Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 mars 1925 12 mars 1925
Description : 1925/03/12 (A26,N40). 1925/03/12 (A26,N40).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63968854
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEMli ANNEE. N° 40
LE NUMERO ; 80 CENTIMES
JSUDI SOIR, 12 MARS 1
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
IJIAilWMIIWUteFa'ttSANWAIJiCOIlINlMW'MWUIMIrtll
, BCUHOT PU IQWHUI
LmAimmtamtiKÉdtmmtuêtwmm faiw ti/wrfdAwliHfMiiiéWÉÉM
ÓIRectltURS s MARCEL WUEPEL et L.-G. THÉBAULT
ftèÉMiÉw «i Umbmmttu : 34, Rua du Mont^Thabor, PARIS-1" 'I(,'m : LIIIU II-If-
a.
mJSé 1 i pranm et coloni«. -» a 43 » m 9
̃^ÛmSSSL j Étrmngm- - - - - - - - 12* » M • 95 ,
On a AbooM uni tow Le* Bureaux d« poste et ckez lu priodptn Hbrtirw
CHOCOLAT
.♦»
|'ai assez souvent protesté contre les
exagérations du nationalisée économi-
que pour ne pas être suspect. La concep-
tion d'un Etat contemporain, suffisant à
ses besoins, même quand il a des pos-
sessions coloniales vastes et fertiles, m'a
.toujours paru une absurdité. Je n'ai pas
Changé d'avis, malgré les malheurs du
temps. Mais ces malheurs, il appartient
à chaque pays de les conjurer par des
tnesures énergiques. Tous les raisonne-
ments du monde, toutes les théories
d'école n'empêcheiit pas que la vie est
de plus en plus chère, et que les changes
restent inquiétants.
La conclusion est naturelle. Tout ce
que la France peut demander à ses colo-
nies pour son approvisionnement en ma-
tières premières et en matières d'alimen-
tation, il faut,qu'elle le. leur demande et
1I!elle l'obtienne. On rougirait de ré-
pêtèr encore une fois cette vérité, deve-
due une vérité première, et qui a fait
l'objet de tant de discours, d'articles,
d'études, qu'on pourrait avec ces docu-
ments constituer une grande bibliothè-
que. Mais il faut laisser la pudeur à la
porte, aussi longtemps que cette vérité
n'aura pas été entendue, je veux dire
&ussi longtemps que des faits, des actes
n'auront pas répondu aux paroles et aux
écri il est juste de signaler
l £ )'autre part, il est juste de signaler
- Eque fois ce qui est fait dans ce sens.
- -vertu de l'exemple vaut mieux que
te du précepte. Or, je trouve un exem-
ple dans le Rapport rédigé par M. Geor-
ges Collas, président de la Fédération
lès Sociétés Coopératives d'Achats en
éptmun. Après avoir constaté qu'il y
t'tleux procédés pour empêcher les prix
dé. continuer leur marche ascendante, et
que ces. deux moyens sont : s'ingénier à
trpindre la consommation, ou aug-
nichter la quantité des produits de façon
..tb_:jetr sur le marché en quantité suf-
étante, M. Georges Collas déclare que
tlDn- choix est fait. et expose la situation
ifè-rindustrie du - chocolat..
Toutes les usines ont, en cinq années,
renouvelé complètement leur machinisme
et leur outillage. Elles produisent beau-
coup plus qu'avant guerre, mais le ca-
.cao reste cher. Pourquoi? Parce qu'il
Vfaut l'acheter aux pays étrangers à
TShâttge élevé. Les pays gros producteurs
..prélevant sur nous une dîme dont on ap-
préciera l'importance quand on saura
<|tre,. dans un chocolat digne de ce notn,
'il doit entrer 64 0/0 de sucre, et 36 0/0
ee cacao. Je n'ignore pas, comme le dl..
rait l'abbé Delile dans un vers parfumé,
4jpie « le moelleux cacao s'embaume de va-
'jjifllè ). Mais, bornons-nous aux consi-
dérations sur la grâine du cacaoyer,
tiourriturc des dieux.
: h'{Jn effort sérieux a été entrepris poui
fidus délivrer de cette servitude onéreuse
.à J'égard des pays à change apprécié.
vant la guerre, nos colonies produi-
saient 13,000 tonnes environ, dont
47.000 kilos pour la Côte d'Ivoire, le
teste étant fourni par les Nouvelles-Hé-
brides, Madagascar, la Martinique, la
Guadeloupe. Aujourd'hui elles en^pro
llliisent plus de 15.000, savoir 5.000 à la
Côte d'Ivoire, 4.000 au Togo, 4.000 au
Cameroun, 1.000 à la Martinique et à la
Guadeloupe, 1,000 aux Nouvelles-Hé-
brides, 300 à Madagascar. On espère
qu'avant deux ou trois ans, ce chiffre
'élèvera à 20, puis à 25.000 tonnes.
- Ct. sera peut, dira-t-on, en présence
ides chiffres de la production totale qui
est passée de 253.644 tonnes en 1913,. à
.386.917 en 1921, à 411.314 en 1922, à
450.128 en 1923, tandis que la consom-
mation passait de 251.500 tonnes en
1913, à 400.620 en 1921, à 421.167 en
Â922, à 422.154 en 1923. Si bien qu'en
te occurence l'augmentation de la pro-
duction est parallèle à celle de la con-
sbmmation. Nos 15-poo tonnes font, sans
doute, petite figure. Mais il y a quelque
puérilité à s'imaginer que"dans l'espace
fie quelques mois, nous allons faire la
bique aux autres, pays importateurs.
puérilité et ignorance. Il faut attendre la
maturité des plantations, de cinq à huit
ans pour les càcaoyers, en admettant
qu'ils échappent aux ennemis qui les
guettent ; il faut attendre autant pour le
café, davantage pour le coprah. Et nous
supposons que la main-d'œuvre ne fasse
I.pas dféfaut, ce qui n'est pas démontré.
Le mieux est l'ennemi du bien. Enre-
gistrons ce progrès avec satisfaction, et
mettons-nous bien dans la tête que l'œu-
vre du développement économique de
nos colonies est une œuvre de très lon-
gue haleine. Diwirfjnm qui tapit habet,
comme dit le poète latin, et très proba-
blement dans les feuilles rouges clupe-
, tit Larousse. Slêtre mis à Touvragey
c'est en avoir fait la moitié. Le reste
viendra ensuite, à la condition de gar-
de ces deux vertus essentielles, la persé-
vérance et la foi. Notre relèvement éco-
nomique, à nous, Français, est aussi une
œuvre de longue haleine. Travaillons à
associer le plus étroitement possible nos
colonies à cette tâche primordiale. Je
regrette que l'Académie Française n'ait
pas encore abrité dans son dictionnaire
une expression populaire et pittoresque
bién connue, sans cela j'aurais terminé
cet article en disant : « Faisons dans
nos colonies pour les matières d'alimen-
tation, pour les matières premières, ce
que nous avons commencé pour le cacao ;
sinon, nous serons. chocolat/»
Mario Ro**8*ctn,
Sénateur de V Hérault.
Membre de la Commission sénatoriale
, def Colonie!) t
Rapportent du budget de la Manne marchande.
Noie
L'AVIATION COLONIALE
.o--
Les aviateurs Lemaitre et Arrachart
sont arrivés à Alger
La Maison Renault a reçu de son repré-
sentant en Algérie, le télégramme suivant:
A.gpr, y mars.
.1o reçois ce jour seulement un tOlêgranuriP
d'Rt Goleuh, daté du 7 mars, disant : «• Les voi-
tures six roues sont arrivées le 6 nu matin a
El Oolcuh avec leurs approvislounemonts. Le 6
a été une journée de repos ; le 7, Tes voitures
sont parties vers l'avion. L'avion partira vrai-
semblablement demain 10 ou le 11.
Signé : L.\LhllRE.'iCn.:.
La môme Maison a, en outre, reçu des
aviateurs Arrachart et Lemaltre le télé-
gramme suivant :
A Igor, 10 mars.
Nous sommes partis à 11 heures d'El Goleah.
Avant trouvé un très mauvais temps pour faire
route sur Oran, nous avons fait route sur Al.
>Rer où nous avons atterri a 16 h. 30. Nous pen-
sons repartir le 12 pour Oran,
Signé : AnnAcHAnr et Lemaitre.
Il résulte de l'examen de ces télégram-
mes que les voitures six roues de ravitail-
lement sont arrivées à Aïn-Meser, point
d'atterrissage de TaVion, le 8 mars et
que la journée du 9 a été consacrée au ra-
vitaillement de l'avion.
