RENSEIGNEMENTS COLONIAUX
effectué des destructions, fait 400 prisonniers et capturé
5 canons Il mitrailleuses et 2 minenwerfer. » (Ordre du
20 septembre 1917.)
Soissonnais (1918.)
4° « Superbe régiment qui vient, sous le commandement
du lieutenant colonel AUBERTIN, de faire preuve une fois
de plus au cours de la ,jUre période du t8 mai au 17 juin,
de sQn remarquable moral et de son parfait entraînement.
Le 12 juin, apres les dures fatigues des combats précé-
dents. a reçu sur un front de plus de 2 kilomètres une
violente attaque allemande menée par des effectifs quatre
fois supérieurs en nombre appuyée, par u"e intense pre-
paration d artillerie et précédée de troupes spéciales
d'assaut Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la
vigueur de ses coitre-attaques, a maintenu intégralement
sa position, faisant éprouver à l'ennemi des pertes consi-
dérables. » (Décision du général commandant en chef du
13 juillet 1918.)
Ailette (1918.)
- 50 « Régiment d'élite au pas-é glorieux. A, sous le com-
mandement du lieutenant-colonel AUBERTIN, au cours des
opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné a nou-
veau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme; prenant
la suite d un régiment d'i"f 'nterie dont 1 ati aque avait été
enrayée dès le début avec les plus lourdes partes, il a pu,
malgré les nombreuses mitrailleu-es ennemies restées iu-
tactt s et un tir de barrage d'une violence toute particu-
lière mordre dans les positions ennemies occupées par
un açlversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant
ainsi par la suite une avance de i kilomètres. » (Notifica-
tion du G. Q. G. du 25 décembre 1918.)
Champagne (1918.)
6° « Régiment d'élite parfaitement entraîné et d'une
cohésion remarquable.
« Sous les ordres d,) lieutenanWcolonel AUBEIlTIN, au
cours d'une progression victorieuse marquee par des
combats acharnés sur un terrain particulièrement difti.
cile. a su mener à bien la tàdlt, qui lui incombait. Chargé
les 26, 2", 28 et 29 septembre 1918 de la conquête de la
par tie ouest de la Buite du Mesnil, puis du plateau de
Gratreuil et des pentes au Sud de Marvaux, a progressé
sans ar'ét, manoeuvra t avec autant de scieuce que de
vigu. ur les obstacles qui lui étaient opposes A atteint
tous ses objectifs et capturé au cours de cette avance de
11 kilomètres : 838 prisonni rs, dont 21 officiers 29 ca-
nons, t 2 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. »
(Ordre général du 10 novembre 1918.)
CONCLUSION
Pour clore cette rapide vue d'ensemble de tant
de gloires, nous reprendrons encore les paroles
du notable musulman déjà, cité, en disant avec
lui :
« Et maintenant, ô France bien-aimée, per-
« mets-nous de déposer sur ton front auréolé par
« la, Victoire le baiser filial des plus humbles de
« tes serviteurs. »
Les Tirailleurs du 4° régiment.
A l'armée, 1er février 1919.
ÀUBERTIN,
Lieutenant-Colonel, commandant
le i? régirpent de marche de Tira.UIem's.
III. - LE T RÉGIMENT
DE MARCHE
DE TIRAILLEURS ALGERIENS
Avant août 1914, avant le brusque déchaîne-
ment du cataclysme, des troupes connaissaient
déjà les dangers de la lutte et l'ivresse du succès.
Les bataillons de zouaves et de tirailleurs, déta-
chés de leurs dépôts algériens pour effectuer la
conquête du Maroc, faisaient aux groupes dissi-
dents une guerre pénible et parfois meurtrière.
Lorsque après la prise de Tllza ils furentsurpris
en plein bled par l'annonce de la mobilisation,
leur enthousiasme ne douta pas de la victoire et
leur impatience trouva interminables les rapides
préparatifs de départ.
On sait le rôle glorieux joué pendant la cam-
pagne par cetle Division de marche du Maroc qui
vit la fourragère rouge attribuée successivement
à tous ses régiments et dont la réputation de
vaillance s'imposa à l'ennemi lui-même.
Six bataillons de tirailleurs indigènes, venus
de tous les coins du Marocet originaires de toutes
les provinces de l'Algérie, formèrent, avec un
bataillon de zouaves qui les quitta plus tard, la
2" brigade marocaine.
Cette brigade, très éprouvée dès le début de la
campagne, se réduisit à un seul régiment de mar-
che de tirailleurs qui reçut, en Belgique, le nom
de 78 régimeut de marche de tirailleurs.
Bien qu'il appartienne à la Division Marocaine,
ce serait une erreur de croire que le 76 tirailleurs
de marche renferme des contingents marocains
fournis par les anciens tabors. Il ne se confond
pas davantage avec le 76 tirailleurs dont le dépôt
se trouve à Constantine. Toutes les provinces de
l'Algérie ont contribué à sa formation et partici-
pent à sa gloire. Oranais des 2° et 6°, Algérois du
5e, Constantinois du 7°, Tunisois du 4e, ont com-
battu sous son drapeau.
Plus tard, lorsque les pertes imposèrent des
reconstitutions successives, il a été formé perdes
proportions variables de Constantinois et d'Ora-
nais q IIi, oubliant la vieille rivalité entre Arabes
et Berbères, n'ont plus lutté que de vaillance.
Ainsi, avec ses contingents venus de toutes les
régions de l'Afrique du Nord, le 7e de marche se
trouve symboliser l'union des qualités guerrières
de nos indigènes algériens. Le geste du général
de Castelnau lui remettant, premier de tous les
régiments indigènes, la glorieuse fourragère
rouge, donne à ce symbole une éclatante signi-
fication.
La retraite.
Ces troupes, impatientes de lutter et certaines
de vaincre, arrivent dans la zone des opérations
à la fin de la bataille de Charleroi. Leur moral n'est
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