Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 avril 1911 15 avril 1911
Description : 1911/04/15 (A11,N7). 1911/04/15 (A11,N7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743210m
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
1-5 Avril 1911 (111 Année, N° 7).
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris
Code Français : AZ
Directeur : J.-PAUI, TROUILLET
Bureaux :
19. Rue Saint-Georges, Paris
Téléphone : 157-47
LiE WIOYEN-CONGO
[texte_manquant]
ffi Moyen-Congo est l'un des gouverne-
ments qui, avec le, Gabon et l'Ou-
bangui-Chari-Tchad, constituent le
gouvernement général de l'Afrique
Equatoriale française. Son long territoire, re-
lativement étroit, s'inscrit presque exactement
entre le 4e degré de latitude sud et le 6e degré
de latitude nord. Le Congo, jusqu'à Liranga,
puis l'Oubangui, jusqu'à Bangui, forment sa
frontière naturelle, à l'est. A l'ouest, le tracé
de la frontière est fort irrégulier. Il part de
Le parc de la Mission catholique, à Brazzaville
Manyanga-Nord, sur les Rapides, au sud de
la, Foulakari, s'incurve vers l'est, un peu au-
dessous de ivIindouli, et rejoint sur la rivière
Chiloango, l'intersection du territoire belge,
et celle du territoire portugais de Cabinda,
qu'il suit jusqu'à Chimpezé, d'où, se cliri-
geant au nord, par une ligne conventionnelle
à l'est du 10e degré longitude est. il passe par
Makabana et retrouve la frontière. sud du Ga-
bon un peu au-dessus de Koukousso.
De ce dernier point, il suit exactement le
partage des eaux des deux bassins Congo-
Ogooué jusqu'au Cameroon 'allemand, près
de Matouli. A partir de cet endroit, la colonie
allemande enfonce dans nos possessions un
angle accentué, dont le sommet s'arrête un
.peu au nord d'Ouesso, et englobe presque
tout le delta du N'Goko et de la Sanga.
La frontière franco-allemande, d'ailleurs
récemment délimitée, quitte ce dernier fleuve
à D'Joumbé, gagne directement en suivant
une orientation nord-ouest le 12e degré de
longitude est qu'elle rencontre vers Batouri,
et suit jusqu'à Koundé, où après un retour
vers l'ouest elle rejoint, près de Bombou, la
limite sud-ouest de l'Oubangui-Chari. Le par-
tage entre les rivières Ouahmé et Oua, tribu-
taires du Chari, la conduit à l'ouest à
M'zangouandâ, d'où,elle redescend, en sui-
vant le delta M'Poko-Oubangui, immédiate-'
ment au sud de Bangui, chef-lieu de rOuban-
glli-Chari-Tchad.
La superficie totale du Moyen-Congo est de
395.000 kilomètres carrés.
Sa population est évaluée approximative-
ment à trois millions d'indigènes et cinq
cents Européens.
La vallée congolaise est exceptionnelle-
ment favorisée par un régime fluvial très
étendu, d'une répartition parfaite, et qui,
avec la fertilité qu'il engendre, permet l'ac-
cès de l'hinterland jusque dans ses parties
reculées.
L'hydrographie du Congo et de ses affluents
permet, en outre, d'entrevoir le jour où les
initiatives tireront parti des incalculables tré-
sors d'énergie que rejettent, inutilisés, vers
la mer, depuis les siècles, ces formidables
masses d'eau dont peuvent seuls se figurer
la puissance ceux qui les ont vues.
Lors des négociations de délimitations qui
aboutirent à l'Acte général du 25 février 1885,
nous ne sûmes pas nous réserver la rive
droite du fleuve jusqu'à la mer. Et, alors que
l'ELat Libre s'étendait sur toute La rive droite
du Congo, puis de l'Oubangui, qu'il avait
accès vers l'Océan par Matadi et le Bas-
Congo, on se demande par quel oubli ou par
quelle ignorance de nos intérêts les plus élé-
mentaires, les négociateurs d'alors aban-
donnèrent à nos voisins la rive droite, à par-
tir de Manyanga-, et toute l'enclave de terri-
toire comprise, depuis oe point, entre le
fleuve et le Cabinda portugais.
A l'époque où eut lieu cette délimitation,
la question n'avait p-our l'Etat Libre qu'une
portée .relative. L'importance et la nature
même des ressources qui le constituaient lui-
même étaient encore imprécises. On n'était
pas bien fixé sur le tracé à adopter pour le
chemin de fer, puisqu'on proposa à de Brazza
de faire passer la voie par la rive droite, en
territoire français. L'offre fut inexplicable-
ment refusée. Son acceptation eût vraisembla-
blement avancé d'un quart de siècle le déve-
loppement de notre colonie. De plus, nous
ILLUSTRÉE
1-5 Avril 1911 (111 Année, N° 7).
