Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 avril 1925 07 avril 1925
Description : 1925/04/07 (A26,N54). 1925/04/07 (A26,N54).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63968995
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1
VINGT'SIXIEME ANNEE. N° 54 LEO : 20 CENTIMES - MARDI SOIR, 7 AVRIL 1925
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Les Annales Coloniales
JOURNAL - QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
t-A.fflUtlMta .,..,. S---ft}",..,.,.,A;.P8IIdfI
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et Colonie». ; M w 41.
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On a'abonn» dan* tout 1m Buranvde poittttchrallipriadpMs UbnJrw
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La politique coloniale française
»♦«
M. de Monzie, mon excellent collègue et
ami, aujourd'hui ministre des Finances, a dé-
posé au Sénat, au nom de la Commission des
Finances, un rapport sur le Budget des colonies
qui mérite de retenir l'attention à la fois des
coloniaux et des métropolitains.
M. Albert Sarraut, alors qu'il était ministre
des Colonies, a brossé un plan très général d'or-
ganisation des colonies. Son successeur, M.
Daladier, a précisé dans le détail un programme
de mise en valeur des colonies que le Parle-
ment a immédiatement adopté.
Comme le dit M. de Monzie, il ne s' agit
plus que de chercher et de réunir les moyens
d'exécution des buts à atteindre dèsmaintenant
précisés.
Le problème de la colonisation n est pas con-
tenu dans un programme- de sentiment. Le pri-
mum oioere de la sagesse des nations a plus de
cprix encore aux yeux des indigènes du Congo
ou de Madagascar qui ont besoin d'un minimum
de satisfactions matérielles que de l'octroi des
libertés civiques. L'hygiène et l'instruction sont
sans doute à la base de toute civilisation, mais
pour les nègres du Congo ou les indigènes de
toute autre colonie, le premier besoin, c'est
celui de l'estomac. Tout en recherchant à édu-
quer les races, il convient de commencer par
leur donner une alimentation sathsantet.
Dans la hiérarchie de nos devoirs coloniaux,
comme l'écrit M. de Monzie, le premier de
tous est d'outiller et d'équiper nos colonies,
d'après les enseignements de la technique mo-
derne. C'est la politique du rendement, au fond,
qui doit guider nos actes, parce que le rende-
ment, c'est à la fois l'avantage de l'indigène et
de la métropole. Cela n'exclut pas, naturelle-
ment, de la part de la France, la préoccupation
morale ou sociale vis-À-vis de ses colonire, mais
s'en présente comme l'indispensable complé-
ment. -
Ur, nous n obtiendrons de rendement aux
colonies c'est une vérité banale qu'à la
condition d'y importer les procédas mis en œu-
vre par l'industrie continentale. Mais, part à
deux. Si nous consacrons des capitaux à l'outil-
lage des -colonies, il nous faut la contre-partie.
Il fatft que les colonies * noua le rendent. Ce par-
tage est moral, 11 se fait à l'avantage des deux
parties. *
roll fi -, 1
eUlement, il est nécessaire de convenir que
la période financière présente n est pas propice
à l'accomplissement de grands travaux, Le
règlement de notre passif de guerre, la restau-
ration de nos régions dévastées, I apurement de
nos dette. vis-à-vis de l'étranger tournent nos
regards d'un autre côté. Il n'est plus permis
d'envisager l'inscription. de crédits qui soient de
l'ordre de grandeur des travaux à engager. On
ne peut que commencer l'outillage avec l'inten-
tion de le meoer par échelons.
Les colonies, d autre part, sont limitées, elles
aussi, dans leurs possibilités hnancières. Lqp
charges fiscales de l'Indochine, par exemple,
la plus prospère, de nos possessions, se sont
accrues depuis 1914 de 350 ?ln. Il serait impru-
dent de forcer beaucoup Ctl pourcentage. C'est
avec raison que M. Daladier, ministre des Co-
lonies, limite à 344 millions' r annuité des dé-
penses afférentes aux grands travaux (irrigations,
routes, chemins de fer, ports, etc.), et à 183
millions la contribution annuelle de l'ensemble
de nos colonies. Sur ce total de 344 millions,
les prestations en pature à provenir de l'Alles-
magne comptent pour 84 millions. C'est peu,
mais on verra par la suite ce qu'il conviendrait
de faire.
Tout d'abord, il faut établir les besoins réels
de nos différentes colonies. Nous n'avons ni
Rotte coloniale, ni matériel naval ou Ruvial en
A.O.F. ou en Indochine, il setait temps d'y
penser. Ne devrait-on pas songer tout de &uite,
par exemple, à électrifier nos reseaux coloniaux
en voie de construction ? Et peut-on concevoir
les relations commerciales entre la métropole et
les colonies sans une flotte marchande > La Ma-
rine marchande française doit être en mesure de
traflsporter nos produits ou ceux de "Tîos colo-
nies au lieu de les laisser diriger sur Hambourg
ou Liverpool.
Si nous avons à perfectionner nos transports
tparitimes, nous avons aussi à « conditionner »
nos commandes. A ce point dei vue, il y a lieu
de compléter l'éducation de 1 économie fran-
çaise. Groit-onausstque notre flotte de cabotage
pour la côte africaine ou la côte indochinoise soit
suffisante ? Du point de vue do l'instruction de
nos industrjels et de nos ommrçant, ce qu'il
nous faut, c'est bien plus un Musée permanent
es colonies, véritable musée d'échantillons,
que l'Exposition coloniale, que certains préten-
draient imposer, et qui coûterait 325 millions à
la charge tant de l'Etat que des colonies et de
la viite de Paris,
̃ Dans tous les cas et c'est là une question
dont nous avons entretenu à plusieurs reprises
les lecteurs des Annales Coloniales, il est judi-
cieux de nous rappeler que la France, i a
besoin de 300.000 - tonnes de coton, de 307.000
tonnes de laine, de 400.000 tonnes d'huile et
de graines oléagineuses, de 40.000 tonnes de
cacao, ne tire de ses colonies que 2.50Q tonnes
de coton, 446 tonnes de laine (sans compter
1 frÍ : d" Nord), 140.0Q0 tonnes d'huiles
et de graines oléagineuses, 20.000 tonnes de
cacao, et que la plupart de ces marchandises,
par surcroît, lui parviennent sous pavillon étran-
geTy en passant par Liverpool ou Hambourg.
< Avflc M. de Monzie, nous dirons, pour ter-
miner, que le davolr de la rnélrupole est, après
r- ses wlctnw,1 oe !éi cultiver,
de les exploiter, de les mettre en valeur. Affai-
re de main-d' œuvre, sans doute ! mais affaire
aussi d'outillage, par conséquent d'argent, Par
ce temps de misère financière où se trouve notre
pays, parler d'exportation de capitaux aux co-
lonies a l'air d'un défi au bon sens. Cependant,
M. de Monzie fait observer que notre argent
est plus migrateur que notre peuple. Il est vrai
que les capitaux français investis dans les af-
faires coloniales, en Indochine, en A.O.F. et
A. B. F ., ne dépassent pas l'ordre de grandeur
de 2 milliards, et non 700 millions, comme l'in-
dique le rapport. Mais les Français ont bien
prêté 20 milliards aux Russes.
Banques d'émission 1 Banques d'affaires ! Ne
jetons pas l'anathème sur ces formations finan-
cières aux colonies, déclare M. de Monzie.
Elles sont nécessaires comme elles le sont dans
la métropole. Mais comment déverser le trop-
plein de notre épargne dans notre domaine co-
lonial ? Il y a un moyen et il n'est pas' neuf.
M. de Monzie le rappelle à la fin de son re-
marquable rapport. Le Parlement l'a conçu au
moment où, par l'article 2 de la loi du 1er juil-
let 1916, il exonérait de la taxe les bénéfices
réalisés, tant aux colonies qu'à 'l'étranger. Il
suffirait de transposer dans notre législation.m.
cale d' après-gueffre cette formule d'exception
et d'accorder aux entreprises aux colonies une
prime fiscale en fixant pour elles une réduction
par exemple de 50 dans l'impôt général sur
le revenu et le chiffre d'affaires. Les recettes
n'en souffriraient guère en l' an 1925. mais
l'avenir pourrait en retirer de surprenants béné-
fices.
L'esprit suggestif du rapporteur des Finan-
ces pour les Colonies, M. de Montie, se ren-
contre heureusement avec l'esprit réalisateur de
M. Edouard Daladier, ministre des Colonies.
Nous espérons que, grâce à ses initiatives heu-
reuses, tous ont quei travailler pour nos
colonies c'est travailler pour la JHrance.
