Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 septembre 1911 15 septembre 1911
Description : 1911/09/15 (A11,N17). 1911/09/15 (A11,N17).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97432007
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
io septembre 1»11 (il* Année W° 17)
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris.
- Code français : AZ.
Directeur : J.-P'AUL TROUILLET
Bureaux :
19, Rue Saint Georges, Paris
Téiéh(,n : 157-47
lies Adductions d'eau aux Colonies
[texte_manquant]
L Y a dix ans à peine, celui que les cir-
constances obligeaient à aller habiter,
au moins pendant quelques années, les
pays tropicaux, ne tardait pas à consi-
dérer, que parmi les nécessités de sa vie nouvelle,
celle de faire usage d'une eau. contaminée ou seu-
lement suspecte, était parani les plus dures à sup-
porter.
Et ce n'étaient pas seulement des habitudes an-
ciennes dont il devait essayer désormais de s'af-
franchir, mais bien des dangers nouveaux, incon-
nus, et par là^fîus inquiétants, contre lesquels il
devait songer à se défendre.
Là, où manquait l'eau potable, il voyait des ma-
ladies étranges se déclarer parmi les plus robustes
en apparence, la fièvre paralyser les énergies et
les hôpitaux et cimetières se peupler avec une ef-
frayante rapidité.
Les temps ne sont pas loin du nôtre où le ra-
vitaillement en eau des colonnes ou des brigades
d'études, devenait le problème le plus difficile
à résoudre. Quand ce n'était pas l'eau surchauf-
fée des- outres, eau d'.a.illeurs. péniblement recueil-
lie en des puits lointains, c'était l'eau des maré-
cages qu'ils traversaient que devaient boire les
opérateurs, ingénieurs ou officiers, chargés d'étu-
dier les tracés de nos voies ferrées coloniales.
Sur la zone côtière, la vie était également pé-
nible et ceux que la famille n'avait pas accom-
pagnés, hésitaient longtemps avant de lui deman-
der. à venir affronter toutes les incommodités,
tous les maux que résumait atlors, dans la vie co-
loniale, l'absence d'une eau: saine et abondante.
On peut dire aujourd'hui que ces temps'
ne sont plus. Nos gouverneurs coloniaux,
nos administrateurs des districts de l'intérieur'
ont, en effet, rapidement compris que les travaux
d'édilité, et parmi ceux-ci, les travaux d'alimen-
tation en eau des centres administratifs, étaient
les compléments indispensables des voies ferrées,,
ces dernières étant considérées comme les agents
les meilleurs de la pacification et du développe-
ment économique des pays traversés.
Aussi, depuis 1900 à ce jour, les installations
d'eau aux colonies ont-elles été nombreuses.
Quant aux. heureuses conséquences qu'ont eues
ces installations, elles ne sauraient être contes-
tées à aucun point de vue, tant sont nombreux les
exemples qu'on pourrait citer.
En 1900, les colonies de l'Afrique occidentale
française étaient visitées par la fièvre jaune. I a
mortalité fut considérable et le commerce forte-
ment atteint. Dès 1904, l'initiative du gouverneur
général, M. Roume, faisait entreprendre les tra-
vaux d'assainissement et d'amenée d'eau potable
partout où il était nécessaire. Les marais, foyers
de pestilence, furent, comblés. A l'eau polluée des
marigots ou des- puits mal construits, fut 'substi-
tuée une eau épurée et -saine, et la fièvre jaune fut
définitivement chassée.
Il y a deux mois à peine, le choléra s'est dé-
claré à Pondichéry. Cette ville est, depuis peu de
temps alimentée par une eau tirée des puits, mais
qu'on a rendue parfaitement propre à la consom-
mation par un traitement approprié. Les Euro-
péeIiB font tous usage de cette eau, mais beau-
coup d'indigènes sont restés fidèles à leurs habi-
tudes anciennes et boivent de l'eau contaminée.
Il en est résulté, que dans l'épidémie actuelle, les
quartiers indigènes seuls ont été atteints et qu'on
n'a relevé aucune victime parmi les Européens.
