Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 10 mars 1925 10 mars 1925
Description : 1925/03/10 (A26,N39). 1925/03/10 (A26,N39).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396884q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINfj1'-SIU:ME ANNEE. Ne 39 LE NUMERO : 20 CKNTIMEt M A.KDI SOIR. 10 MARS lm »
-J d7 0
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
Lit AITKLU nmuâs PAB -UtS AN HALO COUMMUI' tOMT LA FMMtVt
- ̃KOJUWV» PU WilOl
r.A-"--..-.At--.
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
IIJi "II Il làÉIMli : 94, Rit é« ment ir"bm,, PARIS-f 11r..hll : UWU it-tt
Oa u • aitit i Mil
o. S Franc* «i ColorUm. 80. 41 > 15 >
mm le « 1 49 - M il
( Étrmngw 12t » « * M»
Om t'mkommm dmm tmm Im Bfwnu de pfflte et chn Im .,laà. Bbnlrw
Il faut augmenter la faculté d émission
de la Banque d'Algérie
'.1
Et tout d'abord il ne s'agit pas d'infla-
tion, je tiens à le dire très haut ! Une infla-
tion même indirecte serait désastreuse. Le
Président du Conseil déclarait récemment
avec force à la Tribune de la Chambre qu'il
s'y refuserait d'une façon absolue. Il avait
tout à fait raison. Et, d'ailleurs, il a reçu
l'approbation unanime de tous ceux qui
l'écoutaient, et, l'on peut dire, du pays
entier.
Mais en quoi consiste réellement l'infla-
tion?
Il n'y a inflation réelle que :
il Si la quantité de billets circulant est su..
périeure aux besoins des échanges;
2° Si les billets sont émis, non en repré-
sentation d'opérations réelles du commerce,
de l'industrie ou de l'agriculture, mais pour
fournir des ressources à l'Etat ;
3* Si les billets ne sont pas garantis dans
une proportion suffisante par des espèces mé-
talliques.
Ces principes posés, examinons quelle est
au point de vue monétaire la situation de la
y* * 1 ".&.'I_t-
uanque ae i Algérie.
Elle est autorisée à émettre des billets à
concurrence de 1.300 millions.
Ce chiffre, avant la guerre, était large-
ment suffisant pour faire face à tous les be-
soins. La circulation normale s'élevait à cette
époque à 243 millions. Elle croissait & peu
près régulièrement de 25 millions par an,
ce qui 1 aurait portée en 1924 à 520 millions.
Mais depuis la guerre t
IOLe franc est fortement déprécié. Il ne
vaut plus que 27 centimes-or, au lieu de 100.
Aussi le prix des marchandises a-t-il haussé
considérablement. Il a quadruplé.
De ce fait, le montant de la circulation a
quadruplé sensiblement aussi, et les 520 mil-
lions sont devenus 2 milliaids environ.
20 Le développement économique de la co-
lonie s'est beaucoup accru.
I.'ensemble du commerce extérieur (expor-
tations et importations) est passé de 1 mil-
liard 137.S43.000 francs en 1914 à 5 mil-
l1r¡J" 2R3.10H.000 francs en 1034.
- - --. - - -- ., -. - - -. - - - -- - - "11
Les opérations commerciales traitées à l'ill-
térieur du pays ont luivi naturellement une
progression semblable. Il faut observer (juo
la circutattOD par tte d'habitants est bien
minime, par rapport à celle qui existe en
France : 150 fr. au lieu de 1.040 fr., mat-
gré que les indigènes algériens soient plus
portés à la thésaurisation que 1rs paysans
français. Cet accroissement du besoin des
échanges dont la Métropole autant que
l'Algérie elle-même doit se féliciter à tous
égards est facilement explicable. 11 pro-
vient du développement normal à la fois et
de la production et de la population dans la
Colonie.
Les conséquences en sont fournies par les
renseignements que donne la Banque de l'Al-
gérie sur la circulation de ses billets.
Cette circulation s'élevait. le 15 février
1925 à fc.. 1.081.000.000 j
On pouvait espérer, de !
cette date au mois de juin
suivant, soit par le rem-
boursement des crédits de
campagne en cours, soit
par le rapatriement des
billets du Maroc, une ren.
trée de. 150.000,000
ce qui eût ramené le chif-
fre à 930.000.000
en juin 1925.
Les crédits de campagne
accordés l'année dernière
se sont montas à. 120.000.000
Ils ne sauraient être ré-
duits sans faire courir les
plus graves dangers de
crise économique.
La Banque envisage
qu'elle devrait faire à
l'Algérie sur les redevan-
ces futures, pour l'aider
à favoriser les Caisses
Agricoles, une avance sup-
plémentaire de 15.000.000
Il faut prévoir enfin que
le maximum de la faculté
d'émission ne saurait être
atteint sans imprudence, et
la Banque évalue iL. 150.000.000
la marge à conserver
pour toutes éventualités,
ce qui forme un total in-
dispensable de 1.616.000.000
Or le maximum légal
actuel n'étant que do. Fr. 1.300.000.000
il manquerait donc à
la Banque de l'Algérie. 316.000.000
pour qu'elle puisse prêter un concours nor-
mal à la Colonie.
Nous estimons que les besoins de l'agricul-
ture exigent que ce chiffre soit encore ma-
joré.
Toutes les Associations agricoles sont una-
nimes à réclamer, à cause de la mauvaise si-
tuation résultant de la récolte déficitaire en
céréales (1924) et de la baisse énorme des
vins, une augmentation importante des
avances supplémentaires à effectuer, lotit ie
suite, sur les redevances futures.
Il leur panît, de plus, nécessaire de per-
cevoir pour le développement normal de
l'agriculture dans les années subséquentes
des prêts plus larges aux Caisses agricoles.
D ailleurs, tout le régime du Crédit agri-
cole est à réorganiser en Algérie. Ce crédit
doit être considérablement amplifié, sous
peine de restreindre inopportunément une
activité à laquelle il importe au contraire
d'imprimer une impulsion toujours crois-
sante. Une loi récente permet de procéder à
cette réorganisation par voie de décret.
D'autre part, les exigences du commerce
en rapport avec l'ampleur de la production,
augmenteront encore dans une proportion
très sensible.
Il n'y a donc aucune exagération à de-
mander que le chiffre de l'émission des bil-
lets soit élevé de 400 millions, et porté à
1.700 millions au lieu de 1.300.
En 1923, la Banque de 1 Algérie se ren-
dant compte de la gêne que le taux actuel
allait apporter aux producteurs comme aux
commerçants, présentait ses doléances au
Gouvernement Métropolitain.
Il ne pouvait être question, sans inconvé-
nients graves, de rompre l'unité monétaire
franco-algérienne et de créer un change en-
tre la Métropole et deux de nos possessions
Nord-Africaines (Algérie et Tunisie). Res-
tait donc uniquement la solution de l'éléva-
tion du plafond d'émission.
Fin juillet 1924, le directeur général de
la Banque de l'Algérie formulait une de-
mande en ce sens.
Le ministre des Finances ne se montra pas
hostile à cette requête à laquelle le Gouver-
neur Général s'était déclaré, de son côté,
tout à fait favorable. Mais le décret ne pou-
vait être pris qu'après avis du Conseil
d'Etat. Or, cette Haute Assemblée adminis-
trative émit un avis contraire.
Emu par la crise éventuelle que lui signa.
lait la Banque (sa disponibilité d'émission
n'était plus que de 154 millions) le ministre
revint à la charge. Le Cons- il d'Evar/de-
meura intraitable (4 septembre 192.]).
Une dernière tentative effectue auprès: do
lui, , commencement oefobre 1924, à la suite
d'un rapport circonstancié» du Directeur des
Services iin.uh.iers .l'Algérie, n'eut pas plus
de succès. Et 1? uroiet de dkret fut tftjré.
la Banque d'Algérie s'est dont. 1
dans l'obligation de dresser pour 1925 un
programme de distribution de crédits se
mouvant dans les limites de la faculté légale
d'émission de r.300 millions.
