Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 mars 1925 09 mars 1925
Description : 1925/03/09 (A26,N38). 1925/03/09 (A26,N38).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63968839
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIZMZ ANNEE. Ne 38 EH * NTJM0HO cr. ^ENT^MR? LUNDI SOIR, 9 MARS lir
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Les ftnnale& C clon/ales
JOURNAL QUOTIDIEN
UM AKTtCLM rUUtS PAR "LES AH NALO COLONIAL*»* MWT U PMWM
EXCLUSIVE DU JOUMUL .,
ImAtmmttmURttlmmm iHinfn- mÊaBmnmi Aj/iwiirfdàwi h»A§*ntmékPm\UtÊH
DIRECTEURS 1 - MARCEL RUEDBL et L.-G. THÊBAULT
RéM : 34. RM du .Mont-T.;. PARIS-t- Tfléftoat : MU It-If
ABONNEMENTS
mm U eappWwtiH
Qtu I Mi* 9 Mif
Franc* êt Colonie*. 80 t 48 » Il 3
,. 120 » «ta 08»
On s'abonna duu otut le« Bureaux de porte «t chez lea prhiciptas BbnèrN
Pour unemeilleure utilisation de la main-d'œuvre
:, :. à la Côte-d'Ivoire
1
Les exploitations forestière i de la
Côte d'Ivoire sont de grandes consom-
matrices de main-d'œuvre. Leur déve-
loppement, dans les conditions actuelles,
est subordonné aux possibilités de se
procurer un plus grand nombre de tra-
vailleurs, et si les chefs d'exploitation
ne réussissent pas à engager au Soudan
ou en Haute-Volta, quelques milliers
d'indigènes pour renforcer leurs équipes,
leurs entreprises auront bientôt atteint
leur maximum de rendement.
Pourtant, nous l'avons signalé déjà,
la seule population de la Côte d'Ivoire
devrait * être suffisante pour longtemps
encore et suffire à tous les besoins eti
main-d'œuvre de la Colonie; à condi-
tion que cette main-d'œuvre fût em-
ployée intelligemment et non gaspillée
comme elle l'est, vou plutôt comme elle
commence à l'être, puisqu'il faut bien
admettre que jusqu'à ces dernières an-
nées, les méthodes d'exploitation fores-
tières ne pouvaient guère être autres que
ce Qu'elles étaient. Mais à temps nou-
veau, il faut des méthodes nouvelles et
l'évolution, en cette matière, doit être
d'autant plus rapide, d'autant plus faci-
litée, que les cours des bois exploités
laissent de très importants bénéfices aux
exploitants.
Les huit dixièmes des hommes em-
ployés sur les chantiers forestiers le sont
encore, en effet, à débarder des billes
, de bois, à « t irer » ces billes sur plu-
sieurs kilomètres, ou à pousser des wa-
gonnets sr des voies Decauville qui
ont 5, io ou 15 kilomètres, parfois plus.
Ces hommes font office de bêtes de
somme; c'est peu intéressant pour eux,
peu en rapport aussi avec l'action civi-
lisatrice que nous poursuivons par ail-
leurs. Et, s'il est entendu qu'on ne peut
employer des bêtes de somme là où il
n'y en a pas, où elles ne vivent pas, il
est non moins certain que pour la plu-
part des travaux que nous venons d'énu-
mérer, le tracteur sur chenille ou sur
rail pourrait remplacer avantageuse-
ment l'homme, réduire considérablement
la quantité de main-d'œuvre employée
sur chaque chantier, permettre un déve-
loppement correspondant des exploita-
tions.
Il est du reste à remarquer que les ex-
ploitants trouvent assez facilement des
travailleurs volontaires pour l'abatage,
le tronçonnage, l'équarrissage. Ce sont
les Abbeys qui ont fourni- jusqu'à pré-
sent la majeure partie de ces bûcherons,
mais nombreux sont déjà les hommes
d'autres tribus qui leur font concur-
rence; plus nombreux encore sont ceux
qui préféreraient être employés comme
bûchçrons .que comme manœuvres; l'ap-
.prentissage n'est pas long, la besogne
moins rude, la rémunération plus élevée.
Dans cette branche aussi, du reste, la
'¡nain-d'œuvre'. pourrait être réduite par
l'emploi de scies mécaniques.
Les exploitants auraient donc grand
intérêt à moderniser leur outillage et
$'115 ne veulent; le comprendre ou ne re-
chercher que les bénéfices immédiats,
c'est à - l'Administration de la colonie
de prendre les mesures nécessaires pout
les obliger à employer des méthodes
plus conformes à l'intérêt général du
pays. ̃
Nous verrons dans un prochain article <
ce qui doit, de qui peut être fait immé-
diatement dans cet ordre d'idées. Il ne
s'agit .pas, du jour au lendemain, de
vouloir réaliser une transformation com-
plète des exploitations; il faut y arriver
par étjLpes, en commençant par les ex-
ploitation principales ; , l'importance
des bénéfices déjà réalisés par elles ou
réalisaWes à bref délai, du fait de l'en-
vergure de ces entreprises, du tonnage
de bois qu'elles peuvent exporter cha-
que -année, autorisent l'administration à
certaines exigences.
:\j" Ï1 n'est pas dans mon intention de
médire des exploitants forestiers colo-i
niaux; s'ns font de gros bénéfices, tant
mieux pour eux. Les taxes et redevan-
ces auxquelles ils sont astreints consti-
tuent Su resté des - ressources apprécia-
bles pour le budget local. Le seul repro-
che qu'on pmsse leur adresser est de ne
rien laisser derrière eux. Quelques-uns
s occupent en même: temps de planta-
tions àrbustïves; c'est l'exception; la
majeure partie se bornIlt à exploiter
dans les chantiers tous les arbres dont
ils savent pouvoir tirer profit et for-
tntm faite, disparaissent après avoir sftro.
- plement contribué à l'appauvrissement
des massifs forestiers. C'est le moins que
l'Administration, qui devra bientôt en-
visager la conservation et - l'aménage-
iuent méthodique de ces massifs, qui a
pour devoir, d'autre part, de diriger
l'utilisation desr travailleurs indigènes
au mieux des intérêts du pays, les sou-
mettre à des obligations qui auront pour
conséquence, non de diminuer leurs bé-
néfices, mais de réduire sensiblement la
main-d'œuvre dont ils ont besoin.
Pierre Valude,
Député du Cher.
': La culture du coon
en Afrique occidentale Francaise
Les renseignements - récemment parvenus
do Dakar nous donnent les indications sui-
vantes sur l'état des cultures de coton dans
les diverses colonies de l'Afrique Occiden-
tale française au mois d'octobre dernier.
Au Sénégal, les cultures de coton se dé-
veloppaient normalement, saut en Casa-
mance, où des semis tardifs ont compromis
la végétation normale des essais effectués
avec une varité du Soudan.
En Guinée les cotonniers avaient presque
paitout belle apparence et la récolte s'an-
nonçait dans son ensemble, sous des auspi-
ces favorables.
En Haute-Côte d'Ivoire, malgré la raré-
faction des pluies, la végétation des coton-
niers était satisfaisante. La floraison com-
mençait en certains endroits.
Au Dahomey, les renseignements parvenus
des régions où cette culture a été intensi-
fiée étaient excellents. La tioraison était
compiencée partout.
Au Soudan, les plantations de coton
étaient particulièrement belles; à San les
cotonniers étaient enl, pleine floraison ; à
Mopti et à Kayes la cueillette était déjà
commencée.
En Haute-Volta, Je coton était en fleurs
presque partout, des capsules étaient formées
et même quelques villages avaient déjà
commencé la cueillette.
Les plants étaient, en général très beaux
et atteignaient jusqu'à 1 mètre et 1 m. 20,
sauf en quelques terrains plantes un peu tar-
divement où les pieds ne dépassaient guère
50 à 60 centimètres.
Les exportations de coton des diverses
colonies de l'Afrique Occidentale Française
pendant ce mois d'octobre, se sont élevées
à 123,264 kilogrammes. Le total de ces expor-
tations pour les dix premiers mois de l'an-
née 1924 se chiffrent par 1.515.737 kilogram-
mes contre 1.065.859 kilogrammes pour la,
même période de l'année 1923.