Charte» Debierre,
Sénateur, Membre de ht Commission
des Finances et des Allaites étran-
gères,
̃ - ̃
M. Poiret gouverneur de la Giioée I
r
rentre en France
«
M. Georges Poiret, Gouverneur de la Gui-
née française, est arrivé hier lundi 6 avril à
Marseille par le paquebot Hoggar. Il a confir-
mé les1 informations publiées dans les Annales
Coloniales sur la situation agricole de la colo-
nie, qui est excellente. Elle pourrait être aug-
mentée considérablement à l'aide do machines
agriçolç*.
Un projet de caisses de crédit agricole pour
les indigènes est actuellement à l'étude.
M. Tournan en Guinée
M. Tournan, sénateur du Gers, est arrivé en
Guinée. Il vient se rendre compte de la situa-
tion économique de la colonie et de ses possi-
bilités de développement.
Médailles d'honneur communales
Algérie
Par arrêté du ipinistrc de il'Intérieur en
date du 6 -avril 1925, la médaillé d'honneur
communale a été accordée aux ipersonnc.8 ci-
aiprès désignées, qui ont constamment fait
preuve de dévouement dans l'exercice de
leurs fonctions :
Département d'Alger
MM, 138, i Ali bon Ahmed, chef de trac-
Hon a l'Aima; Barbazan" (Àntonin), vétéri-
naire" communal à Maison-Garrée ; Bou-
mehdi Saïd, fchodja à Chellala ; Imbert
(Louis-Ruben), secrétaire général de mairie
à Hussein-Dey ; Mme de Moter, née Joly
(Marie-Valérie), sage-femme communale à
Maison-Carrée ; MM, Rabia Latoidar ben
Labid', khbdja à Ghelilala ; eIbon (Josh-
L £ on), caissièr à ta Caisse de' crédit munici-
pal à Adigér ; Taleb Bellcacem, lelïodja à
Qfte'lilala$Taleb &mar ben Kotlider, khodja
à GheHala,! 1
Département d'Oran
M. Blanc (Paul-Antoine), jardinier à
Oran; Béfan (josé-Georrges), "professeur de
travaux manuels à l'école dé mrçons de Sl-
Deriïs-du-Sig; Belariù ben Abdallah, com-
mis à la mairie de SidiJbel-Aibibèis ; Canovas
(jPhdilipipe), chef de bureau à la mairie de
Sidi-bel-Abbès ; Calvet (Emile-Louis), com-
mis à la recette municipale d'Oran.
Département de Constanli-ne
MM. Barakrok Mohamed bon «alah, ca-
valier de commune mixte à Kfhenohe.la ;
Benkhoudir Tahar ben Guidoums cavalier de
commune mixte à Khenchcla (roide); Ben-
tahar Mohamed ben Makhda-r, commis de
commune mixte à Canrobert ; BouameuT
Âziz ben Ahmed, cavalier de commune miXr
le 4 El-Milia; Bon chérit Amar iben Ahmoo,
Shàouch de commune mixité à, Oned-Marsa;
Deaneux (Henri-Albert), jardinier à Cons-
tantine; Grimaldi (Je an-Baptiste), secrétaire
de fma-iric A. Souk-Ahras ; Ma tic i (Pierre-
Paul), secrétaire de mairie à Tôbessa ;
Zouaoui Mohamed ben Zouaoui, khnd]a eo
1 douar à Madjana. ̃
Territoires du Sud
M. Boimilet (Léon), secrétaire Qe commu-
ne ràirfce h Golomb-Bédrar,
Le cinéma colonial
et l'école primaire
--0-0--
Je liens aujourd'hui à
rendre un juste hom-
mage aux directeurs des
agences économiques des
colonies et aux fonction-
naires coloniaux grands et
petits qui, avec un inlas-
sable dévouement vont ré-
pandre la bonne parole co-
loniale aux quatre coins de la France et
l'étayent de projections photographiques et
de films cinématographiques qui égaient leurs
argumentations et donnent de la vie-à leur
documentation.
Cela est très bien mais ne touche quune
infime partie de la masse à éduquer et si il
n'ai peur de la choquer, je dira4ç la moins
intéressante, car le plus souvent elles s'adres-
sent à des gens dont la vie est déjà faite on
tout au moins orientée.
.- Aussi est-ce avec une vive satisfaction que
j'ai appris une initiative d'un jeune institu-
teur de Seine-et-Oise, M. André Legrand,
désireux de faire, dans sa petite commune,
de la propagande coloniale auprès des en-
fants de sa classe et des habitants du village.
D'ahord, il a essayé de constituer un em-
bryon de musée colonial. le ne crois pas que
le résultat ait été à la hauteur de ses efforts.
Sans se rebuter il a cltercllé un dutrc
moyen de propagande ; le cinéma. Et là ses
premières démarches ont été plus licureuscs,
Grâce, je crois à la recommandation du di..
recteur des Annnll's Colonialeg, il s'est
adressé aux agences économiques. lit. Gar-
nie? à r Indochine, M. Gaston Joseph à VA.
OF., four ne parler que des premiers sol-
licités, Vont immédiatement secondé. Ces di-
recteurs lui ont prêté des films de quelques
centaines de mètres ChOCU/I, et notre propa-
gandiste est venu les chercher, les a rap-
portés après avoir fait son exposé et montré
aux enfants de l'Ecole et aussi aux parents,
quelque chose qui valait mieux je ne dis
pas que le Miracle des Loups, film quoi
qu'lm en dise d'une grande vérité historique,
dans une part de roman mais que Rigadin
Chariot et autres drames sombres ci béHfoi
Ce qui a été fait dans une petite commune
de Seine-et-Oisc devrait pouvoir être généra-
lisée. Supposez que les agences ou offices
marocains, tunisiens, algériens, ou de nos
grandes colonies aient des milliers de mètres
de rouleaux auxquels ilJ f craintt faire par
départements le tour des communes de
France, grâce aux concours si dévoués des
instituteurs> qui sauraient facilement tourner
les vues sur l'écran, ils y auraient la plus
heureuse des propagandes, car elle joindrait
pour nos enfants des villages, l'utile à
l'agréable,
William Bertrand,
lïéputé de la Charente-Intérieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
-
M. Steeg à Paris
M. Th. Steeg est arrivéxe matin à Paris.
Au coùrs du déjeuner que lui a offert hier la
Chambre de Commerce dé Marseille, il a pro-
noncé un important discours et rendu un hom-
mage éloquent aux efforts de notre, grand port
méditerranéen pour accroître constamment ses
rapports, aujourd'hui si importants, avec l'Afri-
que du Nord.
« De toutes les idées qu'elle a mises en œu-
vtç, a-t-il dit, il n'en est pas que, la Chambre
de Commerce de Marseille ait suivies avec plus
dl" attention et de clairvoyance patriotique que
celle de ses relations avetc les hiats barbares-
quçs. Votre sagacité s'était, à une époque déjà
lointaine, pleine de désordre et d'insécurité,
rendu compte de ce que pouvait valoir pour
notre métropole une attache avec cette rive op-
posée à le. tertre. »
L'apirès-midi. le Gouverneur Général s' est
rendu à une séance de travail de la Chambre
de Commerce.
A cette séance, assistaient notamment le pré-
fet des Bouches-du-Rhône, MM. Billiard, pré-
sident de la Chambre de Commerce) t Atget ;
Brunei, directeur de l'Agriculture en Algérie ;
Causer et, Artaud, Bezault.
M. Rastoîn, souhaitant la bienvenue à M.
Steog, a rappelé l'anciennet é et l'importance
des relations entre Marseille et l'Algérie, puis,
il 4 énuméré les questions qui présentent actuel-
lement un intérêt commun pour Marseille et la
grande colonie africaine.
Des échanges de vues ont eu lieu ensuite'
entre le Gouverneur Général et MM. Brunei,
Artaud et Bezault.
M. Steeg a félicité vivament la Chambre de
Commerce des importants travaux qu'elle ac-
complit.
9 ---
- -----.-- :.l"" .- -._-
EN TOURNÉE
--0-0-
Mme Madeleine Grovlez, la virtuose bien
oannue, femme de l'éminent chef d'orches*
lrc de POpéa; t étendue cette s-emaine à
tre de
Alger. Elle 'doit donner toute une série de
eoUcerts dans l'Afrique du Nord.
Nous sommes persuadés que cette djigne
émule de nos plus grands bianistes, les
Planté, les Saint-Saïns, les P'ad«rew?ki, y
remportera le plus vif succès.
-
L'ilgoubile el les Bouvenes-Debrldas
On sait à quelles difficultés le régime po-
litique auquel sont soumises les Nou-
velles-Hébrides a donné lieu ces dernières
années et combien ce régime a nui au dé-
veloppement économique d'un pays admi-
rablement doté par la nature, mais dont la
mise en valeur .est encore rudimentaire.
