Presse et revues
724 pages
Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
36 BULLETIN DU COMITÉ
rons de Hembule, à 68 milles au nord-ouest de Neu-
Langenburg. Pressée eL entourée, elle dut se rendre. Elle
comprenait sept officiers, quarante-sept soldats allemands
et quatre cent quarante-neuf soldats indigènes.
Les survivants de la colonne Wahle, désormais privée
d'artillerie et de mitrailleuses et qui a éprouvé des pertes
qui dépassent la moitié de son effectif, fuient vers Mahenge.
Pendant ce temps une colonne, partie de Kilwa,
marchait sur Kibata, dans les collines de Ma-
tumbi, au sud du delta de la Rufiji, dans le but
de se relier à la colonne Northey. Le 15 décembre,
les troupes anglaises, près de Kibata, repous-
sèrent les Allemands qui avaient réussi à s'instal-
ler dans leurs positions avancées et, le lendemain,
ils occupèrent la crête nord-est de Kibatar instal-
lés ainsi sur les routes conduisant vers le Sud de
la Ruliji.
Aussi, le fer janvier, le-général Smuts donna
l'ordre de l'offensive au groupe du Nord qui, après
avoir nettoyé les monts Uluguru, se tenait à Kis-
saki. La colonne anglaise, vigoureusement enle-
vée par les généraux Sbeppard, Lyall et Cunliffe
avec les Nigériens, enlevait aussitôt les positions,
fortement retranchées de l'ennemi dans la vallée
de la Mgeta et lui prenait plusièurs canons et.
mitrailleuses. Poursuivant l'attaque par la route
Kissaki-Behohebo-Kibambwe qui conduit à la val-
lée de la Rufiji, elle arrivait le 3 janvier à la
rivière Tshogowali, à 11 milles au nord de
Kibambwe, et, le 5, elle occupait ce point et le pas-
sage. Pendant ce temps une seconde colonne,
après uîi long détour dans l'Ouest, à travers un
pays difficile et dépourvu de routes, atteignait la
Rufiji à Mkalinso et s'établissait sur les deux
rives de la rivière, à cheval sur la route princi-
pale conduisant au sud du delta de la Rufiji. Dans
l'Ouest, en même temps, les troupes anglaises
attaquèrent la colonne allemande en retraite de
Lupembé sur Mahengé, près de Mfirika.
Le plan d'encerclement anglais se développe
ainsi d'une façon méthodique. Les Allemands,
formés en deux groupes séparés, et désormais
dépourvus de ravitaillement, s'épuisent et vont
vers la capitulation. Le 22 janvier Londres com-
muniquait.
Londres, le 22 janvier.— Des progrès considérables ont
été accomplis par toutes les colonnes engagées dans le mou-
vement d'encerclement sur la base du Rifiji et du Delta.
Les troupes sont entrées dans le Delta près de Pemba et
de Wohoro. Plus à l'Ouest, nos troupes ont traversé la
rivière près de Kibambwe, se dirigeant à l'Est et au Sud à
la poursuite des détachements ennemis.
L'ennemi a abandonné un hôpital avec 16 Blancs et
200 indigènes, la plupart blessés.
Il a offert une forte résistance de Sun arrière-garde, au
sud de Kibambwe, mais il a été repoussé de ses positions
et a battu précipitamment en retraite.
Dans la région orientale, la colonne Northey a repoussé
l'ennpmi des hauteurs à l'est de Lupembe et le poursuivit
vers Mahenge.
Une autre colonne, poursuivant un détachement ennemi
s'enfuyant vers le Sud, s'est empara d'un pont sur la
Ruhudje et le Malawi et a engasé une action contre des
forces ennemie à Leinga, en coopération avec une troi-
sième colonnes avançant du nord de Songea.
Aussi le gouvernement britannique a-t-il pensé
que le général Smuts qui a conduit si brillamment
la campagne de 1916 pouvait désormais quitter
son commandement pour représenter l'Union
sud-africaine au proèhain Comité de guerre qui
se tiendra à Londres, en même temps que la
conférence des premiers ministres des colonies.
Le War Office l'a annoncé ainsi le 15 janvier :
La situation militaire dans l'Est africain est heu-
reusement de nature à rendre relativement simple un
changement de commandement et une réorganisation
qui, même si les services de Smuts n'avaient pas été
requis ailleurs à l'improviste, auraient sous peu été mis
à l'étude.
