Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 novembre 1912 30 novembre 1912
Description : 1912/11/30 (A12,N22). 1912/11/30 (A12,N22).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743305n
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
.ton LA DEPECHE COLONIALE ILLUSTREE
ment au commerce de l'ivoire. Grâce à leur
grande expérience coloniale, ils ont pu déve-
lopper l'exploitation des importantes conces-
sions dont ils sont propriétaires, et donner un
essor assez considérable, dans la mesure de
leurs moyens, au mouvement général de la
colonie.
Leur principal établissement est à Brazza-
ville, mais, dans le bassin de la Likouala-
Mossaka, ils ont fondé une quarantaine de
comptoirs, indépendamment de ceux qu'ils
ont dans le Congo beilge, à Boma, à Matadi
et à Kinshassa.
Ce court exposé, que nous nous promettons
de développer, indique assez la place qu'ils
occupent au Congo.
Compagnie française de commerce africain
La Compagnie française du commerce afri-
cain a exposé des caoutchoucs provenant de
la Guinée' française et plus exactement du
Rio-Nunez et du Fouta-Djallon. Certains
échantillons, en forme de boules, contiennent
de nombreuses impuretés, du sable par exem-
ple. On sait, sous ce rapport, à quelles fraudes
se livraient les indigènes et quelle influence
désastreuse leurs pratiques avaient fini par
exercer sur la. valeur des sortes africaines.
Aussi, ne peut-on qu'applaudir aux efforts
que fait l'administration pour mettre fin à une
forme de fraude qui, si elle persistait, entraî-
nerait sans aucun doute, de redoutables con-
séquences.
La Compagnie a tenu, avec des échantillons
absolument purs, à montrer la différence qui
existe entre le produit naturel et le fraudé.
Caoutchouc de plantation
Beaucoup de coloniaux entendent parler du
caoutchouc de plantation, mais beaucoup
aussi ignorent comment il est présenté à la
vente. C'est ici pourtant que gît l'enseigne-
ment sur lequel repose tout l'avenir du caout-
chouc, et c'est pourquoi nous avons tenu es-
sentiellement à mettre sous les yeux de tous
ceux qui s'intéressent à ce produit des types
réels, non pas de laboratoire ou préparés en
vue d'une exposition, mais des types prélevés
sur des lots présentés aux enchères quinzai-
nales de Londres.
M. Spire, négociant en caoutchouc de la
place de Paris, a bien voulu nous rendre le
service de faire faire ces prélèvements par
son correspondant de Londres.
Ce sont ces types qui sont exposés sur sa
vitrine.
Ils représentent des caoutchoucs de Hevea-
plantation d'Extrême-Orient et du Mexique-
Castilloa-plantation en bloc.
Les caoutchoucs d'Extrême-Orient 001m-
prennent des feuilles fumées, des premiers
latex pâles, fins et épais, et des crêpes pâles
deuxièmes, brunes et noires, dont l,es arri-
vages en Europe ou les expéditions directes de
Singapoor sur les Etats-Unis augmentent
chaque mois formidablement.
Les plantations mexicaines ont ceci de par-
ticulier : c'est qu'on a douté un moment de
leur réussite. Cependant, les arrivages, qui
sont de plus en plus fréquents, prouvent bien
qu'elles ont réussi. Mais ce qui est remar-
quable, c'est leur préparation. Il n'est pas
possible d'offrir à l'industrie un produit mieux
préparé et plus flatteur à l'œil.
Dans sa vitrine, M. Spire a exposé un
ouvrage sur le caoutchouc de l'Indochine,
qu'il a écrit en collaboration avec son frère.
Tous ceux qui, en dehors des plantations,
veulent connaître les richesses caoutchoutières
de cette colonie ont intérêt à lire cet ouvrage,
dont le texte est orné de beaucoup de gra-
vures.
Association des planteurs de caoutchouc
de l'Indochine
L'Association des planteurs de caoutchouc
de l'Indochine, comprenant aujourd'hui neuf
sociétés adhérentes et environ soixante-dix
membres actifs ou adhérents, a été fondée, le
12 juillet 1910, par une assemblée générale
des personnes intéressées dans les plantations
de caoutchouc qui, depuis 1907, commen-
çaient de se multiplier en Cochinchine et en
Annam.
