Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
RENSEIGNEMENTS COLONIAUX
distinctement invisibles au spectateur non averti.
La forêt du Mayombe ou de la Mossaka, les
berges des fleuves ne sont pour lui qu'un tapis
d'humus très épais. La vase des marais semble
atteindre des profondeurs inconcevables sur
d'immenses espaces comme la cuvette de Li-
ranga. Un~ sorte de latérite a couvert et couvre
encore de vastes régions de la Haute-Sangha, de
la Haute-Licona, de lTvindo, du Niari, du pla-
teau bacongo ; ou bien elle forme des aspérités
qui prennent, au milieu des plaines, l'importance
de montagnes. Enfin des grès de date récente
sont venus se reconstituer dans les régions basses,
à la place des grès anciens emportés par les eaux.
Pour le géologue au contraire, ces argiles,
sable, grès ferrugineux ou décolorés sont des
accidents sans importance, transitoires, et qui
n'ont pu conserver qu'exceptionnellement les
parcelles amoindries des métaux ou de gemmes
qu'ils avaient empruntées à des massifs riches
aujourd'hui arasés.
Il faut pourtant noter l'étendue de certains de
ces dépôts, comme les alluvions argileuses de
la cuvette de Liranga, la fréquence des sables
fluviatiles, et la variété des latérites. Tantôt
celles-ci revêtent d'une carapace uniformément
rouge la surface des roches les plus diverses, litté-
ralement décomposées sur place par l'oxydation ;
tantôt noirâtres, en lits d'argile ou de sable
aggloméré, en nodules concrétionnés, en plaques
rappelant la fonte; tantôt bariolées, véritables
grès ou poudingues, caverneux ou compacts,
elles sont cimentées par des oxydes ferriques qui
en font de véritables minerais et qui leur don-
nent une grande variété de cou leurs.
Mais, plus encore que les autres séries, celle-ci
subit l'usure active des altérations, des remanie-
ments, et des transports vers la mer.
HUITIÈME SÉRIE
Sédiments secondaires et tertiaires
de la zone littorale.
En raison du rattachement prochain ('1) de la
circonscription gabonaise du Kouilou-Niari à la
colonie du Moyen-Congo, nous noterons l'aspect
particulier de cette province.
C'est une côte sans relief, d'une largeur de
50 kilomètres entre l'Atlantique et le versant du
Mayombe déjà décrit (I,.a et IIe série). Le pays est
recouvert par les matériaux des V", VIe, VII" sé-
ries, mais est formé en réalité par des sédiments
marins sans aucun rapport avec ceux que nous
avons vus.
Nous avons dit qu'à l'Est d'une ligne approxi-
mative Kakamoëka-sur-Niari lioma-sur-Congo,
le futur continent équatorial dormait sous la mer
permienne et peut-être triasique. A l'Ouest au
contraire, et sur l'emplacement actuel de l'Atlan-
tique, les temps primaires ont dû voir un conti-
nent équatorial — ou des terres rattachées au
(1) Effectué en juillet 1918, après la première impression de ce
travail.
continent austral et qui s'effondrèrent avant
celui-ci. Leur effondrement est antérieur à
l'époque jurassique, puisqu'on trouve sur le litto-
ral gabonais des. sédiments liasiques.
Ainsi un mouvement de bascule autour de
l'axe Kakamoëka-Boma semble avoir fait émerger
un continent à l'Est pendant qu'un autre s'affai-
sait à l'Ouest, au cours des temps permo-tria-
siques. Après l'émersion, sans doute progressive
et lente, un nouveau relèvement plus lent encore
élargit la zone littorale et amena au jour des
sédiments presque horizontaux, fossifères, marins.
Les plus anciens qu'on ait atteints, sont les
grès tendres coquillers de la côte Mateva, de
Pointe-Noire et de Pointe-Indienne, datés du lias
inférieur (1). Au Sud de l'Angola et peut-être au
Nord de la colonie du Gabon, ChoH'at a relevé
l'étage albien de 1 ïnfracrétacé. Ces dépôts sont
continués d'une façon plus manifeste et plus uni-
forme par les horizons supérieurs (crétacés et
tertiaires) de l'estuaire du fleuve Gabon, du
Mayombe maritime et de l'Angola. Barrat en a
conclu que le relèvement de la côte s'est propagé
du Sud au Nord, à partir de l'époque jurassique
(ou plutôt liasique). L'ensablement du rivage par
les alluvions du Congo et des fleuves côtiers, à la
faveur du courant marin longeant la côte du Sud
au Nord, accentue cet élargissement de la zone
littorale.