Les aviateurs devaient normalement se
diriger vers Adaflf pour, de l'à, survoler
Beni Abbès et Colomb-Béchar et suivre
ensuite la voie ferrée jusqu'à Oran, male
par suite de la tempête de sable signalée
par les aVdatcmrR, qui coïncide d'ailleurs
avec do très gros temps nytunt sévi en M6-
diterranée. dana la. joui-.nùe d'hier, ceux-ci
pour 'éviter l'es risquçs d'un lo.ng trajet au-
dessus du désert, ont décidé de piquer
droit vers le Nord et ils ont ainsi, nprès
quelques heures de vol, atterri à Alger à
16 th. 30.
Les aviateurs temattre et Arrachard Il
arrêtés à Alger par le mauvais temps
Alger, 11 mars. Les aviateurs Lemal-
tre et Arrachard ont été reçus ce matin par
le général Boichut, commandant en chef
«le l'armée, puis le Gouverneur Général les
a reçus à son tour au Palais d'Eté.
Les aviateurs, qui devaient partir demain
matin pour Oran, ont ajourné leur départ
en raison de la tempête, un vont violent
soufflant sur Alger.
Los aviateurs seront reçus demain par
l'Automobile Club d'Alger qui tour- offre un
vin d'honneur.
Nouveau succès de la mission Latécoére
En Amérique du Sud -
Nous apprenons que les aviojna de la mis-
sion Latecoere qui avaient déjà accompli
.brillamment le parcours Rio de Janeiro- ;
Monteviideo-Buenos-Ayrefl et retour, vien-
nent de relier par la voie aérienne Rio de
Janeiro avec Pernambuco.
Partis de Rio de Janeiro le 7 mars, les
appareils Lateooere ont parcouru, en 16
heurfes, les quelque deux mille kilomètres
qui séparent la capitale du Brésil de Per-
narmbuco.
Après avoir reçu un accueil enthousias-
te, dans cette dernière ville, les qjriatcurs
français sont repartis le 9 mare pour Rio;
les dernières dépêches nous les signalent
comme, ayant atterri à Bahia, après 4 h. 25
de vol.
Nous espérons qu'à l'heure actuelle, r es-
cadrille française à rejoint Rio de Janeiro.
Ces voyages, accomplis dans des condi-
tions normales, prouvent qu'une liigne pos-
tale aérienne peut fonctionner sur le par-
cours Pcrnambuco-Rio de Janeiro-Buenos-
Ayres.
Le ionr est proche où le courrier, amené
par avion à Dakar, transporté par bateaux
rapides, jusqu'à Petnafrabiicô, pourra re-
prondro; à partir dé ce port, la voie des
airs pour parvenir dans 1-cs grandes capi-
tales aaniffi et gagner, ainsi, 11 ou 12 jours
sur la vole maritime,
-oie, -
A la Commission consultative
des Affaires tunisiennes
Réunie hier au quai d'Orsay, la Commis-
sion d'étude des affaires tunisiennes a adopté
le régime municipal des coromunes mixtes,
régime analogue à celui qui est en vigueur
en Algérie. De cette faon, il n'y aura pas
une parcelle de territoire tunisien qui ne
soit rattachée, soit à une communc de plein
exercice comme les 12 villes principales en
dehois de Tunis qui, comme on sait, a son
organisation spéciale, soit à une commune
mixte, dont le statut est maintenant élaboré.
- m - la
Les agents dt trfstwrte
BH JUrtqiie Eonatoiiaic - française
--o-b--
Il n'existe pal présente-
ment en A..E.F de cadrt
organisé d'agents du Tri-
sot. Les Trésoriers*
Payeurs en résidence è
Brazzaville et dans les Ct-'
loriies du groupe ont seu*
lemenl a leur disposition
des employés personnels
qui ne bénéficient d aucune des garanties at-
cordées aux fonctionnaires et agents des ca-
dres constitués.
Un décret du 29 décembre 1922 a pourtant
réorganisé les services financiers du Gouver-
nement Général dt VAfrique Occidentale
française et il cdt été judicieuxt alors' d'en
appliquer les dtsposttions à l'Afrtque Equa-
tonale française.
Ce texte qui répartit les payeurs eu tron
classes, met à leur, .disposition des captntis
ptitfçipauKi de cinq sses. et detol/flt!;i
ordinaires de cinq claiseJ. Leur recrutement
a lieu Par concours et les nominations sont
faites par arrêté du Gouverneur Général.
L'avancement est acquis aux a"ents du ca-
dre dans les limites des crédits budgétaires,
avec un temps minimum fixé à un àn pour les
commis principaux et à deux ans pour les
payeurs. Il a lieu deux tiers au choix et un
tiers à l'ancienneté. Enfin tous ces agentl*
versent obligatoirement à la Caisse Nationale
des Retraites.
Toutes ces dispositions sont fort sages et
ont donné d'excellents résultats dms les Tré-
soreries de VAfrique Occidentale.
Aussi dès le 30 octobre 191 J le Gouver-
neur Général de l'A.E.F. faisait parv^ntr un
long mémoire justificatif au ministre des Co-
lonies en lui demandant de décider de l'ap-
plication aux Colonies congolaises du décret
du 29 décembre 1922.
En avril 1924, M. Fabry alors ministre
des Colonies, saiti cTune nouvelle requête du
Gouverneur Général de l'A.E..p.. lui faisait
connaître que le dossier de cette question
avait été transmis pour étude au Jjftnistère
des Finances et que certaines divergences qui
s'étaient manifestées, retardaient la signature
du décret interministériel. "',"
Peu afrès, le 11 mài iQ$4, M. Fabry1
la veille de quitter la Rue Oudtnot"uo/'n.flr;
sant la nécessité de réorganiser ha serviets qu
Trésor en A.E.F. donnait Vassurance for-
mellei au Gouverneur Général jtûr intérim,
d'une solution très prochaine que ie réclame
maintenant de mon excellent ami M .Edouard
Daladier qui lui, sait ai, et décider. ,.
Charte* Debierrm, «.
Sénateur, Membre dé In Communion
des Finances et des Affaires étran-
aères.
41. , ,
LA FURIE DU RHINOCEROS
Au lendemain du passage à1 Nairobi de
la mission frantalcw pellangl tr Nairobi de
la mission français Delin-gette, un -cà»W
gramme du Congo Belge, signale que Mme
Greon, une Irlandaise sportive qui, accom-
pagnéc seulement de quelques indigènes,
avait traversé la ptua grande partie de
l'Afrique Centrale, depuis la cote du Gongo
Belge jusqu'à la colonie de Kenya., a trou*
vé-la mort dans des circonstances particu-
lièrement dramatiques. 1 ?
Après avoiir passé quelques jours à Najj
robi, l'intrépide voyageuse avait 'entrepris
l'ascension du mont Kenya qui a plus de
5.000 mètres.-
Elle cheminait tranquillement sur* les
coUines s'étaiant au pied du pic principal;
lorsqu'un rhinocéros se dressa devant elle.
Mme Green tira sur le fauve huit coupe
de fusil de faiWe calibre qui atteignirenHa
bête, mais aucun ne fut mortel.
Le rhinocéros, fou de douleur, ae jeta
sur Mme Green, l'abattit par terre et
l'écrasa avec ses pieds.
Poursuivant sa course furieuse et dé-
truisant tout sur son passage, il arriva
ainsi jusqu'à la crande route qui mène và
Nairobi et rencontra là l'automobile du ca-
pitaine Atldns en' promenade avec sa
femme.
Pour son malheur, la voiture allait très
lentement., à CAnse des pierres qui eneom- 1
braient la route. Les automobilistes np nu-
rent fuir assez vite quand le rhinocéros
surgit et les attaqua.
T e eanitaine. nour protéger sa feTrane,
se jeta au devant de la bête. Il fut empalé
et tué sur le cyup.. , ».
Pendant que le rhinocéros wpnirai\"J.\e
cadavre, Mme Atkins s'enfuit à pied qrs
la forêt et atteignit une ferme voisine dont
le propriétaire, grand chasseur, imJlt
le rhinocéros et, profitant de re que eèlul-
ci lui tournait justement le dos, réussit
à l'abattre d'un seul coup de fusil. • • ̃
t 1\* v
Au Muséum National V
d'Histoire NitureUe
La cours sur les pèches et productions co-
loniales d'orip-inc animale (fondation du mi-
nistère des Colonies), ouvrira le jeudi' 19
mars 1925, à 17 h. 15, dans l'Amphthéâtre
Cnvicr (57, rue Cuvier) et se continuent, à
la l'.i.'mc heure, les lundi et jeudi de chaque
soi.'laine.
M. A. Gruvol, professeur, traitera ,de
l'Industrie des Pèches en Algérie et dn Tu-
nisie.
J.e couirs est accompagné de projections
ci de vues cinématographiques.
l/ififflipiion et rémigraiira
1 par CasflDlanca en 1924
f On-continue toujours à émigrer au Maroc.