A LA CHAMBRE
PROJET DE RESOLUTION .¡
L'alcool industriel aux Colonies
M. Barthe .vient de présenter à la Cham-
bre un projet de résolution signé d'un grands
nombre de députés, invitant le Gouverne-'
ment à intervenir en vue de la production,
intensive de l'alcool carburant dans, nos
possessions .coloniales.. ̃
Rappelons que l'essence revient à 7 fr le
H.Lre cl unis l'intérieur de l'A. O. l", ut de l'A* S
E. F., alors que l'alcool industriel pourrait
y être produit à raison de 0 fr. 60 le litre.
Comme matière, première de distillation,
on. préconise le riz, le sorgho, le maïs Je ma-
nioc, la patate, et surtout l'agave ou aloès,
dont la fibre, utilisée comme textile, Jaissc
un déchet de 97 donnent 6 d'alcool.
L'agave pousse msémenl dans tous les
mauvais .terrains de l'A. 9 O. F. et du Congo. Sa' production
pourrait en, être étendue aisément.
=
Les primeurs du Maroc à Paris
Il est -par-venu hier dimanche aux Halles !
centrales, en d'excellentes conditions;" une
envoi de primeurs du Maroc. 11 comprenait
de belles tomates qui se sont vendues de 500
à 550 francs et de beaux pois verts qui ont:
fait dé -francs l't,¡,ooit:'
PHILATÉLIE
d-o
Nouveautés 1..
Réunion, Le 40 c. nouvelle" coùletir
vient de paraître.. i
Syrie. Ainsi que nous Favlohs anrton.-t
cé, les séries définitives pour la Syrie ot
pour le Grand-Liban ont été mises en vente!
le 10T mars. On peut espérer -qu'il n'y aura'
plus de surchages pour ces deux Etats,, en
dehors des Arts Décoratifs attendus. Les
llonsard (tirage 30.000), les 75 c* Pasieur
malgré leur deuxième tirage, et les 4 pias-
tres sur 85 c. Semeuse doivent devenir in-
téressants. Les Alaouites doivent recevoir
une nouvelle série : en surchage sur tim-
bres vues du Grand-Liban.
Tona: La série poste était affreuse,
mais Ja série taxe qui vient tte p"araît?re"dé-^
prisse tout Te qu'il est possïble tTitnagmer]
comme horreur. Il «nyfc èL - supm-sce qu'on :
tient absolument & dégoûter tous 4es 'COI.'
lectionneurs des Umrares «oïïmiatix: .Trfrfi-'
çale 1 ,
Les positions françaises
dans l'archipel néo-hebridais
-
Un télégramme de Mel-
bOtlrlle, publié Par le
Temps, annonce que M.
Bruce, premier ministre
du Commonwcaltk .aus-
tralien, aurait fait savoir
que des conversations se
poursuivaient entre le
Gouvernement britanni-
que et le Gouvernement français au sujet des
N ouv elle s-Hébrides « dont ta y tuait on, dit
M. Bruce, n'est pas satisfaisante sous le ré-
gime du Condominium ».
Pareille information mérite de retenir
Vattention, 'quelque degré de, créance qui!
faille d'ailleurs attacher à la réalité de ces
« conversations ». Elle marquc, en tout cas,
les préoccupations de VAustralie en présence
du développement saisissant de la colonisa-
tion française dans l'archipel, que ni l'action
politique du grand Dominion voisin, ni les
menées des missionnaires presbytériens n'olit
réussi à entraver.
Le COlldomillÙllll a-t-il fait faillite com-
me on le proclame volontiers ? La formule
de la gestion commune s'csl-cllc révélée,
dans la pratique, impuissante et décevante ?
Ce qui est certain, c est que colons français
et colons britanniques n ont jamais pensé
qu'elle fÚt définitive. Avec une témicilé où
s'est attestée leur .clairvoyance patriotique,
nos compatriotes nont cessé de consti-
tuer à la France ses titres pour Véventualité
d'un partage ou d'mlc attribution de pleine
Souveraineté.
« Là où sont les inféras, là sont les
droits » a dit un Anglais et Vaxiome est res-
té célébré. Nos colons ne Vont pas oublié
pour leur part et il semble que leur action
s'en soit constamment insPirée.
De fait, notre supériorité numérique ei
commerciale est incontestable, notre prépon-
dérance territoriale écrasante. Aucune solw
tiolt mettant fin à Vexercice du Colidoitit-
nium n est, dès lors, possiblet aucune ne
saurait, rtre admise qui ne confirme et ne
proclame la prééminence de nos droits ,
Si donc VAustralie estime, et la Grande-
Bretagne avec elle, que Vexpérience de 1906
a assez ditré, sans profit pour personnet il
uest qtiune issue logique et conforme à la
justice : Vincorporation des Nouvelles Hé-
brides dans le don\aine, colonial de la Fran-
ce.
Le Gouvernement est pleinement instruit
des vœux de la colonisation. Il en mesure la
légitimité; Il sait le magnifique effort qu'ont
accompli les mUres, d'autant plus émouvant
que, longtemps, il se sont « aidés eux-mê-
mes D. Il leur doit de défendre les positions
quet si laborieusement, ils ont acquises à no-
tre pays.
Auàuste Brunei
Député de ta Réunton,
- - 44».
DANS LA LEGION D'HONNEUR
Affaires étrangères
Chevaliers : MM. Rageot Prernier - drog-
man honoraire à la disposition du Gouver-
nement chérifien; Bouveret,. médecin-major
à Mogodor (Maroc); Corelier, conseiller £ t lu
Cour d'appel de 'Rabat; Verdicr, ingénieur
à Ttïhiâ. • -" '--.,
;..:' Intérieur ::,' ',' - i
Officier : M. Jean Caiiseret,. directeur
des Affaires algériennes au ministère do
r Intérieur.
Au litre de VAlgérie .- ,,''
0, ,
Oniciers : MM. Sabalicr, aneie.n prési-
dent des délégations financières algérien-
nes ; Lauprétrè, président du. Conseil gé-
néral 'A Igor ; le docteur Custaud, maire de
CoDo d, Gérard, conseiller gènér-âa d'Or an.
Clœvaliers : MM. Cazelles, conseiller gé-
néral dn département d'Alger ; Guizard,
ancien conseiller généra du département);
d'Alger ; Susini, administrateur principaux
détaché à la •préfecture! ;,.d',Alger ; Dupuy,"
avoué près le tribfmal dvil d'A'Hger ; Bé-i
'raudj .chef de bureau ci la préfecture de
c.onstantine; Suvy, administrateur prince
pail à Souk-Ahras; Willigens, maire d' AYri-
Beida ; Cotoni, adjoint au maire de Guea-,
ma ; Gassiot-Talabot, cOllseiller. généra.],!
maire de Tocqueville ; Grcsclmasz, maire du
Hamma ; Bertrand, conseiller général du
département d'Oran ; Vrolyk, administra-
teur principal à Zcmmora ; Vidal, adjoint
au maire de Zaïda ; Renonx, maire de D-
cartes ;• Serrano, ancien maire de Dubli-
neaut -,
Promotion des maires
'Chevaliers 'à, titré exceptionnel: MM.:
ThéVenct, inaire de Saoula (Algérie); Jean-
tet," maire d'Aln-Kenno (Constantine). •-
, ,-' Justice
Chevaliers ; MM. Mathieu Saint-Laurent,
avocat à. Oran; Cordier, président de Cham-
pre à Rabat. '-,'
Heureuse initiative
M. ExJbnaTd Daladier, ministre des Colo-
nies, a çrganisè au Sénat pour demain Tmlrdi,
à T1 heures, saTle de Brosse, Une séance cine-
matogircqjhique, au cours de laquelle sera -pro-
jeté un film inédit sur f Afrique Equaiorials
française et le Chemin de,fer dç BrgzeaviTh 0
l'Océan,
,,1 M. Merlin rentrera en France
le 16 avril
0-0
Hanoï, 7 mars.