Dans la province du Ko u il ou, la superposition
des couches, en partant de la surface, est la
suivante :
Bcts-Kouilou-Niari, Bas-Loémé, Bas-Coi7-o :
vases et alluvions d'estuaires.
A la falaise de Loango et vers Vintérieur : for-
mations ferrugineuses (pseuclo■ latéritiques) éten-
dues ; elles sont, d'après Péquel-Luesches, fossi-
lifères : Leda, Mactrœ, Tellina, Cardill m.
A Massabi, Landana, et dans le llyfoynl-Loémé,
ri kO kilomètres de la mer : des calcaires tertiaires
renfermant, des Nanti lus, poissons,dents de cro-
codiles et coprolithes.
A Pointe-Indienne (Loango), à Pointe-Noire el
la. côte Matéva : grès tendres liasiques, s-euls sé-
diments secondai ( s connus dans cette partie de
la côte.
Au Nord du Moyen-Loémé, dans l'Ouest de
C/iimpèze, el dans le MI'YI'll-Loll/WlIlou, affluent
méridional du Chiloango : grès blancs d'origine
et d'âge inconnus, peut-être en rapport avec
notre Ve série.
Ces couches peu inclinées, surélevées de
quelques mètres -'t peine au dessus de la mer,
s'appuient à l'Est sur les escarpements cris-
tallins du Mayombe.
La ligne de contact est presque droite de Boma
à Kakamoëka. Les piliers granitiques de Boma.
du Moyen-Loémé. du Bils-Kollilou, du cap Matouti
(Mayoumba) jalonnent cette ligne comme un môle
sur lequel sont venues s'écraser les vagues huro-
niennes et calédoniennes du Mayombe — môle au
pied duquel, plus tard, se sont déposés les pre-
(1) Voir Mission hydrographique du Gabon, 1910-1911.
- 125 —
distinctement invisibles au spectateur non averti.
La forêt du Mayombe ou de la Mossaka, les
berges des fleuves ne sont pour lui qu'un tapis
d'humus très épais. La vase des marais semble
atteindre des profondeurs inconcevables sur
d'immenses espaces comme la cuvette de Li-
ranga. Un~ sorte de latérite a couvert et couvre
encore de vastes régions de la Haute-Sangha, de
la Haute-Licona, de lTvindo, du Niari, du pla-
teau bacongo ; ou bien elle forme des aspérités
qui prennent, au milieu des plaines, l'importance
de montagnes. Enfin des grès de date récente
sont venus se reconstituer dans les régions basses,
à la place des grès anciens emportés par les eaux.
Pour le géologue au contraire, ces argiles,
sable, grès ferrugineux ou décolorés sont des
accidents sans importance, transitoires, et qui
n'ont pu conserver qu'exceptionnellement les
parcelles amoindries des métaux ou de gemmes
qu'ils avaient empruntées à des massifs riches
aujourd'hui arasés.
Il faut pourtant noter l'étendue de certains de
ces dépôts, comme les alluvions argileuses de
la cuvette de Liranga, la fréquence des sables
fluviatiles, et la variété des latérites. Tantôt
celles-ci revêtent d'une carapace uniformément
rouge la surface des roches les plus diverses, litté-
ralement décomposées sur place par l'oxydation ;
tantôt noirâtres, en lits d'argile ou de sable
aggloméré, en nodules concrétionnés, en plaques
rappelant la fonte; tantôt bariolées, véritables
grès ou poudingues, caverneux ou compacts,
elles sont cimentées par des oxydes ferriques qui
en font de véritables minerais et qui leur don-
nent une grande variété de cou leurs.
Mais, plus encore que les autres séries, celle-ci
subit l'usure active des altérations, des remanie-
ments, et des transports vers la mer.
HUITIÈME SÉRIE
Sédiments secondaires et tertiaires
de la zone littorale.
En raison du rattachement prochain ('1) de la
circonscription gabonaise du Kouilou-Niari à la
colonie du Moyen-Congo, nous noterons l'aspect
particulier de cette province.