Voici une statistique qui donne le mouve-
ment de voyageurs touristes et colons par le
port de Casablanca, qui, à lui tout seul, re-
présente les neuf dixièmes de la totalité de
J'émigraÛ9n.
i° Débarquement. Le nombre des voya-
geurs, civils débarqués à 'Casablanca pen-
dant l'année 1924 est de 22.228, non compris
3.395 ebfants âgés de moins de 15 ans, con-
tre - 23.473 en 1923, soit une différence en
moins de 1.245.
Sur ces 22.228 voyageurs, 3.734 arrivés au
Maroc pour la première fois, ont été comptés
comme immisçants.
20 Embarquement. Le nombre des voya-
geurs civils qui se sont embarqués à Casa-
blanca pendant l'année 1924 est de 21.827,
non compris 3.697 enfants âgés de moins ae
15 ans, contre 24.178 en 1923, soit une diffé-
rence en moins de 2.351,
Sur ces 21.827 voyageurs,4.444 ayant quitté
Je jvlaCQS sans esprit de retour; ont été cQmp-
tês- vo,Oinie émigrants,
Le chirirg des immigrants étant de 3-734
et celui des émigrants de 4.444, la diffé-
rence 4.444 - 3.734 égale 710, doit être con-
sidérée comme le nombre des personnes âgées
de plus de 15 ans ayant diminué, par le port
de Casablanca, la population de la zone
française du Maaoc pendant l'année 1924.
Remarques sur le mouvement des voya-
geurs. Le nombre de voyageurs civils dé-
barqués à Casablanca en 1924 est de 22.238
contre 23.473 en 1923 d où une oittérence en
mo.ns de 1.245. Vans ce nombre sont com-
plis 5.609 Marocains contie 4.914 en 1923,
la diuéience en moins pour les voyageurs
européens doit donc être portée à 1.245 (5.669
4.914) égale 2.000 - -.
1923 : 23.473 - 4-914 Marocains égale
18.559.
1924 : 22.228 - 5-669 Marocains égale
16.559.
Mnérence en moins pour les Européens,
2.000.
Le nombre des voyageurs civils embarqués
à Casablanca en 1924 Mt de 21.827 contre
24.178 en 1923, d'où une différence en moins
de 2 1 dans ce nombre, sont compris 4.349
; Marocains contre 4<$9& en 1923, La différence
en moins pour les voyageurs européens doit
donc être ramenée à 2.351 t4*59° - 4.149)
1 égal z. 104- ,.
19*3 24.178 •– 4;596 Maiocains égale
: 19.58».
1924 : 21.826 - 4.349 Marocains égale
!y.476.
|. ^D^fférence en moins pour les Européens :
2. iu4*
A l'arrivée, les voyageurs français vien-
nent au nombre de 11.9375 viennent ensuite
lès Espagnols IT152 ; les Italiens 753 ; les An-
glais 7101 les Belges 398; les Suisses aoo;
les Portugais 173, etc.
Immigration et émigration. - I.c nombre
des voyageurs arrivés pour la première fois
au Maroc est dé 3.734 contre 5.153 en 1023,
d'où une différence en moins de 1.419.
Celui des voyageurs partis sans esprit de
retour est. de 4.444 contre 3.413 en »9*3»
d'où une différence en moins de 969. -
Le nombre des individus ayant diminué,
la population de la zone française par le
port de Casablanca en 1923 était de 262. En
1924. ce chiffre s'est encore accentué et le
nombre des émigrants l'emporte sur celui
des' immigrants : 4.444 émigrants, contre
J:.714'jmmigra.nts, la différence 4.444 -- V734
égale 710, peut donc être considérée comme
le chiffre d individus ayant encore, cette an-
? cbiSrc
née, diminué par le port de Casablanca, la
pooulatiowde la zone française.
Le mouvement d'immigration a commencé
à se ralentir dès le mois de mars, alors que
celui de l'émigration n'a cessé de s'accentuer
jusqu'en mai, sauf pour le mois d'avril où
une légère diminution a .été constatée ; de
mars à août, le nombre dea éinigrants l'a
tbnjours emporté sur celui des immigrants,
en janvier, février, septembre, octobre, no-
vembre et décembre la différence restait en
faveur de l'immigration.
Sur 3.734 immigrants, les Français sont
au nombre de 2.736 contre 3.682 en 1923,
viennent ensuite les Espagnols, 337 contre
532 les Italiens 206 contre 382, les Belgeti
92 contre 57, les Suisses 87 contre 106, les
Anglais 46 contre 63, etc.
Sur 4.444 émigrants, les Français sont au
nombre de 3.056 contre 3.520 en 1923; vien-
nent ensuite les Italiens 524 contre 689; les
Esuagnols 428 contre 620 ; les Belges 66 con-
tre 39 j les Suisses 63 contre 81 ; les Portu-
gais 39 contre 85; les Anglais 38 contre 84.
En comparant pour 1924 les chiffres des
immigrants et des émigrants, par nationali-
tés, on constate que celui des immigrants
français est inférieur de 320 à celui des émi.
irrants, vo;6 2.736; celui des immigrants
espagnols est inférieur de 91 (428 337) à
celui des émigrants; celui des immigrants
italiens est inférieur de 318 à celui des émi-
jêrantâ, 524 contre 206. Par contre, celui des
immigrants suisses est supérieur de 24 à ce-
tlùi des émigrants 87 contre 63; celui des
-immigrants belgcs- supérieur de 26 à celui
des émigrants 92 contre 66 ; celui des immi-
,grants anglais, supérieur de 8 à celui des
émigrants 46 contre 38.
Pour les professions, le mouvement d'émi.
gration affecte surtout les mécaniciens, les
maçons, les tailleurs et oouturiers, les com-
merçants, les femmes sans profession définie.
Au cours de l'année 1924, ont débarque à
Casablanca 1.468 touristes, dont 666 Fran-
çais, 299 Anglais, 171 Belges, 151 Améri-
cains, etc.
Travailleurs marocains. Travailleurs
marocains revenus de France : 1.950; éco-
nomies rapportées par eux : 4.354,590 francs,
soit une moyenne de 2.233 francs cltacun.
Mouvement des navires. Pendant l'an-
née 19)4, t.237 vapeurs sont arrivés au port
de Casablanca contre 1.309 en 1923; no voi-
liers contre 193 en 1923.
L'A. E. F. SUR ÉCIIN
––o-e–
Au moment où le Sénat va être appelé à
examiner le crédit de 300 millions inscrit à la
loi de Finances pour l'exécution du chemin
de fer de Brazzaville à l'Océan, M. Edouard
DaladKer a été très heureusement inspiré en
organisant, salle de Brosse, au Sénat, une sé-
rie de projections cinématographiques consa-
crées à l'A. E. F.
Ces vues, pirses au cours d'une récente
mission organisée par l'adninistrateur Chô-
me!, se poursuivent du Gabon au Moyen-
Conlgo, puis dans l'Oubanghi-Chari» et au
Tchad, avec de très intéressants clichés con-
sacrés à la situation actuelle des travaux d'in-
frastructure de la ligne du chemin de fer de
Brazzaville à Pointe-Noire.
Un grand nombre de sénateurs et de colo-
niaux ont applaudi à cette manifestation et
félicité le ministre des Colonies de son initia-
tive.
Retour d A. O. F.
Le maréchal Pétain venant de Dakar est
arrivé mardi matin à Casablanca par le pa-
quebot Touareg. Le maréchal Lyautey, ac-
compagné de personnalités civiles et mili-
taires, était au débarcadère. Mme Pétain
était déjà à Rabat depuis quelques jours,
attendant le maréchal, et avait assisté au
thé offert par la Résidence aux officiers du
régiment d'infanterie coloniale qui venait
d'arriver au Maroc.
Accompagné des officiers de sa suite, il
s'est rendu en automobile à Rabat, où il a
assisté à un déjeuner offert en son honneur à
la Résidence Générale par le maréchal Lyau-
tey. A l'issue du etéjeuner, une compagnie
du régiment d'infanterie coloniale du Maroc
avec état-major, musique et drapeau, est ve-
nue rendre les honneurs au maréchal.
Au cours de cette cérémonie, la cravate de
l'Ouissam Alaouite a été remise à l'aviateur
belge Coopenst de passage à Rabat, ainsi
qu'au colonel Picho et au commandant Pi-
card.
Le maréchal et Mme Pétain sont repartis
à 15 heures de Casablanca sur le Touareg
rentrant en France; la compagnie du iw
zouaves rendit les honneurs militaires, (par
dépêche).
:
Rapports et Décrets
---0,"'-
Décret approuvant la concessison du 30
janvier 1925, modifiée par l'avenant du 3
mars 192ii, passée entre le Gouvernement
Général de l'Indochine et la Compagnie
FrançaJse des chemins de ter de i'indo-
chine et du Yunnan, en vue de permettre
l'acquisition du matériel nécessaire à
cette Compagnie.