Ce programme élimine naturellement les
316 millions formant le déficit qui a été
établi ci-dessus ; et se décomposant ainsi :
t* Réduction sur les crédits de campagne
ramenés de 520 millions (1923-1924) à 219
millions en 1925 301 millions
(Cette réduction est impos-
sible, elle constituerait un
danger sérieux pour la Co-
lonie)
20 Suppression de l'avance
projetée de 15 millions
sur les redevances échues en
1919.
(Les agriculteurs ont be-
soin de sommes bien supé-
rieures).
Total 316 minions
à moins que le montant des rentrées escomp-
tées f d'ici à fin juin ne soit légèrement dé-
passé. Le dépassement ne pourrait s'élever
à plus de 20 ou 25 millions qui seraient
affectés aux crédits de campagne.
291 millions, en toute hypothèse, feraient
encore défaut à notre grand établissement de
crédit algérien pour faire face à des nécessi-
tés impérieuses.
Je n'admets pas, dans son intégralité, le 1
système exposé par la Banque de l'Algérie.
J'estime que le trouble profond qui doit ré-
sulter pour l'activité de notre colonie d'un
manque de crédits actuellement indispensa-
bles est précisément l'une des éventualités
graves envisagées pour le maintien d'une ré-
serve de 150 millions, que par suite une por-
tion de cette réserve devra servir à des avan-
ces que recevra l'Algérie. Elle les distribuera
elle-même aux agriculteurs par la voie prin-
cipalement des Caisses agricoles.
Mais pourquoi hésiter à relever la faculté
d'émission ?
Je le répète, l'on ne saurait parler, en
l'espèce, d'inflation.
Les billets émis seront représentés par
des obligations d'une durée restreinte qui
(étant donné les garanties exigées), forme-
ront une contre^valeur de toute sécurité.
Des avances faites le cas échéant, à l'Al-
gérie elle-même, dont les finances sont pros-
pères et le budget parfaitement équilibré, ne
permettraient d'ailleurs aucune inquiétude.
Pour régulariser ces avances, destinées ex-
clusivement aux agriculteurs, il suffirait, si
les conventions passées avec la Banque de
l'Algérie y formaient obstacle, de modifier
quelque peu ces conventions, dans la mesure,
bien entendu, de l'augmentation du chiffre
d'émission.
D'ailleurs, par le jeu même de cette émis-
sion complémentaire, les rodevanres normales
(en y comprenant le supplément de bénéfices
revenant à la Colonie) seraient majorées de
7 h 8 millions par an, ce qui constituerait,
pour le Crédit agricole, un appoint très ap-
préciable. Cette somme suffirait en tout cas
pour gager un emprunt par lequel on se pro-
curerait toutes les sommes utiles.
Donc aucune objection sérieuse.
Je conclus :
Une situation aussi fâcheuse et aussi me-
naçante pour l'agriculture algérienne ne sau-
rait se prolonger davantage.
Il est inadmissible que l'obstination (dont
la seule explication est l'incompréhension, de
l'opération projetée) manifestée par le Con-
seil d'Etat puisse faire courir à notre Colo-
nie nord-africaine, un péril sur lequel tous
les hommes compétents sont d'accord.
Le ministre des Finances a seul la déci-
sion! (Il n'est nullement lié par les ans du
Conseil d'Etat.)
Il ne s'arrêtera pas plus longtemps, j'en
ai le ferme espoir, à l'opposition injusti-
fiée de ce corps administratif.
L'Algérie demande la promulgation d'ex-
trême urgence du décret si impatiemment at-
tendu par les intéressés.
Les premiers de ces intéressés, ce sont les
colons sur l'activité tenace desquels re-
pose tout l'édifice économique algérien. Non
gouvernants ne refuseront pas d'écouter leur
voix, de venir en aide à leur misère de l'ins-
tant, et d'apporter sans délai un remède
facile a un mal qui va s'aggravant chaque
jour.
Roux-Freissineng,
Député d'Oran, Vice-président de ta
Commission de l'Algérie, des Coto-
nies et Protectorats.
La production du thé
à Ceylan
0-0–
Le gérant du Consulat de France à Co-
lombo donne dans le Bulletin Commercial
d'Extrême-Orient des renseignements inté-
ressants sur les thés récoltés à Ceylan en
1923 :
» L'industrie du thé a, depuis environ
une cinquantaine d'années, pris à Ceylan
la place du café, ruiné par les maladies ;
elle a été un des facteurs les plus impor-
tants de la prospérité de cette lie et a, pour
beaucoup, contribué à faire connaître Cey-
lan dans le monde. C'est une des caracte-
ristiques du pava.
Le buisson arrondi du théier Camellia
4/vea est devenu !a silhouette familière des
hauteurs de la campagne reylanaise où ses
pet 1 ta boulas vertes se détachent on maMe
roïnpaote sur k't< Om.:.:e des montCigmu 011
duns les vallées de la haute contrée. Ses
jeunes feuilles et 8'f tendras pousses des-
s-VJiées, roulées, ftTrr..ntées,.. aédiées au
'H, inisn>s "n caisses et ensuite livrées en
boites de fer ou sous papier d'argent, à la
consommation, constituent ce produit re-
nommé sur tous les marchés du globe.
Depuis une vingtaine d'années, la sur-
face du sol cultivée en théiers a beaucoup
varié : de 217.000 hectares en 1909, elle est
tombée a 197.000 en 1914, pour remonter à
205.000 en 1920 ; présentement, l'étendue
cultivée est de 1(59.000 hectares. Cette di-
minution dans la culture du thé est due à
la transformation de oertaines cultures et
a la plantation d'arlxres à caoutchouc à la
nlace du théier. dans certains terrains de
la partie basse de 111e.
la Le thé se cultive plus spécialement dans
les districts montagneux à une altitude de
1.000 mètres et au delà. On doit distinguer
seilon l'altitude, trois régions de thés. Les
thés cultivés sur les montagnes (« up-coun-
try n), qui comprennent les districts de Nu-
wara Eliya, Badulla, Haputale Ramboda ;
ceux cultivés à des hauteurs moyennes
(Kandy, Kegalle), enfin les thés recueillis
dans les réglons basses, c'est-à-dire sur les
petites élévations qui dominent la vallée de
ta Kelani.
-- L'année 1923 a été très prospère tant au
point de vue de la quantité que des prix
obtenus dans lee différentes ventes de l'an-
née.
Depuis la perte du marché russe, Ceylan
a dû chercher d'autres débouchés pour ses
thés ; elle les a trouvés dans le Royaume-
Uni lui-même, où la consommation du thé
a pris une grande extension ces dernières
années. Ceylan, maintenant, se contente
d'améliorer ses prix en fournissant à ses
clients des qualités plus soignées. Le man-
que do main-d'œuvre a eu également pour
effet de réduire certaines livraisons de thé,
et a obligé les planteurs à adopter des mé-
thodes de culture plus scientitlqucs et il
prêter plus de soins à la préparation des
feuilles.
Pendant les onze dernières années, ln
France a été pour Ceylan sinon un gros
client, tout au moins un acheteur régulier
dont les commandes ont atteint leur maxi-
mum d'importance pendant les années de
la guerre et de l'après-guerre. Bien que la
France ne soit pas, à vrai dire, un pays
buveur de thé, il est cependant certain auc
sa consommation, peut-être au contact des
puissances alliée!s, a beaucoup augmenté
par rapport à 1913. Sans doute là France
n'importe plus comme en 1918 et 1919, près
de 1.770 tonnes de thés, mais elle a acneté
à Ceylan 527 tonnes pour 989.371 roupies en
1982, et 565 tonnes pour 1.277.665 roupies
en 1923.
Quant aux colonies françaises qui achè-
tent des thés à Ceylan, la Gochinchine se
montre, depuis 1913, un client 'fidèle, bien
que ses importations ne portent que sur de
petites quantités (2.816 Kilos pour 6.39W
roupies en 1923. en augmentation sensible
sur les années antérieures).
