Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 avril 1925 03 avril 1925
Description : 1925/04/03 (A26,N52). 1925/04/03 (A26,N52).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396897b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
YINGT.sIXIRMK ANNEE. No 52
LE NUMBRO i & cmTIM&g
VENDREDI SOIR, 3 AVRIL 1905
, - - - ..-
Les Annales Coloniales
- JOURNAL QUOTIDIEN
lUI AMMLM rtfBUfe PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PHOPRlfiTt
1. EXCLUSIVE DU JOURNAL
LaAnnMtce*9tRkhm9i»ontteptoawcBaneaxétJ«utitamiii»lé$Atmet$JiPMklU
Directeurs s MARCIiL RUWDEL et. L.-G. THÉBAULT
m
IlitetiN et Admiafetralin : 34, R". du Mont-Thabof, PARIS.1er - TéiépbQie : LOUTRE 19-37
.ABI LO E Un m & moI8 8 mou
&V« 'EM:uEaTLtt FrtUl/J4.' Colonia. 80. is )
aYM fflnrtfé ( Btran#*r 128. Il J
On .bo- daae tow les Bureaux de poste et chez le* principaux libraiqe
.# - - -.- - .-
U siipresMi M I BIIOH en IMUMM
-
La réglementation de la consomma-
tion de l'opium examinée et discutée
à la Conférence de la Société des Na-
tions, à Genève, n'a pas abouti à l'ac-
cord des grandes puissances intéres-
sées. Celles-ci se plaçaient à des points
de vue tellement différents qu'un heurt
devait fatalement se produire auquel ne
pourrait être opposé autouu urauge-
ment transactionnel.
Gette question, comme je l'ai déjà i.n-
diqué, est dos plus complexes et il est
difficile de trouver une formule suscep-
tible de satisfaire tous les intérêts en
cause. Les Etats-Unis ont rompu les
'pTemiers les pourparlers, n'ayant pu
faire admettre leur proposition devant
l'hostilité de l'Angleterre et du Japon et
la Chine a refusé de ratifier en lin de
compte, un paote dont elle savait
d'avance être dans l'impossibilité de
l''J.:tpecter les stipulaticins.
La Conférence de Genève pu rAuliter, maJgré les effo-rls de fiotre
premier délúgué, M. Edouard Daladier,
.MinisLI'c des (loi unies, entre les nations
la grande entente escomptée. Toutefois
les travaux auxquels clio a donné lieu
el les discussions «qu'elle a provoquées
auront tout de'méine marqué une étape
importante vers la solution d'unc'ques-
1.1 nT1 à htqu Cilie riiumiduité Lou L entière
«lait attachai* iui vif intérêt. 11 y a eu
de part et d'aulre des engagements
solennels auxquels les nations pourront
difficilement Je dérober à l'avenir.
Dans de précédents articles sur cette
question, j'aj signalé dans quelle posi-
tion partionii&re sa trouvait placée 1 In-
dochine appelée à concilier des consi-
dérations d'hygiène et de défense so.
cialc avec les exigences de sa politique
llïialiciùre. D'autre part, pour que les
lourds sacrifices qu'elle devait s'impo-
ser aient réellement leur efficacité, il im-
portait que l'An g^clerr-p et ila Chine fu-
sent animées d'un égal désir de tenir
leurs éngagernemts en supprimant l'une
oet. l'autre la production de la drogue
tt un miômo temps l'exportation de celle-
ci à l'étranger. Or, il ne semble pas que
les tentatives faites dans ces dernières
années fiient abeuti à des rcsmitaita bien
le Gouvernement Général de l'Indoc.hine
a déclaré qu'il n'avait pu se conformer
aux promesses qui avaient été faites de
aupnrimer graduellement en dix années
le régime de l'opium dans nos posscs-
sions.
Il -y à là des circonstances de fait
dont on doit évidemment tenir compte,
toutefois il a semblé au ministre netuel
des fîolonies. M. Daladter, que la Haute
Administration -indochinoise aurait pu
on s'inspirant plus étroitement de l'es-
Srit- des conférences de La Haye, de
ondres et de Shanghaï, rechercher
déjà les moyens les plus propres de
donner satisfaction au désir exprimé
Ó'ans ces assemblées et de préparer les
moyens de diminuer progressivement
lr. recettes ri ln TCé^rio, de l'oiP'iiiiim. lnn
̃a, bien au contraire, manifesté un cer-
tain détachement l'égard dos instruc-
.lions ministérielles 'et n';i. nas fnil C!rnnd'
chose pour en affirmer la réalisation.
Les dispositions un peu inquisitoria-
los nri.se$nar M. Pan] Penu nui visaient
plut/H les fumeurs d'opium que la con-
l sommation de la clrosrue elle-même, ne
pouvaient pas avoir un bien grand effet
pratique.
Quant à l'administration des Douanes
et Régies qui aurait dû seconder les
efforts du Gouverneur Général et s'at-
tacher fi préparer une réglementation
qui aurait permis de réaliser les vues
du Département, elle s'est toujours
montrée nettement hostile à une réfor-
me qu'elle considérait comme devant
diminuer ses privilèges et ses droits.
C'est assurément par l'influence qu'eille
a exercée sur les pouvoirs tpçu-bli,os, eii
'Indochine, que la question de l'opium
e-s-t restée à peu près stationnaire en ces
dernières années en Indochine et que
la France a pu encourir le reproche de
n'nvoir rien fait, pour collaborer avec les
autres puissances, à la lutte pontré cette
funeste passion.
C'est certainement sur l'inspiration
nôïastë de cette administration des
Douanes et Régies' que M. Albert Sar-
rau L adressait en ., 000 aux réisidents
une circulaire dont les termes, nous
voulons bien le supposer, a,vaient-"Sin-
gulièrement dépassé sa pensée : «' on-
nformément aux instructions de M. le
« Directeur de la Régie, j'ai l'honneur
« de vous prier de vouloir bien secon-
« der les efforts de mon service d'ans
« l'établissement des nouveaux débits
'« d'opium et d'alcool. A cet effet, je me
« permets de vous adresser une liste
des débits qu'il y aurait lieu d'instal-
((" 1er dans tes divers villages mention-
« nés," dont la pflu-pnrt sont démunis
d'opium et d'alcool. »
On avoiuera que c'était l. une étrange
façon de se conformer aux engagements'
qui avaient été pris de restreindre la
ccmsnlm.ma lion ou les moiyêns de propa-
gation de la funeste drogue.
Ce file sont pas, d'ailleurs, les seules
critiques que l'on pourrait. adresser, à
cet égard, à l'ancien Gouverneur Géné-
ral de 11ndochine. Si l'affermage de
l'opium, sur le Territoire de Kouang-
Tcheoo-Wn, avait été évoqué devant
le parlement, comme il en avait été un
moment question, il aurait sans doute
réservé bien d'autres surprises.
On ne s'étonne pas oue les intéressés
aient tenu à fuir un débat assez com-
promettant qui n'aurait pas manqué de
faire ressortir les manquements les plus
graves. Ceux-ci étaient surtout imputa-
bles aux errements coupables de l'Ad-
ministration des Douanes et Régies à
laquelle M. Sarraut avait eu le tort de
prêter une oreille trop complaisante.
Toutes ces particularités n'ont pas
échappé à la clairvoyance de M. Merlin
et elles expliquent pourquoi ce haut
fonctionnaire a cru devoir déléguer à
Genève, peur expliquer sa conduite et
prendre la responsabilité de ses actes,
le Dirèctour des Douanes et Régies, M.
Kircher.
Mais le Ministre des Colonies, M. Da-
laÜipr, a tenu à préciser lui-même,
quelle serait dorénavant sa ligne de
conduite et il n'est pas homme à sup-
porter que ses instructions ne soient
pas strictement suivies. Aussi, après les
déclarations très nettes qu'il a faites,
nous pensons être assures que la parole
de la France qu'il vient d'engager solen-
nellement sera tenue.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Lotre,
M. A. de Monzle
Ministre des Finances
dl n-
M" Etienne Clémentel, ministre des Finan
ces, a donné sa démission hier.
