Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A22,N1)-1912/12/31 (A22,N12). 1912/01/01 (A22,N1)-1912/12/31 (A22,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9788417v
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/07/2017
248 BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE ..
divulgué les notions et si celles-ci étaient mieux connues chez
Bous, serait de nature à attirer d'abord, à fixer ensuite dans la
colonie un nombre chaque jour croissant de gens intelligents et
travailleurs, qui, ne sachant comment orienter leur activité, la
portent vers les colonies étrangères. Celles-ci, grâce à une publicité
admirablement organisée, attirent l'activité et les capitaux de
ceux qui auraient bien plus de profits à les porter vers nos colo-
nies, où, en servant leurs propres intérêts, ils serviraient ceux de
la nation.
« Il y a, dans toute cette région littorale du Congo, place pour
toute une série d'entreprises agricoles. Les cultures que nous
avons signalées, café, cacao, vanille, cocotiers, pourraient leur
servir de base. Et, qu'on veuille bien le remarquer, un des faits
qui distinguent nettement les entreprises commerciales des
exploitations agricoles, c'est que, pour ces dernières, il n'est pas
de concurrence. Tout au contraire, le groupement des plantations
du même genre crée un courant. Une série de colons réunis en
un point et se livrant tous à la même production trouveront bien
plus de facilités de ravitaillement et de transport qu'un planteur
isolé n'en pourrait réclamer. Et puis, ils créeront ainsi la marque
de leurs produits, ce qui, pour leur écoulement, en augmentera
considérablement la valeur. Les bateaux feront facilement escale
là où ils seront assurés d'un chargement important, alors qu'ils
dédaignent de se déranger pour de faibles quantités. Des colons
groupés en un-point obtiendront encore, de l'administration, la
création de routes, de services postaux ou télégràphiques, ce qui
ne pourrait être accordé à une plantation isolée.
« Toutes les difficultés sont pour ceux qui ont débuté les pre-
miers. Nous n'en sommes plus là heureusement. Ce mouvement
ne s'est pas accru avec toute la vitesse désirable, cela n'est pas
douteux; il existe cependant une quarantaine de plantations,
grandes ou petites, de cacaoyers. On exporte annuellement envi-
ron 100 tonnes de cacao, et l'on estime que l'ensemble des planta-
tions existantes représente plus de 500.000 pieds prêts à pro-
duire.
« Il y aurait, pour ceux qui ont quelques capitaux, toute une
série d'entreprises agricoles à organiser. Quiconque se présente
dans la colonie obtient gratuitement un terrain dont il aura choisi
l'emplacement; on lui accordera ainsi, sans bourse délier, 1000
ou 2.000 hectares. C'est d,&jà un très vaste domaine. Il y choisira
le point le plus propice pour s'y faire construire une case de co-
lons sur pilotis, très simple, mais bien aménagée. On y peut
vivre très hygiéniquement ; une double cloison en planches, une
véranda tout autour, un toit recouvert en tôles ondulées par-dessus
lesquelles on mettra des feuilles de palmier, pour que ce revête-
ment protège contre l'ardeur du soleil, et l'on aura une habitation
où l'on peut vivre à son aise. Un coin de forêt débroussé formera
le jardin, où de suite seront semés les légumes qui pousseront
vite'et donneront, si on sait les cultiver, de bons résultats. En
même temps, on fera ses pépinières de plantes de grandes cul-
tures. Mais le jardin d'essai viendra en aide à ces premiers efforts,
en accordant des plants ou des semences de café, de cacao et'de
vanille ou d'autres plantes industrielles.
« Mais en ne saurait trop le redire, pour arriver ainsi au suc-
cès, il faut une préparation technique. »
M. Dybowski croit donc que le malheur du Congo est venu
en grande partie de ce que cette colonie n'a eu d'abord que des
commerçants. Il faudrait qu'elle s'ouvrît à l'agriculture et pour
cela ii compte beaucoup sur les moyens de transport et les voies
d'accès, ainsi que sur l'outillage moderne, que l 'on va enfin don-
ner à l'Afrique Equatoriale.