La France -et l'Angleter,re installées dans
l'archipel avec des droits égaux,leur autori-
té conjointe s'ébauchant en 1887 par une con-
vention (relative au maintien de l'ordre et
à la protection des personnes et des biens,
s'affirmant en 1906 dans le régime mixte
du Condominium, le protocole franco-bri-
tanuique du 6 avril 1914, p:romulgé seule-
ment, par suite de la guerre, en 1922, tel-
les sont les phases principales d'une col-
labo-ration dont, après une longue expé-
rience et malgré des mises au point
minutieuses, les résultats apparaissent
comme assez peu satisfaisants.
Certains incidents ont, d'autre part,
marqué récemment l'histoire du Condomi-
auni : ce fut d'abord la proposition, faite
par le premier ministre de la Nouvelle-
éIallde, au cours de 'la conférence des
Dominions à Londres, d'envisager contre
la cession d'autres territoires le troc de
nos droits sur l'archipel, puis, à la fin de
la mOiric année (1921) la déclaration du
premier ministre d'Australie it la Cham-
bre des représentants indiquant que la
Société française des Nouvelles-Hébrides
avait offert au Gouvernement australien
de lui vendre .pour 500.000 livres sterling
ses propriétés el concessions. Les accords
de 1894 entre' le Gouvernement français
et la Société des Nouvelles-Hébrides stipu-
laient bien que cette dernière ne pouvait
aliéner, sans uutu nient, tout ou partie des terrains lui ap-
parlenant ; mais la Société revendiquait
ce droit d'aliénation, reconquis, soutenait-
elle, depuis 1906, date à laquelle le Condo-
minium était venu, d'après elle, constituer
le règlement définitif, prévu par les ac-
cords, qui devait la libérer.
Il était urgent que cette question fût ré-
glée, des bruits de source australienne
continuant, de courir, relativement à un
achat ou h une cession. Dès son arrivée
au ministère, M. Daladier, saisi de la
question, engagea de longs et délicats
pourparlers jnnrès lesquels il donna son
adhésion ft. un arrangement entre la So-
ciété française des Nouvelles-Hébrides et
un groupement comprenant les établisse-
meina bancaires, industriels et commer-
ciaux ayant des intérêts dans 'le Pacifique
Sud. Cet arrangement, dont ropportunitc
ne saurait échapper à personne, a pour
résultat de faire passer entre les mains
d'un groupement exclusivement français,
la Compagnie française immobilière des
Nouvelles-Hébrides, l'expluitation et le
contrôle du domaine de la Société fran-
çaise des. Nouvelles-Hébrides, -il. qui JaCos
ressources insuffisantes ne permettaient
plus do remplir Io programme pour lequel
elle avait été créée,
A cette oeuvro de défense des intérêts
français, l'Indochine a apporté sa" partici-
pation. JLJn décret du 20 octobre 1924, des-
tiné a favoriser l'esprit d'entr'aide colo-
niale, a en effet, autorisé, dans la limite
adoptée pour les autres formes de place-
ment, les avances ou prêts productifs d'in-
téréls d'une colonie à d'antres colonies ;
un deuxième décret, - de la même date et
promulgué en Indochine le 27 décembre
j924, a autorisé l'avance par le budget gé-
néral de rindochme an budget. spécial dos
Nouvelles-Hébrides d'une somme de 1 mil-
lion de francs ; cette avanco, remboursable
en 25 ans et portant intérêt, au profit du
budget général de l'Indochine, à 5 l'an,
amortissement non compris, a été affecté
tï la souscription de 1.000 actions de la
Compagnie française immobilière des Nou-
vel'lcs-Hébrideg.
La consolidation des droits de la France
aux Nouvelles Hébrides, ainsi réalisée
grâce au concours de l'Indochine, est (rune
importance vitale non seulement pour l'ar-
chipel lui-même, rrçais aussi pour la Nou-
vellc-Crvlécktfiio, dont les Nouvelles-Hébri-
des ne sont qu'une annexe indispensable
et même, à un point de vue plus large,
pour le développement de notre influence
dans tout le Pacifique austral.
ifc.
-" f ? T
Le nom le plus court
-0.0--
Le nom le plus court, c'esfc celui d'un
jeune étudiant chinois d'une école de mé-
decine de Baltimore. If s'app,glle M. I. On
doit prononcer. E. Ce nom ne se compose
donc qu.e d'une lettre. M. I a e4 ans.
TAUX OFFICIEL DE LA ROUPIE
DANS L'INDE
-g-,
Le Gouverneur des Etablissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître au
ministre des Colonies qu'à Ja date du
lor avril 1925, le taux officiel la roupie
était de 6 fr. 50.
- --- --------. -- -- --- .----- ------ -----
AU SIAM
.>.-{)-
Des manoeuvres siaml)i,(,::i. mettant en
présence d'eux 'pÇ\rti, formés de L et 5 divi-
sions, uré^çniivoe cçviûiis ont ou lien en mars, en
cé d'officiers européens et japonais.
Elles ont montré les qualités manœuvrières
et l'entraînement des troupes1.
.T.:"- - -;-
LIR :.
En seconde page.
Le Courrier ;
De l'Afrique Occidentale ;
De lxAifriq\je Equàtoriale ;
De .l'Afrique Orientale ;
De l'Indochine.
En troisième pag*.
Le Marché Cotonial,
Décrets et Arrêtés
-
Décret portant fixation du contingent de
manioc de la Guinée française admissible
en franchise en France au cours de l'an-
née 1925.
Ce décret fixe à 800 tonnes la quantité de
munioc brut ou desséché originaire de la Gui-
Liée française qui pourra être admise, pendant
l'année 1925, au bênélice de la franchise doua-
nière instituée par le décret du 24 avril 1918.
Décret portant réorganisation des Conseils
d'administration des Colonies du Soudin
français, de la Guinée française, de la
Côte d'Ivoire et du Dahomey et créant
une Commission permanente de ces Con-
seils.
Les Conseils d'Administration des Colonies
du Soudan Français, de la Côte d'Ivoire. de
la Guinée Française et du- Dahomey sont com-
posés maintenant comme suit :
Le Lieutenant Gouverneur, (président.
Le Secrétaire Général
Le déléffué du Conseil Sunérimir rlac r.nln-
nies ; ------- -c------ --- ----
Le Procureur de la République ;
Le Commandant militaire de lu Colonie ;
Un délégué citoyen français du par lu ou
les Chambres de Commerce ;
Un délégué citoyen français élu par ia ou
les Chambres d'Agriculture, ou à défaut d'or-
ganisation de ces Chambres par la Section
agricole des Chambres de commerce.
Frois membres sujets français élus par le
collège électoral indigène institué par le décret
du
Chacun de ces membres est élu dans l'une
des trois circonscriptions électorales créées à
cet effet dans les régions les plus évoluées de
la colonie par arrêté du Lieutenant-Gouverneur
en Conseil d'administration.
nui ne peut être élu s'il n'est figé de trente
ans au moins au lor janvier de l'année de la
réunion du collège électoral et s'il ne sait
parler couramment le français.
Lo mandat-des délégués citoyens français et
des membres élus sujets français a une durée
de deux ans. 11 est indéfiniment renouvenohle.
La composition des Conseils d'administra-
tion de la Mauritanie, de la Haute-Volta, du
Niger telle qu'elle a été fixée par les décrets
du 4 décembre 1920 n'est pas modifiée. Toute-
fois, lorsque la désignation des notaJales tant
européens qu'indigènes de ces assemblées ne
pourra, faute de candidats, se réaliser en tout
ou partie, elles seront valablement constituées.
Commission permanente du
Conseil d'administration
Il est institué dans chaque colonie du grouipe
itne commission permanente du Conseil d'ad-
ministration dont la composition, sous les ré-
serves indiquées il l'article 2 pour les colonies
de la Mauritanie, de la Haute-Volta et du Ni-
ger, est la suivante :
Le Lieutenant Gouverneur, président.
Le Secrétaire général
Le Prooureur de la République,
Un mèmbre citoyen français et un membre
sujet français présents au chef-lieu au mo-
ment de la réunion de la Commission.
Le Secrétaire archiviste du Conseil d'admi-
nistration.
Décret portant création, organisation et
fonctionnement des collèges électoraux
indigènes en Afrique Occidentale fran-
çaise.
Il est créé dans les colonies ou régions de
colonies de I'AJrique Occidentale Française,
qui seront désignées ou déterminées par 8r
rêté du Gouverneur (Iénérn.1 en Conseil de
Gouvernement ou en Commission permanente
de ce Conseil, un collège électoral ainsi com-
posé :
A) Les fonctionnaires sujets français, ap-
partenant h des cadres régulièrement cons-
titués et justifiait de versements à la caisse
locale de retraites depuis oinq ans nu moins
ou l«v jajwior de l'année de l'établissement
dos listes prévues a l'article 3 du présent dé-
cret et les retraités de même catégorie.