L'accroissement du tralic sur lu ligne de
Haiphong, à Yunnansen concédée à la Compa-
gnie Fruncaise du chemin de mr du r Indo-
chine et du \unnan, nécessite présentement
l'acquisition do matériel roulant complémen-
taire entraînant une dépense de 10 millions de
tNIDcs.
En mison de l'urgence de cette fourniture,
il a paru expédient au Gouverneur (Jenerat de
l'Indochine de couvrir oette dépense au moyen
d'avances a prélever en partie sur les res-
sources propres de la Coinpugme, en partie
sur le fonds do réserve et de n'évoyance clU
budget général de la colonie-. Le irmlxyurse-
ment de ces avances sera assuré au moyen
d'un emprunt que contractera ulténeuremenr
la Compagnie dans les conditions prévues aux
conventions régissant ln concession.
Ces dispositions ont fait l'objet d'une con-
vention passée le 30 }avicl' 1924 entre le Gou-
verneur Général de l'Indochine et le représen-
tant de la Compagnie concessionnaire, et qui
motive le décret ci-dessous.
J. O. du 11 mars.
Décret approuvant les recettes ordinaires et
les dépenses ordinaires du budget géné-
ral de l'Indochine pour l'exercice 1925.
Le Budget général 'de l'Indochine pour
l'exercice 1;125, ainsi approuvé par le minis-
tre des Colonies en application du décret du
30 novembre 191B, est arrôté en recettes ordi-
naires et en dépenses ordinaires à la somme
de 64.602.810 piastreb. - - --
- 1. 0. du 11 mars.
Arrêté du 12 janvier 1924, attribuant dans
certaines conditions le remboursement-du
transport de bagages dans la métropole
aux fonctionnaires, employés et agents
civils rétribués sur les budgets généraux,
locaux ou spéciaux des colonies, des paya
de protectorat et territoires à mandat,
relevant du ministère des Colonies.
Cet arrêté complète le paragraphe premier
de l'article premier de l'arrête du 12 janvier
1924 en allouant aux divers fonctionnaires une
indemnité forfaitaire pour frais de transborde-
mènt des basnges au port d'embarquement
ou de débarquement en Franco.
Cette indemnité est ninsi fixée :
Indemnités forfaitaires allouées
Gouverneurs Généraux, Gouverneurs et Hésl.
dents supérieurs se rendant pour la première
fois a leur poste : pour le fonctionnaire, f50 Ir.;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son
chef ou isolément, 150 fr.
1" catégorie A : pour le fonctionnaire, 75 fr.;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son
chef ou isolément, 45 ir.
11 catégorie B : pour lo fonctionnaire, 50 fr.;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son f h.
ou isolément, 35 fr.
2° catégorie : pour le fonctionnaire, 40 fr.;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son chef
ou isolément. fr.
3° catégorie : pour le fonctionnaire. îjô fr. ;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son chef
ou isolément. 20 fr.
4° catégorie : pour le fonctionnaire, 30 fr.
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son
chef ou isolément, 15 fr.
50 et Go catégorie : pour le fonctionnaire, 20
francs; pour ln famille lorsqu'elle voyage avec
son chef ou isolément, 10 fr.
J. O. du 11 mars.
A LA CHAMBRE
DJSBATS ,-
Création de postes nouveaux à la <&ur
d'appel d'Alger
Le Gouvernement ee basant sur cfc qui,
par suite du développement constant^di
nombre des affaires, la Cour d'appel d'A).. -
gor n'est plue en état, avec sa composition
actuelle, de faire face à la tache qui lui là-
combe, a déposé un projet de loi portant
création de trois postes de conseiller à là
Cour d'appel d'Alger.
M. Léon Esooffler, ayant rapporté favora-
blement ce projet de loi au nom de la com-
mission de la législation civile et criminel
de la Chambre des Députés, celle-ci 1%
udopté au cours de sa dernière séance.
PROJET DE LOI
L'enseignement public aux Colonies
Le Gouvernement vPent de déposer sur le
bureau de la Chambra, un projet de loi ren-
dant aippdlca&le aux Colonies la loi du 5 sep-
tembre MBâ, rclative nu', mode. d'ayance-
ment des fonctionnaires de l'enseignement
public (primaire et secondaire) détachés
dans les établissements scientifiques ou des
établissements d'enseignement à l'étranger
ou dans les ipays de protectorat.
'Dans l'exposé des motifs, le projet fait
valoir qu'il a paru au Gouvernement que
la possibilité, l'avantage de pouvoir être in-
corporé au cadre métroipolitain, devaient
être accordés au personnel ecrvant aux colo-
nies. Ce personnel assure, dans dee condi-
tions particulièrement pénibles, une œuvre
essentielle au maintien et au développement
de notre influence mondiale. On ne com-
prendrait pas que, parce qu'il est établi en
territoire pleinement français, il pùt être
moins bien traité quo le personnel fixé &
l'étranger ou dans des paya où la souverai-
neté indigène subsiste associée à la nôtre.
Afin d'èviter toute inégalité de situation
parmi les membres de l'enseignement ser-
vant hors de la métropole, le Gouvernement
a estimé qu'il convenait de. rendre pure-
ment et simplement applicable aux colonies
la loi du 6 septembre 1929*
AMENDEMBNT
La caisse d'assurance aux Communes
Au rapport sur le projet de. loi tendant &
créer une caisse d'avances aux commîmes,
MM. Jean François, Gratien Candace 01
Morinaud ont déposé un amendement ten-
dant a ajouter les dtfox article» auiYftnfc 3
Article 9
Il sera aussi créé au profit de l'Algérie,
de la Guadeloupe, de la Martinique, de îa
Réunion et de la Guyane, une caisqe d'avan-
ced de même nature, à l'aide de ressources
ins- rites au budget des commîmes de ces
colonies.
Article Ï0
Un décret, pris en la forme d'un. règle-
ment d'administration publique, intervien-
dra dans les six mois de la promulgation de
la présente loi pour fixer les conduirais de
création et de fonctionnement de la caisse,
le mode d'inscription des crédita .-: iévofr
aux budgets municipaux- et le mode de ré-
partition des fi vancls à consentir aux com-
munes et syndicats de communes.
Les sem msrttiines postaux
Il IKEOCjUBfi
Une récente information parue dans les
Annales Coloniales 4e la Métropole nous
apprend que le service maritime postal Saï-
gon-Haiphong vient d'Ôtre concédé pour
trois ans à la Société des Affréteurs Indo.-
chinois, qui. l'assurerait à l'aide d'un vapeur
anglais acheté à cet effet le Victoria, de la
P. and O., âgé de 22 ans.
Si la nouvelle, est exacte elle est déce-
vante, non pas que nous ayons un parti-pr4
quelconque contre la Société précitée: de
constitution récente, elle est venue augmen-
ter la place prise par l'armement françp"
dans le cabotage d'Extrême-Onçnt, et à ce
titre mérite de voir encourager ses effort..
Mais le service Saigon-Haiphong est de
beaucoup le plus important des services an-
nexes subventionnés d'Indochine; c'est lui
qui doit assurer régulièrement le trafic con-
sidérable poste, passagers, marchandi-
ses chères, entre les ports de l'Union Indo-
chinoise ; c'est lui qui relie l'Annam et le
Tonkin à la gr'ande ligne Marseille-Chine-
Japon, c'est-à-dire à la France, entre les
départs quasi mensuels de la ligne Marseille.
Haïphong. Il convenait donc que le Gou-
vernement général s'entourât des précau-
tions les plus strictes pour l'octroi de ce
service et s'adressât de préférence à un ar-
mateur offrant de larges garanties, possé-
dant une flotte sérieuse et ayant déjà fait
ses preuves: il n'apparaît pas à première
vue qu'il ait observé' ce dévoir avec toute
la prudence désirable.
L exploitation, libre .jusqu'à ce jour, -de
la ; Sodét6 des Affréteurs 1 ndochinois a
déjà été marquée par deux sinistres, dus à
des circonstances malheureuses, tellcà que
la tempête ou l'incendie, qui frappèrent
deux unités d'âge vénérable et mal appro-
priées au trafic qu'cnes assuraient (l'une
es. le Laronda était un ancien Detit
yacht du Gouverneur de Singapore). &- -
Nous voulons croire que le paquebot
Victoria dont nous ne connaissons jusqu'à
présent aucune autre caractéristique que
l'âge, répond aux besoins du service assez
pénible qu'il va entreprendre. Mais dans la
négative, que fera le ronccssijnnfmc? rt
que fera le concédant? Quelles armes pos-
sédera celui-ci contre un armateur jouissant
d'une stabilité financière inconnue, possé-
dant une flotte réduite et disparate, et ne
présentant pas encore les garanties morales
qu'est en droit de réclamer ('Etat pour la
concession de ses services publics?
