Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1940 01 avril 1940
Description : 1940/04/01 (A18,N202)-1940/04/30. 1940/04/01 (A18,N202)-1940/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9759224s
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2016
86
LA COOPÉRATION MILITAIRE
DE L'UNION SUD-AFRICAINE
AVEC LES ALLIÉS
Par Charles D. HÉRISSON
L'aide aux Alliés des Dominions et de l'Em-
pire britannique s'avère fort utile tant dans
le domaine militaire qu'économique. L'Alle-
magne hitlérienne qui avait annoncé qu'elle
serait négligeable a commis à ce sujet, comme à
beaucoup d'autres, une sérieuse erreur.
1. — La coopération militaire
des membres de la Communauté
britannique.
Des représentants des quatre Dominions et de
l'Inde sont venus à Londres, de la fin octobre à la
fin novembre, pour arrêter avec le Gouverne-
ment anglais un plan de coopération étroite.
Ces conversations, suivies d'une visite aux
armées britanniques et françaises, ont été cou-
ronnées de succès et ont une réelle valeur mili-
taire et politique. L'Union Sud-Africaine était
représentée par le colonel Reitz, ministre des
Affaires indigènes du Gouvernement présidé par
le général Smuts. Le colonel Reitz, héros boer
qui a raconté avec beaucoup de talent ses expé-
riences militaires africaines, et ancien combattant
sur le front français pendant la Grande Guerre,
a confirmé l'intention inébranlable de l'Afrique
du Sud de soutenir la cause des Alliés jusqu'à la
victoire définitive.
Certes, en raison des conditions politiques par-
ticulières de ce Dominion où les neutralistes
sont forts, — bien qu'ils aient perdu beaucoup
de terrain depuis la déclaration de guerre de
l'Union en septembre dernier — et de l'éventua-
lité encore possible d'un conflit en Afrique, le
Gouvernement Sud-Africain a confirmé son
intention de rester fidèle à l'engagement pris
envers le Parlement de ne pas envoyer de
troupes ou de corps expéditionnaire sur le front
français comme ce fut le cas, après 1916, pendant
la dernière guerre au cours de laquelle les régi-
ments sud-africains se sont distingués. Il entend
conserver tout son potentiel militaire sur le con-
tinent africain. Seuls des engagements indivi-
duels demeurent possibles.
II. — Le panafricanisme de l'Union.
L'Union n'a pas l'intention de défendre seule-
ment ses frontières et celles du territoire sud-
ouest, ancienne colonie allemande qui fait pour
ainsi dire partie intégrante d'elle-même géogra-
phiquement et politiquement, mais celles de
toutes les colonies britanniques de l'Afrique
méridionale, centrale et orientale, de la Rhodésie
du Sud à l'Uganda, du Kenya jusqu'aux confins
de l'Abyssinie, du Soudan égyptien et de la
Somalie italienne. Le Gouvernement a annoncé,
en novembre dernier, d'une façon catégorique,
son intention de secourir, en cas d'attaque, ces
territoires, ainsi que la colonie portugaise de
Mozambique, ayant des frontières communes
avec l'Union. Dans son propre intérêt l'Union
ne saurait attendre pour intervenir militaire-
ment que son territoire soit envahi : ses fron-
tières stratégiques, en raison de la rapidité des
moyens de communication et de l'aviation, sont
à l'équateur et à l'océan Indien.
Il est intéressant de constater que la politique
panafricaine de l'Union, amorcée seulement il y a
quelques années, en particulier par M. Pirow,
aujourd'hui isolationniste, se précise de plus en
plus. L'Union veut le maintien du statu quo en
Afrique méridionale, centrale et orientale, et,
étant la puissance la plus forte dans toute cette
partie du continent africain, prend sous sa pro-
tection, comme « un frère aîné », pour reprendre
l'expression récente employée par le général
Smuts, les communautés britanniques encore
jeunes et faibles. Au nom d'une sorte de doctrine
de Monroe africaine, elle s'oppose à l'immixtion
de puissances tierces dans ces immenses terri-
toires aux grandes possibilités économiques,
futurs marchés pour l'Union et centres d'immi-
gration de plus en plus importants pour les Sud-
Africains ; enfin elle se considère comme res-
ponsable du maintien au sud de l'équateur de la
suprématie des Européens sur les indigènes ne
formant que des îlots épais dans la masse noire.