La mutilation du Congo lui a paru un instant devoir arrêter
les progrès de cette colonie, mais il espère que la métropole lui
apportera une compensation en lui donnant, sans tarder, les
moyens de développement dont elle a besoin. Son livre aidera à
créer ce mouvement.
« Notre malheureux Congo, dit-il, a été sans cesse méconnu, et
tout le mal dont il a souffert est venu de là : méconnu par l'opi-
nion publique qui l'a injustement mis au nombre des territoires
malsains et improductifs ; méconnu par les pouvoirs publics qui
ont sans cesse refusé de lui accorder les crédits nécessaires à sa
mise en valeur; méconnu, enfin, au cours des dernières négocia-
tions diplomatiques où l'on a considéré son territoire comme terre
sans valeur. Il a porté la peine de cette ignorance coupable, dans
laquelle on l'a laissé plongé. »
M. Dvbowski termine son livre par ces mots « De même que
nous avions déjà nos regards fixés vers l'Alsace et la Lorraine,
nous devrons maintenant les tourner vers notre Congo. »
Une carte du Congo et de fort belles photographies ajoutent
encore à l'intérêt de ce volume.
La Colonisation française dans l'Afrique du
Nord (Algérie, Tunisie, Maroc" par VICTOR PIQUET.
1 yo1. in-18, x-538 pages, avec 4 cartes hors texte.
(Librairie Armand Colin, rue de Mczières, 5, Paris).
Broché : 6 francs.
Le capitaine Victor Piquet a entrepris une histoire de l'Afrique
du Nord, dont cet ouvrage est le troisième et dernier volume. Le
premier intitulé Les civilisations de VAfrique du N-ord résu-
mait l'histoire -de l'Afrique païenne, chrétienne et musulmane,
des origines à 1830. Le second, Campagnes d'Afrique, retraçait
les- diverses campagnes des Français dans l'Afrique du Nord à la
fin du xixe siècle. Le nouveau volume traite.de la colonisation de
l'Afrique du Nord par la France de 1830 à nos jours.
Après la description générale de l'Afrique du Nord, M. Piquet
adopte la division en trois groupes : Algérie, Tunisie, Maroc.
Pour chacune des colonies, il étudie l'histoire, l'administration,
la colonisation, la condition des indigènes, les questions écono-
miques. C'est un résumé très consciencieux de l'état actuel des
questions administratives et coloniales dans l'Afrique du Nord.
L'auteur a su utiliser les documents les plus récents et il est un
guide très précieux dans l'examen du détail des rouages compli-
qués de l'administration, du statut politique, judiciaire et finan-
cier des indigènes et de ce qui a déjà été fait Four la mise en
valeur, dans le domaine agricole, industriel et commercial.
L'originalité du travail de M. Victor Piquet est d'avoir réuni
dans cet ouvrage les trois grands groupes qui doivent former
demain l'Afrique du Nord française il a voulu faire apprécier
a ce pays au passé magnifique et charmant, qui, depuis l'anti-
quité, retient .à bon droit l'attention des peuples riverains de la
Méditerranée » et cette terre qui, selon l'expression du poète
arabe, « gouverne ceux qui l'ont conquise ». Il a été utile en
même temps à tous ceux que préoccupent les nouvelles questions
posées dans l'Afrique du Nord par notre établissement au.Maroc.
Il est bien loin de dissimuler les dangers et les difficultés que
présente l'action actuelle de la France et il termine par ces con-
clusions :
« Peutron raisonnablement, même en Algérie, pousser plus
loin le système de refoulement et de,compression?
« Personne n'ose le soutenir. En Tunisie, la population euro-
péenne, la population européenne agricole en particulier, est
lente, trop lente, à se développer : les terres disponibles ne sont
même pas occupées ; la société indigène se développe donc libre-
ment. Il en sera évidemment de même au Maroc, pour d'autres
raisons : les pays de plaines y sont extrêmement riches, mais
sont bien cultivés et la population y est dense; dans les -mon-
tagnes, la race berbère est très attachée à la terre. Il est donc ■>
très douteux que l'on assiste au Maroc à un peuplement -euro-
péen rapide.