Et puis si peu de poids qu'il attache à
LE NUMERO ; 80 CENTIMES
JSUDI SOIR, 12 MARS 1
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
IJIAilWMIIWUteFa'ttSANWAIJiCOIlINlMW'MWUIMIrtll
, BCUHOT PU IQWHUI
LmAimmtamtiKÉdtmmtuêtwmm faiw ti/wrfdAwliHfMiiiéWÉÉM
ÓIRectltURS s MARCEL WUEPEL et L.-G. THÉBAULT
ftèÉMiÉw «i Umbmmttu : 34, Rua du Mont^Thabor, PARIS-1" 'I(,'m : LIIIU II-If-
a.
mJSé 1 i pranm et coloni«. -» a 43 » m 9
̃^ÛmSSSL j Étrmngm- - - - - - - - 12* » M • 95 ,
On a AbooM uni tow Le* Bureaux d« poste et ckez lu priodptn Hbrtirw
CHOCOLAT
.♦»
|'ai assez souvent protesté contre les
exagérations du nationalisée économi-
que pour ne pas être suspect. La concep-
tion d'un Etat contemporain, suffisant à
ses besoins, même quand il a des pos-
sessions coloniales vastes et fertiles, m'a
.toujours paru une absurdité. Je n'ai pas
Changé d'avis, malgré les malheurs du
temps. Mais ces malheurs, il appartient
à chaque pays de les conjurer par des
tnesures énergiques. Tous les raisonne-
ments du monde, toutes les théories
d'école n'empêcheiit pas que la vie est
de plus en plus chère, et que les changes
restent inquiétants.
La conclusion est naturelle. Tout ce
que la France peut demander à ses colo-
nies pour son approvisionnement en ma-
tières premières et en matières d'alimen-
tation, il faut,qu'elle le. leur demande et
1I!elle l'obtienne. On rougirait de ré-
pêtèr encore une fois cette vérité, deve-
due une vérité première, et qui a fait
l'objet de tant de discours, d'articles,
d'études, qu'on pourrait avec ces docu-
ments constituer une grande bibliothè-
que. Mais il faut laisser la pudeur à la
porte, aussi longtemps que cette vérité
n'aura pas été entendue, je veux dire
&ussi longtemps que des faits, des actes
n'auront pas répondu aux paroles et aux
écri il est juste de signaler
l £ )'autre part, il est juste de signaler
- Eque fois ce qui est fait dans ce sens.
- -vertu de l'exemple vaut mieux que
te du précepte. Or, je trouve un exem-
ple dans le Rapport rédigé par M. Geor-
ges Collas, président de la Fédération
lès Sociétés Coopératives d'Achats en
éptmun. Après avoir constaté qu'il y
t'tleux procédés pour empêcher les prix
dé. continuer leur marche ascendante, et
que ces. deux moyens sont : s'ingénier à
trpindre la consommation, ou aug-
nichter la quantité des produits de façon
..tb_:jetr sur le marché en quantité suf-
étante, M. Georges Collas déclare que
tlDn- choix est fait. et expose la situation
ifè-rindustrie du - chocolat..
Toutes les usines ont, en cinq années,
renouvelé complètement leur machinisme
et leur outillage. Elles produisent beau-
coup plus qu'avant guerre, mais le ca-
.cao reste cher. Pourquoi? Parce qu'il
Vfaut l'acheter aux pays étrangers à
TShâttge élevé. Les pays gros producteurs
..prélevant sur nous une dîme dont on ap-
préciera l'importance quand on saura
<|tre,. dans un chocolat digne de ce notn,
'il doit entrer 64 0/0 de sucre, et 36 0/0
ee cacao. Je n'ignore pas, comme le dl..
rait l'abbé Delile dans un vers parfumé,
4jpie « le moelleux cacao s'embaume de va-
'jjifllè ). Mais, bornons-nous aux consi-
dérations sur la grâine du cacaoyer,
tiourriturc des dieux.
: h'{Jn effort sérieux a été entrepris poui
fidus délivrer de cette servitude onéreuse
.à J'égard des pays à change apprécié.
vant la guerre, nos colonies produi-
saient 13,000 tonnes environ, dont
47.000 kilos pour la Côte d'Ivoire, le
teste étant fourni par les Nouvelles-Hé-
brides, Madagascar, la Martinique, la
Guadeloupe. Aujourd'hui elles en^pro
llliisent plus de 15.000, savoir 5.000 à la
Côte d'Ivoire, 4.000 au Togo, 4.000 au
Cameroun, 1.000 à la Martinique et à la
Guadeloupe, 1,000 aux Nouvelles-Hé-
brides, 300 à Madagascar. On espère
qu'avant deux ou trois ans, ce chiffre
'élèvera à 20, puis à 25.000 tonnes.
- Ct. sera peut, dira-t-on, en présence
ides chiffres de la production totale qui
est passée de 253.644 tonnes en 1913,. à
.386.917 en 1921, à 411.314 en 1922, à
450.128 en 1923, tandis que la consom-
mation passait de 251.500 tonnes en
1913, à 400.620 en 1921, à 421.167 en
Â922, à 422.154 en 1923. Si bien qu'en
te occurence l'augmentation de la pro-
duction est parallèle à celle de la con-
sbmmation. Nos 15-poo tonnes font, sans
doute, petite figure. Mais il y a quelque
puérilité à s'imaginer que"dans l'espace
fie quelques mois, nous allons faire la
bique aux autres, pays importateurs.
puérilité et ignorance. Il faut attendre la
maturité des plantations, de cinq à huit
ans pour les càcaoyers, en admettant
qu'ils échappent aux ennemis qui les
guettent ; il faut attendre autant pour le
café, davantage pour le coprah. Et nous
supposons que la main-d'œuvre ne fasse
I.pas dféfaut, ce qui n'est pas démontré.
Le mieux est l'ennemi du bien. Enre-
gistrons ce progrès avec satisfaction, et
mettons-nous bien dans la tête que l'œu-
vre du développement économique de
nos colonies est une œuvre de très lon-
gue haleine. Diwirfjnm qui tapit habet,
comme dit le poète latin, et très proba-
blement dans les feuilles rouges clupe-
, tit Larousse. Slêtre mis à Touvragey
c'est en avoir fait la moitié. Le reste
viendra ensuite, à la condition de gar-
de ces deux vertus essentielles, la persé-
vérance et la foi. Notre relèvement éco-
nomique, à nous, Français, est aussi une
œuvre de longue haleine. Travaillons à
associer le plus étroitement possible nos
colonies à cette tâche primordiale. Je
regrette que l'Académie Française n'ait
pas encore abrité dans son dictionnaire
une expression populaire et pittoresque
bién connue, sans cela j'aurais terminé
cet article en disant : « Faisons dans
nos colonies pour les matières d'alimen-
tation, pour les matières premières, ce
que nous avons commencé pour le cacao ;
sinon, nous serons. chocolat/»
Mario Ro**8*ctn,
Sénateur de V Hérault.
Membre de la Commission sénatoriale
, def Colonie!) t
Rapportent du budget de la Manne marchande.
Noie
L'AVIATION COLONIALE
.o--
Les aviateurs Lemaitre et Arrachart
sont arrivés à Alger
La Maison Renault a reçu de son repré-
sentant en Algérie, le télégramme suivant:
A.gpr, y mars.
.1o reçois ce jour seulement un tOlêgranuriP
d'Rt Goleuh, daté du 7 mars, disant : «• Les voi-
tures six roues sont arrivées le 6 nu matin a
El Oolcuh avec leurs approvislounemonts. Le 6
a été une journée de repos ; le 7, Tes voitures
sont parties vers l'avion. L'avion partira vrai-
semblablement demain 10 ou le 11.
Signé : L.\LhllRE.'iCn.:.
La môme Maison a, en outre, reçu des
aviateurs Arrachart et Lemaltre le télé-
gramme suivant :
A Igor, 10 mars.
Nous sommes partis à 11 heures d'El Goleah.
Avant trouvé un très mauvais temps pour faire
route sur Oran, nous avons fait route sur Al.
>Rer où nous avons atterri a 16 h. 30. Nous pen-
sons repartir le 12 pour Oran,
Signé : AnnAcHAnr et Lemaitre.
Il résulte de l'examen de ces télégram-
mes que les voitures six roues de ravitail-
lement sont arrivées à Aïn-Meser, point
d'atterrissage de TaVion, le 8 mars et
que la journée du 9 a été consacrée au ra-
vitaillement de l'avion.
