Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1913-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (N1,A23)-1913/12/31 (N12,A23). 1913/01/01 (N1,A23)-1913/12/31 (N12,A23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9787733p
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 2ŒJ
pouvaient sortir pour des razzias de longue du rée,
sans s'exposer à être pris par les reconnaissances
envoyées des postes établis dans toute la région.
L'impossibilité d'opérer dans un large rayon au-
tour de l'Ouanda-Djalé, le découragement qui en
résulta bientôt pour les rebelles, rendirent facile
une attaque qui, peu de mois auparavant.n'auradt
pu être tentée que par de gros détachements.
Kamoun, le dernier chef rebelle qui, dans l'Ou-
bangui-Chari, luttait ouvertement contre nous
— et les principaux personnages qui le sui-
vaient — ont fait leur soumission. Cet événement
a eu pour effet immédiat de rendre confiance aux
populations. Libérées des appréhensions que fai-
sait peser sur elles la proximité des bandes pil-
lardes, elles ont appris avec joie la prise de
rOuanda-Djaié et la soumission de Kamoun.
L ne reprise active des travaux agricoles et des
échanges commerciaux s'en est suivie. Un poste
a été installé sur l'emplacement même du tata de
Kamoun et permettra d'exercer une surveillance
étroite sur les nombreux caravaniers qui par-
courent cette région autrefois riche et peuplée.
Djellab, le chef des Voulous qui, poussé par le
désir de reprendre l'Ouanda-Djalé, n'avait pu,
jusqu'à ce jour, se décider à prendre parti pour
ou contre nous, a également renoncé à toute ré-
sistance.
Dans le Haut-M" Bomou, Igpiro, le sultan de
Zémio, décédé le 12 octobre, n'apas été remplacé.
Son sultanat a pu, grâce à la politique suivie
dans ces régions, échapper sans à-coup à un ré-
gime qui ne permettait pas l'exercice d'un con-
trôle suffisant ; ce changement depuis longtemps
déjà préparé, s'est produit dans le plus grand
calme. Les prétendants à la succession d'Igpiro
et les grands chefs préfèrent être directement
subordonnés aux représentants de l'autorité fran-
çaise que d'être soumis à l'un des leurs. C'est un
fait intéressant à signaler, mais comme il con-
vient d'accepter avec réserve les protestations de
fidélité de certains d'entre eux, leurs agissements
sont, comme par le passé, l'objet d'une active
surveillance. Qua.nt aux populations elles-mêmes,
habituées à voir l'autorité française s'efforcer de
les soustraire aux abus du sultan, elles sont
entrées en confiance et ont accepté sans récri-
miner le nouveau régime administratif. Elles ont,
d'ailleurs, vivement apprécié la disparition, à la
mort d'Igpiro, de l'odieuse coutume qui exigeait
l'accomplissement de nombreux sacrifices hu-
mains en l'honneur des sultans défunts. Les
transactions commerciales n'ont subi aucun arrêt ;
les achats de caoutchouc et d'ivoire ont été
plus élevés en novembre et décembre qu'en oc-
tobre et ont respectivement porté sur 31 tonnes
et 1.150 kilogrammes.
Aucun changement sérieux ne s'est produit
dans le Bas-M'Bomou où il semble qu'il y ait peu
à compter sur le concours de certains chefs; l'oc-
cupation du poste de Yalinga a cependant permis
de refouler vers le Nord, où ils ont été poursuivis,
les Arabes, caravaniers suspects, qui opéraient
dans la région.
L'exécution du service des transports sur la
ligne d'étapes a fait, comme par le passé, l'objet
des préoccupations des fonctionnaires de La. Kémo
et du Gribingui; des essais de transport par bour-
riquots ont été tentés, en attendant la mise en
circulation de camions automobiles sur la route
du Chari. Il est à souhaiter que ces essais réus-
sissent, car la question de la main-d'œuvre de-
viendrait ainsi moins délicate et les administra-
teurs pourraient reprendre un contact plus étroit
avec toutes les populations de leurs circonscrip-
tions dont certains éléments ne sont pas encore
parfaitement en mains.
A Grimari, les dekoas et quelques chefs dakpas
récemment soumis, se sont résolument mis à la
récolte du caoutchouc. On a signalé en novembre
et décembre le passage à Fort-Crampel et à Koba
de pics de 500 colporteurs bornouans se rendant
à Bangui, Bouca, Bambaré, Mobaye, N'Délé, etc.