Après la guerre, cette politique panafricaine
s'accentuera certainement.
III. — L'effort militaire de l'Union.
Pour être à même de parer à ces dangers de
guerre en Afrique et accomplir sa mission de
gardienne de la route du Cap, le Gouvernement,
sans toutefois recourir à la conscription, tra-
vaille à mettre sur le pied de guerre un pays dont
la préparation militaire était faite. Il a écarté
Capelown, Mars 1940.
pour des raisons politiques toutes mesures d'obli-
gation et se borne à faire appel au concours
purement volontaire de la population en l'invi-
tant à contracter des engagements dans l'armée,
dont les forces permanentes sont très limitées, ou
à accomplir de brèves périodes militaires d'en-
traînement intensif au cours desquelles les
hommes perfectionnent leurs connaissances mili-
taires s'ils ont déjà servi dans la réserve, ou
reçoivent pour la première fois une instruction
militaire. L'Union ne doit pas être prise au
dépourvu pour faire face à ses obligations. La
population a répondu à cet appel ; il y a eu de
nombreux engagements et beaucoup de réser-
vistes accomplissent des périodes. Fait ayant
une signification politique : ces volontaires sont
des Afrikanders aussi bien que des Britanniques.
Le Gouvernement a répété son intention de ne
pas recourir à la mobilisation générale afin de ne
pas, dans une large mesure, troubler le déve-
loppement économique de la nation. Pour
répondre aux vœux de beaucoup d'étrangers,
notamment allemands, autrichiens, tchèques,
une légion étrangère a été constituée, et des
étrangers sont admis à contracter des engage-
ments dans l'armée régulière pour la durée de la
guerre. Les indigènes et les métis ont été aussi
invités à s'enrôler à titre de non combattants
dans un service de protection nouvellement
créé, où ils assumeront, avec des Blancs et sous
leurs ordres, la sécurité des centres vitaux,
industriels et militaires de l'Union. Les gens de
couleur ont bien répondu à cet appel. C'est la
preuve de leur loyalisme à la Communauté bri-
tannique et au Gouvernement actuel affirmé par
leurs représentants. Certains éléments ont
exprimé leur déception d'être exclus des unités
combattantes. Mais c'est un principe formel, en
Afrique du Sud, de ne pas militariser les gens de
couleur, la militarisation étant, aux yeux des
Européens, susceptible de compromettre la
suprématie des Blancs.
IV. — L'aide économique aux Alliés.
Dans le domaine économique, la contribution
de l'Union est fort importante. Certes, avec son
industrie née de la dernière guerre, elle ne peut
pas prétendre jouer le rôle d'arsenal de la Com-
munauté britannique comme l'Australie et sur-
tout le Canada. Mais elle fait des efforts pour
augmenter sa production de matériel (elle pro-
duit déjà des armements légers et des munitions)
en adaptant ses industries et en créant de nou-
velles usines (fabriques de tanks notamment)
pour satisfaire ses propres besoins et éventuelle-
ment ceux des Alliés. Les conditions financières
sont favorables à cette expansion industrielle, car
le capital est abondant et le taux de l'intérêt bas.
Toutefois, pour l'armement lourd et surtout
l'aviation (dans ce dernier cas, en raison de
l'absence de personnel qualifié), elle dépendra
encore pendant assez longtemps de l'étranger et
de l'Angleterre, ce qui constitue un lourd far-
deau pour l'industrie de ce pays surchargé de
commandes.
Avec ses ressources agricoles : laine, céréales,
cuirs et peaux, ses grandes richesses minières et
ses mines d'or (les Rhodésies sont aussi très
bien dotées en métaux et en or), elle apporte
grâce à la liberté des mers une contribution pré-
cieuse à la cause des Alliés. Signalons qu'une
souscription privée a été ouverte dans le public
pour offrir 180 millions de francs de vivres èt
d'articles divers aux forces britanniques. Ce
geste resserre l'amitié de l'Union et des Alliés.
