Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 novembre 1906 30 novembre 1906
Description : 1906/11/30 (A6,N22). 1906/11/30 (A6,N22).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743172c
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
30 Novembre 1906(6° Année N° 22)
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris
Code : A Z français
Directeur : J.-PAUL TROUILLErr
bureaux. :
12, Rue Saint Georges. Paris
Télér)h(,ne : 157-47
lie Service général de l'Agriealtare et des forêts
OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
1
Le Service général d'Agriculture
et des Forêts.
''IS Tous avons suivi pas à pas, dans la
IfljJ. Dépêche Coloniale, le développement
dk économique de nos colonies de la côte
occidentale d'Afrique et marqué les différentes
étapes franchies par ce groupement de terri-
toires dont les intérêts sont si intimement liés.
Nos lec-
teurs ont été
ainsi tenus
au courant
des progrès
réalisés dans
chacune des
branches de
leur activité
au fur et à
mesure que
des résultats
saillants
se manifes-
taient.
Le moment
nous paraît
venu d'expo-
ser, alors que
l'orientation
économique
de ces colo-
nies semble
se préciser, à
côté de l'œu-
vre entre-
prise, l'orga-
nisation des
efforts et les
méthodes
d'exploita-
tion mises en
HRl IÎRS
HISTORIQUES
L'histoire
agricole des
colonies for-
mant actuel-
le m e n t le
gouverne-
ment général
n e m a n ci u e
pas d'un certain intérêt, elle serait vraiment
attrayante et profitable si les tentatives d'orien-
tation scientifique que l'on chercha à plusieurs
reprises à lui donner, avaient été conçues avec
un esprit d'ensemble et surtout si elles avaient
survécu à leurs initiateurs.
Cette remarque, qui n'est pas une critique,se
relève, d'ailleurs, dans l'évolution de la plupart
de nos colonies qui, après la période de con-
quêtes, passèrent généralement par un état de
vie précaire et d organisation rudimentaire.
Les Anglais ont, comme premier souci, après
l occupation de nouveaux territoires, d'installer
le service technique qui a dans ses attributions
l'exploitation du sol et ses produits; ils con-
sacrent à son fonctionnement des sommes con-
sidérables et savent attendre patiemment
qu'elles aient produit leur plein effet.
L'organisation de leurs services d'agriculture
et des forêts, ainsi que celle de leurs établisse-
ments de recherches techniques, est remarqua-
ble, ils en sont fiers à juste titre. Ils ont su, dès
le début, les soustraire à l'action directe des
services de pure administration.
Ces organismes ont pu ainsi se développer li-
brement, dans un sens essentiellement pratique,
et s'adapter aux variations de la vie économi-
que des régions où ils étaient placés.
Chez nous, au contraire, furent créés timide-
—
DÉFRICHEMENTS
ment, au gré des initiatives personnelles, des
jardins d essais dotés de crédits insuffisants, qui
ne purent que végéter et dont le rayon d'action
était si faible qu'il leur ôtait tout intérêt.
On ne concevait pas, du reste, à cette époque,
la nécessité de confier l'étude des questions
même purement agricoles, à un service techni-
que vivant de sa vie propre.
Les jardins d'essais et stations de culture dé-
pendaient généralement d'un bureau adminis-
tratif et en recevaient leur orientation.
Il advint plusieurs fois que, reconnus aptes à
faire simplement de la culture maraîchère, ils
se virent supprimer les modestes crédits qui
leur servaient aux expériences culturales.
Une telle organisation ne pouvait donner au-
cun résultat utile, elle supprimait toute initia-
tive, décourageait rapidement les agents que
l'on subordonnait à une conception aussi
étroite.
Aussi n'est-il resté que peu de choses de
leur travail, soit que les essais entrepris aient
été brusquement interrompus par raison budgé-
taire ou que l'orientation de ces essais se soit
trouvée modifiée sans raison apparente.
La première tentative intéressante d'organi-
sation d'un service d'agriculture revient à M. le
gouverneur général Chaudié, qui, en 1899, ins-
titua un service d'aerirMilhire AN SPIIPIMI M Dn
confia la di-
rection à M .
Perruchot,
ingénieur
agronome.
C'était la
première fois
que l'on con-
liait à un
agronome de
carrière l'é-
tude des
questions
agricoles.
Celteorga-
nisation avait
pour pro-
g r a m m e
d 'introd u i re
chez les in-
digènes des
m é t h o des
perfection-
nées de cul-
ture et d'arri-
ver à une pro-
duction plus
intensive, en
r é p a n d a n I
l'usage des
fumures et
des inst ru-
ments aratoi-
resd'Europe,
notamment
la charrue:
également
de tenter l'ac-
climatement
des plantes
utiles suscep-
tibles d'ex-
ploitation .
Des efforts
consiueraijies lurent laits dans ce sens, ils coû-
tèrent forl cher et n'aboutirent pas.
L'épidémie de fièvre jaune de 1900 vint, il est
vrai, désorganiser le service et arrêter les
essais; il est peu probable, toutefois, que la
transformation désirée ait jamais pu être assez
sensible avec le temps, pour récompenser le
gouvernement de l'effort financier considérable
qu'il eût fallu renouveler tous les ans.
La concurrence économique est seule capable
de faire naître un progrès sensible dans les mé-
thodes de production et de le soutenir ; il appar-
tient simplement aux pouvoirs publics de le
guider et de l'accélérer.
