RENSEIGNEMENTS COLONIAUX
sous les ordres du lieutenant- colonel MENSTER, vient encore
d'affirmer sa valeur offensive en se portant à l'attaque avec
un entrain remarquable, enlevant, après une marche
d'approche de quelques kilomètres, plusieurs points d'appui
fortement organisés, capturant de nombreuses pièces de
canon, faisant des centaines de prisonniers; a atteint, d'un
seul élan. l'objectif lIorma distant de plus de t kilomètres
de la base de dépa't. Au cours de journées des 19 et
20 juillet, a accenl lié c....tte progression en résistant à
plusieurs contre-attaques ennemies et en n'abandonnant,
malgré leur violence aucune par celle tu terrain conquis.
(Decision du général commandant en chef du 27 août 1 VilS.)
6e Régiment animé du plus haut esprit offensif. A peine
reformé, comprenant un bataillon composé de jeunes indi-
gènes qui n'avaient jamais vu le feu, a. sous les ordres du
lieutenant-colonel MENDIER. été engagé, du 2 au 16 sep-
tembre 1918, dans des cou iitious exceptionnellement dures.
Malgré des lirs d'artillerie particuUèremont violents, dans
une atmosphère saturée de gaz toxi lues, a arraché a l'en-
nemi des positions formi labl^ment garnies de mitrailleuses
auxquelles ce ui ci sè cramponnait désespérément Opposé
aux régiments allemands le< plus réputés, les a bousculés
en leur causant de lourdes pertes et en l"'ur faisant 560 pri-
sonniers dont 3 officiers A progressé de plus de 7 kilo-
mètres, capturant de nombreuses pièces d'arti lerie et un
matériel considérable. — (Décision du géuéral comman
dant en chef du 27 octobre 1918.)
La fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d'hon-
neur a été conferée au 7e régiment de tirailleurs.
Le 78 régiment de tirailleurs compte de plus une citation du
17 mai 1917 à l'ordre du 17e corps d'a (fiée.
Le 1er bataillon a été cité à l'ordre de l'armée et à l'ordre du
2e corps d'armée colonial.
Le ift bataillon a été cité à l'ordre du 2e corps d'armée colonial
Le 38 et le Se bataillon ont été ;ités à l'ordre de la diviMon
marocaine.
Ont été cités à l'ordré de l'armée la 2e compagnie et le peloton
de pionniers; à l'ordre de la divisi n la compagnie Fios ard. la
9e compagnie. la lre se tion de la 10e compagnie, It-s 11°, 30e, 31e,
2ge compagnies et la Se cornp .gnie de mitrailleuses; à l'ordre du
régiment les 14e, 15e, oe, 6e, 10e, 11e, 226 compagnies, le groupe
des téléphonistes ei la 2° compagni. d mitraill. use.-.
Un adjudant-chef, deux adjudants, un sergent français, trois
sergents et un tirailleur indigènes ont été décorés de la Légion
d'honneur.
IV. - LES CHASSEURS
MALGACHES
12e bataillon de chasseurs malgaches.
Ancien 12e bataillon de tirailleurs malgaches
de marche.
Transformé le 1er janvier 1919 en 1er régiment
de chasseurs ma'gaches. (R. C. M.)
Voici une des 1" 'ùeln.tÍlins de la guerre : le tirailleur mal-
gache. Il a conque bra-emnit une place en rue dans l'armec
franc lise et il a surpris ceux qui font commande non seu e-
mtnt par sa bravoure, mais par sa résistance à la tempéra-
ture de C hiver Les chasseur" ?nal ,aches ont été dignes de ia
division marocaine dans laquelle ils ont (Jo",battu et figurent
cnCOt e : c'est tout dire. Le U. C. M. est aujourd'hui à r hon-
neur L'i guerre nous aura appris à connaître le Snmali, le
Marocain, le Ilalg ,iche, le Calédonien, 1 Annamite comme
soldat,. Ce sont les dignes compagnons des tirailtcu1's d'Afi ique
du Nord et d'Afrique occidentale.
Ire PÉRIODE
Période de formation et d'instruction. —
Emploi aux travaux en première ligne
et à l'occupation de secteurs. (Novembre
1916 à mai 1918.)
Premier et seul bataillon de combat malgache,
formé à Saint-Raphaël le 1er novembre 1916 >ous
les ordres du chef de bataillon Groine à l'aide
d éléments di-parates, dépourvus d instruction
militaire (jeunes recrues, tirailleurs venant des
unités d'étapes, ou sortant des formations sani-
taires)-, le 12" bataillon de tirailleurs malgaches
se constitue, de novembre 1916 à avril 1917, avec
trois compagnies provenant de bataillons d étapes,
déjà en France, et avec des détachements de
recrues dont les arrivées à Marseille s'échelon-
nent jusqu au départ pour les armées.
L'instruction militaire et l'entraînement en
vue du combat, entièrement à faire aus>i bien
pour les cadres européens que pour les tirailleurs
et qui auraient dû s effectuer normalement au
camp de Fréjus-Saint Haphaël, se sont trouvés,
en fait, constamment entravés et paralysés pour
plusieurs raisons : arrivée successive des con-
tingents, défaut d'acclimatement des indigènes,
épidémies, organisation matérielle, changement
de cantonnement, brièveté du séjour au camp.
De sorte q If'au moment du départ pour le front,
4 avril 1917. le bataillon n'avait au maximum
qu'un mois et demi d instruction militaire sé-
rieuse.
C'est dans ces conditions, particulièrement dé-
favorables, aggravées encore, au point de vue
physique, par la rigueur de la saison, que le
bataillon débarque, le 6 avril 1917, à 2 heures du
matin, au milieu d'une violente tempête de neige,
à Berzy-le Sec, et est mis à la disposition de la
6° armée (1er C. A. C.) avec cantonnement à Sois-
sons.
Bataillon formant corps, sous les ordres du
commandant Groine. il comprend : un état-major
et une S. H R. ; quatre compagnies de combat;
une compagnie de mitrailleuses sur voiturettes;
et une compagnie de renfort. Son effectif est de
24 ofliciers et 1.564 hommes, Européens et Indi-
gènes (gradés compris).
Il est constitué, dans la proportion des deux
tiers, par les races considérées jusqu'a)ors comme
les moins guerrières de la grande île (Hova et
Betsiléo).
Aucun des Indigènes et la plupart des Euro-
péens, même des officiers, n'ont encore vu le feu.
Employé aussitôt par le génie à des travaux
d'assainissement des routes, de transport de maté-
riaux dans la zone avancée, le bataillon s'ac-
quitte très convenablement de cette tâche, nou-
velle et rude pour lui, pendant toute la période
précédant la grande offensive d'avril 1917.
Le 5 mai 1917, bien que son chef ait signalé à
l'autorité supérieure toute l'insuffisance de pré-
paration des cadres et des hommes, une compa-
gnie de combat et la compagnie de mitrailleuses
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