Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1913-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (N1,A23)-1913/12/31 (N12,A23). 1913/01/01 (N1,A23)-1913/12/31 (N12,A23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9787733p
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
00 BULLETIN DU COMITÉ
èt 1.743 Noirs, soldats et porteurs. Les dépenses
ont été fixées à 789.300 marks, dans le budget
supplémentaire du ministère des Colonies, pour
1912, et à 504.200 marks dans le budget de 1913.
Le gouvernement ne juge pas nécessaire pour
le moment, de donner aux nouveaux territoires
une organisation aussi complète que celle qui
existe dans les anciens. Il a l'intention d'étendre
ici le régime civil, de manière à pouvoir disposer
pour l'occupation des territoires acquis, d'une
partie de la troupe coloniale. C'est ainsi que
l'administration civile sera introduite à Bafia,
Dschang, Banjo, Dume et Ebolova.
Territoires qui doivent être occupés par la
troupe coloniale :
1° La partie occidentale de la région comprise entre la
Guinée espagnole et la Sangha. Deux compagnies amenées
de Jaunde et de Ebolova, seront établies à Oiem et à Ngara-
binsam.
2° Trois compagnies et temporairement, une quatrième
sont nécessaires pour la partie orientale. Deux de ces com-
pagnies sont tirées de Dschang, de Banjo et de Bafia. Les
deux autres sont à créer. La dernière formera un corps de
réserve et un corps expéditionnaire. La première occupera
la région située à l'Est du district de Dume, la seconde
sera placée autour de Kunde, de Carnot et de Kuigore, la
troisième sera établie au Nord et dans le sultanat de
Ngaoundpre, qui sera détaché de la résidence de Garua.
L'extrême nord du Nouveau Cameroun sera réuni à cette
résidence, qui est administrée militairement.
La troupe coloniale, pour la colonie entière,
comptera donc 12 compagnies, soit 155" Blancs
et 1.700 Noirs, y compris 150 porteurs.
Territoires devant être soumis à l'administra-
tion civile :
4° Le petit triangle situé au Sud de la Guinée espagnole,
lequel est réuni au district de Kribi;
2° La section orientale de la région entre le Muni et la
Sangha. Le majeure partie est attribuée au district de
Lomie, l'autre au district de Yukaduma (anciennement de
Molundu).
De nouveaux postes administratifs seront éta-
blis à Ekododo, Nola et en face de Ouesso, sur le
Dja, et des postes douaniers à Bouga et à Singa.
Le budget prévoit, pour l'ensemble de la colo-
nie, une augmentation du personnel, laquelle
comprendra 82 Blancs, 110 douaniers indigènes
et 575 soldats de police. L'effectif total de la troupe
de police indigène atteindra le nombre de
1.255 hommes. On a vu que, dans le budget
supplémentaire pour 1912, les dépenses mili-
taires s'élèvent à 500.140 marks (160.660 marks
de dépenses courantes et 339.410 marks de dé-
penses nouvelles); dans le budget de 1913, ce sur-
croît de dépenses se monte à 459.000 marks.
— Le Kolonialblatt du 15 janvier a publié le rapport du
capitaine Haedicke sur la prise de possession par la
10" compagnie du district de Woleu Ntem. Cette compa-
gnie, partie de Jannde, le 4 septembre, arriva le 30, à
Ojem La route suivie est en fort mauvais état, surtout
entre Akonanji et Bitam, et coupe de nombreux cours
d'eau et marais; aussi le capitaine Hœdicke conseille-t-il
de préférer l'itinéraire par Nkin et Tsambalika. Il constata
que les indigènes n'avaient pas l'habitude de fournir des
vivres aux autorités, et que les chefs ignoraient souvent
l'usage de la monnaie. Partout, il trouva des fusils et de
la poudre, que les Noirs ne songeaient nullement à cacher.
Il loue dans son rapport, l'accueil qui lui fut fait par la
garnison française. L'emplacement de la station de Ojem
lui parut mal choisi, dominée qu'elle est par un village
indigène, qui occupe le haut de la montagne, et il s'étonna
de n'y voir, non plus que dans les autres postes, Bitam.
Ninvul et Nzork, aucune fortification.
M. Emile Zimmermann a fait paraître sous le titre de le
Nouveau Cameroun les résultats d'un voyage d'études ac-
compli dernièrement dans la colonie, l'ancienne et la nou-
velle. Il recommande particulièrement l'achèvement rapide
de la Mittellandbahn, jusqu'au Njong, qu'on ne compte
plus maintenant pouvoir atteindre avant 1916, alors que,
d'après le projet officiel de 1908, cette section devait être
prête, en 1913, et le prolongement de cette ligne jusqu'à
Nola, sur la Sangha, et même au delà jusqu'à Singa, sur
l'Oubangui. Le projet d'une ligne Kribi-Ouesso lui paraît *
devoir être d'une exécution extrêmement difficile et longue
à cause de la traversée de la forêt vierge marécageuse.