Ne sont pas compris dans cette catégorie,
Jes fonctionnaires ou agents des cadres, consr
Ulunnt Ifs forces de ,pollc.c ainsi que ceux
appartenant aux cadres qui n.o prévoient au-
cune coninaissance spéciale pour n être
agréés et dont les services ou la tâche sont
ceux de luanceuvres ou de gardiens.
Ç) Les chefs de province,, de canton ou ue
groupement de cantons.
C) Les sujets français conitlierçnnts paten-
tés. qui réunissent les conditions exigées iws
électeurs appelés à élire les membres des
Ghamibres de Commerce.
iu) (Les sujets français propriétaires de
biens urbains immatriculés dont la valeur
est estimée à ô.OOO francs au moins.
E) Les sujet? français propriétaires ruraux
toisant valoir leur bien d'une façon péreruio
et justifiant d'une mise en culture ou d'une
exploitation sur une superficio dont l'éten-
due sera déterminée par arrêté des Lieu te-
nant s-Gouverneuira,
F) Les sujéts français de l'ordre national
de lia Légion d'honneur ou titulaires de la
médaille militaire.
G) Les sujets français ayant rendu des ser-
vices exeopl,ionf\ls à la cause française i*.
nommément désignés par les I.,icuîcnonU>
GOllverneurs.
Article Z.
Les sujets français des catégories ci-dessus
doivent, en outre, remplir, pour être élec-
teurs, les conditions suivantes :
1° Etre âgés de 25 ans nu. moins au lOt
janvier de l'année de .l'établissement des lis-
tes électorales prévues 1\ l'article 3 ci-des-
sous. ;
2° Et.re domiciliés dans la colonie où ils
sont appelés à voter depuis au moins un on
nn 10r janvier de cette môme année i
o Ne pns avoir subi do, comtemwition rOtJ _1
crime ; tio pas avoir été condamnés pour vol,
escroquerie ou o^ns do oontiance ; ne pas
avoir dana Ias cinq années qui (précédent cel.
les de rétablissement des listes électorales,
subi une peine d'eniprisonncmept supérieure
A un. Hlui:-; ; ne pas iHro eu cours (le peine
d'intornemeni ou dç ri^idnatce obligfltoire.
Une Commission, nommée par le Liente-
rçaTU-GMUvyniAir, sur la proposition des Rd-
tn irifirsl m leur > clvf.s de circonscription, des
maires, des administrateurs-maires^ dressera
dons c.haqnie rrrdc ou communv la liste élec-
torale indienne.
Cette Commission sera composée :
Î4 f)e l'rtdministraleur chef de fu'conscr'ip-
tion on du maire ou de l'administrateur-
maire, président ;
20 D'un mingis t-pfit européen, ou è, défaut
d'un membre des tribunaux indigènes :
39, D'un membre des Chambres de Com-
merce ou d'Agriculture, ou à défaut, d'un
commerçant notable ;
4o D'un chef indigène.
1. O. du 5 avril.
u AL fi- eulnais
LA VIE ADMINISTRATIVE
Examen pour les futures sages-femmes
La première session de l'examen d'entrée
exigé des aspirantes élèves sagds-femmes,
"HOlL pourvues du brevet élémentaire ou du
certificat d'études secondaires des jeunes fil-
les aura lieu à la Faculté de Médecine d
geir (Palais de 1 Université, rue Michelot) le
vingt-trois avril prochain à 8 heures.
Les candidates devront adresser au se-
crétaire des Facultés une demande d'ins-
cription rédigée sur timbre à 2 fr. (signa-
ture Jégalisée) avec toutes les pièces exigées
parles règlements.
Le registre d'inscription sera clos le quin-
ze avril.
Bourse de 4.000 francs pour les artistes
Un concours est ouvert au gouvernement
général de l'Algérie pour l'attribution d'une
bourse d'une valeur de 4.000 francs destinée
à l'envoi en Espagne d'un artiste algérien
pour l'étude des arts hispano-mauresques.
Les candidats qui désirent y prendre part
devront adresser à M. le Gouverneur Géné-
ral (direction de l'Intérieur), jusqu'au 15
juin, dernier délai, leur demande, accom-
pagnée de leur aète de naissance, d'un cer-
tificat de .bonnes vie et mceues, avec la justi-
fication de leurs titred, ou de leurs travaux
antérieurs.
Justices de paix.
Le poste de suppléant rétribué de juge de
paix et le poste de cuminis greffier rétribué
par l'Etat sont supprimés à liu: justice do
paix du canton de Tiaret (département
d'Oran).
Un poste de suppléant rétribué ri" juge do
paix et un poste de commis greffirr rétri-
bué par l'Etat sont créés à la justice de
paix du canton de Blida (département d'Al-
ger).
LA VIE ECONOMIQUE
Le port d'Oran
A l'occasion de l'inauguration des nou-
veaux bureaux installés sur les quais pur
les soins de la Ohjaanbre de Commerce, M.
Bouchat, président de la Ohomhre, a cité les
chiffres suivants sur île mouvement du port :
En 1924, le tonnage des navires a atteint
près de 10 millions de tx. Le mouvement
des marchandises a été. durant la même
année, - de 1.862.000 tonnes, -- supérieur de
2Si.OOO tonnes à celui de 1923 : cela malgré
une récolte en céréales médiocre. Poux pré-
venir l'emlbouteil'lage du port en cas de belle
récolte, la Chambre de Commerce prévoit
tout un système d'améliorations concernant
T'aconaige et la manutention, en attendant la
construction prévue de nouveaux quais et.
terre-pleins.
Emprunt de la Chambre de Commerce
d'Oran
La Chambre de Commerce d'Oran egf au-
torisée à avancer au Gouvernement général
de L'Algérie une somme de 8.€00 fr. en vue
de rétablissement dun circuit téléphonique
Aïn-T indamine-Magenta.
La Chambre de Commerce d'Oran est au-
torisée t\ emprunter une somme de 8.000 fr.
dont le montant sera affecté à cette evailec.
Emprunt de la Chambre de Commerce de
Philippe ville
La Chambre de Commerce de Philippc-
ville est autorisée à avancer au Gouverne-
ment général de l'Algérie une somme de
3.000 fr. en vue de l'installation d'une ca-
bine téléphonique à Danirômont.
La Chambre de Commerce de Philippe-
viille est autorisée à emprunter une somme
de 3,000 francs, dont le montant «cru affecté
à, cette avance.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
1.800 kilomètres à méharri
Le général de Bonneval vient 'de rentrer
à Algea" après une randonnée de l,UO kilo-
mètres à travers ,le Sahara. La caravane
qu'il dirigeait, à la demande d'un ,gvuupe
do jeunes filles anglo-américaines, a pu par-
courir les oasis' de l'Oued-R'hir, d.> Tuu.g-
goiirtr de .Ouargla, comme les régiuns les
S lus. désertiques, avec une aibsolue sécurité,
J'ous les touristes ont été enchantés des si-
tes aperçus, du mode de locomotion à mé-
hari et à la fois de l'accueil des tribus ren-
contrées.
La grève des étudiants
Un groupe important d'étudiants d'Al-
ger a énergâqutiment protesté contr" le
ii décret » de grève de l'Association géné-
rale et exprimé son ll'llnnl\mp.nt que ce far
tuin ait paru à la Faculté dans k'S cudr-K
généralement réservée aux comumnica-
tinus officielles.
,.,. –-–-–
MejlELA TUNISIE
(r-
LA VIE ADMINISTRATIVE
AUôcation exceptionnelle
Après avis conforme du ministère des
affaires étrangères, le gouvernement du
Protectorat a décidé d'attribuer aux: fonc-
tionnaires tunisiens mie allocation pxccp-
tionnelle de 250 francs.
Cette allocation n'esl accordée qu'à titre
d'avance en attendant que le Grand Conseil
ait été appelé à statuer sur son principe :t
sur les moyens de faire face a la dépens ;
qui doit en résulter.
Relations avec la Hongrie.
Par décret bey,lical, des envois de fonds
par mandat-poste et par mandals-télégra-
phiques peuvent désormais être échangés
entre la Tunisie et la Hongrie.
