Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
Chronique de l'Armée coloniale
Promotions. — Sont promus au grade supérieur, les lieute-
nants-colonels à titre temporaire et chefs de bataillon Clément-
Grandcourt, Pelloux, Nancy, de l'infanterie; le lieutenant-colonel
Guespereau, le chef d'escadron. Beugnot, de la cavalerie; les chefs
de bataillon Vargoz et Alerme, de 1 infanterie coloniale; le lieute-
nant-colonel Tixier, le chef d'escadron Bidon de l'artillerie
coloniale.
L'appellation des régiments de tirailleurs indigènes.
— La loi des cadres et des effectifs du 23 décembre 1912 a décidé
que les troupes d'infanterie comprendraient 173 régiments, dont 12
régiments de tirailleurs indigènes.
« Or, dit un projet de loi présenté par le ministre de la Guerre,
cette dénomination de tirailleurs indigènes s'applique à des régi-
ments ayant des recrutements tout à fait différents, puisque les uns
sont presque exclusivement composés de Tunisiens, les autres d'Al.
gérien s.
« Il serait légitime de consacrer cette différence de recrutement,
en donnant à ces corps d'élite l'appellation, qu'ils réclament, de
régiments de tirailleurs algériens ou de tirailleurs tunisiens, selon
le recrutement d'origine des hommes qui les composent, ainsi que
cela s'est fait pour les régiments de tirailleurs recrutés au Maroc,
qui portent le nom de « tirailleurs marocains ».
« Cette mesure ne ferait du reste que rétablir un état de choses
que la loi des cadres et des effectifs du 13 mars 1815 avait con-
sacré, puisqu'elle créait des régiments de tirailleurs algériens.
« Ces régiments de tirailleurs indigènes qui, au cours de la cam-
pagne, ont eu si souvent l'occasion de se distinguer, seraient fiers
de pouvoir lire sur leurs drapeaux, et de voir figurer dans leur
appellation, un mot qui rappelât leur pays d'origine, pour lequel
ils ont un si profond attachement. »
En conséquence le projet de loi stipule que l'alinéa 9 de l'ar-
ticle premier de la loi du 23 décembre 1912 relatif à la constitu-
tion des cadres et effectifs de l'infanterie, est complété ainsi qu'il
suit : « Ceux de ces régiments qui se recrutent en Algérie ou en
Tunisie seront respectivement dénommés, selon leur recrutement,
régiments de tirailleurs algériens, ou régiments de tirailleurs tu-
nisiens, tout en conservant leun numéros actuels. »
Les Poilus de la Marocaine. — Sous le titre « les Anciens
de la D. M. » une association d'anciens combattants et militaires
ayant fait campagne et appartenu aux différentes unités qui com-
posèrent la Division Marocaine vient de se fonder. Son but est de
renouer et d'entretenir entre ses membres ces liens étroits de
camaraderie, de fraternité et d'abnégation, ce sentiment, cette
ambiance qui furent si spéciaux à la D. M. et firent d'elle une de
nos premières divisions.
Elle est amicale, de solidarité, d'action, de défense des intérêts
. moraux et. matériels de ses membres, de mutualité, de bienfaisance
et de souvenir à nos morts. Elle se propose d'élever des monu-
ments commémoratifs sur les terrains mêmes où ses héros trou-
vèrent une mort glorieuse pour la défense de la patrie du droit, de
la liberté.
Une permanence est ouverte au siège social le mardi et le
samedi, 7, rue Parrot, 7. — Les réunions ont lieu le jeudi soir,
31, boulevard Bonne-Nouvelle, chez Ducastaing.
BIBLIOGRAPHIE
Les réformes en Algérie et le Statut des Indi-
gènes. par V. PIQUET. 1 vol. in-16. Prix 3 fr. 50, Emile
Larose, 11, rue Victor-Cousin.