Le Gouverneur Général de l'Indochine,
Mme Martial Merlin et le chef de cabinet du
Gouverneur Général embarqueront le 16
avril pour la France sur le paquebot Azay.
le-Rideau.
M. Monguillot, Résident Supérieur au
Tonkin chargé de l'intérim du Gouverne-
ment Général, embarqué jeudi dernier, ù
Marseille arrivera à Hanoï dans les pre-
miers jours d'avril.
:
Le courrier d'Exireme-orient
transportait des passagers de marque
et une cargaison de prix
Le paquebot Amboise, courrier d'Extrê-
me-Orient, est arrivé vendredi dernier à
Marseille.
A bord se trouvaient : M. Barrèrc, an-
i-ii'ii ambassadeur de France à Rome, admi-
nis Ira leur du canal de Suez venant de Port-
Saïd ; la princesse chinoise Nina Palta, qui
de Chungdufi, vient a Paris pour y faire
's, études ; M. Dejardins, directeur des
i''j)!<"ic(.'s du Tonkin ; M. Fabre,, président
du Tribunal de Pt'udichery.
/l'Ysl sur VAmboise. qu'avaient pris pas-
:oI.;,"::", de Yokohama ù Haiphong, M. Paul
ClU,II::;cl, auibassameur de France au Japon,
et la niisaion économique japonaise dirigée
par le prince Yagamatu, qui va rendre à
M. Merlin, Gouverneur Général de l'Indo-
dli/ll', lu visite que celui-ci lit au Japon.
L;i. cargaison "de l'Amboise était des plus
importantes et ne comprenait pas moins de
;!,9.9;! colis de mîircliandisus d'Extréme-
Urieul. liO Gouvernement général de l'Indo-
chiuc nviiil fait charger sur VAmboise 53
caisses de meubles, objets d'art,^cfntu-
res, etc., destinés à l'exposition des Arts
Décorn tifs.
La colonisation française
en Cochinchine
Trentç mille hectares de terres ont été con-
cédés au cours du premier seme&trè 1924, por
tant la superficie totalei occupée par les Euro-
péens et assimilés à pluà de 220.000 hectares.
-cette progression est importante. Mais il y
a lieu de noter que la tiers à peine de cette sur-
face a été mis en valeur, car la plupart deq
concessionnaires n' ont pas les capitaux néces-
saires pour mener leur ceuvre à bonne fin.
Cette colonisation est surtout effective dans
!cs p/ovinces de rEst, avec les cultures des
hévoos, de la' canne à sucre, des cocotiers,
des caféiers, toutes, en progrès. -
A l'Ouest, au contraire, il n'y a que subs-
titution de propriétaires, là plupart des rizières
étant touées à des « tadien » et non exploitées
directement.
lin résumé, les Européens et assimilés pos-
sèdent actuellement, environ, la vingt-septième
partie du territoire cochinchinois et ont mis en
culture la vingtquatrième partie, de la super-
fiçi, totale cultivée, cette, dernière étant éva-
liuéë a pîi'S dé' t .^20.000 hectares au 30 juin
1924.
.'-,
Rapports et Décrets
,' ,,:. --:().. ,
Décret approuvant une délibération du Con-
seil général de la Guyane française rela-
tive au droit de timbre proportionnel.
Décret modifiant pour la Guyane, les îles
Saint-pierre et Miquelon, la Nouvelle-Ca-
lédonic. et les établissements français
d'Océanie, .l'article 57 du Code civil relatif
aux extraits de la naissance des enfants
naturels et à leur délivrance.
Décret modifiant la nomenclature fixée par
le décret du 29 octobre 1912 des dépenses
obligatoires des municipalités des établis-
sements français dans l'Inde. :
Décret approuvant l'ouverture de crédits
supplémentaires au budget général de
l'Indochine (exercice 1924).
, Ouverture de., crédits - supplémentaires de
3.491.000 piastres "à certains "chapitres du bua-
'!/te.!, et anuulation de crédita équivalents et
ni utilisés fi d'autres. - , ,
Décret portant suppression de la; justice de
paix à compétence éténdue de Sajnt-Bar-
tliélémy qt son rattachement à celle de
- Saint-Martin (Guadeloupe et dépendan-
ces).
Un juge suppléant continuera à siéger à
.Saint-Barthélémy.
Décret portant réorganisation du Conseil
d'administration de la Côte française des
Somalis.
Il est ainsi composé :
Le gouverneur, président,
Le cheî des bureaux du secrétariat général.
Le chef du service judiciaire.
Le chef diu service des douanes.
Trois membres notables- français, choisis par
le gouverneur pour une période de deux ans.
Trois hnibilants notables sont en outre dési-
gnés par le Chef de la colonie comme mem-
̃ bres suppléants, pour remplacer en cas d'ab-
sence les membres titulaires.
Le "chef du cabinet du gouverneur est secré-
taire archiviste du conseil.
J. O. du samedi 7 mars 1925.
", EN SYRIEN
–0–
D'après une dépêche de Beyrouth publiée
par le Timrs. le président français de la
Cour d'appel- a- Sté trouvé chez lui,- à Alep,
.horri-blein cht mutilé, cet assassinât ne. pa-
rait pas avoir été causé par des motifs po-
litiques. *
L'AVIATION COLONIALE
0,0 -
L'aviateur belge Thieffry poursuit sa course
DE rlÎAMEY à ZINDER
La mission aérienne partie de Bruxelles
pour le Congo Belge, à bord de l'avion
Princesse-Marie-José, est arrivée le 2 mars
Zinder.
Voici le télégramme que son chef, le lieu-
tenant Thierfry, à adressé le jour même de
l'amerrissage, à 12 heures, Bruxelles :
Partis de Niamey dimanche 1er mars, à
0 h. 50. Forcés atterrissage Tessaouha à
13 h. 15 cause de chaleur,
Repartis lundi 8 heures, avons atterri
Zinder 9 heures. Chaleur excessive néces-
site, ménagements équipage et matériel.
Tuut va bien. Atteindre but question de
vqtlence.
Zinder est la capitale de la Colonie du
Niger. La distancç -qui sépare cette ville
de Niamey est de 740 kilomètres.
Lisbonne-Mozambique en avion
Les aviateurs portugais sont partis
Les aviateurs de la marine portugaise qui
doivent effectuer le raid Lislbonne-Angola-
Mozambique sur un appareil français, sont
partis de Lisbonne le 7 mars à 7 h. 30 du
matin. Ils se dirigent sur Casablanca, où
ils doivent faire leur première escale. Ils
doivent ensuite franchir les premières éta-
pes suivantes : Agadir, Cap Juby, Port-
Etienne, Saint-Louis, Dakar, Bolama (Gui-
née portugaise).
La traversée de l'Afrique
en Auto du Nord au Sud
---0-0-
L'automobile isolée, partie d'Oran, et
montée par le capitaine Delingette, sa
femme et un mécauicien, a actuellement
parcouru plus de 15.00U kilomètres à tra-
vers le Sahara et le centre africain et vient
d'atteindre l'équateur dans les colonies
anglaises de l'Est-Africain.
Voici le texte edu télégramme que M.
Louis Renault vient de recevoir :
(i Nairobi. Renault Billancourt. » Voiture
six roues a touché et pénétré la première
Congu belge, a ouvert la piste Stanleyville
Mine Kilo, a atteint ensuite sans douto
rivière Semliki à la frontière de l'Ouganda,
u gravi à travers rochers et escarpements
sur pentes abrupfes le versant nord du
Uouenzori considéré comme inaccessible et
traversé 35 rivières en pirogue. Avons
confiance. - Delingette. 1)
Nos lecteurs se souviennont que le capi-
taine et Mme Delingette se joignirent, au
départ de Colomb-Béchar, à la mission
Gradis-Franchet d'Espèrey pour la traver-
sée du Sahara.
-Arrivés a Niamey, sur le Niger, ils s'en
séparèrent et piquèrent vers l'est, semblant
rejoindre Fort-Lamy par Zinder et Kano,
mais des inondations au sud du lac Tchad
les obligèrent à rebrousser chemin.
ils revinrent sur leurs pas à Kano, puis
contournèrent le lac Tchad par le nord et,
après des difficultés sans nombre à travers
les pentes sablonneuses qui bordent le
J.ac Tchad à l'est, parvinrent a Fort-Lamy
le 14 janvier, ayant déjà parcouru 8.000
kilomètres.