Charles D. HÉRISSON.
POUR LES MILITAIRES ET MARINS MULSULMANS
ALGER, capitale de notre Afrique du Nord,
est un point de concentration, de ras-
semblement pour nos soldats musul-
mans, lors de leurs déplacements, pendant la
durée de leur permission de détente et dans
leurs voyages d'aller et de retour de la Métro-
pole à leurs tribus d'origine.
Il importait de leur assurer à Alger un refuge,
une maison d'accueil.
Ce refuge a été aménagé dans le hall de
l'Automobile mis gracieusement à la disposi-
tion des animateurs de cette œuvre par le
Comité de la Foire d'Alger.
Ce hall se compose de plusieurs salles déco-
rées avec goût.
C'est d'abord un café maure vaste et bien
éclairé, égayé par des fresques largement bros-
sées représentant des scènes du bled saharien
ou des fantasias éclatantes.
Dans un coin du café maure, un salon de coif-
fure a été aménagé où le « liaffaf » bien installé
pourra parfaire la toilette de nos braves trou-
piers.
Attenante à la partie maîtresse de la « Mai-
son », se trouve la salle de lecture et de corres-
pondance.
Enfin, une grande salle de cinéma permettra,
au moins une fois la semaine, de donner des
spectacles attrayants et variés. Rien n'a été
oublié, pas même les loges des artistes qui, de
temps à autre, viendront se produire sur la
petite scène prévue à cet effet, dans des say-
nètes ou des spectacles de danse ou de musique
d'ensemble.
Un magasin déjà fort bien achalandé d'ob-
jets et marchandises diverses qui vont pouvoir
être cédés à très bon compte et même, le plus
souvent, distribués gratuitement, voisine avec
le bureau de renseignements, où un gradé qualifié,
possédant des connaissances en droit musulman
et parlant la langue arabe, donnera des consul-
tations de toute nature.
Inauguration de la « Maison d'accueil aux militaires et marins musulmans ».
M. le gouverneur général de l'Algérie écoutant la « Marseillaise » jouée à sa sortie de « la Maison d'accueil ».
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 202 ............. AVRIL 1940
LA COOPÉRATION MILITAIRE
DE L'UNION SUD-AFRICAINE
AVEC LES ALLIÉS
Par Charles D. HÉRISSON
L'aide aux Alliés des Dominions et de l'Em-
pire britannique s'avère fort utile tant dans
le domaine militaire qu'économique. L'Alle-
magne hitlérienne qui avait annoncé qu'elle
serait négligeable a commis à ce sujet, comme à
beaucoup d'autres, une sérieuse erreur.
1. — La coopération militaire
des membres de la Communauté
britannique.
Des représentants des quatre Dominions et de
l'Inde sont venus à Londres, de la fin octobre à la
fin novembre, pour arrêter avec le Gouverne-
ment anglais un plan de coopération étroite.
Ces conversations, suivies d'une visite aux
armées britanniques et françaises, ont été cou-
ronnées de succès et ont une réelle valeur mili-
taire et politique. L'Union Sud-Africaine était
représentée par le colonel Reitz, ministre des
Affaires indigènes du Gouvernement présidé par
le général Smuts. Le colonel Reitz, héros boer
qui a raconté avec beaucoup de talent ses expé-
riences militaires africaines, et ancien combattant
sur le front français pendant la Grande Guerre,
a confirmé l'intention inébranlable de l'Afrique
du Sud de soutenir la cause des Alliés jusqu'à la
victoire définitive.
Certes, en raison des conditions politiques par-
ticulières de ce Dominion où les neutralistes
sont forts, — bien qu'ils aient perdu beaucoup
de terrain depuis la déclaration de guerre de
l'Union en septembre dernier — et de l'éventua-
lité encore possible d'un conflit en Afrique, le
Gouvernement Sud-Africain a confirmé son
intention de rester fidèle à l'engagement pris
envers le Parlement de ne pas envoyer de
troupes ou de corps expéditionnaire sur le front
français comme ce fut le cas, après 1916, pendant
la dernière guerre au cours de laquelle les régi-
ments sud-africains se sont distingués. Il entend
conserver tout son potentiel militaire sur le con-
tinent africain. Seuls des engagements indivi-
duels demeurent possibles.