Madagascar, dopuis 1913, a acheté d'as-
sez importantes quantttés de thés, t no-
tamment 47.200 kilos en 1920, pour 15.514
roupies ; mais, depuis les années 1922 et
1923, le nom de la grande lie africaine ne
se trouve plus sur les statistiques de la
douane de Ceyian. Il est à peine utile de
mentionner \'Ind française en raison de
ses très petits achats. Quant à l'Algérie,
elle a importé 5.220 kilos de théa en 1923
et 726 en 19G2 ; elle, ne figure pas pour les
années precôdenlea.
Électrifions nos Roseaux
coloniaux
-0-0--
Il faut que les chemins
de fer coloniaux soient
électriques.
Aujourtfhui, les nou-
velles qui nous arrivent de
Dakar confirment le souci
du Gouverneur général au
sujet du transfort cepen-
dant mlniml des 60.000
tonnes de marchandises, surtout d'arachides,
qu'il va falloir descendre sur la côte cette
année avant d'être expédiées en Etlrope, Le
Thiès-Kayes-Niger et son prolongement, dont
il ne faut plus parler, le Dakar-Saint-Louis,
mente doublé du Kouroussa-Konakry, sont
notoirement insuffisants et les prochaines an-
nées si, comme il faut l'espérer, la produc-
tion se développe dans la même proportion,
le trafic qu'on n'avait jamais prévu aussi con-
sidérable, sera victime d'un terrible embou-
teillage. Les journaux d'A.O.F., et notam-
ment /'Ouest Africain français, ont raison
de s'alarmer.
Cette angoisse, nous la retrouvons partout.
A Madagascar, le Colon, de Tamatave, et
le Tamatave, nous apportent les échos des
Chambres de Commerce, des négociants, des
producteurs et des importateurs, réclamant
un outillage économique en rapport avec les
besoins de Vile. M. Marcel Olivier, le Gou-
vtmeur général, qui a présidé les réunions
des intéressés, viendra à la fin de cette an-
née en France, avec son programme mûre-
ment étudié, dont le premier point sera évi-
demment Vélectrification du réseau actuel et
son développement après cette frtJnsformo-
tion.
Au Congo belge, il suffit de lire le dernier
numéro de l'Information Coloniale, de Kin-
shasa, pour se rendre compte de Vunanimiti
des colons en faveur de l'électrification des
voies ferrées, d'autant plus urgentes que le
trafic de Vintérieur vers Matadi est autre-
ment considérable que celui de notre Soudan
et de Madagascar et que, par conséquent,
Vembouteillage est plus périlleux et onéreux
Au reste, 1Ni voijnt et a-nis belges notti
pas tardé d prenin: leurs Jispositicns : uni
mission (/'¡"dmt'UfS, partie le 12 août dUJ
1ti, tti "-tl),-:I';"( le j tf}.:cml",,: il y a drr
missions qui vont vite a étudié i'liat'i
fication du chemin de fer : déjà un trajet de
df. 100 K'il&mèfrCi. ri iîre transformé en
¥ * * * ,
utilisant, h s chw, s du M'Pozo, et h reste
suivra rapidement, car les Belges ont montré,
sur les rtves du Congo, qu'ils étaient des co-
lonisateurs voyant grand et faisant vite.
Et nous pendant ce temps, que faisons-
1I0US 7 On va enfin doter r Afrique Equato-
riale française d'un rail qui l'affranchira
de la servitude du chemin de fer belge et
qui, eu mime umps, en le doublant, amè-
nera aux deux colonies une sécurité d'évacua,
tion pour leurs produits qui leur manque à
toutes deux totalement aujourd' hui.
Ne nous laissons pas prendre de z'itesse
par les Belges.
Construisons une ligne en rapport avec les
possibilités infinies d'exportation qu'offrira
demain notre Congo transformé et vivifié.
Ne continuons pas à faire en A.F.F. ce
que nous avons construit partout ailleurs
sauf en Afrique du Nord des dérail!ards
d'intérêt local. Comprenons, au contraire,
Vimportance de notre empire colonial et dé-
cidons-nous enfin à construire en Afrique et
in Asie de grands transcontinentaux aut joue-
ront dans nos colonies le mime rôle qu'en
Amérique.
Ils traverseront peut-être des solitudes
luxuriantes, mais ils amèneront la force,
créeront la prospérité, donneront la richesse.
William Bertrand,
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
Mort de M. Marcel Detieux
gouverneur des Colonies
M. Marcel Detieux, gouverneur de 3e c!ass<
des Colonies, directeur des Finances de l' In-
dochine, e»t décédé hier à Hanoi. -
M. M-arcal Detieux était ne a Coœsey
(Vosges), le 9 janvier 1880. Docteur en droit,
lauréat des Facultés de Droit, il avait débuté
dans l'Administration centrale, était devenu en
1912 chaf de bureau des Secrétariats génbo
raux, administrateur des Colonies en 1914,
administrateur en chef en 19 f6. Gouverneur
des Colonies, et le 20 décembre 1922, il était
depuis cette date directeur des Finances de
l'Indochine.
C'était un fonctionnaire travailleur et dé-
voué, qui méritait les Tiriliants avancements
dont il avait bénéficié.
-–
Accident de mer
Un vapeur venant du Sénégal
arrive à Bordeaux
Atteint ilt? dysenterie et Véquipage en entier est transporté
à l'hôpital
A l'arrivée hier lundi 9 mars, à Bordeaux,
du vapeur Anglct, venant de Port-Gentil,
au SénW, tout l'équipage, comprenant 17
hommes, a dû êtro transporté d urgence à
l'hôpital Saint-André. Les marins sont atr
teints de paludisme ou de dysenterie.
Quelques-uns sont dons un état grnve.
L'AVIATIONCOLONIALE
--0-0--
Saint-Raphaël-Bizerte
en hydravion, sans escale
Trois hydravions « Farman-Jupiter »
ont réalisé cette remarquable prouesse
Trois hydravions Goliath Il Farman-Ju-
piter », montés par des équipages de la
marine, viennent d'accomplir une belle
prouesse, en traversant, dans la même
journée et sans escale, la mer Méditerra-
née, de Saint-Rapbaêl à Bizerte. Si leurs
voyages ont pu être chronométrés, un re-
cord du monde de vol en hydravion (distan-
ce avec 1.500 kilos de charge) &e trouve
avoir été magistralement battu.
Il est & noter que les trois hydravions
font partie d'une escadrille de neuf dont
les six premiers, répartis en deux groupes,
avaient déjà traversé la Méditerranée, mais
en faisant escale à Ajaccio.
Ces remarquables voyages accomplis
sans un seul incident montrent que la liai-
son aérienne France-Tunisie est mainte-
nant pratiquement établie.
PHILA TÉlvlE
0
La nouvelle série des timbres du Togo
parait aujourd'hui. Ses figurines, d'après
une teinture sombre, sont du plus horrible
effet. L'artiste a dû remanier son projet pri-
mitif pour satisfaire au mauvais goût du
fonctionnaire chargé rue Oudinot de ce ser-
vice.
COUIUMR DE L"hLfiÊRIE
LA VIE ECONOMIQUE
Chemins de fer
Le Gouverneur "de l'Algérie vient de dé-
poser un projet de loi déclarant d'utilité
publique l'établissement dans les départe-
ments d'Alger et d'Oran d'un chemin do
fer d'intérêt général à voie d'un mètre cin-
quante-cinq, entre Orléansville et Vialar,
par la vallée de l'Oued-Sly et par ou près
de Masséna.
T irfnn /Tiii '9"'rt.n.I"II.t..ft l'AtrA/innliAn
A. 41U yviuicuui 1 rvaunaiivu 1
avec uii niitiinnan de :: iis lie t!T'.£:Iprt,
des vingt nulle tonnes de céréale** quf; pro-
duit u tueUemcnt la regidh de Vinlar et
«i> iijiile torr.^t» c'o .minerai extrait, du
irnuHK' '1"
LES EVENEMENTS ET LFS HOMMES
Théâtre municipal
Vendredi 5'12::;': 1-jkiiic la ÜJnlm..v.
théâtrale devant discuter les candidatures
à la Direction du Théûtre Municipal d'Al-
ger, saison 1925-1926.
Le bail expirait jeudi dernier pour l'an-
cienne diroction; restent en présence M.
