Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
RENSEIGNEMENTS COLONIAUX
1. — LA DIVISION MAROCAINE
EN LORRAINE ET AU RHIN
(Extrait des Pages de Gloire).
Bien que très éprouvée, après un court séjour à Meaux,
la division marocaine est embarquée en chemin de fer aux
gares de Lizy-sur Ourcq et Trilport.
Le 27 septembre elle débarque en Lorraine. Pendant
quinze jours, elle stationne au repos dans la zone de Ro-
sières-aux-Salines, Dombasle, Gerbéviller, Froville, puis
le 15 octobre elle relève dans le secteur de Lenoncourt la
42" D. I.
Pendant que se déroulent dans le Nord de la France et
en Champagne les formidables batailles où se jouent les
destinées du monde, et dont nous suivons passionnément
de loin les phases victorieuses, rien ne trouble le calme
absolu de cette paisible région. Quelques incursions heu-
reuses au delà de la Loutre dans les positions ennemies
des Ervantes et de Bezange, quelques tentatives infruc-
tueuses de l'adversaire sur nos lignes, un violent bom-
bardement par obus toxiques, que subissent les zouaves à
Moncel, sont les seuls incidents de guerre qui marquent
notre occupation de ce tranquille secteur. Le reste ne vaut
pas la peiue d'être noté.
Par contre, les brillantes cérémonies militaires qui rom-
pirent la monotonie de notre séjour aux tranchées laisse-
ront dans nos cœurs un plus durable souvenir.
Le 28 octobre, dans le parc du château de Lenoncourt,
le général Gérard, commandant la 8e armée, devant le dra-
peau de la Légion, et en présence des délégations de toutes
les unités, remettait au général Daugan, qui aura cet hon-
neur dans l'histoire, d'avoir conduit la division marocaine
sur tous les champs de bataille de 1918, la croix de com-
mandeur de la Légion d'honneur.
Le 30 octobre, le général de Castelnau, commandant le
G.A.E., remettait solennellement, sur le plateau de Cer-
cueil, au 7e tirailleurs et au 8" zouaves, la fourragère aux
couleurs de la Légion d'honneur, et au bataillon malgache,
la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire.
Enfin, le 2 novembre, le général Daugan accrochait des
palmes aux fanions des unités de la division récemment
citées à l'ordre de la lr9 armée : une première palme à la
légion russe, une première au G.B.D., une troisième à
l'A C.D.M,
Justes récompenses d'admirables exploits.
Cependant, à partir du 3 novembre, le secteur semble
prendre une physionomie nouvelle : les canons arrivent
par centaines, les cantonnements se resserrent, les longue's
Elle était composée d auteurs de régiments fameux : le régiment
d'infanterie coloniale du Mai oc, l'as des régiments ; le 4e régiment
de tirailleurs tunisiens qui provenait de la lre D. M ; le 2e régi-
ment de tirailleurs marocains ; le 235e régiment d'artillerie et un
escadron du 11e dragons. En moins de quatre mois, les diverses
unités de la deuxième division marocaine totalisèrent trente-deux
citations à l'ordre do l'armée. — Le R I. C. M termina la guerre
avec la double fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur et
de la Croix de guerre le 4° régiment de tirailleurs algériens avec
la fourragère rouge et les autres régiments avec la fourragère
verte.
Débouchant le 20 août 1918 de la forêt de Laigle, la 2e D. M.
enfonçait les lignes ennemies sur 14 kilomètres, prenant Lombray,
Marivaux, Gizaucourt, le Fresne, Camalin, Gournay, Bourgui-
gnon, Besme et franchissait l'Ailette en face Pierremante. Glissant
à droite, elle attaquait ensuite Crécy-au-Mont, forçait le passage
de l'Ailette et occupait la voie ferrée de Laon.
Passant de l'armée Man,,in sous les ordres du général Gouraud,
elle était engagée en Champagne, enlevait la butte du Mesnil,
Gratrenil, passait la Dormnise, l'Alin, entrait dans Vieux et
pourchassait le Boche vers Monthois. Quinze jours plu* tard, elle
couronnait ses exploits en forçant les défenses redoutables qui
interdisaient toutes communications entre Vouziers, Grandpré et la
Croix-en-Bois et ouvrait à l'armée française l'entrée des défilés de
l'Argonne.