Les aviateurs devaient normalement se
diriger vers Adaflf pour, de l'à, survoler
Beni Abbès et Colomb-Béchar et suivre
ensuite la voie ferrée jusqu'à Oran, male
par suite de la tempête de sable signalée
par les aVdatcmrR, qui coïncide d'ailleurs
avec do très gros temps nytunt sévi en M6-
diterranée. dana la. joui-.nùe d'hier, ceux-ci
pour 'éviter l'es risquçs d'un lo.ng trajet au-
dessus du désert, ont décidé de piquer
droit vers le Nord et ils ont ainsi, nprès
quelques heures de vol, atterri à Alger à
16 th. 30.
Les aviateurs temattre et Arrachard Il
arrêtés à Alger par le mauvais temps
Alger, 11 mars. Les aviateurs Lemal-
tre et Arrachard ont été reçus ce matin par
le général Boichut, commandant en chef
«le l'armée, puis le Gouverneur Général les
a reçus à son tour au Palais d'Eté.
Les aviateurs, qui devaient partir demain
matin pour Oran, ont ajourné leur départ
en raison de la tempête, un vont violent
soufflant sur Alger.
Los aviateurs seront reçus demain par
l'Automobile Club d'Alger qui tour- offre un
vin d'honneur.
Nouveau succès de la mission Latécoére
En Amérique du Sud -
Nous apprenons que les aviojna de la mis-
sion Latecoere qui avaient déjà accompli
.brillamment le parcours Rio de Janeiro- ;
Monteviideo-Buenos-Ayrefl et retour, vien-
nent de relier par la voie aérienne Rio de
Janeiro avec Pernambuco.
Partis de Rio de Janeiro le 7 mars, les
appareils Lateooere ont parcouru, en 16
heurfes, les quelque deux mille kilomètres
qui séparent la capitale du Brésil de Per-
narmbuco.
Après avoir reçu un accueil enthousias-
te, dans cette dernière ville, les qjriatcurs
français sont repartis le 9 mare pour Rio;
les dernières dépêches nous les signalent
comme, ayant atterri à Bahia, après 4 h. 25
de vol.
Nous espérons qu'à l'heure actuelle, r es-
cadrille française à rejoint Rio de Janeiro.
Ces voyages, accomplis dans des condi-
tions normales, prouvent qu'une liigne pos-
tale aérienne peut fonctionner sur le par-
cours Pcrnambuco-Rio de Janeiro-Buenos-
Ayres.
Le ionr est proche où le courrier, amené
par avion à Dakar, transporté par bateaux
rapides, jusqu'à Petnafrabiicô, pourra re-
prondro; à partir dé ce port, la voie des
airs pour parvenir dans 1-cs grandes capi-
tales aaniffi et gagner, ainsi, 11 ou 12 jours
sur la vole maritime,
-oie, -
A la Commission consultative
des Affaires tunisiennes
Réunie hier au quai d'Orsay, la Commis-
sion d'étude des affaires tunisiennes a adopté
le régime municipal des coromunes mixtes,
régime analogue à celui qui est en vigueur
en Algérie. De cette faon, il n'y aura pas
une parcelle de territoire tunisien qui ne
soit rattachée, soit à une communc de plein
exercice comme les 12 villes principales en
dehois de Tunis qui, comme on sait, a son
organisation spéciale, soit à une commune
mixte, dont le statut est maintenant élaboré.
- m - la
Les agents dt trfstwrte
BH JUrtqiie Eonatoiiaic - française
--o-b--
Il n'existe pal présente-
ment en A..E.F de cadrt
organisé d'agents du Tri-
sot. Les Trésoriers*
Payeurs en résidence è
Brazzaville et dans les Ct-'
loriies du groupe ont seu*
lemenl a leur disposition
des employés personnels
qui ne bénéficient d aucune des garanties at-
cordées aux fonctionnaires et agents des ca-
dres constitués.
Un décret du 29 décembre 1922 a pourtant
réorganisé les services financiers du Gouver-
nement Général dt VAfrique Occidentale
française et il cdt été judicieuxt alors' d'en
appliquer les dtsposttions à l'Afrtque Equa-
tonale française.
Ce texte qui répartit les payeurs eu tron
classes, met à leur, .disposition des captntis
ptitfçipauKi de cinq sses. et detol/flt!;i
ordinaires de cinq claiseJ. Leur recrutement
a lieu Par concours et les nominations sont
faites par arrêté du Gouverneur Général.
L'avancement est acquis aux a"ents du ca-
dre dans les limites des crédits budgétaires,
avec un temps minimum fixé à un àn pour les
commis principaux et à deux ans pour les
payeurs. Il a lieu deux tiers au choix et un
tiers à l'ancienneté. Enfin tous ces agentl*
versent obligatoirement à la Caisse Nationale
des Retraites.
Toutes ces dispositions sont fort sages et
ont donné d'excellents résultats dms les Tré-
soreries de VAfrique Occidentale.
Aussi dès le 30 octobre 191 J le Gouver-
neur Général de l'A.E.F. faisait parv^ntr un
long mémoire justificatif au ministre des Co-
lonies en lui demandant de décider de l'ap-
plication aux Colonies congolaises du décret
du 29 décembre 1922.
En avril 1924, M. Fabry alors ministre
des Colonies, saiti cTune nouvelle requête du
Gouverneur Général de l'A.E..p.. lui faisait
connaître que le dossier de cette question
avait été transmis pour étude au Jjftnistère
des Finances et que certaines divergences qui
s'étaient manifestées, retardaient la signature
du décret interministériel. "',"
Peu afrès, le 11 mài iQ$4, M. Fabry1
la veille de quitter la Rue Oudtnot"uo/'n.flr;
sant la nécessité de réorganiser ha serviets qu
Trésor en A.E.F. donnait Vassurance for-
mellei au Gouverneur Général jtûr intérim,
d'une solution très prochaine que ie réclame
maintenant de mon excellent ami M .Edouard
Daladier qui lui, sait ai, et décider. ,.
Charte* Debierrm, «.
Sénateur, Membre dé In Communion
des Finances et des Affaires étran-
aères.
41. , ,
LA FURIE DU RHINOCEROS
Au lendemain du passage à1 Nairobi de
la mission frantalcw pellangl tr Nairobi de
la mission français Delin-gette, un -cà»W
gramme du Congo Belge, signale que Mme
Greon, une Irlandaise sportive qui, accom-
pagnéc seulement de quelques indigènes,
avait traversé la ptua grande partie de
l'Afrique Centrale, depuis la cote du Gongo
Belge jusqu'à la colonie de Kenya., a trou*
vé-la mort dans des circonstances particu-
lièrement dramatiques. 1 ?
Après avoiir passé quelques jours à Najj
robi, l'intrépide voyageuse avait 'entrepris
l'ascension du mont Kenya qui a plus de
5.000 mètres.-
Elle cheminait tranquillement sur* les
coUines s'étaiant au pied du pic principal;
lorsqu'un rhinocéros se dressa devant elle.
Mme Green tira sur le fauve huit coupe
de fusil de faiWe calibre qui atteignirenHa
bête, mais aucun ne fut mortel.
Le rhinocéros, fou de douleur, ae jeta
sur Mme Green, l'abattit par terre et
l'écrasa avec ses pieds.
Poursuivant sa course furieuse et dé-
truisant tout sur son passage, il arriva
ainsi jusqu'à la crande route qui mène và
Nairobi et rencontra là l'automobile du ca-
pitaine Atldns en' promenade avec sa
femme.
Pour son malheur, la voiture allait très
lentement., à CAnse des pierres qui eneom- 1
braient la route. Les automobilistes np nu-
rent fuir assez vite quand le rhinocéros
surgit et les attaqua.
T e eanitaine. nour protéger sa feTrane,
se jeta au devant de la bête. Il fut empalé
et tué sur le cyup.. , ».
Pendant que le rhinocéros wpnirai\"J.\e
cadavre, Mme Atkins s'enfuit à pied qrs
la forêt et atteignit une ferme voisine dont
le propriétaire, grand chasseur, imJlt
le rhinocéros et, profitant de re que eèlul-
ci lui tournait justement le dos, réussit
à l'abattre d'un seul coup de fusil. • • ̃
t 1\* v
Au Muséum National V
d'Histoire NitureUe
La cours sur les pèches et productions co-
loniales d'orip-inc animale (fondation du mi-
nistère des Colonies), ouvrira le jeudi' 19
mars 1925, à 17 h. 15, dans l'Amphthéâtre
Cnvicr (57, rue Cuvier) et se continuent, à
la l'.i.'mc heure, les lundi et jeudi de chaque
soi.'laine.
M. A. Gruvol, professeur, traitera ,de
l'Industrie des Pèches en Algérie et dn Tu-
nisie.
J.e couirs est accompagné de projections
ci de vues cinématographiques.
l/ififflipiion et rémigraiira
1 par CasflDlanca en 1924
f On-continue toujours à émigrer au Maroc.