En raison même de ce développement, plu-
sieurs planteurs pensèrent avec raison qu'à
l'instar de ce qui s'était fait déjà dans la pé-
ninsule malaise, le moment paraissait venu
de fonder, en Cochinchine, un organisme des-
tiné à défendre les planteurs de caoutchouc,
en même temps que, par une œuvre de publi-
cité appropriée, il tiendrait les membres de
l'Association au courant des progrès de l'in-
dustrie caoutchoutière et leur ouvrirait une
tribune de libre discussion des choses de leur
profession.
L'Association des planteurs de caoutchouc
de l'Indochine peut dire hautement qu'elle
n'a pas failli à la tâche qu'elle s'était imposée.
A p.eine fondée, avec le concours du gou-
vernement de la Cochinchine, elle donnait
cette première preuve de vitalité d'envoyer
deux délégués à l'Exposition agri-hortioult.u-
rale de Singapore, en août 1910, et elle y fai-
sait exposer des échantillons de caoutchouc
en provenance de la plantation Belland, l'ini-
EN COCH)NCH 1 NE
Mise en paniers de jeunes plants d'hévéas
sortis de la pépinière
tiateur des plantations de caoutchouc indo-
chinoises. Elle avait même la satisfaction de
voir ces produits y faire bonne figure puis-
qu'ils recevaient du jury de classement des
caoutchoucs une mention honorable.
Peu après cette première manifestation de
son activité, l' « Association », en novembre
1910, nommait, pour la représenter en France,
un délégué permanent ; enfin, en janvier
1911, elle commençait la publication des An-
nales des Planteurs de caoutchouc de l'Indo-
chine, réalisant ainsi rapidement la deuxième
partie de son programme.
Depuis cette époque, ces Annales n'ont pas
cessé de paraître mensuellement ; elles don-
nent des renseignements détaillés sur t011 t ce
qui se fait au point de vue caoutchouc, ainsi
qu'un compte rendu fidèle des travaux du Co-
mité de Direction et aussi des luttes qu'il ne
cesse de soutenir pour le bien général de la
corporation. Malgré des ressources forcément
limitées, cette publication a été tirée à un
assez grand nombre d'exemplaires pour être
distribuée tant en France que clans la colo-
nie aux représentants des pouvoirs publics
et aux principales Chambres de commerce.
Bien mieux encore, en juillet 1911, lors de
l'Exposition internationale des caoutchoucs
de Londres, l'Association envoyait un délégué
à cette Exposition et elle y établissait un stand
spécial dans lequel elle exposait des échantil-
lons des caoutchoucs de plantation de Cochin-
chine, ainsi que des plans et des photogra-
phies montrant l'état d'avancement des plan-
tations de la colonie.
Elle était récompensée de ses efforts puis-
que, alors que notre pays, comme le consta-
tait le Bulletin de l'Association des Planteurs
de Caoutchouc d'Anvers, ne produisait pas à
l'Exposition de Londres un effort digne de lui,
et de l'importance de ses intérêts industriels
et commerciaux dans l'emploi du caoutchouc,
cette même publication ajoutait :
« Un corps spécialisé, l'Association des
Planteurs de Caoutchouc de Saïgon », mon-
trait quelques échantillons réellement inté-
ressants, avec des diagrammes et des rensei-
gnements sur ses plantations. »
En plus, durant le cours de cette Exposi-
tion, M. Crémazy, alors président de la Cham-
bre d'Agriculture de Cochinchine et délégué
de la colonie à l'Exposition de Londres, avait
remis à M. Staines Mander®, General Mana-
ger, quinze kilos de caoutchouc en provenance
de la plantation administrative de Ong-Yem ;
en lui demandant de vouloir bien les faire
analyser.
Par lettre en date du 22 novembre 1911, M.
Staines Manders envoyait à M. Crémazy le ré-
sultat de l'analyse qu'il avait sollicitée, et
voici, reproduits ci-dessous, les principaux
passages de cette lettre :
« Le rapport remis est excessivement bon.
Les résultats sont les suivants :
Epreuve de couleur points 8
Epreuve du chimiste pour la pureté... 17,5
Epreuve de manufacture 64,0
Total .................. S'J.5
« Le nombre maximum de points que l'on
peut obtenir est de 100, et le nombre total ob-
tenu par le gagnant du prix de l' « India Rub-
ber Journal » (la plus haute récompense llt-
cordée) a été de 96 points.