C'est une côte sans relief, d'une largeur de
50 kilomètres entre l'Atlantique et le versant du
Mayombe déjà décrit (I,.a et IIe série). Le pays est
recouvert par les matériaux des V", VIe, VII" sé-
ries, mais est formé en réalité par des sédiments
marins sans aucun rapport avec ceux que nous
avons vus.
Nous avons dit qu'à l'Est d'une ligne approxi-
mative Kakamoëka-sur-Niari lioma-sur-Congo,
le futur continent équatorial dormait sous la mer
permienne et peut-être triasique. A l'Ouest au
contraire, et sur l'emplacement actuel de l'Atlan-
tique, les temps primaires ont dû voir un conti-
nent équatorial — ou des terres rattachées au
(1) Effectué en juillet 1918, après la première impression de ce
travail.
continent austral et qui s'effondrèrent avant
celui-ci. Leur effondrement est antérieur à
l'époque jurassique, puisqu'on trouve sur le litto-
ral gabonais des. sédiments liasiques.
Ainsi un mouvement de bascule autour de
l'axe Kakamoëka-Boma semble avoir fait émerger
un continent à l'Est pendant qu'un autre s'affai-
sait à l'Ouest, au cours des temps permo-tria-
siques. Après l'émersion, sans doute progressive
et lente, un nouveau relèvement plus lent encore
élargit la zone littorale et amena au jour des
sédiments presque horizontaux, fossifères, marins.
Les plus anciens qu'on ait atteints, sont les
grès tendres coquillers de la côte Mateva, de
Pointe-Noire et de Pointe-Indienne, datés du lias
inférieur (1). Au Sud de l'Angola et peut-être au
Nord de la colonie du Gabon, ChoH'at a relevé
l'étage albien de 1 ïnfracrétacé. Ces dépôts sont
continués d'une façon plus manifeste et plus uni-
forme par les horizons supérieurs (crétacés et
tertiaires) de l'estuaire du fleuve Gabon, du
Mayombe maritime et de l'Angola. Barrat en a
conclu que le relèvement de la côte s'est propagé
du Sud au Nord, à partir de l'époque jurassique
(ou plutôt liasique). L'ensablement du rivage par
les alluvions du Congo et des fleuves côtiers, à la
faveur du courant marin longeant la côte du Sud
au Nord, accentue cet élargissement de la zone
littorale.
Dans la province du Ko u il ou, la superposition
des couches, en partant de la surface, est la
suivante :
Bcts-Kouilou-Niari, Bas-Loémé, Bas-Coi7-o :
vases et alluvions d'estuaires.
A la falaise de Loango et vers Vintérieur : for-
mations ferrugineuses (pseuclo■ latéritiques) éten-
dues ; elles sont, d'après Péquel-Luesches, fossi-
lifères : Leda, Mactrœ, Tellina, Cardill m.
A Massabi, Landana, et dans le llyfoynl-Loémé,
ri kO kilomètres de la mer : des calcaires tertiaires
renfermant, des Nanti lus, poissons,dents de cro-
codiles et coprolithes.
A Pointe-Indienne (Loango), à Pointe-Noire el
la. côte Matéva : grès tendres liasiques, s-euls sé-
diments secondai ( s connus dans cette partie de
la côte.
Au Nord du Moyen-Loémé, dans l'Ouest de
C/iimpèze, el dans le MI'YI'll-Loll/WlIlou, affluent
méridional du Chiloango : grès blancs d'origine
et d'âge inconnus, peut-être en rapport avec
notre Ve série.
Ces couches peu inclinées, surélevées de
quelques mètres -'t peine au dessus de la mer,
s'appuient à l'Est sur les escarpements cris-
tallins du Mayombe.
La ligne de contact est presque droite de Boma
à Kakamoëka. Les piliers granitiques de Boma.
du Moyen-Loémé. du Bils-Kollilou, du cap Matouti
(Mayoumba) jalonnent cette ligne comme un môle
sur lequel sont venues s'écraser les vagues huro-
niennes et calédoniennes du Mayombe — môle au
pied duquel, plus tard, se sont déposés les pre-
(1) Voir Mission hydrographique du Gabon, 1910-1911.
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