M. Anatole de Monzic, sénateur du Lof,
ancien Jotts-Jecrétaire eetat à la Marine mar-
chande, a été nommé à sa place ministre des
C est un choix excellent, I ont le monde con.
nait les rares qualités d'intelligence et de tra-
vail du nouveau ministre. *
Détail à noter : à la tête des services-de la
rue de Rioali, c'est le rapporteur du budget des
Coloni es au Sénat qui succède à l'ancien ffii
nistre des Colonies du cabinet Rouvier. Les co-
lonies sont donc certaines- d'avoir, aujourd' hui
comme hier, un ami à la tête du ministère des
Finances,
Quant aux Annales Coloniales, elles se ré-
jouissent de voir un ami de toujours, qui colla-
bora longtemps à notre journal , arrivé à un
des postes les plus éminents de ta République,
auquel tout le destinait.
L'AVIATION COLONIALE
Londres-Bombay
Nous avons déjà signalé tout l'intérêt que
les Anglais portent an projet do liaison par
l'air entre la Métrupole et les possessions de
rindc.
Sir Samuel I-fparc, ministre de l'Air, et
M. Amery, mi.nialr-c des Colonies, arrivés
à Mossoul par la voie des airs, en sont re-
partis hier pour Bombay.
.,.
Réforme administrative
–o-o–
M. Edouard Daladier poursuit heureuse-
ment la réorganisation des services de son dé-
partement pour enfin les harmoniser avec les
nécessités de l'activité économique moderne.
La ministre des Colonies continue son œu-
vre réformatrice avec méthode et nombreinos
sont les solutions qu'il a déjà apportées à de
multiples et importantes quettions en instance
depuis plusieurs années, rue Uudinot,
IN ou avons reçu, dans ces dernières semai -
nes, de nombreuses doléances de la part de
commerçants, tomnisseurs des colonies.
Des factures contrôlées depuis plusieurs
mois restent en souffrance, n'étant pas ordon-
nancées.
L'organisation da ce service, qui dépend de
l'Agence Générale des Colonies, donne cours
aux plus sévères critiques. N'y voit-on pas un
sous-chef de bureau philatéliste, dont les ma-
tinées sont occupées à la réception des mar-
çhands de timbres > Ce même fonctionnaire,
l' après-midi, confié à un subalterne, bien stylé,
de répondtei au téléphone. pour annoncer son
départ, quelques instants auparavant, dans tes
services I.
Cet exempJe. à fait tache. Un commis de
comptabilité, malgré appels, exhortations, voire
menaces, se refuse à venir plus de quelques
heures par mois.
Pour ne faire à ce fonctionnaire défaillant
nulle peine, même légère, son chef a décidé
de faire effectua le travail par un retraité, en-
gagé aux appointements de 400 francs par
mois.
Ce® exemples de gabegie administrative sont
nombreux. Nul cfoutei que M. Edouard Dala-
dier n'y mette rapidement fin.
- - -
LES TICHIICIEIS lui MIES
Les techniciens sont à
la mode depuis la fin de
la guerre. Leur prestige
est sans égal. Il suffit
souvent de prononcer leur
nom, d'avancer une opi-
nion venant d'eux pour
clore à son avantage une
discussion incertaine.
Mais, parfois, leurs avis ne sont pas écou-
tés ou plutôt ne sont pas recherchés. C'est ce
qui arrive potfr les plantations de café en
A.O.F.
La Guinée, la Côte d'Ivoire, le Dahomey
possèdent de grands espaces propices à la
culture de cette denrée. Mais les plantations
sont encore peu nombreuses et celles qui exis-
tent, mal dirigées.
Les soins qu'on leur donne sont insuffi-
sants, On eu charge des travailleurs indigè-
nes que Von recrute au hasard et qui- chan-
gent facilement d'occupations et de lieux. Ils
sont peu expérimentés dans la taille des ar-
bres, le nettoyage des herbes, la cueillette
et te triage des grains. srpon ajoute qtfiCF-otl:
ne prête presque aucune attention au choix
des graines, Von saura pourquoi le café ob-
tenu est de catégorie inférieure et pourquoi
il est vendu à un prix peu rémunérateur.
Cc qui est plus grave, c'est que les parasi-
te,- peuvent envahir nos plantations et mena-
cer le pays d'tm. véritable désastre sans que
l'on puisse faire quelque chose pour écarter
cc malheur imminent. Les planteurs inquiets,
effrayés, tournent leurs regards vers l'ad-
ministration qui ne peut leur donner que de
belles paroles et lever les bras au ciel en si-
gne d'impuissance. Elle est incapable de leur
être utile : elle n'a personne pour leur four-
nir un conseil approprié. Elle'n'a personne
pour étudier ou combattre le fléau. Il lui
manque un agronome qui serait capable d'or-
donner les mesures qui, prises à tcms. pour-
raient combattre le fléau et empêcheraient
les planteurs d'en être réduits à détruire les
plantations atteintes.
Ceux de nos compatriotes qui ont visité
les plantations de Sao-Paulo, de Cosia-Ri,
du Guatemala ne peuvent en croire leurs
yeux lorsqu'ils par coûtent celles de notre
A.O.P.. Ils ont W. dans, ces pays des cultu-
res faites sur un sol choisi, avec des « '-pillft-,
teurs » spécialisés, des ouvriers recrutés avec
soin et préparés à ce genre dç travail, et en-
fin une administration s'en préoccupant de
la façon la plus attentive.
Le travailleur, surtout, est Cobjet des at-
tentions les plus propres à l'intéresser à son
métier. îl est logé avec sa famille dans une
maison particulière ; il dispose d'un terrain
où il cultive les produits nécessaires à sa sub-
sistance, il jouit d'une certaine liberté dans
son travail. Il taille les arbres, il nettoie la
terre, il arrache les mauvaises herbes, il dis-
tribue les engrais un peu à sa guise. Il su Hit
oue le travail soit fait à temps. Il est d'ail-
leur intéressé au bon rendement de la terre
qui lui est confiée, pwsqiùïl a son pourcentage
sur le produit.
L'Etat a même créé un enseignement prati-
que de la culture du café qui est donné aux
enfants des travailleurs qui veulent les en
faire profiler. - - -- -
Il y aurait quelques reserves à faire sur la
situation de ces travailleurs. Il nous sou-
vient avoir lu certaines publications sur la
vie de Vouvrier dans la fozenda qui m'ont
laissé l'impression très nette que ce n'était
pas là une manière de faradis:
Mais il convient de retenir que dans ces
pays des efforts très sérieux sont faits en
vue de périectionner la culture du calé et
qu'ils sont couronnés de succès. On V recourt
aux procédés scientifiques dont Vutilisation
est des plus heureuses. C'est un exemple à
méditer et dont il serait bon de nous inspi-
rer.
Nous avons un intérêt particulier à dé?>e-.
lofi-her partout où cela est possible, la culture.,
d'un produit dont - nous achetons la plus
grande partie à Vétranger. C'est un moven
de concourir de la façon lz plus utile et dans
un avenir assez Proche au relèvement de no-
ire change. le résultat tout n'être -Pas ab-
solument immédiat n'est pas à dédaigner.
H"r" Poi'atrV
ilortito du Contai, Secrétaire de la
Commission rien Affaires étrangères,
M pin bre de la Commission des Co-
lonies.
SA DÉMISSION
Par arrête en date du 7 février 1925/ dwi
Gouverneur Général de l'A. E. F., la dé-
mission de son emploi offerte par M. Maran
(René), adjoint principal de 30 classe des
Services civils. de l'A. E. K,, est acceptée
pour compter du 20 décembre 1924.
L'auteur de Batouala, ce roman bien écrit
et d'une si absolue mauvaise toi ayant main-
tenant réalisé quelque gains dans l'édition.
s'en va 1 Et le tour est joué !
Il eût été préférable qu'il n'entrât ja-
mais dans l'Administration coloniale.
- - ---.- ---
LEG'O D'HONNEUR
-–o–
Dans la récente promotion du ministre du
Travail, nous sommes heureux de voir figu-
rer an grado de chevalier M. Maurice So-
grelicr, secrétaire général des EtabVssc-
ments Grnmmont.
Nous adressons au nouveau légionnaire
nos sincères fèlicjtaUons.