« Dès lors, que sera l'Afrique de demain ? Si- l'on évalue la
population du Maroc à 12 millions d'habitants — ce qui est peut-
être exagéré — la population indigène de l'Afrique, du Nord est
dès aujourd'hui de près de 20 millions d'indigènes, mais au mini-
mum de 15.
« De plus, elle augmente rapidement. En Algérie, où l'on rte
peut pas prétendre que les indigènes aient bénéficié déjà de l'hy-
giène moderne ni de beaucoup de soins médicaux, malgré les
efforts récents des derniers gouverneurs, la population, par le
simple effet de la paix, va doubler en moins de quarante ans. En
Tunisie, le progrès est encore plus rapide. Au Maroc, il n'est pas
douteux que, la paix une fois établie, l'accroissement de popula-
tion ne soit équivalent.
« On peut donc penser que l'Afrique de 1950 aura 30 millions
d'habitants, dont 9 ou 10 millions en Algérie. Que sera l'élément
européen? En Algérie dépassera-t-il le million? Personne n'ose-
rait l'affirmer. La France métropolitaine, de son côté, verra sa
.population décroissante tendre précisément vers ce chiffre de
30 millions.
« Telles sont les constatations dont nous ne voulons pas tirer
de conclusions ; mais ne pensera-t-ôn pas que c'est par l 'associa-
tion de deux éléments, l'union étroite de deux civilisations, dont
la moins moderne fait chaque jour quelques progrès, que la Ber-
bérie du xxe siècle pourra grandir? Et si nous voulons que cet
empire, né de l'action généreuse de la France, vivifié par le
rayonnement de son génie, apporte à 12t puissance de la mère
patrie l'appoint de sa richesse et de sa population, il nous appar-
tient de faire une politique propre à obtenir ce résultat- »
Le Gérant : J. LEGRAND.
PARIS. — IMPRIMERIE LEVÉ, RUE CASSETTE, 17.
divulgué les notions et si celles-ci étaient mieux connues chez
Bous, serait de nature à attirer d'abord, à fixer ensuite dans la
colonie un nombre chaque jour croissant de gens intelligents et
travailleurs, qui, ne sachant comment orienter leur activité, la
portent vers les colonies étrangères. Celles-ci, grâce à une publicité
admirablement organisée, attirent l'activité et les capitaux de
ceux qui auraient bien plus de profits à les porter vers nos colo-
nies, où, en servant leurs propres intérêts, ils serviraient ceux de
la nation.
« Il y a, dans toute cette région littorale du Congo, place pour
toute une série d'entreprises agricoles. Les cultures que nous
avons signalées, café, cacao, vanille, cocotiers, pourraient leur
servir de base. Et, qu'on veuille bien le remarquer, un des faits
qui distinguent nettement les entreprises commerciales des
exploitations agricoles, c'est que, pour ces dernières, il n'est pas
de concurrence. Tout au contraire, le groupement des plantations
du même genre crée un courant. Une série de colons réunis en
un point et se livrant tous à la même production trouveront bien
plus de facilités de ravitaillement et de transport qu'un planteur
isolé n'en pourrait réclamer. Et puis, ils créeront ainsi la marque
de leurs produits, ce qui, pour leur écoulement, en augmentera
considérablement la valeur. Les bateaux feront facilement escale
là où ils seront assurés d'un chargement important, alors qu'ils
dédaignent de se déranger pour de faibles quantités. Des colons
groupés en un-point obtiendront encore, de l'administration, la
création de routes, de services postaux ou télégràphiques, ce qui
ne pourrait être accordé à une plantation isolée.
« Toutes les difficultés sont pour ceux qui ont débuté les pre-
miers. Nous n'en sommes plus là heureusement. Ce mouvement
ne s'est pas accru avec toute la vitesse désirable, cela n'est pas
douteux; il existe cependant une quarantaine de plantations,
grandes ou petites, de cacaoyers. On exporte annuellement envi-
ron 100 tonnes de cacao, et l'on estime que l'ensemble des planta-
tions existantes représente plus de 500.000 pieds prêts à pro-
duire.