M. Victor Piquet, un nom bien connu des Africains, a étudié
dans cet ouvrage le meilleur statut social à donner à l'Algérie
pour qui s'ouvre une ère nouvelle. Il est partisan déclaré d'une
politique d'évolution à l'égard d'un peuple « qui, chaque jour,
s'ouvre de plus en plus à la civilisation moderne et, l'associant aux
obligations comme aux libertés des Français, de lui faire une part
dans la direction des affaires de la colonie ». Cette politique
d'ailleurs ne doit pas se borner à introduire des réformes maté-
rielles, comme le voudraient les partisans du statu quo ; elle doit
surtout se préoccuper d'améliorer les conditions morales de l'indi-
gène.
M. Piquet en donne d'excellentes raisons qui prennent une
grande force à la lumière des événements européens actuels.
La première est qu'il faut aider les peuples à évoluer si l'on veut
éviter le bolchevisme, et le meilleur appui que pourra donner la
métropole sera de répandre l'instruction chez les indigènes pour
mieux faire leur éducation sociale et politique.
La seconde est que l'appel de l'Algérie entière à la vie publique
a été rendu plus impérieux par la guerre à laquelle ont participé,
avec un loyalisme parfait, les Arabes et Berbères algériens. Enfin
n'est-ce pas des réformes politiques et administratives, touchant
notamment à l'organisation communale, que l'on doit surtout atten-
dre l'amélioration de la condition matérielle des indigènes?
Tel est bien le fond de la pensée de l'auteur qui s'est résumée
dans cette, phrase ; « D'ailleurs, en supposant même que par la
réforme de l'impôt, par l'assistance, et surtout par une heureuse
transformation des conditions de la vie qui procurerait à cette po-
pulathon des ressources nouvelles, on arrive à améliorer d'une
façon générale sa situation, il est des domaines où l'on n'aura pas
porté le remède ; c'est le cas par exemple de tout ce qui relève de
l'organisation communale. Il y a là un mal qui n'est pas d'origine
socÍa e, mais d'origine administrative et communale. Il n'y a donc
d'autre moyen d'y remédier qne de modifier absolument la condi-
tion de l'indigène dans la commune. Et si l'on veut aborder ce
problème, il faut bien aborder la question'des droits politiques
des indigènes. »
Cette question, ce n'est pas aux lecteurs de l'Afrique Française
qu'on doit la développer. Ils ont été tenus au courant des reven-
dications émises par les Algériens au cours de ces dernières
années et qui ont résonné tant dans les salles des délégations
financières qu'au Parlement français. Elles portent, comme on le
sait, d'une part, sur l'établissement d'une nouvelle législation de
la naturalisation des indigènes qui auront le droit de demander la
nationalité française : naturalisation pure et simple, octroi aux su-
jets français de droits électoraux, ou dernière et plus récente for-
mule, assez vague d'ailleurs, de naturalisation dans le statut.
D'autre part, les Algériens qui demandent à être traités en asso-
ciés et non plus en peuple soumis comme au temps des comman-
dement militaires, réclament surtout une plus large part aux
affaires de la colonie ; ils s'intéressent bien plus vivement aux ques-
tions de droit électoral et de représentation, car « c'est tout l'ave-
nir de leur vie sociale, c'est le soin de leurs intérêts matériels et
moraux qui sont en cause ». A ce sujet leurs desiderata vont en
partie recevoir satisfaction. De 1914 à 1918 on est entré dans l'ère
des réformes et des efforts sérieux sont faits pour amener un rap-
prochement des races (voir décret du 13 janvier 1914). A vrai dire
ils ne semblent pas suffisants à M Victor Piquet qui verrait avec
satisfaction la participation des conseillers municipaux indigènes
à l'élection des maires et l'extension du corps électoral, ainsi qu'il
en est question.
