Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 195
Les pilotes et les observateurs de l'aviation
sud-tunisienne n'ont pas manqué d'occasions, de-
puis un an, de donner des preuves de courage, de
résistance, d'initiative et d'entrain. Sous les or-
dres d'un chef déjà réputé — car, dès 1913, il
était dans le Sud algérien un précurseur de l'a-
viation coloniale, — ils ont tous montré les plus
remarquables qualités d'organisation et d'adapta-
tion.
Ces jeunes hommes hardis et entreprenants,
solidaires les uns des autres, étroitement unis
pour l'œuvre commune et également dédaigneux
de la routine, ont compris qu'il fallait assouplir
l'arme qui leur était confiée et, au besoin, en
créer une autre afin de rendre, dans un pays si
différent de la France, les services que la France
attendait d'eux. Ils y ont réussi à force de patience
et d'ingéniosité. Un climat très dur et l'éloi-
gnement de tout centre civilisé rendaient leur
tâche plus méritoire. La plupart avaient déjà
risqué leur vie sur le front d'Occident. Ils ont
continué sur les confins de la Tripolitaine : c'est
la seule chose qui, pour eux, ne frit pas une nou-
veauté.
Nous accepterions avec reconnaissance les
listes de noms pour la propagande que MM. les
Adhérents voudraient bien nous adresser.
L'AIDE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
A LA MÉTROPOLE
Un nouveau problème, de réalisation immé-
diate en même temps que d'avenir plus éloigné,
est maintenant posé en Afrique occidentale. C'est
sous un angle purement militaire, sous forme de
contingents de troupes, qu'on avait envisagé jus-
qu'ici l'aide que l'Afrique occidentale pouvait ap-
porter à la Métropole. Cette participation à la dé-
fense de la mère patrie ne fut certes pas négli-
geable. Le nouveau gouverneur général, M. J.
van Vollenhoven, chiffre à plus de 120.000 les ti-
railleurs recrutés pour nos besoins militaires.
C'est là un appoint appréciable. Notre grande co-
lonie a payé ainsi largement l'impôt du sang et
nos soldats noirs ont versé sans compter leur
san^pour le pays à côté des fils de France. Il
semble bien qu'aujourd'hui il ne saurait être
question de procéder, dans la colonie, à « un nou-
Svel effort de recrutement », et, on a pu le dire
justement, « les troupes que l'on pourrait y pré-
lever encore ne vaudraient pas la peine prise
pour les réunir, les éduquer et les équiper ».
Mais le gouvernement ;a pensé avec raison que
le rôle de l'Afrique occidentale ne pouvait se bor-
ner à un effort de recrutement de tirailleurs.
Notre Fédération ouest-africaine est essentiel-
lement une colonie agricole. Elle peut lar-
gement approvisionner la Métropole en denrées
de diverses sortes.
Le Sénégal est l'un des plus gros producteurs
d'arachides du monde et la culture de la précieuse
graine s'étend au Soudan et en Guinée. L'expor-
tation est passée de 140.000 tonnes en 1900 à
237.000 tonnes en 1913, 283.851 tonnes eu 1914,
304.532 tonnes en 1915. Au Sénégal même, terre
d'élection de l'arachide, la récolte pourrait être
encore plus abondante, les terrains propices li-
bres ne manquent pas dans diverses régions. Les
colonies du Sud, Guinée et spécialement Côte-
d'Ivoire et Dahomey, fournissent l'huile et les
amandes de palme. L'exploitation des palmiers
Elœis, d'où proviennent ces deux produits, peut
être largement développée. Beaucoup de palme-
raies sont encore délaissées; dans d'autres la
cueillette des régimes est manifestement insuf-
fisante. La fabrication rudimentaire de l'huile
par l'indigène entraîne la perte d'une certaine
proportion de matière première. La préparation
des palmistes par le concassage des noyaux
exige une main-d'œuvre considérable et un tra-
vail de longue durée. L'emploi généralisé de con-
