Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
RENSEIGNEMENTS COLONIAUX
pour chaque Puissance signataire, à dater du
dépôt de sa ratification et, dès ce moment, cette
Puissance sera liée vis-à-vis des autres Puis-
sances ayant déjà procédé au dépôt de leurs rati-
fications.
Dès la mise en vigueur de la présente Conven-
tion, le Gouvernement français adressera une copie
certifiée de celle ci aux Puissances qui, en vertu
des Traités de Paix, se sont engagées à reconnaître
-et agréer ladite Convention et dont le nom sera
notifié aux Etats adhérents.
En foi de quoi, les Plénipotentiaires susnommés
ont signé la présente Convention.
Fait à Saint-Germain-en-Laye, le dix septembre
mil neuf cent dix-neuf, en un seul exemplaire qui
restera déposé dans les archives du Gouvernement
de la République française et dont les expéditions
authentiques seront remises à chacune des Puis-
sances signataires.
LES OPÉRATIONS GLAOUA
EN PAYS AÏT-ATTA
(Décembre 1918 à Février 1919)
D'après un rapport du général de Lanzothe.
En octobre 1918, toutes les tribus à l'Est de
'l'oued Dadès et du Draa se sont, soit de gré, soit
-de force, ralliées à la cause du chérif Moha Nifrou-
ten, resté maître du Tafilalet, et lui envoient des
contingents. La totalité des Aït-Atta, sauf une
partie des Aït-Ounir, lui est acquise. Au Todgha,
le parti makhzen, énergiquement maintenu par
les représentants des Glaoua, El Hadj i11ehdi
Nacit-t' et le cheikh Ali de Timrirt, résiste malgré
son isolement. Les districls Aït-Atta du Draa
moyen et du Dadès ont suivi le parti adopté par
leur confédération. Dans les autres cantons, la
dissidence gagne du terrain, bien qu'efficacement
-combattue par les centres maghzen de Tamgr.out,
de Beni-Zouli, de Tamnougalt, d'Imassine. Les
Imghane et les Mgoura, très travaillés par les
partis d'Ahansal et de Si Hocein Ontemga, com-
mencent à être ébranlés. Enfin, dans le djebel
Tifernin, un aventurier, Moulay el Hadj vient de
proclamer El Hiba. Traqué, poursuivi par Si
Hamman Glaouï, il s'est enfui vers le Nord, mais
l'effervescence n'est pas encore éteinte.
Vintervention des Glaoua est décidée au mi-
lieu de décembre 1918. Ils doivent être à même
d'agir efficacement au Dadès, et, si possible, au
Todgha resté îlot makhzen dans la deuxième quin-
zaine de janvier, facilitant ainsi les opérations
que la colonne de Bou-Denib entama dès le 12jan-
vier contre les contingents de Si Moha Nifrouten
qui bloquent nos postes de Rich, Ksar-es-Souk et
Krfoud.
Le délai imposé est court, mais l'intelligente
activité d'El Hadj Thami et de Si Hammou y
supplée et sait résoudre des problèmes qui au-
raient effarouché le meilleur chef d'état-major.
Le noyau de la harka qu'ils lèvent comprend
800 cavaliers Glaoua, Mesfioua, Touggana, Oultona,
et 8.000 fantassins dont 4.000 armés de fusils à.
tir rapide. A ces chiffres, il faut ajouter les gar-
nisons des postes d'étapes entre Ouarzazat et le
Todgha et les escortes des convois. Au total, les
effectifs mobilisés atteindront environ 15.000 fu-
sils, tous, sauf une partie des cavaliers et 100 hom-
mes de la milice de Marrakech, levés sur le ver-
sant sud de l'Atlas.
Les ressources du pays étant à peu près nulles,
il faut prévoir le ravitaillement des hommes et
des animaux et l'organisation de nombreux con-
vois qui sillonneront toutes les routes du com-
mandement Glaoua.
Nous nous bornons à fournir 3 canons de mon-
tagne (2 de 80, 1 de 75 Schneider), 250 fusils, 600
obus, 250.000 cartouches; le personnel indigène
et les cadres strictement nécessaires pour assurer
le service des pièces et le fonctionnement d'un
groupe sanitaire mobile.