Tonkin
Adduction d'eau d'llanoï. — L'alimentation
en eau potable de la ville d'Hanoï est assurée,
depuis 1899, par une usine située à Yen-Dinh,
aux confins de l'agglomération urbaine. Cette
usine a été établie aux frais du Protectorat,
lequel s'est, par la suite, entendu avec
MM. Bedat et Dousdebès pour l'exploitation.
L'eau de la nappe souterraine est captée
par quatre puits, forés à une profondeur
moyenne de 47 mètres ; chacun de ces puits,
de 0 m. 60 de diamètre, est tube en tôle étan-
che et peut fournir de 16 à 20 litres par se-
conde pendant 24 heures.
L'eau est regardée comme une assez bonne *
eau potable. Elle est basique, chargée d'un bi-
carbonate de fer précipitable par ébullition.
Elle n'esft. l'objet d'aucune opération préalable
d'épuration avant d'être consommée. La
nappe aquifère est située dans un terrain d'al-
luvioiîs récentes.
Deux machines de 40 chevaux chacune et
fonctionnant à tour de rôle commandent par
courroies les quatre pompes des puits qui élè-
vent l'eau dans un réservoir intermédiaire ;
chaque machine est munie d'une pompe à
commande directe qui refoule l'eau dans les
réservoirs-de la ville.
Ces réservoirs, au nombre de deux, sont
situés, l'un près de l'usine, le second à l'au-
tre extrémité de la ville. Ils sont en tôle et
.d'une capacité de 1.250 mètres cubes chacun.
Ils assurent en ville .une pression moyenne
de 13 à 14 mètres d'eau.
La longueur 'totale des conduites de distri-
bution "est de 25 kilomètres. On compte en
ville quatre-vinglt-douze bornes-fontaines du
système Gibault à robinet servo-moteur. Lpur
débit est d'un litre par seconde, celui des
bouches d'arrosage de 3 à 4 litres.
Les d^nenses d'installation se sont élevées
à 1.400.000 francs.
Adduction d'eau d'Haïphong. — Les tra-
vaux d'adduction d'eau d'Haïphong ont été
exécutés par MM.- Bedat et Malon, en vertu
d'un contrat passé entre ces entrepreneurs et
le gouverneur- général de l'Indo-Chine et
moyennant le prix forfaitaire de 4 millions. '
L'eau distribuée provient d'une petite ri-
vière, le Song-Huong qui coule à travers le
massif montagneux de la région de Quang-
Yen. Le débit minimum de cette rivière est
de 12.000 mètres cubes. Des analyses faites.,
il résulte que l'eau du Song-Huong -est pota-
ble. Elle est livrée sans décantation ni filtra-
tion préalables.
Les travaux exécutés sont les suivants :
Barrage. — Un barrage a été établi sur le
Song-Huong, à 6 kilomètres en amont du
poste de Huongbi qui maintient le plan d'eau
à la cote + 19 environ au-dessus du zéro
hydrographique d'Haïphong.
Ce barrage comporte à son. extrémité, rive
gauche une chambre de captage, munie de
cadres grillagés _qui arrêtent les feuilles et
autres matières.
Conduite d'amenée. — Les eaux sont ame-
nées à Haïphong par la gravité dans une con-
duite de 0 m. 40. La longueur de cette con-
duite est de 36 kilomètres entre le barrage
du Song-Huong et le réservoir cl'Haïphong..
La conduite d'amenée aboutit en ville à six
réservoirs de 350 mètres cubes chacun.
Les 'entrepreneurs ont établi en ville 19 ki-
lomètres environ de conduites de distribu-
tion.
La pression moyenne de l'eau est, de 12 mè-
tres.
Cochinchine
Adduction d'eau de Saïgon. — Dès 1875, la
municipalité de Saïgon s'était préoccupée de
donner à la ville de Saïgon les ressources en
alimentation d'eau dont la nécessité devenait
tous les jours plus urgente en raison des épi-
démies résultant du système en usage jus-
qu'alors. Des études furent poursuivies, mais
elles ne donnèrent lieu à aucun projet ayant
un caractère permettant de passer à l'exécu-
tion des travaux.