« Il y aurait, pour ceux qui ont quelques capitaux, toute une
série d'entreprises agricoles à organiser. Quiconque se présente
dans la colonie obtient gratuitement un terrain dont il aura choisi
l'emplacement; on lui accordera ainsi, sans bourse délier, 1000
ou 2.000 hectares. C'est d,&jà un très vaste domaine. Il y choisira
le point le plus propice pour s'y faire construire une case de co-
lons sur pilotis, très simple, mais bien aménagée. On y peut
vivre très hygiéniquement ; une double cloison en planches, une
véranda tout autour, un toit recouvert en tôles ondulées par-dessus
lesquelles on mettra des feuilles de palmier, pour que ce revête-
ment protège contre l'ardeur du soleil, et l'on aura une habitation
où l'on peut vivre à son aise. Un coin de forêt débroussé formera
le jardin, où de suite seront semés les légumes qui pousseront
vite'et donneront, si on sait les cultiver, de bons résultats. En
même temps, on fera ses pépinières de plantes de grandes cul-
tures. Mais le jardin d'essai viendra en aide à ces premiers efforts,
en accordant des plants ou des semences de café, de cacao et'de
vanille ou d'autres plantes industrielles.
« Mais en ne saurait trop le redire, pour arriver ainsi au suc-
cès, il faut une préparation technique. »
M. Dybowski croit donc que le malheur du Congo est venu
en grande partie de ce que cette colonie n'a eu d'abord que des
commerçants. Il faudrait qu'elle s'ouvrît à l'agriculture et pour
cela ii compte beaucoup sur les moyens de transport et les voies
d'accès, ainsi que sur l'outillage moderne, que l 'on va enfin don-
ner à l'Afrique Equatoriale.
La mutilation du Congo lui a paru un instant devoir arrêter
les progrès de cette colonie, mais il espère que la métropole lui
apportera une compensation en lui donnant, sans tarder, les
moyens de développement dont elle a besoin. Son livre aidera à
créer ce mouvement.
« Notre malheureux Congo, dit-il, a été sans cesse méconnu, et
tout le mal dont il a souffert est venu de là : méconnu par l'opi-
nion publique qui l'a injustement mis au nombre des territoires
malsains et improductifs ; méconnu par les pouvoirs publics qui
ont sans cesse refusé de lui accorder les crédits nécessaires à sa
mise en valeur; méconnu, enfin, au cours des dernières négocia-
tions diplomatiques où l'on a considéré son territoire comme terre
sans valeur. Il a porté la peine de cette ignorance coupable, dans
laquelle on l'a laissé plongé. »
M. Dvbowski termine son livre par ces mots « De même que
nous avions déjà nos regards fixés vers l'Alsace et la Lorraine,
nous devrons maintenant les tourner vers notre Congo. »
Une carte du Congo et de fort belles photographies ajoutent
encore à l'intérêt de ce volume.
La Colonisation française dans l'Afrique du
Nord (Algérie, Tunisie, Maroc" par VICTOR PIQUET.
1 yo1. in-18, x-538 pages, avec 4 cartes hors texte.
(Librairie Armand Colin, rue de Mczières, 5, Paris).
Broché : 6 francs.
Le capitaine Victor Piquet a entrepris une histoire de l'Afrique
du Nord, dont cet ouvrage est le troisième et dernier volume. Le
premier intitulé Les civilisations de VAfrique du N-ord résu-
mait l'histoire -de l'Afrique païenne, chrétienne et musulmane,
des origines à 1830. Le second, Campagnes d'Afrique, retraçait
les- diverses campagnes des Français dans l'Afrique du Nord à la
fin du xixe siècle. Le nouveau volume traite.de la colonisation de
l'Afrique du Nord par la France de 1830 à nos jours.