Les nombreuses tournées effectuées dans le
Kotto-Mobaye, le Kouango et la Kandjia-Kouango
ont donné des résultats très satisfaisants. Les
événements de l'Ouanda-Djalé n'ont eu aucune
répercussion sur les tambagos et ouadas du Nord
de la Kotto-Mobaye. Le chef réfractaire Bissueng©
est venu en décembre faire sa soumission à Mo-
baye. A Fouroumbala et surtout à Bria les chefs
sont dociles et font preuve d'une particulière
activité. Un gros effort a été fait pour l'ouverture
de la piste Bria-Mouka, la construction des gîtes
d'étapes et le groupement des villages le long de
cette voie. A Mobaye la population est paisible
et bien en mains ; les courriers circulent sans
armes et sans escorte sur la route de Mobaye-
Fouroumbala, via Dakpa. Enfin la liaison entre
le poste de Bria et ceux d'Ippy, Ialinga, l\tl'Bola
et N'Délé a été effectuée sans difficulté. La situa-
tion peut donc être envisagée sans inquiétude et,
lorsque l'opération de police actuellement en
cours aura amené le vagabond M'Bari-Rengo à
se fixer d'une façon définitive, la pacification de
cette région pourra être considérée comme
achevée.
Il existe encore dans le Kouango et la Kandjia-
Kouango quelques groupements isolés de yacpas,
lindas, dakoas et oarras qui, sans.manifester ou-
vertement leur hostilité, contrecarrent l'action
des postes, mais ce sont là des sujets de préoccu-
pation peu graves que quelques tournées feront
disparaître. L'internement du chef des Andogpas,
Peconondji, prononcé à la suite de ses menées
anti-françaises, sera d'un salutaire exemple pour
les chefs et les populations. L'état d'esprit des
indigènes de Yaconondji (Ollham-Fafa.) s'est beau-
coup amélioré. Les populations de la rive droite
de l'Ouham ont récemment montré des disposi-
tions favorables; à Bouka la situation se main-
tient excellente, mais, vers Batangafo, les dakpas,
les m'bakas, et les valés se refusent à entrer en
relations avec les agents de l'administration ; des
tentatives sont actuellement faites pour désa-
gréger ces tribus indépendantes et les amener
peu à peu à faire leur soumission. Le personnel
de l'Ouham-Pendé s'est principalement occupé
pouvaient sortir pour des razzias de longue du rée,
sans s'exposer à être pris par les reconnaissances
envoyées des postes établis dans toute la région.
L'impossibilité d'opérer dans un large rayon au-
tour de l'Ouanda-Djalé, le découragement qui en
résulta bientôt pour les rebelles, rendirent facile
une attaque qui, peu de mois auparavant.n'auradt
pu être tentée que par de gros détachements.
Kamoun, le dernier chef rebelle qui, dans l'Ou-
bangui-Chari, luttait ouvertement contre nous
— et les principaux personnages qui le sui-
vaient — ont fait leur soumission. Cet événement
a eu pour effet immédiat de rendre confiance aux
populations. Libérées des appréhensions que fai-
sait peser sur elles la proximité des bandes pil-
lardes, elles ont appris avec joie la prise de
rOuanda-Djaié et la soumission de Kamoun.
L ne reprise active des travaux agricoles et des
échanges commerciaux s'en est suivie. Un poste
a été installé sur l'emplacement même du tata de
Kamoun et permettra d'exercer une surveillance
étroite sur les nombreux caravaniers qui par-
courent cette région autrefois riche et peuplée.
Djellab, le chef des Voulous qui, poussé par le
désir de reprendre l'Ouanda-Djalé, n'avait pu,
jusqu'à ce jour, se décider à prendre parti pour
ou contre nous, a également renoncé à toute ré-
sistance.
Dans le Haut-M" Bomou, Igpiro, le sultan de
Zémio, décédé le 12 octobre, n'apas été remplacé.