Mais dans quelle condition toutes ces bonnes intentions produi-
ront-elles le maximum d'effets? C'est ce que l'auteur a voulu exa-
miner dans la derniére partie de cet ouvrage traité avec clarté et
compétence. Soixante pages sont consacrées à ce qu'il appelle « la
réforme communale ». réforme nécessaire puisque tous les soins
des auteurs des projets parlementaires sont allés aux indigènes des
communes de plein exercice au détriment des habitants des com-
munes mixtes (lui représentent cependant l'immense majorité des
indigènes réforme encore nécessaire puisqu'avant tout il n'existe
pas de régime communal en Algérie, l'organisation de 1863 et la
loi municipale de 1884 ayant créé un régime essentiellement fac-
tice. Or les réformes les plus sensibles aux indigènes seront précit
sément celles qui toucheront à la commune rurale où ils peuven
plus facilement prendre part à la direction de la vie sociale. L'or-
ganisation de la vie municipale en Algérie apparaît ainsi pour
M. Piquet le pivot de toutes ces réformes, c'est avec conviction
qu'il insiste sur ce point.
Bref, la France s'est montrée résolue depuis 1914 à entrer dans
la voie d'une franche politique de coopération avec la population
algérienne. L'étude très fouillée et très nette de M. V. Piquet le
montre. A son avis, toutefois, les mesures réalisées ou projetées
sont insuffisantes et timides, surtout par comparaison avec la po-
litique libérale dont l'Anglerre vient de faire preuve, pendant la
guerre, vis-à-vis des musulmans de l'Egypte et de l'Inde. L'op-
portunité des mesures prises par nos Alliés à cet égard peut être
discutée. Nous nous bornerons à poser le point d'interrogation en
rappelant que c'est dans les possessions françaises de l'Afrique du
Nord que le monde musulman s'est montré le plus calme. Nous
croyons quant à nous que pour les graves questions à résoudre sur
les bords de la Méditerranée méridionale, il y a là un indice qui
mérite de ne pas passer inaperçu.
Le Gérant: ;J. LEGRAND.
Paris. — Imprimerie Levé, 17, rue Cassette.
— 80 —
Chronique de l'Armée coloniale
Promotions. — Sont promus au grade supérieur, les lieute-
nants-colonels à titre temporaire et chefs de bataillon Clément-
Grandcourt, Pelloux, Nancy, de l'infanterie; le lieutenant-colonel
Guespereau, le chef d'escadron. Beugnot, de la cavalerie; les chefs
de bataillon Vargoz et Alerme, de 1 infanterie coloniale; le lieute-
nant-colonel Tixier, le chef d'escadron Bidon de l'artillerie
coloniale.
L'appellation des régiments de tirailleurs indigènes.
— La loi des cadres et des effectifs du 23 décembre 1912 a décidé
que les troupes d'infanterie comprendraient 173 régiments, dont 12
régiments de tirailleurs indigènes.
« Or, dit un projet de loi présenté par le ministre de la Guerre,
cette dénomination de tirailleurs indigènes s'applique à des régi-
ments ayant des recrutements tout à fait différents, puisque les uns
sont presque exclusivement composés de Tunisiens, les autres d'Al.
gérien s.
« Il serait légitime de consacrer cette différence de recrutement,
en donnant à ces corps d'élite l'appellation, qu'ils réclament, de
régiments de tirailleurs algériens ou de tirailleurs tunisiens, selon
le recrutement d'origine des hommes qui les composent, ainsi que
cela s'est fait pour les régiments de tirailleurs recrutés au Maroc,
qui portent le nom de « tirailleurs marocains ».
« Cette mesure ne ferait du reste que rétablir un état de choses
que la loi des cadres et des effectifs du 13 mars 1815 avait con-
sacré, puisqu'elle créait des régiments de tirailleurs algériens.