C'est en 1885 que M. Bergé, architecte de la
ville de Saïgon, proposa un plan de captation
des eaux qui, poursuivi avec méthode, devait
assurer à Saïgon une quantité d'eau suffi-
sante et de bonne qualité. En 1908, de nou-
veaux travaux, dont nous parlerons plus loin-
ont' permis d'augmenter cette quantité.
L'ensemble du travail proposé par M. Bergé
a été exécuté par campagnes successives de
1885 à 1893. Il comprend trois parties dis-
tinctes :
1" La captation ;
2° Là canalisation et son fonctionnement ;
3° La distribution de l'eau.
Les eaux servant à l'alimentation de Saï-
gon sont empruntées à la nappe qui existe
dans les sables formant le sol de la ville et
des environs. Cette nappe est superficielle.
Dans la saison des pluies, elle affleure même
le sol dans les points bas. En saison sèche,
elle s'abaisse graduellement pour atteindre
un niveau inférieur de 2 mètres environ à ce-
lui des plus -hautes mers.
L'eau esit prise dans la nappe souterraine
au moyen de puits de 2 m. 80 de diamètre
foncés jusqu'à des profondeurs variant de
i mètre à 2 m. 80 au-dessous du niveau des
plus basses mers à Saïgon. Sur les trente
puits creusés en 1896-1897, dix-neuf fonction-
nent d'une manière suffisante.
Les puits de captaltion sont divisés en deux
groupes 'dont l'un (groupe d-e la rue Natio-
nale) comprend seize puits et l'autre (groupe
de la rue Mac-Mahon) en comprend quatorze.
Ces puits sont situés autour de deux usines
comportant chacune deux pompes électri-
ques.
La longueur des tuyaux d'aspiration des.
puits est de 1,900 mètres, soit 972 mètres pour
le premier groupe et 928 mètres pour le 3e-
cond: ...
La nappe alimentaire, en raison dé sa
proximité avec le sol, estf exposée à toutes les
causes de contamination possible. Au début
de la saison des pluies, l'action de ces causes
est plus marquée, mais elle dure toute l'an-
née.
ILLUSTRÉE
io septembre 1»11 (il* Année W° 17)
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris.
- Code français : AZ.
Directeur : J.-P'AUL TROUILLET
Bureaux :
19, Rue Saint Georges, Paris
Téiéh(,n : 157-47
lies Adductions d'eau aux Colonies
[texte_manquant]
L Y a dix ans à peine, celui que les cir-
constances obligeaient à aller habiter,
au moins pendant quelques années, les
pays tropicaux, ne tardait pas à consi-
dérer, que parmi les nécessités de sa vie nouvelle,
celle de faire usage d'une eau. contaminée ou seu-
lement suspecte, était parani les plus dures à sup-
porter.
Et ce n'étaient pas seulement des habitudes an-
ciennes dont il devait essayer désormais de s'af-
franchir, mais bien des dangers nouveaux, incon-
nus, et par là^fîus inquiétants, contre lesquels il
devait songer à se défendre.
Là, où manquait l'eau potable, il voyait des ma-
ladies étranges se déclarer parmi les plus robustes
en apparence, la fièvre paralyser les énergies et
les hôpitaux et cimetières se peupler avec une ef-
frayante rapidité.
Les temps ne sont pas loin du nôtre où le ra-
vitaillement en eau des colonnes ou des brigades
d'études, devenait le problème le plus difficile
à résoudre. Quand ce n'était pas l'eau surchauf-
fée des- outres, eau d'.a.illeurs. péniblement recueil-
lie en des puits lointains, c'était l'eau des maré-
cages qu'ils traversaient que devaient boire les
opérateurs, ingénieurs ou officiers, chargés d'étu-
dier les tracés de nos voies ferrées coloniales.
Sur la zone côtière, la vie était également pé-
nible et ceux que la famille n'avait pas accom-
pagnés, hésitaient longtemps avant de lui deman-
der. à venir affronter toutes les incommodités,
tous les maux que résumait atlors, dans la vie co-
loniale, l'absence d'une eau: saine et abondante.
