Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
54 BULLETIN DU COMITE
entrés dans la composition du corps d'occupation de
Djibouti et se sont embarqués récemment.
« Les bataillons d'étapes ont été répartis tant dans l'in-
térieur du territoire que dans la direction des étapes de la
zone des armées. Ils sont occupés à différents travaux in-
téressant la éfense nationale : construction de lignes de
chemin de fer, manutention des explosifs, etc., ils ont
rendu dans ces différents travaux, les plus grands ser-
vices.
COLONIES FRANÇAISES
ET PAYS DE PROTECTORAT
ALGÉRIE
Le budget d 1917. — Le budget de l'Algérie
pour 1917 a éié voté par le Parlement tel que
l'avaient établi les assemblées algériennes, soit à
132.091.326 francs en recettes età 132.080.652 fr.
en dépendes. Recettes et dépenses se sont élevées
par. rapport au budget de 1916 de 1.690r000 fr.
environ. L'augmentation de dépenses est due
surtout à la nécessité d'améliorer la situation et.
de faire les avancements du, personnel, améliora-
tion qui avait été suspendue l'an dernier dans
l'espoir d'unie fin plus rapide de la guerre. Pour
trouver les recettes nécessaires, la colonie a dû
relever le droit de consommation de l'alcool dont
le taux est porté à 245 francs l'hectolitre non
compris l'octroi de mer qui est de 50 francs et
une surtaxe de 1 franc affectée au paiement des
primes allouées aux préparateurs d'alcool déna-
turé.
La participation de l'Algérie à là Dé-
fense nationale. — Au cours de la discussion
du budget au Sénat, le 29 décembre il venait
d'être rappelé que l'Indo-Chine a ajouté à sa con-
tribution annuelle aux dépenses de la métropole,
qui n'est pas inférieure à 1-1 millions, une contri-
bution volontaire de 18 millions et que .celle de
Madagascar a ajouté trois millions à sa contribu-
tion annuelle de 900.000 francs. M. Milliès-La-
croix a dit alors :
M. MILLIÈS - LACROlX. — Messieurs, j'ai pris 1<1 parole au
nom de la commission des finances. Je ne puis donc pas
avoir la prétention de m'exprimer au nom du Sénat; je
suis, cependant, assure d'interpréter ses sentiments en
adressant de cette tribune, à la colonie de Madagascar,
l'hommage de la reconnaissance la plus vive de la haute
Assemblée. (Trcs bien! très bien!)
M. LE PRÉSIDENT. — Le Sénat est unanime à cet égard.
(AppTObalion générale.)
M HENRY BÉRENGER. — Toutes les colonies ont fait leur
devoir, les grandes comme les petites.
M. MILLIf:s-LACr.OIX. — Hélas ! toutes les colonies n'en
ont pas fait autaut; et pour la seconde fois je me permets
d'appeler l'attention de M. le ministre des Finances sur ce
que je considère comme une lacune profondément regret-
table
Une de nos grandes colonies, celle qui a bénéficié, qui
bénéficie encore des plus grandes largesses de la métro-
pole, l'Algérie, ne contribue point aux dépenses de la
métropole ni aux dépenses de la guerre. Cepeudant beau-
coup d'industries de l'Algérie ont tir-é de gros bénéfices
des marchés de la guerre et. les Européen qui les dirigent
ne sont pas frappés par la taxe sur les bénéfices de guerre.
Déjà, avant la guerre, la colonie elle-même aAEatt com-
pris la nécessité de contribuer aux dépenses de la métro-
pole ; il est regrettable que, soit en Algérie, soit au gou-
vernement, on n'ait. pas saisi l'occasion d'établir une
contribution qui aurait pesé non pas sur l'indigène, bien
entendu, mais sur l'Européen qui ne paye aucun des
impôts auxquels sont soumis tous nos concitoyens, contri-
bution foncière, taxes successorales, etc.
Monsieur le ministre, la Commission des finances appelle .
l'attention du Gouvernement sur la nécessité de faire appel
à la générosité sincère, j'en suis convaincu, de l'Algérie :
-clle-y répondra certainement.
Ce qui a provoqué à la séance du lendemain la
petite escarmouche suivante :
/
M. MAURICE COLIN. — Messieurs, notre collègue, M: Mil-
liès-Lacroix, a déclaré, hier, que l'Algérie ne contribuait
en rien aux dépenses militaires de la metropole. Il y a là
une erreur matérielle que je tiens à rectifier.
M. MILLlÈS-LACROIX — Je demande la parole.
M. MAURICE COLIN. — Vous pourrez voir dans le budget
de la colonie que l'Algérie contribue pour une somme de
4 millions par an à ces dépenses; à cette quote part -déjà
élevée, il convient d'ajouter les sacrifices consentis par les
trois départements algériens qui. pendant la guerre, ont
tenu à honneur de s'imposer des dépenses exceptionnelles
pour subvenir aux charges militaires de la métropole.
M. EMILE CIIAUTEMPS, — L'Algérie a également versé sou
sang.
