Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1940 01 mars 1940
Description : 1940/03/01 (A18,N201)-1940/03/31. 1940/03/01 (A18,N201)-1940/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97592256
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2016
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MANIOC. — Les tubercules, transportés par charrettes à bœufs, arrivent à l'usine.
TABAC. — Une belle plantation de tabac de Maryland.
Les fleurs sont encapuchonnées pour éviter l'hybridation.
POIS DU CAP. — Apport de la récolte qu'il s'agira ensuite d'écosser et de trier.
MANIOC
Plante tout à fait
remarquable pour
Madagascar, où elle
parvient a se développer dans les terres les plus
pauvres, le manioc fournit un tubercule qui, dans
le Sud, est à la base de l'alimentation indigène,
ailleurs alterne avec le riz et, à l'état sec, concourt
grandement à la nourriture des animaux pendant la
saison sèche.
C'est, du reste, cette dernière utilisation qui a pro-
voqué les premières exportations vers la France.
Mais le produit brut n'a pas tardé à être industrialisé
par la colonisation qui, dès 1913, a commencé sa
transformation en fécule et en tapioca. Les belles
usines créées progressivement à cet effet ont main-
tenant une capacité de production telle qu'elles ont
pu exporter en 1938
Fécule de manioc 4 900 tonnes.
Tapioca 9 130 —
ce qui n 'a pas empêché de sortir la même année
Farine de manioc 1 000 tonnes.
Manioc sec ................... 30 000 _
Le manioc a contribué ainsi pour 46 millions de
francs au commerce d'exportation de la colonie.
Ajoutons que le très beau tapioca produit par la
Grande Ile répond aux besoins de la quasi-totalité
de la consommation française.
TABAC
Pratiquée depuis fort
longtemps par les Mal-
gaches pour leur consom-
mation personnelle, la culture du tabac a été
sérieusement améliorée et intensifiée au lendemain
de la guerre de 1914-1918 par la Régie française,
qui a introduit, dans la Grande Ile, la variété
« Maryland », dosant de 0,75 à 4 p. 100 de nicotine
seulement, tandis que le produit indigène en contient
de 7 à 9 p. 100.
Il est curieux de constater que, parallèlement au
développement des plantations de Maryland, d'assez
nombreux Malgaches abandonnent la poudre de
tabac indigène qu'ils « chiquaient » pour le tabac
à « fumer ».
Mais le principal résultat enregistré par la trans-
formation due à la Régie est d'avoir apporté une
contribution nouvelle aux exportations déjà si va-
riées de Madagascar. Le tabac ainsi cultivé, acheté
surtout par la Régie elle-même, figure en effet dans
les sorties de 1938 pour près de 1 400 tonnes, repré-
sentant exclusivement des produits de premier choix,
d'une valeur de 6 730 000 francs.
SUCRE
A l'opposé de nos vieilles
colonies de la Réunion et
des Antilles, Madagascar n'a
pas donne à la canne à sucre une place prépondé-
rante parmi ses ressources agricoles si variées.
Au contraire, bien qu'introduite, il y a un siècle, à
Mayotte, puis à Nossi-Bé, où elle a fait pendant de
nombreuses années la fortune des premiers colons
la culture de la canne en vue de la fabrication du
sucre a été rapidement abandonnée à la suite de
la crise de 1885-1890 et elle n'a repris, avec des
installations tout à fait modernes cette fois, qu'au
lendemain de la guerre de 1914-1918.
Aujourd'hui, le sucre produit dans la colonie (ré-
gion de Tamatave, Nossi-Bé et Comores) répond aux
besoins de la consommation locale et permet une
exportation sur la France qui, en 1938, a été de
12 100 tonnes, d'une valeur de plus de 36 millions.
POIS DU CAP
Grand haricot plat, blanc, auquel ne conviennent
que les plaines alluvionnaires du Sud-Ouest mal-
gache, le pois du Cap est recherché surtout en Angle-
terre, où il est utilisé en partie par la biscuiterie, et
aux États-Unis. Dans ces dernières années, sa con-
sommation s'est cependant peu à peu développée
en France également.
La culture de ce haricot spécial est exclusivement
indigène. La production varie beaucoup (entre
12 000 et 27 000 tonnes) suivant les conditions atmo-
sphériques, d'une part, et les prix accompagnant les
demandes, d autre part, car elle est destinée surtout
à l'exportation.
