Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 mars 1911 31 mars 1911
Description : 1911/03/31 (A11,N6). 1911/03/31 (A11,N6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97432111
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
LA DEPECHE COLONIALE ILLUSTREE 65
Agence de Pnom-Penh
nées, à 800.000 tonnes par an environ, expé-
diées pour la plus grande partie en France,
en Chine, à Java, aux Philippines et au Ja-
pon. On juge, par l'importance de ce mouve-
ment d'affaires, du chiffre considérable de re-
mises libres ou documentaires auquel ce tra-
fic donne lieu et du concours prêté par la
Banque au commerce de ce pays.
Les récoltes de riz, qui ne dépassaient guère
000.000 tonnes au maximum, il y a dix ans, se
sont accrues depuis lors d'une façon ininter-
rompue, grâce aux travaux effectués et à l'ex-
tension plus grande des surfaces mises en
culture. Celles de 1D08 et 1909 ont atteint res-
pectivement 981.000 et 900.000 tonnes envi-
ron ; celle de 1907 avait dépassé 1.200.000
tonnes.
Le dernier rapport lu à. rassemblée géné-
rale des actionnaires de la Banque en mai
1910, évalue, d'après la statistique des doua-
nes, à 122 millions et demi de francs le mon-
tant des exportations de riz en 1909.
Elles avaient atteint 175.000.000 en 1907.
Le riz est donc de beaucoup la culture la
plus répandue en Cochinchine où elle trouve
dans les deltas des fleuves et les terres d'al-
luvion .des conditions extrêmement favora-
bles. Le poivre, au point de vue du commerce
d'exportation, intervient au second rang et
l'on doit signaler comme susceptible d'un
grand avenir la culture du caoutchouc. D'au-
tre part, l'industrie indigène et l'industrie eu-
ropéenne ont pris en Cochinchine un réel dé-
veloppement.
On y compte de nombreuses usines à va-
peur à décortiquer le riz, des scieries, une
usine électrique, des briqueteries, une usine
à glace, plusieurs imprimeries, un arsenal,
Agence de Battambang : Maison flottante
des ateliers pour les navires, diverses indus-
tries pour les poissons salés et les produits
Battambang
forestiers, deux compagnies de tramways, etc.
Si l'on ajoute que la Banque de l'Indo-Chine
consent des prêts sur récoltes, on se rendra
compte qu'il n'est pas de branches d'opéra-
tions, dans le commerce, l'industrie et l'agri-
culture, auxquelles cet établissement de cré-
dit ne prête son concours.
PNOM-PENH ET BATTAMBAXG. — Deux agences
sont rattachées à la succursale de Saïgon,
celles de Pnom-Penh et de Battambang.
C'est encore le riz. qui de ces deux provin-
ces est transporté à Saïgon par les bateaux
des Messageries fluviales et les jonques chi-
noises, qui constitue le principal élément d'ac-
tivité de ces deux sièges.
En dehors du riz il y a lieu de signaler au
Cambodge la culture du poivre, le commerce
du poisson salé. l'exportation des bœufs à
Manille, et. au point de vue industriel. l'égre-
nage du coton par l'usine de Ksach-Kandal.
Annam, Tonkin
La Banque de l'Indo-Chine est représentée
au Tonkin et en Annam par la succursale
d'Haïphong, siège principal, et les sièges
d'Hanoi et de Tourane, agences rattachées.
Venue à Haïphong au lendemain de la con-
quête, en 1885, au cours même de l'année où
fut reconnu par la cour d'Annam notre pro-
tectorat, la Banque de l'Indo-Chine a vu naître
cette colonie. C'est assez dire que, tout y étant
à faire, elle a participé, dès la première heure
et sans interruption, à la création et au déve-
loppement de son outillage économique. Il
n'est pas d'entreprises commerciales, indus-
trielles et de travaux publics auxquelles elle
n'ait prêté son concours, tant à Haïphong qu'à
Hanoï, et l'on peut dire que les fortunes, au-
jourd'hui nombreuses, qui ont été réalisées
au Tonkin, ont été facilitées par cet établisse-
ment.
Mais c'est surtout au cours de ces dernières
années que le rôle de la Banque a pris une im-
portance particulière. C'est elle qui, de con-
cert avec les grands établissements de crédit,
représentés dans son Conseil d'administra-
tion, a fait l'émission des divers emprunts du
gouvernement général de l'Indo-Chine, dont
elle centralise le service financier. C'est avec
son concours que s'est constituée la Compa-
gnie française des Chemins de fer de l'Indo-
Chine et du Yunnan, et c'est par son entre-
mise qu'ont été transférés au Tonkin les capi-
taux considérables qui ont servi à la construc-
tion de son réseau ferré. On sait l'importance
prise par ces chemins de fer qui sillonnent
aujourd'hui l'Indo-Chine en tous sens, et, en
ouvrant à ses produits de nouveaux et impor-
tants débouchés, contribuent progressive-
ment à la mise en valeur de son sol et à son
activité commerciale.
Aussi bien, grâce aux progrès accomplis et
à ces facilités de transport et de communica-
tion. l'Annam et le Tonkin ont agrandi leur
champ d'expérience et d'action. ""La culture
du riz, précédemment localisée clans le bas
Delta, s'est sensiblement étendue, en même
temps que se développaient celle du thé en
Annam et celles du café et du maïs au
Tonkin.