« Ces régiments de tirailleurs indigènes qui, au cours de la cam-
pagne, ont eu si souvent l'occasion de se distinguer, seraient fiers
de pouvoir lire sur leurs drapeaux, et de voir figurer dans leur
appellation, un mot qui rappelât leur pays d'origine, pour lequel
ils ont un si profond attachement. »
En conséquence le projet de loi stipule que l'alinéa 9 de l'ar-
ticle premier de la loi du 23 décembre 1912 relatif à la constitu-
tion des cadres et effectifs de l'infanterie, est complété ainsi qu'il
suit : « Ceux de ces régiments qui se recrutent en Algérie ou en
Tunisie seront respectivement dénommés, selon leur recrutement,
régiments de tirailleurs algériens, ou régiments de tirailleurs tu-
nisiens, tout en conservant leun numéros actuels. »
Les Poilus de la Marocaine. — Sous le titre « les Anciens
de la D. M. » une association d'anciens combattants et militaires
ayant fait campagne et appartenu aux différentes unités qui com-
posèrent la Division Marocaine vient de se fonder. Son but est de
renouer et d'entretenir entre ses membres ces liens étroits de
camaraderie, de fraternité et d'abnégation, ce sentiment, cette
ambiance qui furent si spéciaux à la D. M. et firent d'elle une de
nos premières divisions.
Elle est amicale, de solidarité, d'action, de défense des intérêts
. moraux et. matériels de ses membres, de mutualité, de bienfaisance
et de souvenir à nos morts. Elle se propose d'élever des monu-
ments commémoratifs sur les terrains mêmes où ses héros trou-
vèrent une mort glorieuse pour la défense de la patrie du droit, de
la liberté.
Une permanence est ouverte au siège social le mardi et le
samedi, 7, rue Parrot, 7. — Les réunions ont lieu le jeudi soir,
31, boulevard Bonne-Nouvelle, chez Ducastaing.
BIBLIOGRAPHIE
Les réformes en Algérie et le Statut des Indi-
gènes. par V. PIQUET. 1 vol. in-16. Prix 3 fr. 50, Emile
Larose, 11, rue Victor-Cousin.
M. Victor Piquet, un nom bien connu des Africains, a étudié
dans cet ouvrage le meilleur statut social à donner à l'Algérie
pour qui s'ouvre une ère nouvelle. Il est partisan déclaré d'une
politique d'évolution à l'égard d'un peuple « qui, chaque jour,
s'ouvre de plus en plus à la civilisation moderne et, l'associant aux
obligations comme aux libertés des Français, de lui faire une part
dans la direction des affaires de la colonie ». Cette politique
d'ailleurs ne doit pas se borner à introduire des réformes maté-
rielles, comme le voudraient les partisans du statu quo ; elle doit
surtout se préoccuper d'améliorer les conditions morales de l'indi-
gène.
M. Piquet en donne d'excellentes raisons qui prennent une
grande force à la lumière des événements européens actuels.
La première est qu'il faut aider les peuples à évoluer si l'on veut
éviter le bolchevisme, et le meilleur appui que pourra donner la
métropole sera de répandre l'instruction chez les indigènes pour
mieux faire leur éducation sociale et politique.
La seconde est que l'appel de l'Algérie entière à la vie publique
a été rendu plus impérieux par la guerre à laquelle ont participé,
avec un loyalisme parfait, les Arabes et Berbères algériens. Enfin
n'est-ce pas des réformes politiques et administratives, touchant
notamment à l'organisation communale, que l'on doit surtout atten-
dre l'amélioration de la condition matérielle des indigènes?
