Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1909-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1909 01 janvier 1909
Description : 1909/01/01 (N1,A19)-1909/12/31 (N12,A19). 1909/01/01 (N1,A19)-1909/12/31 (N12,A19).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9787844t
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 205
faisaient des apparitions sur nos territoires, qu'ils
razziaient des troupeaux, portaient l'audace jus-
qu'à attaquer des convois; il fallait sévir et on
se lançait à la poursuite de ces djichs, malheu-
reusement on ne les atteignait pas toujours, et il
fallait recommencer, d'autant plus que les bandits
abandonnaient au besoin leur butin, pour fuir
plus vite. Bref il était opportun d'assurer la sécu-
rité,? chez nous d'abord, et sur nos frontières
ensuite; on organisa des sortes de tournées de
CAMPAGNES du SUD-ORANAIS
police et tout semblait rentrer dans l'ordre,
lorsque la situation troublée du Maroc amena
encore l'agitation de notre côté. Des harkas se
formèrent et nous ne nous trouvâmes plus en
face de pirates du désert mais bien de fortes
bandes armées mues par l'idée religieuse, la
haine du roumi. Il fallait se défendre et frapper
un grand coup et alors s'organisèrent à la suite
l'une de l'autre les expéditions du Guir. Entre
temps des incurseurs avaient été pourchassés et
battus à El-llameïda (14 mars 1907) par des
troupes parties du poste de Beni-Abbès.
La première colonne expéditionnaire fut formée
à Colomb-Béchar et placée sous les ordres du
colonel Pierron; malheureusement elle fut sur-
prise à El-Menabba, mais n'en infligea pas moins
une sévère leçon à ses adversaires (13 avril 1908) .
On était à peine remis de cette alerte que
l'on apprit que les esprits étaient à nouveau
surexcités et qu'une harka importante se formait
sur le Haut-Guir. Une nouvelle colonne partit
d'Aïn-Sefra, commandée par le général Vigy ;
marchant sur Bou-Anan, ksar important, elle
l'occupa (10 mai), puis rencontrant la harka elle
lui livra à Beni-Ouzien (13 mai) un combat meur-
trier, où nous perdîmes du monde et plusieurs
officiers. Le jour suivant on bombardait le kzar de
Bou-Denib et nous laissions de petites garnisons
pour garder nos positions. Des redoutes étaient
même construites.
Le calme ne devait pas régner longtemps puis-
que des émissaires apportaient la nouvelle qu'une
harka plus importante encore se formait du côté
de Toulal sur le Haut-Guir, et que peu après
elle se constituait à Tazzouguert pour aller à
notre rencontre. Le commandant Fesch qui se
trouvait à Bou-Denib se porta au-devant d'elle
et le choc eut lieu à Djorf. Il se replia devant le
nombre écrasant des adversaires qui concen-
trèrent leurs efforts sur le blockhau s abritant le
poste optique, juché sur les escarpements domi-
nant la vallée de l'oued Guir et l'oasis. Alors eut
lieu (f' septembre) l'attaque nocturne furieuse
de milliers d'assaillants contre une poignée de
braves (75 hommes) commandés par le lieute-
nant Vary. Ils se ruèrent à plusieurs reprises
L'AFRIQOK FRANÇAISE. — No 6. ***
faisaient des apparitions sur nos territoires, qu'ils
razziaient des troupeaux, portaient l'audace jus-
qu'à attaquer des convois; il fallait sévir et on
se lançait à la poursuite de ces djichs, malheu-
reusement on ne les atteignait pas toujours, et il
fallait recommencer, d'autant plus que les bandits
abandonnaient au besoin leur butin, pour fuir
plus vite. Bref il était opportun d'assurer la sécu-
rité,? chez nous d'abord, et sur nos frontières
ensuite; on organisa des sortes de tournées de
CAMPAGNES du SUD-ORANAIS
police et tout semblait rentrer dans l'ordre,
lorsque la situation troublée du Maroc amena
encore l'agitation de notre côté. Des harkas se
formèrent et nous ne nous trouvâmes plus en
face de pirates du désert mais bien de fortes
bandes armées mues par l'idée religieuse, la
haine du roumi. Il fallait se défendre et frapper
un grand coup et alors s'organisèrent à la suite
l'une de l'autre les expéditions du Guir. Entre
temps des incurseurs avaient été pourchassés et
battus à El-llameïda (14 mars 1907) par des
troupes parties du poste de Beni-Abbès.
La première colonne expéditionnaire fut formée
à Colomb-Béchar et placée sous les ordres du
colonel Pierron; malheureusement elle fut sur-
prise à El-Menabba, mais n'en infligea pas moins
une sévère leçon à ses adversaires (13 avril 1908) .
On était à peine remis de cette alerte que
l'on apprit que les esprits étaient à nouveau
surexcités et qu'une harka importante se formait
sur le Haut-Guir. Une nouvelle colonne partit
d'Aïn-Sefra, commandée par le général Vigy ;
marchant sur Bou-Anan, ksar important, elle
l'occupa (10 mai), puis rencontrant la harka elle
lui livra à Beni-Ouzien (13 mai) un combat meur-
trier, où nous perdîmes du monde et plusieurs
officiers. Le jour suivant on bombardait le kzar de
Bou-Denib et nous laissions de petites garnisons
pour garder nos positions. Des redoutes étaient
même construites.
Le calme ne devait pas régner longtemps puis-
que des émissaires apportaient la nouvelle qu'une
harka plus importante encore se formait du côté
de Toulal sur le Haut-Guir, et que peu après
elle se constituait à Tazzouguert pour aller à
notre rencontre. Le commandant Fesch qui se
trouvait à Bou-Denib se porta au-devant d'elle
et le choc eut lieu à Djorf. Il se replia devant le
nombre écrasant des adversaires qui concen-
trèrent leurs efforts sur le blockhau s abritant le
poste optique, juché sur les escarpements domi-
nant la vallée de l'oued Guir et l'oasis. Alors eut
lieu (f' septembre) l'attaque nocturne furieuse
de milliers d'assaillants contre une poignée de
braves (75 hommes) commandés par le lieute-
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