Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 septembre 1906 30 septembre 1906
Description : 1906/09/30 (A6,N18). 1906/09/30 (A6,N18).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97431761
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
bO Septembre 1906 (6. Année) N° 18
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris
Code A Z français
Directeur: J.-PAUL TROUILLET
Bureaux :
12, Rue Saint Georges, Paris
Téléphone 157-47
LE CaEIVIIN DE FER DU CONGO FRANÇAIS
PjAR dépêche dll 2 mai 1£05, M. le ministre
' des Colonies décidaii, sur la demande
de M. le commissaire général du Congo,
l'envoi d'une mission d'études d'un tracé de
chemin de fer devant relier Libre-
ville au neuve Congo.
L'idée de réunir l'océan au
fleuve par une voie ferrée à tra-
vers la colonie du Congo français
a déjà été discutée depuis fort
longtemps, mais diverses circons-
tances en ont jusqu'ici empêché
la réalisation.
Aucune étude sérieuse n'avait
été exécutée depuis la mission
du génie qui, en 1894, étudia
une voie ferrée de 477 kilomè-
tres reliant le confluent de la
rivière Mangi et d Il Kouilou-
Niari à Brazzaville (mission Cor-
nille).
M. A. Fourneau a, seul, fourni
des renseignements précieux cl
en concordance avec ceux ob-
tenus par la mission d'études du
chemin de fer dans la région
nord de l'Ogooué, lors de son
voyage de reconnaissance de
Ouesso (Sanga) à Libreville.
Estimant qu'il devenait diffi •
cile de concurrencer la voie belge
en la doublant de trop près, c'est-
à-dire en reprenant l'ancien projet
Loango-Brazzaville, M. Gentil,
commissaire général du Congo,
demandait à M. le ministre des
Colonies une mission d'officiers
du génie pour étudier la possibi-
lité de créer une voie ferrée qui,
partant de Libreville, irait rejoin-
dre le fleuve Congo par la vallée
de l'Ogooué.
La voie ferrée projetée ne de-
vait pas être considérée comme
une ligne de transit à créer entre l'océan et
le fleuve Congo, elle devait trouver et appeler
des éléments de trafic locaux. A cet effet, elle
M. FOURNEAU, LIEUTENANT GOUVERNEUR,
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU CONGO
devait desservir, sur son parcours, des régions
habitées, cultivées et susceptibles d'être mises
en exploitation agricole. el. par suite, en assurer
ie développement graduel, contrairement au
M. EMILE GENTIL
COMMISSAIRE GÉNÉRAL DES POSSESSIONS DU CONGO FRANÇAIS ET DÉPENDANCES
chemin de fer belge qui ne vaut que par la com-
munication qu'il établit à ses deux extrémités.
Avant d'aborder le compte rendu sommaire des
résultats de la mission, il est indispensable de
donner une rapide description physique des
régions traversées.
Aperçu géographique.
Orographie. — La zone équatoriale, en nous bor-
nant à l'est et au sud par le fleuve Congo, pré-
sente trois aspects distincts :
La zone littorale, plate, couverte d'alluvions,
est découpée de lacs nombreux et d'estuaires
profonds.
La zone montagneuse commence à une dis-
tance variable de la côte ; au nord du Gabon,
les premiers contreforts des monts de Cristal
plongent presque dans la mer et les crêtes s'élè-
vent rapidement jusqu'à 1.000 et 1.200 mètres;
dans l'Ogooué, à 200 kilomètres de la côte, les
sommets les plus élevés ne dépassent pas 700 à
800 mètres ; au sud, leMayumbé, région des mon-
tagnes, succède à 50 kilomètres de sable ; dans
le lit du Congo, les premiers pointements ro-
cheux apparaissent à Boma, il 100 kilomètres de
l'embouchure.
Ces montagnes établissent une ligne de dé-
marcation bien définie entre la région maritime
et la région centrale ou des plateaux.
Cotte troisième zone est, en général, à un ni-
veau comparable a celui des hauteurs qui for-
mont, la zone montagneuse, sauf
dans les monts de Cristal. La forêt
équatoriale s'étend sur la plus
grande partie de ce territoire.
Hydrographie. — On ne rencon-
tre, sur la côte française, que des
fleuves qui prennent leur source
sur la bordure extérieure des
plateaux, ils ne peuvent donc
constituer, il eux seuls, que des
voies de pénétration d'ordre se-
condaire; tels sont le Tchiloango,
la Loémé, et le Niari Kouilou au
sud. Ce dernier cours d'eau tra-
verse la zone montagneuse au
point oit la largeur en est peu
considérable. C'est par sa vallée
que des études fort remarquables
ont été exécutées en 1894-1895
pour relier l'océan à Brazzaville
par une voie ferrée.
Ces rivières débouchent sur
une partie de la côte très peu
hospitalière, on n'y trouve pas de
port. Il faut remonter au nord, à
400 milles de l'embouchure du
Congo, pour rencontrer le delta
de l'Ogooiié ; le cap Lopez qu'il
enveloppe est le point le plus oc-
cidental de la côte jusqu'au golfe
de Guinée; avant de déboucher
dans l'océan, le fleuve se divise
en plusieurs bras dont les princi-
paux sont l'Ogooué proprement
dit, le Yombé et le Kondjo. L'O-
gooué est un beau fleuve de 1.2CO
kilomètres de développement,
dont le débit varie de lO.OOOmètres
cubes en saison sèche à 50.000 mè-
tres cubes en saison des pluies ;
il est grossi par de nombreux affluents dont
lin, en particulier, l'Ivindo,mérite d'être retenu.