< Courrier de l'Algérie
«♦«
LA VIE ADMINISTRATIVE
Emplois vacants pour mutilés
L'Office départemental des mutilés et
réformés de Gqjistontine (préfecture; en
application de l'article 5 de la loi du 30 jan-
vier 1920 snr les emplois réservés porte
à la connaissance des mutilés et réforfnés
un nre, considérable de vacances au
ministère des Travaux publics (administra-
tion des chemins de fer de l'Etat),
parmi les ouvriers des ateliers et dépôts,
aux tramways de la Vendée, au ministère
de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
à la ^préfecture de la Seine (personnel inté-
rieur), au sous-secrétariat d'Etat de l'Ensei-
gnement technique (administration centra-
le), au ministère de l'Intérieur (Sûreté géné-
rale).
Les candidats éventuels pourront s'adres-
ser à l'Office départemental des mutilés
(préfecture de Constantine) où toutes indica-
tions concernant pièces, formalités à rem-
plir, traitements, leurs seront données.
Mouvement judiciaire
Sont nommés :
t ^fifuhatttut _du procureur de la Hépubli-
npë près le tribunal de première instance
d'Alger, sur sa demande, M. Susini, subs-
titut du procureur de la République près
le tribunal de première instance d'Oran,
en remplacement de M. Hérault qui a été
nommé substitut du procureur général près
la cour d'appel d'Alger.
Juge au tribunal de première instance
de Tizi-Ouzou M. Pezet, juge président du
tribunal de Majunga, en remplacement de
M. Naudot, qui est admis, sur sa demande,
à faire valoir ses droits à la retraite.
Substitut du procureur de la Hépublique
près le tribunal de première Instance
d'Oran, M. Siche, substitut du procureur
de la République près le tribunal de pre-
mière instance. de Philippevillc.
LA VIE ECONOMIQUE
Services d'autobus P.-L.-M.
A dater du 1er avril, le service de corres-
pondance; automobile qui fonctionne depuis
le 15 mars entre Affreville et Teniet-tl-Haàel
est doublé par un nouveau service partant
de Tenict-cl-Haad à .6 heures, pour arriver
à Téniet-el-Haûd à 18 li. 15.
Départ d'Affr°.vil1<», à 16 heures, pour ar-
river à Téniet-cl-Tlmld tLJR h. 15.
Les billets sont délivrés par l'agence P.-
L.-M. d'Alger, les gares d'Alger, d'Agha,
d'Hussein-Dey j Maison-Carrée, Boufarik, le
Bureau de Tille et la gare de Blida, ainsi
que par le bureau de l'Entreprise Barzan.
à Alfrcville.
Le commerce de l'huile
L'Algérie n'exporte plus d'huile d'olive en
Tunisie depuis 1917.
Depuis 1919, le Maroc français lui a acho-
té 1.472 quintaux de ce produit, et le Portu-
gal 720.
La Grande-Bretagne, l'Italie et ies L'tats-
Unis ont importé respectivement en 1922 :
2.531, 2.013 et 537 quintaux.
Contre le resserrement bancaire
Plus de 200 commerçants, industriels et
colons, réunis à Hônci ont protesté contre
le resserrement bancaire en Algérie.
L"assembléo a demandé le maintien en
1925, des crédite consentis en 1924 par la
Banque de rAlgérie. Elle a repoussé le
projet de Il Banque agricole 11 dont il est
question depuis quelque temps.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
A la Ligue des Familles Nombreuses
La Ligue des Familles Nombreuses fran-
çaise d'Algérie, dans sa séance du 14 mars,
u émis les vœux suivants, il l'adresse des
Pouvoirs publics :
Aide à la veuve el aux orphelins. - Verni
demandant « que la veuve et les enfants
d'un fonctionnaire décédé reçoivent non seu-
lement le traitement du mois en cours au
moment du décea. mais encore le traite-
ment des deux mois suivants, sous réserve
que le fonctionnaire aura eu au moins .'5
enfants, et que cette mesure bienveillante
soit aaoptée par toutes lés administrations
publiques (Etat, département et commu-
ne). »
FoncAionnairc.a retraités, pères ou. mèrns
rie {amille nombreuse. - Vœu tendant à ce
que :
ii 1° La pension, quelle que soit la date
de l' la rt,-traite. iitillaires ayant
de l'admission à la retraite, soit majorée de
10 p. 100 pour tous les titulaires ayant
élevé trois enfants jusqu'à l'Age de 16 ans
et de fi p. 100 pour chaque enfant élevé au-
delà du troisième, et que ces majorations
soient accordées à tous les bénéficiaires
d'une pension d'ameienneté ou d'invalidité
ou d'une retraite proportionnelle ot, le cas
échéant, à leurs veuves ;
Il 2° Les bénéficiaires de oes pensions,
quelle que soit la date de leur admission à
la rctraile, reçoivent, s'il y a lieu, rtndem-
rtité pour charges de famille pour les en-
fants ûgés de moins de 16 ans à leur
cHarôe : d(,, moins de 16 ans leiii,
(t -::Ó' 'Ces' marorations i-t indemnités n'en-
tT'l'mL uns en compte pour le calcul des mmri-
ma tels qu'ils sont fixés pr le dernier na-
r a Graphe do l'article 2. »
Réduction sUr lè I\psr,àu rtr.s C.F.ÏÏ.A.an
fqhenr des familles nombreuses. - JN-.R dé-
tri arches sont fai'es nnprès de la Société
d'\s CF. n. A.. pour obtenir sur son réseau
les réductions accordées auv fnmilles nom-
breuses sur les liâmes (l'intérêt Général.
Arrestation des assassins du distillateur
Goidandeau
l^s assassins fin distillateur Conland'eau,
trouvé chez lui. le 9 mars la gorge tranchée,
sont bien deux légionnaires (d'origine alle-
mande) comme on l'nvait soupçonné. Arrê-
tés à Alffcr eommo déserteurs, ils ont fait
drv aveux complcts, avec le plus froid cy-
nisme. complets, avec le plus froid
LnUe contre la tuberculose
I.'Officiel du 27 mars a publié nn décret
portant la reconnaissance comme établisse-
ment d'utilité publique de l'Association dite
« Ouvre Grancher » (flliale d'Alger), pru-
teclion de l'enfance contre la tuberculose.
Inculpation d'assassinat
Un conseiller municipal de Bône, riche
propriétaire et officier de la Légion d'hon-
neur, le caïd de l'Edough, Ali Ben Othmane
Ben Seghir est inculpé de complicité dans
l'assassinat de l'Algérien Lemboiib Bra-
him, trouvé mort le 20 janvier dans la ban-
lieue de BOne.
COURRIER DELA TUNISIE
--<'-0--
LA VIE ADMINISTRATIVE
Cours de législation
Les cours de législation tunisienne ins-
titués en 1922 se développent dans d'excel-
lentes conditions.
Au cours de la dernière année scolaire,
29 élèves ont suivi les cours de première
année, parmi ces élèves 22 ont passé les
examens de fin d'études avec succès, cinq
ne se sont pas présentés et deux ont
échoué.
En seconde année H élèves étaient ins-
crits ; 12 ont obtenu le diplôme de fin
d'études, nn seul a échoué.
LA VIE ECONOMIQUE
Culture du sorgho menu
La Direction générale de l'Agrftulturo
a fait distribuer aux agriculteurs des ré-
gions pluvieuses du Nord de la Régence
des semences de sorgho menu, afin qu'il
soit procédé à des essais de culture de
cette plante qui peut fournir un bon four-
rage d'été.
Etat du bétail
Dans toute la l"\{'genec, le mouton est en
bon état. Aucun rus d'épizontie n'est si-
gnalé. Par contre les bétes à cornes, les
chevaux, les mulets et les chameaux pa-
raissent généralement amaigris : l'herbe
manque.
COUIUllEB DU HAROC
---0-0--
LA VIE ADMINISTRATIVE
Les taxes aériennes s
Le Président de la Chambre de Commerce
de Casablanca a exprimé, devant le récent
Conseil fin Gouvernement, l'inquiétude des
commerçants au sujet de la surtaxe des
correspondances par aviun prévue au bud-
gel français de 1925.
Le Conseil du Gouvernement a émis un
vœu en faveur du maintien des tarifs ac-
tuols.
LA VIE ECONOMICHJfc
Le beau bilan
Au cours d'un grand dîner offert par la
Chambre d'Agriculture de Rabat en
l'honneur du nouveau secrétaire général
du Protectorat, M. de Saint-Quentin et au-
quel assistaient le maréchal Lyautey, M.
Houilloux-Lafont et M. Urbain Blanc, M.