Tel est bien le fond de la pensée de l'auteur qui s'est résumée
dans cette, phrase ; « D'ailleurs, en supposant même que par la
réforme de l'impôt, par l'assistance, et surtout par une heureuse
transformation des conditions de la vie qui procurerait à cette po-
pulathon des ressources nouvelles, on arrive à améliorer d'une
façon générale sa situation, il est des domaines où l'on n'aura pas
porté le remède ; c'est le cas par exemple de tout ce qui relève de
l'organisation communale. Il y a là un mal qui n'est pas d'origine
socÍa e, mais d'origine administrative et communale. Il n'y a donc
d'autre moyen d'y remédier qne de modifier absolument la condi-
tion de l'indigène dans la commune. Et si l'on veut aborder ce
problème, il faut bien aborder la question'des droits politiques
des indigènes. »
Cette question, ce n'est pas aux lecteurs de l'Afrique Française
qu'on doit la développer. Ils ont été tenus au courant des reven-
dications émises par les Algériens au cours de ces dernières
années et qui ont résonné tant dans les salles des délégations
financières qu'au Parlement français. Elles portent, comme on le
sait, d'une part, sur l'établissement d'une nouvelle législation de
la naturalisation des indigènes qui auront le droit de demander la
nationalité française : naturalisation pure et simple, octroi aux su-
jets français de droits électoraux, ou dernière et plus récente for-
mule, assez vague d'ailleurs, de naturalisation dans le statut.
D'autre part, les Algériens qui demandent à être traités en asso-
ciés et non plus en peuple soumis comme au temps des comman-
dement militaires, réclament surtout une plus large part aux
affaires de la colonie ; ils s'intéressent bien plus vivement aux ques-
tions de droit électoral et de représentation, car « c'est tout l'ave-
nir de leur vie sociale, c'est le soin de leurs intérêts matériels et
moraux qui sont en cause ». A ce sujet leurs desiderata vont en
partie recevoir satisfaction. De 1914 à 1918 on est entré dans l'ère
des réformes et des efforts sérieux sont faits pour amener un rap-
prochement des races (voir décret du 13 janvier 1914). A vrai dire
ils ne semblent pas suffisants à M Victor Piquet qui verrait avec
satisfaction la participation des conseillers municipaux indigènes
à l'élection des maires et l'extension du corps électoral, ainsi qu'il
en est question.
Mais dans quelle condition toutes ces bonnes intentions produi-
ront-elles le maximum d'effets? C'est ce que l'auteur a voulu exa-
miner dans la derniére partie de cet ouvrage traité avec clarté et
compétence. Soixante pages sont consacrées à ce qu'il appelle « la
réforme communale ». réforme nécessaire puisque tous les soins
des auteurs des projets parlementaires sont allés aux indigènes des
communes de plein exercice au détriment des habitants des com-
munes mixtes (lui représentent cependant l'immense majorité des
indigènes réforme encore nécessaire puisqu'avant tout il n'existe
pas de régime communal en Algérie, l'organisation de 1863 et la
loi municipale de 1884 ayant créé un régime essentiellement fac-
tice. Or les réformes les plus sensibles aux indigènes seront précit
sément celles qui toucheront à la commune rurale où ils peuven
plus facilement prendre part à la direction de la vie sociale. L'or-
ganisation de la vie municipale en Algérie apparaît ainsi pour
M. Piquet le pivot de toutes ces réformes, c'est avec conviction
qu'il insiste sur ce point.
Bref, la France s'est montrée résolue depuis 1914 à entrer dans
la voie d'une franche politique de coopération avec la population
algérienne. L'étude très fouillée et très nette de M. V. Piquet le
montre. A son avis, toutefois, les mesures réalisées ou projetées
sont insuffisantes et timides, surtout par comparaison avec la po-
litique libérale dont l'Anglerre vient de faire preuve, pendant la
guerre, vis-à-vis des musulmans de l'Egypte et de l'Inde. L'op-
portunité des mesures prises par nos Alliés à cet égard peut être
discutée. Nous nous bornerons à poser le point d'interrogation en
rappelant que c'est dans les possessions françaises de l'Afrique du
Nord que le monde musulman s'est montré le plus calme. Nous
croyons quant à nous que pour les graves questions à résoudre sur
les bords de la Méditerranée méridionale, il y a là un indice qui
mérite de ne pas passer inaperçu.
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