Sorties en 1938 : 14 000 tonnes, valant 21 millions.
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 201 ........... MARS 1940
MANIOC. — Les tubercules, transportés par charrettes à bœufs, arrivent à l'usine.
TABAC. — Une belle plantation de tabac de Maryland.
Les fleurs sont encapuchonnées pour éviter l'hybridation.
POIS DU CAP. — Apport de la récolte qu'il s'agira ensuite d'écosser et de trier.
MANIOC
Plante tout à fait
remarquable pour
Madagascar, où elle
parvient a se développer dans les terres les plus
pauvres, le manioc fournit un tubercule qui, dans
le Sud, est à la base de l'alimentation indigène,
ailleurs alterne avec le riz et, à l'état sec, concourt
grandement à la nourriture des animaux pendant la
saison sèche.
C'est, du reste, cette dernière utilisation qui a pro-
voqué les premières exportations vers la France.
Mais le produit brut n'a pas tardé à être industrialisé
par la colonisation qui, dès 1913, a commencé sa
transformation en fécule et en tapioca. Les belles
usines créées progressivement à cet effet ont main-
tenant une capacité de production telle qu'elles ont
pu exporter en 1938
Fécule de manioc 4 900 tonnes.
Tapioca 9 130 —
ce qui n 'a pas empêché de sortir la même année
Farine de manioc 1 000 tonnes.
Manioc sec ................... 30 000 _
Le manioc a contribué ainsi pour 46 millions de
francs au commerce d'exportation de la colonie.
Ajoutons que le très beau tapioca produit par la
Grande Ile répond aux besoins de la quasi-totalité
de la consommation française.
TABAC
Pratiquée depuis fort
longtemps par les Mal-
gaches pour leur consom-
mation personnelle, la culture du tabac a été
sérieusement améliorée et intensifiée au lendemain
de la guerre de 1914-1918 par la Régie française,
qui a introduit, dans la Grande Ile, la variété
« Maryland », dosant de 0,75 à 4 p. 100 de nicotine
seulement, tandis que le produit indigène en contient
de 7 à 9 p. 100.
Il est curieux de constater que, parallèlement au
développement des plantations de Maryland, d'assez
nombreux Malgaches abandonnent la poudre de
tabac indigène qu'ils « chiquaient » pour le tabac
à « fumer ».
Mais le principal résultat enregistré par la trans-
formation due à la Régie est d'avoir apporté une
contribution nouvelle aux exportations déjà si va-
riées de Madagascar. Le tabac ainsi cultivé, acheté
surtout par la Régie elle-même, figure en effet dans
les sorties de 1938 pour près de 1 400 tonnes, repré-
sentant exclusivement des produits de premier choix,
d'une valeur de 6 730 000 francs.
SUCRE
A l'opposé de nos vieilles
colonies de la Réunion et
des Antilles, Madagascar n'a
pas donne à la canne à sucre une place prépondé-
rante parmi ses ressources agricoles si variées.
Au contraire, bien qu'introduite, il y a un siècle, à
Mayotte, puis à Nossi-Bé, où elle a fait pendant de
nombreuses années la fortune des premiers colons
la culture de la canne en vue de la fabrication du
sucre a été rapidement abandonnée à la suite de
la crise de 1885-1890 et elle n'a repris, avec des
installations tout à fait modernes cette fois, qu'au
lendemain de la guerre de 1914-1918.
Aujourd'hui, le sucre produit dans la colonie (ré-
gion de Tamatave, Nossi-Bé et Comores) répond aux
besoins de la consommation locale et permet une
exportation sur la France qui, en 1938, a été de
12 100 tonnes, d'une valeur de plus de 36 millions.
POIS DU CAP
Grand haricot plat, blanc, auquel ne conviennent
que les plaines alluvionnaires du Sud-Ouest mal-
gache, le pois du Cap est recherché surtout en Angle-
terre, où il est utilisé en partie par la biscuiterie, et
aux États-Unis. Dans ces dernières années, sa con-
sommation s'est cependant peu à peu développée
en France également.
La culture de ce haricot spécial est exclusivement
indigène. La production varie beaucoup (entre
12 000 et 27 000 tonnes) suivant les conditions atmo-
sphériques, d'une part, et les prix accompagnant les
demandes, d autre part, car elle est destinée surtout
à l'exportation.
Sorties en 1938 : 14 000 tonnes, valant 21 millions.
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 201 ........... MARS 1940
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