De Fort-Lamy à Bangui, la six-roues
Renault a commencé à rencontrer les diffi-
cultés les plus sérieuses le long des rives
du Chari et du Gribingui.
Cette région est remarquable comme pays
de chasse :-dans l'épaisseur des bois, on
rencontre à profusion gorilles, panthères,
éléphants, hippopotames, gazelles,girafes et
lions ; les cours d'eau abondent en croco-
diles et oiseaux aquatiques.
Le voyage du capitaine Delingette s'est
compliqué de la nécessité de traverser les
multiples affluents de l'Oubangui.
D'autre part, en cette région, les contre-
forts des montagnes délimitant le bassin du
Congo enserrent les cours d'eau qui, en
maints endroits, forment des criques maré-
cageuses.
A partir de Rafai, le capitaine Delingette
s'est dirigé en direction nord-sud jusqu'à
Stanleyville, traversant une région de pla-
tcaux élevés couverts d'une épaisse végé-
tation.
Après avoir reçu un accueil enthousiaste
de nos amis belges à Stanleyville, les voya-
geurs ont traversé la ligne de partage des
eaux du Congo à travers la forêt vierge
dans sa partie la plus inaccessible et à peine
habitée par des pygmées (tribu sauvage).
Puis, en descendant l'immense forêt qui
contient lé chapelet des grands lacs afri-
cains, ils traversèrent le district de mines
d'or dont les deux principaux centres sont
KUo et Mo. ,
Le capitaine Delingette contourna le lac
Albert dont le Nil sert de déversoir, puis
pénétra dans la colonie anglaise de l'Ou-
ganda après avoir gravi les contreforts du
versant nord du Rouenzori.
Le voyage se termina à Nairobi, ville
d'éclosion récente, après qu'eut été con-
tourné l'immense lac Victoria, véritable
mer intérieure.
Cet admirable voyage rapidement effec-
tué malgré les difficultés du parcours peut
être mis au- rang des plus belles explora-
tions africaines.
Le fils de Pierre Loti
part pour le Sénégal
D-
M. Samuel Viaud, le fils de Pierre Loti
s'est embarqué pour le Sénégal, le Soudan
et la Guinée.
C'est une sorte de pieux pèlerinage qu'ac-
complira le fils de l'illustre écrivain dans
un pays qui avait particulièrement séduit
l'auteur du (( Roman d'un. Spahis », et dont
11 avait su remlre le charme*
GOu. DE L'RiEl!
--0-0---
LA VIE ECONOMIQUE
Révision des évaluations budgétaires
Une délégation des représentants de lai
Confédération générale des Agriculteurs
d'Algérie a été reçue par M. le Gouverneur
général Steeg, la semaine dernière.
M. Duseaix, président de la Confédération,
a fait un exposé détaillé de la question de
la revision des évaluations forestières, ex-
posé que M. Steeg a écouté avec intérêt ; il
a demandé en outre à ce qu'un rapport
écrit lui soit adressé, précisant les argu-
ments et les chiffres qui lui étaient soumis.
Il le communiquera aux services techni-
ques du Gouvernement Général et l'exami-
nera lui-même avec le vif désir de concilier
les intérêts des diverses catégories de pro-
ducteurs agricoles de l'Algérie.
Alcools
En janvier 1925 les productions des al-
cools ont été les suivantes :
Alcools de vins : 3.977 hectolitres.
Alcools de marcs : 4.942 hectolitres.
Alcools de piquettes, lies et fruits: 542 h.
Totaux au 31 janvier : 9.461 hectolitres.
La vie chère en Algérie
La vie ii Alger augmente de plus en plus,
tout est aussi cher qu'en France et même à
Marseille certaines denrées sont bien meil-
leur marché.
Cette petite comparaison, donnera une idée
des tarifs établis déjà comparativement en
1924 :
Alger Marseille
- -
Pain. , 1 35 1 35
Viande., 7 » 6 »
Pommes de terre. 1 30 0 90
Graine végétale 5 60 5 »
Lait 1 60 1 20
Suivent les mêmes prix pour les autres
ùCllrécs, seul lo poisson est moins cher à
Alger.
D'où les demandes de réajustement de sa.
laires, vu l'augmentation de la vie, qui at-
flucnt de tous les ouvriers, vers les syndi-
cats, la vie a quintuplé à Alger alors que les
salaires n'ont pas été triplés.
Belle pêche
Dans le port de Philippeville des pécheurs
ont capturé un énorme marsouin mesurant
3 m. 40; de concours de plusieurs embarca-
tions a été nécessaire pour sortir la h,tf} de
i'eau.
Chambre Ú Commerce
Urw f-un* intl:'niliijrllli" dYchaniilloiJS se
lu :iidru n Mi "-an du V. lin 27 avril pio.:h.iiu
Où l'Algérie nourry de nouven'i ex/î-^e-.
produits de son Industrie ei. do son ';D'.
Tous rensci^ui':aeriU roiruifs !¡ «vU' .n:»
nifeslation ser-jxu f-.iu. '-.'s aux :111(;1";;:\:'1'3
la Chambre de Commerce italienne à Alger,
qui est chargée de recueillir les adhésions.
Agriculture
Dans les plaines du littoral les céréales
sont déjà hautes ; les prairies sont fleuries;
crucifères et borraginées sont en pleine flo-
raison.
Les vergers sont superbes et avancés ;
les mûriers bourgeonnent et on prévoit
bientôt l'éclosion des graines de vers à.
soie.
La vigne, les platanes, les figuiers, les
ormes sont beaux et la ramie commence à
pousser.
Les navets montent en graines et les len-
tilles fleurissent.
Les agriculteurs semblent sourire à leur
récolte.
Concours agricole de Paris
Une exposition générale des produits
agricoles et horticoles de l'Afrique aura lieu
au concours général agricole de Paris. Le
nombre des bovins et nos belles races sera
d'environ 1.200. Celui des ovins, des por-
cins, des chèvres et des chiens bergers dé-
passera 600.
Dans l'exposition des vins, la plupart des
crus algériens et tunisiens seront représen-
tés.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Une affaire de trahison
Tlemcen, 6 mars. Une enquête sérieuse
a été faite sur le passé de Cœz, qui vient
d'être arrêté dans notre pille. Espagnol de
naissance, à 21 ans, il opta pour la natio-
nalité française et fut lieutenant au début
de la guerre, fait prisonnier, il fut po-wr les
autorités allemandes un aide précieux es-
pionnant ses camarades français et divul.
guant tout ce qu'il savait sur L'organisa-
tion de notre défense ; aussitôt sa libéra-
lion, en 1948, il vint s'installer commerçant
à Tlemcen et il avait, comme les faits lo
prouvent, Vintention de continuer son ser-
vice d'espionnage qui, sans doute avait été
et devait être encore pour bui une source
d'arycnt (par dépôche).
Syndicat de la presse Aigjéro-Tunisienne
à Paris
Sous ce titre, une Association ayant pour
but de grouper les journalistes, publicistes
et écrivains spécialistes des questions algé-
ro-tunisiennes a été créée à l'issue d'un dé..
jeuner de fondation à l'Hôtel des Sociétés
savantes, à Paris.
Ont été nommés : Président : Paul La-
fitte;vice-çrésidents : Fabius de Charnpville,
Jean Mélia, Allphonse Carcassonne ; secré-
taire général : Paul-Yves SébiUot ; secré-
taire-adjoint : Armand Lafitte; trésorier :
Azzopard ; trésorier-adjoint : Malka. Siège
social provisoire : 5, boulevard Montmar-
tre, Paris.