En février 1916. lorsque le général Smuts prit le com-
mandement, les Allemands étaient maîtres de toute leur
colonie de l'Est africain ain>i que d'une partie du terri-
toire britannique. Aujourd'hui, autrement dit onze mois
plus tard, il ne reste plus rien de la colonie allemande de
l'Est africain, sauf une région relativement petite et sans
importance à l'Est et au Sud-Est, où se rassemblent les
troupes allemandes en retraite. Les Allemands n'ont plus
ni ville, ni port de mer, ni voie ferrée.
Les désertions et les pertes subies ont affaibli les effec-
tifs allemands et affecté leur moral. Les pertes en artil-
DANS LA RUFIJI ) Carte du Times.
lerie ont été considérables. Les denrées alimentaires des
Allemands vont en s'épuisant, si bien que l'ennemi est
obligé de rester dans le volsiuage des lieux où il a établi
ses entrepôts. Le manque, sans cesse croissant, de moyens
de transport l'oblige à ne pas s'écarter d'un périmètre
restreint et à ne déplacer que des effectifs de peu d'impor-
tance, de sorte que sa capacité de se mouvoir pour l'of-
fensive est limitée.
Ces dix derniers jours une opération sur le front de
M'Geta a obligé les Allemands à se retirer sur l'autre rive
du hunji. dont nous occupons maintenant un important pas-
sage etoù nous pourrons avancer quand ce sera nécessaire.
Pendant la même période, l'ennemi a reculé sur les
autres fronts en conformité éviiente d'un plan de retraite
vers les nouvelles lignes.
Dans ces conditions, il est possible d'accéder au désir,
du gouvernement de l'Union sud-africaine et de prendre
des dispositions permettant au général Smuts de quitter le
commandement de l'Est africain,
Le roi d'Angleterre a remercié le général
en ces termes :
Au moment où vous quittez le commandement en chef
de l'Est-Africain, je désire vous féliciter pour la facon dont
vous avez si heureusement conduit les opérations en dépit
des difficultés extrordinaires, et je veux vous remercier
pour les services précieux que vous venez de rendre à
l'Empire.
rons de Hembule, à 68 milles au nord-ouest de Neu-
Langenburg. Pressée eL entourée, elle dut se rendre. Elle
comprenait sept officiers, quarante-sept soldats allemands
et quatre cent quarante-neuf soldats indigènes.
Les survivants de la colonne Wahle, désormais privée
d'artillerie et de mitrailleuses et qui a éprouvé des pertes
qui dépassent la moitié de son effectif, fuient vers Mahenge.
Pendant ce temps une colonne, partie de Kilwa,
marchait sur Kibata, dans les collines de Ma-
tumbi, au sud du delta de la Rufiji, dans le but
de se relier à la colonne Northey. Le 15 décembre,
les troupes anglaises, près de Kibata, repous-
sèrent les Allemands qui avaient réussi à s'instal-
ler dans leurs positions avancées et, le lendemain,
ils occupèrent la crête nord-est de Kibatar instal-
lés ainsi sur les routes conduisant vers le Sud de
la Ruliji.
Aussi, le fer janvier, le-général Smuts donna
l'ordre de l'offensive au groupe du Nord qui, après
avoir nettoyé les monts Uluguru, se tenait à Kis-
saki. La colonne anglaise, vigoureusement enle-
vée par les généraux Sbeppard, Lyall et Cunliffe
avec les Nigériens, enlevait aussitôt les positions,
fortement retranchées de l'ennemi dans la vallée
de la Mgeta et lui prenait plusièurs canons et.
mitrailleuses. Poursuivant l'attaque par la route
Kissaki-Behohebo-Kibambwe qui conduit à la val-
lée de la Rufiji, elle arrivait le 3 janvier à la
rivière Tshogowali, à 11 milles au nord de
Kibambwe, et, le 5, elle occupait ce point et le pas-
sage. Pendant ce temps une seconde colonne,
après uîi long détour dans l'Ouest, à travers un
pays difficile et dépourvu de routes, atteignait la
Rufiji à Mkalinso et s'établissait sur les deux
rives de la rivière, à cheval sur la route princi-
pale conduisant au sud du delta de la Rufiji. Dans
l'Ouest, en même temps, les troupes anglaises
attaquèrent la colonne allemande en retraite de
Lupembé sur Mahengé, près de Mfirika.