M. MAURICE COLIN. — En effet, — c'est ce que j'allais dire
— au point de vue de l'impôt du sang, l'Algérie a accompli
tout son devoir. Les troupes algériennes constituent des
troupes de choc; partout où il y a à se battre et à perdre
beaucoup de monde, elles se présentent. Dans ces condi-
tions, il ne serait pas équitable de ne pas tenir compte à
l'Algérie, à côté de sa contribution pécuniaire, de cette
çontribution du sang.
Je m'excuse d'avoir retenu pendant quelques instants
l'attention du Sénat, maïs la parole de notre collègue
M. Milliès-Lacroix est trop autorisée pour que je n'aie pas
cru de mon devoir de rectifier l'erreur invelontaire qui m'a
semblé s'être glissée dans ses paroles lorsqu'il disait que
l'Algérie ne contribuait en rien aux dépenses militaires de
la métropole.
M. LE PRÉSIDENT. — La parole est à M. Milliès-Lacroix.
M. MiLLiÈs-LACROix. — J'ai le regret de maintenir les
paroles que j'ai prononcées hier.
Tout d'abord, il ne s'agissait pas de contributions aux
dépenses militaires de la métropole, mais de contributions
aux dépenses de la guerre.
L'Algérie bénéficie; à l'heure présente, d'une subvention
qui .s'élève encore à 14.500.000 francs pour ses chemins de „
fer. On espérait qu'en 1913 ou 1914 le Gouvernement aurait.
inscrit dans la loi de finances une disposition imposant
obligatoirement à l'Algérie une contribution aux dépenses
métropolitaines dont le chiffre aurait élé de 10 millions,
semblable à celle qui impose à l'Indo-Chine une contribu-
tion militaire annuelle de 11 millions de francs.
Je sais bien que les délégations financières en 1914 —
avant la déclaration de guerre — ont inscrit à leur budget
une contribution de 4 millions. Mais cette subvention a
conservé le caractère d'une dépense facultative.
M. MAURICE COLIN — C'est d'autant plus méritoire !
M. MILLIÈS-LACROIX. — La commission des finances est
d'avis que le Gouvernement aurait dû imposer à l'Algérie,
comme eela existe pour toutes les autres colonies, une
contribution obligatoire.
Si nous envisageons maintenant la situation de l'Algérie
pendant la guerre, nous constatons que le Parlement a
imposé à tous les industriels et commerçants français une
taxe sur les bénéfices du guerre. Or, cette taxe ne frappe
pas les industriels et les commerçants algériens qui, cepen-
dant, font des bénéfices importants sur les fournitures.
entrés dans la composition du corps d'occupation de
Djibouti et se sont embarqués récemment.
« Les bataillons d'étapes ont été répartis tant dans l'in-
térieur du territoire que dans la direction des étapes de la
zone des armées. Ils sont occupés à différents travaux in-
téressant la éfense nationale : construction de lignes de
chemin de fer, manutention des explosifs, etc., ils ont
rendu dans ces différents travaux, les plus grands ser-
vices.
COLONIES FRANÇAISES
ET PAYS DE PROTECTORAT
ALGÉRIE
Le budget d 1917. — Le budget de l'Algérie
pour 1917 a éié voté par le Parlement tel que
l'avaient établi les assemblées algériennes, soit à
132.091.326 francs en recettes età 132.080.652 fr.
en dépendes. Recettes et dépenses se sont élevées
par. rapport au budget de 1916 de 1.690r000 fr.
environ. L'augmentation de dépenses est due
surtout à la nécessité d'améliorer la situation et.
de faire les avancements du, personnel, améliora-
tion qui avait été suspendue l'an dernier dans
l'espoir d'unie fin plus rapide de la guerre. Pour
trouver les recettes nécessaires, la colonie a dû
relever le droit de consommation de l'alcool dont
le taux est porté à 245 francs l'hectolitre non
compris l'octroi de mer qui est de 50 francs et
une surtaxe de 1 franc affectée au paiement des
primes allouées aux préparateurs d'alcool déna-
turé.
La participation de l'Algérie à là Dé-
fense nationale. — Au cours de la discussion
du budget au Sénat, le 29 décembre il venait
d'être rappelé que l'Indo-Chine a ajouté à sa con-
tribution annuelle aux dépenses de la métropole,
qui n'est pas inférieure à 1-1 millions, une contri-
bution volontaire de 18 millions et que .celle de
Madagascar a ajouté trois millions à sa contribu-
tion annuelle de 900.000 francs. M. Milliès-La-
croix a dit alors :
M. MILLIÈS - LACROlX. — Messieurs, j'ai pris 1<1 parole au
nom de la commission des finances. Je ne puis donc pas
avoir la prétention de m'exprimer au nom du Sénat; je
suis, cependant, assure d'interpréter ses sentiments en
adressant de cette tribune, à la colonie de Madagascar,
l'hommage de la reconnaissance la plus vive de la haute
Assemblée. (Trcs bien! très bien!)