Accident d& mer
A Bône, vendredi matin, le paquebot
Gouverneur*Général-Tirman franchissait la
passe, quand le gouvernail n'ayant pas
obéi, il donna par tribord sur lo musoir
droit. Le navire reçut une déchirure de
S mètres de long à 1 m. 50 au-dessus de lai
ligne de flottaison. Le musoir fut ébréchô ;
néanmoins, le paquebot put gagner son
mouillage. Il sera immobilisé. à Bône pen",
- - - - - - - - - - - - --- - ------ - - -- - - --.a
Les ftnnale& C clon/ales
JOURNAL QUOTIDIEN
UM AKTtCLM rUUtS PAR "LES AH NALO COLONIAL*»* MWT U PMWM
EXCLUSIVE DU JOUMUL .,
ImAtmmttmURttlmmm iHinfn- mÊaBmnmi Aj/iwiirfdàwi h»A§*ntmékPm\UtÊH
DIRECTEURS 1 - MARCEL RUEDBL et L.-G. THÊBAULT
RéM : 34. RM du .Mont-T.;. PARIS-t- Tfléftoat : MU It-If
ABONNEMENTS
mm U eappWwtiH
Qtu I Mi* 9 Mif
Franc* êt Colonie*. 80 t 48 » Il 3
,. 120 » «ta 08»
On s'abonna duu otut le« Bureaux de porte «t chez lea prhiciptas BbnèrN
Pour unemeilleure utilisation de la main-d'œuvre
:, :. à la Côte-d'Ivoire
1
Les exploitations forestière i de la
Côte d'Ivoire sont de grandes consom-
matrices de main-d'œuvre. Leur déve-
loppement, dans les conditions actuelles,
est subordonné aux possibilités de se
procurer un plus grand nombre de tra-
vailleurs, et si les chefs d'exploitation
ne réussissent pas à engager au Soudan
ou en Haute-Volta, quelques milliers
d'indigènes pour renforcer leurs équipes,
leurs entreprises auront bientôt atteint
leur maximum de rendement.
Pourtant, nous l'avons signalé déjà,
la seule population de la Côte d'Ivoire
devrait * être suffisante pour longtemps
encore et suffire à tous les besoins eti
main-d'œuvre de la Colonie; à condi-
tion que cette main-d'œuvre fût em-
ployée intelligemment et non gaspillée
comme elle l'est, vou plutôt comme elle
commence à l'être, puisqu'il faut bien
admettre que jusqu'à ces dernières an-
nées, les méthodes d'exploitation fores-
tières ne pouvaient guère être autres que
ce Qu'elles étaient. Mais à temps nou-
veau, il faut des méthodes nouvelles et
l'évolution, en cette matière, doit être
d'autant plus rapide, d'autant plus faci-
litée, que les cours des bois exploités
laissent de très importants bénéfices aux
exploitants.
Les huit dixièmes des hommes em-
ployés sur les chantiers forestiers le sont
encore, en effet, à débarder des billes
, de bois, à « t irer » ces billes sur plu-
sieurs kilomètres, ou à pousser des wa-
gonnets sr des voies Decauville qui
ont 5, io ou 15 kilomètres, parfois plus.
Ces hommes font office de bêtes de
somme; c'est peu intéressant pour eux,
peu en rapport aussi avec l'action civi-
lisatrice que nous poursuivons par ail-
leurs. Et, s'il est entendu qu'on ne peut
employer des bêtes de somme là où il
n'y en a pas, où elles ne vivent pas, il
est non moins certain que pour la plu-
part des travaux que nous venons d'énu-
mérer, le tracteur sur chenille ou sur
rail pourrait remplacer avantageuse-
ment l'homme, réduire considérablement
la quantité de main-d'œuvre employée
sur chaque chantier, permettre un déve-
loppement correspondant des exploita-
tions.
Il est du reste à remarquer que les ex-
ploitants trouvent assez facilement des
travailleurs volontaires pour l'abatage,
le tronçonnage, l'équarrissage. Ce sont
les Abbeys qui ont fourni- jusqu'à pré-
sent la majeure partie de ces bûcherons,
mais nombreux sont déjà les hommes
d'autres tribus qui leur font concur-
rence; plus nombreux encore sont ceux
qui préféreraient être employés comme
bûchçrons .que comme manœuvres; l'ap-
.prentissage n'est pas long, la besogne
moins rude, la rémunération plus élevée.
Dans cette branche aussi, du reste, la
'¡nain-d'œuvre'. pourrait être réduite par
l'emploi de scies mécaniques.
Les exploitants auraient donc grand
intérêt à moderniser leur outillage et
$'115 ne veulent; le comprendre ou ne re-
chercher que les bénéfices immédiats,
c'est à - l'Administration de la colonie
de prendre les mesures nécessaires pout
les obliger à employer des méthodes
plus conformes à l'intérêt général du
pays. ̃
Nous verrons dans un prochain article <
ce qui doit, de qui peut être fait immé-
diatement dans cet ordre d'idées. Il ne
s'agit .pas, du jour au lendemain, de
vouloir réaliser une transformation com-
plète des exploitations; il faut y arriver
par étjLpes, en commençant par les ex-
ploitation principales ; , l'importance
des bénéfices déjà réalisés par elles ou
réalisaWes à bref délai, du fait de l'en-
vergure de ces entreprises, du tonnage
de bois qu'elles peuvent exporter cha-
que -année, autorisent l'administration à
certaines exigences.
:\j" Ï1 n'est pas dans mon intention de
médire des exploitants forestiers colo-i
niaux; s'ns font de gros bénéfices, tant
mieux pour eux. Les taxes et redevan-
ces auxquelles ils sont astreints consti-
tuent Su resté des - ressources apprécia-
bles pour le budget local. Le seul repro-
che qu'on pmsse leur adresser est de ne
rien laisser derrière eux. Quelques-uns
s occupent en même: temps de planta-
tions àrbustïves; c'est l'exception; la
majeure partie se bornIlt à exploiter
dans les chantiers tous les arbres dont
ils savent pouvoir tirer profit et for-
tntm faite, disparaissent après avoir sftro.
- plement contribué à l'appauvrissement
des massifs forestiers. C'est le moins que
l'Administration, qui devra bientôt en-
visager la conservation et - l'aménage-
iuent méthodique de ces massifs, qui a
pour devoir, d'autre part, de diriger
l'utilisation desr travailleurs indigènes
au mieux des intérêts du pays, les sou-
mettre à des obligations qui auront pour
conséquence, non de diminuer leurs bé-
néfices, mais de réduire sensiblement la
main-d'œuvre dont ils ont besoin.
Pierre Valude,
Député du Cher.
': La culture du coon
en Afrique occidentale Francaise
Les renseignements - récemment parvenus
do Dakar nous donnent les indications sui-
vantes sur l'état des cultures de coton dans
les diverses colonies de l'Afrique Occiden-
tale française au mois d'octobre dernier.
Au Sénégal, les cultures de coton se dé-
veloppaient normalement, saut en Casa-
mance, où des semis tardifs ont compromis
la végétation normale des essais effectués
avec une varité du Soudan.
En Guinée les cotonniers avaient presque
paitout belle apparence et la récolte s'an-
nonçait dans son ensemble, sous des auspi-
ces favorables.
En Haute-Côte d'Ivoire, malgré la raré-
faction des pluies, la végétation des coton-
niers était satisfaisante. La floraison com-
mençait en certains endroits.
Au Dahomey, les renseignements parvenus
des régions où cette culture a été intensi-
fiée étaient excellents. La tioraison était
compiencée partout.
Au Soudan, les plantations de coton
étaient particulièrement belles; à San les
cotonniers étaient enl, pleine floraison ; à
Mopti et à Kayes la cueillette était déjà
commencée.
En Haute-Volta, Je coton était en fleurs
presque partout, des capsules étaient formées
et même quelques villages avaient déjà
commencé la cueillette.
Les plants étaient, en général très beaux
et atteignaient jusqu'à 1 mètre et 1 m. 20,
sauf en quelques terrains plantes un peu tar-
divement où les pieds ne dépassaient guère
50 à 60 centimètres.
Les exportations de coton des diverses
colonies de l'Afrique Occidentale Française
pendant ce mois d'octobre, se sont élevées
à 123,264 kilogrammes. Le total de ces expor-
tations pour les dix premiers mois de l'an-
née 1924 se chiffrent par 1.515.737 kilogram-
mes contre 1.065.859 kilogrammes pour la,
même période de l'année 1923.
