Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1921-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1921 01 janvier 1921
Description : 1921/01/01 (A31,N1)-1921/12/31 (A31,N12). 1921/01/01 (A31,N1)-1921/12/31 (A31,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97878865
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE ;jj
/
coloniales devra se faire, à l'avenir, sur place,
dans la colonie même. Le colonel Moulaert,
vice-gouverneur général, a signalé naguère,
comme on l'a vu, les funestes conséquences
produites par la désagrégation des organisa-
tions indigènes, par l'émiettement de l'autorité
des chefs. M. Franck reconnaît que c'est un
des grands problèmes de demain de porter
remède à cette situation, si les Belges ne veu-
lent pas se trouver en présence d'une véritable
anarchie indigène. Aussi est-il résolu à réagir,
à restituer la justice aux chefs territoriaux,
wmme le font les Français et les Anglais, et
à amener le Noir- à s'administrer lui-même,
sous ia surveillance belge. Mieux encore, il
veut appeler l'élément indigène à collaborer à
l'œuvre administrative, en recourant aux clercs
noirs, à l'exemple des Anglais.
Le concours actif de la population indigène
est indispensable pour la réalisation 'de toutes
les entreprises coloniales. Le besoin d'une-
nombreuse main-d'œuvre, autant que les de-
voirs d'humanité, obligent les Belges à remé-
dier aux Réaux épidémiques qui frappent les
populations congolaises, maladies dont deux
ont été importées par les Européens, la grippe
et la tuberculose. La Commission de protec-
tion des indigènes. a déclaré, dans son rapport
au roi, que, depuis l'installation des Belges
au. Congo, la population indigène a diminué
de moitié. A Léopoldville, où la population
- noire est, en moyenne, de" 4.000 habitants, il
y eut, en quatorze ans, 3.290 inhumations. La
situation sanitaire est grave. Le ministre
trouve exagérée l'estimation donnée par la
Commission ; il reconnaît, toutefois, que la
population diminue. Le nombre des. médecins
çui est actuellement de 40 et qui a été porté,
dans le Ibudget, à 75, sera encore bien faible
pour l'immensité du territoire. Pour combattre
la maladie du sommeil, qui paraît demeurer
stationnaire, une première mission médicale
» est à l'œuvre, dans le Kouilou, et une autre va
-être envoyée dans l'Ouele. Outre l'augmenta-
tion du nombre des médecins, le gouvernement
a établi un vaste programme, envisageant sur-
fout l'assistance médicale aux indigènes. Une
école sera fondée pour former des infirmiers
noirs. Pour J.'exécution de. ce programme, l'ad-
ministration compte faire appel au concours
des congrégations religieuses. Elle mettra gra-
fuitement, à la disposition des missionnaires,
Te6 médicàments et les instruments nécessai-
res.-Les dépenses, de ce chef, dépasseront, en
1920, 3 millions. En outre, le roi a accordé,
sur son fonds spécial, une somme de un mil-
lion de francs consacrée à l'achat He produits
médicaux. La Croix-Rouge belge a donné à la
colonie d'importantes fôurnitures. Une ordon-
nance du vice-gouverneur général du Katanga
a prescrit des mesures rigoureuses concernant
Fhvgiène des travailleurs noirs. Enfin, le der-
nier rapport à l'Assemblée générale de l'Union
minière du haut Katanga fait ressortir LUllé-
lioration apportée aux conditions d'hygiène, de-
logement et de nourriture des travailleurs. Le
corps médical se compose de 9 médecins, G in-
firmières, 7 infirmiers et 4 agents hygiénistes.
tous Européens. Le nouvel hôpital, construit
à la Panda, coûtera plus d'un demi-million de
francs.
Après avoir adjuré le gouvernement de
prendre des mesures prophylactiques contre
les épidémies, régnantes au Congo, le rappor-
teur du budget se plaignit que, malgré les as-
surances contraires, le travail forcé lut encore
en usage. Il cita une ordonnance-loi, posté-
rieure à l'armistice, qui ordonnait une levée
forcée de 1.000 travailleurs pour l'achèvement
d'une voie ferrée. Le rapporteur supplia aussi
le gouvernement de renoncer au régime des
licences d'importation, établi par une décision
d'octobre 1918, et de revenir au régime de la
prohibition absolue.
