté par
le nouveau Gouverneur général à veil-
ler sur la santé des Malgaches.
En dehors de l'oeuvre de l'assistance
médioale, l'administration de Mada-
gascar poursuit la tâche qu'elle a entre-
prise de lutter contre la mortalité in-
fantile par une propagande incessante
pour que des vêtements chauds soient
donnés aux enfants et par la distribu-
tion de ces vêtements aux indigents.
N'oublions pas l'action de l'Institut Pas-
teur, aussi bien pour les hommes que
pour les animaux. M. Olivier a résolu
do développer et de moderniser cet éta-
blissement en lui consacrant 2 mil-
lions -- -c'est là un excellent placement,
pour un pays où la mortalité dû chep-
tel, duc au charbon et à la tuberculose,
se chiffre annucllemeit par 40.000
bœufs et 300.000 vaches.
ENSEIGNEMENT
La condition morale dos indigènes est
également l'objcl de la constante sol-
licitude des pouvoirs publics à Mada-
gascar. Certaines races do la Grande-
Ile sonL très avides d'instruction ; et
de nombreuses écoles fonctionnent
dans la Colonie, depuis l'école primaire
jusqu'aux écoles professionnelles et
aux écoles d'enseignement supérieur.
Sur 400.000 enfants d'Age scolni-rc, plus
d'un quart reçoit l'enseignement. donné
par des maîtres français el, indigènes.
d'après nos méthodes. Le Gouverneur
général Olivier, pense, avec raison,
qu'il est indispensable de diffuser en-
core davantage l'instruction publique ;
il se préoccupe avant, tout do former des
instituteurs, afin d'augmenter 1e nom-
bre des écoles rurales qui ont tant
d'action sur les autochtones. Il consi-
dère aussi comme très importante la
question des écoles professionnelles.
Car il est Indispensable d'accroître le
nombre des ouvriers et artisans, dans
un pu.ys où le développement économi-
que s'accentue de jour en jour. La rôo-r
ganisation de l'enseignement, telle qu'il
la conçoit, partira de ce principe qu'il
est préférable d'avoir de véritables
auxiliaires do l'industrie que des bu-
reaucrates. Conception én linon liment
juste. Des crédits importants, dont
nous verrons le délail plus loin, ont
été consacrés à l'enseignement.
SITUATION ECONOMIQUE
La situation économique de la Colo-
•tie iitlpsle Il's ressources Miiniunses
qu'elle possède. L'examen des statis-
tiques indique que. pour l'année 1923,
le total des exportations a atteint 109
millions do francs, avec une sortie de
53.000 tonnes. L'année 1924, offre une
situation bien meilleurl, puisque, en
comparant leg sorties du premier se-
mestre 1924 avec la période correspon-
dante de 1023, nous relevons 130 mil-
lions de francs contre 72 millions de
francs. Pendant ce même, semestre, il
a été importé pour 120 millions de
francs de marchandises contre 97 mil-
lions de francs, pendant, les six pre-
miers mois de 1923. Il n'est pas sans
intérêt de connaître les quantités et
les valeurs des principaux produits
exportés en 1913 et. en 1923, elles tlgu-
rent sur le tableau ci-après :
101:1 102a
Produits Ouiinlili»s Ou""tité8
i x|>uiU'B on tonnes Valeurs en timnos Viiluurs
- - -
Hiz 10.000 2.000.000 53.000 31.000.000
Miiniof 21.000 2,000,000 28.000 u.ooo.ooo
VfliiJllo 50 2.000.000 2ei x.OOO.tlO()
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Moïs 580 75.000 11.000 3.000.000
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Gilapilite 6.000 3.000.000 10.000 3.000.000
L'OUTILLAGE ECONOMIQUE
Il est certain qu'un pareil développe-
ment exige l'amélioration des condi-
tions de transport et d'évacuation des
produits. Le programme des travaux
publics, envisagé par l'administration
locale et à exécuter au moyen des res-
sources de l'emprunt, a été conçu en
tenant compte de cette nécessité. En
premier ordre d'urgence figure le che-
min de fer de Betsiléo, avec point,
d'aboutissement à un port sur la côte
Est, dans la région comprise entre Ma-
nanjary et Faragangana ; ce port sera
vraisemblahlemient ManAkara, La dé-
pense à prévoir est de 60 'millions. Par
ailleurs, le chemin de fc.r Tananarive
Côto Est, qui arrive difficilement à. as-
surer le trafic des marchandises, sera
électrifié entre Junick et Perinct, sur
63 kilomètres. Le coût sera de 15 mil-
lions. D'autre part, 15 millions ont été
prévus pour l'organisation de bons
ports de batelage à Tamatave et à MR.
junga. M. Olivier est en outre, décidé
à .poursuivre les travaux du canal des
Panffa.la.ncs qui donnera à la Côte Est
700 kilomètres de voie d'eau ; la dépen-
se s'élèvera à 5 millions. Enfin la cons-
truction, sur la Côte Ouest, de deux
nouvelles voies ferrées a voie étroito
Morombé - Mangoky et Morondava-
Mahabo a été prévue pour 12 millions.