A LA CHAMBRE
PROJET DE RESOLUTION .¡
L'alcool industriel aux Colonies
M. Barthe .vient de présenter à la Cham-
bre un projet de résolution signé d'un grands
nombre de députés, invitant le Gouverne-'
ment à intervenir en vue de la production,
intensive de l'alcool carburant dans, nos
possessions .coloniales.. ̃
Rappelons que l'essence revient à 7 fr le
H.Lre cl unis l'intérieur de l'A. O. l", ut de l'A* S
E. F., alors que l'alcool industriel pourrait
y être produit à raison de 0 fr. 60 le litre.
Comme matière, première de distillation,
on. préconise le riz, le sorgho, le maïs Je ma-
nioc, la patate, et surtout l'agave ou aloès,
dont la fibre, utilisée comme textile, Jaissc
un déchet de 97 donnent 6 d'alcool.
L'agave pousse msémenl dans tous les
mauvais .terrains
pourrait en, être étendue aisément.
=
Les primeurs du Maroc à Paris
Il est -par-venu hier dimanche aux Halles !
centrales, en d'excellentes conditions;" une
envoi de primeurs du Maroc. 11 comprenait
de belles tomates qui se sont vendues de 500
à 550 francs et de beaux pois verts qui ont:
fait dé -francs l't,¡,ooit:'
PHILATÉLIE
d-o
Nouveautés 1..
Réunion, Le 40 c. nouvelle" coùletir
vient de paraître.. i
Syrie. Ainsi que nous Favlohs anrton.-t
cé, les séries définitives pour la Syrie ot
pour le Grand-Liban ont été mises en vente!
le 10T mars. On peut espérer -qu'il n'y aura'
plus de surchages pour ces deux Etats,, en
dehors des Arts Décoratifs attendus. Les
llonsard (tirage 30.000), les 75 c* Pasieur
malgré leur deuxième tirage, et les 4 pias-
tres sur 85 c. Semeuse doivent devenir in-
téressants. Les Alaouites doivent recevoir
une nouvelle série : en surchage sur tim-
bres vues du Grand-Liban.
Tona: La série poste était affreuse,
mais Ja série taxe qui vient tte p"araît?re"dé-^
prisse tout Te qu'il est possïble tTitnagmer]
comme horreur. Il «nyfc èL - supm-sce qu'on :
tient absolument & dégoûter tous 4es 'COI.'
lectionneurs des Umrares «oïïmiatix: .Trfrfi-'
çale 1 ,
Les positions françaises
dans l'archipel néo-hebridais
-
Un télégramme de Mel-
bOtlrlle, publié Par le
Temps, annonce que M.
Bruce, premier ministre
du Commonwcaltk .aus-
tralien, aurait fait savoir
que des conversations se
poursuivaient entre le
Gouvernement britanni-
que et le Gouvernement français au sujet des
N ouv elle s-Hébrides « dont ta y tuait on, dit
M. Bruce, n'est pas satisfaisante sous le ré-
gime du Condominium ».
Pareille information mérite de retenir
Vattention, 'quelque degré de, créance qui!
faille d'ailleurs attacher à la réalité de ces
« conversations ». Elle marquc, en tout cas,
les préoccupations de VAustralie en présence
du développement saisissant de la colonisa-
tion française dans l'archipel, que ni l'action
politique du grand Dominion voisin, ni les
menées des missionnaires presbytériens n'olit
réussi à entraver.
Le COlldomillÙllll a-t-il fait faillite com-
me on le proclame volontiers ? La formule
de la gestion commune s'csl-cllc révélée,
dans la pratique, impuissante et décevante ?
Ce qui est certain, c est que colons français
et colons britanniques n ont jamais pensé
qu'elle fÚt définitive. Avec une témicilé où
s'est attestée leur .clairvoyance patriotique,
nos compatriotes nont cessé de consti-
tuer à la France ses titres pour Véventualité
d'un partage ou d'mlc attribution de pleine
Souveraineté.
« Là où sont les inféras, là sont les
droits » a dit un Anglais et Vaxiome est res-
té célébré. Nos colons ne Vont pas oublié
pour leur part et il semble que leur action
s'en soit constamment insPirée.
De fait, notre supériorité numérique ei
commerciale est incontestable, notre prépon-
dérance territoriale écrasante. Aucune solw
tiolt mettant fin à Vexercice du Colidoitit-
nium n est, dès lors, possiblet aucune ne
saurait, rtre admise qui ne confirme et ne
proclame la prééminence de nos droits ,
Si donc VAustralie estime, et la Grande-
Bretagne avec elle, que Vexpérience de 1906
a assez ditré, sans profit pour personnet il
uest qtiune issue logique et conforme à la
justice : Vincorporation des Nouvelles Hé-
brides dans le don\aine, colonial de la Fran-
ce.
Le Gouvernement est pleinement instruit
des vœux de la colonisation. Il en mesure la
légitimité; Il sait le magnifique effort qu'ont
accompli les mUres, d'autant plus émouvant
que, longtemps, il se sont « aidés eux-mê-
mes D. Il leur doit de défendre les positions
quet si laborieusement, ils ont acquises à no-
tre pays.
Auàuste Brunei
Député de ta Réunton,
- - 44».
DANS LA LEGION D'HONNEUR
Affaires étrangères
Chevaliers : MM. Rageot Prernier - drog-
man honoraire à la disposition du Gouver-
nement chérifien; Bouveret,. médecin-major
à Mogodor (Maroc); Corelier, conseiller £ t lu
Cour d'appel de 'Rabat; Verdicr, ingénieur
à Ttïhiâ. • -" '--.,
;..:' Intérieur ::,' ',' - i
Officier : M. Jean Caiiseret,. directeur
des Affaires algériennes au ministère do
r Intérieur.
Au litre de VAlgérie .- ,,''
0, ,
Oniciers : MM. Sabalicr, aneie.n prési-
dent des délégations financières algérien-
nes ; Lauprétrè, président du. Conseil gé-
néral 'A Igor ; le docteur Custaud, maire de
CoDo d, Gérard, conseiller gènér-âa d'Or an.
Clœvaliers : MM. Cazelles, conseiller gé-
néral dn département d'Alger ; Guizard,
ancien conseiller généra du département);
d'Alger ; Susini, administrateur principaux
détaché à la •préfecture! ;,.d',Alger ; Dupuy,"
avoué près le tribfmal dvil d'A'Hger ; Bé-i
'raudj .chef de bureau ci la préfecture de
c.onstantine; Suvy, administrateur prince
pail à Souk-Ahras; Willigens, maire d' AYri-
Beida ; Cotoni, adjoint au maire de Guea-,
ma ; Gassiot-Talabot, cOllseiller. généra.],!
maire de Tocqueville ; Grcsclmasz, maire du
Hamma ; Bertrand, conseiller général du
département d'Oran ; Vrolyk, administra-
teur principal à Zcmmora ; Vidal, adjoint
au maire de Zaïda ; Renonx, maire de D-
cartes ;• Serrano, ancien maire de Dubli-
neaut -,
Promotion des maires
'Chevaliers 'à, titré exceptionnel: MM.:
ThéVenct, inaire de Saoula (Algérie); Jean-
tet," maire d'Aln-Kenno (Constantine). •-
, ,-' Justice
Chevaliers ; MM. Mathieu Saint-Laurent,
avocat à. Oran; Cordier, président de Cham-
pre à Rabat. '-,'
Heureuse initiative
M. ExJbnaTd Daladier, ministre des Colo-
nies, a çrganisè au Sénat pour demain Tmlrdi,
à T1 heures, saTle de Brosse, Une séance cine-
matogircqjhique, au cours de laquelle sera -pro-
jeté un film inédit sur f Afrique Equaiorials
française et le Chemin de,fer dç BrgzeaviTh 0
l'Océan,
,,1 M. Merlin rentrera en France
le 16 avril
0-0
Hanoï, 7 mars.
Le Gouverneur Général de l'Indochine,
Mme Martial Merlin et le chef de cabinet du
Gouverneur Général embarqueront le 16
avril pour la France sur le paquebot Azay.
le-Rideau.