Mais c'est surtout vers les richesses
du sous-sol que s'est portée depuis quel-
ques années l'activité des colons. En de-
hors des anciens charbonnages, parmi les-
quels ceux de Hongay tiennent une place re-
marquable, de nombreux et importants gise-
ments miniers ont été découverts et, sur plu-
sieurs points du territoire, on met aujourd'hui
Agence de Pnom-Penh
nées, à 800.000 tonnes par an environ, expé-
diées pour la plus grande partie en France,
en Chine, à Java, aux Philippines et au Ja-
pon. On juge, par l'importance de ce mouve-
ment d'affaires, du chiffre considérable de re-
mises libres ou documentaires auquel ce tra-
fic donne lieu et du concours prêté par la
Banque au commerce de ce pays.
Les récoltes de riz, qui ne dépassaient guère
000.000 tonnes au maximum, il y a dix ans, se
sont accrues depuis lors d'une façon ininter-
rompue, grâce aux travaux effectués et à l'ex-
tension plus grande des surfaces mises en
culture. Celles de 1D08 et 1909 ont atteint res-
pectivement 981.000 et 900.000 tonnes envi-
ron ; celle de 1907 avait dépassé 1.200.000
tonnes.
Le dernier rapport lu à. rassemblée géné-
rale des actionnaires de la Banque en mai
1910, évalue, d'après la statistique des doua-
nes, à 122 millions et demi de francs le mon-
tant des exportations de riz en 1909.
Elles avaient atteint 175.000.000 en 1907.
Le riz est donc de beaucoup la culture la
plus répandue en Cochinchine où elle trouve
dans les deltas des fleuves et les terres d'al-
luvion .des conditions extrêmement favora-
bles. Le poivre, au point de vue du commerce
d'exportation, intervient au second rang et
l'on doit signaler comme susceptible d'un
grand avenir la culture du caoutchouc. D'au-
tre part, l'industrie indigène et l'industrie eu-
ropéenne ont pris en Cochinchine un réel dé-
veloppement.
On y compte de nombreuses usines à va-
peur à décortiquer le riz, des scieries, une
usine électrique, des briqueteries, une usine
à glace, plusieurs imprimeries, un arsenal,
Agence de Battambang : Maison flottante
des ateliers pour les navires, diverses indus-
tries pour les poissons salés et les produits
Battambang
forestiers, deux compagnies de tramways, etc.
Si l'on ajoute que la Banque de l'Indo-Chine
consent des prêts sur récoltes, on se rendra
compte qu'il n'est pas de branches d'opéra-
tions, dans le commerce, l'industrie et l'agri-
culture, auxquelles cet établissement de cré-
dit ne prête son concours.
PNOM-PENH ET BATTAMBAXG. — Deux agences
sont rattachées à la succursale de Saïgon,
celles de Pnom-Penh et de Battambang.
C'est encore le riz. qui de ces deux provin-
ces est transporté à Saïgon par les bateaux
des Messageries fluviales et les jonques chi-
noises, qui constitue le principal élément d'ac-
tivité de ces deux sièges.
En dehors du riz il y a lieu de signaler au
Cambodge la culture du poivre, le commerce
du poisson salé. l'exportation des bœufs à
Manille, et. au point de vue industriel. l'égre-
nage du coton par l'usine de Ksach-Kandal.
Annam, Tonkin
La Banque de l'Indo-Chine est représentée
au Tonkin et en Annam par la succursale
d'Haïphong, siège principal, et les sièges
d'Hanoi et de Tourane, agences rattachées.
Venue à Haïphong au lendemain de la con-
quête, en 1885, au cours même de l'année où
fut reconnu par la cour d'Annam notre pro-
tectorat, la Banque de l'Indo-Chine a vu naître
cette colonie. C'est assez dire que, tout y étant
à faire, elle a participé, dès la première heure
et sans interruption, à la création et au déve-
loppement de son outillage économique. Il
n'est pas d'entreprises commerciales, indus-
trielles et de travaux publics auxquelles elle
n'ait prêté son concours, tant à Haïphong qu'à
Hanoï, et l'on peut dire que les fortunes, au-
jourd'hui nombreuses, qui ont été réalisées
au Tonkin, ont été facilitées par cet établisse-
ment.
Mais c'est surtout au cours de ces dernières
années que le rôle de la Banque a pris une im-
portance particulière. C'est elle qui, de con-
cert avec les grands établissements de crédit,
représentés dans son Conseil d'administra-
tion, a fait l'émission des divers emprunts du
gouvernement général de l'Indo-Chine, dont
elle centralise le service financier. C'est avec
son concours que s'est constituée la Compa-
gnie française des Chemins de fer de l'Indo-
Chine et du Yunnan, et c'est par son entre-
mise qu'ont été transférés au Tonkin les capi-
taux considérables qui ont servi à la construc-
tion de son réseau ferré. On sait l'importance
prise par ces chemins de fer qui sillonnent
aujourd'hui l'Indo-Chine en tous sens, et, en
ouvrant à ses produits de nouveaux et impor-
tants débouchés, contribuent progressive-
ment à la mise en valeur de son sol et à son
activité commerciale.
Aussi bien, grâce aux progrès accomplis et
à ces facilités de transport et de communica-
tion. l'Annam et le Tonkin ont agrandi leur
champ d'expérience et d'action. ""La culture
du riz, précédemment localisée clans le bas
Delta, s'est sensiblement étendue, en même
temps que se développaient celle du thé en
Annam et celles du café et du maïs au
Tonkin.
Mais c'est surtout vers les richesses
du sous-sol que s'est portée depuis quel-
ques années l'activité des colons. En de-
hors des anciens charbonnages, parmi les-
quels ceux de Hongay tiennent une place re-
marquable, de nombreux et importants gise-
ments miniers ont été découverts et, sur plu-
sieurs points du territoire, on met aujourd'hui
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