Quoi qu'il en soit. ce service rudimentaire ne
survécut pas à la fièvre jaune ; tant était puis-
sante l'habitude, le gouverneur général n'avait
pas cru devoir le soustraire à l'autorité de la di-
ILLUSTRÉE
30 Novembre 1906(6° Année N° 22)
Adresse télégraphique : Deponiale-Paris
Code : A Z français
Directeur : J.-PAUL TROUILLErr
bureaux. :
12, Rue Saint Georges. Paris
Télér)h(,ne : 157-47
lie Service général de l'Agriealtare et des forêts
OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
1
Le Service général d'Agriculture
et des Forêts.
''IS Tous avons suivi pas à pas, dans la
IfljJ. Dépêche Coloniale, le développement
dk économique de nos colonies de la côte
occidentale d'Afrique et marqué les différentes
étapes franchies par ce groupement de terri-
toires dont les intérêts sont si intimement liés.
Nos lec-
teurs ont été
ainsi tenus
au courant
des progrès
réalisés dans
chacune des
branches de
leur activité
au fur et à
mesure que
des résultats
saillants
se manifes-
taient.
Le moment
nous paraît
venu d'expo-
ser, alors que
l'orientation
économique
de ces colo-
nies semble
se préciser, à
côté de l'œu-
vre entre-
prise, l'orga-
nisation des
efforts et les
méthodes
d'exploita-
tion mises en
HRl IÎRS
HISTORIQUES
L'histoire
agricole des
colonies for-
mant actuel-
le m e n t le
gouverne-
ment général
n e m a n ci u e
pas d'un certain intérêt, elle serait vraiment
attrayante et profitable si les tentatives d'orien-
tation scientifique que l'on chercha à plusieurs
reprises à lui donner, avaient été conçues avec
un esprit d'ensemble et surtout si elles avaient
survécu à leurs initiateurs.
Cette remarque, qui n'est pas une critique,se
relève, d'ailleurs, dans l'évolution de la plupart
de nos colonies qui, après la période de con-
quêtes, passèrent généralement par un état de
vie précaire et d organisation rudimentaire.
Les Anglais ont, comme premier souci, après
l occupation de nouveaux territoires, d'installer
le service technique qui a dans ses attributions
l'exploitation du sol et ses produits; ils con-
sacrent à son fonctionnement des sommes con-
sidérables et savent attendre patiemment
qu'elles aient produit leur plein effet.
L'organisation de leurs services d'agriculture
et des forêts, ainsi que celle de leurs établisse-
ments de recherches techniques, est remarqua-
ble, ils en sont fiers à juste titre. Ils ont su, dès
le début, les soustraire à l'action directe des
services de pure administration.
Ces organismes ont pu ainsi se développer li-
brement, dans un sens essentiellement pratique,
et s'adapter aux variations de la vie économi-
que des régions où ils étaient placés.
Chez nous, au contraire, furent créés timide-
—
DÉFRICHEMENTS
ment, au gré des initiatives personnelles, des
jardins d essais dotés de crédits insuffisants, qui
ne purent que végéter et dont le rayon d'action
était si faible qu'il leur ôtait tout intérêt.
On ne concevait pas, du reste, à cette époque,
la nécessité de confier l'étude des questions
même purement agricoles, à un service techni-
que vivant de sa vie propre.
Les jardins d'essais et stations de culture dé-
pendaient généralement d'un bureau adminis-
tratif et en recevaient leur orientation.
Il advint plusieurs fois que, reconnus aptes à
faire simplement de la culture maraîchère, ils
se virent supprimer les modestes crédits qui
leur servaient aux expériences culturales.
Une telle organisation ne pouvait donner au-
cun résultat utile, elle supprimait toute initia-
tive, décourageait rapidement les agents que
l'on subordonnait à une conception aussi
étroite.
Aussi n'est-il resté que peu de choses de
leur travail, soit que les essais entrepris aient
été brusquement interrompus par raison budgé-
taire ou que l'orientation de ces essais se soit
trouvée modifiée sans raison apparente.
La première tentative intéressante d'organi-
sation d'un service d'agriculture revient à M. le
gouverneur général Chaudié, qui, en 1899, ins-
titua un service d'aerirMilhire AN SPIIPIMI M Dn
confia la di-
rection à M .
Perruchot,
ingénieur
agronome.
C'était la
première fois
que l'on con-
liait à un
agronome de
carrière l'é-
tude des
questions
agricoles.
Celteorga-
nisation avait
pour pro-
g r a m m e
d 'introd u i re
chez les in-
digènes des
m é t h o des
perfection-
nées de cul-
ture et d'arri-
ver à une pro-
duction plus
intensive, en
r é p a n d a n I
l'usage des
fumures et
des inst ru-
ments aratoi-
resd'Europe,
notamment
la charrue:
également
de tenter l'ac-
climatement
des plantes
utiles suscep-
tibles d'ex-
ploitation .
Des efforts
consiueraijies lurent laits dans ce sens, ils coû-
tèrent forl cher et n'aboutirent pas.
L'épidémie de fièvre jaune de 1900 vint, il est
vrai, désorganiser le service et arrêter les
essais; il est peu probable, toutefois, que la
transformation désirée ait jamais pu être assez
sensible avec le temps, pour récompenser le
gouvernement de l'effort financier considérable
qu'il eût fallu renouveler tous les ans.
La concurrence économique est seule capable
de faire naître un progrès sensible dans les mé-
thodes de production et de le soutenir ; il appar-
tient simplement aux pouvoirs publics de le
guider et de l'accélérer.
Quoi qu'il en soit. ce service rudimentaire ne
survécut pas à la fièvre jaune ; tant était puis-
sante l'habitude, le gouverneur général n'avait
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