M. Monguillot, Résident Supérieur au
Tonkin chargé de l'intérim du Gouverne-
ment Général, embarqué jeudi dernier, ù
Marseille arrivera à Hanoï dans les pre-
miers jours d'avril.
:
Le courrier d'Exireme-orient
transportait des passagers de marque
et une cargaison de prix
Le paquebot Amboise, courrier d'Extrê-
me-Orient, est arrivé vendredi dernier à
Marseille.
A bord se trouvaient : M. Barrèrc, an-
i-ii'ii ambassadeur de France à Rome, admi-
nis Ira leur du canal de Suez venant de Port-
Saïd ; la princesse chinoise Nina Palta, qui
de Chungdufi, vient a Paris pour y faire
's, études ; M. Dejardins, directeur des
i''j)!<"ic(.'s du Tonkin ; M. Fabre,, président
du Tribunal de Pt'udichery.
/l'Ysl sur VAmboise. qu'avaient pris pas-
:oI.;,"::", de Yokohama ù Haiphong, M. Paul
ClU,II::;cl, auibassameur de France au Japon,
et la niisaion économique japonaise dirigée
par le prince Yagamatu, qui va rendre à
M. Merlin, Gouverneur Général de l'Indo-
dli/ll', lu visite que celui-ci lit au Japon.
L;i. cargaison "de l'Amboise était des plus
importantes et ne comprenait pas moins de
;!,9.9;! colis de mîircliandisus d'Extréme-
Urieul. liO Gouvernement général de l'Indo-
chiuc nviiil fait charger sur VAmboise 53
caisses de meubles, objets d'art,^cfntu-
res, etc., destinés à l'exposition des Arts
Décorn tifs.
La colonisation française
en Cochinchine
Trentç mille hectares de terres ont été con-
cédés au cours du premier seme&trè 1924, por
tant la superficie totalei occupée par les Euro-
péens et assimilés à pluà de 220.000 hectares.
-cette progression est importante. Mais il y
a lieu de noter que la tiers à peine de cette sur-
face a été mis en valeur, car la plupart deq
concessionnaires n' ont pas les capitaux néces-
saires pour mener leur ceuvre à bonne fin.
Cette colonisation est surtout effective dans
!cs p/ovinces de rEst, avec les cultures des
hévoos, de la' canne à sucre, des cocotiers,
des caféiers, toutes, en progrès. -
A l'Ouest, au contraire, il n'y a que subs-
titution de propriétaires, là plupart des rizières
étant touées à des « tadien » et non exploitées
directement.
lin résumé, les Européens et assimilés pos-
sèdent actuellement, environ, la vingt-septième
partie du territoire cochinchinois et ont mis en
culture la vingtquatrième partie, de la super-
fiçi, totale cultivée, cette, dernière étant éva-
liuéë a pîi'S dé' t .^20.000 hectares au 30 juin
1924.
.'-,
Rapports et Décrets
,' ,,:. --:().. ,
Décret approuvant une délibération du Con-
seil général de la Guyane française rela-
tive au droit de timbre proportionnel.
Décret modifiant pour la Guyane, les îles
Saint-pierre et Miquelon, la Nouvelle-Ca-
lédonic. et les établissements français
d'Océanie, .l'article 57 du Code civil relatif
aux extraits de la naissance des enfants
naturels et à leur délivrance.
Décret modifiant la nomenclature fixée par
le décret du 29 octobre 1912 des dépenses
obligatoires des municipalités des établis-
sements français dans l'Inde. :
Décret approuvant l'ouverture de crédits
supplémentaires au budget général de
l'Indochine (exercice 1924).
, Ouverture de., crédits - supplémentaires de
3.491.000 piastres "à certains "chapitres du bua-
'!/te.!, et anuulation de crédita équivalents et
ni utilisés fi d'autres. - , ,
Décret portant suppression de la; justice de
paix à compétence éténdue de Sajnt-Bar-
tliélémy qt son rattachement à celle de
- Saint-Martin (Guadeloupe et dépendan-
ces).
Un juge suppléant continuera à siéger à
.Saint-Barthélémy.
Décret portant réorganisation du Conseil
d'administration de la Côte française des
Somalis.
Il est ainsi composé :
Le gouverneur, président,
Le cheî des bureaux du secrétariat général.
Le chef du service judiciaire.
Le chef diu service des douanes.
Trois membres notables- français, choisis par
le gouverneur pour une période de deux ans.
Trois hnibilants notables sont en outre dési-
gnés par le Chef de la colonie comme mem-
̃ bres suppléants, pour remplacer en cas d'ab-
sence les membres titulaires.
Le "chef du cabinet du gouverneur est secré-
taire archiviste du conseil.
J. O. du samedi 7 mars 1925.
", EN SYRIEN
–0–
D'après une dépêche de Beyrouth publiée
par le Timrs. le président français de la
Cour d'appel- a- Sté trouvé chez lui,- à Alep,
.horri-blein cht mutilé, cet assassinât ne. pa-
rait pas avoir été causé par des motifs po-
litiques. *
L'AVIATION COLONIALE
0,0 -
L'aviateur belge Thieffry poursuit sa course
DE rlÎAMEY à ZINDER
La mission aérienne partie de Bruxelles
pour le Congo Belge, à bord de l'avion
Princesse-Marie-José, est arrivée le 2 mars
Zinder.
Voici le télégramme que son chef, le lieu-
tenant Thierfry, à adressé le jour même de
l'amerrissage, à 12 heures, Bruxelles :
Partis de Niamey dimanche 1er mars, à
0 h. 50. Forcés atterrissage Tessaouha à
13 h. 15 cause de chaleur,
Repartis lundi 8 heures, avons atterri
Zinder 9 heures. Chaleur excessive néces-
site, ménagements équipage et matériel.
Tuut va bien. Atteindre but question de
vqtlence.
Zinder est la capitale de la Colonie du
Niger. La distancç -qui sépare cette ville
de Niamey est de 740 kilomètres.
Lisbonne-Mozambique en avion
Les aviateurs portugais sont partis
Les aviateurs de la marine portugaise qui
doivent effectuer le raid Lislbonne-Angola-
Mozambique sur un appareil français, sont
partis de Lisbonne le 7 mars à 7 h. 30 du
matin. Ils se dirigent sur Casablanca, où
ils doivent faire leur première escale. Ils
doivent ensuite franchir les premières éta-
pes suivantes : Agadir, Cap Juby, Port-
Etienne, Saint-Louis, Dakar, Bolama (Gui-
née portugaise).
La traversée de l'Afrique
en Auto du Nord au Sud
---0-0-
L'automobile isolée, partie d'Oran, et
montée par le capitaine Delingette, sa
femme et un mécauicien, a actuellement
parcouru plus de 15.00U kilomètres à tra-
vers le Sahara et le centre africain et vient
d'atteindre l'équateur dans les colonies
anglaises de l'Est-Africain.
Voici le texte edu télégramme que M.
Louis Renault vient de recevoir :
(i Nairobi. Renault Billancourt. » Voiture
six roues a touché et pénétré la première
Congu belge, a ouvert la piste Stanleyville
Mine Kilo, a atteint ensuite sans douto
rivière Semliki à la frontière de l'Ouganda,
u gravi à travers rochers et escarpements
sur pentes abrupfes le versant nord du
Uouenzori considéré comme inaccessible et
traversé 35 rivières en pirogue. Avons
confiance. - Delingette. 1)
Nos lecteurs se souviennont que le capi-
taine et Mme Delingette se joignirent, au
départ de Colomb-Béchar, à la mission
Gradis-Franchet d'Espèrey pour la traver-
sée du Sahara.
-Arrivés a Niamey, sur le Niger, ils s'en
séparèrent et piquèrent vers l'est, semblant
rejoindre Fort-Lamy par Zinder et Kano,
mais des inondations au sud du lac Tchad
les obligèrent à rebrousser chemin.
ils revinrent sur leurs pas à Kano, puis
contournèrent le lac Tchad par le nord et,
après des difficultés sans nombre à travers
les pentes sablonneuses qui bordent le
J.ac Tchad à l'est, parvinrent a Fort-Lamy
le 14 janvier, ayant déjà parcouru 8.000
kilomètres.