Contre le paludisme
Les administrations publiques font de
grands efforts pour en tinir avec le palu-
disme. ;
La Compagnie dus Chemins de fur Tuni-
siens poursuit l'assainissement, déjà, très
en progrès, des régions traversées par son
VINGT'SIXIEME ANNEE. N° 54 LEO : 20 CENTIMES - MARDI SOIR, 7 AVRIL 1925
- - - - - - - - - - - "0 - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - -
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Les Annales Coloniales
JOURNAL - QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
t-A.fflUtlMta .,..,. S---ft}",..,.,.,A;.P8IIdfI
DIRECTEURS = MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
Rédagies et AdmiBiltraliM : 34, Rue du Ment-Thabof, PARIS-111 Télépkm : LOUTRE 19-17
v.
et Colonie». ; M w 41.
«fi!0!*1*SSSL* 1 Étranger îat» es ̃ as»
mut*
On a'abonn» dan* tout 1m Buranvde poittttchrallipriadpMs UbnJrw
.- - r -
La politique coloniale française
»♦«
M. de Monzie, mon excellent collègue et
ami, aujourd'hui ministre des Finances, a dé-
posé au Sénat, au nom de la Commission des
Finances, un rapport sur le Budget des colonies
qui mérite de retenir l'attention à la fois des
coloniaux et des métropolitains.
M. Albert Sarraut, alors qu'il était ministre
des Colonies, a brossé un plan très général d'or-
ganisation des colonies. Son successeur, M.
Daladier, a précisé dans le détail un programme
de mise en valeur des colonies que le Parle-
ment a immédiatement adopté.
Comme le dit M. de Monzie, il ne s' agit
plus que de chercher et de réunir les moyens
d'exécution des buts à atteindre dèsmaintenant
précisés.
Le problème de la colonisation n est pas con-
tenu dans un programme- de sentiment. Le pri-
mum oioere de la sagesse des nations a plus de
cprix encore aux yeux des indigènes du Congo
ou de Madagascar qui ont besoin d'un minimum
de satisfactions matérielles que de l'octroi des
libertés civiques. L'hygiène et l'instruction sont
sans doute à la base de toute civilisation, mais
pour les nègres du Congo ou les indigènes de
toute autre colonie, le premier besoin, c'est
celui de l'estomac. Tout en recherchant à édu-
quer les races, il convient de commencer par
leur donner une alimentation sathsantet.
Dans la hiérarchie de nos devoirs coloniaux,
comme l'écrit M. de Monzie, le premier de
tous est d'outiller et d'équiper nos colonies,
d'après les enseignements de la technique mo-
derne. C'est la politique du rendement, au fond,
qui doit guider nos actes, parce que le rende-
ment, c'est à la fois l'avantage de l'indigène et
de la métropole. Cela n'exclut pas, naturelle-
ment, de la part de la France, la préoccupation
morale ou sociale vis-À-vis de ses colonire, mais
s'en présente comme l'indispensable complé-
ment. -
Ur, nous n obtiendrons de rendement aux
colonies c'est une vérité banale qu'à la
condition d'y importer les procédas mis en œu-
vre par l'industrie continentale. Mais, part à
deux. Si nous consacrons des capitaux à l'outil-
lage des -colonies, il nous faut la contre-partie.
Il fatft que les colonies * noua le rendent. Ce par-
tage est moral, 11 se fait à l'avantage des deux
parties. *
roll fi -, 1
eUlement, il est nécessaire de convenir que
la période financière présente n est pas propice
à l'accomplissement de grands travaux, Le
règlement de notre passif de guerre, la restau-
ration de nos régions dévastées, I apurement de
nos dette. vis-à-vis de l'étranger tournent nos
regards d'un autre côté. Il n'est plus permis
d'envisager l'inscription. de crédits qui soient de
l'ordre de grandeur des travaux à engager. On
ne peut que commencer l'outillage avec l'inten-
tion de le meoer par échelons.
Les colonies, d autre part, sont limitées, elles
aussi, dans leurs possibilités hnancières. Lqp
charges fiscales de l'Indochine, par exemple,
la plus prospère, de nos possessions, se sont
accrues depuis 1914 de 350 ?ln. Il serait impru-
dent de forcer beaucoup Ctl pourcentage. C'est
avec raison que M. Daladier, ministre des Co-
lonies, limite à 344 millions' r annuité des dé-
penses afférentes aux grands travaux (irrigations,
routes, chemins de fer, ports, etc.), et à 183
millions la contribution annuelle de l'ensemble
de nos colonies. Sur ce total de 344 millions,
les prestations en pature à provenir de l'Alles-
magne comptent pour 84 millions. C'est peu,
mais on verra par la suite ce qu'il conviendrait
de faire.
Tout d'abord, il faut établir les besoins réels
de nos différentes colonies. Nous n'avons ni
Rotte coloniale, ni matériel naval ou Ruvial en
A.O.F. ou en Indochine, il setait temps d'y
penser. Ne devrait-on pas songer tout de &uite,
par exemple, à électrifier nos reseaux coloniaux
en voie de construction ? Et peut-on concevoir
les relations commerciales entre la métropole et
les colonies sans une flotte marchande > La Ma-
rine marchande française doit être en mesure de
traflsporter nos produits ou ceux de "Tîos colo-
nies au lieu de les laisser diriger sur Hambourg
ou Liverpool.
Si nous avons à perfectionner nos transports
tparitimes, nous avons aussi à « conditionner »
nos commandes. A ce point dei vue, il y a lieu
de compléter l'éducation de 1 économie fran-
çaise. Groit-onausstque notre flotte de cabotage
pour la côte africaine ou la côte indochinoise soit
suffisante ? Du point de vue do l'instruction de
nos industrjels et de nos ommrçant, ce qu'il
nous faut, c'est bien plus un Musée permanent
es colonies, véritable musée d'échantillons,
que l'Exposition coloniale, que certains préten-
draient imposer, et qui coûterait 325 millions à
la charge tant de l'Etat que des colonies et de
la viite de Paris,
̃ Dans tous les cas et c'est là une question
dont nous avons entretenu à plusieurs reprises
les lecteurs des Annales Coloniales, il est judi-
cieux de nous rappeler que la France, i a
besoin de 300.000 - tonnes de coton, de 307.000
tonnes de laine, de 400.000 tonnes d'huile et
de graines oléagineuses, de 40.000 tonnes de
cacao, ne tire de ses colonies que 2.50Q tonnes
de coton, 446 tonnes de laine (sans compter
1 frÍ : d" Nord), 140.0Q0 tonnes d'huiles
et de graines oléagineuses, 20.000 tonnes de
cacao, et que la plupart de ces marchandises,
par surcroît, lui parviennent sous pavillon étran-
geTy en passant par Liverpool ou Hambourg.
< Avflc M. de Monzie, nous dirons, pour ter-
miner, que le davolr de la rnélrupole est, après
r- ses wlctnw,1 oe !éi cultiver,
de les exploiter, de les mettre en valeur. Affai-
re de main-d' œuvre, sans doute ! mais affaire
aussi d'outillage, par conséquent d'argent, Par
ce temps de misère financière où se trouve notre
pays, parler d'exportation de capitaux aux co-
lonies a l'air d'un défi au bon sens. Cependant,
M. de Monzie fait observer que notre argent
est plus migrateur que notre peuple. Il est vrai
que les capitaux français investis dans les af-
faires coloniales, en Indochine, en A.O.F. et
A. B. F ., ne dépassent pas l'ordre de grandeur
de 2 milliards, et non 700 millions, comme l'in-
dique le rapport. Mais les Français ont bien
prêté 20 milliards aux Russes.
Banques d'émission 1 Banques d'affaires ! Ne
jetons pas l'anathème sur ces formations finan-
cières aux colonies, déclare M. de Monzie.
Elles sont nécessaires comme elles le sont dans
la métropole. Mais comment déverser le trop-
plein de notre épargne dans notre domaine co-
lonial ? Il y a un moyen et il n'est pas' neuf.
M. de Monzie le rappelle à la fin de son re-
marquable rapport. Le Parlement l'a conçu au
moment où, par l'article 2 de la loi du 1er juil-
let 1916, il exonérait de la taxe les bénéfices
réalisés, tant aux colonies qu'à 'l'étranger. Il
suffirait de transposer dans notre législation.m.
cale d' après-gueffre cette formule d'exception
et d'accorder aux entreprises aux colonies une
prime fiscale en fixant pour elles une réduction
par exemple de 50 dans l'impôt général sur
le revenu et le chiffre d'affaires. Les recettes
n'en souffriraient guère en l' an 1925. mais
l'avenir pourrait en retirer de surprenants béné-
fices.
L'esprit suggestif du rapporteur des Finan-
ces pour les Colonies, M. de Montie, se ren-
contre heureusement avec l'esprit réalisateur de
M. Edouard Daladier, ministre des Colonies.
Nous espérons que, grâce à ses initiatives heu-
reuses, tous ont quei travailler pour nos
colonies c'est travailler pour la JHrance.