Après la description générale de l'Afrique du Nord, M. Piquet
adopte la division en trois groupes : Algérie, Tunisie, Maroc.
Pour chacune des colonies, il étudie l'histoire, l'administration,
la colonisation, la condition des indigènes, les questions écono-
miques. C'est un résumé très consciencieux de l'état actuel des
questions administratives et coloniales dans l'Afrique du Nord.
L'auteur a su utiliser les documents les plus récents et il est un
guide très précieux dans l'examen du détail des rouages compli-
qués de l'administration, du statut politique, judiciaire et finan-
cier des indigènes et de ce qui a déjà été fait Four la mise en
valeur, dans le domaine agricole, industriel et commercial.
L'originalité du travail de M. Victor Piquet est d'avoir réuni
dans cet ouvrage les trois grands groupes qui doivent former
demain l'Afrique du Nord française il a voulu faire apprécier
a ce pays au passé magnifique et charmant, qui, depuis l'anti-
quité, retient .à bon droit l'attention des peuples riverains de la
Méditerranée » et cette terre qui, selon l'expression du poète
arabe, « gouverne ceux qui l'ont conquise ». Il a été utile en
même temps à tous ceux que préoccupent les nouvelles questions
posées dans l'Afrique du Nord par notre établissement au.Maroc.
Il est bien loin de dissimuler les dangers et les difficultés que
présente l'action actuelle de la France et il termine par ces con-
clusions :
« Peutron raisonnablement, même en Algérie, pousser plus
loin le système de refoulement et de,compression?
« Personne n'ose le soutenir. En Tunisie, la population euro-
péenne, la population européenne agricole en particulier, est
lente, trop lente, à se développer : les terres disponibles ne sont
même pas occupées ; la société indigène se développe donc libre-
ment. Il en sera évidemment de même au Maroc, pour d'autres
raisons : les pays de plaines y sont extrêmement riches, mais
sont bien cultivés et la population y est dense; dans les -mon-
tagnes, la race berbère est très attachée à la terre. Il est donc ■>
très douteux que l'on assiste au Maroc à un peuplement -euro-
péen rapide.
« Dès lors, que sera l'Afrique de demain ? Si- l'on évalue la
population du Maroc à 12 millions d'habitants — ce qui est peut-
être exagéré — la population indigène de l'Afrique, du Nord est
dès aujourd'hui de près de 20 millions d'indigènes, mais au mini-
mum de 15.
« De plus, elle augmente rapidement. En Algérie, où l'on rte
peut pas prétendre que les indigènes aient bénéficié déjà de l'hy-
giène moderne ni de beaucoup de soins médicaux, malgré les
efforts récents des derniers gouverneurs, la population, par le
simple effet de la paix, va doubler en moins de quarante ans. En
Tunisie, le progrès est encore plus rapide. Au Maroc, il n'est pas
douteux que, la paix une fois établie, l'accroissement de popula-
tion ne soit équivalent.
« On peut donc penser que l'Afrique de 1950 aura 30 millions
d'habitants, dont 9 ou 10 millions en Algérie. Que sera l'élément
européen? En Algérie dépassera-t-il le million? Personne n'ose-
rait l'affirmer. La France métropolitaine, de son côté, verra sa
.population décroissante tendre précisément vers ce chiffre de
30 millions.
« Telles sont les constatations dont nous ne voulons pas tirer
de conclusions ; mais ne pensera-t-ôn pas que c'est par l 'associa-
tion de deux éléments, l'union étroite de deux civilisations, dont
la moins moderne fait chaque jour quelques progrès, que la Ber-
bérie du xxe siècle pourra grandir? Et si nous voulons que cet
empire, né de l'action généreuse de la France, vivifié par le
rayonnement de son génie, apporte à 12t puissance de la mère
patrie l'appoint de sa richesse et de sa population, il nous appar-
tient de faire une politique propre à obtenir ce résultat- »
Le Gérant : J. LEGRAND.
PARIS. — IMPRIMERIE LEVÉ, RUE CASSETTE, 17.
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