Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1940 01 mars 1940
Description : 1940/03/01 (A18,N201)-1940/03/31. 1940/03/01 (A18,N201)-1940/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97592256
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2016
59
GIROFLE
Jusqu'en 1920, l'île de Zanzibar
avait le quasi-monopole de la pro-
duction des « clous » de girofle,
principale source, avec le coprah provenant de ses
magnifiques cocoteraies, de la richesse de ce pro-
tectorat britannique.
i. Bien que le giroflier ait été introduit depuis quatre-
vingts ans environ dans la petite île de Sainte-Marie
de Madagascar, où il s'est adapté aussitôt, les plan-
tations sont restées longtemps confinées dans cette
dépendance ou dans quelques rares propriétés
situées en face, sur la côte est de Madagascar. L'ex-
tension n'a commencé qu'à la veille de la Grande
Guerre, mais elle n'a pas tardé à s'amplifier, dans la
région de Tamatave surtout, d'abord grâce à l'ini-
tiative de nos colons, ensuite grâce aux petits plan-
teurs malgaches, encouragés par l'exemple euro-
péen.
Deux chiffres montreront l'am-
pleur du progrès réalisé :
Exportations de 1920 .......... 240 tonnes.
Exportations de 1938 .......... 4 620 —
En outre, la distillation des griffes et des feuilles
du giroflier pour la production de l'essence, nulle
encore en 1919, accuse une progression analogue
Exportations en 1920 9 tonnes.
Exportations en 1938 ............ 305 —
Dans leur ensemble, les girofliers de la Grande Ile
ont donné lieu, en 1938, à des sorties d'une valeur de
47 millions.
li
GRAPHITE. — Côte Est. Gisement de minerai
-1 attaqué en gradins. A rjauche : camp de
travailleurs.
MICA. — Voici de superbes plaques.
MICA
Restés vierges jusqu'à la
veille de la guerre de 1914-
1918, les gisements de mica.
situés principalement dans le Sud et, au Nord-
Est, dans la région du lac Alaotra, ont été
progressivement exploités à partir de 1919
(21 tonnes), jusqu'à produire, en 1938, pour
l'exportation, un total de 626 tonnes, d'une
valeur de 29 millions environ.
L'exploitation, qui exige l'emploi d'une main-
d'œuvre expérimentée, malheureusement peu
nombreuse encore, porte sur les deux variétés
de mica la phlogopite, ou mica ambré, et la
muscovite, ou mica blanc.
OR
Si, pendant les premières années
de l'occupation française, l'or s'est
inscrit parmi les produits importants
de Madagascar (on a enregistré 4 006 kilo-
grammes en 1908), la dispersion excessive
des gisements, en grande majorité alluvion-
naires, et les difficultés de l'extraction, d'une
part, et le rapide et considérable développement
des cultures, d'autre part, qui exigent une main-
d'œuvre de plus en plus abondante et atten-
tive, ont provoqué l'abandon de nombreux gise-
ments. Pendant la période des hauts prix des
produits agricoles, les sorties d'or étaient tom-
bées à 27 kilogrammes (1929), mais la chute
des cours des matières premières a amené une
reprise des exploitations qui s'est maintenue
depuis 1932 et qui a permis d'exporter 395 kilo-
grammes du métal précieux en 1938.
Il est à peine besoin d'ajouter que cet or est
exclusivement envoyé à la Métropole.
GIROFLE. — Un beau giroflier. Cueillette des
« clous » (fleurs en bouton).
GRAPHITE
Il n'est pas exagéré de dire que l'île de Ceylan
et Madagascar se partagent à peu près sur un
pied d'égalité la presque-totalité des fourni-
tures de graphite dans le monde. Le nombre et
la richesse de ses gisements sont même tels
que la Grande Ile pourra sans peine se substi-
tuer à Ceylan le jour où cette possession bri-
tannique verra ses mines s'épuiser. Pour ré-
pondre, pendant la Grande Guerre, à des besoins
exceptionnels, Madagascar a été, en effet, jus-
qu'à produire 45 000 tonnes de graphite, alors
que les besoins normaux du monde entier oscil-
lent autour de 20 000 tonnes par an.
Les gisements les plus exploités sont situés
dans la région de Tamatave, où les transports
jusqu'au port d'embarquement sont le moins
coûteux.
Exportations en 1938: 13 433 tonnes pour
18 millions.
OR. — Une exceptionnelle
pépite de 421 grammes
extraite des alluvions de la
Mahajamba.