Obert, président de la Chambre d'Agricul-
ture, a donné au moyen de quelques chif-
fras une vue d'ensemble de l'œuvre ac-
complie au Maroc jusqu'à ce jour : 3.500
kilomètres de routes ; 800 kilomètres de
chemins de fer à voie large ; l.r>00 kilomè-
tres de chemins de fer à voie de 0 m. 00 ,
:!..iW.OOO hectares de terres cultivées ;
1 milliard de trafic extérieur en 192i, dont
7") à l'actif de la France. Les colons
français détiennent à l'heure actuelle en-
viron 500.000 hectares, dont 100.000 mis a
leur disposition par le Protectorat.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Le Maréchal Lyautey voyage
Au cours d'une tournée dans le Sud, le
iriaréeltal "a visité l'hôpital et la ferme-
école de Marrakcch. Après une cohérence
avec le général nanghan, il a reçu Moulcy-
Idrîss, le pacha Rl-Glamli ni plusieurs
-caïds du Sud. (Par d-Ópêchc.)
Nouvelle mission parlementaire
Une délégation (le la Commission des
marchés et des spéculations, composée de
MM. le colonel Girod, député, président du
groupe parlementaire de l'aéronautique ;
Antériou, député, président de la Commis-
sion des marchés et spéculations ; le doc-
teur Molinié, M. Bouligand, membres de
cette Commission, accompagnés du contrà-
leur général Kopp et de M. Voillet, secré-
taire administratif de la Commission, est
arrivée hier à Casablanca à bord du Volu-
bilis. (Par dépêche.)
1
COURRIER
des Antilles
GUADELOUPE
LA VIE ADMINISTRATIVE
Nomination d'un notaire
M. Canienen (François-Désiré-Haphacll,
principal clerc de notaire, demeurant à
Pointc-à-Pitro, est nommé notaire en ladite
ville, en remplacement de M° Monroux
(Maurice) dont la démission est acceptée.
LA VIE ECONOMIQUE
Recettes du service de l'enregistrement
Les recettes effectuées par le servit-o de
l'enregistrement du 18P janvier au 31 dé-
cembre. 1924 se sont élevées à la somme de
*^.00^.452 fr. 97 centimes avec une plus-
value de 405.352 fr. 97 centimes sur les pré-
visions budgétaires.
COURRIER
de
rMrtque Occidentale
SÉNÉGAL
IA VŒ ADMINISTBATIVB
Dénomination de rues et places
La Municipalité de St-Louis vient de don-
ner les noms de Pierre Loti, du maréchal
Franehot-d'Espcrey, du maréchal Pctain, fe
des rues et places de la ville.
Bibliothèque populaire
Une bibliothèque publique vient d'être or-
ganisée par arrêté de M. le Gouverneur Di-
delot, à Kaolack.
SOUDAN FRANÇAIS
LA VIE ECONOMIQUE
Situation financière
M. le gouverneur Terrasson vient d'adres-
ser aux fonctionnaires, commandants de
Cercles et de subdivisions une très intéres-
sants circulaire, où il tpasse en revue toutes
les questions qui doivent concourir au déve-
loppement écçnomique de la colonie.
-En voici le texte :
« Pour permettre à nos fonctionnaires in-
digènes, aux agpnts et aux manœuvres de
faire face aux dilTicuItés créées par le ren-
chérissement progressif des produits locaux
el d'importation, les diverses indemnités
allouées à tout le personnel des cadres indi-
gènes viennent d'être relevées, les salaires
augmentés.
« Les suldos du personnel européen vont
être réajustées au prix actuel de la vie.
« Ce sont là, pour le Budget local, des
charges nouvelles do l'ordre de 2 millions'
et demi environ ut les prévisions budgétai-
res, réduites au minimum, ne permettent
pas de supprimer un seul fonctionnaire ni
de diminuer si peu que ce soit les dépenses
de matériel pour nous permettre de faire
Tace à ces dépenses.
Il Au contraire, la Colonie est en pleine
croissance et nous devons poursuivre avec
le maximum d'efforts son outillage économl.
.-- 1 -
que. Les pistes doivent être peu à peu rem-
placées par des routes définitives pratico.
blCH en toutes saisons pour permettre aux
cultivateurs et apx commerçants de trans-
porter leurs récolles et leurs marchandises
Nos usines el fabriques, usées ou insuffi-
santes, doivent être reconstruites : le maté-
riel de la Navigation restauré et augmenté;
des camions doivent être achetés pour faitit»
disparaître rapidement le portage- à tOW
d homme ; des bâtiments plus confortables
construits pour de personnel des cercles.
Il L'avenir du Soudan est dans l'élevage
et 1 agriculture. Il faut de nouveaux vétéri-
naires pour lutter contre les épizooties, amé-
liorer 1 élevage. Nous devons multiplier les
termes écoles, duter peu à peu l'indigènc du
matériel aratoire et de charrettes, poursui-
vre activement les études économiques sur
le cotonniCI" tant en culture irriguée qu'en 1
terrain sec.
-( C est en donnant aux indigènes les
moyens de produire que nous augmenterons
Seur bien-être et leur permettrons de se pré-
server des disettes, d'améliorer leur manière
de vivre et de résister aux maladies end4-
miques et aux épidémies, que les enfants
mieux nourris, mieux soignés, mieux vêtue.
pourront résister aux intempéries.
« Mais cela ne nous dispense pas d'aug-
menter notre assistance, médicale en recru-
tant de nouveaux docteurs, de nouveaux
médecins auxiliaires, de nouvelles sa!?c.s-
femines, en construisant dos dispensaires et
des maternités.
« Parallèlement nous devons répandre, de
plus en plus, l'enseignement du français non
seulement dans les centres importants, mais
peu a peu dans les coins les plus reculés de
la brousse et ouvrir pour ce l a chaque jour
des écoles.
Je sais bien que ce programme ne peut
être réalisé immédiatement. Mais il doit être
amorcé ot poussé avec une rapidité suffi-
sante si nous ne voulons pas manquer à. no-
trc devoir de peuple civihmteùr.
« Les sommes indispensables pour cette
œuvre jointes à celles nécessaires pour faire
face aux augmentations des soldes et des sa-
laires formeront un total d'au moins 5 à «
millions, qui peuvent être facilement trou-
vés sans que la charge supplémentaire (fm
en résultera soit pour la population une ia'-tu
sensible.
« En Franco le budget est passé do 5 mil-
liards cinq cents millions en l:>14, à vin«t-
sept milliards en 1025. Au SOlldan, l'impôt,
de capilation indigène qui constitue la pres-
que totalité de nos recettes budgétaires va-
riait en 1914 de un à cinq francs par tôtf
selon les régions, dont quelques-unes à pein/-»
pacitiécs. Il varie aujourd'hui de trois 11
douze frnncs. Le contribuable indigène n
donc vn ses charges augmenter de 2 fois on
2 rois 1/2 alors que celles du contribuable
français étaient quintuplées. Et encore t'aug-
çientation n'est-elle souvent qu'apparenta
pour le noir de l'Afrique. Dans les régions
où touh's les transactions se funt. en cauris,
l'indiaèno achète, 'do l'argent pour jïayor son
iniprtt comme i,I achèterait une marchandise
quelconque. Kn 1014, un franc lui r..filait S00
cauri., il lui cofite. aujourd'hui 1 U) à 1GO
Cciuris. Par conséquent, dans les régions où
l'imllAt a. été en apparence le plus augini-nfû,
pour pnyor deux francs te contribuable dé-
boursait I.(;00 cauris ; il n'en débourse plus
aujourd'hui que !100 pour payer G francs.
Dans la majorité des régions soudanai-
ses, le chef de famille pour s'acquitter ven-
dait un bœuf de la communauté et en tirait
de ?0 h 50 frnnrH. S'M était obligé allilJllr-
d h m do le vendre il en retirerait d;' Î.10 A 300
francs. Pour mm famille p c:>mnns;ii!' de
dix personnes, lorsque l'impôt ('.tr:!! ;I :» fr. r>0
par té le, il lui restait disponible sii':- |<> prix
de son animal entre rinrj ('1 VMVI f'-anes : il
lui reste aujourd'hui de 170 i ?20 francs
lorsrm'il a acmnlfé ses taxes.
Il en est de nVtno p, ur tous les pro-
dlli1. mil, arachides, coton.
