Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
Certains échantillons de calcaires peuvent d'ail-
leurs fournir au polissage, comme au Bas-Congo
belge, du marbre à faible prix.
Les matériaux de construction abondent dans
les quatre premiers niveaux que nous avons dé-
crits, et même sur toute l'étendue du cinquième,
notamment à Brazzaville.
L'argile borde tous les cours d'eau en quantité
beaucoup plus considérable qu'en Europe. Elle a
donné des briques, donnerait aussi bien des car-
reaux, tuiles ou tuyaux de poterie.
Pour les usages domestiques, les potiers de
Boko, de Brazzaville et d'autres régions sans doute
obtiennent une excellente matière en mélangeant
aux argiles violettes (46 série) les argiles grises du
sixième niveau.
Il n'est pas jusqu'aux sables blancs, stériles,
mais très purs, qui ne puissent fournir matière à
verrerie et à exportation dans le vaste bassin con-
golais et l'Afrique centrale et australe.
Enfin, si nous nous sommes volontairement
limité aux certitudes qu'un examen géologique
— bien insuffisant — nous a fournies, l'avenir
réserve d'autres espoirs.
L'anticlinal primaire d'où sortent l'Ogooué, la
Lali, le Djoué, d'une part, le Ngounié, le Nyanga,
la Louessé à l'autre extrémité, recèle des res-
sources dont l'inventaire n'est pas commencé.
D'autres régions intéressantes (Ngoko, Haute-
Mossaka) sont inconnues. Et la Haute-Sangha-
Lobaye, voisine du Cameroun, ou la chaîne du
Mayombe ne le cède peut-être en rien aux régions
minières d'avenir de l'Oubangui (Kouango), du
Cameroun, du Gabon septentrional (monts de Cris-
tal), du Mouni ou du Kassaï belge.
En ces régions comme au bassin cuprifère du
Niari-Djoué, la houille semble faire défaut totale-
ment. Mais le combustible des forêts et la houille
blanche, que les forêts condensent et conservent,
permettent les premiers essais et installations
minières.
Nous en conclurons que la forêt, — source de
richesse par le commerce de ses essences et de
ses latex, — nécessaire au développement agri-
cole et à celui des agglomérations urbaines, sera
la condition sine qua non d'un développement
minier et industriel.
De la conservation des forêts, dépend la fortune
du Moyen-Congo.
Capitaine JOURDY.
CONDITIONS D'ADHÉSION AU COMITÉ
Tout Français souscripteur d'une somme annuelle
d'au moins vingt francs devient membre adhérent et
recevra pendant l'année le Bulletin mensuel publié par
le Comité.
Le chiffre minimum de la cotisation est réduit à
quinze francs pour les fonctionnaires coloniaux, l'ar-
mée et les membres de l'enseignement
LES INTÉRÊTS FRANÇAIS
EN ÉTHIOPIE
Les rapports de M. Louis Marin au nom de la
Commission du budget sont toujours utilement
documentés. Dans son récent rapport (n° 5.719)
sur les crédits additionnels de 1919, il apporte ainsi
d'intéressantes données sur la situation présente
de nos intérêts en Ethiopie.
C'est à propos d'un modeste crédit de 12.000 fr.
demandé par le ministre des Affaires étrangères
pour l'entretien des immeubles à l'étranger. C'est
une curieuse histoire. On ne s'étonnera pas de
savoir que des cinq légations accréditées à Addis-
Abeba seule la nôtre était mal logée. Et pourtant
dès 1907 M. Lagarde avait obtenu de Ménélik le
don d'un vaste emplacement pour la Légation.
Mais, ni à cette nouvelle, ni aux demandes des
ministres qui succédèrent à M. Lagarde, il ne fut
donné une suite autre qu'une simple autorisation
accordée à M. Brice de construire à ses frais sur Je
terrain offert par le négus une maison du type
indigène pour y installer sa demeure personnelle
et provisoirement les divers services du poste!