On peut dire aujourd'hui que ces temps'
ne sont plus. Nos gouverneurs coloniaux,
nos administrateurs des districts de l'intérieur'
ont, en effet, rapidement compris que les travaux
d'édilité, et parmi ceux-ci, les travaux d'alimen-
tation en eau des centres administratifs, étaient
les compléments indispensables des voies ferrées,,
ces dernières étant considérées comme les agents
les meilleurs de la pacification et du développe-
ment économique des pays traversés.
Aussi, depuis 1900 à ce jour, les installations
d'eau aux colonies ont-elles été nombreuses.
Quant aux. heureuses conséquences qu'ont eues
ces installations, elles ne sauraient être contes-
tées à aucun point de vue, tant sont nombreux les
exemples qu'on pourrait citer.
En 1900, les colonies de l'Afrique occidentale
française étaient visitées par la fièvre jaune. I a
mortalité fut considérable et le commerce forte-
ment atteint. Dès 1904, l'initiative du gouverneur
général, M. Roume, faisait entreprendre les tra-
vaux d'assainissement et d'amenée d'eau potable
partout où il était nécessaire. Les marais, foyers
de pestilence, furent, comblés. A l'eau polluée des
marigots ou des- puits mal construits, fut 'substi-
tuée une eau épurée et -saine, et la fièvre jaune fut
définitivement chassée.
Il y a deux mois à peine, le choléra s'est dé-
claré à Pondichéry. Cette ville est, depuis peu de
temps alimentée par une eau tirée des puits, mais
qu'on a rendue parfaitement propre à la consom-
mation par un traitement approprié. Les Euro-
péeIiB font tous usage de cette eau, mais beau-
coup d'indigènes sont restés fidèles à leurs habi-
tudes anciennes et boivent de l'eau contaminée.
Il en est résulté, que dans l'épidémie actuelle, les
quartiers indigènes seuls ont été atteints et qu'on
n'a relevé aucune victime parmi les Européens.
Tonkin
Adduction d'eau d'llanoï. — L'alimentation
en eau potable de la ville d'Hanoï est assurée,
depuis 1899, par une usine située à Yen-Dinh,
aux confins de l'agglomération urbaine. Cette
usine a été établie aux frais du Protectorat,
lequel s'est, par la suite, entendu avec
MM. Bedat et Dousdebès pour l'exploitation.
L'eau de la nappe souterraine est captée
par quatre puits, forés à une profondeur
moyenne de 47 mètres ; chacun de ces puits,
de 0 m. 60 de diamètre, est tube en tôle étan-
che et peut fournir de 16 à 20 litres par se-
conde pendant 24 heures.
L'eau est regardée comme une assez bonne *
eau potable. Elle est basique, chargée d'un bi-
carbonate de fer précipitable par ébullition.
Elle n'esft. l'objet d'aucune opération préalable
d'épuration avant d'être consommée. La
nappe aquifère est située dans un terrain d'al-
luvioiîs récentes.
Deux machines de 40 chevaux chacune et
fonctionnant à tour de rôle commandent par
courroies les quatre pompes des puits qui élè-
vent l'eau dans un réservoir intermédiaire ;
chaque machine est munie d'une pompe à
commande directe qui refoule l'eau dans les
réservoirs-de la ville.
Ces réservoirs, au nombre de deux, sont
situés, l'un près de l'usine, le second à l'au-
tre extrémité de la ville. Ils sont en tôle et
.d'une capacité de 1.250 mètres cubes chacun.
Ils assurent en ville .une pression moyenne
de 13 à 14 mètres d'eau.
La longueur 'totale des conduites de distri-
bution "est de 25 kilomètres. On compte en
ville quatre-vinglt-douze bornes-fontaines du
système Gibault à robinet servo-moteur. Lpur
débit est d'un litre par seconde, celui des
bouches d'arrosage de 3 à 4 litres.
Les d^nenses d'installation se sont élevées
à 1.400.000 francs.
