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Le produit de ces mêmes 100.000 tonnes, après décorticage, demandera
seulement : = 43 3/4 de ces mêmes vapeurs, disons 44.
I. 600
Economie de tonnage : 56 vapeurs, soit 56 %.
Nous croyons donc quç nous ne courrons pas de risque sérieux d'erreur
à énoncer que le transport sous forme « décortiquées » de la récolte du
Sénégal améliorera du simple au double le rendement utile des vapeurs,
ou, en d'autres termes, permettra de transporter la totalité de la récolte
avec la moitié des vapeurs qui seraient nécessaires pour son enlèvement
sous forme de graines en coques.
Dans un temps où le tonnage est si précieux et sa. rareté si inquiétante,
la recherche de cette économie mérite toute notre attention, sa réalisation
justifiera tous nos efforts.
Disons tout de suite que les circonstances présentes paraissent éminem-
ment favorables au changement envisagé et que ce dernier semble devoir
satisfaire tous les intérêts en cause.
Les Indes et la Côte Orientale d'Afrique ont, de tout temps, envoyé en
Europe des arachides décortiquées ; Marseille en utilisait normalement
plusieurs centaines de mille tonnes.
A cause de la durée du voyage et du mode défectueux de préparation,
ces graines, à leur arrivée en France, comportaient des noyaux plus ou
moins fortement rancis et donnaient des huiles notablement inférieures à
celles des arachides en coques du Sénégal.
Depuis trois ou quatre ans la Nigeria nous envoie également une cer-
taine quantité de ces graines décortiquées à la main, qui, les voyages étant
plus courts, arrivent en bien meilleure condition que celles de l'Inde et
produisent sans difficulté d'excellentes huiles comestibles.
Ces décortiquées de Nigeria proviennent de la région de KANO, c'est-à-
dire qu'elles font 1.100 kilomètres en chemin de fer (Kano-Lagos), plus
trois semaines énviron de traversée maritime, dont les 2/3 en régions tropi-
cales.
Il n'est pas téméraire d'avancer que les graines du Sénégal qui n'auront
guère, en moyenne, que 2 à 300 kilomètres de transport par voie ferrée
et 10 à 14 jours de traversée maritime, en zone presque exclusivement
tempérée, arriveront sûrement en France dans un état de fraîcheur bien
meilleur encore que la graine nigérienne et seront tout à fait satisfai-
santes.
Au surplus, les usiniers qui ont été consultés déclarent n'avoir, à
l'heure actuelle, aucune appréhension à cet égard.
Nous ajouterons que si des usages spéciaux réclamaient, malgré la
guerre, des arachides transportées en coques, il serait toujours facile de
s'en procurer.
MOYENS. — Le plus difficile paraît devoir être de réaliser le décorticage.
Dans les autres pays producteurs d'arachides décortiquées, il est fait,
d'une façon générale, par les natifs. L'habitude en est prise de temps
immémorial ; elle a été prise spontanément, sous l'attrait de l'intérêt, parce
cfue ces mêmes graines, présentées en coques, n'obtiendraient que des offres
dérisoires ou même ne trouveraient pas preneur, le fret, vu la distance
et le volume des coques, absorbant la totalité de la valeur.
Au SÉNÉGAL, La tradition est de livrer les graines en coques, cela demande
moins de travail et permet de vendre plus vite.
Le produit de ces mêmes 100.000 tonnes, après décorticage, demandera
seulement : = 43 3/4 de ces mêmes vapeurs, disons 44.
I. 600
Economie de tonnage : 56 vapeurs, soit 56 %.
Nous croyons donc quç nous ne courrons pas de risque sérieux d'erreur
à énoncer que le transport sous forme « décortiquées » de la récolte du
Sénégal améliorera du simple au double le rendement utile des vapeurs,
ou, en d'autres termes, permettra de transporter la totalité de la récolte
avec la moitié des vapeurs qui seraient nécessaires pour son enlèvement
sous forme de graines en coques.
Dans un temps où le tonnage est si précieux et sa. rareté si inquiétante,
la recherche de cette économie mérite toute notre attention, sa réalisation
justifiera tous nos efforts.
Disons tout de suite que les circonstances présentes paraissent éminem-
ment favorables au changement envisagé et que ce dernier semble devoir
satisfaire tous les intérêts en cause.
Les Indes et la Côte Orientale d'Afrique ont, de tout temps, envoyé en
Europe des arachides décortiquées ; Marseille en utilisait normalement
plusieurs centaines de mille tonnes.
A cause de la durée du voyage et du mode défectueux de préparation,
ces graines, à leur arrivée en France, comportaient des noyaux plus ou
moins fortement rancis et donnaient des huiles notablement inférieures à
celles des arachides en coques du Sénégal.
Depuis trois ou quatre ans la Nigeria nous envoie également une cer-
taine quantité de ces graines décortiquées à la main, qui, les voyages étant
plus courts, arrivent en bien meilleure condition que celles de l'Inde et
produisent sans difficulté d'excellentes huiles comestibles.
Ces décortiquées de Nigeria proviennent de la région de KANO, c'est-à-
dire qu'elles font 1.100 kilomètres en chemin de fer (Kano-Lagos), plus
trois semaines énviron de traversée maritime, dont les 2/3 en régions tropi-
cales.
Il n'est pas téméraire d'avancer que les graines du Sénégal qui n'auront
guère, en moyenne, que 2 à 300 kilomètres de transport par voie ferrée
et 10 à 14 jours de traversée maritime, en zone presque exclusivement
tempérée, arriveront sûrement en France dans un état de fraîcheur bien
meilleur encore que la graine nigérienne et seront tout à fait satisfai-
santes.
Au surplus, les usiniers qui ont été consultés déclarent n'avoir, à
l'heure actuelle, aucune appréhension à cet égard.
Nous ajouterons que si des usages spéciaux réclamaient, malgré la
guerre, des arachides transportées en coques, il serait toujours facile de
s'en procurer.
MOYENS. — Le plus difficile paraît devoir être de réaliser le décorticage.
Dans les autres pays producteurs d'arachides décortiquées, il est fait,
d'une façon générale, par les natifs. L'habitude en est prise de temps
immémorial ; elle a été prise spontanément, sous l'attrait de l'intérêt, parce
cfue ces mêmes graines, présentées en coques, n'obtiendraient que des offres
dérisoires ou même ne trouveraient pas preneur, le fret, vu la distance
et le volume des coques, absorbant la totalité de la valeur.
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moins de travail et permet de vendre plus vite.
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