Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 novembre 1929 01 novembre 1929
Description : 1929/11/01 (A7,N75)-1929/11/30. 1929/11/01 (A7,N75)-1929/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9745725d
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
No 75. — NOVEMBRE 1929 LE MONDE COLONIAL ILLUSTRE 279
dide lumière du soleil, mais l'eau n'est
pas toujours potable et il y a douze
heures de nuit. La ville possède un
château d'eau avec trois réservoirs —
dont l'un vient d'être construit — qui
suffiront pendant longtemps encore aux
besoins de la population européenne et
indigène. Des conduites répartissent
l'eau potable dans les habitations,
des fontaines publiques permettent aux
ménagères noires de venir faire leur
provision pour la journée. C'est un spec-
tacle pittoresque que le défilé des
mama, roulées dans des pagnes aux
couleurs vives, qui viennent, chaque
matin, remplir les grosses dames-j eannes
de verre qu'elles portent sur la tête, en
équilibre. Le rassemblement autour
des fontaines, où il faut attendre son
tour, est naturellement prétexte à
joyeux bavardages coupés de rires et
de cris.
La foule noire heurte violemment
l'œil, l'oreille et le nez de l'Européen.
Quant à la lumière, jusqu'à présent,
la municipalité s'en rapportait surtout
à la lune du soin d'éclairer les rues. Elle
s'en acquitte d'ailleurs avec magnifi-
cence chaque fois que possible, mais,
pour le reste du temps, les rares réver-
bères aux lumignons fumeux se mon-
trent d'une incontestable insuffisance,
sans parler de la tentation qu'ils cons-
tituent pour le Noir désireux de réaliser
le rêve bourgeois de posséder une sus-
pension dans sa salle à manger. Au
Cercle, au Gouvernement général, on
produit l'électricité grâce au moteur,
mais ce n'est là que moyen de fortune.
Il faut utiliser — et le gouverneur général s'en
occupe — les sources d'énergie hydrauliques à
portée. On a les chutes de la Djiri,. à 15 ki-
lomètres, qui donnent 2 500 CV ; celles du
Djoué, à 8 kilomètres, qui donnent 12 000 CV ;
celles de la Foulakary, à 50 kilomètres, qui dé-
veloppent 20 000 CV. On trouvera là l'énergie
suffisante pour alimenter le grand centre que
devient Brazzaville, non seulement en lumière,
mais encore en force.
Comme l'Afrique équatoriale tout entière,
Brazzaville. — Hôpital indigène. Type de pavillon pour indigènes. (Photos du Gouvernement général de l'A. E. F.)
Brazzaville a souffert, pendant de longues
années, d'une situation fausse, aussi bien au
point de vue économique qu'au point de vue
politique. Au lieu de se développer magnifiquement,
à l'image de sa voisine belge, au même rythme
que ses sœurs, la colonie a végété. Quand on a
connu l'admirable effort solitaire de nos brous-
sards de l'Afrique équatoriale, on s'irrite de voir
les sots et les ignorants clabauder et crier à la
carence de notre action coloniale en cette région
si pleine de promesses de notre empire. Le colon,
le fonctionnaire de l'Afrique équatoriale sont du
même sang que ceux qui ont fait l'Afrique
occidentale et l'Indochine. Sans ménager aux
voisins les éloges qu'ils méritent, ayons conscience
de notre valeur, songeons qu'il a fallu purger de
lourdes hypothèques, à cause de quoi beaucoup
furent à la peine qui ne seront pas à l'honneur.
Aujourd'hui, la situation est nette. Brazzaville
et l'Afrique équatoriale ont la bonne fortune
d'avoir à leur tête, au moment psychologique,
l'animateur un peu brutal qui était indispensable
pour les sauver d'une torpeur qui devenait endé-
mique.
Le nom du gouverneur général Antonetti
restera lié à celui de l'Afrique équatoriale.
Julien MAIGRET.
LE BASSIN MINIER DU NIARI
La région minière du Niari actuellement connue
est limitée par : au nord, le fleuve Niari ; au sud,
le plateau des Cataractes ; à l'est, la région du Djoué ;
à l'ouest, le bassin de la Loudima.