« Je vous donne ci-dessous le résultat COll)-
plet de l'épreuve de manufacture.
' « En ce qui concerne la vulcanisation, l'é-
preuve est excessivement satisfaisante.
« En ce qui concerne la force, les chiffres
obtenus ont été les suivants par rapiport au
Para de meilleure qualité :
Tensilité Extension Force Energie
Ong-Yem 25 kil. 8 1/2 4 1/16 440
llard-Para ...... 27 kil. 9 3/4 4 7/8 475,2
« Cette épreuve démontre la bonne qllalilÓ
du caoutchouc de plantation produit en Indo-
chine. »
Ces résultats, venant après ceux de l'Expo-
sition de Singapore que nous avons cités plus
haut, ne pouvaient qu'encourager nos plan-
teurs à persévérer, et de fait leurs efforts ne
se ralentirent pas. La preuve en est que les
produits des plantations de « Suzannah » et
de « Xatrach », dont l'arrivée, sur les mar-
chés d'Europe, commence à se faire régulière-
ment, ont obtenu les plus hauts cours en
même temps qu'ils ont été hautement appré-
ciés par des manufacturiers de la Métropole
et non des moindres.
La Société « La Kotto »
La Société « La Kotto » qui a exposé ses
produits dans le hall ile la Dépêche, est au
capital de 2.500.000 francs dont un quart seu-
lement appelé, a été régulièrement constituée
le 20 septembre 1899.
Cette Société concessionnaire s'occupe de
l'exploitation des produits naturels et spécia-
lement de l'ivoire et du caoutchouc.
Elle a créé de nombreux postes d'achat dans
la concession et a pu, nonobstant les charges
très lourdes qui lui incombent d'après son dé-
cret de concession, distribuer jusqu'ici à ses
actionnaires 314.000 francs en cinq réparti-
tions pour 625.000 francs de capital versé.
« La Kotto » a du payer à la colonie au titre
de Société concessionnaire, depuis sa fonda-
tion, la somme énorme de 380.000 francs.
(.1 suivre.)
ment au commerce de l'ivoire. Grâce à leur
grande expérience coloniale, ils ont pu déve-
lopper l'exploitation des importantes conces-
sions dont ils sont propriétaires, et donner un
essor assez considérable, dans la mesure de
leurs moyens, au mouvement général de la
colonie.
Leur principal établissement est à Brazza-
ville, mais, dans le bassin de la Likouala-
Mossaka, ils ont fondé une quarantaine de
comptoirs, indépendamment de ceux qu'ils
ont dans le Congo beilge, à Boma, à Matadi
et à Kinshassa.
Ce court exposé, que nous nous promettons
de développer, indique assez la place qu'ils
occupent au Congo.
Compagnie française de commerce africain
La Compagnie française du commerce afri-
cain a exposé des caoutchoucs provenant de
la Guinée' française et plus exactement du
Rio-Nunez et du Fouta-Djallon. Certains
échantillons, en forme de boules, contiennent
de nombreuses impuretés, du sable par exem-
ple. On sait, sous ce rapport, à quelles fraudes
se livraient les indigènes et quelle influence
désastreuse leurs pratiques avaient fini par
exercer sur la. valeur des sortes africaines.
Aussi, ne peut-on qu'applaudir aux efforts
que fait l'administration pour mettre fin à une
forme de fraude qui, si elle persistait, entraî-
nerait sans aucun doute, de redoutables con-
séquences.
La Compagnie a tenu, avec des échantillons
absolument purs, à montrer la différence qui
existe entre le produit naturel et le fraudé.
Caoutchouc de plantation
Beaucoup de coloniaux entendent parler du
caoutchouc de plantation, mais beaucoup
aussi ignorent comment il est présenté à la
vente. C'est ici pourtant que gît l'enseigne-
ment sur lequel repose tout l'avenir du caout-
chouc, et c'est pourquoi nous avons tenu es-
sentiellement à mettre sous les yeux de tous
ceux qui s'intéressent à ce produit des types
réels, non pas de laboratoire ou préparés en
vue d'une exposition, mais des types prélevés
sur des lots présentés aux enchères quinzai-
nales de Londres.