Son sultanat a pu, grâce à la politique suivie
dans ces régions, échapper sans à-coup à un ré-
gime qui ne permettait pas l'exercice d'un con-
trôle suffisant ; ce changement depuis longtemps
déjà préparé, s'est produit dans le plus grand
calme. Les prétendants à la succession d'Igpiro
et les grands chefs préfèrent être directement
subordonnés aux représentants de l'autorité fran-
çaise que d'être soumis à l'un des leurs. C'est un
fait intéressant à signaler, mais comme il con-
vient d'accepter avec réserve les protestations de
fidélité de certains d'entre eux, leurs agissements
sont, comme par le passé, l'objet d'une active
surveillance. Qua.nt aux populations elles-mêmes,
habituées à voir l'autorité française s'efforcer de
les soustraire aux abus du sultan, elles sont
entrées en confiance et ont accepté sans récri-
miner le nouveau régime administratif. Elles ont,
d'ailleurs, vivement apprécié la disparition, à la
mort d'Igpiro, de l'odieuse coutume qui exigeait
l'accomplissement de nombreux sacrifices hu-
mains en l'honneur des sultans défunts. Les
transactions commerciales n'ont subi aucun arrêt ;
les achats de caoutchouc et d'ivoire ont été
plus élevés en novembre et décembre qu'en oc-
tobre et ont respectivement porté sur 31 tonnes
et 1.150 kilogrammes.
Aucun changement sérieux ne s'est produit
dans le Bas-M'Bomou où il semble qu'il y ait peu
à compter sur le concours de certains chefs; l'oc-
cupation du poste de Yalinga a cependant permis
de refouler vers le Nord, où ils ont été poursuivis,
les Arabes, caravaniers suspects, qui opéraient
dans la région.
L'exécution du service des transports sur la
ligne d'étapes a fait, comme par le passé, l'objet
des préoccupations des fonctionnaires de La. Kémo
et du Gribingui; des essais de transport par bour-
riquots ont été tentés, en attendant la mise en
circulation de camions automobiles sur la route
du Chari. Il est à souhaiter que ces essais réus-
sissent, car la question de la main-d'œuvre de-
viendrait ainsi moins délicate et les administra-
teurs pourraient reprendre un contact plus étroit
avec toutes les populations de leurs circonscrip-
tions dont certains éléments ne sont pas encore
parfaitement en mains.
A Grimari, les dekoas et quelques chefs dakpas
récemment soumis, se sont résolument mis à la
récolte du caoutchouc. On a signalé en novembre
et décembre le passage à Fort-Crampel et à Koba
de pics de 500 colporteurs bornouans se rendant
à Bangui, Bouca, Bambaré, Mobaye, N'Délé, etc.
Les nombreuses tournées effectuées dans le
Kotto-Mobaye, le Kouango et la Kandjia-Kouango
ont donné des résultats très satisfaisants. Les
événements de l'Ouanda-Djalé n'ont eu aucune
répercussion sur les tambagos et ouadas du Nord
de la Kotto-Mobaye. Le chef réfractaire Bissueng©
est venu en décembre faire sa soumission à Mo-
baye. A Fouroumbala et surtout à Bria les chefs
sont dociles et font preuve d'une particulière
activité. Un gros effort a été fait pour l'ouverture
de la piste Bria-Mouka, la construction des gîtes
d'étapes et le groupement des villages le long de
cette voie. A Mobaye la population est paisible
et bien en mains ; les courriers circulent sans
armes et sans escorte sur la route de Mobaye-
Fouroumbala, via Dakpa. Enfin la liaison entre
le poste de Bria et ceux d'Ippy, Ialinga, l\tl'Bola
et N'Délé a été effectuée sans difficulté. La situa-
tion peut donc être envisagée sans inquiétude et,
lorsque l'opération de police actuellement en
cours aura amené le vagabond M'Bari-Rengo à
se fixer d'une façon définitive, la pacification de
cette région pourra être considérée comme
achevée.
Il existe encore dans le Kouango et la Kandjia-
Kouango quelques groupements isolés de yacpas,
lindas, dakoas et oarras qui, sans.manifester ou-
vertement leur hostilité, contrecarrent l'action
des postes, mais ce sont là des sujets de préoccu-
pation peu graves que quelques tournées feront
disparaître. L'internement du chef des Andogpas,
Peconondji, prononcé à la suite de ses menées
anti-françaises, sera d'un salutaire exemple pour
les chefs et les populations. L'état d'esprit des
indigènes de Yaconondji (Ollham-Fafa.) s'est beau-
coup amélioré. Les populations de la rive droite
de l'Ouham ont récemment montré des disposi-
tions favorables; à Bouka la situation se main-
tient excellente, mais, vers Batangafo, les dakpas,
les m'bakas, et les valés se refusent à entrer en
relations avec les agents de l'administration ; des
tentatives sont actuellement faites pour désa-
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