Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
BULLETIN DU COMITÈ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
LE TROISIÈME LIVRE GRIS BELGE
Les deux Livres gris beiges, publiés précé-
demment, contenaient la correspondance, diplo-
matique et politique, échangée au début des hos-
tilités relativement au Congo (1); entre autres
pièces figurait la lettre du vice-gouverneur géné-
ral de la province orientale signalant la violation,
par les Allemands, de la neutralité du Congo
belge, le 15 août 1914. Le gouvernement belge,
désireux sans doute de présenter, réunis, tous les
documents se rapportant à la guerre en Afrique,
a reproduit, en tête du troisième Livre gris, qui
vient de paraître, cette correspondance, de même
que les déclarations des Alliés, concernant l'in-
tégralité des possessions coloniales belges (2),
lesquelles servent ainsi de préambule à la partie
nouvelle et principale de cette récente publica-
tion officielle, à savoir les rapports du haut com-
mandement belge sur les opérations militaires.
Les lecteurs de ce Bulletin connaissent la par-
ticipation belge à la conquête du Cameroun. Le
gouvernement français ayant sollicité le concours
des forces belges, pour appuyer les détachements
qui opéraiént dans la Sangha, le gouverneur
général du Congo envoya un premier contingent
de 136 hommes, commandés par le lieutenant
Bal, avec 3 canons et une mitrailleuse, qui coo-
péra. à la prise du poste de N'Dzimou, le 29 oc-
tobre 1914. Le gouvernement belge mit ensuite
à la disposition dit général Aymerich un détache-
ment de 150 hommes, puis un détachement de
renfort composé de 225 hommes, sous les ordres
du capitaine Marin, lesquels furent adjoints à la
colonne du lieutenant-colonel Hutin. Après la
prise de Moloundou, cette colonne fut encore ren-
forcée par un détachement de 250 soldats de la
force publique congolaise. Les Belges contri-
buèrent aux actions militaires qui aboutirent à la
prise de Lomié, le 25 juin 1915, et à celles qui
avaient pour objectif la prise de Yaoundé. Dans
son ordre du jour, daté de cette ville, le 24 février
1916, le général Aymerich félicita en ces termes
le contingent belge : « J'ai le devoir d'exprimer
combien la collaboration de ces belles troupes
nous a été précieuse, et j'adresse de tout cœur
aux officiers, aux sous-officiers européens, à tous
les soldats etgradés indigènes, le tribut des éloges
qu'ils ont mérités, par leur bravoure au feu, par
la patience et l'abnégation, dont ils ont fait preuve
pendant toute la durée de cette longue et pénible
campagne. »
L'accord d'avril 1915, connu sous le nom de
« Convention de Combera », définissait la coopé-
ration des forces locales : françaises, britan-
niques et belges, en cas de besoin, même contre
(1) Voir Afrique française, 1916, Reus. Co/ , p. G8 et scr.
(2) La déclaration faite par M, Klobukowski au ministre des
Affaires étrangères de Belgique, le 29 avril 1916, a été donnée
dans VAfrique française, 1916, p. 1:).).
un ennemi intérieur. En vertu de cette conven-
tion, les troupes anglaises prirent part, l'année
suivante, à la répression de la révolte du sultan
Mopoï, dont les possessions se tiouvaient en ter-
ritoire français, sur la rive droite du Bornou, qui
forme la frontière entre l'Afrique Equatoriale
Française et le district congolais du Bas-Ouelé.
Le poste français de Mopoï-Bangezedine ayant
été attaqué, pillé et brûlé par le sultan, le 1er fé-
vrier 1916, le capitaine Lebouc fit appel au con-
cours des forces belges et britanniques pour ré-
duire le rebelle, qui possédait 150 fusils perfec-
tionnés, et 300 fusils à piston, et pouvait facile-
ment se défendre, dans un pays couvert de four-
rés et de forêts épaisses et sillonné de rivières.
Tandis que le major anglais White s'acheminait
par l'Est, la colonne belge du capitaine Frede-
rikssen, forte de 282 hommes, partie de l'Ouest,
faisait sa jonction avec les tirailleurs du capi-
taine Lebouc. La rencontre avec les forces de
Mopoï eut lieu le 17 mars. Le sultan, blessé, fut
entraîné par ses hommes en déroute. Le lende-
main, le major White occupait ét défendait le
poste de Bangezedine. En avril, des remerciements
pour l'aide ainsi fournie furent adressés au gou-
vernement belge par M. Klobukowski, ministre
de France, de la part de M. Briand, président du
Conseil.