(f f/ouverluro de routes nombreuses l'ar-
rivée du rail de Dakar au Niger, ont fait
LE NUMBRO i & cmTIM&g
VENDREDI SOIR, 3 AVRIL 1905
, - - - ..-
Les Annales Coloniales
- JOURNAL QUOTIDIEN
lUI AMMLM rtfBUfe PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PHOPRlfiTt
1. EXCLUSIVE DU JOURNAL
LaAnnMtce*9tRkhm9i»ontteptoawcBaneaxétJ«utitamiii»lé$Atmet$JiPMklU
Directeurs s MARCIiL RUWDEL et. L.-G. THÉBAULT
m
IlitetiN et Admiafetralin : 34, R". du Mont-Thabof, PARIS.1er - TéiépbQie : LOUTRE 19-37
.ABI LO E Un m & moI8 8 mou
&V« 'EM:uEaTLtt FrtUl/J4.' Colonia. 80. is )
aYM fflnrtfé ( Btran#*r 128. Il J
On .bo- daae tow les Bureaux de poste et chez le* principaux libraiqe
.# - - -.- - .-
U siipresMi M I BIIOH en IMUMM
-
La réglementation de la consomma-
tion de l'opium examinée et discutée
à la Conférence de la Société des Na-
tions, à Genève, n'a pas abouti à l'ac-
cord des grandes puissances intéres-
sées. Celles-ci se plaçaient à des points
de vue tellement différents qu'un heurt
devait fatalement se produire auquel ne
pourrait être opposé autouu urauge-
ment transactionnel.
Gette question, comme je l'ai déjà i.n-
diqué, est dos plus complexes et il est
difficile de trouver une formule suscep-
tible de satisfaire tous les intérêts en
cause. Les Etats-Unis ont rompu les
'pTemiers les pourparlers, n'ayant pu
faire admettre leur proposition devant
l'hostilité de l'Angleterre et du Japon et
la Chine a refusé de ratifier en lin de
compte, un paote dont elle savait
d'avance être dans l'impossibilité de
l''J.:tpecter les stipulaticins.
La Conférence de Genève
premier délúgué, M. Edouard Daladier,
.MinisLI'c des (loi unies, entre les nations
la grande entente escomptée. Toutefois
les travaux auxquels clio a donné lieu
el les discussions «qu'elle a provoquées
auront tout de'méine marqué une étape
importante vers la solution d'unc'ques-
1.1 nT1 à htqu Cilie riiumiduité Lou L entière
«lait attachai* iui vif intérêt. 11 y a eu
de part et d'aulre des engagements
solennels auxquels les nations pourront
difficilement Je dérober à l'avenir.
Dans de précédents articles sur cette
question, j'aj signalé dans quelle posi-
tion partionii&re sa trouvait placée 1 In-
dochine appelée à concilier des consi-
dérations d'hygiène et de défense so.
cialc avec les exigences de sa politique
llïialiciùre. D'autre part, pour que les
lourds sacrifices qu'elle devait s'impo-
ser aient réellement leur efficacité, il im-
portait que l'An g^clerr-p et ila Chine fu-
sent animées d'un égal désir de tenir
leurs éngagernemts en supprimant l'une
oet. l'autre la production de la drogue
tt un miômo temps l'exportation de celle-
ci à l'étranger. Or, il ne semble pas que
les tentatives faites dans ces dernières
années fiient abeuti à des rcsmitaita bien
a déclaré qu'il n'avait pu se conformer
aux promesses qui avaient été faites de
aupnrimer graduellement en dix années
le régime de l'opium dans nos posscs-
sions.
Il -y à là des circonstances de fait
dont on doit évidemment tenir compte,
toutefois il a semblé au ministre netuel
des fîolonies. M. Daladter, que la Haute
Administration -indochinoise aurait pu
on s'inspirant plus étroitement de l'es-
Srit- des conférences de La Haye, de
ondres et de Shanghaï, rechercher
déjà les moyens les plus propres de
donner satisfaction au désir exprimé
Ó'ans ces assemblées et de préparer les
moyens de diminuer progressivement
lr. recettes ri ln TCé^rio, de l'oiP'iiiiim. lnn
̃a, bien au contraire, manifesté un cer-
tain détachement l'égard dos instruc-
.lions ministérielles 'et n';i. nas fnil C!rnnd'
chose pour en affirmer la réalisation.
Les dispositions un peu inquisitoria-
los nri.se$nar M. Pan] Penu nui visaient
plut/H les fumeurs d'opium que la con-
l sommation de la clrosrue elle-même, ne
pouvaient pas avoir un bien grand effet
pratique.
Quant à l'administration des Douanes
et Régies qui aurait dû seconder les
efforts du Gouverneur Général et s'at-
tacher fi préparer une réglementation
qui aurait permis de réaliser les vues
du Département, elle s'est toujours
montrée nettement hostile à une réfor-
me qu'elle considérait comme devant
diminuer ses privilèges et ses droits.
C'est assurément par l'influence qu'eille
a exercée sur les pouvoirs tpçu-bli,os, eii
'Indochine, que la question de l'opium
e-s-t restée à peu près stationnaire en ces
dernières années en Indochine et que
la France a pu encourir le reproche de
n'nvoir rien fait, pour collaborer avec les
autres puissances, à la lutte pontré cette
funeste passion.
C'est certainement sur l'inspiration
nôïastë de cette administration des
Douanes et Régies' que M. Albert Sar-
rau L adressait en ., 000 aux réisidents
une circulaire dont les termes, nous
voulons bien le supposer, a,vaient-"Sin-
gulièrement dépassé sa pensée : «' on-
nformément aux instructions de M. le
« Directeur de la Régie, j'ai l'honneur
« de vous prier de vouloir bien secon-
« der les efforts de mon service d'ans
« l'établissement des nouveaux débits
'« d'opium et d'alcool. A cet effet, je me
« permets de vous adresser une liste
des débits qu'il y aurait lieu d'instal-
((" 1er dans tes divers villages mention-
« nés," dont la pflu-pnrt sont démunis
d'opium et d'alcool. »
On avoiuera que c'était l. une étrange
façon de se conformer aux engagements'
qui avaient été pris de restreindre la
ccmsnlm.ma lion ou les moiyêns de propa-
gation de la funeste drogue.
Ce file sont pas, d'ailleurs, les seules
critiques que l'on pourrait. adresser, à
cet égard, à l'ancien Gouverneur Géné-
ral de 11ndochine. Si l'affermage de
l'opium, sur le Territoire de Kouang-
Tcheoo-Wn, avait été évoqué devant
le parlement, comme il en avait été un
moment question, il aurait sans doute
réservé bien d'autres surprises.
On ne s'étonne pas oue les intéressés
aient tenu à fuir un débat assez com-
promettant qui n'aurait pas manqué de
faire ressortir les manquements les plus
graves. Ceux-ci étaient surtout imputa-
bles aux errements coupables de l'Ad-
ministration des Douanes et Régies à
laquelle M. Sarraut avait eu le tort de
prêter une oreille trop complaisante.
Toutes ces particularités n'ont pas
échappé à la clairvoyance de M. Merlin
et elles expliquent pourquoi ce haut
fonctionnaire a cru devoir déléguer à
Genève, peur expliquer sa conduite et
prendre la responsabilité de ses actes,
le Dirèctour des Douanes et Régies, M.
Kircher.
Mais le Ministre des Colonies, M. Da-
laÜipr, a tenu à préciser lui-même,
quelle serait dorénavant sa ligne de
conduite et il n'est pas homme à sup-
porter que ses instructions ne soient
pas strictement suivies. Aussi, après les
déclarations très nettes qu'il a faites,
nous pensons être assures que la parole
de la France qu'il vient d'engager solen-
nellement sera tenue.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Lotre,
M. A. de Monzle
Ministre des Finances
dl n-
M" Etienne Clémentel, ministre des Finan
ces, a donné sa démission hier.