(Réduction 2'3.)
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 201 .......... MARS 1940
GIROFLE
Jusqu'en 1920, l'île de Zanzibar
avait le quasi-monopole de la pro-
duction des « clous » de girofle,
principale source, avec le coprah provenant de ses
magnifiques cocoteraies, de la richesse de ce pro-
tectorat britannique.
i. Bien que le giroflier ait été introduit depuis quatre-
vingts ans environ dans la petite île de Sainte-Marie
de Madagascar, où il s'est adapté aussitôt, les plan-
tations sont restées longtemps confinées dans cette
dépendance ou dans quelques rares propriétés
situées en face, sur la côte est de Madagascar. L'ex-
tension n'a commencé qu'à la veille de la Grande
Guerre, mais elle n'a pas tardé à s'amplifier, dans la
région de Tamatave surtout, d'abord grâce à l'ini-
tiative de nos colons, ensuite grâce aux petits plan-
teurs malgaches, encouragés par l'exemple euro-
péen.
Deux chiffres montreront l'am-
pleur du progrès réalisé :
Exportations de 1920 .......... 240 tonnes.
Exportations de 1938 .......... 4 620 —
En outre, la distillation des griffes et des feuilles
du giroflier pour la production de l'essence, nulle
encore en 1919, accuse une progression analogue
Exportations en 1920 9 tonnes.
Exportations en 1938 ............ 305 —
Dans leur ensemble, les girofliers de la Grande Ile
ont donné lieu, en 1938, à des sorties d'une valeur de
47 millions.
li
GRAPHITE. — Côte Est. Gisement de minerai
-1 attaqué en gradins. A rjauche : camp de
travailleurs.
MICA. — Voici de superbes plaques.
MICA
Restés vierges jusqu'à la
veille de la guerre de 1914-
1918, les gisements de mica.
situés principalement dans le Sud et, au Nord-
Est, dans la région du lac Alaotra, ont été
progressivement exploités à partir de 1919
(21 tonnes), jusqu'à produire, en 1938, pour
l'exportation, un total de 626 tonnes, d'une
valeur de 29 millions environ.
L'exploitation, qui exige l'emploi d'une main-
d'œuvre expérimentée, malheureusement peu
nombreuse encore, porte sur les deux variétés
de mica la phlogopite, ou mica ambré, et la
muscovite, ou mica blanc.
OR
Si, pendant les premières années
de l'occupation française, l'or s'est
inscrit parmi les produits importants
de Madagascar (on a enregistré 4 006 kilo-
grammes en 1908), la dispersion excessive
des gisements, en grande majorité alluvion-
naires, et les difficultés de l'extraction, d'une
part, et le rapide et considérable développement
des cultures, d'autre part, qui exigent une main-
d'œuvre de plus en plus abondante et atten-
tive, ont provoqué l'abandon de nombreux gise-
ments. Pendant la période des hauts prix des
produits agricoles, les sorties d'or étaient tom-
bées à 27 kilogrammes (1929), mais la chute
des cours des matières premières a amené une
reprise des exploitations qui s'est maintenue
depuis 1932 et qui a permis d'exporter 395 kilo-
grammes du métal précieux en 1938.
Il est à peine besoin d'ajouter que cet or est
exclusivement envoyé à la Métropole.
GIROFLE. — Un beau giroflier. Cueillette des
« clous » (fleurs en bouton).
GRAPHITE
Il n'est pas exagéré de dire que l'île de Ceylan
et Madagascar se partagent à peu près sur un
pied d'égalité la presque-totalité des fourni-
tures de graphite dans le monde. Le nombre et
la richesse de ses gisements sont même tels
que la Grande Ile pourra sans peine se substi-
tuer à Ceylan le jour où cette possession bri-
tannique verra ses mines s'épuiser. Pour ré-
pondre, pendant la Grande Guerre, à des besoins
exceptionnels, Madagascar a été, en effet, jus-
qu'à produire 45 000 tonnes de graphite, alors
que les besoins normaux du monde entier oscil-
lent autour de 20 000 tonnes par an.
Les gisements les plus exploités sont situés
dans la région de Tamatave, où les transports
jusqu'au port d'embarquement sont le moins
coûteux.
Exportations en 1938: 13 433 tonnes pour
18 millions.
OR. — Une exceptionnelle
pépite de 421 grammes
extraite des alluvions de la
Mahajamba.
(Réduction 2'3.)
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 201 .......... MARS 1940
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