C'est là que notre représentation est restée de-
puis lors, « au grand étonnement des autorités du
pays », dans la modeste maison construite par
M. Brice et que le crédit de 12.000 francs de-
mandé au Parlement permettra d'acquérir de lui,
déduction faite, sur ses dépenses de construction,
du loyer de son séjour en Ethiopie! On retrouve
ici la lamentable histoire du don fait par le gou-
vernement japonais à la France d'un immeuble
destiné à notre ambassade et que la France n'a
pas encore réalisé. Un projet est pourtant dressé
depuis 1917, mais il n'est pas encore soumis au
Parlement, et notre Légation à Addis-Abeba res-
tera longtemps encore dans la maison indigène de
M. Brice... « Nous retrouvons là, écrit justement
M. Marin, un nouvel exemple de ce manque
d'initiative et d'esprit de suite qui paralyse tant
de nos entreprises extérieures. »
Et pourtant nos sympathies et nos intérêts en
Ethiopie imposent à la France une représentation
brillante. M. Louis Marin rappelle ces intérêts que
nos lecteurs connaissent bien, notamment nos
intérêts économiques sur lesquels nous avons
publié, (Rens. Col. 1918, p. 177) le rapport si pré-
cieux de M. Boucoiran. A propos des intérêts poli-
tiques, il dit :
La France, qui n'a jamais eu en Abyssinie d'ambitions
territoriales ou impérialistes, a véritablement joué dans ce
pays un rôle capital; son influence intellectuelle et morale
lui a attiré, de la part des Abyssins, les sympathies les
pins vives ; elle doit son influence économique aux efforts
qu'elle a faits pOM?' le déveloopement du pays et elle se doit
de continuer dans cette double tâche : elle a créé des écoles,
elle a entrepris et terminé la construction de voies ferrées,
envoyé des missions médicale et vétérinaire, etc. ; elle est
toute prête à aide*- le gouver»emenl> abyssin de ses con-
seils pour procéder à des réformes nécessaires liIui per-
— t28 —
Certains échantillons de calcaires peuvent d'ail-
leurs fournir au polissage, comme au Bas-Congo
belge, du marbre à faible prix.
Les matériaux de construction abondent dans
les quatre premiers niveaux que nous avons dé-
crits, et même sur toute l'étendue du cinquième,
notamment à Brazzaville.
L'argile borde tous les cours d'eau en quantité
beaucoup plus considérable qu'en Europe. Elle a
donné des briques, donnerait aussi bien des car-
reaux, tuiles ou tuyaux de poterie.
Pour les usages domestiques, les potiers de
Boko, de Brazzaville et d'autres régions sans doute
obtiennent une excellente matière en mélangeant
aux argiles violettes (46 série) les argiles grises du
sixième niveau.
Il n'est pas jusqu'aux sables blancs, stériles,
mais très purs, qui ne puissent fournir matière à
verrerie et à exportation dans le vaste bassin con-
golais et l'Afrique centrale et australe.
Enfin, si nous nous sommes volontairement
limité aux certitudes qu'un examen géologique
— bien insuffisant — nous a fournies, l'avenir
réserve d'autres espoirs.
L'anticlinal primaire d'où sortent l'Ogooué, la
Lali, le Djoué, d'une part, le Ngounié, le Nyanga,
la Louessé à l'autre extrémité, recèle des res-
sources dont l'inventaire n'est pas commencé.
D'autres régions intéressantes (Ngoko, Haute-
Mossaka) sont inconnues. Et la Haute-Sangha-
Lobaye, voisine du Cameroun, ou la chaîne du
Mayombe ne le cède peut-être en rien aux régions
minières d'avenir de l'Oubangui (Kouango), du
Cameroun, du Gabon septentrional (monts de Cris-
tal), du Mouni ou du Kassaï belge.
En ces régions comme au bassin cuprifère du
Niari-Djoué, la houille semble faire défaut totale-
ment. Mais le combustible des forêts et la houille
blanche, que les forêts condensent et conservent,
permettent les premiers essais et installations
minières.