Le général de Lamothe, escorté par un escadron
de spahis sénégalais, se rend dans le Ouarzazat à
l'Ouest du moyen Draa afin d'être plus à portée
des événements. Taourirt, de l'Ouarzazat, est fixé
comme lieu de rassemblement pour les contin-
gents de l'Ouest. Ceux des tribus de l'Est rallieront
la mehalla au point de son itinéraire le plus voi-
sin de leur territoire. La neige, qui pendant la
première semaine de janvier rend impraticables
tous les chemins de la montagne, retarde de quel-
ques jours la mise en marche de la harka qui
quitte Taourirt le 12 janvier 1919.
Entre l'Ouarzazat et le Dadès, aucune difficulté
sérieuse à redouter. L'influence des Glaoua a, dans
celte région, des racines trop profondes pOllry être
mise en échec. El Hadj Thami et Si Hammou y sont
déjà très populaires et bénéficient d'ailleurs de
1 immense prestige qu'y possédait Si Madani. Par
des mariages habiles, ce dernier avait su peu à
peu assurer à son parti l'appui des principaux
notables de la région.
Aussi, dès notre arrivée à Taourirt, les gens
de Tifernin font leur soumission. Les Imghan et
les Mgouna, quoique plus divisés, ne tardent pas à
s'exécuter. Le lef important du chérif Moulay
Lhassen d'Imassin nous est acquis d'avance. Le
vieux marabout de Ghessat Sidi el Yazid, beau-
père de Si Madani, voit les plus compromis solli-
citer sa protection; enfin, le chérif Moulay bd
el Melek, chef de la branche aînée des Chorfas
d'Imassin, jusqu'alors intransigeant, se résigne à
envoyer son hommage de sa zaouïa des Aït-Yahia
du Dadès. Dans le moyen Draa, le caïd Ali des
Mezzuita dépêche ses frères pour prendre le mot
d'ordre au Ouarzazat. De Tamgrout, le mokaddem
Naciri Sidi Ahmed mène une active propagande
makhzen.
La harka se présente le 12 aux Aït-Delal. Elle
séjourne les 13, 14 et 15 dans les Skoura. Le 16,
— 183 —
pour chaque Puissance signataire, à dater du
dépôt de sa ratification et, dès ce moment, cette
Puissance sera liée vis-à-vis des autres Puis-
sances ayant déjà procédé au dépôt de leurs rati-
fications.
Dès la mise en vigueur de la présente Conven-
tion, le Gouvernement français adressera une copie
certifiée de celle ci aux Puissances qui, en vertu
des Traités de Paix, se sont engagées à reconnaître
-et agréer ladite Convention et dont le nom sera
notifié aux Etats adhérents.
En foi de quoi, les Plénipotentiaires susnommés
ont signé la présente Convention.
Fait à Saint-Germain-en-Laye, le dix septembre
mil neuf cent dix-neuf, en un seul exemplaire qui
restera déposé dans les archives du Gouvernement
de la République française et dont les expéditions
authentiques seront remises à chacune des Puis-
sances signataires.
LES OPÉRATIONS GLAOUA
EN PAYS AÏT-ATTA
(Décembre 1918 à Février 1919)
D'après un rapport du général de Lanzothe.
En octobre 1918, toutes les tribus à l'Est de
'l'oued Dadès et du Draa se sont, soit de gré, soit
-de force, ralliées à la cause du chérif Moha Nifrou-
ten, resté maître du Tafilalet, et lui envoient des
contingents. La totalité des Aït-Atta, sauf une
partie des Aït-Ounir, lui est acquise. Au Todgha,
le parti makhzen, énergiquement maintenu par
les représentants des Glaoua, El Hadj i11ehdi
Nacit-t' et le cheikh Ali de Timrirt, résiste malgré
son isolement. Les districls Aït-Atta du Draa
moyen et du Dadès ont suivi le parti adopté par
leur confédération. Dans les autres cantons, la
dissidence gagne du terrain, bien qu'efficacement
-combattue par les centres maghzen de Tamgr.out,
de Beni-Zouli, de Tamnougalt, d'Imassine. Les
Imghane et les Mgoura, très travaillés par les
partis d'Ahansal et de Si Hocein Ontemga, com-
mencent à être ébranlés. Enfin, dans le djebel
Tifernin, un aventurier, Moulay el Hadj vient de
proclamer El Hiba. Traqué, poursuivi par Si
Hamman Glaouï, il s'est enfui vers le Nord, mais
l'effervescence n'est pas encore éteinte.
