Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
renforcé et remis en main, il s'apprêtait à porter
à l'ennemi des coups décisifs.
Tel est, succinctement résumé, l'historique de
ce régiment glorieux entre tous.
L'Armée d Afrique peut être justement fière de
ce dernier rejeton de sa grande lignée. Quand on
évoque la sanglante tragédie de Fez, d'avril 1912,
et qu'on relit les splendides citations décernées,
au cours de la grande guerre, à ces tirailleurs
marocains, issus, somme toute, des anciens tabors
révoltés, on ne peut s'empêcher d'admirer l'œuvre
de ces grands Français civilisateurs, conquérants
d'un immense Empire, qui, en aussi peu de temps,
surent grouper autour de l'emblème sacré de la
Patrie, ces magnifiques légions africaines d'un
loyalisme et d'une bravoure à toute épreuve.
Qu'on le sache bien, ceux-là firent doublement
leur devoir qui non seulement apportèrent à la
France le tribut de leur sang, mais lui donnèrent
encore ces soldats entraînés et disciplinés qui ont
fait merveille sur tous les fronts.
La gloire du 1er régiment de tirailleurs maro-
cains rejaillit sur tous ces hommes d'énergie et
d'action qui voulurent et obtinrent que le Maroc
apportât à la France le concours le plus large et
le plus dévoué.
Il convient de citer ici les noms du général
Lyautey, véritable créateur des troupes maro-
caines, du général Pellé, qui les organisa, du
général Poeymirau, du colonel Auroux, des lieu-
tenants-colonels Maurice et Cimetière qui, suc-
cessivement, commandèrent le régiment et surent
le conduire sur les chemins de la victoire, de
Mme Lyautey et de M. Auguste Terrier, directeur
de l'Office du Protectorat de la République fran-
çaise au Maroc, qui, pendant quatre ans, avec un
dévouement inlassable et une sollicitude vrai-
ment touchante, apportèrent au régiment maro-
cain le réconfort matériel et moral des nom-
breuses œuvres de guerre créées par leurs soins
(secours et dons, Foyer du soldat marocain, mai-
son de convalescence de San-Salvador, etc., etc.),
des Français du Maroc enfin, colons ou fonction-
naires, qui se présentèrent nombreux pour enca-
drer les unités nouvelles et les conduire à la ba-
taille.
La devise du pr régiment de tirailleurs maro-
cains pourrait être celle, si fière et si expressive,
des bataillons de chasseurs à pied : « Repos ail-
leurs. » Il n'a point foulé la terre ennemie, il n'a
pas connu les joies du triomphe, ni vibré aux
acclamations enthousiastes des Alsaciens-Lorrains.
Des premiers, il est rentré au Maroc où il affronte
aujourd'hui de nouveaux périls.
Mais le souvenir des tirailleurs restera ineffa-
çable dans le cœur des chefs et camarades de
• l'armée française qui les connurent et les aimèrent,
dans celui des vaillantes populations du front
français qui, maintes fois, les virent passer, fa-
rouches et fiers, enveloppés dans leurs petites
djellabas brunes, pareils à des moines guerriers
et mystiques. Et mystiques, ils l'étaient certes,
ces mercenaires redoutables qui trouvaient dans
la lutte une âpre volupté et parcouraient les
champs de carnage, le front haut, en chantant :
Men Moulay Idriss djina
la rebi taafou âlina.
« Nous venons de Moulay Idriss; que Dieu-
efface nos péchés ! »
Capitaine JUIN.
L'AUTOMOBILE
EN MAURITANIE
L'automobile pénètre peu à peu toute V Àfrique. Elle triomphe-
dans l'Afrique du Nord, au Sahara et récemment on signalait
son arrivée au lac Tchad et l'établissement d'un service entre
le terminus du chemin de fer du Cameroun et Yaoundé.