Depuis longtemps déjà, la présence de cuivre et de
plomb a été reconnue dans cette région, ainsi qu'en
témoigne l'existence de puits indigènes, dispersés dans
la région et destinés à rechercher le minerai à faible
profondeur.
Un embryon de métallurgie a même été exécuté
par les indigènes, sous forme de bas foyers, où le
minerai, mélangé à du charbon de bois, est réduit,
grâce au soufflage du vent par une tuyère rudimentaire
terminée par un soufflet en peau d'antilope.
Bien avant la guerre, des missions de géologues
avaient reconnu la région et discerné l'allure des
minerais, au point de vue géologique.
Parmi celles-ci, il faut citer, avant toutes, la mission
accomplie par M. de Romeu, professeur de géologie à
l'École centrale, qui, en 1909, a produit une étude
d'ensemble du bassin, dont les données devaient
être largement confirmées par les résultats des recher-
chas ultérieures.
Dès 1910, la Compagnie minière du Congo français
exploitait à Mindouli un gisement de minerais de
cuivre contenant notamment de la chalcosine (sulfure
à haute teneur).
Depuis la guerre, la Compagnie minière du Congo
français et d'autres sociétés nées par la suite (Afrique
minière équatoriale et Congo-Mines) ont couvert de
permis toute la partie intéressante de ce bassin, tan-
dis que l'exploitation du Mindouli se poursuivait
et que les recherches géologiques continuaient et
confirmaient, tout en les développant, tous les rensei-
gnements antérieurement recueillis sur le bassin du
Niari.
Enfin, tout récemment, en août 1929, une société
nouvelle, le Consortium minier Congo-Niari (dont il
est question d'autre part) a été constituée par les so-
ciétés précitées et par divers groupes bancaires, avec le
but de centraliser, tout en les intensifiant, toutes les
recherches dans la région intéressée.
Une dernière mission géologique, exécutée en 1928
par M. le professeur Duparc, de l'Université de Genève,
a apporté une nouvelle et précieuse contribution à la
connaissance du bassin minier du Niari.
Au point de vue géologique, toute la partie sud du
bassin, qui comprend le plateau des Cataractes et di-
vers éperons qui s'en détachent, est constituée par une
carapace gréseuse appartenant aux formations dites
du « Kundelungu ».
Les plaines situées au nord du plateau des Cataractes
sont constituées par des formations schisto-calcaires,
qui viennent plonger, vers le sud, sous les grès du
Kundelungu.
C'est au contact de ces grès et de ces calcaires que
se trouve la minéralisation.
Cette minéralisation comporte, non seulement du
cuivre (toujours plus ou moins argentifère), mais en-
core du plomb et du zinc.
Le cuivre, qui, jusqu'à présent, paraît présenter le
plus grand intérêt au point de vue minier, apparaît
sous diverses formes : soit en blocs de chalcosine,
qui est un sulfure compact et riche; soit en poches
d'une substance dite terre noire, qui renferme des te-
neurs très variables de cuivre (sous forme de sulfures,
de carbonates et de silicates, avec, en outre, du man-
ganèse); soit encore sous forme d' imprégnations (géné-
ralement de sulfure) dans les calcaires sous-jacents.
Cette minéralisation a été reconnue, tant par les
travaux primitifs dont il a été parlé plus haut que
par les recherches effectuées en diverses régions du
contact des grès et des calcaires, par les sociétés mi-
nières constituées au cours de ces dernières années.
Il apparaît toutefois que la minéralisation doit être
sporadique et ne semble pas former une zone con-
tinue le long de ce contact.
D'autre part, rien n'est encore connu de ce qu'il y
a sous le revêtement gréseux du plateau des Cataractes ;
l'avenir seul, par les campagnes de sondages qui pour-
ront être entreprises, le dira.