M. Anatole de Monzic, sénateur du Lof,
ancien Jotts-Jecrétaire eetat à la Marine mar-
chande, a été nommé à sa place ministre des
C est un choix excellent, I ont le monde con.
nait les rares qualités d'intelligence et de tra-
vail du nouveau ministre. *
Détail à noter : à la tête des services-de la
rue de Rioali, c'est le rapporteur du budget des
Coloni es au Sénat qui succède à l'ancien ffii
nistre des Colonies du cabinet Rouvier. Les co-
lonies sont donc certaines- d'avoir, aujourd' hui
comme hier, un ami à la tête du ministère des
Finances,
Quant aux Annales Coloniales, elles se ré-
jouissent de voir un ami de toujours, qui colla-
bora longtemps à notre journal , arrivé à un
des postes les plus éminents de ta République,
auquel tout le destinait.
L'AVIATION COLONIALE
Londres-Bombay
Nous avons déjà signalé tout l'intérêt que
les Anglais portent an projet do liaison par
l'air entre la Métrupole et les possessions de
rindc.
Sir Samuel I-fparc, ministre de l'Air, et
M. Amery, mi.nialr-c des Colonies, arrivés
à Mossoul par la voie des airs, en sont re-
partis hier pour Bombay.
.,.
Réforme administrative
–o-o–
M. Edouard Daladier poursuit heureuse-
ment la réorganisation des services de son dé-
partement pour enfin les harmoniser avec les
nécessités de l'activité économique moderne.
La ministre des Colonies continue son œu-
vre réformatrice avec méthode et nombreinos
sont les solutions qu'il a déjà apportées à de
multiples et importantes quettions en instance
depuis plusieurs années, rue Uudinot,
IN ou avons reçu, dans ces dernières semai -
nes, de nombreuses doléances de la part de
commerçants, tomnisseurs des colonies.
Des factures contrôlées depuis plusieurs
mois restent en souffrance, n'étant pas ordon-
nancées.
L'organisation da ce service, qui dépend de
l'Agence Générale des Colonies, donne cours
aux plus sévères critiques. N'y voit-on pas un
sous-chef de bureau philatéliste, dont les ma-
tinées sont occupées à la réception des mar-
çhands de timbres > Ce même fonctionnaire,
l' après-midi, confié à un subalterne, bien stylé,
de répondtei au téléphone. pour annoncer son
départ, quelques instants auparavant, dans tes
services I.
Cet exempJe. à fait tache. Un commis de
comptabilité, malgré appels, exhortations, voire
menaces, se refuse à venir plus de quelques
heures par mois.
Pour ne faire à ce fonctionnaire défaillant
nulle peine, même légère, son chef a décidé
de faire effectua le travail par un retraité, en-
gagé aux appointements de 400 francs par
mois.
Ce® exemples de gabegie administrative sont
nombreux. Nul cfoutei que M. Edouard Dala-
dier n'y mette rapidement fin.
- - -
LES TICHIICIEIS lui MIES
Les techniciens sont à
la mode depuis la fin de
la guerre. Leur prestige
est sans égal. Il suffit
souvent de prononcer leur
nom, d'avancer une opi-
nion venant d'eux pour
clore à son avantage une
discussion incertaine.
Mais, parfois, leurs avis ne sont pas écou-
tés ou plutôt ne sont pas recherchés. C'est ce
qui arrive potfr les plantations de café en
A.O.F.
La Guinée, la Côte d'Ivoire, le Dahomey
possèdent de grands espaces propices à la
culture de cette denrée. Mais les plantations
sont encore peu nombreuses et celles qui exis-
tent, mal dirigées.
Les soins qu'on leur donne sont insuffi-
sants, On eu charge des travailleurs indigè-
nes que Von recrute au hasard et qui- chan-
gent facilement d'occupations et de lieux. Ils
sont peu expérimentés dans la taille des ar-
bres, le nettoyage des herbes, la cueillette
et te triage des grains. srpon ajoute qtfiCF-otl:
ne prête presque aucune attention au choix
des graines, Von saura pourquoi le café ob-
tenu est de catégorie inférieure et pourquoi
il est vendu à un prix peu rémunérateur.
Cc qui est plus grave, c'est que les parasi-
te,- peuvent envahir nos plantations et mena-
cer le pays d'tm. véritable désastre sans que
l'on puisse faire quelque chose pour écarter
cc malheur imminent. Les planteurs inquiets,
effrayés, tournent leurs regards vers l'ad-
ministration qui ne peut leur donner que de
belles paroles et lever les bras au ciel en si-
gne d'impuissance. Elle est incapable de leur
être utile : elle n'a personne pour leur four-
nir un conseil approprié. Elle'n'a personne
pour étudier ou combattre le fléau. Il lui
manque un agronome qui serait capable d'or-
donner les mesures qui, prises à tcms. pour-
raient combattre le fléau et empêcheraient
les planteurs d'en être réduits à détruire les
plantations atteintes.
Ceux de nos compatriotes qui ont visité
les plantations de Sao-Paulo, de Cosia-Ri,
du Guatemala ne peuvent en croire leurs
yeux lorsqu'ils par coûtent celles de notre
A.O.P.. Ils ont W. dans, ces pays des cultu-
res faites sur un sol choisi, avec des « '-pillft-,
teurs » spécialisés, des ouvriers recrutés avec
soin et préparés à ce genre dç travail, et en-
fin une administration s'en préoccupant de
la façon la plus attentive.
Le travailleur, surtout, est Cobjet des at-
tentions les plus propres à l'intéresser à son
métier. îl est logé avec sa famille dans une
maison particulière ; il dispose d'un terrain
où il cultive les produits nécessaires à sa sub-
sistance, il jouit d'une certaine liberté dans
son travail. Il taille les arbres, il nettoie la
terre, il arrache les mauvaises herbes, il dis-
tribue les engrais un peu à sa guise. Il su Hit
oue le travail soit fait à temps. Il est d'ail-
leur intéressé au bon rendement de la terre
qui lui est confiée, pwsqiùïl a son pourcentage
sur le produit.
L'Etat a même créé un enseignement prati-
que de la culture du café qui est donné aux
enfants des travailleurs qui veulent les en
faire profiler. - - -- -
Il y aurait quelques reserves à faire sur la
situation de ces travailleurs. Il nous sou-
vient avoir lu certaines publications sur la
vie de Vouvrier dans la fozenda qui m'ont
laissé l'impression très nette que ce n'était
pas là une manière de faradis:
Mais il convient de retenir que dans ces
pays des efforts très sérieux sont faits en
vue de périectionner la culture du calé et
qu'ils sont couronnés de succès. On V recourt
aux procédés scientifiques dont Vutilisation
est des plus heureuses. C'est un exemple à
méditer et dont il serait bon de nous inspi-
rer.
Nous avons un intérêt particulier à dé?>e-.
lofi-her partout où cela est possible, la culture.,
d'un produit dont - nous achetons la plus
grande partie à Vétranger. C'est un moven
de concourir de la façon lz plus utile et dans
un avenir assez Proche au relèvement de no-
ire change. le résultat tout n'être -Pas ab-
solument immédiat n'est pas à dédaigner.
H"r" Poi'atrV
ilortito du Contai, Secrétaire de la
Commission rien Affaires étrangères,
M pin bre de la Commission des Co-
lonies.
SA DÉMISSION
Par arrête en date du 7 février 1925/ dwi
Gouverneur Général de l'A. E. F., la dé-
mission de son emploi offerte par M. Maran
(René), adjoint principal de 30 classe des
Services civils. de l'A. E. K,, est acceptée
pour compter du 20 décembre 1924.
L'auteur de Batouala, ce roman bien écrit
et d'une si absolue mauvaise toi ayant main-
tenant réalisé quelque gains dans l'édition.
s'en va 1 Et le tour est joué !
Il eût été préférable qu'il n'entrât ja-
mais dans l'Administration coloniale.
- - ---.- ---
LEG'O D'HONNEUR
-–o–
Dans la récente promotion du ministre du
Travail, nous sommes heureux de voir figu-
rer an grado de chevalier M. Maurice So-
grelicr, secrétaire général des EtabVssc-
ments Grnmmont.
Nous adressons au nouveau légionnaire
nos sincères fèlicjtaUons.
< Courrier de l'Algérie
«♦«
LA VIE ADMINISTRATIVE
Emplois vacants pour mutilés
L'Office départemental des mutilés et
réformés de Gqjistontine (préfecture; en
application de l'article 5 de la loi du 30 jan-
vier 1920 snr les emplois réservés porte
à la connaissance des mutilés et réforfnés
un nre, considérable de vacances au
ministère des Travaux publics (administra-
tion des chemins de fer de l'Etat),
parmi les ouvriers des ateliers et dépôts,
aux tramways de la Vendée, au ministère
de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
à la ^préfecture de la Seine (personnel inté-
rieur), au sous-secrétariat d'Etat de l'Ensei-
gnement technique (administration centra-
le), au ministère de l'Intérieur (Sûreté géné-
rale).
