Presse et revues
724 pages
Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 85
roïsme de ces soldats de France que je viens de quitter, va
sauver la patrie et assurer son triomphe.
Le 22 janvier c'était aux écoles que le Résident
général faisait visite et il inaugura en même
temps l'école franco-arabe. Le pacha se fit l'inter-
prète de toute la population indigène de Casa-
blanca en remerciant le Résident général de la
sollicitude apportée par le gouvernement aux
enfants musulmans qui pourront trouver dans ce
nouvef établissement les moyens de recevoir, en
grand nombre, les bienfaits de l 'instruction.
Après lui, M. Loth, directeur de l'enseignement,
définit le but poursuivi par le gouvernement en
créant l'école franco-arabe, où l'Enseignement
professionnel et l'instruction générale sont inti-
mement liés et se complètent. Le résident géné-
ral répondit en assurant le pacha et les enfants
musulmans de toute sa sollicitude, en évoquant
le souvenir des antiques et célèbres médersas de
l'Islam, et en rendant hommage au haut appui
apporté à la solution de toutes les questions
d'enseignement indigène par le sultan Moulay
Youssef.
Le soir, sur l'initiative de la presse locale, un
punch était offert au Résident par la population
de Casablanca. M. Philip, doyen de la colonie
française, le pacha de Casablanca et M. Sisto Bo-
lero, au nom de la colonie italienne, saluèrent le
général qui répondit par le discours suivant :
Mon cher doyen,
Je vous remercie, et avec vous les directeurs et les ré-
dacteurs des journaux de Casablanca qui ont provoqué et
organisé cette charmante réunion.
J'adresse aussi mes remerciements à leur confrère italien
qui vient d'exprimer d'une façon qui m'a touché, les sen-
timents qui nous unissent à nos frères d'Italie ;
Au Pacha pour le beau discours qu'il vient dem'adresser.
L'union complète avec Sa Majesté le sultan Moulay Yous-
sef a été. vous le savez, une des pensées directrices du
général Lyautey : c'est aussi la mienne. Elle comporte la
même collaboration entre les autorités locales françaises
et marocaines ; aussi suis-je très heureux de remercier ce
soir, ici, le représentant de Sa Majesté le sultan, le Pacha,
de son concours aussi digne qu'intelligent.
Je suis venu à cette soirée avec grand plaisir, parce que
je puis ainsi passer une heure avec un grand nombre de
membres de la colonie française. Il m'est très agréable
aussi que ce soit vous, mon cher Philip, qui me souhaitiez
la bienvenue, car je crois bien que vous êtes le premier
Français de Casablanca que j'ai connu, en ce temps bien
LE GÉNÉRAL GOURAUD
A L'ÉCOLE INDIGÈNE DE CASABLANCA
éloigné et qui paraît si vieux — tant Casablanca et le Ma-
roc ont marché vite— en ce mois de mars 1910 où je vins
prendre un premier contact avec le Maroc.
Aussi, en vous revoyant, je mesure mieux tous les pro-
grès accomplis. A vrai dire, je m'en doulais, car ne croyez
pas que ceux qui ont vécu au Maroc l'oublient sur le
Avec les officiers que j'en avais emmenés et que j'ai été
assez heureux pour ramener ici, avec les officiers de ces
glorieuses divisions marocaines qui se sont fait un si
grand nom dans la guerre, avec le général Lyautey qui.
par deux fois m'a fait l'honneur de venir me voir, j'avais
causé du Maroc et de Casablanca ; mais, je vous l'avoue,
tout ce qu:on m'avait dit ne m'avait pas donné une idée
juste Il fallait voir.
J'ai vu : Casablanca, avec l'augmentation de sa popu-
lation, l'extension de sa superficie, le développement de sa
propriétée bâtie, de ses boulevards et de ses rues, avec son
commerce, ses industries, son port, son chemiu de fer, sa
douane, ses sports, toute sa vie matérielle en pleine et
continue croissance, offre un grand spectacle.