Voici une statistique qui donne le mouve-
ment de voyageurs touristes et colons par le
port de Casablanca, qui, à lui tout seul, re-
présente les neuf dixièmes de la totalité de
J'émigraÛ9n.
i° Débarquement. Le nombre des voya-
geurs, civils débarqués à 'Casablanca pen-
dant l'année 1924 est de 22.228, non compris
3.395 ebfants âgés de moins de 15 ans, con-
tre - 23.473 en 1923, soit une différence en
moins de 1.245.
Sur ces 22.228 voyageurs, 3.734 arrivés au
Maroc pour la première fois, ont été comptés
comme immisçants.
20 Embarquement. Le nombre des voya-
geurs civils qui se sont embarqués à Casa-
blanca pendant l'année 1924 est de 21.827,
non compris 3.697 enfants âgés de moins ae
15 ans, contre 24.178 en 1923, soit une diffé-
rence en moins de 2.351,
Sur ces 21.827 voyageurs,4.444 ayant quitté
Je jvlaCQS sans esprit de retour; ont été cQmp-
tês- vo,Oinie émigrants,
Le chirirg des immigrants étant de 3-734
et celui des émigrants de 4.444, la diffé-
rence 4.444 - 3.734 égale 710, doit être con-
sidérée comme le nombre des personnes âgées
de plus de 15 ans ayant diminué, par le port
de Casablanca, la population de la zone
française du Maaoc pendant l'année 1924.
Remarques sur le mouvement des voya-
geurs. Le nombre de voyageurs civils dé-
barqués à Casablanca en 1924 est de 22.238
contre 23.473 en 1923 d où une oittérence en
mo.ns de 1.245. Vans ce nombre sont com-
plis 5.609 Marocains contie 4.914 en 1923,
la diuéience en moins pour les voyageurs
européens doit donc être portée à 1.245 (5.669
4.914) égale 2.000 - -.
1923 : 23.473 - 4-914 Marocains égale
18.559.
1924 : 22.228 - 5-669 Marocains égale
16.559.
Mnérence en moins pour les Européens,
2.000.
Le nombre des voyageurs civils embarqués
à Casablanca en 1924 Mt de 21.827 contre
24.178 en 1923, d'où une différence en moins
de 2 1 dans ce nombre, sont compris 4.349
; Marocains contre 4<$9& en 1923, La différence
en moins pour les voyageurs européens doit
donc être ramenée à 2.351 t4*59° - 4.149)
1 égal z. 104- ,.
19*3 24.178 •– 4;596 Maiocains égale
: 19.58».
1924 : 21.826 - 4.349 Marocains égale
!y.476.
|. ^D^fférence en moins pour les Européens :
2. iu4*
A l'arrivée, les voyageurs français vien-
nent au nombre de 11.9375 viennent ensuite
lès Espagnols IT152 ; les Italiens 753 ; les An-
glais 7101 les Belges 398; les Suisses aoo;
les Portugais 173, etc.
Immigration et émigration. - I.c nombre
des voyageurs arrivés pour la première fois
au Maroc est dé 3.734 contre 5.153 en 1023,
d'où une différence en moins de 1.419.
Celui des voyageurs partis sans esprit de
retour est. de 4.444 contre 3.413 en »9*3»
d'où une différence en moins de 969. -
Le nombre des individus ayant diminué,
la population de la zone française par le
port de Casablanca en 1923 était de 262. En
1924. ce chiffre s'est encore accentué et le
nombre des émigrants l'emporte sur celui
des' immigrants : 4.444 émigrants, contre
J:.714'jmmigra.nts, la différence 4.444 -- V734
égale 710, peut donc être considérée comme
le chiffre d individus ayant encore, cette an-
? cbiSrc
née, diminué par le port de Casablanca, la
pooulatiowde la zone française.
Le mouvement d'immigration a commencé
à se ralentir dès le mois de mars, alors que
celui de l'émigration n'a cessé de s'accentuer
jusqu'en mai, sauf pour le mois d'avril où
une légère diminution a .été constatée ; de
mars à août, le nombre dea éinigrants l'a
tbnjours emporté sur celui des immigrants,
en janvier, février, septembre, octobre, no-
vembre et décembre la différence restait en
faveur de l'immigration.
Sur 3.734 immigrants, les Français sont
au nombre de 2.736 contre 3.682 en 1923,
viennent ensuite les Espagnols, 337 contre
532 les Italiens 206 contre 382, les Belgeti
92 contre 57, les Suisses 87 contre 106, les
Anglais 46 contre 63, etc.
Sur 4.444 émigrants, les Français sont au
nombre de 3.056 contre 3.520 en 1923; vien-
nent ensuite les Italiens 524 contre 689; les
Esuagnols 428 contre 620 ; les Belges 66 con-
tre 39 j les Suisses 63 contre 81 ; les Portu-
gais 39 contre 85; les Anglais 38 contre 84.
En comparant pour 1924 les chiffres des
immigrants et des émigrants, par nationali-
tés, on constate que celui des immigrants
français est inférieur de 320 à celui des émi.
irrants, vo;6 2.736; celui des immigrants
espagnols est inférieur de 91 (428 337) à
celui des émigrants; celui des immigrants
italiens est inférieur de 318 à celui des émi-
jêrantâ, 524 contre 206. Par contre, celui des
immigrants suisses est supérieur de 24 à ce-
tlùi des émigrants 87 contre 63; celui des
-immigrants belgcs- supérieur de 26 à celui
des émigrants 92 contre 66 ; celui des immi-
,grants anglais, supérieur de 8 à celui des
émigrants 46 contre 38.
Pour les professions, le mouvement d'émi.
gration affecte surtout les mécaniciens, les
maçons, les tailleurs et oouturiers, les com-
merçants, les femmes sans profession définie.
Au cours de l'année 1924, ont débarque à
Casablanca 1.468 touristes, dont 666 Fran-
çais, 299 Anglais, 171 Belges, 151 Améri-
cains, etc.
Travailleurs marocains. Travailleurs
marocains revenus de France : 1.950; éco-
nomies rapportées par eux : 4.354,590 francs,
soit une moyenne de 2.233 francs cltacun.
Mouvement des navires. Pendant l'an-
née 19)4, t.237 vapeurs sont arrivés au port
de Casablanca contre 1.309 en 1923; no voi-
liers contre 193 en 1923.
L'A. E. F. SUR ÉCIIN
––o-e–
Au moment où le Sénat va être appelé à
examiner le crédit de 300 millions inscrit à la
loi de Finances pour l'exécution du chemin
de fer de Brazzaville à l'Océan, M. Edouard
DaladKer a été très heureusement inspiré en
organisant, salle de Brosse, au Sénat, une sé-
rie de projections cinématographiques consa-
crées à l'A. E. F.
Ces vues, pirses au cours d'une récente
mission organisée par l'adninistrateur Chô-
me!, se poursuivent du Gabon au Moyen-
Conlgo, puis dans l'Oubanghi-Chari» et au
Tchad, avec de très intéressants clichés con-
sacrés à la situation actuelle des travaux d'in-
frastructure de la ligne du chemin de fer de
Brazzaville à Pointe-Noire.
Un grand nombre de sénateurs et de colo-
niaux ont applaudi à cette manifestation et
félicité le ministre des Colonies de son initia-
tive.
Retour d A. O. F.
Le maréchal Pétain venant de Dakar est
arrivé mardi matin à Casablanca par le pa-
quebot Touareg. Le maréchal Lyautey, ac-
compagné de personnalités civiles et mili-
taires, était au débarcadère. Mme Pétain
était déjà à Rabat depuis quelques jours,
attendant le maréchal, et avait assisté au
thé offert par la Résidence aux officiers du
régiment d'infanterie coloniale qui venait
d'arriver au Maroc.
Accompagné des officiers de sa suite, il
s'est rendu en automobile à Rabat, où il a
assisté à un déjeuner offert en son honneur à
la Résidence Générale par le maréchal Lyau-
tey. A l'issue du etéjeuner, une compagnie
du régiment d'infanterie coloniale du Maroc
avec état-major, musique et drapeau, est ve-
nue rendre les honneurs au maréchal.
Au cours de cette cérémonie, la cravate de
l'Ouissam Alaouite a été remise à l'aviateur
belge Coopenst de passage à Rabat, ainsi
qu'au colonel Picho et au commandant Pi-
card.
Le maréchal et Mme Pétain sont repartis
à 15 heures de Casablanca sur le Touareg
rentrant en France; la compagnie du iw
zouaves rendit les honneurs militaires, (par
dépêche).
:
Rapports et Décrets
---0,"'-
Décret approuvant la concessison du 30
janvier 1925, modifiée par l'avenant du 3
mars 192ii, passée entre le Gouvernement
Général de l'Indochine et la Compagnie
FrançaJse des chemins de ter de i'indo-
chine et du Yunnan, en vue de permettre
l'acquisition du matériel nécessaire à
cette Compagnie.