De Fort-Lamy à Bangui, la six-roues
Renault a commencé à rencontrer les diffi-
cultés les plus sérieuses le long des rives
du Chari et du Gribingui.
Cette région est remarquable comme pays
de chasse :-dans l'épaisseur des bois, on
rencontre à profusion gorilles, panthères,
éléphants, hippopotames, gazelles,girafes et
lions ; les cours d'eau abondent en croco-
diles et oiseaux aquatiques.
Le voyage du capitaine Delingette s'est
compliqué de la nécessité de traverser les
multiples affluents de l'Oubangui.
D'autre part, en cette région, les contre-
forts des montagnes délimitant le bassin du
Congo enserrent les cours d'eau qui, en
maints endroits, forment des criques maré-
cageuses.
A partir de Rafai, le capitaine Delingette
s'est dirigé en direction nord-sud jusqu'à
Stanleyville, traversant une région de pla-
tcaux élevés couverts d'une épaisse végé-
tation.
Après avoir reçu un accueil enthousiaste
de nos amis belges à Stanleyville, les voya-
geurs ont traversé la ligne de partage des
eaux du Congo à travers la forêt vierge
dans sa partie la plus inaccessible et à peine
habitée par des pygmées (tribu sauvage).
Puis, en descendant l'immense forêt qui
contient lé chapelet des grands lacs afri-
cains, ils traversèrent le district de mines
d'or dont les deux principaux centres sont
KUo et Mo. ,
Le capitaine Delingette contourna le lac
Albert dont le Nil sert de déversoir, puis
pénétra dans la colonie anglaise de l'Ou-
ganda après avoir gravi les contreforts du
versant nord du Rouenzori.
Le voyage se termina à Nairobi, ville
d'éclosion récente, après qu'eut été con-
tourné l'immense lac Victoria, véritable
mer intérieure.
Cet admirable voyage rapidement effec-
tué malgré les difficultés du parcours peut
être mis au- rang des plus belles explora-
tions africaines.
Le fils de Pierre Loti
part pour le Sénégal
D-
M. Samuel Viaud, le fils de Pierre Loti
s'est embarqué pour le Sénégal, le Soudan
et la Guinée.
C'est une sorte de pieux pèlerinage qu'ac-
complira le fils de l'illustre écrivain dans
un pays qui avait particulièrement séduit
l'auteur du (( Roman d'un. Spahis », et dont
11 avait su remlre le charme*
GOu. DE L'RiEl!
--0-0---
LA VIE ECONOMIQUE
Révision des évaluations budgétaires
Une délégation des représentants de lai
Confédération générale des Agriculteurs
d'Algérie a été reçue par M. le Gouverneur
général Steeg, la semaine dernière.
M. Duseaix, président de la Confédération,
a fait un exposé détaillé de la question de
la revision des évaluations forestières, ex-
posé que M. Steeg a écouté avec intérêt ; il
a demandé en outre à ce qu'un rapport
écrit lui soit adressé, précisant les argu-
ments et les chiffres qui lui étaient soumis.
Il le communiquera aux services techni-
ques du Gouvernement Général et l'exami-
nera lui-même avec le vif désir de concilier
les intérêts des diverses catégories de pro-
ducteurs agricoles de l'Algérie.
Alcools
En janvier 1925 les productions des al-
cools ont été les suivantes :
Alcools de vins : 3.977 hectolitres.
Alcools de marcs : 4.942 hectolitres.
Alcools de piquettes, lies et fruits: 542 h.
Totaux au 31 janvier : 9.461 hectolitres.
La vie chère en Algérie
La vie ii Alger augmente de plus en plus,
tout est aussi cher qu'en France et même à
Marseille certaines denrées sont bien meil-
leur marché.
Cette petite comparaison, donnera une idée
des tarifs établis déjà comparativement en
1924 :
Alger Marseille
- -
Pain. , 1 35 1 35
Viande., 7 » 6 »
Pommes de terre. 1 30 0 90
Graine végétale 5 60 5 »
Lait 1 60 1 20
Suivent les mêmes prix pour les autres
ùCllrécs, seul lo poisson est moins cher à
Alger.
D'où les demandes de réajustement de sa.
laires, vu l'augmentation de la vie, qui at-
flucnt de tous les ouvriers, vers les syndi-
cats, la vie a quintuplé à Alger alors que les
salaires n'ont pas été triplés.
Belle pêche
Dans le port de Philippeville des pécheurs
ont capturé un énorme marsouin mesurant
3 m. 40; de concours de plusieurs embarca-
tions a été nécessaire pour sortir la h,tf} de
i'eau.
Chambre Ú Commerce
Urw f-un* intl:'niliijrllli" dYchaniilloiJS se
lu :iidru n Mi "-an du V. lin 27 avril pio.:h.iiu
Où l'Algérie nourry de nouven'i ex/î-^e-.
produits de son Industrie ei. do son ';D'.
Tous rensci^ui':aeriU roiruifs !¡ «vU' .n:»
nifeslation ser-jxu f-.iu. '-.'s aux :111(;1";;:\:'1'3
la Chambre de Commerce italienne à Alger,
qui est chargée de recueillir les adhésions.
Agriculture
Dans les plaines du littoral les céréales
sont déjà hautes ; les prairies sont fleuries;
crucifères et borraginées sont en pleine flo-
raison.
Les vergers sont superbes et avancés ;
les mûriers bourgeonnent et on prévoit
bientôt l'éclosion des graines de vers à.
soie.
La vigne, les platanes, les figuiers, les
ormes sont beaux et la ramie commence à
pousser.
Les navets montent en graines et les len-
tilles fleurissent.
Les agriculteurs semblent sourire à leur
récolte.
Concours agricole de Paris
Une exposition générale des produits
agricoles et horticoles de l'Afrique aura lieu
au concours général agricole de Paris. Le
nombre des bovins et nos belles races sera
d'environ 1.200. Celui des ovins, des por-
cins, des chèvres et des chiens bergers dé-
passera 600.
Dans l'exposition des vins, la plupart des
crus algériens et tunisiens seront représen-
tés.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Une affaire de trahison
Tlemcen, 6 mars. Une enquête sérieuse
a été faite sur le passé de Cœz, qui vient
d'être arrêté dans notre pille. Espagnol de
naissance, à 21 ans, il opta pour la natio-
nalité française et fut lieutenant au début
de la guerre, fait prisonnier, il fut po-wr les
autorités allemandes un aide précieux es-
pionnant ses camarades français et divul.
guant tout ce qu'il savait sur L'organisa-
tion de notre défense ; aussitôt sa libéra-
lion, en 1948, il vint s'installer commerçant
à Tlemcen et il avait, comme les faits lo
prouvent, Vintention de continuer son ser-
vice d'espionnage qui, sans doute avait été
et devait être encore pour bui une source
d'arycnt (par dépôche).
Syndicat de la presse Aigjéro-Tunisienne
à Paris
Sous ce titre, une Association ayant pour
but de grouper les journalistes, publicistes
et écrivains spécialistes des questions algé-
ro-tunisiennes a été créée à l'issue d'un dé..
jeuner de fondation à l'Hôtel des Sociétés
savantes, à Paris.
Ont été nommés : Président : Paul La-
fitte;vice-çrésidents : Fabius de Charnpville,
Jean Mélia, Allphonse Carcassonne ; secré-
taire général : Paul-Yves SébiUot ; secré-
taire-adjoint : Armand Lafitte; trésorier :
Azzopard ; trésorier-adjoint : Malka. Siège
social provisoire : 5, boulevard Montmar-
tre, Paris.
Accident d& mer
A Bône, vendredi matin, le paquebot
Gouverneur*Général-Tirman franchissait la
passe, quand le gouvernail n'ayant pas
obéi, il donna par tribord sur lo musoir
droit. Le navire reçut une déchirure de
S mètres de long à 1 m. 50 au-dessus de lai
ligne de flottaison. Le musoir fut ébréchô ;
néanmoins, le paquebot put gagner son
mouillage. Il sera immobilisé. à Bône pen",
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