Presse et revues
16 pages
Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 avril 1903 30 avril 1903
Description : 1903/04/30 (A3,N8). 1903/04/30 (A3,N8).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743164t
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
30 avril 1903 (3* Année;, — N° 8.
Adresse télégraphique : Deponiale - Paris
Directeur : J.-PAUL TROUILLET
Bureaux : 12, Rue Saint-Georges, Paris
Téléphone : 157:47
La Montagne Pelée
Le . volcan et ses éruptions.
[texte_manquant]
NE année déjà s'est écoulée depuis
l'effroyable catastrophe qui, en quelques
minutes, a enseveli près de 30.000 vic-
; 1 times sous les décombres de la plus belle
ville de 1 une de nos plus belles colonies. Le
temps n'a affaibli en rien l'horreur de. ce sinistre
qui est l'un des plus meurtriers que
l'histoire du volcanisme ait à enre-
gistrer; depuis lors la montagne
Pelée n'a cessé d'être en éruption.
Au moment qù' la Martinique,
avec cette vitalité dont elle a donné
tant de preuves, à la suite des cata-
clysmes variés qui l'ont si souvent
décimée, reprend courage, malgré
les menaces de l'ennemi qui veille
à ses côtés, il paraît utile de retracer
à grands traits les principaux carac-
tères de l'éruption en cours et d'in-
diquer les conclusions pratiques
auxquelles conduit leur étude.
A la suite de la catastrophe du
8 mai dernier, M. le Ministre des
Colonies a bien voulu me confier la
direction de la mission scientifique
qu'il a envoyée à la Martinique, sous
L'OBSERVATOIRE DU MORNE DES CADETS EN VOIE DE' CONSTRUCTION
l
1. LE BATIMENT DES INSTRUMENTS, LA CASE D'HABITATION — 2. L'ABRI PROVISOIRE — 3. LA GASEMATE BÉTONNÉE
les auspices de l'Académie des sciences : j'ai
eu pour collaborateurs M. Rollet de l'Isle,
ângénieur hydrographe de la Marine, et M. Gi-
■ raud, docteur ès sciences; Mme Lacroix nous a
iaccompagoés. Nousavionsreçu pour instructions
►de faire une rapide exploration de la. montagne
Pelée, et de réunir les éléments d'une enquête
:sur la destruction de Saint-Pierre : nous devions
.rentrer ensuite en__France et_repartir pour^ les
Antilles en décembre, époque plus favorable
pour les études géologiques que l'hivernage.
La première partie de nôtre programme a été
exécutée suivant ces indications ; nous avons
séjourné à la Martinique, du 21 juin au-1 et août,
avec une interruption de 3 jours (8 au 11 juillet)
consacrée à une visite à la soufrière d'e la Gua-
deloupe.
Nous étions rentrés depuis 15 jours en France,
lorsqu'y est parvenuela nouvelle de l'éruption du
30 août. M. Doumergue m'a demandé alors de
repartir immédiatement avec une mission plus
complexe (1) que la précédente; il ne s'agissait
(L) M. le capitaine Ferrié et M. Magne, inspecteur des télé-
graphes, ont été en outre adjoints à la mission. Ils ont été
spécialement chargés d'installer un-service de' communica-
tions entre la M artinique et 14 Guadeloupe à l'aide de la télé-
graphie sans fil. Les deux postes' choisis par. eux sont situés
•a Beauséjour (Martiniquel -et 'àu Gosier (Guadeloupe). Ces
messieurs, après avoir installé et mis en marche avec
succès-leurs appareils, ont - laissé en janvier la. direction des
postes aux lieutenants Mounier et, Auyfgne depuis quel-
ques semaines les communications entre les deux -îles 'ont été
ouvertes au publie.
plus en effet seulement d'étudier l'éruption au
point de vue spéculatif, il fallait surtout recher-
cher toutes les mesures à prendre pour assurer
la sécurité des populations, et organiser un
service régulier et permanent d'informations. Le
13 mars, j'ai quitté Fort-de France en remet-
tant ce service, en bonne voie de fonctionne-
ment, entre les màins de mon collaborateur de
la première heure, M. Giraud.
Pendant tout le cours de ces deux
missions, M. le ministre de la Mariné à
bien voulu mettre .à'notre disposition
l'aviso le Jouffroy, dont les officiers,
mm.. lé. commandant Dieulafé, l'en-
seigne Deville, le docteur Manine
Hitou et tout l'équipage ont rivalisé
. de zèle pour nous., aider dans notre
tâche, qui a, du .reste, été grande-
ment facilitée par .l'Administration
de la Martinique et par lapopulatioji
tout entière. Les lecteurs de la Dé- ,
pêche Coloniale ayant été mis au,cou-
rant au jour le jour des principaux
événements de l'éruption, il paraît
inutile d'en faire à nouveau ici-'ün;e -
revue chronologique, il me semble
préférable dé présenter lés résultats
de-nos observations sous une forme
synthétique, en laissant de côté, faute de place,
tous les phénomènes accessoires de l'éruption
(raz de marée, tremblements de terre, etc.)