Vintervention des Glaoua est décidée au mi-
lieu de décembre 1918. Ils doivent être à même
d'agir efficacement au Dadès, et, si possible, au
Todgha resté îlot makhzen dans la deuxième quin-
zaine de janvier, facilitant ainsi les opérations
que la colonne de Bou-Denib entama dès le 12jan-
vier contre les contingents de Si Moha Nifrouten
qui bloquent nos postes de Rich, Ksar-es-Souk et
Krfoud.
Le délai imposé est court, mais l'intelligente
activité d'El Hadj Thami et de Si Hammou y
supplée et sait résoudre des problèmes qui au-
raient effarouché le meilleur chef d'état-major.
Le noyau de la harka qu'ils lèvent comprend
800 cavaliers Glaoua, Mesfioua, Touggana, Oultona,
et 8.000 fantassins dont 4.000 armés de fusils à.
tir rapide. A ces chiffres, il faut ajouter les gar-
nisons des postes d'étapes entre Ouarzazat et le
Todgha et les escortes des convois. Au total, les
effectifs mobilisés atteindront environ 15.000 fu-
sils, tous, sauf une partie des cavaliers et 100 hom-
mes de la milice de Marrakech, levés sur le ver-
sant sud de l'Atlas.
Les ressources du pays étant à peu près nulles,
il faut prévoir le ravitaillement des hommes et
des animaux et l'organisation de nombreux con-
vois qui sillonneront toutes les routes du com-
mandement Glaoua.
Nous nous bornons à fournir 3 canons de mon-
tagne (2 de 80, 1 de 75 Schneider), 250 fusils, 600
obus, 250.000 cartouches; le personnel indigène
et les cadres strictement nécessaires pour assurer
le service des pièces et le fonctionnement d'un
groupe sanitaire mobile.
Le général de Lamothe, escorté par un escadron
de spahis sénégalais, se rend dans le Ouarzazat à
l'Ouest du moyen Draa afin d'être plus à portée
des événements. Taourirt, de l'Ouarzazat, est fixé
comme lieu de rassemblement pour les contin-
gents de l'Ouest. Ceux des tribus de l'Est rallieront
la mehalla au point de son itinéraire le plus voi-
sin de leur territoire. La neige, qui pendant la
première semaine de janvier rend impraticables
tous les chemins de la montagne, retarde de quel-
ques jours la mise en marche de la harka qui
quitte Taourirt le 12 janvier 1919.
Entre l'Ouarzazat et le Dadès, aucune difficulté
sérieuse à redouter. L'influence des Glaoua a, dans
celte région, des racines trop profondes pOllry être
mise en échec. El Hadj Thami et Si Hammou y sont
déjà très populaires et bénéficient d'ailleurs de
1 immense prestige qu'y possédait Si Madani. Par
des mariages habiles, ce dernier avait su peu à
peu assurer à son parti l'appui des principaux
notables de la région.
Aussi, dès notre arrivée à Taourirt, les gens
de Tifernin font leur soumission. Les Imghan et
les Mgouna, quoique plus divisés, ne tardent pas à
s'exécuter. Le lef important du chérif Moulay
Lhassen d'Imassin nous est acquis d'avance. Le
vieux marabout de Ghessat Sidi el Yazid, beau-
père de Si Madani, voit les plus compromis solli-
citer sa protection; enfin, le chérif Moulay bd
el Melek, chef de la branche aînée des Chorfas
d'Imassin, jusqu'alors intransigeant, se résigne à
envoyer son hommage de sa zaouïa des Aït-Yahia
du Dadès. Dans le moyen Draa, le caïd Ali des
Mezzuita dépêche ses frères pour prendre le mot
d'ordre au Ouarzazat. De Tamgrout, le mokaddem
Naciri Sidi Ahmed mène une active propagande
makhzen.
La harka se présente le 12 aux Aït-Delal. Elle
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