Charte» Debierre,
Sénateur, Membre de ht Commission
des Finances et des Allaites étran-
gères,
̃ - ̃
M. Poiret gouverneur de la Giioée I
r
rentre en France
«
M. Georges Poiret, Gouverneur de la Gui-
née française, est arrivé hier lundi 6 avril à
Marseille par le paquebot Hoggar. Il a confir-
mé les1 informations publiées dans les Annales
Coloniales sur la situation agricole de la colo-
nie, qui est excellente. Elle pourrait être aug-
mentée considérablement à l'aide do machines
agriçolç*.
Un projet de caisses de crédit agricole pour
les indigènes est actuellement à l'étude.
M. Tournan en Guinée
M. Tournan, sénateur du Gers, est arrivé en
Guinée. Il vient se rendre compte de la situa-
tion économique de la colonie et de ses possi-
bilités de développement.
Médailles d'honneur communales
Algérie
Par arrêté du ipinistrc de il'Intérieur en
date du 6 -avril 1925, la médaillé d'honneur
communale a été accordée aux ipersonnc.8 ci-
aiprès désignées, qui ont constamment fait
preuve de dévouement dans l'exercice de
leurs fonctions :
Département d'Alger
MM, 138, i Ali bon Ahmed, chef de trac-
Hon a l'Aima; Barbazan" (Àntonin), vétéri-
naire" communal à Maison-Garrée ; Bou-
mehdi Saïd, fchodja à Chellala ; Imbert
(Louis-Ruben), secrétaire général de mairie
à Hussein-Dey ; Mme de Moter, née Joly
(Marie-Valérie), sage-femme communale à
Maison-Carrée ; MM, Rabia Latoidar ben
Labid', khbdja à Ghelilala ; eIbon (Josh-
L £ on), caissièr à ta Caisse de' crédit munici-
pal à Adigér ; Taleb Bellcacem, lelïodja à
Qfte'lilala$Taleb &mar ben Kotlider, khodja
à GheHala,! 1
Département d'Oran
M. Blanc (Paul-Antoine), jardinier à
Oran; Béfan (josé-Georrges), "professeur de
travaux manuels à l'école dé mrçons de Sl-
Deriïs-du-Sig; Belariù ben Abdallah, com-
mis à la mairie de SidiJbel-Aibibèis ; Canovas
(jPhdilipipe), chef de bureau à la mairie de
Sidi-bel-Abbès ; Calvet (Emile-Louis), com-
mis à la recette municipale d'Oran.
Département de Constanli-ne
MM. Barakrok Mohamed bon «alah, ca-
valier de commune mixte à Kfhenohe.la ;
Benkhoudir Tahar ben Guidoums cavalier de
commune mixte à Khenchcla (roide); Ben-
tahar Mohamed ben Makhda-r, commis de
commune mixte à Canrobert ; BouameuT
Âziz ben Ahmed, cavalier de commune miXr
le 4 El-Milia; Bon chérit Amar iben Ahmoo,
Shàouch de commune mixité à, Oned-Marsa;
Deaneux (Henri-Albert), jardinier à Cons-
tantine; Grimaldi (Je an-Baptiste), secrétaire
de fma-iric A. Souk-Ahras ; Ma tic i (Pierre-
Paul), secrétaire de mairie à Tôbessa ;
Zouaoui Mohamed ben Zouaoui, khnd]a eo
1 douar à Madjana. ̃
Territoires du Sud
M. Boimilet (Léon), secrétaire Qe commu-
ne ràirfce h Golomb-Bédrar,
Le cinéma colonial
et l'école primaire
--0-0--
Je liens aujourd'hui à
rendre un juste hom-
mage aux directeurs des
agences économiques des
colonies et aux fonction-
naires coloniaux grands et
petits qui, avec un inlas-
sable dévouement vont ré-
pandre la bonne parole co-
loniale aux quatre coins de la France et
l'étayent de projections photographiques et
de films cinématographiques qui égaient leurs
argumentations et donnent de la vie-à leur
documentation.
Cela est très bien mais ne touche quune
infime partie de la masse à éduquer et si il
n'ai peur de la choquer, je dira4ç la moins
intéressante, car le plus souvent elles s'adres-
sent à des gens dont la vie est déjà faite on
tout au moins orientée.
.- Aussi est-ce avec une vive satisfaction que
j'ai appris une initiative d'un jeune institu-
teur de Seine-et-Oise, M. André Legrand,
désireux de faire, dans sa petite commune,
de la propagande coloniale auprès des en-
fants de sa classe et des habitants du village.
D'ahord, il a essayé de constituer un em-
bryon de musée colonial. le ne crois pas que
le résultat ait été à la hauteur de ses efforts.
Sans se rebuter il a cltercllé un dutrc
moyen de propagande ; le cinéma. Et là ses
premières démarches ont été plus licureuscs,
Grâce, je crois à la recommandation du di..
recteur des Annnll's Colonialeg, il s'est
adressé aux agences économiques. lit. Gar-
nie? à r Indochine, M. Gaston Joseph à VA.
OF., four ne parler que des premiers sol-
licités, Vont immédiatement secondé. Ces di-
recteurs lui ont prêté des films de quelques
centaines de mètres ChOCU/I, et notre propa-
gandiste est venu les chercher, les a rap-
portés après avoir fait son exposé et montré
aux enfants de l'Ecole et aussi aux parents,
quelque chose qui valait mieux je ne dis
pas que le Miracle des Loups, film quoi
qu'lm en dise d'une grande vérité historique,
dans une part de roman mais que Rigadin
Chariot et autres drames sombres ci béHfoi
Ce qui a été fait dans une petite commune
de Seine-et-Oisc devrait pouvoir être généra-
lisée. Supposez que les agences ou offices
marocains, tunisiens, algériens, ou de nos
grandes colonies aient des milliers de mètres
de rouleaux auxquels ilJ f craintt faire par
départements le tour des communes de
France, grâce aux concours si dévoués des
instituteurs> qui sauraient facilement tourner
les vues sur l'écran, ils y auraient la plus
heureuse des propagandes, car elle joindrait
pour nos enfants des villages, l'utile à
l'agréable,
William Bertrand,
lïéputé de la Charente-Intérieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
-
M. Steeg à Paris
M. Th. Steeg est arrivéxe matin à Paris.
Au coùrs du déjeuner que lui a offert hier la
Chambre de Commerce dé Marseille, il a pro-
noncé un important discours et rendu un hom-
mage éloquent aux efforts de notre, grand port
méditerranéen pour accroître constamment ses
rapports, aujourd'hui si importants, avec l'Afri-
que du Nord.
« De toutes les idées qu'elle a mises en œu-
vtç, a-t-il dit, il n'en est pas que, la Chambre
de Commerce de Marseille ait suivies avec plus
dl" attention et de clairvoyance patriotique que
celle de ses relations avetc les hiats barbares-
quçs. Votre sagacité s'était, à une époque déjà
lointaine, pleine de désordre et d'insécurité,
rendu compte de ce que pouvait valoir pour
notre métropole une attache avec cette rive op-
posée à le. tertre. »
L'apirès-midi. le Gouverneur Général s' est
rendu à une séance de travail de la Chambre
de Commerce.
A cette séance, assistaient notamment le pré-
fet des Bouches-du-Rhône, MM. Billiard, pré-
sident de la Chambre de Commerce) t Atget ;
Brunei, directeur de l'Agriculture en Algérie ;
Causer et, Artaud, Bezault.
M. Rastoîn, souhaitant la bienvenue à M.
Steog, a rappelé l'anciennet é et l'importance
des relations entre Marseille et l'Algérie, puis,
il 4 énuméré les questions qui présentent actuel-
lement un intérêt commun pour Marseille et la
grande colonie africaine.
Des échanges de vues ont eu lieu ensuite'
entre le Gouverneur Général et MM. Brunei,
Artaud et Bezault.
M. Steeg a félicité vivament la Chambre de
Commerce des importants travaux qu'elle ac-
complit.
9 ---
- -----.-- :.l"" .- -._-
EN TOURNÉE
--0-0-
Mme Madeleine Grovlez, la virtuose bien
oannue, femme de l'éminent chef d'orches*
lrc de POpéa; t étendue cette s-emaine à
tre de
Alger. Elle 'doit donner toute une série de
eoUcerts dans l'Afrique du Nord.
Nous sommes persuadés que cette djigne
émule de nos plus grands bianistes, les
Planté, les Saint-Saïns, les P'ad«rew?ki, y
remportera le plus vif succès.
-
L'ilgoubile el les Bouvenes-Debrldas
On sait à quelles difficultés le régime po-
litique auquel sont soumises les Nou-
velles-Hébrides a donné lieu ces dernières
années et combien ce régime a nui au dé-
veloppement économique d'un pays admi-
rablement doté par la nature, mais dont la
mise en valeur .est encore rudimentaire.