Pour cette raison, il ne croit pas à la future réalisation du
chemin de fer de Libreville à Ouesso. Cette voie ferrée, si
les Français la construisaient, serait supplantée, pense-tJ
il, par celle que les Allemands pousseraient, alors, de
Kribi à Minkeke et Ngarabinsam.
POSSESSIONS ESPAGNOLES
MAROC
Un programme colonial espagnol. — La
Ligue africaniste de Madrid a remis le 6 janvier
au ministre des Affaires étrangères, le mémoire
suivant qui relate les visées du parti colonial
espagnol :
En exécution de la résolution adoptée par la Ligue afri-
caniste au moment de sa constitution, dans la réunion qui
eut lieu en la salle de la Commission sénatoriale du budget
le 10 janvier courant, nous accomplissons avec grand
plaisir le devoir qui s'impose à nous d'offrir à Votre Excel-
lence, en cette première réception officielle, nos respects
et notre concours, et nous nous permettons ensuite, ani-
més d'un désir patriotique de commencer notre action, de
vous signaler qu'au moment actuel nous éprouvons le sen-
timent qu'il est pour nous d'une nécessité primordiale,
pour avoir une première orientation, de connaitre la pensée
fondamentale du gouvernement, tout au moins sur les
questions particulièrement urgentes au point de vue du
développement de l'action espagnole en Afrique, et, plus
spécialement, en ce qui concerne le Maroc, sur la base des
conventions internationales que nous avons signées.
Les questions sur lesquelles nous considérons comme
particulièrement urgent d'obtenir de premiers éclaircisse-
ments sont les suivantes :
1° Etant donné que, pour l'interprétation et l'exécution
des traités internationaux, ainsi que pour l'interprétation
et l'exécution d'un contrat quelconque, les actes auxquels
procèdent immédiatement les deux parties i ti traité, rela-
tivement à leurs conventions, constituent la définition la
meilleure et la plus authentique qu'il soit du sens et de
l'esprit des textes arrêtés, nous espérons que lorsque sera
parfaite la ratification du traité franco-espagnol, signé le
27 novembre 1912, le gouvernement de Sa Majesté définira,
au moyen d'une déclaration officielle en même temps que
par les premiers actes officiels qu'il estimera convenir le
mieux pour commencer l'exécution du programme qu'il se
propose de réaliser, sa conception de ce que doit être l'ac-
tion espagnole au Maroc.
2° Il y a urgence à ce que soit précisée la pensée gou-
vernementale en ce qui concerne l'application et la gestion
en ce premier exercice du budget voté pour notre zone
africaine.
3° Il y a urgence à arrêter, au point de vue administra-
tif, économique et financier, le premier programme de
èt 1.743 Noirs, soldats et porteurs. Les dépenses
ont été fixées à 789.300 marks, dans le budget
supplémentaire du ministère des Colonies, pour
1912, et à 504.200 marks dans le budget de 1913.
Le gouvernement ne juge pas nécessaire pour
le moment, de donner aux nouveaux territoires
une organisation aussi complète que celle qui
existe dans les anciens. Il a l'intention d'étendre
ici le régime civil, de manière à pouvoir disposer
pour l'occupation des territoires acquis, d'une
partie de la troupe coloniale. C'est ainsi que
l'administration civile sera introduite à Bafia,
Dschang, Banjo, Dume et Ebolova.
Territoires qui doivent être occupés par la
troupe coloniale :
1° La partie occidentale de la région comprise entre la
Guinée espagnole et la Sangha. Deux compagnies amenées
de Jaunde et de Ebolova, seront établies à Oiem et à Ngara-
binsam.
2° Trois compagnies et temporairement, une quatrième
sont nécessaires pour la partie orientale. Deux de ces com-
pagnies sont tirées de Dschang, de Banjo et de Bafia. Les
deux autres sont à créer. La dernière formera un corps de
réserve et un corps expéditionnaire. La première occupera
la région située à l'Est du district de Dume, la seconde
sera placée autour de Kunde, de Carnot et de Kuigore, la
troisième sera établie au Nord et dans le sultanat de
Ngaoundpre, qui sera détaché de la résidence de Garua.
L'extrême nord du Nouveau Cameroun sera réuni à cette
résidence, qui est administrée militairement.
La troupe coloniale, pour la colonie entière,
comptera donc 12 compagnies, soit 155" Blancs
et 1.700 Noirs, y compris 150 porteurs.
Territoires devant être soumis à l'administra-
tion civile :
4° Le petit triangle situé au Sud de la Guinée espagnole,
lequel est réuni au district de Kribi;
2° La section orientale de la région entre le Muni et la
Sangha. Le majeure partie est attribuée au district de
Lomie, l'autre au district de Yukaduma (anciennement de
Molundu).
De nouveaux postes administratifs seront éta-
blis à Ekododo, Nola et en face de Ouesso, sur le
Dja, et des postes douaniers à Bouga et à Singa.