L'armistice trouvait la deuxième division marocaine en Haute-
Alsace où la population délivrée lui a réservé un accueil des plus
touchants. Le 25 ianvier 1919 elle était dissoute à Belfort.
files de camions font leur apparition sur des routes jus-
qu'alors désertes. Ce sont des préparatifs d'attaque auxquels
nous ne nous trompons plus.
Mais tandis qu ils se poursuivent, se parachève dans les
Ardennes et le Laonnais la défaite ennemie; la demande
d'armistice du gouvernement allemand la consacre bientôt.
Avec l'intérêt passionné que l'on devine, nous suivons
les phases des négociations, les antennes de T. S. F. ne
chôment pas : il faut prendre « Nauen » après « Paris » et
« Paris M après « Nauen » — et les nouvelles vraies avec
les nouvelles fausses circulent avec une rapidité inconce-
vable.
Lé 10 au soir, tandis que le 8e zouaves s'apprête à lancer
un bataillon à l'assaut de Rozebois, les cris qui éclatent
soudain dans les tranchées ennemies et se répercutent à
LE GÉNÉRAL DAUGAN
Commandant la Division Marocuinc.
l'infini, les feux qui s'allument, les fusées multicolores qui
embrasent les hauteurs de la Loutre et de la Seille. nous
apprennent que le gouvernement allemand a accepté les
conditions de l'armistice fixées par le maréchal Foch.
L'armistice.
Enfin le il novembre, à 5 h. 45, au moment où les zouaves
héroïques jusqu'au bout, passent la Loutre, pour partir à
l'assaut, un radio émanant du maréchal commandant en
chef les armées alliées, prescrit de suspendre à i 1 heures
toutes hostilités.
La nouvelle se répand comme une traînée de poudre;
pas de cris, pas d'étonnement bruyant : depuis si long-
temps nous étions sûrs de la Victoire que sa venue ne
nous pas surpris et sa pensée nous était trop familière pour
qu'au premier aspect nous ne l'ayons pas reconnue; seu-
lement une grande joie, joie toute intime, trop profonde
1- — 83 —
1. — LA DIVISION MAROCAINE
EN LORRAINE ET AU RHIN
(Extrait des Pages de Gloire).
Bien que très éprouvée, après un court séjour à Meaux,
la division marocaine est embarquée en chemin de fer aux
gares de Lizy-sur Ourcq et Trilport.
Le 27 septembre elle débarque en Lorraine. Pendant
quinze jours, elle stationne au repos dans la zone de Ro-
sières-aux-Salines, Dombasle, Gerbéviller, Froville, puis
le 15 octobre elle relève dans le secteur de Lenoncourt la
42" D. I.
Pendant que se déroulent dans le Nord de la France et
en Champagne les formidables batailles où se jouent les
destinées du monde, et dont nous suivons passionnément
de loin les phases victorieuses, rien ne trouble le calme
absolu de cette paisible région. Quelques incursions heu-
reuses au delà de la Loutre dans les positions ennemies
des Ervantes et de Bezange, quelques tentatives infruc-
tueuses de l'adversaire sur nos lignes, un violent bom-
bardement par obus toxiques, que subissent les zouaves à
Moncel, sont les seuls incidents de guerre qui marquent
notre occupation de ce tranquille secteur. Le reste ne vaut
pas la peiue d'être noté.
Par contre, les brillantes cérémonies militaires qui rom-
pirent la monotonie de notre séjour aux tranchées laisse-
ront dans nos cœurs un plus durable souvenir.
Le 28 octobre, dans le parc du château de Lenoncourt,
le général Gérard, commandant la 8e armée, devant le dra-
peau de la Légion, et en présence des délégations de toutes
les unités, remettait au général Daugan, qui aura cet hon-
neur dans l'histoire, d'avoir conduit la division marocaine
sur tous les champs de bataille de 1918, la croix de com-
mandeur de la Légion d'honneur.
Le 30 octobre, le général de Castelnau, commandant le
G.A.E., remettait solennellement, sur le plateau de Cer-
cueil, au 7e tirailleurs et au 8" zouaves, la fourragère aux
couleurs de la Légion d'honneur, et au bataillon malgache,
la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire.