casseurs mécaniques — dont quelques-uns sont
en usage au Dahomey et à la Côte-d'Ivoire —
peut seul amener une fourniture plus considé-
rable de palmistes. Il est hors de doute que,
chaque année, un tonnage important de noyaux
de palme reste sans utilisation, abandonné par
les indigènes faute de bras et de temps. De lon-
gue date des expériences ont démontré ce que
normalement pouvait fournir un palmier en
huile et en palmistes. On connaît également la
densité approximative des Elœis à l'hectare et
l'étendue des palmeraies de nos colonies ouest-
africaines. De tous ces éléments de calcul, on
peut déduire, en prenant pour base l'huile ex-
portée, qu'une quantité vraiment considérable de
palmistes est chaque année perdue. Et si l'on
considère que l'huile vendue n'est qu'une partie
de l'huile fabriquée— car les indigènes l'utilisent
aussi pour leurs besoins domestiques — on est
amené à conclure que, bien qu'importantes, les
exportations de l'un et l'autre produits sont très
inférieures aux possibilités du pays (huile 1905 :
9.099 tonnes, 1910 : 20.867 tonnes, 1913 : 14.149
tonnes, 1915 : 14.955 tonnes— amandes 1905:
25.326 tonnes, 1910: 46.815 tonnes, 1913 :
39.393 tonnes, 1915 : 36.898 tonnes (1).
Ces matières grasses végétales : arachides,
huile et amandes de palme, jointes aux produits
oléagineux secondaires, sésame, coprah, karité,
ricin, alimentent la majeure partie du trafic exté-
rieur. En 1913, sur 126 millions d'exportation,
les corps gras entrent pour 83 millions, en 1915
(1) Il existe d'autres produits oléagineux en Afrique occiden-
tale, coprah (exportation 1193 : 236 tonnes, 1915 : 214 tonnes), ri-
cin, sésame, dont la culture s'étend en Guinée et offre de belles
perspectives au Soudan (831 tonne? en 1913. 5Ù6 tonnes en 1915)
karité (210 tonnes de beurre, 474 tonnes d'amandes en 1913, 1.410
tonnes en 1915).
Les pilotes et les observateurs de l'aviation
sud-tunisienne n'ont pas manqué d'occasions, de-
puis un an, de donner des preuves de courage, de
résistance, d'initiative et d'entrain. Sous les or-
dres d'un chef déjà réputé — car, dès 1913, il
était dans le Sud algérien un précurseur de l'a-
viation coloniale, — ils ont tous montré les plus
remarquables qualités d'organisation et d'adapta-
tion.
Ces jeunes hommes hardis et entreprenants,
solidaires les uns des autres, étroitement unis
pour l'œuvre commune et également dédaigneux
de la routine, ont compris qu'il fallait assouplir
l'arme qui leur était confiée et, au besoin, en
créer une autre afin de rendre, dans un pays si
différent de la France, les services que la France
attendait d'eux. Ils y ont réussi à force de patience
et d'ingéniosité. Un climat très dur et l'éloi-
gnement de tout centre civilisé rendaient leur
tâche plus méritoire. La plupart avaient déjà
risqué leur vie sur le front d'Occident. Ils ont
continué sur les confins de la Tripolitaine : c'est
la seule chose qui, pour eux, ne frit pas une nou-
veauté.
Nous accepterions avec reconnaissance les
listes de noms pour la propagande que MM. les
Adhérents voudraient bien nous adresser.
L'AIDE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
A LA MÉTROPOLE
Un nouveau problème, de réalisation immé-
diate en même temps que d'avenir plus éloigné,
est maintenant posé en Afrique occidentale. C'est
sous un angle purement militaire, sous forme de
contingents de troupes, qu'on avait envisagé jus-
qu'ici l'aide que l'Afrique occidentale pouvait ap-
porter à la Métropole. Cette participation à la dé-
fense de la mère patrie ne fut certes pas négli-
geable. Le nouveau gouverneur général, M. J.
van Vollenhoven, chiffre à plus de 120.000 les ti-
railleurs recrutés pour nos besoins militaires.