Le plan d'encerclement anglais se développe
ainsi d'une façon méthodique. Les Allemands,
formés en deux groupes séparés, et désormais
dépourvus de ravitaillement, s'épuisent et vont
vers la capitulation. Le 22 janvier Londres com-
muniquait.
Londres, le 22 janvier.— Des progrès considérables ont
été accomplis par toutes les colonnes engagées dans le mou-
vement d'encerclement sur la base du Rifiji et du Delta.
Les troupes sont entrées dans le Delta près de Pemba et
de Wohoro. Plus à l'Ouest, nos troupes ont traversé la
rivière près de Kibambwe, se dirigeant à l'Est et au Sud à
la poursuite des détachements ennemis.
L'ennemi a abandonné un hôpital avec 16 Blancs et
200 indigènes, la plupart blessés.
Il a offert une forte résistance de Sun arrière-garde, au
sud de Kibambwe, mais il a été repoussé de ses positions
et a battu précipitamment en retraite.
Dans la région orientale, la colonne Northey a repoussé
l'ennpmi des hauteurs à l'est de Lupembe et le poursuivit
vers Mahenge.
Une autre colonne, poursuivant un détachement ennemi
s'enfuyant vers le Sud, s'est empara d'un pont sur la
Ruhudje et le Malawi et a engasé une action contre des
forces ennemie à Leinga, en coopération avec une troi-
sième colonnes avançant du nord de Songea.
Aussi le gouvernement britannique a-t-il pensé
que le général Smuts qui a conduit si brillamment
la campagne de 1916 pouvait désormais quitter
son commandement pour représenter l'Union
sud-africaine au proèhain Comité de guerre qui
se tiendra à Londres, en même temps que la
conférence des premiers ministres des colonies.
Le War Office l'a annoncé ainsi le 15 janvier :
La situation militaire dans l'Est africain est heu-
reusement de nature à rendre relativement simple un
changement de commandement et une réorganisation
qui, même si les services de Smuts n'avaient pas été
requis ailleurs à l'improviste, auraient sous peu été mis
à l'étude.
En février 1916. lorsque le général Smuts prit le com-
mandement, les Allemands étaient maîtres de toute leur
colonie de l'Est africain ain>i que d'une partie du terri-
toire britannique. Aujourd'hui, autrement dit onze mois
plus tard, il ne reste plus rien de la colonie allemande de
l'Est africain, sauf une région relativement petite et sans
importance à l'Est et au Sud-Est, où se rassemblent les
troupes allemandes en retraite. Les Allemands n'ont plus
ni ville, ni port de mer, ni voie ferrée.
Les désertions et les pertes subies ont affaibli les effec-
tifs allemands et affecté leur moral. Les pertes en artil-
DANS LA RUFIJI ) Carte du Times.
lerie ont été considérables. Les denrées alimentaires des
Allemands vont en s'épuisant, si bien que l'ennemi est
obligé de rester dans le volsiuage des lieux où il a établi
ses entrepôts. Le manque, sans cesse croissant, de moyens
de transport l'oblige à ne pas s'écarter d'un périmètre
restreint et à ne déplacer que des effectifs de peu d'impor-
tance, de sorte que sa capacité de se mouvoir pour l'of-
fensive est limitée.
Ces dix derniers jours une opération sur le front de
M'Geta a obligé les Allemands à se retirer sur l'autre rive
du hunji. dont nous occupons maintenant un important pas-
sage etoù nous pourrons avancer quand ce sera nécessaire.
Pendant la même période, l'ennemi a reculé sur les
autres fronts en conformité éviiente d'un plan de retraite
vers les nouvelles lignes.
Dans ces conditions, il est possible d'accéder au désir,
du gouvernement de l'Union sud-africaine et de prendre
des dispositions permettant au général Smuts de quitter le
commandement de l'Est africain,
Le roi d'Angleterre a remercié le général
en ces termes :
Au moment où vous quittez le commandement en chef
de l'Est-Africain, je désire vous féliciter pour la facon dont
vous avez si heureusement conduit les opérations en dépit
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