Au Sud, les Belges participèrent comme on sait
à la défense de la Rhodésie. Le major Olsen, com-
mandant des troupes du Katanga, soutint avec
deux bataillons la garnison anglaise de Saïsi,
localité située au sud du lac Tanganyka, attaquée
en juillet 1915, par une troupe allemande de
2.000 hommes environ.
Le nouveau Livre gris donne des renseigne-
ments intéressants sur l'organisation de la cam-
pagne offensive contre l'Afrique Orientale Alle-
mande. En août 1914, la force publique congo-
laise ne comportait que 11.000 soldats, répartis
en compagnies à effectifs variables selon les dis-
tricts. La colonie ne possédait qu'un petit nom-
bre de mitrailleuses; ses disponibilités en maté-
riel d'artillerie étaient faibles; les approvision-
nements en munitions, objets d'habillement,
d'équipement, d'armement et de campement
n'existaient pas; aucune formation sanitaire
spéciale, ni dépôt de matériel hospitalier n'étaient
organisés. Le gouvernement rappela tous les ré-
servistes, prescrivit de porter à 5.000 l'effectif du
contingent annuel, au lieu de 3.500, décida de
former une armée de 10.000 hommes alimentée
par une réserve de 2.000 soldats, et demanda à
l'armée métropolitaine les officiers et sous-offi-
ciers européens nécessaires à l'encadrement des
troupes. Pendant les trois années que dura la
campagne, 700 officiers et sous-officiers belges
furent envoyés en Afrique. L'invasion de la Bel -
gique ayant rendu impossible le réapprovision-
nement en munitions du fusil Albini, alors en
usage, il fallut pourvoir les troupes d'un arme-
ment nouveau; 15.500 fusils Gras furent expé-
diés d' Europe--. Le nombre des mitrailleuses
atteignit l 11, chacune disposant de 100.000 coups.
— 78.-
LE TROISIÈME LIVRE GRIS BELGE
Les deux Livres gris beiges, publiés précé-
demment, contenaient la correspondance, diplo-
matique et politique, échangée au début des hos-
tilités relativement au Congo (1); entre autres
pièces figurait la lettre du vice-gouverneur géné-
ral de la province orientale signalant la violation,
par les Allemands, de la neutralité du Congo
belge, le 15 août 1914. Le gouvernement belge,
désireux sans doute de présenter, réunis, tous les
documents se rapportant à la guerre en Afrique,
a reproduit, en tête du troisième Livre gris, qui
vient de paraître, cette correspondance, de même
que les déclarations des Alliés, concernant l'in-
tégralité des possessions coloniales belges (2),
lesquelles servent ainsi de préambule à la partie
nouvelle et principale de cette récente publica-
tion officielle, à savoir les rapports du haut com-
mandement belge sur les opérations militaires.
Les lecteurs de ce Bulletin connaissent la par-
ticipation belge à la conquête du Cameroun. Le
gouvernement français ayant sollicité le concours
des forces belges, pour appuyer les détachements
qui opéraiént dans la Sangha, le gouverneur
général du Congo envoya un premier contingent
de 136 hommes, commandés par le lieutenant
Bal, avec 3 canons et une mitrailleuse, qui coo-
péra. à la prise du poste de N'Dzimou, le 29 oc-
tobre 1914. Le gouvernement belge mit ensuite
à la disposition dit général Aymerich un détache-
ment de 150 hommes, puis un détachement de
renfort composé de 225 hommes, sous les ordres
du capitaine Marin, lesquels furent adjoints à la
colonne du lieutenant-colonel Hutin. Après la
prise de Moloundou, cette colonne fut encore ren-
forcée par un détachement de 250 soldats de la
force publique congolaise. Les Belges contri-
buèrent aux actions militaires qui aboutirent à la
prise de Lomié, le 25 juin 1915, et à celles qui
avaient pour objectif la prise de Yaoundé. Dans
son ordre du jour, daté de cette ville, le 24 février
1916, le général Aymerich félicita en ces termes
le contingent belge : « J'ai le devoir d'exprimer
combien la collaboration de ces belles troupes
nous a été précieuse, et j'adresse de tout cœur
aux officiers, aux sous-officiers européens, à tous
les soldats etgradés indigènes, le tribut des éloges
qu'ils ont mérités, par leur bravoure au feu, par
la patience et l'abnégation, dont ils ont fait preuve
pendant toute la durée de cette longue et pénible
campagne. »
L'accord d'avril 1915, connu sous le nom de
« Convention de Combera », définissait la coopé-
ration des forces locales : françaises, britan-
niques et belges, en cas de besoin, même contre
(1) Voir Afrique française, 1916, Reus. Co/ , p. G8 et scr.