Adduction d'eau d'Haïphong. — Les tra-
vaux d'adduction d'eau d'Haïphong ont été
exécutés par MM.- Bedat et Malon, en vertu
d'un contrat passé entre ces entrepreneurs et
le gouverneur- général de l'Indo-Chine et
moyennant le prix forfaitaire de 4 millions. '
L'eau distribuée provient d'une petite ri-
vière, le Song-Huong qui coule à travers le
massif montagneux de la région de Quang-
Yen. Le débit minimum de cette rivière est
de 12.000 mètres cubes. Des analyses faites.,
il résulte que l'eau du Song-Huong -est pota-
ble. Elle est livrée sans décantation ni filtra-
tion préalables.
Les travaux exécutés sont les suivants :
Barrage. — Un barrage a été établi sur le
Song-Huong, à 6 kilomètres en amont du
poste de Huongbi qui maintient le plan d'eau
à la cote + 19 environ au-dessus du zéro
hydrographique d'Haïphong.
Ce barrage comporte à son. extrémité, rive
gauche une chambre de captage, munie de
cadres grillagés _qui arrêtent les feuilles et
autres matières.
Conduite d'amenée. — Les eaux sont ame-
nées à Haïphong par la gravité dans une con-
duite de 0 m. 40. La longueur de cette con-
duite est de 36 kilomètres entre le barrage
du Song-Huong et le réservoir cl'Haïphong..
La conduite d'amenée aboutit en ville à six
réservoirs de 350 mètres cubes chacun.
Les 'entrepreneurs ont établi en ville 19 ki-
lomètres environ de conduites de distribu-
tion.
La pression moyenne de l'eau est, de 12 mè-
tres.
Cochinchine
Adduction d'eau de Saïgon. — Dès 1875, la
municipalité de Saïgon s'était préoccupée de
donner à la ville de Saïgon les ressources en
alimentation d'eau dont la nécessité devenait
tous les jours plus urgente en raison des épi-
démies résultant du système en usage jus-
qu'alors. Des études furent poursuivies, mais
elles ne donnèrent lieu à aucun projet ayant
un caractère permettant de passer à l'exécu-
tion des travaux.
C'est en 1885 que M. Bergé, architecte de la
ville de Saïgon, proposa un plan de captation
des eaux qui, poursuivi avec méthode, devait
assurer à Saïgon une quantité d'eau suffi-
sante et de bonne qualité. En 1908, de nou-
veaux travaux, dont nous parlerons plus loin-
ont' permis d'augmenter cette quantité.
L'ensemble du travail proposé par M. Bergé
a été exécuté par campagnes successives de
1885 à 1893. Il comprend trois parties dis-
tinctes :
1" La captation ;
2° Là canalisation et son fonctionnement ;
3° La distribution de l'eau.
Les eaux servant à l'alimentation de Saï-
gon sont empruntées à la nappe qui existe
dans les sables formant le sol de la ville et
des environs. Cette nappe est superficielle.
Dans la saison des pluies, elle affleure même
le sol dans les points bas. En saison sèche,
elle s'abaisse graduellement pour atteindre
un niveau inférieur de 2 mètres environ à ce-
lui des plus -hautes mers.
L'eau esit prise dans la nappe souterraine
au moyen de puits de 2 m. 80 de diamètre
foncés jusqu'à des profondeurs variant de
i mètre à 2 m. 80 au-dessous du niveau des
plus basses mers à Saïgon. Sur les trente
puits creusés en 1896-1897, dix-neuf fonction-
nent d'une manière suffisante.
Les puits de captaltion sont divisés en deux
groupes 'dont l'un (groupe d-e la rue Natio-
nale) comprend seize puits et l'autre (groupe
de la rue Mac-Mahon) en comprend quatorze.
Ces puits sont situés autour de deux usines
comportant chacune deux pompes électri-
ques.
La longueur des tuyaux d'aspiration des.
puits est de 1,900 mètres, soit 972 mètres pour
le premier groupe et 928 mètres pour le 3e-
cond: ...
La nappe alimentaire, en raison dé sa
proximité avec le sol, estf exposée à toutes les
causes de contamination possible. Au début
de la saison des pluies, l'action de ces causes
est plus marquée, mais elle dure toute l'an-
née.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.52%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.52%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/20
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k97432007/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k97432007/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k97432007/f3.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k97432007
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k97432007