Les candidats éventuels pourront s'adres-
ser à l'Office départemental des mutilés
(préfecture de Constantine) où toutes indica-
tions concernant pièces, formalités à rem-
plir, traitements, leurs seront données.
Mouvement judiciaire
Sont nommés :
t ^fifuhatttut _du procureur de la Hépubli-
npë près le tribunal de première instance
d'Alger, sur sa demande, M. Susini, subs-
titut du procureur de la République près
le tribunal de première instance d'Oran,
en remplacement de M. Hérault qui a été
nommé substitut du procureur général près
la cour d'appel d'Alger.
Juge au tribunal de première instance
de Tizi-Ouzou M. Pezet, juge président du
tribunal de Majunga, en remplacement de
M. Naudot, qui est admis, sur sa demande,
à faire valoir ses droits à la retraite.
Substitut du procureur de la Hépublique
près le tribunal de première Instance
d'Oran, M. Siche, substitut du procureur
de la République près le tribunal de pre-
mière instance. de Philippevillc.
LA VIE ECONOMIQUE
Services d'autobus P.-L.-M.
A dater du 1er avril, le service de corres-
pondance; automobile qui fonctionne depuis
le 15 mars entre Affreville et Teniet-tl-Haàel
est doublé par un nouveau service partant
de Tenict-cl-Haad à .6 heures, pour arriver
à Téniet-el-Haûd à 18 li. 15.
Départ d'Affr°.vil1<», à 16 heures, pour ar-
river à Téniet-cl-Tlmld tLJR h. 15.
Les billets sont délivrés par l'agence P.-
L.-M. d'Alger, les gares d'Alger, d'Agha,
d'Hussein-Dey j Maison-Carrée, Boufarik, le
Bureau de Tille et la gare de Blida, ainsi
que par le bureau de l'Entreprise Barzan.
à Alfrcville.
Le commerce de l'huile
L'Algérie n'exporte plus d'huile d'olive en
Tunisie depuis 1917.
Depuis 1919, le Maroc français lui a acho-
té 1.472 quintaux de ce produit, et le Portu-
gal 720.
La Grande-Bretagne, l'Italie et ies L'tats-
Unis ont importé respectivement en 1922 :
2.531, 2.013 et 537 quintaux.
Contre le resserrement bancaire
Plus de 200 commerçants, industriels et
colons, réunis à Hônci ont protesté contre
le resserrement bancaire en Algérie.
L"assembléo a demandé le maintien en
1925, des crédite consentis en 1924 par la
Banque de rAlgérie. Elle a repoussé le
projet de Il Banque agricole 11 dont il est
question depuis quelque temps.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
A la Ligue des Familles Nombreuses
La Ligue des Familles Nombreuses fran-
çaise d'Algérie, dans sa séance du 14 mars,
u émis les vœux suivants, il l'adresse des
Pouvoirs publics :
Aide à la veuve el aux orphelins. - Verni
demandant « que la veuve et les enfants
d'un fonctionnaire décédé reçoivent non seu-
lement le traitement du mois en cours au
moment du décea. mais encore le traite-
ment des deux mois suivants, sous réserve
que le fonctionnaire aura eu au moins .'5
enfants, et que cette mesure bienveillante
soit aaoptée par toutes lés administrations
publiques (Etat, département et commu-
ne). »
FoncAionnairc.a retraités, pères ou. mèrns
rie {amille nombreuse. - Vœu tendant à ce
que :
ii 1° La pension, quelle que soit la date
de l' la rt,-traite. iitillaires ayant
de l'admission à la retraite, soit majorée de
10 p. 100 pour tous les titulaires ayant
élevé trois enfants jusqu'à l'Age de 16 ans
et de fi p. 100 pour chaque enfant élevé au-
delà du troisième, et que ces majorations
soient accordées à tous les bénéficiaires
d'une pension d'ameienneté ou d'invalidité
ou d'une retraite proportionnelle ot, le cas
échéant, à leurs veuves ;
Il 2° Les bénéficiaires de oes pensions,
quelle que soit la date de leur admission à
la rctraile, reçoivent, s'il y a lieu, rtndem-
rtité pour charges de famille pour les en-
fants ûgés de moins de 16 ans à leur
cHarôe : d(,, moins de 16 ans leiii,
(t -::Ó' 'Ces' marorations i-t indemnités n'en-
tT'l'mL uns en compte pour le calcul des mmri-
ma tels qu'ils sont fixés pr le dernier na-
r a Graphe do l'article 2. »
Réduction sUr lè I\psr,àu rtr.s C.F.ÏÏ.A.an
fqhenr des familles nombreuses. - JN-.R dé-
tri arches sont fai'es nnprès de la Société
d'\s CF. n. A.. pour obtenir sur son réseau
les réductions accordées auv fnmilles nom-
breuses sur les liâmes (l'intérêt Général.
Arrestation des assassins du distillateur
Goidandeau
l^s assassins fin distillateur Conland'eau,
trouvé chez lui. le 9 mars la gorge tranchée,
sont bien deux légionnaires (d'origine alle-
mande) comme on l'nvait soupçonné. Arrê-
tés à Alffcr eommo déserteurs, ils ont fait
drv aveux complcts, avec le plus froid cy-
nisme. complets, avec le plus froid
LnUe contre la tuberculose
I.'Officiel du 27 mars a publié nn décret
portant la reconnaissance comme établisse-
ment d'utilité publique de l'Association dite
« Ouvre Grancher » (flliale d'Alger), pru-
teclion de l'enfance contre la tuberculose.
Inculpation d'assassinat
Un conseiller municipal de Bône, riche
propriétaire et officier de la Légion d'hon-
neur, le caïd de l'Edough, Ali Ben Othmane
Ben Seghir est inculpé de complicité dans
l'assassinat de l'Algérien Lemboiib Bra-
him, trouvé mort le 20 janvier dans la ban-
lieue de BOne.
COURRIER DELA TUNISIE
--<'-0--
LA VIE ADMINISTRATIVE
Cours de législation
Les cours de législation tunisienne ins-
titués en 1922 se développent dans d'excel-
lentes conditions.
Au cours de la dernière année scolaire,
29 élèves ont suivi les cours de première
année, parmi ces élèves 22 ont passé les
examens de fin d'études avec succès, cinq
ne se sont pas présentés et deux ont
échoué.
En seconde année H élèves étaient ins-
crits ; 12 ont obtenu le diplôme de fin
d'études, nn seul a échoué.
LA VIE ECONOMIQUE
Culture du sorgho menu
La Direction générale de l'Agrftulturo
a fait distribuer aux agriculteurs des ré-
gions pluvieuses du Nord de la Régence
des semences de sorgho menu, afin qu'il
soit procédé à des essais de culture de
cette plante qui peut fournir un bon four-
rage d'été.
Etat du bétail
Dans toute la l"\{'genec, le mouton est en
bon état. Aucun rus d'épizontie n'est si-
gnalé. Par contre les bétes à cornes, les
chevaux, les mulets et les chameaux pa-
raissent généralement amaigris : l'herbe
manque.
COUIUllEB DU HAROC
---0-0--
LA VIE ADMINISTRATIVE
Les taxes aériennes s
Le Président de la Chambre de Commerce
de Casablanca a exprimé, devant le récent
Conseil fin Gouvernement, l'inquiétude des
commerçants au sujet de la surtaxe des
correspondances par aviun prévue au bud-
gel français de 1925.
Le Conseil du Gouvernement a émis un
vœu en faveur du maintien des tarifs ac-
tuols.
LA VIE ECONOMICHJfc
Le beau bilan
Au cours d'un grand dîner offert par la
Chambre d'Agriculture de Rabat en
l'honneur du nouveau secrétaire général
du Protectorat, M. de Saint-Quentin et au-
quel assistaient le maréchal Lyautey, M.
Houilloux-Lafont et M. Urbain Blanc, M.
