Presse et revues
998 pages
Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A22,N1)-1912/12/31 (A22,N12). 1912/01/01 (A22,N1)-1912/12/31 (A22,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9788417v
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 143
jor de la garde; 2° la musique du sultan; 3° in-
fanterie : 1 bataillon noir-à 2 compagnies, 1 ba-
taillon à 4 compagnies; 4° cavalerie : 1 escadron
noir à 2 pelotons, 1 escadron à 4 pelotons;
S0 artillerie : 1 batterie de 80 de montagne à
4. pièces ; 6° soldats d'administration et infir-
miers.
'2° Armée marocaine. — Elle se compose de :
9 batailLons d'infanterie, 5 escadrons de cavale-
rie, 4 batteries d'artillerie, 1 bataillon du génie
à 2 compagnies, 1 compagnie du train, des
troupes d'administration et du service de santé.
ES"principe, les hommes de troupe marocains
(Phot. de l'Illustration.)
LE Gl:NÉRAL BRULARD .
sont recrutés par voie-d'appel, avec faculté de
remplacement. Le service obligatoire est imposé
aux tribus au fur et à' mesure de leur organisa-
tion administrative,'comme compensation delà
suppression de leurs charges antérieures, de l'ou-
verture d'une ère de sécurité .et de rétablisse-
ment du principe d'égalité devant l'impôt.
Toutefois, afin 'd'atteindre, au 1er janvier 1913,
leJcomplet|des effectifs des troupes chérifiennes
prévus pour 1$12, tes engagements volontaires
continueront à être reçus. Les appelés et les en-
gagés pourront continuer a servir comme renga-
gés, les premiers au delà de la durée légale du
service obligatoire, les seconds au delà de la du-
rée de leur engagement. Les engagements et
rengagements sont en principe de quatre ails, et
exceptionnellement d'un, deux ou trois ans. Ils
donnent droit aux primes et hautes payes.
Par mesure transitoire et afin de faciliter l'ap-
plication du service obligatoire, les appelés rece-
vront les mêmes allocations que les engagés vo-
lontaires, moins les'primes d'engagement. Celles-
ci ne seront accordées qu'au remplaçant aux
frais du remplacé. Des pensions de retraite
seront accordées aux militairés chérifiens
dans des conditions à déterminer après en-
tente entre le gouvernement du protectorat
et le département de la Guerre.
Le général Brulard est nommé àu com-
mandement de l'armée chérifienne. Le lieu-
tenant-colonel Mangin en est le chef d'état-
major. Le chef d'escadron Dupertuis, bien
connu des Africains par ses campagnes en
Afrique Equatoriale et en Mauritanie, com-
mandera la cavalerie. De nombreux offi-
ciers et sous-officiers ont été désignés au
Journal officiel pour former les cadres de
la nouvelle armée. Nous sommes particu-
lièrement heureux d'apprendre la nomina-
tion du général Brulard au commandement
des troupes marocaines. Vieil Africain, le
général Rrulard s'est encore distingué l'an
dernier pendant la marche sur Fez. Son ex-
périence et son énergie sont les bienvenues
au moment où la mutinerie de Fez peut
amener le gouvernement à vouloir modifier
la conception et l'organisation de l'armée
- chérifienne. -
Dans la. séance de la Chambre du 19 mars,
M. Driant a demandé au ministre de la
Guerre si l'armée chérifienne serait bien
placée àl'ombre du drapeau français et sous
les ordres directs et immédiats du chef mili-
-taire français qui commandera au Maroc.
Voi-ci la réponse de M. Millerand, :
Il serait tout à fait incompréhensible que la
France, au moment d'établir au Maroc le protecto-
rat, n'usât pas de tous les moyens dont elle peut y
disposer.
J ai entendu à ce sujet l'avis de beaucoup
d'hommes compétents qui ont été au Maroc, qui y
ont combattu, qui connaissent sa population; 1 un
d'eux, résumant leur opinion, me disait : « Comme
on a fait l'Afrique Occidentale avec les Sénégalais, il
faut faire le Maroc avec les Marocains. »
Cela ne veut pas dire que les forces que nous recruterons
et dont nous userons, nous les mettrons au service de per-
sonne autre que la France.
Il va de soi qu'à ce point de vue toutes les précautions
seront prises pour que les forces par nous recrutées ser-
vent exclusivement le drapeau et les intérêts français.