Prunet, directeur actuel, M. Audisio, ex-di-
recteur du Municipal et M. Malinconi, di-
recteur artistique du KursaaL
Bourses d'études artistiques
Prochainement sera publiée la date de
concours ouvert pour 1 attribution de deux
bourses permettant à de jeunes artistes al-
gériens de l'un ou l'autre sexe peintre»,
sculpteurs, graveurs, décorateurs, de ve-
nir en France compléter ileurs études artis-
iique-a.
Les candidats doivent être Français, nés
en Algérie ou y ayant séjourné un temps
suffisant et être Agés de moins de 25 ans
au lU janvier 1925.
Ils auront à Mire parvenir, avant le 30
avril 1925, leur demande au Gouverneur
Général (direction de - l'Intérieur) et y join-
dre los pioces suivantes :
1° Acte de naissance du candidat ;
20 Gartificat de bonne vie et mœurs ayant
moins d'un an de date ;
3° Certificat émanant des maîtres ou pro-
fesseurs du candidat et toutes autres piè-
ces contenant les justifications de ses titres
ou de ses travaux.
IR règlement du ooncours sera adressé
à toutes les personnes qui en feront la de-
mande au Gouverneur Général (direction
de l'Intérieur).
Exposition de Bruxelles
L'Algérie qui ouvrira ses pavillons l
l'Exposition de nruX(lles Je 23 mars aura
six stands où seront exposés les produits
1 algériens.
COURRIER DE L TUNISIE 1
-o.a--
LA VIE ECONOMIQUE
Foire-concours de Tunis
La foire-concours de bétail aura lieu à
Tunis les 26 et 27 avril prochain, pour
les espèces chevaline, asine, mulassière,
cameJino, bovine, caprine et porcine.
Port de Bizerte
Le nouvel appontement du port de Ui-
aerte est terminé, il est réservé aux navi-
res désireux de se ravitailler en mazout ;
ce ravitaillement s'effectue avec toute la
rapidité et la séeurité voulue,*.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Tourisme
Le Samaria et l'Orbifa, les grands paque-
bots de la « Cunard Line » et de la « Royal
Mail Stcam Packet Company Il, venus jeudi
dernier à Tunis, sont repartis avec leurs
passagers. L'année prochaine, ce serait'non
pas deux navires de tourisme qui vien-
draient en Tunisie, mais six ; de pLus en
plus, les Anglais et les Américains vien-
nent villégiaturer en Afrique du Nord.
Vers le 16 avril, r.\rcadian, et VOrmahle
le mai, doivent faire une longue croisière
en Méditerranée, visiter l'Algérie et la Tu-
nisie.
IfllIMHER DU MAROC
--0-0--
LA VIE ECONOMIQUB
Port de Bougie
Les travaux pour l'amélioration du port
de Bougie, achèvement de l'arrière--port et
construction d'un avant-port, sont en très
bonne voie ; on espère que tout sera ter-
miné en 1930.
Les bateaux pourront s'abriter par deI)
fonds de 9 mètres et avoir à leur disposé
tion 850 m. de quais et 12 ha de terre-plein*
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Le mauvais temps à Tanger
De véritables pluies diluviennes sont tom-
bées dans la région de Tanger, et les com-
munications entre Tanger et Tétouan ont
été complètement interrompues, Jee cour-
riers ont été transportés par mer cette se
maine. Après quelques réparations de rou-
te, la circulation normale a été rétablie.
Cour d'Appel de Rabat
Le maréchal Lyautev. assisté de M. Ur-
bain Blanc, délégué de la Résidence, da
toutes les notabilités civiles et militaires, a
procédé en audience solennelle à l'inataua-
tion de MM. Blondeau, premier président
de la Cour d'appel de Rabat, et BoneiM,
procureur général.
Des discours ont été prononcés au cours
de la cérémonie.
COURRIER
de
l'Afrique Equatoriale
GOUVERNEMENT GÉNÉRAL
LA VIE ADMINISTRATIVE
Cadre local des Travaux publies
Un arrêté du Gouverneur Général vient
de compléter l'artê du 8 décembre 1910
constituant le cadre local des Travaux pa.
blics, en fixant la composition dea Conseilft
d'enquête dont relève ce personnel.
Promulgation du budget général
Sont rendus provisoirement exécutoires
pour 1 ann«Ve 1925 :
, 1* Le budget :;. ', ': "I,, ,. ,:" ';.
n; e Fronçais»*, 4. '• 'aerit
recettes et nu dépose* a "itn. if*
vingt et un million«, cJ»:nv c cinq irt)îïe ir!:I':8
':nq»iai»t<'-< inq ecr.n ', i:!! ..8iÔ Cr. )
fr Le judget -c "Ill anuexc suc k1 .t
:-l'\,:\('d!l;. I!( î emprunt de 2ï f¡li'!jrm:J
tiiiOte pruvisoiryinent ca rr' ct'es a eu .:lt;.
penses à la somme de quatre cent vingt-
deux mille deux cent soixante francs
soixante-seize (422.260. fr. 70).
3° Le budget spécial unnexe sur fonds
provenant de l'emprunt de 171 millions, ar-
rêté provisoirement en recettes et en dé-
penses à la somme de vingt-cinq îpillions
huit cent sept mille cinq cents francs
(20.807. 500 francs).
Promulgation des budgets locaux du Gabon,
du Moyen-Congo, de l'Oubangui-Ghari et
du Tchad.
Sont rendus exécutoires les budgets la-
(uux du tiabcm, du Moyen-Congo, de l'Ou-
bangui-Gluiri et du Tchad, pour l'exercice
1925, arrêtas en recettes et en dépenses aux
chiffres suivants :
Le budget local du Gabon, à la somme oe
quatre millions cinq cent dix mille francs
(4.510.000 fr.).
Le budget local du Moyen-Congo, à la
somme de cinq millions sont cent trente-
huit mille francs (5.738.000 troncs).
Le budget local de l'Oubanglii^Chari, à la
somme de quatre millions 80pt cent millo
francs (4.700.000 fr.).
Lo budget local du Tchad, à la somme de
cinq millions trois cent cinquante mlilei
francs (5.3TiO.OOO fr.).
Prix de journée à l'hôpital de Brazzaville
Le prix de remboursement de la journée
de traitement à l'hôpital oolonial de Brazza
ville est ainsi fixé depuis :c 1er janvier.
1925 :
Officiers et assimilés, 40 fr. ; sous-oftl-
riers et assimilés, 30 fr ; soldats et assimi-
Jés, 20 fr. ; enfants européens de 5 à 12
ans, transportés, reléguas et indigènes, l'i
francs.
Armes et munitions
L'mport.-ltion des armes pet'ft::dio:u)l:\;,
tirant la balle Lebel, ne sera plus autori-
sHquatoriak' Française, à compter du in-
mai 192Zt.
En ce qui con erne les urmes déjà intre-
chiites, iinuit la cartouche de ce modèle,
d<»s cessi'.us d<< .artouchcH ne seront oor-
sI'nth', ù rav(,:.;:" q'l jusquW concurrojve
de 50 -c :. |u;;'it") "arloiiehes par arnv\
l)'aut:v fo<\rt, riinpxirfation des tirmos dl-
t s de >1 traite » n'est plus autorisée on
Afrique Kquntonale Française jusqu'il no ;-
vel ordre.
Indemnités allouées aux médecins des trou-
pes coloniales chargés d'un service d'as-
sistance médicale.
Cette nriru trimestrielle, dite <1 d'uetiv.t^
technique » est fixée à S<'0 francs.
L'intéressé doit accomplir dans le tnnv:?-
tre un minimum de quuranto-cinq journées
de tournée hors de sa résidence.
La Cl:r. Ú..:alion des journées de déplace-
ment par l 'autorité administrative devra
obligatolr ment (\trc jointe au mandat rn-
me pièce , :stilh'l\ti\"l de la dtcnsc,
Cette prime est exclusive de toute autre
ind.'lUT.\t. le fonctions payée sur les bud-
g'ets Ré: ';aux, locaux ou sur fonds d'errv
prunt et partira du trimestre commençantl
lo 1 r avril 19V5.