Nous en conclurons que la forêt, — source de
richesse par le commerce de ses essences et de
ses latex, — nécessaire au développement agri-
cole et à celui des agglomérations urbaines, sera
la condition sine qua non d'un développement
minier et industriel.
De la conservation des forêts, dépend la fortune
du Moyen-Congo.
Capitaine JOURDY.
CONDITIONS D'ADHÉSION AU COMITÉ
Tout Français souscripteur d'une somme annuelle
d'au moins vingt francs devient membre adhérent et
recevra pendant l'année le Bulletin mensuel publié par
le Comité.
Le chiffre minimum de la cotisation est réduit à
quinze francs pour les fonctionnaires coloniaux, l'ar-
mée et les membres de l'enseignement
LES INTÉRÊTS FRANÇAIS
EN ÉTHIOPIE
Les rapports de M. Louis Marin au nom de la
Commission du budget sont toujours utilement
documentés. Dans son récent rapport (n° 5.719)
sur les crédits additionnels de 1919, il apporte ainsi
d'intéressantes données sur la situation présente
de nos intérêts en Ethiopie.
C'est à propos d'un modeste crédit de 12.000 fr.
demandé par le ministre des Affaires étrangères
pour l'entretien des immeubles à l'étranger. C'est
une curieuse histoire. On ne s'étonnera pas de
savoir que des cinq légations accréditées à Addis-
Abeba seule la nôtre était mal logée. Et pourtant
dès 1907 M. Lagarde avait obtenu de Ménélik le
don d'un vaste emplacement pour la Légation.
Mais, ni à cette nouvelle, ni aux demandes des
ministres qui succédèrent à M. Lagarde, il ne fut
donné une suite autre qu'une simple autorisation
accordée à M. Brice de construire à ses frais sur Je
terrain offert par le négus une maison du type
indigène pour y installer sa demeure personnelle
et provisoirement les divers services du poste!
C'est là que notre représentation est restée de-
puis lors, « au grand étonnement des autorités du
pays », dans la modeste maison construite par
M. Brice et que le crédit de 12.000 francs de-
mandé au Parlement permettra d'acquérir de lui,
déduction faite, sur ses dépenses de construction,
du loyer de son séjour en Ethiopie! On retrouve
ici la lamentable histoire du don fait par le gou-
vernement japonais à la France d'un immeuble
destiné à notre ambassade et que la France n'a
pas encore réalisé. Un projet est pourtant dressé
depuis 1917, mais il n'est pas encore soumis au
Parlement, et notre Légation à Addis-Abeba res-
tera longtemps encore dans la maison indigène de
M. Brice... « Nous retrouvons là, écrit justement
M. Marin, un nouvel exemple de ce manque
d'initiative et d'esprit de suite qui paralyse tant
de nos entreprises extérieures. »
Et pourtant nos sympathies et nos intérêts en
Ethiopie imposent à la France une représentation
brillante. M. Louis Marin rappelle ces intérêts que
nos lecteurs connaissent bien, notamment nos
intérêts économiques sur lesquels nous avons
publié, (Rens. Col. 1918, p. 177) le rapport si pré-
cieux de M. Boucoiran. A propos des intérêts poli-
tiques, il dit :
La France, qui n'a jamais eu en Abyssinie d'ambitions
territoriales ou impérialistes, a véritablement joué dans ce
pays un rôle capital; son influence intellectuelle et morale
lui a attiré, de la part des Abyssins, les sympathies les
pins vives ; elle doit son influence économique aux efforts
qu'elle a faits pOM?' le déveloopement du pays et elle se doit
de continuer dans cette double tâche : elle a créé des écoles,
elle a entrepris et terminé la construction de voies ferrées,
envoyé des missions médicale et vétérinaire, etc. ; elle est
toute prête à aide*- le gouver»emenl> abyssin de ses con-
seils pour procéder à des réformes nécessaires liIui per-
— t28 —
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