Les manifestations tranquilles
des éruptions.
Pour bien faire comprendre 1-importance des -
manifestations actuelles de la Montagne Pelée,
quelques considérations préliminaires sont né-
cessaires.. - ::
ILLUSTRÉE
30 avril 1903 (3* Année;, — N° 8.
Adresse télégraphique : Deponiale - Paris
Directeur : J.-PAUL TROUILLET
Bureaux : 12, Rue Saint-Georges, Paris
Téléphone : 157:47
La Montagne Pelée
Le . volcan et ses éruptions.
[texte_manquant]
NE année déjà s'est écoulée depuis
l'effroyable catastrophe qui, en quelques
minutes, a enseveli près de 30.000 vic-
; 1 times sous les décombres de la plus belle
ville de 1 une de nos plus belles colonies. Le
temps n'a affaibli en rien l'horreur de. ce sinistre
qui est l'un des plus meurtriers que
l'histoire du volcanisme ait à enre-
gistrer; depuis lors la montagne
Pelée n'a cessé d'être en éruption.
Au moment qù' la Martinique,
avec cette vitalité dont elle a donné
tant de preuves, à la suite des cata-
clysmes variés qui l'ont si souvent
décimée, reprend courage, malgré
les menaces de l'ennemi qui veille
à ses côtés, il paraît utile de retracer
à grands traits les principaux carac-
tères de l'éruption en cours et d'in-
diquer les conclusions pratiques
auxquelles conduit leur étude.
A la suite de la catastrophe du
8 mai dernier, M. le Ministre des
Colonies a bien voulu me confier la
direction de la mission scientifique
qu'il a envoyée à la Martinique, sous
L'OBSERVATOIRE DU MORNE DES CADETS EN VOIE DE' CONSTRUCTION
l
1. LE BATIMENT DES INSTRUMENTS, LA CASE D'HABITATION — 2. L'ABRI PROVISOIRE — 3. LA GASEMATE BÉTONNÉE
les auspices de l'Académie des sciences : j'ai
eu pour collaborateurs M. Rollet de l'Isle,
ângénieur hydrographe de la Marine, et M. Gi-
■ raud, docteur ès sciences; Mme Lacroix nous a
iaccompagoés. Nousavionsreçu pour instructions
►de faire une rapide exploration de la. montagne
Pelée, et de réunir les éléments d'une enquête
:sur la destruction de Saint-Pierre : nous devions
.rentrer ensuite en__France et_repartir pour^ les
Antilles en décembre, époque plus favorable
pour les études géologiques que l'hivernage.
La première partie de nôtre programme a été
exécutée suivant ces indications ; nous avons
séjourné à la Martinique, du 21 juin au-1 et août,
avec une interruption de 3 jours (8 au 11 juillet)
consacrée à une visite à la soufrière d'e la Gua-
deloupe.
Nous étions rentrés depuis 15 jours en France,
lorsqu'y est parvenuela nouvelle de l'éruption du
30 août. M. Doumergue m'a demandé alors de
repartir immédiatement avec une mission plus
complexe (1) que la précédente; il ne s'agissait
(L) M. le capitaine Ferrié et M. Magne, inspecteur des télé-
graphes, ont été en outre adjoints à la mission. Ils ont été
spécialement chargés d'installer un-service de' communica-
tions entre la M artinique et 14 Guadeloupe à l'aide de la télé-
graphie sans fil. Les deux postes' choisis par. eux sont situés
•a Beauséjour (Martiniquel -et 'àu Gosier (Guadeloupe). Ces
messieurs, après avoir installé et mis en marche avec
succès-leurs appareils, ont - laissé en janvier la. direction des
postes aux lieutenants Mounier et, Auyfgne depuis quel-
ques semaines les communications entre les deux -îles 'ont été
ouvertes au publie.
plus en effet seulement d'étudier l'éruption au
point de vue spéculatif, il fallait surtout recher-
cher toutes les mesures à prendre pour assurer
la sécurité des populations, et organiser un
service régulier et permanent d'informations. Le
13 mars, j'ai quitté Fort-de France en remet-
tant ce service, en bonne voie de fonctionne-
ment, entre les màins de mon collaborateur de
la première heure, M. Giraud.
Pendant tout le cours de ces deux
missions, M. le ministre de la Mariné à
bien voulu mettre .à'notre disposition
l'aviso le Jouffroy, dont les officiers,
mm.. lé. commandant Dieulafé, l'en-
seigne Deville, le docteur Manine
Hitou et tout l'équipage ont rivalisé
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de la Martinique et par lapopulatioji
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événements de l'éruption, il paraît
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(raz de marée, tremblements de terre, etc.)
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