La France -et l'Angleter,re installées dans
l'archipel avec des droits égaux,leur autori-
té conjointe s'ébauchant en 1887 par une con-
vention (relative au maintien de l'ordre et
à la protection des personnes et des biens,
s'affirmant en 1906 dans le régime mixte
du Condominium, le protocole franco-bri-
tanuique du 6 avril 1914, p:romulgé seule-
ment, par suite de la guerre, en 1922, tel-
les sont les phases principales d'une col-
labo-ration dont, après une longue expé-
rience et malgré des mises au point
minutieuses, les résultats apparaissent
comme assez peu satisfaisants.
Certains incidents ont, d'autre part,
marqué récemment l'histoire du Condomi-
auni : ce fut d'abord la proposition, faite
par le premier ministre de la Nouvelle-
éIallde, au cours de 'la conférence des
Dominions à Londres, d'envisager contre
la cession d'autres territoires le troc de
nos droits sur l'archipel, puis, à la fin de
la mOiric année (1921) la déclaration du
premier ministre d'Australie it la Cham-
bre des représentants indiquant que la
Société française des Nouvelles-Hébrides
avait offert au Gouvernement australien
de lui vendre .pour 500.000 livres sterling
ses propriétés el concessions. Les accords
de 1894 entre' le Gouvernement français
et la Société des Nouvelles-Hébrides stipu-
laient bien que cette dernière ne pouvait
aliéner, sans uutu
parlenant ; mais la Société revendiquait
ce droit d'aliénation, reconquis, soutenait-
elle, depuis 1906, date à laquelle le Condo-
minium était venu, d'après elle, constituer
le règlement définitif, prévu par les ac-
cords, qui devait la libérer.
Il était urgent que cette question fût ré-
glée, des bruits de source australienne
continuant, de courir, relativement à un
achat ou h une cession. Dès son arrivée
au ministère, M. Daladier, saisi de la
question, engagea de longs et délicats
pourparlers jnnrès lesquels il donna son
adhésion ft. un arrangement entre la So-
ciété française des Nouvelles-Hébrides et
un groupement comprenant les établisse-
meina bancaires, industriels et commer-
ciaux ayant des intérêts dans 'le Pacifique
Sud. Cet arrangement, dont ropportunitc
ne saurait échapper à personne, a pour
résultat de faire passer entre les mains
d'un groupement exclusivement français,
la Compagnie française immobilière des
Nouvelles-Hébrides, l'expluitation et le
contrôle du domaine de la Société fran-
çaise des. Nouvelles-Hébrides, -il. qui JaCos
ressources insuffisantes ne permettaient
plus do remplir Io programme pour lequel
elle avait été créée,
A cette oeuvro de défense des intérêts
français, l'Indochine a apporté sa" partici-
pation. JLJn décret du 20 octobre 1924, des-
tiné a favoriser l'esprit d'entr'aide colo-
niale, a en effet, autorisé, dans la limite
adoptée pour les autres formes de place-
ment, les avances ou prêts productifs d'in-
téréls d'une colonie à d'antres colonies ;
un deuxième décret, - de la même date et
promulgué en Indochine le 27 décembre
j924, a autorisé l'avance par le budget gé-
néral de rindochme an budget. spécial dos
Nouvelles-Hébrides d'une somme de 1 mil-
lion de francs ; cette avanco, remboursable
en 25 ans et portant intérêt, au profit du
budget général de l'Indochine, à 5 l'an,
amortissement non compris, a été affecté
tï la souscription de 1.000 actions de la
Compagnie française immobilière des Nou-
vel'lcs-Hébrideg.
La consolidation des droits de la France
aux Nouvelles Hébrides, ainsi réalisée
grâce au concours de l'Indochine, est (rune
importance vitale non seulement pour l'ar-
chipel lui-même, rrçais aussi pour la Nou-
vellc-Crvlécktfiio, dont les Nouvelles-Hébri-
des ne sont qu'une annexe indispensable
et même, à un point de vue plus large,
pour le développement de notre influence
dans tout le Pacifique austral.
ifc.
-" f ? T
Le nom le plus court
-0.0--
Le nom le plus court, c'esfc celui d'un
jeune étudiant chinois d'une école de mé-
decine de Baltimore. If s'app,glle M. I. On
doit prononcer. E. Ce nom ne se compose
donc qu.e d'une lettre. M. I a e4 ans.
TAUX OFFICIEL DE LA ROUPIE
DANS L'INDE
-g-,
Le Gouverneur des Etablissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître au
ministre des Colonies qu'à Ja date du
lor avril 1925, le taux officiel la roupie
était de 6 fr. 50.
- --- --------. -- -- --- .----- ------ -----
AU SIAM
.>.-{)-
Des manoeuvres siaml)i,(,::i. mettant en
présence d'eux 'pÇ\rti, formés de L et 5 divi-
sions, uré^çniivoe cçviûiis ont ou lien en mars, en
cé d'officiers européens et japonais.
Elles ont montré les qualités manœuvrières
et l'entraînement des troupes1.
.T.:"- - -;-
LIR :.
En seconde page.
Le Courrier ;
De l'Afrique Occidentale ;
De lxAifriq\je Equàtoriale ;
De .l'Afrique Orientale ;
De l'Indochine.
En troisième pag*.
Le Marché Cotonial,
Décrets et Arrêtés
-
Décret portant fixation du contingent de
manioc de la Guinée française admissible
en franchise en France au cours de l'an-
née 1925.
Ce décret fixe à 800 tonnes la quantité de
munioc brut ou desséché originaire de la Gui-
Liée française qui pourra être admise, pendant
l'année 1925, au bênélice de la franchise doua-
nière instituée par le décret du 24 avril 1918.
Décret portant réorganisation des Conseils
d'administration des Colonies du Soudin
français, de la Guinée française, de la
Côte d'Ivoire et du Dahomey et créant
une Commission permanente de ces Con-
seils.
Les Conseils d'Administration des Colonies
du Soudan Français, de la Côte d'Ivoire. de
la Guinée Française et du- Dahomey sont com-
posés maintenant comme suit :
Le Lieutenant Gouverneur, (président.
Le Secrétaire Général
Le déléffué du Conseil Sunérimir rlac r.nln-
nies ; ------- -c------ --- ----
Le Procureur de la République ;
Le Commandant militaire de lu Colonie ;
Un délégué citoyen français du par lu ou
les Chambres de Commerce ;
Un délégué citoyen français élu par ia ou
les Chambres d'Agriculture, ou à défaut d'or-
ganisation de ces Chambres par la Section
agricole des Chambres de commerce.
Frois membres sujets français élus par le
collège électoral indigène institué par le décret
du
Chacun de ces membres est élu dans l'une
des trois circonscriptions électorales créées à
cet effet dans les régions les plus évoluées de
la colonie par arrêté du Lieutenant-Gouverneur
en Conseil d'administration.
nui ne peut être élu s'il n'est figé de trente
ans au moins au lor janvier de l'année de la
réunion du collège électoral et s'il ne sait
parler couramment le français.
Lo mandat-des délégués citoyens français et
des membres élus sujets français a une durée
de deux ans. 11 est indéfiniment renouvenohle.
La composition des Conseils d'administra-
tion de la Mauritanie, de la Haute-Volta, du
Niger telle qu'elle a été fixée par les décrets
du 4 décembre 1920 n'est pas modifiée. Toute-
fois, lorsque la désignation des notaJales tant
européens qu'indigènes de ces assemblées ne
pourra, faute de candidats, se réaliser en tout
ou partie, elles seront valablement constituées.
Commission permanente du
Conseil d'administration
Il est institué dans chaque colonie du grouipe
itne commission permanente du Conseil d'ad-
ministration dont la composition, sous les ré-
serves indiquées il l'article 2 pour les colonies
de la Mauritanie, de la Haute-Volta et du Ni-
ger, est la suivante :
Le Lieutenant Gouverneur, président.
Le Secrétaire général
Le Prooureur de la République,
Un mèmbre citoyen français et un membre
sujet français présents au chef-lieu au mo-
ment de la réunion de la Commission.
Le Secrétaire archiviste du Conseil d'admi-
nistration.
Décret portant création, organisation et
fonctionnement des collèges électoraux
indigènes en Afrique Occidentale fran-
çaise.