A 50 milles environ au nord du cap Lopez, se
M. NOUFFLARD, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, LIEUTENANT
GOUVERNEUR P. I. DU GABON
ILLUSTRÉE
bO Septembre 1906 (6. Année) N° 18
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris
Code A Z français
Directeur: J.-PAUL TROUILLET
Bureaux :
12, Rue Saint Georges, Paris
Téléphone 157-47
LE CaEIVIIN DE FER DU CONGO FRANÇAIS
PjAR dépêche dll 2 mai 1£05, M. le ministre
' des Colonies décidaii, sur la demande
de M. le commissaire général du Congo,
l'envoi d'une mission d'études d'un tracé de
chemin de fer devant relier Libre-
ville au neuve Congo.
L'idée de réunir l'océan au
fleuve par une voie ferrée à tra-
vers la colonie du Congo français
a déjà été discutée depuis fort
longtemps, mais diverses circons-
tances en ont jusqu'ici empêché
la réalisation.
Aucune étude sérieuse n'avait
été exécutée depuis la mission
du génie qui, en 1894, étudia
une voie ferrée de 477 kilomè-
tres reliant le confluent de la
rivière Mangi et d Il Kouilou-
Niari à Brazzaville (mission Cor-
nille).
M. A. Fourneau a, seul, fourni
des renseignements précieux cl
en concordance avec ceux ob-
tenus par la mission d'études du
chemin de fer dans la région
nord de l'Ogooué, lors de son
voyage de reconnaissance de
Ouesso (Sanga) à Libreville.
Estimant qu'il devenait diffi •
cile de concurrencer la voie belge
en la doublant de trop près, c'est-
à-dire en reprenant l'ancien projet
Loango-Brazzaville, M. Gentil,
commissaire général du Congo,
demandait à M. le ministre des
Colonies une mission d'officiers
du génie pour étudier la possibi-
lité de créer une voie ferrée qui,
partant de Libreville, irait rejoin-
dre le fleuve Congo par la vallée
de l'Ogooué.
La voie ferrée projetée ne de-
vait pas être considérée comme
une ligne de transit à créer entre l'océan et
le fleuve Congo, elle devait trouver et appeler
des éléments de trafic locaux. A cet effet, elle
M. FOURNEAU, LIEUTENANT GOUVERNEUR,
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU CONGO
devait desservir, sur son parcours, des régions
habitées, cultivées et susceptibles d'être mises
en exploitation agricole. el. par suite, en assurer
ie développement graduel, contrairement au
M. EMILE GENTIL
COMMISSAIRE GÉNÉRAL DES POSSESSIONS DU CONGO FRANÇAIS ET DÉPENDANCES
chemin de fer belge qui ne vaut que par la com-
munication qu'il établit à ses deux extrémités.
Avant d'aborder le compte rendu sommaire des
résultats de la mission, il est indispensable de
donner une rapide description physique des
régions traversées.
Aperçu géographique.
Orographie. — La zone équatoriale, en nous bor-
nant à l'est et au sud par le fleuve Congo, pré-
sente trois aspects distincts :
La zone littorale, plate, couverte d'alluvions,
est découpée de lacs nombreux et d'estuaires
profonds.
La zone montagneuse commence à une dis-
tance variable de la côte ; au nord du Gabon,
les premiers contreforts des monts de Cristal
plongent presque dans la mer et les crêtes s'élè-
vent rapidement jusqu'à 1.000 et 1.200 mètres;
dans l'Ogooué, à 200 kilomètres de la côte, les
sommets les plus élevés ne dépassent pas 700 à
800 mètres ; au sud, leMayumbé, région des mon-
tagnes, succède à 50 kilomètres de sable ; dans
le lit du Congo, les premiers pointements ro-
cheux apparaissent à Boma, il 100 kilomètres de
l'embouchure.
Ces montagnes établissent une ligne de dé-
marcation bien définie entre la région maritime
et la région centrale ou des plateaux.
Cotte troisième zone est, en général, à un ni-
veau comparable a celui des hauteurs qui for-
mont, la zone montagneuse, sauf
dans les monts de Cristal. La forêt
équatoriale s'étend sur la plus
grande partie de ce territoire.
Hydrographie. — On ne rencon-
tre, sur la côte française, que des
fleuves qui prennent leur source
sur la bordure extérieure des
plateaux, ils ne peuvent donc
constituer, il eux seuls, que des
voies de pénétration d'ordre se-
condaire; tels sont le Tchiloango,
la Loémé, et le Niari Kouilou au
sud. Ce dernier cours d'eau tra-
verse la zone montagneuse au
point oit la largeur en est peu
considérable. C'est par sa vallée
que des études fort remarquables
ont été exécutées en 1894-1895
pour relier l'océan à Brazzaville
par une voie ferrée.
Ces rivières débouchent sur
une partie de la côte très peu
hospitalière, on n'y trouve pas de
port. Il faut remonter au nord, à
400 milles de l'embouchure du
Congo, pour rencontrer le delta
de l'Ogooiié ; le cap Lopez qu'il
enveloppe est le point le plus oc-
cidental de la côte jusqu'au golfe
de Guinée; avant de déboucher
dans l'océan, le fleuve se divise
en plusieurs bras dont les princi-
paux sont l'Ogooué proprement
dit, le Yombé et le Kondjo. L'O-
gooué est un beau fleuve de 1.2CO
kilomètres de développement,
dont le débit varie de lO.OOOmètres
cubes en saison sèche à 50.000 mè-
tres cubes en saison des pluies ;
il est grossi par de nombreux affluents dont
lin, en particulier, l'Ivindo,mérite d'être retenu.
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GOUVERNEUR P. I. DU GABON
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