Les opérations militaires. — A peine les
colonnes Taupin et Brulard avaient-elles regagné
leurs cantonnements que d'importants rassem
blements zaïan étaient signalés entre les terri-
jor de la garde; 2° la musique du sultan; 3° in-
fanterie : 1 bataillon noir-à 2 compagnies, 1 ba-
taillon à 4 compagnies; 4° cavalerie : 1 escadron
noir à 2 pelotons, 1 escadron à 4 pelotons;
S0 artillerie : 1 batterie de 80 de montagne à
4. pièces ; 6° soldats d'administration et infir-
miers.
'2° Armée marocaine. — Elle se compose de :
9 batailLons d'infanterie, 5 escadrons de cavale-
rie, 4 batteries d'artillerie, 1 bataillon du génie
à 2 compagnies, 1 compagnie du train, des
troupes d'administration et du service de santé.
ES"principe, les hommes de troupe marocains
(Phot. de l'Illustration.)
LE Gl:NÉRAL BRULARD .
sont recrutés par voie-d'appel, avec faculté de
remplacement. Le service obligatoire est imposé
aux tribus au fur et à' mesure de leur organisa-
tion administrative,'comme compensation delà
suppression de leurs charges antérieures, de l'ou-
verture d'une ère de sécurité .et de rétablisse-
ment du principe d'égalité devant l'impôt.
Toutefois, afin 'd'atteindre, au 1er janvier 1913,
leJcomplet|des effectifs des troupes chérifiennes
prévus pour 1$12, tes engagements volontaires
continueront à être reçus. Les appelés et les en-
gagés pourront continuer a servir comme renga-
gés, les premiers au delà de la durée légale du
service obligatoire, les seconds au delà de la du-
rée de leur engagement. Les engagements et
rengagements sont en principe de quatre ails, et
exceptionnellement d'un, deux ou trois ans. Ils
donnent droit aux primes et hautes payes.
Par mesure transitoire et afin de faciliter l'ap-
plication du service obligatoire, les appelés rece-
vront les mêmes allocations que les engagés vo-
lontaires, moins les'primes d'engagement. Celles-
ci ne seront accordées qu'au remplaçant aux
frais du remplacé. Des pensions de retraite
seront accordées aux militairés chérifiens
dans des conditions à déterminer après en-
tente entre le gouvernement du protectorat
et le département de la Guerre.
Le général Brulard est nommé àu com-
mandement de l'armée chérifienne. Le lieu-
tenant-colonel Mangin en est le chef d'état-
major. Le chef d'escadron Dupertuis, bien
connu des Africains par ses campagnes en
Afrique Equatoriale et en Mauritanie, com-
mandera la cavalerie. De nombreux offi-
ciers et sous-officiers ont été désignés au
Journal officiel pour former les cadres de
la nouvelle armée. Nous sommes particu-
lièrement heureux d'apprendre la nomina-
tion du général Brulard au commandement
des troupes marocaines. Vieil Africain, le
général Rrulard s'est encore distingué l'an
dernier pendant la marche sur Fez. Son ex-
périence et son énergie sont les bienvenues
au moment où la mutinerie de Fez peut
amener le gouvernement à vouloir modifier
la conception et l'organisation de l'armée
- chérifienne. -
Dans la. séance de la Chambre du 19 mars,
M. Driant a demandé au ministre de la
Guerre si l'armée chérifienne serait bien
placée àl'ombre du drapeau français et sous
les ordres directs et immédiats du chef mili-
-taire français qui commandera au Maroc.
Voi-ci la réponse de M. Millerand, :
Il serait tout à fait incompréhensible que la
France, au moment d'établir au Maroc le protecto-
rat, n'usât pas de tous les moyens dont elle peut y
disposer.
J ai entendu à ce sujet l'avis de beaucoup
d'hommes compétents qui ont été au Maroc, qui y
ont combattu, qui connaissent sa population; 1 un
d'eux, résumant leur opinion, me disait : « Comme
on a fait l'Afrique Occidentale avec les Sénégalais, il
faut faire le Maroc avec les Marocains. »
Cela ne veut pas dire que les forces que nous recruterons
et dont nous userons, nous les mettrons au service de per-
sonne autre que la France.
Il va de soi qu'à ce point de vue toutes les précautions
seront prises pour que les forces par nous recrutées ser-
vent exclusivement le drapeau et les intérêts français.
Les opérations militaires. — A peine les
colonnes Taupin et Brulard avaient-elles regagné
leurs cantonnements que d'importants rassem
blements zaïan étaient signalés entre les terri-
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