Il est créé dans les colonies ou régions de
colonies de I'AJrique Occidentale Française,
qui seront désignées ou déterminées par 8r
rêté du Gouverneur (Iénérn.1 en Conseil de
Gouvernement ou en Commission permanente
de ce Conseil, un collège électoral ainsi com-
posé :
A) Les fonctionnaires sujets français, ap-
partenant h des cadres régulièrement cons-
titués et justifiait de versements à la caisse
locale de retraites depuis oinq ans nu moins
ou l«v jajwior de l'année de l'établissement
dos listes prévues a l'article 3 du présent dé-
cret et les retraités de même catégorie.
Ne sont pas compris dans cette catégorie,
Jes fonctionnaires ou agents des cadres, consr
Ulunnt Ifs forces de ,pollc.c ainsi que ceux
appartenant aux cadres qui n.o prévoient au-
cune coninaissance spéciale pour n être
agréés et dont les services ou la tâche sont
ceux de luanceuvres ou de gardiens.
Ç) Les chefs de province,, de canton ou ue
groupement de cantons.
C) Les sujets français conitlierçnnts paten-
tés. qui réunissent les conditions exigées iws
électeurs appelés à élire les membres des
Ghamibres de Commerce.
iu) (Les sujets français propriétaires de
biens urbains immatriculés dont la valeur
est estimée à ô.OOO francs au moins.
E) Les sujet? français propriétaires ruraux
toisant valoir leur bien d'une façon péreruio
et justifiant d'une mise en culture ou d'une
exploitation sur une superficio dont l'éten-
due sera déterminée par arrêté des Lieu te-
nant s-Gouverneuira,
F) Les sujéts français de l'ordre national
de lia Légion d'honneur ou titulaires de la
médaille militaire.
G) Les sujets français ayant rendu des ser-
vices exeopl,ionf\ls à la cause française i*.
nommément désignés par les I.,icuîcnonU>
GOllverneurs.
Article Z.
Les sujets français des catégories ci-dessus
doivent, en outre, remplir, pour être élec-
teurs, les conditions suivantes :
1° Etre âgés de 25 ans nu. moins au lOt
janvier de l'année de .l'établissement des lis-
tes électorales prévues 1\ l'article 3 ci-des-
sous. ;
2° Et.re domiciliés dans la colonie où ils
sont appelés à voter depuis au moins un on
nn 10r janvier de cette môme année i
o Ne pns avoir subi do, comtemwition rOtJ _1
crime ; tio pas avoir été condamnés pour vol,
escroquerie ou o^ns do oontiance ; ne pas
avoir dana Ias cinq années qui (précédent cel.
les de rétablissement des listes électorales,
subi une peine d'eniprisonncmept supérieure
A un. Hlui:-; ; ne pas iHro eu cours (le peine
d'intornemeni ou dç ri^idnatce obligfltoire.
Une Commission, nommée par le Liente-
rçaTU-GMUvyniAir, sur la proposition des Rd-
tn irifirsl m leur > clvf.s de circonscription, des
maires, des administrateurs-maires^ dressera
dons c.haqnie rrrdc ou communv la liste élec-
torale indienne.
Cette Commission sera composée :
Î4 f)e l'rtdministraleur chef de fu'conscr'ip-
tion on du maire ou de l'administrateur-
maire, président ;
20 D'un mingis t-pfit européen, ou è, défaut
d'un membre des tribunaux indigènes :
39, D'un membre des Chambres de Com-
merce ou d'Agriculture, ou à défaut, d'un
commerçant notable ;
4o D'un chef indigène.
1. O. du 5 avril.
u AL fi- eulnais
LA VIE ADMINISTRATIVE
Examen pour les futures sages-femmes
La première session de l'examen d'entrée
exigé des aspirantes élèves sagds-femmes,
"HOlL pourvues du brevet élémentaire ou du
certificat d'études secondaires des jeunes fil-
les aura lieu à la Faculté de Médecine d
geir (Palais de 1 Université, rue Michelot) le
vingt-trois avril prochain à 8 heures.
Les candidates devront adresser au se-
crétaire des Facultés une demande d'ins-
cription rédigée sur timbre à 2 fr. (signa-
ture Jégalisée) avec toutes les pièces exigées
parles règlements.
Le registre d'inscription sera clos le quin-
ze avril.
Bourse de 4.000 francs pour les artistes
Un concours est ouvert au gouvernement
général de l'Algérie pour l'attribution d'une
bourse d'une valeur de 4.000 francs destinée
à l'envoi en Espagne d'un artiste algérien
pour l'étude des arts hispano-mauresques.
Les candidats qui désirent y prendre part
devront adresser à M. le Gouverneur Géné-
ral (direction de l'Intérieur), jusqu'au 15
juin, dernier délai, leur demande, accom-
pagnée de leur aète de naissance, d'un cer-
tificat de .bonnes vie et mceues, avec la justi-
fication de leurs titred, ou de leurs travaux
antérieurs.
Justices de paix.
Le poste de suppléant rétribué de juge de
paix et le poste de cuminis greffier rétribué
par l'Etat sont supprimés à liu: justice do
paix du canton de Tiaret (département
d'Oran).
Un poste de suppléant rétribué ri" juge do
paix et un poste de commis greffirr rétri-
bué par l'Etat sont créés à la justice de
paix du canton de Blida (département d'Al-
ger).
LA VIE ECONOMIQUE
Le port d'Oran
A l'occasion de l'inauguration des nou-
veaux bureaux installés sur les quais pur
les soins de la Ohjaanbre de Commerce, M.
Bouchat, président de la Ohomhre, a cité les
chiffres suivants sur île mouvement du port :
En 1924, le tonnage des navires a atteint
près de 10 millions de tx. Le mouvement
des marchandises a été. durant la même
année, - de 1.862.000 tonnes, -- supérieur de
2Si.OOO tonnes à celui de 1923 : cela malgré
une récolte en céréales médiocre. Poux pré-
venir l'emlbouteil'lage du port en cas de belle
récolte, la Chambre de Commerce prévoit
tout un système d'améliorations concernant
T'aconaige et la manutention, en attendant la
construction prévue de nouveaux quais et.
terre-pleins.
Emprunt de la Chambre de Commerce
d'Oran
La Chambre de Commerce d'Oran egf au-
torisée à avancer au Gouvernement général
de L'Algérie une somme de 8.€00 fr. en vue
de rétablissement dun circuit téléphonique
Aïn-T indamine-Magenta.
La Chambre de Commerce d'Oran est au-
torisée t\ emprunter une somme de 8.000 fr.
dont le montant sera affecté à cette evailec.
Emprunt de la Chambre de Commerce de
Philippe ville
La Chambre de Commerce de Philippc-
ville est autorisée à avancer au Gouverne-
ment général de l'Algérie une somme de
3.000 fr. en vue de l'installation d'une ca-
bine téléphonique à Danirômont.
La Chambre de Commerce de Philippe-
viille est autorisée à emprunter une somme
de 3,000 francs, dont le montant «cru affecté
à, cette avance.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
1.800 kilomètres à méharri
Le général de Bonneval vient 'de rentrer
à Algea" après une randonnée de l,UO kilo-
mètres à travers ,le Sahara. La caravane
qu'il dirigeait, à la demande d'un ,gvuupe
do jeunes filles anglo-américaines, a pu par-
courir les oasis' de l'Oued-R'hir, d.> Tuu.g-
goiirtr de .Ouargla, comme les régiuns les
S lus. désertiques, avec une aibsolue sécurité,
J'ous les touristes ont été enchantés des si-
tes aperçus, du mode de locomotion à mé-
hari et à la fois de l'accueil des tribus ren-
contrées.
La grève des étudiants
Un groupe important d'étudiants d'Al-
ger a énergâqutiment protesté contr" le
ii décret » de grève de l'Association géné-
rale et exprimé son ll'llnnl\mp.nt que ce far
tuin ait paru à la Faculté dans k'S cudr-K
généralement réservée aux comumnica-
tinus officielles.
,.,. –-–-–
MejlELA TUNISIE
(r-
LA VIE ADMINISTRATIVE
AUôcation exceptionnelle
Après avis conforme du ministère des
affaires étrangères, le gouvernement du
Protectorat a décidé d'attribuer aux: fonc-
tionnaires tunisiens mie allocation pxccp-
tionnelle de 250 francs.
Cette allocation n'esl accordée qu'à titre
d'avance en attendant que le Grand Conseil
ait été appelé à statuer sur son principe :t
sur les moyens de faire face a la dépens ;
qui doit en résulter.
Relations avec la Hongrie.
Par décret bey,lical, des envois de fonds
par mandat-poste et par mandals-télégra-
phiques peuvent désormais être échangés
entre la Tunisie et la Hongrie.
Contre le paludisme
Les administrations publiques font de
grands efforts pour en tinir avec le palu-
disme. ;
La Compagnie dus Chemins de fur Tuni-
siens poursuit l'assainissement, déjà, très
en progrès, des régions traversées par son
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