II. — Le panafricanisme de l'Union.
L'Union n'a pas l'intention de défendre seule-
ment ses frontières et celles du territoire sud-
ouest, ancienne colonie allemande qui fait pour
ainsi dire partie intégrante d'elle-même géogra-
phiquement et politiquement, mais celles de
toutes les colonies britanniques de l'Afrique
méridionale, centrale et orientale, de la Rhodésie
du Sud à l'Uganda, du Kenya jusqu'aux confins
de l'Abyssinie, du Soudan égyptien et de la
Somalie italienne. Le Gouvernement a annoncé,
en novembre dernier, d'une façon catégorique,
son intention de secourir, en cas d'attaque, ces
territoires, ainsi que la colonie portugaise de
Mozambique, ayant des frontières communes
avec l'Union. Dans son propre intérêt l'Union
ne saurait attendre pour intervenir militaire-
ment que son territoire soit envahi : ses fron-
tières stratégiques, en raison de la rapidité des
moyens de communication et de l'aviation, sont
à l'équateur et à l'océan Indien.
Il est intéressant de constater que la politique
panafricaine de l'Union, amorcée seulement il y a
quelques années, en particulier par M. Pirow,
aujourd'hui isolationniste, se précise de plus en
plus. L'Union veut le maintien du statu quo en
Afrique méridionale, centrale et orientale, et,
étant la puissance la plus forte dans toute cette
partie du continent africain, prend sous sa pro-
tection, comme « un frère aîné », pour reprendre
l'expression récente employée par le général
Smuts, les communautés britanniques encore
jeunes et faibles. Au nom d'une sorte de doctrine
de Monroe africaine, elle s'oppose à l'immixtion
de puissances tierces dans ces immenses terri-
toires aux grandes possibilités économiques,
futurs marchés pour l'Union et centres d'immi-
gration de plus en plus importants pour les Sud-
Africains ; enfin elle se considère comme res-
ponsable du maintien au sud de l'équateur de la
suprématie des Européens sur les indigènes ne
formant que des îlots épais dans la masse noire.
Après la guerre, cette politique panafricaine
s'accentuera certainement.
III. — L'effort militaire de l'Union.
Pour être à même de parer à ces dangers de
guerre en Afrique et accomplir sa mission de
gardienne de la route du Cap, le Gouvernement,
sans toutefois recourir à la conscription, tra-
vaille à mettre sur le pied de guerre un pays dont
la préparation militaire était faite. Il a écarté
Capelown, Mars 1940.
pour des raisons politiques toutes mesures d'obli-
gation et se borne à faire appel au concours
purement volontaire de la population en l'invi-
tant à contracter des engagements dans l'armée,
dont les forces permanentes sont très limitées, ou
à accomplir de brèves périodes militaires d'en-
traînement intensif au cours desquelles les
hommes perfectionnent leurs connaissances mili-
taires s'ils ont déjà servi dans la réserve, ou
reçoivent pour la première fois une instruction
militaire. L'Union ne doit pas être prise au
dépourvu pour faire face à ses obligations. La
population a répondu à cet appel ; il y a eu de
nombreux engagements et beaucoup de réser-
vistes accomplissent des périodes. Fait ayant
une signification politique : ces volontaires sont
des Afrikanders aussi bien que des Britanniques.
Le Gouvernement a répété son intention de ne
pas recourir à la mobilisation générale afin de ne
pas, dans une large mesure, troubler le déve-
loppement économique de la nation. Pour
répondre aux vœux de beaucoup d'étrangers,
notamment allemands, autrichiens, tchèques,
une légion étrangère a été constituée, et des
étrangers sont admis à contracter des engage-
ments dans l'armée régulière pour la durée de la
guerre. Les indigènes et les métis ont été aussi
invités à s'enrôler à titre de non combattants
dans un service de protection nouvellement
créé, où ils assumeront, avec des Blancs et sous
leurs ordres, la sécurité des centres vitaux,
industriels et militaires de l'Union. Les gens de
couleur ont bien répondu à cet appel. C'est la
preuve de leur loyalisme à la Communauté bri-
tannique et au Gouvernement actuel affirmé par
leurs représentants. Certains éléments ont
exprimé leur déception d'être exclus des unités
combattantes. Mais c'est un principe formel, en
Afrique du Sud, de ne pas militariser les gens de
couleur, la militarisation étant, aux yeux des
Européens, susceptible de compromettre la
suprématie des Blancs.