Le budget prévoit, pour l'ensemble de la colo-
nie, une augmentation du personnel, laquelle
comprendra 82 Blancs, 110 douaniers indigènes
et 575 soldats de police. L'effectif total de la troupe
de police indigène atteindra le nombre de
1.255 hommes. On a vu que, dans le budget
supplémentaire pour 1912, les dépenses mili-
taires s'élèvent à 500.140 marks (160.660 marks
de dépenses courantes et 339.410 marks de dé-
penses nouvelles); dans le budget de 1913, ce sur-
croît de dépenses se monte à 459.000 marks.
— Le Kolonialblatt du 15 janvier a publié le rapport du
capitaine Haedicke sur la prise de possession par la
10" compagnie du district de Woleu Ntem. Cette compa-
gnie, partie de Jannde, le 4 septembre, arriva le 30, à
Ojem La route suivie est en fort mauvais état, surtout
entre Akonanji et Bitam, et coupe de nombreux cours
d'eau et marais; aussi le capitaine Hœdicke conseille-t-il
de préférer l'itinéraire par Nkin et Tsambalika. Il constata
que les indigènes n'avaient pas l'habitude de fournir des
vivres aux autorités, et que les chefs ignoraient souvent
l'usage de la monnaie. Partout, il trouva des fusils et de
la poudre, que les Noirs ne songeaient nullement à cacher.
Il loue dans son rapport, l'accueil qui lui fut fait par la
garnison française. L'emplacement de la station de Ojem
lui parut mal choisi, dominée qu'elle est par un village
indigène, qui occupe le haut de la montagne, et il s'étonna
de n'y voir, non plus que dans les autres postes, Bitam.
Ninvul et Nzork, aucune fortification.
M. Emile Zimmermann a fait paraître sous le titre de le
Nouveau Cameroun les résultats d'un voyage d'études ac-
compli dernièrement dans la colonie, l'ancienne et la nou-
velle. Il recommande particulièrement l'achèvement rapide
de la Mittellandbahn, jusqu'au Njong, qu'on ne compte
plus maintenant pouvoir atteindre avant 1916, alors que,
d'après le projet officiel de 1908, cette section devait être
prête, en 1913, et le prolongement de cette ligne jusqu'à
Nola, sur la Sangha, et même au delà jusqu'à Singa, sur
l'Oubangui. Le projet d'une ligne Kribi-Ouesso lui paraît *
devoir être d'une exécution extrêmement difficile et longue
à cause de la traversée de la forêt vierge marécageuse.
Pour cette raison, il ne croit pas à la future réalisation du
chemin de fer de Libreville à Ouesso. Cette voie ferrée, si
les Français la construisaient, serait supplantée, pense-tJ
il, par celle que les Allemands pousseraient, alors, de
Kribi à Minkeke et Ngarabinsam.
POSSESSIONS ESPAGNOLES
MAROC
Un programme colonial espagnol. — La
Ligue africaniste de Madrid a remis le 6 janvier
au ministre des Affaires étrangères, le mémoire
suivant qui relate les visées du parti colonial
espagnol :
En exécution de la résolution adoptée par la Ligue afri-
caniste au moment de sa constitution, dans la réunion qui
eut lieu en la salle de la Commission sénatoriale du budget
le 10 janvier courant, nous accomplissons avec grand
plaisir le devoir qui s'impose à nous d'offrir à Votre Excel-
lence, en cette première réception officielle, nos respects
et notre concours, et nous nous permettons ensuite, ani-
més d'un désir patriotique de commencer notre action, de
vous signaler qu'au moment actuel nous éprouvons le sen-
timent qu'il est pour nous d'une nécessité primordiale,
pour avoir une première orientation, de connaitre la pensée
fondamentale du gouvernement, tout au moins sur les
questions particulièrement urgentes au point de vue du
développement de l'action espagnole en Afrique, et, plus
spécialement, en ce qui concerne le Maroc, sur la base des
conventions internationales que nous avons signées.
Les questions sur lesquelles nous considérons comme
particulièrement urgent d'obtenir de premiers éclaircisse-
ments sont les suivantes :
1° Etant donné que, pour l'interprétation et l'exécution
des traités internationaux, ainsi que pour l'interprétation
et l'exécution d'un contrat quelconque, les actes auxquels
procèdent immédiatement les deux parties i ti traité, rela-
tivement à leurs conventions, constituent la définition la
meilleure et la plus authentique qu'il soit du sens et de
l'esprit des textes arrêtés, nous espérons que lorsque sera
parfaite la ratification du traité franco-espagnol, signé le
27 novembre 1912, le gouvernement de Sa Majesté définira,
au moyen d'une déclaration officielle en même temps que
par les premiers actes officiels qu'il estimera convenir le
mieux pour commencer l'exécution du programme qu'il se
propose de réaliser, sa conception de ce que doit être l'ac-
tion espagnole au Maroc.
2° Il y a urgence à ce que soit précisée la pensée gou-
vernementale en ce qui concerne l'application et la gestion
en ce premier exercice du budget voté pour notre zone
africaine.
3° Il y a urgence à arrêter, au point de vue administra-
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