L'assainissement des régions où sévit
le paludisme reviendra à 10 millions.
La construction de nouveaux phares à
5 millions. Les travaux à réaliser en
quelques années seront donc tt petii
près de 120 millions.
SITUATION FINANCIERE
La situation financière de la Colonie
est excellente.
Los .ressources do Madagascar sont.
ujourd'11\1i alimentées par l'impôt.
Da.ns le passé, il a été procédé à trois
emprunts. Mais depuis 1905, la Grando-
Tle n'a plus eu recours à cPllo sùrle
d'opération.
Le budget ordinaire des récoltés,
pour 1925, s'élève A plus de Xi .oo().oon
de francs. Les sources normales ctos
recettes comprennent les impôts sur
rôles 50.957.000, les contributions per-
çues sur lupiidatiom 22.820.000 francs,
les exploitations industrielles 4.890.000
francs, les produits divers 7.332.000 fr.
eL les recettes sur les exercices anté-
rieurs 1.700.000 francs. Les dépenses
concernant les dettes exigibles 5 nfll-
lions 731.9X0 francs, le personnel du
Gouvernement 800.oG5 francs, lé maté-
riel 371.112 francs, le personnel de l'ad-
ministration générale J5.102.985 francs,
le matériel 2.384.3G5 francs, le person-
nel des services financiers 6.552.297 fr..
les dépenses des exploitations indus-
M. Marcel Olivier Guu\ emeur Général de Madagascar
I .a statue du Mtiiôclial Galliéni à Tannnarivo
IrioLleâ 27.880.337 francs, les services
d'intérêt social et économique 10 mil-
lions 719.913 fr. 80, les dépenses diver-
ses : personnel et niatériel 12.992.228
francs, les fonds secrets 20.000 francs,
les dépenses imprévues 5.061.387 fr. 25.
les dépenses extraordinaires .OOO.(j(J(J
de francs.
Enfin, Madagascar a deux budgets
annexes, celui de l'assistance médicale
indigène 8.823.334 francs et le Budget
du Chemin de fer 16.969.000 francs.
L'ensemble des prévisions budgétai-
res pour 1925 est donc de 122 millions
dépassant de 21 millions celles de 192i.
Sur cet ensemble, 11 millions vont
aux oeuvres d'Assistance et d'Hygiène
Suciale, 6.300.OOO fr. à l'enseignement,
8 millions aux Services d'Intérêt Ecu-
nomique et 31.650.000 francs à l'oulil-
lage économique.
Ajoutons que l'exercice 1923 s'est clô
luré par un excédent de recettes de
9.3W.452 franco pour le budget local,
et de 4.301.167 francs pour celui du
chemin de fer, suit. un total de 11 mil-
lions 655.149 francs.
L'avoir de la caisse de réserve «at de
22 millions de francs.
CONCLUSIONS
En jetant un regard sur le passé, on
no peut s'empêcher d'être frappé des
résultats magnifiques que nous ü\'Ül1:-3
obtenus à Madagascar en moins d'
treille ans d'occupation. Ce pays, dont
le commerce était nul en J895 voit, en
effet, son essor économique se déve-
lopper d'nnle en année.
Cette situation est due aux inlassables
efforts et à la politique intelligente et
humaine des différents Gouverneurs
généraux successivement préposés au
Gouvernement général de la Colonie.
Le Gouverneur général Olivier, de-
puis un lUi seulement à Madagascar, a
déjà donné la mesure de ce que nous
pouvons attendre de son activité iiilel-
ligenle et de son expérience consom-
mée. Grâce aux mesures qu'il a prises
et aux projets qu'il a élaborés, on peut
être certain que la Grande Ile sera
conduite vera des destinées encore
plus belles.
Henri Michel,
Député des RflSt:s-Al¡,c,
-- - x -
Une Banque d'Emission à Madagascar
Le ministre des Colonies, l'honorable
M. Daladier, a déposé, le 20 décembre
1924, sur le Bureau de la Chambre,
un projet de loi portant création d'une
banque d'émission à Madagascar.
La question était à l'étude depuis de
nombreuses années. Elle se posait déjà
au lendemain de la conquête, en 1896.
Depuis lors, à diverses reprises, notam-
ment en 1906, elle avait été de nouveau
agitée. Pourquoi n'a-t-elle pas été réso-
lue plus tôt ? Il serait oiseux de le re-
chercher. Qu'il me suffise de dire que le
choix de l'établissement auquel serait
confié le soin de créer la Banque d'émis-
sion dans la Grande Ile ne fut pas la
moindre des difficultés qui firent tou-
jours ajourner la mise à exécution du
projet.