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris
Code Français : AZ
Directeur : J.-PAUI, TROUILLET
Bureaux :
19. Rue Saint-Georges, Paris
Téléphone : 157-47
LiE WIOYEN-CONGO
[texte_manquant]
ffi Moyen-Congo est l'un des gouverne-
ments qui, avec le, Gabon et l'Ou-
bangui-Chari-Tchad, constituent le
gouvernement général de l'Afrique
Equatoriale française. Son long territoire, re-
lativement étroit, s'inscrit presque exactement
entre le 4e degré de latitude sud et le 6e degré
de latitude nord. Le Congo, jusqu'à Liranga,
puis l'Oubangui, jusqu'à Bangui, forment sa
frontière naturelle, à l'est. A l'ouest, le tracé
de la frontière est fort irrégulier. Il part de
Le parc de la Mission catholique, à Brazzaville
Manyanga-Nord, sur les Rapides, au sud de
la, Foulakari, s'incurve vers l'est, un peu au-
dessous de ivIindouli, et rejoint sur la rivière
Chiloango, l'intersection du territoire belge,
et celle du territoire portugais de Cabinda,
qu'il suit jusqu'à Chimpezé, d'où, se cliri-
geant au nord, par une ligne conventionnelle
à l'est du 10e degré longitude est. il passe par
Makabana et retrouve la frontière. sud du Ga-
bon un peu au-dessus de Koukousso.
De ce dernier point, il suit exactement le
partage des eaux des deux bassins Congo-
Ogooué jusqu'au Cameroon 'allemand, près
de Matouli. A partir de cet endroit, la colonie
allemande enfonce dans nos possessions un
angle accentué, dont le sommet s'arrête un
.peu au nord d'Ouesso, et englobe presque
tout le delta du N'Goko et de la Sanga.
La frontière franco-allemande, d'ailleurs
récemment délimitée, quitte ce dernier fleuve
à D'Joumbé, gagne directement en suivant
une orientation nord-ouest le 12e degré de
longitude est qu'elle rencontre vers Batouri,
et suit jusqu'à Koundé, où après un retour
vers l'ouest elle rejoint, près de Bombou, la
limite sud-ouest de l'Oubangui-Chari. Le par-
tage entre les rivières Ouahmé et Oua, tribu-
taires du Chari, la conduit à l'ouest à
M'zangouandâ, d'où,elle redescend, en sui-
vant le delta M'Poko-Oubangui, immédiate-'
ment au sud de Bangui, chef-lieu de rOuban-
glli-Chari-Tchad.
La superficie totale du Moyen-Congo est de
395.000 kilomètres carrés.
Sa population est évaluée approximative-
ment à trois millions d'indigènes et cinq
cents Européens.
La vallée congolaise est exceptionnelle-
ment favorisée par un régime fluvial très
étendu, d'une répartition parfaite, et qui,
avec la fertilité qu'il engendre, permet l'ac-
cès de l'hinterland jusque dans ses parties
reculées.
L'hydrographie du Congo et de ses affluents
permet, en outre, d'entrevoir le jour où les
initiatives tireront parti des incalculables tré-
sors d'énergie que rejettent, inutilisés, vers
la mer, depuis les siècles, ces formidables
masses d'eau dont peuvent seuls se figurer
la puissance ceux qui les ont vues.
Lors des négociations de délimitations qui
aboutirent à l'Acte général du 25 février 1885,
nous ne sûmes pas nous réserver la rive
droite du fleuve jusqu'à la mer. Et, alors que
l'ELat Libre s'étendait sur toute La rive droite
du Congo, puis de l'Oubangui, qu'il avait
accès vers l'Océan par Matadi et le Bas-
Congo, on se demande par quel oubli ou par
quelle ignorance de nos intérêts les plus élé-
mentaires, les négociateurs d'alors aban-
donnèrent à nos voisins la rive droite, à par-
tir de Manyanga-, et toute l'enclave de terri-
toire comprise, depuis oe point, entre le
fleuve et le Cabinda portugais.
A l'époque où eut lieu cette délimitation,
la question n'avait p-our l'Etat Libre qu'une
portée .relative. L'importance et la nature
même des ressources qui le constituaient lui-
même étaient encore imprécises. On n'était
pas bien fixé sur le tracé à adopter pour le
chemin de fer, puisqu'on proposa à de Brazza
de faire passer la voie par la rive droite, en
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