M. LE PRÉSIDENT. — Le Sénat est unanime à cet égard.
(AppTObalion générale.)
M HENRY BÉRENGER. — Toutes les colonies ont fait leur
devoir, les grandes comme les petites.
M. MILLIf:s-LACr.OIX. — Hélas ! toutes les colonies n'en
ont pas fait autaut; et pour la seconde fois je me permets
d'appeler l'attention de M. le ministre des Finances sur ce
que je considère comme une lacune profondément regret-
table
Une de nos grandes colonies, celle qui a bénéficié, qui
bénéficie encore des plus grandes largesses de la métro-
pole, l'Algérie, ne contribue point aux dépenses de la
métropole ni aux dépenses de la guerre. Cepeudant beau-
coup d'industries de l'Algérie ont tir-é de gros bénéfices
des marchés de la guerre et. les Européen qui les dirigent
ne sont pas frappés par la taxe sur les bénéfices de guerre.
Déjà, avant la guerre, la colonie elle-même aAEatt com-
pris la nécessité de contribuer aux dépenses de la métro-
pole ; il est regrettable que, soit en Algérie, soit au gou-
vernement, on n'ait. pas saisi l'occasion d'établir une
contribution qui aurait pesé non pas sur l'indigène, bien
entendu, mais sur l'Européen qui ne paye aucun des
impôts auxquels sont soumis tous nos concitoyens, contri-
bution foncière, taxes successorales, etc.
Monsieur le ministre, la Commission des finances appelle .
l'attention du Gouvernement sur la nécessité de faire appel
à la générosité sincère, j'en suis convaincu, de l'Algérie :
-clle-y répondra certainement.
Ce qui a provoqué à la séance du lendemain la
petite escarmouche suivante :
/
M. MAURICE COLIN. — Messieurs, notre collègue, M: Mil-
liès-Lacroix, a déclaré, hier, que l'Algérie ne contribuait
en rien aux dépenses militaires de la metropole. Il y a là
une erreur matérielle que je tiens à rectifier.
M. MILLlÈS-LACROIX — Je demande la parole.
M. MAURICE COLIN. — Vous pourrez voir dans le budget
de la colonie que l'Algérie contribue pour une somme de
4 millions par an à ces dépenses; à cette quote part -déjà
élevée, il convient d'ajouter les sacrifices consentis par les
trois départements algériens qui. pendant la guerre, ont
tenu à honneur de s'imposer des dépenses exceptionnelles
pour subvenir aux charges militaires de la métropole.
M. EMILE CIIAUTEMPS, — L'Algérie a également versé sou
sang.
M. MAURICE COLIN. — En effet, — c'est ce que j'allais dire
— au point de vue de l'impôt du sang, l'Algérie a accompli
tout son devoir. Les troupes algériennes constituent des
troupes de choc; partout où il y a à se battre et à perdre
beaucoup de monde, elles se présentent. Dans ces condi-
tions, il ne serait pas équitable de ne pas tenir compte à
l'Algérie, à côté de sa contribution pécuniaire, de cette
çontribution du sang.
Je m'excuse d'avoir retenu pendant quelques instants
l'attention du Sénat, maïs la parole de notre collègue
M. Milliès-Lacroix est trop autorisée pour que je n'aie pas
cru de mon devoir de rectifier l'erreur invelontaire qui m'a
semblé s'être glissée dans ses paroles lorsqu'il disait que
l'Algérie ne contribuait en rien aux dépenses militaires de
la métropole.
M. LE PRÉSIDENT. — La parole est à M. Milliès-Lacroix.
M. MiLLiÈs-LACROix. — J'ai le regret de maintenir les
paroles que j'ai prononcées hier.
Tout d'abord, il ne s'agissait pas de contributions aux
dépenses militaires de la métropole, mais de contributions
aux dépenses de la guerre.
L'Algérie bénéficie; à l'heure présente, d'une subvention
qui .s'élève encore à 14.500.000 francs pour ses chemins de „
fer. On espérait qu'en 1913 ou 1914 le Gouvernement aurait.
inscrit dans la loi de finances une disposition imposant
obligatoirement à l'Algérie une contribution aux dépenses
métropolitaines dont le chiffre aurait élé de 10 millions,
semblable à celle qui impose à l'Indo-Chine une contribu-
tion militaire annuelle de 11 millions de francs.
Je sais bien que les délégations financières en 1914 —
avant la déclaration de guerre — ont inscrit à leur budget
une contribution de 4 millions. Mais cette subvention a
conservé le caractère d'une dépense facultative.
M. MAURICE COLIN — C'est d'autant plus méritoire !
M. MILLIÈS-LACROIX. — La commission des finances est
d'avis que le Gouvernement aurait dû imposer à l'Algérie,
comme eela existe pour toutes les autres colonies, une
contribution obligatoire.
Si nous envisageons maintenant la situation de l'Algérie
pendant la guerre, nous constatons que le Parlement a
imposé à tous les industriels et commerçants français une
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