En définitive, il est dès maintenant acquis que
le bassin du Niari constitue une région minière très
intéressante, et l'activité qui y est actuellement dé-
ployée par les sociétés y ayant acquis des droits de
recherches permettra de préciser dans un délai assez
rapproché la richesse et l'avenir de ce bassin.
Les travaux de recherches par des sondages et
des levers topographiques par avions permettront
l'établissement d'une carte géologique de la région et
donneront une connaissance approfondie du bassin
minier.
D'autres problèmes que ceux d'ordre minier se
posent devant les sociétés minières du bassin du Niari.
D'abord, et avant tout, le grand problème de la
main-d'œuvre. En effet, à l'encontre de ses richesses
minières, la population du pays est fort pauvre. Des
causes d'origires diverses : p. rtrg % alcool, consangui-
nité excessive, famine, maladie uu sommeil, l'ont ré-
duite à faibles effectifs.
Aussi les sociétés minières ont entrepris de lutter
énergiquement contre la dégénérescence des indigènes,
par la suppression du portage, en créant des voies de
communication à traction mécanique, par le soutien
et l'aide efficace apportés aux missions qui luttent
contre les mariages consanguins et l'alcoolisme, par la
création de grands centres agricoles où l'élevage du
bétail (plus d'un millier de bovins et près de 500 ovins)
et les cultures vivrières sont développés au profit
des indigènes, et enfin par l'établissement d'hôpi-
taux et de centres médicaux où la lutte contre les
maladies épidémiques et endémiques, et notamment
la maladie du sommeil, est entreprise à outrance.
Actuellement, le minerai extrait des mines est éva-
cué vers l'Europe par la voie de OID,60 reliant Mindou-
li à Brazzaville, puis par les vapeurs traversant le
Stanley Pool, et enfin par le chemin de fer belge, qui le
conduit au port d'embarquement de Matadi, où il est
chargé sur les navires.
Ce mode d'évacuation présente de nombreuses rup-
tures de charge et se trouve très ralenti par le débit
insuffisant du chemin de fer Kinshasa-Matadi. La
situation sera bien améliorée quand le chemin de fer
Congo-Océan sera terminé. En attendant,des services
de transports routiers — par tracteurs et camions —
entre les deux tronçons existants du chemin de fer
sont envisagés. Z.
dide lumière du soleil, mais l'eau n'est
pas toujours potable et il y a douze
heures de nuit. La ville possède un
château d'eau avec trois réservoirs —
dont l'un vient d'être construit — qui
suffiront pendant longtemps encore aux
besoins de la population européenne et
indigène. Des conduites répartissent
l'eau potable dans les habitations,
des fontaines publiques permettent aux
ménagères noires de venir faire leur
provision pour la journée. C'est un spec-
tacle pittoresque que le défilé des
mama, roulées dans des pagnes aux
couleurs vives, qui viennent, chaque
matin, remplir les grosses dames-j eannes
de verre qu'elles portent sur la tête, en
équilibre. Le rassemblement autour
des fontaines, où il faut attendre son
tour, est naturellement prétexte à
joyeux bavardages coupés de rires et
de cris.
La foule noire heurte violemment
l'œil, l'oreille et le nez de l'Européen.
Quant à la lumière, jusqu'à présent,
la municipalité s'en rapportait surtout
à la lune du soin d'éclairer les rues. Elle
s'en acquitte d'ailleurs avec magnifi-
cence chaque fois que possible, mais,
pour le reste du temps, les rares réver-
bères aux lumignons fumeux se mon-
trent d'une incontestable insuffisance,
sans parler de la tentation qu'ils cons-
tituent pour le Noir désireux de réaliser
le rêve bourgeois de posséder une sus-
pension dans sa salle à manger. Au
Cercle, au Gouvernement général, on
produit l'électricité grâce au moteur,
mais ce n'est là que moyen de fortune.
Il faut utiliser — et le gouverneur général s'en
occupe — les sources d'énergie hydrauliques à
portée. On a les chutes de la Djiri,. à 15 ki-
lomètres, qui donnent 2 500 CV ; celles du
Djoué, à 8 kilomètres, qui donnent 12 000 CV ;
celles de la Foulakary, à 50 kilomètres, qui dé-
veloppent 20 000 CV. On trouvera là l'énergie
suffisante pour alimenter le grand centre que
devient Brazzaville, non seulement en lumière,
mais encore en force.
