Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mai 1903 15 mai 1903
Description : 1903/05/15 (A3,N9). 1903/05/15 (A3,N9).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743163d
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
La Dépêche Coloniale
ILLUSTRÉE
15 Mai 1903 (3* Année). — N° 9.
Adresse télégraphique : Deponiale - Paris
Directeur : J.-PAUL TROTJILLET
Bureaux : 12, Rue Saint-Georges, Paris,
Téléphone : 157-47
Lia Culture du Coton
[texte_manquant]
E toutes les plantes textiles le coton est
la plus importante, par la facilité que
présente son duvet à se prêter à tous
les genres de travaux auxquels on le
soumet et à donner une grande variété de tis-
sus. Il peut être combiné avec tous les autres
textiles et recevoir facilement les teintures les
plus diverses.
Il fut connu dans la plus haute antiquité.
Les Egyptiens n'employaient guère pour
LA CULTURE DU COTON EN ÉGYPTE SOUS LES PHARAONS (D'APRÈS UN PAPYRUS)
'leurs vêtements que le lin et le coton. Les mo-
mies sont encore recouvertes" de bandelettes
de coton. La culture de ce textile, facilitée par
'les irrigations auxquelles se prêtaient les inon-
dations, du Nil, avait acquis chez eux une
très grande importance. En Chine aussi le
cotonnier fut connu de bonne heure; toutefois,
l'industrie de la soie lui fit longtemps concùr-
rence,- et ce ne fut que sous la dynastie des
Mings que la culture du coton reçut un déve-
loppement considérable. Les Perses, les Ara-
bes; s'adonnèrent également à cette culture,
les Grecs et les Romains ne songèrent. pas à
l'introduire en Europe, ils préféraient faire
venir les tissus de ce textile des pays d'ori-
gine, l'Asie mineure et l'Egypte. Les Arabes
apportèrent en Espagne leurS- procédés de cul-
ture du coton, d'où ils passèrent en Sicile.
L'Europe du moyen âge, si elle connut le co-
ton, s'en servit peu, et jusqu'au xvie siècle elle
lui préféra concurremment la laine, le lin et le
chanvre. Cette préférence se maintint même
j usqu'au XVIIIe siècle, bien que la découverte du
Nouveau-Monde en augmentât cependant l'utili-
sation. Le coton exislait en eflet en grande
quantité aux Antilles au moment de la décoù-
verte de l'Amérique, et Christophe Colomb en
fit la base des tributs imposés aux Caraïbes.
Partout en ces pays, au Pérou, au Mexique, les
indigènes faisaient des tissus de coton.
Au XVIIIe siècle seulement, la laine commença
à perdre sa situation prépondérante, le Nouveau-
Monde produisant chaque année davantage de
coton. Il a fallu. attendre..cependant le grand
développement mécanique du XIX8 siècle pour
voir l'essor définitif de l'industrie cotonnière.
Au XVIIIe siècle, la culture du coton a été prati-
quée sur une grande échelle dans nos colonies
des Antilles. lies Etats-Unis tiennent aujôur-
I d'hui, depuis de longues années, -la première
place parmi les pays producteurs de ce textile.
Il est intéressant de remarquer en passant que,
ce furent surtout nos cotons des Antilles qui
furent transplantés en Géorgie et dans la Caro-
line du Sud, et qui furent l'origine de la richesse-
des Etats-Unis. Il y avait bien autrefois un
coton indigène, non dans les Etats cotonniers
d'aujourd'hui, mais sur le versant sud des Alle-
ghanys, mais ce coton moins productif que nos
espèces des Antilles ne fut jamais exploité. Dès
*
1621, quelques plantations avaient été essayées
aux Etats-Unis, mais sans succès. En 1748, les
progrès y étaient encore insignifiants et les états
de douane nous montrent que 7 balles de coton
seulement. furent exportées cette année-là' de
Charlestown. En 1784, la production de tous les
-Etats.:Unis)}'élait encore que de 71 balles, et un
arrivage de 8 balles étant parvenu d'un seul
coup à Liverpoôl, la douane le confisqua sous
prétexte de fausse déclaration, estimant qu'il
était impossible à l'Amérique du Nord de-pro-
duire une telle quantité de coton et que ce der-
nier venait certainement des Antilles.