Dans :,' cas de mutation au cours d'un
trimestre, il sera payé une part de la
prime proportionnelle au nombro des jour-
nées passée- ̃̃•ans l'emploi, sous la résevo
-J d7 0
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
Lit AITKLU nmuâs PAB -UtS AN HALO COUMMUI' tOMT LA FMMtVt
- ̃KOJUWV» PU WilOl
r.A-"--..-.At--.
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
IIJi "II Il làÉIMli : 94, Rit é« ment ir"bm,, PARIS-f 11r..hll : UWU it-tt
Oa u • aitit i Mil
o. S Franc* «i ColorUm. 80. 41 > 15 >
mm le « 1 49 - M il
( Étrmngw 12t » « * M»
Om t'mkommm dmm tmm Im Bfwnu de pfflte et chn Im .,laà. Bbnlrw
Il faut augmenter la faculté d émission
de la Banque d'Algérie
'.1
Et tout d'abord il ne s'agit pas d'infla-
tion, je tiens à le dire très haut ! Une infla-
tion même indirecte serait désastreuse. Le
Président du Conseil déclarait récemment
avec force à la Tribune de la Chambre qu'il
s'y refuserait d'une façon absolue. Il avait
tout à fait raison. Et, d'ailleurs, il a reçu
l'approbation unanime de tous ceux qui
l'écoutaient, et, l'on peut dire, du pays
entier.
Mais en quoi consiste réellement l'infla-
tion?
Il n'y a inflation réelle que :
il Si la quantité de billets circulant est su..
périeure aux besoins des échanges;
2° Si les billets sont émis, non en repré-
sentation d'opérations réelles du commerce,
de l'industrie ou de l'agriculture, mais pour
fournir des ressources à l'Etat ;
3* Si les billets ne sont pas garantis dans
une proportion suffisante par des espèces mé-
talliques.
Ces principes posés, examinons quelle est
au point de vue monétaire la situation de la
y* * 1 ".&.'I_t-
uanque ae i Algérie.
Elle est autorisée à émettre des billets à
concurrence de 1.300 millions.
Ce chiffre, avant la guerre, était large-
ment suffisant pour faire face à tous les be-
soins. La circulation normale s'élevait à cette
époque à 243 millions. Elle croissait & peu
près régulièrement de 25 millions par an,
ce qui 1 aurait portée en 1924 à 520 millions.
Mais depuis la guerre t
IOLe franc est fortement déprécié. Il ne
vaut plus que 27 centimes-or, au lieu de 100.
Aussi le prix des marchandises a-t-il haussé
considérablement. Il a quadruplé.
De ce fait, le montant de la circulation a
quadruplé sensiblement aussi, et les 520 mil-
lions sont devenus 2 milliaids environ.
20 Le développement économique de la co-
lonie s'est beaucoup accru.
I.'ensemble du commerce extérieur (expor-
tations et importations) est passé de 1 mil-
liard 137.S43.000 francs en 1914 à 5 mil-
l1r¡J" 2R3.10H.000 francs en 1034.
- - --. - - -- ., -. - - -. - - - -- - - "11
Les opérations commerciales traitées à l'ill-
térieur du pays ont luivi naturellement une
progression semblable. Il faut observer (juo
la circutattOD par tte d'habitants est bien
minime, par rapport à celle qui existe en
France : 150 fr. au lieu de 1.040 fr., mat-
gré que les indigènes algériens soient plus
portés à la thésaurisation que 1rs paysans
français. Cet accroissement du besoin des
échanges dont la Métropole autant que
l'Algérie elle-même doit se féliciter à tous
égards est facilement explicable. 11 pro-
vient du développement normal à la fois et
de la production et de la population dans la
Colonie.
Les conséquences en sont fournies par les
renseignements que donne la Banque de l'Al-
gérie sur la circulation de ses billets.
Cette circulation s'élevait. le 15 février
1925 à fc.. 1.081.000.000 j
On pouvait espérer, de !
cette date au mois de juin
suivant, soit par le rem-
boursement des crédits de
campagne en cours, soit
par le rapatriement des
billets du Maroc, une ren.
trée de. 150.000,000
ce qui eût ramené le chif-
fre à 930.000.000
en juin 1925.
Les crédits de campagne
accordés l'année dernière
se sont montas à. 120.000.000
Ils ne sauraient être ré-
duits sans faire courir les
plus graves dangers de
crise économique.
La Banque envisage
qu'elle devrait faire à
l'Algérie sur les redevan-
ces futures, pour l'aider
à favoriser les Caisses
Agricoles, une avance sup-
plémentaire de 15.000.000
Il faut prévoir enfin que
le maximum de la faculté
d'émission ne saurait être
atteint sans imprudence, et
la Banque évalue iL. 150.000.000
la marge à conserver
pour toutes éventualités,
ce qui forme un total in-
dispensable de 1.616.000.000
Or le maximum légal
actuel n'étant que do. Fr. 1.300.000.000
il manquerait donc à
la Banque de l'Algérie. 316.000.000
pour qu'elle puisse prêter un concours nor-
mal à la Colonie.
Nous estimons que les besoins de l'agricul-
ture exigent que ce chiffre soit encore ma-
joré.
Toutes les Associations agricoles sont una-
nimes à réclamer, à cause de la mauvaise si-
tuation résultant de la récolte déficitaire en
céréales (1924) et de la baisse énorme des
vins, une augmentation importante des
avances supplémentaires à effectuer, lotit ie
suite, sur les redevances futures.
Il leur panît, de plus, nécessaire de per-
cevoir pour le développement normal de
l'agriculture dans les années subséquentes
des prêts plus larges aux Caisses agricoles.
D ailleurs, tout le régime du Crédit agri-
cole est à réorganiser en Algérie. Ce crédit
doit être considérablement amplifié, sous
peine de restreindre inopportunément une
activité à laquelle il importe au contraire
d'imprimer une impulsion toujours crois-
sante. Une loi récente permet de procéder à
cette réorganisation par voie de décret.
D'autre part, les exigences du commerce
en rapport avec l'ampleur de la production,
augmenteront encore dans une proportion
très sensible.
Il n'y a donc aucune exagération à de-
mander que le chiffre de l'émission des bil-
lets soit élevé de 400 millions, et porté à
1.700 millions au lieu de 1.300.
En 1923, la Banque de 1 Algérie se ren-
dant compte de la gêne que le taux actuel
allait apporter aux producteurs comme aux
commerçants, présentait ses doléances au
Gouvernement Métropolitain.
Il ne pouvait être question, sans inconvé-
nients graves, de rompre l'unité monétaire
franco-algérienne et de créer un change en-
tre la Métropole et deux de nos possessions
Nord-Africaines (Algérie et Tunisie). Res-
tait donc uniquement la solution de l'éléva-
tion du plafond d'émission.
Fin juillet 1924, le directeur général de
la Banque de l'Algérie formulait une de-
mande en ce sens.
Le ministre des Finances ne se montra pas
hostile à cette requête à laquelle le Gouver-
neur Général s'était déclaré, de son côté,
tout à fait favorable. Mais le décret ne pou-
vait être pris qu'après avis du Conseil
d'Etat. Or, cette Haute Assemblée adminis-
trative émit un avis contraire.
Emu par la crise éventuelle que lui signa.
lait la Banque (sa disponibilité d'émission
n'était plus que de 154 millions) le ministre
revint à la charge. Le Cons- il d'Evar/de-
meura intraitable (4 septembre 192.]).
Une dernière tentative effectue auprès: do
lui, , commencement oefobre 1924, à la suite
d'un rapport circonstancié» du Directeur des
Services iin.uh.iers .l'Algérie, n'eut pas plus
de succès. Et 1? uroiet de dkret fut tftjré.
la Banque d'Algérie s'est dont. 1
dans l'obligation de dresser pour 1925 un
programme de distribution de crédits se
mouvant dans les limites de la faculté légale
d'émission de r.300 millions.
Ce programme élimine naturellement les
316 millions formant le déficit qui a été
établi ci-dessus ; et se décomposant ainsi :
t* Réduction sur les crédits de campagne
ramenés de 520 millions (1923-1924) à 219
millions en 1925 301 millions
(Cette réduction est impos-
sible, elle constituerait un
danger sérieux pour la Co-
lonie)
20 Suppression de l'avance
projetée de 15 millions
sur les redevances échues en
1919.