Mais on y trouve aussi toutes les œuvres que comporte
roïsme de ces soldats de France que je viens de quitter, va
sauver la patrie et assurer son triomphe.
Le 22 janvier c'était aux écoles que le Résident
général faisait visite et il inaugura en même
temps l'école franco-arabe. Le pacha se fit l'inter-
prète de toute la population indigène de Casa-
blanca en remerciant le Résident général de la
sollicitude apportée par le gouvernement aux
enfants musulmans qui pourront trouver dans ce
nouvef établissement les moyens de recevoir, en
grand nombre, les bienfaits de l 'instruction.
Après lui, M. Loth, directeur de l'enseignement,
définit le but poursuivi par le gouvernement en
créant l'école franco-arabe, où l'Enseignement
professionnel et l'instruction générale sont inti-
mement liés et se complètent. Le résident géné-
ral répondit en assurant le pacha et les enfants
musulmans de toute sa sollicitude, en évoquant
le souvenir des antiques et célèbres médersas de
l'Islam, et en rendant hommage au haut appui
apporté à la solution de toutes les questions
d'enseignement indigène par le sultan Moulay
Youssef.
Le soir, sur l'initiative de la presse locale, un
punch était offert au Résident par la population
de Casablanca. M. Philip, doyen de la colonie
française, le pacha de Casablanca et M. Sisto Bo-
lero, au nom de la colonie italienne, saluèrent le
général qui répondit par le discours suivant :
Mon cher doyen,
Je vous remercie, et avec vous les directeurs et les ré-
dacteurs des journaux de Casablanca qui ont provoqué et
organisé cette charmante réunion.
J'adresse aussi mes remerciements à leur confrère italien
qui vient d'exprimer d'une façon qui m'a touché, les sen-
timents qui nous unissent à nos frères d'Italie ;
Au Pacha pour le beau discours qu'il vient dem'adresser.
L'union complète avec Sa Majesté le sultan Moulay Yous-
sef a été. vous le savez, une des pensées directrices du
général Lyautey : c'est aussi la mienne. Elle comporte la
même collaboration entre les autorités locales françaises
et marocaines ; aussi suis-je très heureux de remercier ce
soir, ici, le représentant de Sa Majesté le sultan, le Pacha,
de son concours aussi digne qu'intelligent.
Je suis venu à cette soirée avec grand plaisir, parce que
je puis ainsi passer une heure avec un grand nombre de
membres de la colonie française. Il m'est très agréable
aussi que ce soit vous, mon cher Philip, qui me souhaitiez
la bienvenue, car je crois bien que vous êtes le premier
Français de Casablanca que j'ai connu, en ce temps bien
LE GÉNÉRAL GOURAUD
A L'ÉCOLE INDIGÈNE DE CASABLANCA
éloigné et qui paraît si vieux — tant Casablanca et le Ma-
roc ont marché vite— en ce mois de mars 1910 où je vins
prendre un premier contact avec le Maroc.
Aussi, en vous revoyant, je mesure mieux tous les pro-
grès accomplis. A vrai dire, je m'en doulais, car ne croyez
pas que ceux qui ont vécu au Maroc l'oublient sur le
Avec les officiers que j'en avais emmenés et que j'ai été
assez heureux pour ramener ici, avec les officiers de ces
glorieuses divisions marocaines qui se sont fait un si
grand nom dans la guerre, avec le général Lyautey qui.
par deux fois m'a fait l'honneur de venir me voir, j'avais
causé du Maroc et de Casablanca ; mais, je vous l'avoue,
tout ce qu:on m'avait dit ne m'avait pas donné une idée
juste Il fallait voir.
J'ai vu : Casablanca, avec l'augmentation de sa popu-
lation, l'extension de sa superficie, le développement de sa
propriétée bâtie, de ses boulevards et de ses rues, avec son
commerce, ses industries, son port, son chemiu de fer, sa
douane, ses sports, toute sa vie matérielle en pleine et
continue croissance, offre un grand spectacle.
Mais on y trouve aussi toutes les œuvres que comporte
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