"Cè fut l'invention de la machine pour net-
toyer les fibres qui devait amener le développe-
ILLUSTRÉE
15 Mai 1903 (3* Année). — N° 9.
Adresse télégraphique : Deponiale - Paris
Directeur : J.-PAUL TROTJILLET
Bureaux : 12, Rue Saint-Georges, Paris,
Téléphone : 157-47
Lia Culture du Coton
[texte_manquant]
E toutes les plantes textiles le coton est
la plus importante, par la facilité que
présente son duvet à se prêter à tous
les genres de travaux auxquels on le
soumet et à donner une grande variété de tis-
sus. Il peut être combiné avec tous les autres
textiles et recevoir facilement les teintures les
plus diverses.
Il fut connu dans la plus haute antiquité.
Les Egyptiens n'employaient guère pour
LA CULTURE DU COTON EN ÉGYPTE SOUS LES PHARAONS (D'APRÈS UN PAPYRUS)
'leurs vêtements que le lin et le coton. Les mo-
mies sont encore recouvertes" de bandelettes
de coton. La culture de ce textile, facilitée par
'les irrigations auxquelles se prêtaient les inon-
dations, du Nil, avait acquis chez eux une
très grande importance. En Chine aussi le
cotonnier fut connu de bonne heure; toutefois,
l'industrie de la soie lui fit longtemps concùr-
rence,- et ce ne fut que sous la dynastie des
Mings que la culture du coton reçut un déve-
loppement considérable. Les Perses, les Ara-
bes; s'adonnèrent également à cette culture,
les Grecs et les Romains ne songèrent. pas à
l'introduire en Europe, ils préféraient faire
venir les tissus de ce textile des pays d'ori-
gine, l'Asie mineure et l'Egypte. Les Arabes
apportèrent en Espagne leurS- procédés de cul-
ture du coton, d'où ils passèrent en Sicile.
L'Europe du moyen âge, si elle connut le co-
ton, s'en servit peu, et jusqu'au xvie siècle elle
lui préféra concurremment la laine, le lin et le
chanvre. Cette préférence se maintint même
j usqu'au XVIIIe siècle, bien que la découverte du
Nouveau-Monde en augmentât cependant l'utili-
sation. Le coton exislait en eflet en grande
quantité aux Antilles au moment de la décoù-
verte de l'Amérique, et Christophe Colomb en
fit la base des tributs imposés aux Caraïbes.
Partout en ces pays, au Pérou, au Mexique, les
indigènes faisaient des tissus de coton.
Au XVIIIe siècle seulement, la laine commença
à perdre sa situation prépondérante, le Nouveau-
Monde produisant chaque année davantage de
coton. Il a fallu. attendre..cependant le grand
développement mécanique du XIX8 siècle pour
voir l'essor définitif de l'industrie cotonnière.
Au XVIIIe siècle, la culture du coton a été prati-
quée sur une grande échelle dans nos colonies
des Antilles. lies Etats-Unis tiennent aujôur-
I d'hui, depuis de longues années, -la première
place parmi les pays producteurs de ce textile.
Il est intéressant de remarquer en passant que,
ce furent surtout nos cotons des Antilles qui
furent transplantés en Géorgie et dans la Caro-
line du Sud, et qui furent l'origine de la richesse-
des Etats-Unis. Il y avait bien autrefois un
coton indigène, non dans les Etats cotonniers
d'aujourd'hui, mais sur le versant sud des Alle-
ghanys, mais ce coton moins productif que nos
espèces des Antilles ne fut jamais exploité. Dès
*
1621, quelques plantations avaient été essayées
aux Etats-Unis, mais sans succès. En 1748, les
progrès y étaient encore insignifiants et les états
de douane nous montrent que 7 balles de coton
seulement. furent exportées cette année-là' de
Charlestown. En 1784, la production de tous les
-Etats.:Unis)}'élait encore que de 71 balles, et un
arrivage de 8 balles étant parvenu d'un seul
coup à Liverpoôl, la douane le confisqua sous
prétexte de fausse déclaration, estimant qu'il
était impossible à l'Amérique du Nord de-pro-
duire une telle quantité de coton et que ce der-
nier venait certainement des Antilles.
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