C'est là un appoint appréciable. Notre grande co-
lonie a payé ainsi largement l'impôt du sang et
nos soldats noirs ont versé sans compter leur
san^pour le pays à côté des fils de France. Il
semble bien qu'aujourd'hui il ne saurait être
question de procéder, dans la colonie, à « un nou-
Svel effort de recrutement », et, on a pu le dire
justement, « les troupes que l'on pourrait y pré-
lever encore ne vaudraient pas la peine prise
pour les réunir, les éduquer et les équiper ».
Mais le gouvernement ;a pensé avec raison que
le rôle de l'Afrique occidentale ne pouvait se bor-
ner à un effort de recrutement de tirailleurs.
Notre Fédération ouest-africaine est essentiel-
lement une colonie agricole. Elle peut lar-
gement approvisionner la Métropole en denrées
de diverses sortes.
Le Sénégal est l'un des plus gros producteurs
d'arachides du monde et la culture de la précieuse
graine s'étend au Soudan et en Guinée. L'expor-
tation est passée de 140.000 tonnes en 1900 à
237.000 tonnes en 1913, 283.851 tonnes eu 1914,
304.532 tonnes en 1915. Au Sénégal même, terre
d'élection de l'arachide, la récolte pourrait être
encore plus abondante, les terrains propices li-
bres ne manquent pas dans diverses régions. Les
colonies du Sud, Guinée et spécialement Côte-
d'Ivoire et Dahomey, fournissent l'huile et les
amandes de palme. L'exploitation des palmiers
Elœis, d'où proviennent ces deux produits, peut
être largement développée. Beaucoup de palme-
raies sont encore délaissées; dans d'autres la
cueillette des régimes est manifestement insuf-
fisante. La fabrication rudimentaire de l'huile
par l'indigène entraîne la perte d'une certaine
proportion de matière première. La préparation
des palmistes par le concassage des noyaux
exige une main-d'œuvre considérable et un tra-
vail de longue durée. L'emploi généralisé de con-
casseurs mécaniques — dont quelques-uns sont
en usage au Dahomey et à la Côte-d'Ivoire —
peut seul amener une fourniture plus considé-
rable de palmistes. Il est hors de doute que,
chaque année, un tonnage important de noyaux
de palme reste sans utilisation, abandonné par
les indigènes faute de bras et de temps. De lon-
gue date des expériences ont démontré ce que
normalement pouvait fournir un palmier en
huile et en palmistes. On connaît également la
densité approximative des Elœis à l'hectare et
l'étendue des palmeraies de nos colonies ouest-
africaines. De tous ces éléments de calcul, on
peut déduire, en prenant pour base l'huile ex-
portée, qu'une quantité vraiment considérable de
palmistes est chaque année perdue. Et si l'on
considère que l'huile vendue n'est qu'une partie
de l'huile fabriquée— car les indigènes l'utilisent
aussi pour leurs besoins domestiques — on est
amené à conclure que, bien qu'importantes, les
exportations de l'un et l'autre produits sont très
inférieures aux possibilités du pays (huile 1905 :
9.099 tonnes, 1910 : 20.867 tonnes, 1913 : 14.149
tonnes, 1915 : 14.955 tonnes— amandes 1905:
25.326 tonnes, 1910: 46.815 tonnes, 1913 :
39.393 tonnes, 1915 : 36.898 tonnes (1).
Ces matières grasses végétales : arachides,
huile et amandes de palme, jointes aux produits
oléagineux secondaires, sésame, coprah, karité,
ricin, alimentent la majeure partie du trafic exté-
rieur. En 1913, sur 126 millions d'exportation,
les corps gras entrent pour 83 millions, en 1915
(1) Il existe d'autres produits oléagineux en Afrique occiden-
tale, coprah (exportation 1193 : 236 tonnes, 1915 : 214 tonnes), ri-
cin, sésame, dont la culture s'étend en Guinée et offre de belles
perspectives au Soudan (831 tonne? en 1913. 5Ù6 tonnes en 1915)
karité (210 tonnes de beurre, 474 tonnes d'amandes en 1913, 1.410
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