L'accroissement du tralic sur lu ligne de
Haiphong, à Yunnansen concédée à la Compa-
gnie Fruncaise du chemin de mr du r Indo-
chine et du \unnan, nécessite présentement
l'acquisition do matériel roulant complémen-
taire entraînant une dépense de 10 millions de
tNIDcs.
En mison de l'urgence de cette fourniture,
il a paru expédient au Gouverneur (Jenerat de
l'Indochine de couvrir oette dépense au moyen
d'avances a prélever en partie sur les res-
sources propres de la Coinpugme, en partie
sur le fonds do réserve et de n'évoyance clU
budget général de la colonie-. Le irmlxyurse-
ment de ces avances sera assuré au moyen
d'un emprunt que contractera ulténeuremenr
la Compagnie dans les conditions prévues aux
conventions régissant ln concession.
Ces dispositions ont fait l'objet d'une con-
vention passée le 30 }avicl' 1924 entre le Gou-
verneur Général de l'Indochine et le représen-
tant de la Compagnie concessionnaire, et qui
motive le décret ci-dessous.
J. O. du 11 mars.
Décret approuvant les recettes ordinaires et
les dépenses ordinaires du budget géné-
ral de l'Indochine pour l'exercice 1925.
Le Budget général 'de l'Indochine pour
l'exercice 1;125, ainsi approuvé par le minis-
tre des Colonies en application du décret du
30 novembre 191B, est arrôté en recettes ordi-
naires et en dépenses ordinaires à la somme
de 64.602.810 piastreb. - - --
- 1. 0. du 11 mars.
Arrêté du 12 janvier 1924, attribuant dans
certaines conditions le remboursement-du
transport de bagages dans la métropole
aux fonctionnaires, employés et agents
civils rétribués sur les budgets généraux,
locaux ou spéciaux des colonies, des paya
de protectorat et territoires à mandat,
relevant du ministère des Colonies.
Cet arrêté complète le paragraphe premier
de l'article premier de l'arrête du 12 janvier
1924 en allouant aux divers fonctionnaires une
indemnité forfaitaire pour frais de transborde-
mènt des basnges au port d'embarquement
ou de débarquement en Franco.
Cette indemnité est ninsi fixée :
Indemnités forfaitaires allouées
Gouverneurs Généraux, Gouverneurs et Hésl.
dents supérieurs se rendant pour la première
fois a leur poste : pour le fonctionnaire, f50 Ir.;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son
chef ou isolément, 150 fr.
1" catégorie A : pour le fonctionnaire, 75 fr.;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son
chef ou isolément, 45 ir.
11 catégorie B : pour lo fonctionnaire, 50 fr.;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son f h.
ou isolément, 35 fr.
2° catégorie : pour le fonctionnaire, 40 fr.;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son chef
ou isolément. fr.
3° catégorie : pour le fonctionnaire. îjô fr. ;
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son chef
ou isolément. 20 fr.
4° catégorie : pour le fonctionnaire, 30 fr.
pour la famille lorsqu'elle voyage avec son
chef ou isolément, 15 fr.
50 et Go catégorie : pour le fonctionnaire, 20
francs; pour ln famille lorsqu'elle voyage avec
son chef ou isolément, 10 fr.
J. O. du 11 mars.
A LA CHAMBRE
DJSBATS ,-
Création de postes nouveaux à la <&ur
d'appel d'Alger
Le Gouvernement ee basant sur cfc qui,
par suite du développement constant^di
nombre des affaires, la Cour d'appel d'A).. -
gor n'est plue en état, avec sa composition
actuelle, de faire face à la tache qui lui là-
combe, a déposé un projet de loi portant
création de trois postes de conseiller à là
Cour d'appel d'Alger.
M. Léon Esooffler, ayant rapporté favora-
blement ce projet de loi au nom de la com-
mission de la législation civile et criminel
de la Chambre des Députés, celle-ci 1%
udopté au cours de sa dernière séance.
PROJET DE LOI
L'enseignement public aux Colonies
Le Gouvernement vPent de déposer sur le
bureau de la Chambra, un projet de loi ren-
dant aippdlca&le aux Colonies la loi du 5 sep-
tembre MBâ, rclative nu', mode. d'ayance-
ment des fonctionnaires de l'enseignement
public (primaire et secondaire) détachés
dans les établissements scientifiques ou des
établissements d'enseignement à l'étranger
ou dans les ipays de protectorat.
'Dans l'exposé des motifs, le projet fait
valoir qu'il a paru au Gouvernement que
la possibilité, l'avantage de pouvoir être in-
corporé au cadre métroipolitain, devaient
être accordés au personnel ecrvant aux colo-
nies. Ce personnel assure, dans dee condi-
tions particulièrement pénibles, une œuvre
essentielle au maintien et au développement
de notre influence mondiale. On ne com-
prendrait pas que, parce qu'il est établi en
territoire pleinement français, il pùt être
moins bien traité quo le personnel fixé &
l'étranger ou dans des paya où la souverai-
neté indigène subsiste associée à la nôtre.
Afin d'èviter toute inégalité de situation
parmi les membres de l'enseignement ser-
vant hors de la métropole, le Gouvernement
a estimé qu'il convenait de. rendre pure-
ment et simplement applicable aux colonies
la loi du 6 septembre 1929*
AMENDEMBNT
La caisse d'assurance aux Communes
Au rapport sur le projet de. loi tendant &
créer une caisse d'avances aux commîmes,
MM. Jean François, Gratien Candace 01
Morinaud ont déposé un amendement ten-
dant a ajouter les dtfox article» auiYftnfc 3
Article 9
Il sera aussi créé au profit de l'Algérie,
de la Guadeloupe, de la Martinique, de îa
Réunion et de la Guyane, une caisqe d'avan-
ced de même nature, à l'aide de ressources
ins- rites au budget des commîmes de ces
colonies.
Article Ï0
Un décret, pris en la forme d'un. règle-
ment d'administration publique, intervien-
dra dans les six mois de la promulgation de
la présente loi pour fixer les conduirais de
création et de fonctionnement de la caisse,
le mode d'inscription des crédita .-: iévofr
aux budgets municipaux- et le mode de ré-
partition des fi vancls à consentir aux com-
munes et syndicats de communes.
Les sem msrttiines postaux
Il IKEOCjUBfi
Une récente information parue dans les
Annales Coloniales 4e la Métropole nous
apprend que le service maritime postal Saï-
gon-Haiphong vient d'Ôtre concédé pour
trois ans à la Société des Affréteurs Indo.-
chinois, qui. l'assurerait à l'aide d'un vapeur
anglais acheté à cet effet le Victoria, de la
P. and O., âgé de 22 ans.
Si la nouvelle, est exacte elle est déce-
vante, non pas que nous ayons un parti-pr4
quelconque contre la Société précitée: de
constitution récente, elle est venue augmen-
ter la place prise par l'armement françp"
dans le cabotage d'Extrême-Onçnt, et à ce
titre mérite de voir encourager ses effort..
Mais le service Saigon-Haiphong est de
beaucoup le plus important des services an-
nexes subventionnés d'Indochine; c'est lui
qui doit assurer régulièrement le trafic con-
sidérable poste, passagers, marchandi-
ses chères, entre les ports de l'Union Indo-
chinoise ; c'est lui qui relie l'Annam et le
Tonkin à la gr'ande ligne Marseille-Chine-
Japon, c'est-à-dire à la France, entre les
départs quasi mensuels de la ligne Marseille.
Haïphong. Il convenait donc que le Gou-
vernement général s'entourât des précau-
tions les plus strictes pour l'octroi de ce
service et s'adressât de préférence à un ar-
mateur offrant de larges garanties, possé-
dant une flotte sérieuse et ayant déjà fait
ses preuves: il n'apparaît pas à première
vue qu'il ait observé' ce dévoir avec toute
la prudence désirable.
L exploitation, libre .jusqu'à ce jour, -de
la ; Sodét6 des Affréteurs 1 ndochinois a
déjà été marquée par deux sinistres, dus à
des circonstances malheureuses, tellcà que
la tempête ou l'incendie, qui frappèrent
deux unités d'âge vénérable et mal appro-
priées au trafic qu'cnes assuraient (l'une
es. le Laronda était un ancien Detit
yacht du Gouverneur de Singapore). &- -
Nous voulons croire que le paquebot
Victoria dont nous ne connaissons jusqu'à
présent aucune autre caractéristique que
l'âge, répond aux besoins du service assez
pénible qu'il va entreprendre. Mais dans la
négative, que fera le ronccssijnnfmc? rt
que fera le concédant? Quelles armes pos-
sédera celui-ci contre un armateur jouissant
d'une stabilité financière inconnue, possé-
dant une flotte réduite et disparate, et ne
présentant pas encore les garanties morales
qu'est en droit de réclamer ('Etat pour la
concession de ses services publics?
Et puis si peu de poids qu'il attache à
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