(Les agriculteurs ont be-
soin de sommes bien supé-
rieures).
Total 316 minions
à moins que le montant des rentrées escomp-
tées f d'ici à fin juin ne soit légèrement dé-
passé. Le dépassement ne pourrait s'élever
à plus de 20 ou 25 millions qui seraient
affectés aux crédits de campagne.
291 millions, en toute hypothèse, feraient
encore défaut à notre grand établissement de
crédit algérien pour faire face à des nécessi-
tés impérieuses.
Je n'admets pas, dans son intégralité, le 1
système exposé par la Banque de l'Algérie.
J'estime que le trouble profond qui doit ré-
sulter pour l'activité de notre colonie d'un
manque de crédits actuellement indispensa-
bles est précisément l'une des éventualités
graves envisagées pour le maintien d'une ré-
serve de 150 millions, que par suite une por-
tion de cette réserve devra servir à des avan-
ces que recevra l'Algérie. Elle les distribuera
elle-même aux agriculteurs par la voie prin-
cipalement des Caisses agricoles.
Mais pourquoi hésiter à relever la faculté
d'émission ?
Je le répète, l'on ne saurait parler, en
l'espèce, d'inflation.
Les billets émis seront représentés par
des obligations d'une durée restreinte qui
(étant donné les garanties exigées), forme-
ront une contre^valeur de toute sécurité.
Des avances faites le cas échéant, à l'Al-
gérie elle-même, dont les finances sont pros-
pères et le budget parfaitement équilibré, ne
permettraient d'ailleurs aucune inquiétude.
Pour régulariser ces avances, destinées ex-
clusivement aux agriculteurs, il suffirait, si
les conventions passées avec la Banque de
l'Algérie y formaient obstacle, de modifier
quelque peu ces conventions, dans la mesure,
bien entendu, de l'augmentation du chiffre
d'émission.
D'ailleurs, par le jeu même de cette émis-
sion complémentaire, les rodevanres normales
(en y comprenant le supplément de bénéfices
revenant à la Colonie) seraient majorées de
7 h 8 millions par an, ce qui constituerait,
pour le Crédit agricole, un appoint très ap-
préciable. Cette somme suffirait en tout cas
pour gager un emprunt par lequel on se pro-
curerait toutes les sommes utiles.
Donc aucune objection sérieuse.
Je conclus :
Une situation aussi fâcheuse et aussi me-
naçante pour l'agriculture algérienne ne sau-
rait se prolonger davantage.
Il est inadmissible que l'obstination (dont
la seule explication est l'incompréhension, de
l'opération projetée) manifestée par le Con-
seil d'Etat puisse faire courir à notre Colo-
nie nord-africaine, un péril sur lequel tous
les hommes compétents sont d'accord.
Le ministre des Finances a seul la déci-
sion! (Il n'est nullement lié par les ans du
Conseil d'Etat.)
Il ne s'arrêtera pas plus longtemps, j'en
ai le ferme espoir, à l'opposition injusti-
fiée de ce corps administratif.
L'Algérie demande la promulgation d'ex-
trême urgence du décret si impatiemment at-
tendu par les intéressés.
Les premiers de ces intéressés, ce sont les
colons sur l'activité tenace desquels re-
pose tout l'édifice économique algérien. Non
gouvernants ne refuseront pas d'écouter leur
voix, de venir en aide à leur misère de l'ins-
tant, et d'apporter sans délai un remède
facile a un mal qui va s'aggravant chaque
jour.
Roux-Freissineng,
Député d'Oran, Vice-président de ta
Commission de l'Algérie, des Coto-
nies et Protectorats.
La production du thé
à Ceylan
0-0–
Le gérant du Consulat de France à Co-
lombo donne dans le Bulletin Commercial
d'Extrême-Orient des renseignements inté-
ressants sur les thés récoltés à Ceylan en
1923 :
» L'industrie du thé a, depuis environ
une cinquantaine d'années, pris à Ceylan
la place du café, ruiné par les maladies ;
elle a été un des facteurs les plus impor-
tants de la prospérité de cette lie et a, pour
beaucoup, contribué à faire connaître Cey-
lan dans le monde. C'est une des caracte-
ristiques du pava.
Le buisson arrondi du théier Camellia
4/vea est devenu !a silhouette familière des
hauteurs de la campagne reylanaise où ses
pet 1 ta boulas vertes se détachent on maMe
roïnpaote sur k't< Om.:.:e des montCigmu 011
duns les vallées de la haute contrée. Ses
jeunes feuilles et 8'f tendras pousses des-
s-VJiées, roulées, ftTrr..ntées,.. aédiées au
'H, inisn>s "n caisses et ensuite livrées en
boites de fer ou sous papier d'argent, à la
consommation, constituent ce produit re-
nommé sur tous les marchés du globe.
Depuis une vingtaine d'années, la sur-
face du sol cultivée en théiers a beaucoup
varié : de 217.000 hectares en 1909, elle est
tombée a 197.000 en 1914, pour remonter à
205.000 en 1920 ; présentement, l'étendue
cultivée est de 1(59.000 hectares. Cette di-
minution dans la culture du thé est due à
la transformation de oertaines cultures et
a la plantation d'arlxres à caoutchouc à la
nlace du théier. dans certains terrains de
la partie basse de 111e.
la Le thé se cultive plus spécialement dans
les districts montagneux à une altitude de
1.000 mètres et au delà. On doit distinguer
seilon l'altitude, trois régions de thés. Les
thés cultivés sur les montagnes (« up-coun-
try n), qui comprennent les districts de Nu-
wara Eliya, Badulla, Haputale Ramboda ;
ceux cultivés à des hauteurs moyennes
(Kandy, Kegalle), enfin les thés recueillis
dans les réglons basses, c'est-à-dire sur les
petites élévations qui dominent la vallée de
ta Kelani.
-- L'année 1923 a été très prospère tant au
point de vue de la quantité que des prix
obtenus dans lee différentes ventes de l'an-
née.
Depuis la perte du marché russe, Ceylan
a dû chercher d'autres débouchés pour ses
thés ; elle les a trouvés dans le Royaume-
Uni lui-même, où la consommation du thé
a pris une grande extension ces dernières
années. Ceylan, maintenant, se contente
d'améliorer ses prix en fournissant à ses
clients des qualités plus soignées. Le man-
que do main-d'œuvre a eu également pour
effet de réduire certaines livraisons de thé,
et a obligé les planteurs à adopter des mé-
thodes de culture plus scientitlqucs et il
prêter plus de soins à la préparation des
feuilles.
Pendant les onze dernières années, ln
France a été pour Ceylan sinon un gros
client, tout au moins un acheteur régulier
dont les commandes ont atteint leur maxi-
mum d'importance pendant les années de
la guerre et de l'après-guerre. Bien que la
France ne soit pas, à vrai dire, un pays
buveur de thé, il est cependant certain auc
sa consommation, peut-être au contact des
puissances alliée!s, a beaucoup augmenté
par rapport à 1913. Sans doute là France
n'importe plus comme en 1918 et 1919, près
de 1.770 tonnes de thés, mais elle a acneté
à Ceylan 527 tonnes pour 989.371 roupies en
1982, et 565 tonnes pour 1.277.665 roupies
en 1923.
Quant aux colonies françaises qui achè-
tent des thés à Ceylan, la Gochinchine se
montre, depuis 1913, un client 'fidèle, bien
que ses importations ne portent que sur de
petites quantités (2.816 Kilos pour 6.39W
roupies en 1923. en augmentation sensible
sur les années antérieures).
Madagascar, dopuis 1913, a acheté d'as-
sez importantes quantttés de thés, t no-
tamment 47.200 kilos en 1920, pour 15.514
roupies ; mais, depuis les années 1922 et
1923, le nom de la grande lie africaine ne
se trouve plus sur les statistiques de la
douane de Ceyian. Il est à peine utile de
mentionner \'Ind française en raison de
ses très petits achats. Quant à l'Algérie,
elle a importé 5.220 kilos de théa en 1923
et 726 en 19G2 ; elle, ne figure pas pour les
années precôdenlea.