IV. — L'aide économique aux Alliés.
Dans le domaine économique, la contribution
de l'Union est fort importante. Certes, avec son
industrie née de la dernière guerre, elle ne peut
pas prétendre jouer le rôle d'arsenal de la Com-
munauté britannique comme l'Australie et sur-
tout le Canada. Mais elle fait des efforts pour
augmenter sa production de matériel (elle pro-
duit déjà des armements légers et des munitions)
en adaptant ses industries et en créant de nou-
velles usines (fabriques de tanks notamment)
pour satisfaire ses propres besoins et éventuelle-
ment ceux des Alliés. Les conditions financières
sont favorables à cette expansion industrielle, car
le capital est abondant et le taux de l'intérêt bas.
Toutefois, pour l'armement lourd et surtout
l'aviation (dans ce dernier cas, en raison de
l'absence de personnel qualifié), elle dépendra
encore pendant assez longtemps de l'étranger et
de l'Angleterre, ce qui constitue un lourd far-
deau pour l'industrie de ce pays surchargé de
commandes.
Avec ses ressources agricoles : laine, céréales,
cuirs et peaux, ses grandes richesses minières et
ses mines d'or (les Rhodésies sont aussi très
bien dotées en métaux et en or), elle apporte
grâce à la liberté des mers une contribution pré-
cieuse à la cause des Alliés. Signalons qu'une
souscription privée a été ouverte dans le public
pour offrir 180 millions de francs de vivres èt
d'articles divers aux forces britanniques. Ce
geste resserre l'amitié de l'Union et des Alliés.
Charles D. HÉRISSON.
POUR LES MILITAIRES ET MARINS MULSULMANS
ALGER, capitale de notre Afrique du Nord,
est un point de concentration, de ras-
semblement pour nos soldats musul-
mans, lors de leurs déplacements, pendant la
durée de leur permission de détente et dans
leurs voyages d'aller et de retour de la Métro-
pole à leurs tribus d'origine.
Il importait de leur assurer à Alger un refuge,
une maison d'accueil.
Ce refuge a été aménagé dans le hall de
l'Automobile mis gracieusement à la disposi-
tion des animateurs de cette œuvre par le
Comité de la Foire d'Alger.
Ce hall se compose de plusieurs salles déco-
rées avec goût.
C'est d'abord un café maure vaste et bien
éclairé, égayé par des fresques largement bros-
sées représentant des scènes du bled saharien
ou des fantasias éclatantes.
Dans un coin du café maure, un salon de coif-
fure a été aménagé où le « liaffaf » bien installé
pourra parfaire la toilette de nos braves trou-
piers.
Attenante à la partie maîtresse de la « Mai-
son », se trouve la salle de lecture et de corres-
pondance.
Enfin, une grande salle de cinéma permettra,
au moins une fois la semaine, de donner des
spectacles attrayants et variés. Rien n'a été
oublié, pas même les loges des artistes qui, de
temps à autre, viendront se produire sur la
petite scène prévue à cet effet, dans des say-
nètes ou des spectacles de danse ou de musique
d'ensemble.
Un magasin déjà fort bien achalandé d'ob-
jets et marchandises diverses qui vont pouvoir
être cédés à très bon compte et même, le plus
souvent, distribués gratuitement, voisine avec
le bureau de renseignements, où un gradé qualifié,
possédant des connaissances en droit musulman
et parlant la langue arabe, donnera des consul-
tations de toute nature.
Inauguration de la « Maison d'accueil aux militaires et marins musulmans ».
M. le gouverneur général de l'Algérie écoutant la « Marseillaise » jouée à sa sortie de « la Maison d'accueil ».
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N° 202 ............. AVRIL 1940
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