La partie du plan de réformes ministériel la
plus attendue était celle qui concerne la poli-
tique des transports. M. Franck a d'abord fait
connaître les ' résultats obtenus depuis que la
marine du haut Congo est devenue la Société
nationale des transports fluviaux. Avec le
même matériel, le tonnage transporté a aug-
menté de 17 %. Le port de Kinshasa reçoit
maintenant 5.850 tonnes par mois. Le gouver-
nement demande aux Sociétés de navigation
de doubler leur tonnage.. Le ministre a exposé
ensuite le programme des travaux à entre-
prendré. Le premier objectif est de mettre la
grande voie d'exportation vers l'Océan atlan-
tique en rapport avec la puissance économique
de la colonie, c'est-à-dire d'améliorer la voie
ferrée de Mat.adi à Léopoldville. Un nouveau
tracé, suivant à peu près! le tracé actuel a été
établi. Les déclivités ne seront pas supérieures
à 17 0 ¡o 0 et les courbes ne dépasseront pas
250 m. de rayon. Le gouvernement espère que
les travaux pourront commencer en 1921. Il
faudra de quatre à cinq ans pour les terminer.
La dépense est évaluée à 100 millions de
francs. f
Dans certains milieux belges s'est manifestée
la crainte que le chemin de fer français, de
Brazzaville à la côte, ne créât dans l'avenir.
une concurrence dangereuse à la voie ferrée
de Léopoldville à Matadi. Une campagne a été
menée contre les projets français, dans le des-
sein d'obtenir l'abandon de la construction.
Les objections soulevées sont mal fondées, et
les appréhensions vaines, comme l'a démontré
sans peine le gouverneur général Angoul-
vant (1). A l'affirmation selon laquelle le che-
min de fer français ne serait aucunement utile,
M. Angoulvant répond que, le trafic futur
pouvant atteindre, de l'aveu même des Bels'es.
un million de tonnes, soit, vraisemblable ment,
plus 'de 600.000 francs à la descente, il est évi-
(1) Colonies et Marine. Octobre 1920.
/
coloniales devra se faire, à l'avenir, sur place,
dans la colonie même. Le colonel Moulaert,
vice-gouverneur général, a signalé naguère,
comme on l'a vu, les funestes conséquences
produites par la désagrégation des organisa-
tions indigènes, par l'émiettement de l'autorité
des chefs. M. Franck reconnaît que c'est un
des grands problèmes de demain de porter
remède à cette situation, si les Belges ne veu-
lent pas se trouver en présence d'une véritable
anarchie indigène. Aussi est-il résolu à réagir,
à restituer la justice aux chefs territoriaux,
wmme le font les Français et les Anglais, et
à amener le Noir- à s'administrer lui-même,
sous ia surveillance belge. Mieux encore, il
veut appeler l'élément indigène à collaborer à
l'œuvre administrative, en recourant aux clercs
noirs, à l'exemple des Anglais.