Obert, président de la Chambre d'Agricul-
ture, a donné au moyen de quelques chif-
fras une vue d'ensemble de l'œuvre ac-
complie au Maroc jusqu'à ce jour : 3.500
kilomètres de routes ; 800 kilomètres de
chemins de fer à voie large ; l.r>00 kilomè-
tres de chemins de fer à voie de 0 m. 00 ,
:!..iW.OOO hectares de terres cultivées ;
1 milliard de trafic extérieur en 192i, dont
7") à l'actif de la France. Les colons
français détiennent à l'heure actuelle en-
viron 500.000 hectares, dont 100.000 mis a
leur disposition par le Protectorat.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Le Maréchal Lyautey voyage
Au cours d'une tournée dans le Sud, le
iriaréeltal "a visité l'hôpital et la ferme-
école de Marrakcch. Après une cohérence
avec le général nanghan, il a reçu Moulcy-
Idrîss, le pacha Rl-Glamli ni plusieurs
-caïds du Sud. (Par d-Ópêchc.)
Nouvelle mission parlementaire
Une délégation (le la Commission des
marchés et des spéculations, composée de
MM. le colonel Girod, député, président du
groupe parlementaire de l'aéronautique ;
Antériou, député, président de la Commis-
sion des marchés et spéculations ; le doc-
teur Molinié, M. Bouligand, membres de
cette Commission, accompagnés du contrà-
leur général Kopp et de M. Voillet, secré-
taire administratif de la Commission, est
arrivée hier à Casablanca à bord du Volu-
bilis. (Par dépêche.)
1
COURRIER
des Antilles
GUADELOUPE
LA VIE ADMINISTRATIVE
Nomination d'un notaire
M. Canienen (François-Désiré-Haphacll,
principal clerc de notaire, demeurant à
Pointc-à-Pitro, est nommé notaire en ladite
ville, en remplacement de M° Monroux
(Maurice) dont la démission est acceptée.
LA VIE ECONOMIQUE
Recettes du service de l'enregistrement
Les recettes effectuées par le servit-o de
l'enregistrement du 18P janvier au 31 dé-
cembre. 1924 se sont élevées à la somme de
*^.00^.452 fr. 97 centimes avec une plus-
value de 405.352 fr. 97 centimes sur les pré-
visions budgétaires.
COURRIER
de
rMrtque Occidentale
SÉNÉGAL
IA VŒ ADMINISTBATIVB
Dénomination de rues et places
La Municipalité de St-Louis vient de don-
ner les noms de Pierre Loti, du maréchal
Franehot-d'Espcrey, du maréchal Pctain, fe
des rues et places de la ville.
Bibliothèque populaire
Une bibliothèque publique vient d'être or-
ganisée par arrêté de M. le Gouverneur Di-
delot, à Kaolack.
SOUDAN FRANÇAIS
LA VIE ECONOMIQUE
Situation financière
M. le gouverneur Terrasson vient d'adres-
ser aux fonctionnaires, commandants de
Cercles et de subdivisions une très intéres-
sants circulaire, où il tpasse en revue toutes
les questions qui doivent concourir au déve-
loppement écçnomique de la colonie.
-En voici le texte :
« Pour permettre à nos fonctionnaires in-
digènes, aux agpnts et aux manœuvres de
faire face aux dilTicuItés créées par le ren-
chérissement progressif des produits locaux
el d'importation, les diverses indemnités
allouées à tout le personnel des cadres indi-
gènes viennent d'être relevées, les salaires
augmentés.
« Les suldos du personnel européen vont
être réajustées au prix actuel de la vie.
« Ce sont là, pour le Budget local, des
charges nouvelles do l'ordre de 2 millions'
et demi environ ut les prévisions budgétai-
res, réduites au minimum, ne permettent
pas de supprimer un seul fonctionnaire ni
de diminuer si peu que ce soit les dépenses
de matériel pour nous permettre de faire
Tace à ces dépenses.
Il Au contraire, la Colonie est en pleine
croissance et nous devons poursuivre avec
le maximum d'efforts son outillage économl.
.-- 1 -
que. Les pistes doivent être peu à peu rem-
placées par des routes définitives pratico.
blCH en toutes saisons pour permettre aux
cultivateurs et apx commerçants de trans-
porter leurs récolles et leurs marchandises
Nos usines el fabriques, usées ou insuffi-
santes, doivent être reconstruites : le maté-
riel de la Navigation restauré et augmenté;
des camions doivent être achetés pour faitit»
disparaître rapidement le portage- à tOW
d homme ; des bâtiments plus confortables
construits pour de personnel des cercles.
Il L'avenir du Soudan est dans l'élevage
et 1 agriculture. Il faut de nouveaux vétéri-
naires pour lutter contre les épizooties, amé-
liorer 1 élevage. Nous devons multiplier les
termes écoles, duter peu à peu l'indigènc du
matériel aratoire et de charrettes, poursui-
vre activement les études économiques sur
le cotonniCI" tant en culture irriguée qu'en 1
terrain sec.
-( C est en donnant aux indigènes les
moyens de produire que nous augmenterons
Seur bien-être et leur permettrons de se pré-
server des disettes, d'améliorer leur manière
de vivre et de résister aux maladies end4-
miques et aux épidémies, que les enfants
mieux nourris, mieux soignés, mieux vêtue.
pourront résister aux intempéries.
« Mais cela ne nous dispense pas d'aug-
menter notre assistance, médicale en recru-
tant de nouveaux docteurs, de nouveaux
médecins auxiliaires, de nouvelles sa!?c.s-
femines, en construisant dos dispensaires et
des maternités.
« Parallèlement nous devons répandre, de
plus en plus, l'enseignement du français non
seulement dans les centres importants, mais
peu a peu dans les coins les plus reculés de
la brousse et ouvrir pour ce l a chaque jour
des écoles.
Je sais bien que ce programme ne peut
être réalisé immédiatement. Mais il doit être
amorcé ot poussé avec une rapidité suffi-
sante si nous ne voulons pas manquer à. no-
trc devoir de peuple civihmteùr.
« Les sommes indispensables pour cette
œuvre jointes à celles nécessaires pour faire
face aux augmentations des soldes et des sa-
laires formeront un total d'au moins 5 à «
millions, qui peuvent être facilement trou-
vés sans que la charge supplémentaire (fm
en résultera soit pour la population une ia'-tu
sensible.
« En Franco le budget est passé do 5 mil-
liards cinq cents millions en l:>14, à vin«t-
sept milliards en 1025. Au SOlldan, l'impôt,
de capilation indigène qui constitue la pres-
que totalité de nos recettes budgétaires va-
riait en 1914 de un à cinq francs par tôtf
selon les régions, dont quelques-unes à pein/-»
pacitiécs. Il varie aujourd'hui de trois 11
douze frnncs. Le contribuable indigène n
donc vn ses charges augmenter de 2 fois on
2 rois 1/2 alors que celles du contribuable
français étaient quintuplées. Et encore t'aug-
çientation n'est-elle souvent qu'apparenta
pour le noir de l'Afrique. Dans les régions
où touh's les transactions se funt. en cauris,
l'indiaèno achète, 'do l'argent pour jïayor son
iniprtt comme i,I achèterait une marchandise
quelconque. Kn 1014, un franc lui r..filait S00
cauri., il lui cofite. aujourd'hui 1 U) à 1GO
Cciuris. Par conséquent, dans les régions où
l'imllAt a. été en apparence le plus augini-nfû,
pour pnyor deux francs te contribuable dé-
boursait I.(;00 cauris ; il n'en débourse plus
aujourd'hui que !100 pour payer G francs.
Dans la majorité des régions soudanai-
ses, le chef de famille pour s'acquitter ven-
dait un bœuf de la communauté et en tirait
de ?0 h 50 frnnrH. S'M était obligé allilJllr-
d h m do le vendre il en retirerait d;' Î.10 A 300
francs. Pour mm famille p c:>mnns;ii!' de
dix personnes, lorsque l'impôt ('.tr:!! ;I :» fr. r>0
par té le, il lui restait disponible sii':- |<> prix
de son animal entre rinrj ('1 VMVI f'-anes : il
lui reste aujourd'hui de 170 i ?20 francs
lorsrm'il a acmnlfé ses taxes.
Il en est de nVtno p, ur tous les pro-
dlli1. mil, arachides, coton.
(f f/ouverluro de routes nombreuses l'ar-
rivée du rail de Dakar au Niger, ont fait
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