M. Spire, négociant en caoutchouc de la
place de Paris, a bien voulu nous rendre le
service de faire faire ces prélèvements par
son correspondant de Londres.
Ce sont ces types qui sont exposés sur sa
vitrine.
Ils représentent des caoutchoucs de Hevea-
plantation d'Extrême-Orient et du Mexique-
Castilloa-plantation en bloc.
Les caoutchoucs d'Extrême-Orient 001m-
prennent des feuilles fumées, des premiers
latex pâles, fins et épais, et des crêpes pâles
deuxièmes, brunes et noires, dont l,es arri-
vages en Europe ou les expéditions directes de
Singapoor sur les Etats-Unis augmentent
chaque mois formidablement.
Les plantations mexicaines ont ceci de par-
ticulier : c'est qu'on a douté un moment de
leur réussite. Cependant, les arrivages, qui
sont de plus en plus fréquents, prouvent bien
qu'elles ont réussi. Mais ce qui est remar-
quable, c'est leur préparation. Il n'est pas
possible d'offrir à l'industrie un produit mieux
préparé et plus flatteur à l'œil.
Dans sa vitrine, M. Spire a exposé un
ouvrage sur le caoutchouc de l'Indochine,
qu'il a écrit en collaboration avec son frère.
Tous ceux qui, en dehors des plantations,
veulent connaître les richesses caoutchoutières
de cette colonie ont intérêt à lire cet ouvrage,
dont le texte est orné de beaucoup de gra-
vures.
Association des planteurs de caoutchouc
de l'Indochine
L'Association des planteurs de caoutchouc
de l'Indochine, comprenant aujourd'hui neuf
sociétés adhérentes et environ soixante-dix
membres actifs ou adhérents, a été fondée, le
12 juillet 1910, par une assemblée générale
des personnes intéressées dans les plantations
de caoutchouc qui, depuis 1907, commen-
çaient de se multiplier en Cochinchine et en
Annam.
En raison même de ce développement, plu-
sieurs planteurs pensèrent avec raison qu'à
l'instar de ce qui s'était fait déjà dans la pé-
ninsule malaise, le moment paraissait venu
de fonder, en Cochinchine, un organisme des-
tiné à défendre les planteurs de caoutchouc,
en même temps que, par une œuvre de publi-
cité appropriée, il tiendrait les membres de
l'Association au courant des progrès de l'in-
dustrie caoutchoutière et leur ouvrirait une
tribune de libre discussion des choses de leur
profession.
L'Association des planteurs de caoutchouc
de l'Indochine peut dire hautement qu'elle
n'a pas failli à la tâche qu'elle s'était imposée.
A p.eine fondée, avec le concours du gou-
vernement de la Cochinchine, elle donnait
cette première preuve de vitalité d'envoyer
deux délégués à l'Exposition agri-hortioult.u-
rale de Singapore, en août 1910, et elle y fai-
sait exposer des échantillons de caoutchouc
en provenance de la plantation Belland, l'ini-
EN COCH)NCH 1 NE
Mise en paniers de jeunes plants d'hévéas
sortis de la pépinière
tiateur des plantations de caoutchouc indo-
chinoises. Elle avait même la satisfaction de
voir ces produits y faire bonne figure puis-
qu'ils recevaient du jury de classement des
caoutchoucs une mention honorable.
Peu après cette première manifestation de
son activité, l' « Association », en novembre
1910, nommait, pour la représenter en France,
un délégué permanent ; enfin, en janvier
1911, elle commençait la publication des An-
nales des Planteurs de caoutchouc de l'Indo-
chine, réalisant ainsi rapidement la deuxième
partie de son programme.
Depuis cette époque, ces Annales n'ont pas
cessé de paraître mensuellement ; elles don-
nent des renseignements détaillés sur t011 t ce
qui se fait au point de vue caoutchouc, ainsi
qu'un compte rendu fidèle des travaux du Co-
mité de Direction et aussi des luttes qu'il ne
cesse de soutenir pour le bien général de la
corporation. Malgré des ressources forcément
limitées, cette publication a été tirée à un
assez grand nombre d'exemplaires pour être
distribuée tant en France que clans la colo-
nie aux représentants des pouvoirs publics
et aux principales Chambres de commerce.