Électrifions nos Roseaux
coloniaux
-0-0--
Il faut que les chemins
de fer coloniaux soient
électriques.
Aujourtfhui, les nou-
velles qui nous arrivent de
Dakar confirment le souci
du Gouverneur général au
sujet du transfort cepen-
dant mlniml des 60.000
tonnes de marchandises, surtout d'arachides,
qu'il va falloir descendre sur la côte cette
année avant d'être expédiées en Etlrope, Le
Thiès-Kayes-Niger et son prolongement, dont
il ne faut plus parler, le Dakar-Saint-Louis,
mente doublé du Kouroussa-Konakry, sont
notoirement insuffisants et les prochaines an-
nées si, comme il faut l'espérer, la produc-
tion se développe dans la même proportion,
le trafic qu'on n'avait jamais prévu aussi con-
sidérable, sera victime d'un terrible embou-
teillage. Les journaux d'A.O.F., et notam-
ment /'Ouest Africain français, ont raison
de s'alarmer.
Cette angoisse, nous la retrouvons partout.
A Madagascar, le Colon, de Tamatave, et
le Tamatave, nous apportent les échos des
Chambres de Commerce, des négociants, des
producteurs et des importateurs, réclamant
un outillage économique en rapport avec les
besoins de Vile. M. Marcel Olivier, le Gou-
vtmeur général, qui a présidé les réunions
des intéressés, viendra à la fin de cette an-
née en France, avec son programme mûre-
ment étudié, dont le premier point sera évi-
demment Vélectrification du réseau actuel et
son développement après cette frtJnsformo-
tion.
Au Congo belge, il suffit de lire le dernier
numéro de l'Information Coloniale, de Kin-
shasa, pour se rendre compte de Vunanimiti
des colons en faveur de l'électrification des
voies ferrées, d'autant plus urgentes que le
trafic de Vintérieur vers Matadi est autre-
ment considérable que celui de notre Soudan
et de Madagascar et que, par conséquent,
Vembouteillage est plus périlleux et onéreux
Au reste, 1Ni voijnt et a-nis belges notti
pas tardé d prenin: leurs Jispositicns : uni
mission (/'¡"dmt'UfS, partie le 12 août dUJ
1ti, tti "-tl),-:I';"( le j tf}.:cml",,: il y a drr
missions qui vont vite a étudié i'liat'i
fication du chemin de fer : déjà un trajet de
df. 100 K'il&mèfrCi. ri iîre transformé en
¥ * * * ,
utilisant, h s chw, s du M'Pozo, et h reste
suivra rapidement, car les Belges ont montré,
sur les rtves du Congo, qu'ils étaient des co-
lonisateurs voyant grand et faisant vite.
Et nous pendant ce temps, que faisons-
1I0US 7 On va enfin doter r Afrique Equato-
riale française d'un rail qui l'affranchira
de la servitude du chemin de fer belge et
qui, eu mime umps, en le doublant, amè-
nera aux deux colonies une sécurité d'évacua,
tion pour leurs produits qui leur manque à
toutes deux totalement aujourd' hui.
Ne nous laissons pas prendre de z'itesse
par les Belges.
Construisons une ligne en rapport avec les
possibilités infinies d'exportation qu'offrira
demain notre Congo transformé et vivifié.
Ne continuons pas à faire en A.F.F. ce
que nous avons construit partout ailleurs
sauf en Afrique du Nord des dérail!ards
d'intérêt local. Comprenons, au contraire,
Vimportance de notre empire colonial et dé-
cidons-nous enfin à construire en Afrique et
in Asie de grands transcontinentaux aut joue-
ront dans nos colonies le mime rôle qu'en
Amérique.
Ils traverseront peut-être des solitudes
luxuriantes, mais ils amèneront la force,
créeront la prospérité, donneront la richesse.
William Bertrand,
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
Mort de M. Marcel Detieux
gouverneur des Colonies
M. Marcel Detieux, gouverneur de 3e c!ass<
des Colonies, directeur des Finances de l' In-
dochine, e»t décédé hier à Hanoi. -
M. M-arcal Detieux était ne a Coœsey
(Vosges), le 9 janvier 1880. Docteur en droit,
lauréat des Facultés de Droit, il avait débuté
dans l'Administration centrale, était devenu en
1912 chaf de bureau des Secrétariats génbo
raux, administrateur des Colonies en 1914,
administrateur en chef en 19 f6. Gouverneur
des Colonies, et le 20 décembre 1922, il était
depuis cette date directeur des Finances de
l'Indochine.
C'était un fonctionnaire travailleur et dé-
voué, qui méritait les Tiriliants avancements
dont il avait bénéficié.
-–
Accident de mer
Un vapeur venant du Sénégal
arrive à Bordeaux
Atteint ilt? dysenterie et
à l'hôpital
A l'arrivée hier lundi 9 mars, à Bordeaux,
du vapeur Anglct, venant de Port-Gentil,
au SénW, tout l'équipage, comprenant 17
hommes, a dû êtro transporté d urgence à
l'hôpital Saint-André. Les marins sont atr
teints de paludisme ou de dysenterie.
Quelques-uns sont dons un état grnve.
L'AVIATIONCOLONIALE
--0-0--
Saint-Raphaël-Bizerte
en hydravion, sans escale
Trois hydravions « Farman-Jupiter »
ont réalisé cette remarquable prouesse
Trois hydravions Goliath Il Farman-Ju-
piter », montés par des équipages de la
marine, viennent d'accomplir une belle
prouesse, en traversant, dans la même
journée et sans escale, la mer Méditerra-
née, de Saint-Rapbaêl à Bizerte. Si leurs
voyages ont pu être chronométrés, un re-
cord du monde de vol en hydravion (distan-
ce avec 1.500 kilos de charge) &e trouve
avoir été magistralement battu.
Il est & noter que les trois hydravions
font partie d'une escadrille de neuf dont
les six premiers, répartis en deux groupes,
avaient déjà traversé la Méditerranée, mais
en faisant escale à Ajaccio.
Ces remarquables voyages accomplis
sans un seul incident montrent que la liai-
son aérienne France-Tunisie est mainte-
nant pratiquement établie.
PHILA TÉlvlE
0
La nouvelle série des timbres du Togo
parait aujourd'hui. Ses figurines, d'après
une teinture sombre, sont du plus horrible
effet. L'artiste a dû remanier son projet pri-
mitif pour satisfaire au mauvais goût du
fonctionnaire chargé rue Oudinot de ce ser-
vice.
COUIUMR DE L"hLfiÊRIE
LA VIE ECONOMIQUE
Chemins de fer
Le Gouverneur "de l'Algérie vient de dé-
poser un projet de loi déclarant d'utilité
publique l'établissement dans les départe-
ments d'Alger et d'Oran d'un chemin do
fer d'intérêt général à voie d'un mètre cin-
quante-cinq, entre Orléansville et Vialar,
par la vallée de l'Oued-Sly et par ou près
de Masséna.
T irfnn /Tiii '9"'rt.n.I"II.t..ft l'AtrA/innliAn
A. 41U yviuicuui 1 rvaunaiivu 1
avec uii niitiinnan de :: iis lie t!T'.£:Iprt,
des vingt nulle tonnes de céréale** quf; pro-
duit u tueUemcnt la regidh de Vinlar et
«i> iijiile torr.^t» c'o .minerai extrait, du
irnuHK' '1"
LES EVENEMENTS ET LFS HOMMES
Théâtre municipal
Vendredi 5'12::;': 1-jkiiic la ÜJnlm..v.
théâtrale devant discuter les candidatures
à la Direction du Théûtre Municipal d'Al-
ger, saison 1925-1926.
Le bail expirait jeudi dernier pour l'an-
cienne diroction; restent en présence M.
Prunet, directeur actuel, M. Audisio, ex-di-
recteur du Municipal et M. Malinconi, di-
recteur artistique du KursaaL
Bourses d'études artistiques
Prochainement sera publiée la date de
concours ouvert pour 1 attribution de deux
bourses permettant à de jeunes artistes al-
gériens de l'un ou l'autre sexe peintre»,
sculpteurs, graveurs, décorateurs, de ve-
nir en France compléter ileurs études artis-
iique-a.