Le concours actif de la population indigène
est indispensable pour la réalisation 'de toutes
les entreprises coloniales. Le besoin d'une-
nombreuse main-d'œuvre, autant que les de-
voirs d'humanité, obligent les Belges à remé-
dier aux Réaux épidémiques qui frappent les
populations congolaises, maladies dont deux
ont été importées par les Européens, la grippe
et la tuberculose. La Commission de protec-
tion des indigènes. a déclaré, dans son rapport
au roi, que, depuis l'installation des Belges
au. Congo, la population indigène a diminué
de moitié. A Léopoldville, où la population
- noire est, en moyenne, de" 4.000 habitants, il
y eut, en quatorze ans, 3.290 inhumations. La
situation sanitaire est grave. Le ministre
trouve exagérée l'estimation donnée par la
Commission ; il reconnaît, toutefois, que la
population diminue. Le nombre des. médecins
çui est actuellement de 40 et qui a été porté,
dans le Ibudget, à 75, sera encore bien faible
pour l'immensité du territoire. Pour combattre
la maladie du sommeil, qui paraît demeurer
stationnaire, une première mission médicale
» est à l'œuvre, dans le Kouilou, et une autre va
-être envoyée dans l'Ouele. Outre l'augmenta-
tion du nombre des médecins, le gouvernement
a établi un vaste programme, envisageant sur-
fout l'assistance médicale aux indigènes. Une
école sera fondée pour former des infirmiers
noirs. Pour J.'exécution de. ce programme, l'ad-
ministration compte faire appel au concours
des congrégations religieuses. Elle mettra gra-
fuitement, à la disposition des missionnaires,
Te6 médicàments et les instruments nécessai-
res.-Les dépenses, de ce chef, dépasseront, en
1920, 3 millions. En outre, le roi a accordé,
sur son fonds spécial, une somme de un mil-
lion de francs consacrée à l'achat He produits
médicaux. La Croix-Rouge belge a donné à la
colonie d'importantes fôurnitures. Une ordon-
nance du vice-gouverneur général du Katanga
a prescrit des mesures rigoureuses concernant
Fhvgiène des travailleurs noirs. Enfin, le der-
nier rapport à l'Assemblée générale de l'Union
minière du haut Katanga fait ressortir LUllé-
lioration apportée aux conditions d'hygiène, de-
logement et de nourriture des travailleurs. Le
corps médical se compose de 9 médecins, G in-
firmières, 7 infirmiers et 4 agents hygiénistes.
tous Européens. Le nouvel hôpital, construit
à la Panda, coûtera plus d'un demi-million de
francs.
Après avoir adjuré le gouvernement de
prendre des mesures prophylactiques contre
les épidémies, régnantes au Congo, le rappor-
teur du budget se plaignit que, malgré les as-
surances contraires, le travail forcé lut encore
en usage. Il cita une ordonnance-loi, posté-
rieure à l'armistice, qui ordonnait une levée
forcée de 1.000 travailleurs pour l'achèvement
d'une voie ferrée. Le rapporteur supplia aussi
le gouvernement de renoncer au régime des
licences d'importation, établi par une décision
d'octobre 1918, et de revenir au régime de la
prohibition absolue.
La partie du plan de réformes ministériel la
plus attendue était celle qui concerne la poli-
tique des transports. M. Franck a d'abord fait
connaître les ' résultats obtenus depuis que la
marine du haut Congo est devenue la Société
nationale des transports fluviaux. Avec le
même matériel, le tonnage transporté a aug-
menté de 17 %. Le port de Kinshasa reçoit
maintenant 5.850 tonnes par mois. Le gouver-
nement demande aux Sociétés de navigation
de doubler leur tonnage.. Le ministre a exposé
ensuite le programme des travaux à entre-
prendré. Le premier objectif est de mettre la
grande voie d'exportation vers l'Océan atlan-
tique en rapport avec la puissance économique
de la colonie, c'est-à-dire d'améliorer la voie
ferrée de Mat.adi à Léopoldville. Un nouveau
tracé, suivant à peu près! le tracé actuel a été
établi. Les déclivités ne seront pas supérieures
à 17 0 ¡o 0 et les courbes ne dépasseront pas
250 m. de rayon. Le gouvernement espère que
les travaux pourront commencer en 1921. Il
faudra de quatre à cinq ans pour les terminer.
La dépense est évaluée à 100 millions de
francs. f
Dans certains milieux belges s'est manifestée
la crainte que le chemin de fer français, de
Brazzaville à la côte, ne créât dans l'avenir.
une concurrence dangereuse à la voie ferrée
de Léopoldville à Matadi. Une campagne a été
menée contre les projets français, dans le des-
sein d'obtenir l'abandon de la construction.
Les objections soulevées sont mal fondées, et
les appréhensions vaines, comme l'a démontré
sans peine le gouverneur général Angoul-
vant (1). A l'affirmation selon laquelle le che-
min de fer français ne serait aucunement utile,
M. Angoulvant répond que, le trafic futur
pouvant atteindre, de l'aveu même des Bels'es.
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plus 'de 600.000 francs à la descente, il est évi-
(1) Colonies et Marine. Octobre 1920.
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