Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
l'ennemi appartenant à des tribus guerrières de
l'Est Africain avaient pu être utilisés et armés
afin de combler les vides, néanmoins je ne crois
pas que les forces du colonel van Lettow Vorbeck
comptassent à ce moment (31 aoÙt) plus de 170
Européens et -environ 900 askaris.
Cette force étant extrêmement faible était très
mobile, car une troupe d'hommes peu nombreuse
peut vivre dans une contrée où une troupe plus
importante mourrait d'inanition, sans ligne de
communication. Cette troupe avait un pouvoir
considérable en raison du nombre élevé de mi-
trailleuses encore en sa possession. La reddition
de l'ennemi pouvait nécessiter encore quelque
temps et demander un grand nombre de marches
pénibles.
Il peut paraître extraordinaire que l'ennemi
ait si souvent réussi à échapper à nos colonnes
convergentes. Mais les troupes allemandes bien
guidées évitaient généralement les routes régu-
lières et empruntaient des sentiers indigènes à
travers le cœur de la brousse, qui est souvent si
difficile et si épaisse, que des troupes peuvent
faire des marches et des contre-marches à quel-
ques milles les unes des autres, sans parvenir à
entrer en contact. Et il y a plus de 100.000 milles
carrés de brousses semblables entre la Rovuma et
le Zambèze.
A l'exception d'un faible corps d'infanterie
montée de K. A. R. qui fit un très bon travail,
tout le poids de la campagne fut supporté par l'in-
fanterie, en particulier par certains bataillons de
IC A. R. et par le Gold Coast Regiment.
Les distances parcourues sont énormes : pour
prendre un exemple, qui n'est nullement unique
en son genre, une colonne composée du Ist 2nd
et 2nd K. A. R. couvrit du 23 mai au 15 juillet
450 milles à vol d'oiseau. La distance réellement
parcourue dut être très supérieure. Les colonnes
distançaient fréquemment leur ravitaillement et
devaient accroître la parcimonie de leur ration
au moyen des produits de la région, problème
difficile à résoudre lorqu'on poursuit l'ennemi.
Car lorsque les Allemands moissonnent, il reste
fort peu à glaner. En dépit de toutes les diffi-
cultés et de tous désappointements, le moral
des troupes ne faiblit pas et je désire exprimer
ici Inâ sincère admiration de leur belle conduite.
Pendant que les troupes en campagne étaient
engagées dans leur poursuite incessante, les ser-
vices de l'arrière faisaient une œuvre non moins
utile, non seulement en ravitaillant les troupes,
mais encore en effectuant des réductions et des
économies graduelles des effectifs.
Le rapatriement de toutes les unités combat-
tantes européennes ou indiennes (excepté l'artil-
lerie de montagne et le génie) fut ainsi effectué,
aussi rapidement que le permit le tonnage dispo-
nible à partir de la fin de novembre 1917.
Ces départs furent suivis de l'envoi de la Nige-
rian Brigade à la côte ouest. Une réduction
considérable des forces fut ainsi effectuée ; je dus
alors faire, dans les quartiers généraux et dans
les états-majors, les réductions correspondantes,
tant au grand quartier général que dans les for-
mations inférieures. Le quartier général des lignes
de communications fut supprimé et ses fonctions
transportées directement au grand quartier géné-
ral. L'administration civile fut graduellement
étendue à toute l'Afrique Orientale Allemande, à
l'exception des districts de Lindi et de Songea. Une
garnison permanente fut établie et répartie dans
ses stations respectives. Le principe consistant à
administrer le K. A. R. directement du quartier
général K. A. R. de Nairobi fut étendu et déve-
loppé. L'évacuation des malades et la fermeture
ou la concentration des hôpitaux et des postes
sanitaires fut régulièrement poursuivie.
Un peu plus tard, le rapatriement du Gold Coast
Regime/il de la 2hlh Mountain Battery et du 2nd
Cape Corps appartenant aux troupes du général
Northey et du régiment des Indes Occidentales fut
décidé. En un mot, tous let efforts furent faits
pour agir selon les intérêts de l'Empire et pour
rapatrier tous les hommes dont on pouvait dis-
poser afin de les utiliser sur un autre théâtre dé
la guerre.