Enfin, le 2 novembre, le général Daugan accrochait des
palmes aux fanions des unités de la division récemment
citées à l'ordre de la lr9 armée : une première palme à la
légion russe, une première au G.B.D., une troisième à
l'A C.D.M,
Justes récompenses d'admirables exploits.
Cependant, à partir du 3 novembre, le secteur semble
prendre une physionomie nouvelle : les canons arrivent
par centaines, les cantonnements se resserrent, les longue's
Elle était composée d auteurs de régiments fameux : le régiment
d'infanterie coloniale du Mai oc, l'as des régiments ; le 4e régiment
de tirailleurs tunisiens qui provenait de la lre D. M ; le 2e régi-
ment de tirailleurs marocains ; le 235e régiment d'artillerie et un
escadron du 11e dragons. En moins de quatre mois, les diverses
unités de la deuxième division marocaine totalisèrent trente-deux
citations à l'ordre do l'armée. — Le R I. C. M termina la guerre
avec la double fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur et
de la Croix de guerre le 4° régiment de tirailleurs algériens avec
la fourragère rouge et les autres régiments avec la fourragère
verte.
Débouchant le 20 août 1918 de la forêt de Laigle, la 2e D. M.
enfonçait les lignes ennemies sur 14 kilomètres, prenant Lombray,
Marivaux, Gizaucourt, le Fresne, Camalin, Gournay, Bourgui-
gnon, Besme et franchissait l'Ailette en face Pierremante. Glissant
à droite, elle attaquait ensuite Crécy-au-Mont, forçait le passage
de l'Ailette et occupait la voie ferrée de Laon.
Passant de l'armée Man,,in sous les ordres du général Gouraud,
elle était engagée en Champagne, enlevait la butte du Mesnil,
Gratrenil, passait la Dormnise, l'Alin, entrait dans Vieux et
pourchassait le Boche vers Monthois. Quinze jours plu* tard, elle
couronnait ses exploits en forçant les défenses redoutables qui
interdisaient toutes communications entre Vouziers, Grandpré et la
Croix-en-Bois et ouvrait à l'armée française l'entrée des défilés de
l'Argonne.
L'armistice trouvait la deuxième division marocaine en Haute-
Alsace où la population délivrée lui a réservé un accueil des plus
touchants. Le 25 ianvier 1919 elle était dissoute à Belfort.
files de camions font leur apparition sur des routes jus-
qu'alors désertes. Ce sont des préparatifs d'attaque auxquels
nous ne nous trompons plus.
Mais tandis qu ils se poursuivent, se parachève dans les
Ardennes et le Laonnais la défaite ennemie; la demande
d'armistice du gouvernement allemand la consacre bientôt.
Avec l'intérêt passionné que l'on devine, nous suivons
les phases des négociations, les antennes de T. S. F. ne
chôment pas : il faut prendre « Nauen » après « Paris » et
« Paris M après « Nauen » — et les nouvelles vraies avec
les nouvelles fausses circulent avec une rapidité inconce-
vable.
Lé 10 au soir, tandis que le 8e zouaves s'apprête à lancer
un bataillon à l'assaut de Rozebois, les cris qui éclatent
soudain dans les tranchées ennemies et se répercutent à
LE GÉNÉRAL DAUGAN
Commandant la Division Marocuinc.
l'infini, les feux qui s'allument, les fusées multicolores qui
embrasent les hauteurs de la Loutre et de la Seille. nous
apprennent que le gouvernement allemand a accepté les
conditions de l'armistice fixées par le maréchal Foch.
L'armistice.
Enfin le il novembre, à 5 h. 45, au moment où les zouaves
héroïques jusqu'au bout, passent la Loutre, pour partir à
l'assaut, un radio émanant du maréchal commandant en
chef les armées alliées, prescrit de suspendre à i 1 heures
toutes hostilités.
La nouvelle se répand comme une traînée de poudre;
pas de cris, pas d'étonnement bruyant : depuis si long-
temps nous étions sûrs de la Victoire que sa venue ne
nous pas surpris et sa pensée nous était trop familière pour
qu'au premier aspect nous ne l'ayons pas reconnue; seu-
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