Les candidats doivent être Français, nés
en Algérie ou y ayant séjourné un temps
suffisant et être Agés de moins de 25 ans
au lU janvier 1925.
Ils auront à Mire parvenir, avant le 30
avril 1925, leur demande au Gouverneur
Général (direction de - l'Intérieur) et y join-
dre los pioces suivantes :
1° Acte de naissance du candidat ;
20 Gartificat de bonne vie et mœurs ayant
moins d'un an de date ;
3° Certificat émanant des maîtres ou pro-
fesseurs du candidat et toutes autres piè-
ces contenant les justifications de ses titres
ou de ses travaux.
IR règlement du ooncours sera adressé
à toutes les personnes qui en feront la de-
mande au Gouverneur Général (direction
de l'Intérieur).
Exposition de Bruxelles
L'Algérie qui ouvrira ses pavillons l
l'Exposition de nruX(lles Je 23 mars aura
six stands où seront exposés les produits
1 algériens.
COURRIER DE L TUNISIE 1
-o.a--
LA VIE ECONOMIQUE
Foire-concours de Tunis
La foire-concours de bétail aura lieu à
Tunis les 26 et 27 avril prochain, pour
les espèces chevaline, asine, mulassière,
cameJino, bovine, caprine et porcine.
Port de Bizerte
Le nouvel appontement du port de Ui-
aerte est terminé, il est réservé aux navi-
res désireux de se ravitailler en mazout ;
ce ravitaillement s'effectue avec toute la
rapidité et la séeurité voulue,*.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Tourisme
Le Samaria et l'Orbifa, les grands paque-
bots de la « Cunard Line » et de la « Royal
Mail Stcam Packet Company Il, venus jeudi
dernier à Tunis, sont repartis avec leurs
passagers. L'année prochaine, ce serait'non
pas deux navires de tourisme qui vien-
draient en Tunisie, mais six ; de pLus en
plus, les Anglais et les Américains vien-
nent villégiaturer en Afrique du Nord.
Vers le 16 avril, r.\rcadian, et VOrmahle
le mai, doivent faire une longue croisière
en Méditerranée, visiter l'Algérie et la Tu-
nisie.
IfllIMHER DU MAROC
--0-0--
LA VIE ECONOMIQUB
Port de Bougie
Les travaux pour l'amélioration du port
de Bougie, achèvement de l'arrière--port et
construction d'un avant-port, sont en très
bonne voie ; on espère que tout sera ter-
miné en 1930.
Les bateaux pourront s'abriter par deI)
fonds de 9 mètres et avoir à leur disposé
tion 850 m. de quais et 12 ha de terre-plein*
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Le mauvais temps à Tanger
De véritables pluies diluviennes sont tom-
bées dans la région de Tanger, et les com-
munications entre Tanger et Tétouan ont
été complètement interrompues, Jee cour-
riers ont été transportés par mer cette se
maine. Après quelques réparations de rou-
te, la circulation normale a été rétablie.
Cour d'Appel de Rabat
Le maréchal Lyautev. assisté de M. Ur-
bain Blanc, délégué de la Résidence, da
toutes les notabilités civiles et militaires, a
procédé en audience solennelle à l'inataua-
tion de MM. Blondeau, premier président
de la Cour d'appel de Rabat, et BoneiM,
procureur général.
Des discours ont été prononcés au cours
de la cérémonie.
COURRIER
de
l'Afrique Equatoriale
GOUVERNEMENT GÉNÉRAL
LA VIE ADMINISTRATIVE
Cadre local des Travaux publies
Un arrêté du Gouverneur Général vient
de compléter l'artê du 8 décembre 1910
constituant le cadre local des Travaux pa.
blics, en fixant la composition dea Conseilft
d'enquête dont relève ce personnel.
Promulgation du budget général
Sont rendus provisoirement exécutoires
pour 1 ann«Ve 1925 :
, 1* Le budget :;. ', ': "I,, ,. ,:" ';.
n; e Fronçais»*, 4. '• 'aerit
recettes et nu dépose* a "itn. if*
vingt et un million«, cJ»:nv c
':nq»iai»t<'-< inq ecr.n ', i:!! ..8iÔ Cr. )
fr Le judget -c "Ill anuexc suc k1 .t
:-l'\,:\('d!l;. I!( î emprunt de 2ï f¡li'!jrm:J
tiiiOte pruvisoiryinent ca rr' ct'es a eu .:lt;.
penses à la somme de quatre cent vingt-
deux mille deux cent soixante francs
soixante-seize (422.260. fr. 70).
3° Le budget spécial unnexe sur fonds
provenant de l'emprunt de 171 millions, ar-
rêté provisoirement en recettes et en dé-
penses à la somme de vingt-cinq îpillions
huit cent sept mille cinq cents francs
(20.807. 500 francs).
Promulgation des budgets locaux du Gabon,
du Moyen-Congo, de l'Oubangui-Ghari et
du Tchad.
Sont rendus exécutoires les budgets la-
(uux du tiabcm, du Moyen-Congo, de l'Ou-
bangui-Gluiri et du Tchad, pour l'exercice
1925, arrêtas en recettes et en dépenses aux
chiffres suivants :
Le budget local du Gabon, à la somme oe
quatre millions cinq cent dix mille francs
(4.510.000 fr.).
Le budget local du Moyen-Congo, à la
somme de cinq millions sont cent trente-
huit mille francs (5.738.000 troncs).
Le budget local de l'Oubanglii^Chari, à la
somme de quatre millions 80pt cent millo
francs (4.700.000 fr.).
Lo budget local du Tchad, à la somme de
cinq millions trois cent cinquante mlilei
francs (5.3TiO.OOO fr.).
Prix de journée à l'hôpital de Brazzaville
Le prix de remboursement de la journée
de traitement à l'hôpital oolonial de Brazza
ville est ainsi fixé depuis :c 1er janvier.
1925 :
Officiers et assimilés, 40 fr. ; sous-oftl-
riers et assimilés, 30 fr ; soldats et assimi-
Jés, 20 fr. ; enfants européens de 5 à 12
ans, transportés, reléguas et indigènes, l'i
francs.
Armes et munitions
L'mport.-ltion des armes pet'ft::dio:u)l:\;,
tirant la balle Lebel, ne sera plus autori-
s
mai 192Zt.
En ce qui con erne les urmes déjà intre-
chiites, iinuit la cartouche de ce modèle,
d<»s cessi'.us d<< .artouchcH ne seront oor-
sI'nth', ù rav(,:.;:" q'l jusquW concurrojve
de 50 -c :. |u;;'it") "arloiiehes par arnv\
l)'aut:v fo<\rt, riinpxirfation des tirmos dl-
t s de >1 traite » n'est plus autorisée on
Afrique Kquntonale Française jusqu'il no ;-
vel ordre.
Indemnités allouées aux médecins des trou-
pes coloniales chargés d'un service d'as-
sistance médicale.
Cette nriru trimestrielle, dite <1 d'uetiv.t^
technique » est fixée à S<'0 francs.
L'intéressé doit accomplir dans le tnnv:?-
tre un minimum de quuranto-cinq journées
de tournée hors de sa résidence.
La Cl:r. Ú..:alion des journées de déplace-
ment par l 'autorité administrative devra
obligatolr ment (\trc jointe au mandat rn-
me pièce , :stilh'l\ti\"l de la dtcnsc,
Cette prime est exclusive de toute autre
ind.'lUT.\t. le fonctions payée sur les bud-
g'ets Ré: ';aux, locaux ou sur fonds d'errv
prunt et partira du trimestre commençantl
lo 1 r avril 19V5.
Dans :,' cas de mutation au cours d'un
trimestre, il sera payé une part de la
prime proportionnelle au nombro des jour-
nées passée- ̃̃•ans l'emploi, sous la résevo
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.04%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.04%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6396884q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6396884q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6396884q/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6396884q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6396884q
Facebook
Twitter