(2) La déclaration faite par M, Klobukowski au ministre des
Affaires étrangères de Belgique, le 29 avril 1916, a été donnée
dans VAfrique française, 1916, p. 1:).).
un ennemi intérieur. En vertu de cette conven-
tion, les troupes anglaises prirent part, l'année
suivante, à la répression de la révolte du sultan
Mopoï, dont les possessions se tiouvaient en ter-
ritoire français, sur la rive droite du Bornou, qui
forme la frontière entre l'Afrique Equatoriale
Française et le district congolais du Bas-Ouelé.
Le poste français de Mopoï-Bangezedine ayant
été attaqué, pillé et brûlé par le sultan, le 1er fé-
vrier 1916, le capitaine Lebouc fit appel au con-
cours des forces belges et britanniques pour ré-
duire le rebelle, qui possédait 150 fusils perfec-
tionnés, et 300 fusils à piston, et pouvait facile-
ment se défendre, dans un pays couvert de four-
rés et de forêts épaisses et sillonné de rivières.
Tandis que le major anglais White s'acheminait
par l'Est, la colonne belge du capitaine Frede-
rikssen, forte de 282 hommes, partie de l'Ouest,
faisait sa jonction avec les tirailleurs du capi-
taine Lebouc. La rencontre avec les forces de
Mopoï eut lieu le 17 mars. Le sultan, blessé, fut
entraîné par ses hommes en déroute. Le lende-
main, le major White occupait ét défendait le
poste de Bangezedine. En avril, des remerciements
pour l'aide ainsi fournie furent adressés au gou-
vernement belge par M. Klobukowski, ministre
de France, de la part de M. Briand, président du
Conseil.
Au Sud, les Belges participèrent comme on sait
à la défense de la Rhodésie. Le major Olsen, com-
mandant des troupes du Katanga, soutint avec
deux bataillons la garnison anglaise de Saïsi,
localité située au sud du lac Tanganyka, attaquée
en juillet 1915, par une troupe allemande de
2.000 hommes environ.
Le nouveau Livre gris donne des renseigne-
ments intéressants sur l'organisation de la cam-
pagne offensive contre l'Afrique Orientale Alle-
mande. En août 1914, la force publique congo-
laise ne comportait que 11.000 soldats, répartis
en compagnies à effectifs variables selon les dis-
tricts. La colonie ne possédait qu'un petit nom-
bre de mitrailleuses; ses disponibilités en maté-
riel d'artillerie étaient faibles; les approvision-
nements en munitions, objets d'habillement,
d'équipement, d'armement et de campement
n'existaient pas; aucune formation sanitaire
spéciale, ni dépôt de matériel hospitalier n'étaient
organisés. Le gouvernement rappela tous les ré-
servistes, prescrivit de porter à 5.000 l'effectif du
contingent annuel, au lieu de 3.500, décida de
former une armée de 10.000 hommes alimentée
par une réserve de 2.000 soldats, et demanda à
l'armée métropolitaine les officiers et sous-offi-
ciers européens nécessaires à l'encadrement des
troupes. Pendant les trois années que dura la
campagne, 700 officiers et sous-officiers belges
furent envoyés en Afrique. L'invasion de la Bel -
gique ayant rendu impossible le réapprovision-
nement en munitions du fusil Albini, alors en
usage, il fallut pourvoir les troupes d'un arme-
ment nouveau; 15.500 fusils Gras furent expé-
diés d' Europe--. Le nombre des mitrailleuses
atteignit l 11, chacune disposant de 100.000 coups.
— 78.-
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