Comme l'Afrique équatoriale tout entière,
Brazzaville. — Hôpital indigène. Type de pavillon pour indigènes. (Photos du Gouvernement général de l'A. E. F.)
Brazzaville a souffert, pendant de longues
années, d'une situation fausse, aussi bien au
point de vue économique qu'au point de vue
politique. Au lieu de se développer magnifiquement,
à l'image de sa voisine belge, au même rythme
que ses sœurs, la colonie a végété. Quand on a
connu l'admirable effort solitaire de nos brous-
sards de l'Afrique équatoriale, on s'irrite de voir
les sots et les ignorants clabauder et crier à la
carence de notre action coloniale en cette région
si pleine de promesses de notre empire. Le colon,
le fonctionnaire de l'Afrique équatoriale sont du
même sang que ceux qui ont fait l'Afrique
occidentale et l'Indochine. Sans ménager aux
voisins les éloges qu'ils méritent, ayons conscience
de notre valeur, songeons qu'il a fallu purger de
lourdes hypothèques, à cause de quoi beaucoup
furent à la peine qui ne seront pas à l'honneur.
Aujourd'hui, la situation est nette. Brazzaville
et l'Afrique équatoriale ont la bonne fortune
d'avoir à leur tête, au moment psychologique,
l'animateur un peu brutal qui était indispensable
pour les sauver d'une torpeur qui devenait endé-
mique.
Le nom du gouverneur général Antonetti
restera lié à celui de l'Afrique équatoriale.
Julien MAIGRET.
LE BASSIN MINIER DU NIARI
La région minière du Niari actuellement connue
est limitée par : au nord, le fleuve Niari ; au sud,
le plateau des Cataractes ; à l'est, la région du Djoué ;
à l'ouest, le bassin de la Loudima.
Depuis longtemps déjà, la présence de cuivre et de
plomb a été reconnue dans cette région, ainsi qu'en
témoigne l'existence de puits indigènes, dispersés dans
la région et destinés à rechercher le minerai à faible
profondeur.
Un embryon de métallurgie a même été exécuté
par les indigènes, sous forme de bas foyers, où le
minerai, mélangé à du charbon de bois, est réduit,
grâce au soufflage du vent par une tuyère rudimentaire
terminée par un soufflet en peau d'antilope.
Bien avant la guerre, des missions de géologues
avaient reconnu la région et discerné l'allure des
minerais, au point de vue géologique.
Parmi celles-ci, il faut citer, avant toutes, la mission
accomplie par M. de Romeu, professeur de géologie à
l'École centrale, qui, en 1909, a produit une étude
d'ensemble du bassin, dont les données devaient
être largement confirmées par les résultats des recher-
chas ultérieures.
Dès 1910, la Compagnie minière du Congo français
exploitait à Mindouli un gisement de minerais de
cuivre contenant notamment de la chalcosine (sulfure
à haute teneur).
Depuis la guerre, la Compagnie minière du Congo
français et d'autres sociétés nées par la suite (Afrique
minière équatoriale et Congo-Mines) ont couvert de
permis toute la partie intéressante de ce bassin, tan-
dis que l'exploitation du Mindouli se poursuivait
et que les recherches géologiques continuaient et
confirmaient, tout en les développant, tous les rensei-
gnements antérieurement recueillis sur le bassin du
Niari.
Enfin, tout récemment, en août 1929, une société
nouvelle, le Consortium minier Congo-Niari (dont il
est question d'autre part) a été constituée par les so-
ciétés précitées et par divers groupes bancaires, avec le
but de centraliser, tout en les intensifiant, toutes les
recherches dans la région intéressée.
Une dernière mission géologique, exécutée en 1928
par M. le professeur Duparc, de l'Université de Genève,
a apporté une nouvelle et précieuse contribution à la
connaissance du bassin minier du Niari.