L'Afrique occidentale aussi voit ses progrès. Dans l'intéres-
sante notice qu'on va lire, M. Henry Hubert, administrateur
des colonies, dont les travaux scientifiques sur l'Afrique occi-
dentale sont bien connus, étudie le développement de l'auto-
mobile en Mauritanie, dans cette région oa récemment l atter-
rissage du Goliath est allé manifester que l heure de l'avion
va bientôt sonner pour l'Afrique noire.
Les applications de la géographie et de la géo-
logie en Afrique Occidentale Française sont
jusqu'à présent demeurées assez rares pour qu'il
paraisse justifié de signaler l'une d'elles. Il s'agit
de la recherche de passages pour la circulation,
des automobiles en Mauritanie.
Il est évident que l'utilisation de tels véhicules.
est susceptible de rendre de grands services dans
les pays neufs. On ne peut pas construire des.
chemins de fer partout, et l'emploi des porteurs
ou des animaux de bât a contre lui la faible.
vitesse des déplacements, la limitation excessive
du poids des colis et l'impossibilité de dépasser un.
certain tonnage. Si, d'autre part, l'avion est ca-
pable de remplacer avantageusement l'automo-
bile dans bien des cas, celui-ci lui restera supé-
rieur cependant tant qu'on pourra se contenter
de vitesses moyennes ou qu'on sera tenu de
limiter les dépenses : une tonne de marchandises
exigera sans doute pendant longtemps encore de
plus grands frais pour être maintenue en l'air
que pour rester sur le sol.
Mais l'usage des automobiles n'est pas égale-
ment avantageux dans tous les pays de l'Ouest
africain. Si l'on a des montagnes à escalader, de
grandes rivières à traverser, de la forêt à abattre,
la construction des routes peut devenir presque
aussi coûteuse que celle des chemins de fer,
sans donner les mêmes avantages. Enfin, dans les.
régions où les pluies sont très abondantes, l'en-
tretien des simples pistes devient une grosse dé-
pense pour la colonie et une sujétion pour les
habitants.
La Mauritanie est probablement le pays de,
— 140 —
renforcé et remis en main, il s'apprêtait à porter
à l'ennemi des coups décisifs.
Tel est, succinctement résumé, l'historique de
ce régiment glorieux entre tous.
L'Armée d Afrique peut être justement fière de
ce dernier rejeton de sa grande lignée. Quand on
évoque la sanglante tragédie de Fez, d'avril 1912,
et qu'on relit les splendides citations décernées,
au cours de la grande guerre, à ces tirailleurs
marocains, issus, somme toute, des anciens tabors
révoltés, on ne peut s'empêcher d'admirer l'œuvre
de ces grands Français civilisateurs, conquérants
d'un immense Empire, qui, en aussi peu de temps,
surent grouper autour de l'emblème sacré de la
Patrie, ces magnifiques légions africaines d'un
loyalisme et d'une bravoure à toute épreuve.
Qu'on le sache bien, ceux-là firent doublement
leur devoir qui non seulement apportèrent à la
France le tribut de leur sang, mais lui donnèrent
encore ces soldats entraînés et disciplinés qui ont
fait merveille sur tous les fronts.
La gloire du 1er régiment de tirailleurs maro-
cains rejaillit sur tous ces hommes d'énergie et
d'action qui voulurent et obtinrent que le Maroc
apportât à la France le concours le plus large et
le plus dévoué.
Il convient de citer ici les noms du général
Lyautey, véritable créateur des troupes maro-
caines, du général Pellé, qui les organisa, du
général Poeymirau, du colonel Auroux, des lieu-
tenants-colonels Maurice et Cimetière qui, suc-
cessivement, commandèrent le régiment et surent
le conduire sur les chemins de la victoire, de
Mme Lyautey et de M. Auguste Terrier, directeur
de l'Office du Protectorat de la République fran-
çaise au Maroc, qui, pendant quatre ans, avec un
dévouement inlassable et une sollicitude vrai-
ment touchante, apportèrent au régiment maro-
cain le réconfort matériel et moral des nom-
breuses œuvres de guerre créées par leurs soins
(secours et dons, Foyer du soldat marocain, mai-
son de convalescence de San-Salvador, etc., etc.),
des Français du Maroc enfin, colons ou fonction-
naires, qui se présentèrent nombreux pour enca-
drer les unités nouvelles et les conduire à la ba-
taille.