La tâche qui consiste il conduire une campagne
sur le territoire d'un allié est toujours délicate et
je me tiens pour singulièrement favorisé d'avoir
pu obtenir le concours précieux et bienveillant
Son Excellence Pedro Franciso Massano de Amorin,
gouverneur général de l'Afrique Orientale Portu-
gaise, qui m'aida de toutes les manières possibles.
Je dois au colonel Sousa Rosa, commandant en
chef, mes sincères remerciements pour sa colla-
boration cordiale.
Il y eut des périodes où la situation des trans-
ports et des vivres me causa de vives anxiétés et
une grande reconnaissance est due au D. D. S. et
T, au colonel Christie, O. B. E., D. S. O., A. S. C.,
sur les épaules duquel reposa le principal far-
deau de l'approvisionnement, pour le succès avec
lequel il résolut tous les problèmes qui se posèrent.
Grâce à d'importants achats locaux de marchan-
dises indigènes, les troupes furent pour la plu-
part bien approvisionnées de vivres et de provi-
sions. Toutes les branches du service des transports
rencontrèrent les difficultés inséparables d'une
campagne dans une contrée tropicale et les sur-
montèrent gaiement.
Afin de maintenir une suffisante quantité de
conducteurs d'automobiles bien formés, deux
écoles furent établies, l'une à Dar-es-Salam, pour
la formation des Chinois, des Indiens et des Afri-
cains de l'Ouest, l'autre à Nairobi pour les hommes
recrutés dans l'Est Africain et dans l'Uganda. Ces
écoles ont obtenu un grand succès.
L'organisation vraiment très développée du
Military Labour Corps s'est montrée pleinement
justifiée. Non seulement il recruta un très grand
nombre de porteurs et surveilla d'une façon gé-
nérale les transports à dos d'hommes, mais les
officiers de ce corps furent largement employés à
recueillir des vivres sur place.
De grands efforts furent faits pour rendre les
hôpitaux aussi confortables que possible. Toutes
les mesures que la Plke Commission et le major
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l'ennemi appartenant à des tribus guerrières de
l'Est Africain avaient pu être utilisés et armés
afin de combler les vides, néanmoins je ne crois
pas que les forces du colonel van Lettow Vorbeck
comptassent à ce moment (31 aoÙt) plus de 170
Européens et -environ 900 askaris.
Cette force étant extrêmement faible était très
mobile, car une troupe d'hommes peu nombreuse
peut vivre dans une contrée où une troupe plus
importante mourrait d'inanition, sans ligne de
communication. Cette troupe avait un pouvoir
considérable en raison du nombre élevé de mi-
trailleuses encore en sa possession. La reddition
de l'ennemi pouvait nécessiter encore quelque
temps et demander un grand nombre de marches
pénibles.
Il peut paraître extraordinaire que l'ennemi
ait si souvent réussi à échapper à nos colonnes
convergentes. Mais les troupes allemandes bien
guidées évitaient généralement les routes régu-
lières et empruntaient des sentiers indigènes à
travers le cœur de la brousse, qui est souvent si
difficile et si épaisse, que des troupes peuvent
faire des marches et des contre-marches à quel-
ques milles les unes des autres, sans parvenir à
entrer en contact. Et il y a plus de 100.000 milles
carrés de brousses semblables entre la Rovuma et
le Zambèze.
A l'exception d'un faible corps d'infanterie
montée de K. A. R. qui fit un très bon travail,
tout le poids de la campagne fut supporté par l'in-
fanterie, en particulier par certains bataillons de
IC A. R. et par le Gold Coast Regiment.
Les distances parcourues sont énormes : pour
prendre un exemple, qui n'est nullement unique
en son genre, une colonne composée du Ist 2nd
et 2nd K. A. R. couvrit du 23 mai au 15 juillet
450 milles à vol d'oiseau. La distance réellement
parcourue dut être très supérieure. Les colonnes
distançaient fréquemment leur ravitaillement et
devaient accroître la parcimonie de leur ration
au moyen des produits de la région, problème
difficile à résoudre lorqu'on poursuit l'ennemi.