Au point de vue géologique, toute la partie sud du
bassin, qui comprend le plateau des Cataractes et di-
vers éperons qui s'en détachent, est constituée par une
carapace gréseuse appartenant aux formations dites
du « Kundelungu ».
Les plaines situées au nord du plateau des Cataractes
sont constituées par des formations schisto-calcaires,
qui viennent plonger, vers le sud, sous les grès du
Kundelungu.
C'est au contact de ces grès et de ces calcaires que
se trouve la minéralisation.
Cette minéralisation comporte, non seulement du
cuivre (toujours plus ou moins argentifère), mais en-
core du plomb et du zinc.
Le cuivre, qui, jusqu'à présent, paraît présenter le
plus grand intérêt au point de vue minier, apparaît
sous diverses formes : soit en blocs de chalcosine,
qui est un sulfure compact et riche; soit en poches
d'une substance dite terre noire, qui renferme des te-
neurs très variables de cuivre (sous forme de sulfures,
de carbonates et de silicates, avec, en outre, du man-
ganèse); soit encore sous forme d' imprégnations (géné-
ralement de sulfure) dans les calcaires sous-jacents.
Cette minéralisation a été reconnue, tant par les
travaux primitifs dont il a été parlé plus haut que
par les recherches effectuées en diverses régions du
contact des grès et des calcaires, par les sociétés mi-
nières constituées au cours de ces dernières années.
Il apparaît toutefois que la minéralisation doit être
sporadique et ne semble pas former une zone con-
tinue le long de ce contact.
D'autre part, rien n'est encore connu de ce qu'il y
a sous le revêtement gréseux du plateau des Cataractes ;
l'avenir seul, par les campagnes de sondages qui pour-
ront être entreprises, le dira.
En définitive, il est dès maintenant acquis que
le bassin du Niari constitue une région minière très
intéressante, et l'activité qui y est actuellement dé-
ployée par les sociétés y ayant acquis des droits de
recherches permettra de préciser dans un délai assez
rapproché la richesse et l'avenir de ce bassin.
Les travaux de recherches par des sondages et
des levers topographiques par avions permettront
l'établissement d'une carte géologique de la région et
donneront une connaissance approfondie du bassin
minier.
D'autres problèmes que ceux d'ordre minier se
posent devant les sociétés minières du bassin du Niari.
D'abord, et avant tout, le grand problème de la
main-d'œuvre. En effet, à l'encontre de ses richesses
minières, la population du pays est fort pauvre. Des
causes d'origires diverses : p. rtrg % alcool, consangui-
nité excessive, famine, maladie uu sommeil, l'ont ré-
duite à faibles effectifs.
Aussi les sociétés minières ont entrepris de lutter
énergiquement contre la dégénérescence des indigènes,
par la suppression du portage, en créant des voies de
communication à traction mécanique, par le soutien
et l'aide efficace apportés aux missions qui luttent
contre les mariages consanguins et l'alcoolisme, par la
création de grands centres agricoles où l'élevage du
bétail (plus d'un millier de bovins et près de 500 ovins)
et les cultures vivrières sont développés au profit
des indigènes, et enfin par l'établissement d'hôpi-
taux et de centres médicaux où la lutte contre les
maladies épidémiques et endémiques, et notamment
la maladie du sommeil, est entreprise à outrance.
Actuellement, le minerai extrait des mines est éva-
cué vers l'Europe par la voie de OID,60 reliant Mindou-
li à Brazzaville, puis par les vapeurs traversant le
Stanley Pool, et enfin par le chemin de fer belge, qui le
conduit au port d'embarquement de Matadi, où il est
chargé sur les navires.
Ce mode d'évacuation présente de nombreuses rup-
tures de charge et se trouve très ralenti par le débit
insuffisant du chemin de fer Kinshasa-Matadi. La
situation sera bien améliorée quand le chemin de fer
Congo-Océan sera terminé. En attendant,des services
de transports routiers — par tracteurs et camions —
entre les deux tronçons existants du chemin de fer
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