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ITALIE
Bien que possédant de très larges ressources en huile d'olive (l'Espagne et
elle sont les deux principaux producteurs de cette précieuse matière), l'Italie
était, comme les autres pays européens, tributaire de l'extérieur pour son appro-
" visionnement en corps gras. Elle importait des graines oléagineuses, ainsi qu'un
tonnage respectable d'huiles.
Les arachides et les graines de lin étaient les principales graines reçues par
ce marché, qui absorbait aussi du coprah, et, en moindres quantités, des fèves
de soya et des graines de sésame, de colza et de ricin. Les achats d'arachides
étaient d'importance très inégale suivant les années, variant facilement, en
poids, du simple au triple; ceux de graines de lin étaient plus uniformes, parais-
sant se stabiliser aux environs de 60.000 tonnes; ceux de coprah semblaient
également se maintenir à peu près à un même niveau; ceux de fèves de soya,
par contre, tendaient à décroître depuis plusieurs années.
Les huiles importées étaient surtout de l'huile de palme et de l'huile
d'olive L'importation d'huile d'olive peut paraître surprenante dans ce pays où
abonde l'olivier et qu'on croirait devoir ètre plutôt fournisseur de ce produit.
L'Italie exportait bien, sans doute de l'huile d'olive: c était normal; mais ce
qui le semble moins, c'est qu elle achetait au dehors plus d'huile d'olive qu'elle
n'en vendait. C'était pourtant le cas : en 1937, on notait une entrée de 22.641
tonnes pour une sortie de 20.122 tonnes; en 1938, les chiffres respectifs d'entrée
et de sortie étaient de 42.312 tonnes et de 28.885 tonnes, soit un excédent
d'importation de 13.427 tonnes.
Ce fait souligne l'état de dépendance dans lequel se trouvait l'Italie pour
son alimentation en corps gras, comme du reste pour son approvisionnement
en maintes autres iratières premières essentielles.
BELGIQUE
Disposant de moins de ressources propres que la Hollande en bovins et en
porcins, c'est-à-dire en beurre et en saindoux, la Belgique se trouvait dans ia
nécessité d'acheter à l'extérieur pour sa consommation une quantité plus consi-
dérable d'oléagineux.
Ses importations consistaient surtout en graines, principalement en arachi-
des et en graines de lin Amandes de palme, coprah et fèves de soya représen-
taient aussi un assez gros volume. Elle recevait enfin un tonnage relativement
considérable de graines de ricin, puisqu'il dépassait la moitié de ce qu'importait
la France.
Les importations d'arachides avaient, en moyenne, doublé d'importance et
celles d'amandes de palme et de coprah triplé, dans les cinq années d'avant-
guerre, par rapport aux cinq années précédentes; celles de soya, après six années
d'interruption, semblaient reprendre, en se développant; seules, celles de graines
de lin étaient en régression. Dans l'ensemble, on constatait une progression très
nette des arrivages, montrant le développement que prenait ce marché.
La moitié environ des huiles étaient des huiles de palme. Le reste consistait
surtout en huiles d'arachide et de soya, les autres huiles ne se chiffrant quo
par de faibles quantités.
Sa belle colonie du Congo était une source importante de ravitaillement
pour la Belgique en huile de palme et en amandes de palme. Mais, comme les >
marchés allemands, hollandais et italien, le marché belge se portait aussi acqué-
reur dans les diverses régions du monde qui pouvaient lui fournir des corps
gras.
Prenant de plus en plus d'ampleur, il n'était pas seulement un marché
national. A l'instar des grands marchés de matières grasses, il jouait aussi
le rôle de marché de redistribution et de réexportation, ses sorties d'huiles
atteignant le cinquième environ de ses importations. Les principales huiles dont
il était vendeur étaient les huiles de lin, de palme, de ricin, de maïs et d'ara-
chide
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ITALIE
Bien que possédant de très larges ressources en huile d'olive (l'Espagne et
elle sont les deux principaux producteurs de cette précieuse matière), l'Italie
était, comme les autres pays européens, tributaire de l'extérieur pour son appro-
" visionnement en corps gras. Elle importait des graines oléagineuses, ainsi qu'un
tonnage respectable d'huiles.
Les arachides et les graines de lin étaient les principales graines reçues par
ce marché, qui absorbait aussi du coprah, et, en moindres quantités, des fèves
de soya et des graines de sésame, de colza et de ricin. Les achats d'arachides
étaient d'importance très inégale suivant les années, variant facilement, en
poids, du simple au triple; ceux de graines de lin étaient plus uniformes, parais-
sant se stabiliser aux environs de 60.000 tonnes; ceux de coprah semblaient
également se maintenir à peu près à un même niveau; ceux de fèves de soya,
par contre, tendaient à décroître depuis plusieurs années.
Les huiles importées étaient surtout de l'huile de palme et de l'huile
d'olive L'importation d'huile d'olive peut paraître surprenante dans ce pays où
abonde l'olivier et qu'on croirait devoir ètre plutôt fournisseur de ce produit.
L'Italie exportait bien, sans doute de l'huile d'olive: c était normal; mais ce
qui le semble moins, c'est qu elle achetait au dehors plus d'huile d'olive qu'elle
n'en vendait. C'était pourtant le cas : en 1937, on notait une entrée de 22.641
tonnes pour une sortie de 20.122 tonnes; en 1938, les chiffres respectifs d'entrée
et de sortie étaient de 42.312 tonnes et de 28.885 tonnes, soit un excédent
d'importation de 13.427 tonnes.
Ce fait souligne l'état de dépendance dans lequel se trouvait l'Italie pour
son alimentation en corps gras, comme du reste pour son approvisionnement
en maintes autres iratières premières essentielles.
BELGIQUE
Disposant de moins de ressources propres que la Hollande en bovins et en
porcins, c'est-à-dire en beurre et en saindoux, la Belgique se trouvait dans ia
nécessité d'acheter à l'extérieur pour sa consommation une quantité plus consi-
dérable d'oléagineux.
Ses importations consistaient surtout en graines, principalement en arachi-
des et en graines de lin Amandes de palme, coprah et fèves de soya représen-
taient aussi un assez gros volume. Elle recevait enfin un tonnage relativement
considérable de graines de ricin, puisqu'il dépassait la moitié de ce qu'importait
la France.
Les importations d'arachides avaient, en moyenne, doublé d'importance et
celles d'amandes de palme et de coprah triplé, dans les cinq années d'avant-
guerre, par rapport aux cinq années précédentes; celles de soya, après six années
d'interruption, semblaient reprendre, en se développant; seules, celles de graines
de lin étaient en régression. Dans l'ensemble, on constatait une progression très
nette des arrivages, montrant le développement que prenait ce marché.
La moitié environ des huiles étaient des huiles de palme. Le reste consistait
surtout en huiles d'arachide et de soya, les autres huiles ne se chiffrant quo
par de faibles quantités.
Sa belle colonie du Congo était une source importante de ravitaillement
pour la Belgique en huile de palme et en amandes de palme. Mais, comme les >
marchés allemands, hollandais et italien, le marché belge se portait aussi acqué-
reur dans les diverses régions du monde qui pouvaient lui fournir des corps
gras.
Prenant de plus en plus d'ampleur, il n'était pas seulement un marché
national. A l'instar des grands marchés de matières grasses, il jouait aussi
le rôle de marché de redistribution et de réexportation, ses sorties d'huiles
atteignant le cinquième environ de ses importations. Les principales huiles dont
il était vendeur étaient les huiles de lin, de palme, de ricin, de maïs et d'ara-
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