Bien mieux encore, en juillet 1911, lors de
l'Exposition internationale des caoutchoucs
de Londres, l'Association envoyait un délégué
à cette Exposition et elle y établissait un stand
spécial dans lequel elle exposait des échantil-
lons des caoutchoucs de plantation de Cochin-
chine, ainsi que des plans et des photogra-
phies montrant l'état d'avancement des plan-
tations de la colonie.
Elle était récompensée de ses efforts puis-
que, alors que notre pays, comme le consta-
tait le Bulletin de l'Association des Planteurs
de Caoutchouc d'Anvers, ne produisait pas à
l'Exposition de Londres un effort digne de lui,
et de l'importance de ses intérêts industriels
et commerciaux dans l'emploi du caoutchouc,
cette même publication ajoutait :
« Un corps spécialisé, l'Association des
Planteurs de Caoutchouc de Saïgon », mon-
trait quelques échantillons réellement inté-
ressants, avec des diagrammes et des rensei-
gnements sur ses plantations. »
En plus, durant le cours de cette Exposi-
tion, M. Crémazy, alors président de la Cham-
bre d'Agriculture de Cochinchine et délégué
de la colonie à l'Exposition de Londres, avait
remis à M. Staines Mander®, General Mana-
ger, quinze kilos de caoutchouc en provenance
de la plantation administrative de Ong-Yem ;
en lui demandant de vouloir bien les faire
analyser.
Par lettre en date du 22 novembre 1911, M.
Staines Manders envoyait à M. Crémazy le ré-
sultat de l'analyse qu'il avait sollicitée, et
voici, reproduits ci-dessous, les principaux
passages de cette lettre :
« Le rapport remis est excessivement bon.
Les résultats sont les suivants :
Epreuve de couleur points 8
Epreuve du chimiste pour la pureté... 17,5
Epreuve de manufacture 64,0
Total .................. S'J.5
« Le nombre maximum de points que l'on
peut obtenir est de 100, et le nombre total ob-
tenu par le gagnant du prix de l' « India Rub-
ber Journal » (la plus haute récompense llt-
cordée) a été de 96 points.
« Je vous donne ci-dessous le résultat COll)-
plet de l'épreuve de manufacture.
' « En ce qui concerne la vulcanisation, l'é-
preuve est excessivement satisfaisante.
« En ce qui concerne la force, les chiffres
obtenus ont été les suivants par rapiport au
Para de meilleure qualité :
Tensilité Extension Force Energie
Ong-Yem 25 kil. 8 1/2 4 1/16 440
llard-Para ...... 27 kil. 9 3/4 4 7/8 475,2
« Cette épreuve démontre la bonne qllalilÓ
du caoutchouc de plantation produit en Indo-
chine. »
Ces résultats, venant après ceux de l'Expo-
sition de Singapore que nous avons cités plus
haut, ne pouvaient qu'encourager nos plan-
teurs à persévérer, et de fait leurs efforts ne
se ralentirent pas. La preuve en est que les
produits des plantations de « Suzannah » et
de « Xatrach », dont l'arrivée, sur les mar-
chés d'Europe, commence à se faire régulière-
ment, ont obtenu les plus hauts cours en
même temps qu'ils ont été hautement appré-
ciés par des manufacturiers de la Métropole
et non des moindres.
La Société « La Kotto »
La Société « La Kotto » qui a exposé ses
produits dans le hall ile la Dépêche, est au
capital de 2.500.000 francs dont un quart seu-
lement appelé, a été régulièrement constituée
le 20 septembre 1899.
Cette Société concessionnaire s'occupe de
l'exploitation des produits naturels et spécia-
lement de l'ivoire et du caoutchouc.
Elle a créé de nombreux postes d'achat dans
la concession et a pu, nonobstant les charges
très lourdes qui lui incombent d'après son dé-
cret de concession, distribuer jusqu'ici à ses
actionnaires 314.000 francs en cinq réparti-
tions pour 625.000 francs de capital versé.
« La Kotto » a du payer à la colonie au titre
de Société concessionnaire, depuis sa fonda-
tion, la somme énorme de 380.000 francs.
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