UNE CREATION QUI S'IMPOSE
L'utilité, mieux encore la nécessité de
ce projet n'étaient cependant contestées
par personne. Agriculteurs, commer-
çants, industriels, tous en reconnaissaient
et proclamaient également l'urgence.
Songez donc que la monnaie en usage
dans la Colonie est celle même de la
Métropole importée par le Trésor, les
Banques privées et les particuliers.
Depuis la guerre, la monnaie métalli-
que a été remplacée par les billets de
la Banque de France, ce qui ne va pas
sans quelques inconvénients, on s'en
doute, à l'heure où les nécessités écono-
miques et financières ont obligé notre
grand Institut de Crédit à émettre tant
de billets.
L'essor rapide et constant de Mada-
gascar au point de vue économique, jus-
tifie, commande, plus que jamais, la
création de cette Banque. Les chiffres
suivants que j'emprunte à l'exposé des
motifs du projet de loi en témoignent :
« En effet, dit le ministre, le commer-
« ce général de la Grande Ile, embryon-
a naire en 1895, a dépassé 109 millions
« de francs en 1913, 300 millions en
« 1920, 330 millions en 1921, malgré la
« crise mondiale, pour atteindre 401
« millions en 1923 ». Et l'Exposé des
Motifs d'ajouter : « Un grand nombre
'( d'entreprises agricoles, minières et in-
« dustrielles ont été créées et se sont
« développées. »
La création d'un billet local est donc
indispensable et on ne peut plus ur-
gente. Elle est d'autant plus indispensa-
ble que la circulation en billets de
la Banque de Franco, de 40 millions
environ en 1014, s'élève aujourd'hui
k près de 200 millions. Retirer ces
billets de la circulation insulaire pour
les rendre à la circulation mrtropn-
litaine est évidemment un besoin
impérieux. Ainsi donc l'intérêt supé-
rieur de l'Etat, que nous ne devons ja-
mais perdre de vue, aussi bien que l'in-
térêt de la Grande Ile dont il importe
d'assurer et de faciliter le développe-
ment économique, ainsi que celui des
agriculteurs, des commerçants et des in-
dustriels qui emploient leurs capitaux à
sa mise en valeur, tous ces intérêts
s'harmonisent et s'accordent pour que la
création de cette Banque d'émission ne
soit pas plus longtemps retardée.
LE SYSTEME ADOPTE
A quel système convenait-il de s'ar-
rêter ? Deux conceptions étaient en pré-
sence. Elles présentent l'une et l'autre
des avantages et des inconvénients. La
première, celle qui fut d'abord envisa-
gée, consistait à concéder le privilège
d'émission à Madagascar, à une des
grandes Banques, par exemple celle de
1 Indo-Chine ou celle de l'Afrique Oc-
cidentale Française, qui ont déjà rendu
tant de services dans les régions de no-
tre Empire Colonial où s'étend le champ
de leurs opérations. Nous aurions nro-
- ---------- r--
hté de leur expérience. Le Département
ministériel, après mûre réflexion et tout
bien pesé, a donné la préférence à la se-
conde. Système d'émission directe par
l'Etat? Non. Théoriquement, il semble-
rait peut-être le meilleur. Le ministre l'a
résolument écarté. « L'expérience dé-
« montre, dit l'Exposé des Motifs du
« Projet, que là circulation fiduciaire la
« plus saine est celle qui émane d'un
« établissement privé unique, auquel
« l'Etat délègue, pour un temps limité
« et sous un contrôle étroit, le droit ré-
« galien d'émission. »
Le projet de loi prévoit donc la cou
cession du privilège d'émission dans la
Grande Ile, à un groupe d'établisse-
ments financiers, de commerçants et
d'industriels, constitué par la Banque
de Paris et des Pays-Bas, dont les pro-
positions ont apparu comme les plus
avantageuses, au double point de vue
économique et financier. Le ministre de,
Colonies a estimé, en effet, que l'octroi
d'un tel privilège avec les avantages
considérables qui en découlent pour le
bénéficiaire, ne devait pas aller sans une
contre-partie, essentielle à ses yeux : la
participation aux bénéhces de l'Etat
d'abord, de la Colonie ensuite, enfin deb
agriculteurs, des commerçants et des in-
dustriels installés dans le pays et y ha-
bitant.
ECONOMIE DU PROJET
En quoi consiste le projet.? Quelle en
est l'économie et quelles en sont les ca-
ractéristiques? Pourquoi et comment in-
nove-t-il en la matière ?
Le projet de loi ne contient que neuf
articles. Mais il est complété par deux
C onventions, l'une entre le ministre des
Finances et la Banque, l'autre entre le
ministre des Colonies et la Banque, et
par des Statuts, qui font partie inte
grante du projet et auxquels la Banque
s'engage à se conformer. Loin de moi,
certes, l'idée d'entrer dans les détails de
ces statuts et de ces conventions. Les
limites de cet article ne me le permettent
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