La devise du pr régiment de tirailleurs maro-
cains pourrait être celle, si fière et si expressive,
des bataillons de chasseurs à pied : « Repos ail-
leurs. » Il n'a point foulé la terre ennemie, il n'a
pas connu les joies du triomphe, ni vibré aux
acclamations enthousiastes des Alsaciens-Lorrains.
Des premiers, il est rentré au Maroc où il affronte
aujourd'hui de nouveaux périls.
Mais le souvenir des tirailleurs restera ineffa-
çable dans le cœur des chefs et camarades de
• l'armée française qui les connurent et les aimèrent,
dans celui des vaillantes populations du front
français qui, maintes fois, les virent passer, fa-
rouches et fiers, enveloppés dans leurs petites
djellabas brunes, pareils à des moines guerriers
et mystiques. Et mystiques, ils l'étaient certes,
ces mercenaires redoutables qui trouvaient dans
la lutte une âpre volupté et parcouraient les
champs de carnage, le front haut, en chantant :
Men Moulay Idriss djina
la rebi taafou âlina.
« Nous venons de Moulay Idriss; que Dieu-
efface nos péchés ! »
Capitaine JUIN.
L'AUTOMOBILE
EN MAURITANIE
L'automobile pénètre peu à peu toute V Àfrique. Elle triomphe-
dans l'Afrique du Nord, au Sahara et récemment on signalait
son arrivée au lac Tchad et l'établissement d'un service entre
le terminus du chemin de fer du Cameroun et Yaoundé.
L'Afrique occidentale aussi voit ses progrès. Dans l'intéres-
sante notice qu'on va lire, M. Henry Hubert, administrateur
des colonies, dont les travaux scientifiques sur l'Afrique occi-
dentale sont bien connus, étudie le développement de l'auto-
mobile en Mauritanie, dans cette région oa récemment l atter-
rissage du Goliath est allé manifester que l heure de l'avion
va bientôt sonner pour l'Afrique noire.
Les applications de la géographie et de la géo-
logie en Afrique Occidentale Française sont
jusqu'à présent demeurées assez rares pour qu'il
paraisse justifié de signaler l'une d'elles. Il s'agit
de la recherche de passages pour la circulation,
des automobiles en Mauritanie.
Il est évident que l'utilisation de tels véhicules.
est susceptible de rendre de grands services dans
les pays neufs. On ne peut pas construire des.
chemins de fer partout, et l'emploi des porteurs
ou des animaux de bât a contre lui la faible.
vitesse des déplacements, la limitation excessive
du poids des colis et l'impossibilité de dépasser un.
certain tonnage. Si, d'autre part, l'avion est ca-
pable de remplacer avantageusement l'automo-
bile dans bien des cas, celui-ci lui restera supé-
rieur cependant tant qu'on pourra se contenter
de vitesses moyennes ou qu'on sera tenu de
limiter les dépenses : une tonne de marchandises
exigera sans doute pendant longtemps encore de
plus grands frais pour être maintenue en l'air
que pour rester sur le sol.
Mais l'usage des automobiles n'est pas égale-
ment avantageux dans tous les pays de l'Ouest
africain. Si l'on a des montagnes à escalader, de
grandes rivières à traverser, de la forêt à abattre,
la construction des routes peut devenir presque
aussi coûteuse que celle des chemins de fer,
sans donner les mêmes avantages. Enfin, dans les.
régions où les pluies sont très abondantes, l'en-
tretien des simples pistes devient une grosse dé-
pense pour la colonie et une sujétion pour les
habitants.
La Mauritanie est probablement le pays de,
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