Car lorsque les Allemands moissonnent, il reste
fort peu à glaner. En dépit de toutes les diffi-
cultés et de tous désappointements, le moral
des troupes ne faiblit pas et je désire exprimer
ici Inâ sincère admiration de leur belle conduite.
Pendant que les troupes en campagne étaient
engagées dans leur poursuite incessante, les ser-
vices de l'arrière faisaient une œuvre non moins
utile, non seulement en ravitaillant les troupes,
mais encore en effectuant des réductions et des
économies graduelles des effectifs.
Le rapatriement de toutes les unités combat-
tantes européennes ou indiennes (excepté l'artil-
lerie de montagne et le génie) fut ainsi effectué,
aussi rapidement que le permit le tonnage dispo-
nible à partir de la fin de novembre 1917.
Ces départs furent suivis de l'envoi de la Nige-
rian Brigade à la côte ouest. Une réduction
considérable des forces fut ainsi effectuée ; je dus
alors faire, dans les quartiers généraux et dans
les états-majors, les réductions correspondantes,
tant au grand quartier général que dans les for-
mations inférieures. Le quartier général des lignes
de communications fut supprimé et ses fonctions
transportées directement au grand quartier géné-
ral. L'administration civile fut graduellement
étendue à toute l'Afrique Orientale Allemande, à
l'exception des districts de Lindi et de Songea. Une
garnison permanente fut établie et répartie dans
ses stations respectives. Le principe consistant à
administrer le K. A. R. directement du quartier
général K. A. R. de Nairobi fut étendu et déve-
loppé. L'évacuation des malades et la fermeture
ou la concentration des hôpitaux et des postes
sanitaires fut régulièrement poursuivie.
Un peu plus tard, le rapatriement du Gold Coast
Regime/il de la 2hlh Mountain Battery et du 2nd
Cape Corps appartenant aux troupes du général
Northey et du régiment des Indes Occidentales fut
décidé. En un mot, tous let efforts furent faits
pour agir selon les intérêts de l'Empire et pour
rapatrier tous les hommes dont on pouvait dis-
poser afin de les utiliser sur un autre théâtre dé
la guerre.
La tâche qui consiste il conduire une campagne
sur le territoire d'un allié est toujours délicate et
je me tiens pour singulièrement favorisé d'avoir
pu obtenir le concours précieux et bienveillant
Son Excellence Pedro Franciso Massano de Amorin,
gouverneur général de l'Afrique Orientale Portu-
gaise, qui m'aida de toutes les manières possibles.
Je dois au colonel Sousa Rosa, commandant en
chef, mes sincères remerciements pour sa colla-
boration cordiale.
Il y eut des périodes où la situation des trans-
ports et des vivres me causa de vives anxiétés et
une grande reconnaissance est due au D. D. S. et
T, au colonel Christie, O. B. E., D. S. O., A. S. C.,
sur les épaules duquel reposa le principal far-
deau de l'approvisionnement, pour le succès avec
lequel il résolut tous les problèmes qui se posèrent.
Grâce à d'importants achats locaux de marchan-
dises indigènes, les troupes furent pour la plu-
part bien approvisionnées de vivres et de provi-
sions. Toutes les branches du service des transports
rencontrèrent les difficultés inséparables d'une
campagne dans une contrée tropicale et les sur-
montèrent gaiement.
Afin de maintenir une suffisante quantité de
conducteurs d'automobiles bien formés, deux
écoles furent établies, l'une à Dar-es-Salam, pour
la formation des Chinois, des Indiens et des Afri-
cains de l'Ouest, l'autre à Nairobi pour les hommes
recrutés dans l'Est Africain et dans l'Uganda. Ces
écoles ont obtenu un grand succès.
L'organisation vraiment très développée du
Military Labour Corps s'est montrée pleinement
justifiée. Non seulement il recruta un très grand
nombre de porteurs et surveilla d'une façon gé-
nérale les transports à dos d'hommes, mais les
officiers de ce corps furent largement employés à
recueillir des vivres sur place.
De grands efforts furent faits pour rendre les
hôpitaux aussi confortables que possible. Toutes
les mesures que la Plke Commission et le major
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