Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 juillet 1903 31 juillet 1903
Description : 1903/07/31 (A3,N14). 1903/07/31 (A3,N14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97431583
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
LA DÉPÊCHE COLONIALE ILLUSTREE 189
D'autres localités à climature éminemment
réparatrice sont très fréquentées. Au premier
rang il faut citer la Plaine des Palmistes, 1.000-
FICUS INDICA (SAINT-DENIS)
1.200 mètres, à portée de la Source du Bras-
Cabot dont l'eau est chaque jour recueillie par
des gens qui en font métier et portée aux per-
sonnes qui habitent la Plaine. Ce cirque toujours
balayé par un courant d'air qui le jour monte
de la mer et la nuit y redescend, possède un air
salubre, vivifiant, très frais, qui concourt active-
ment au rétablissement des malades et des con-
valescents. Ceux-ci s'y pressent plus nombreux
chaque jour.
La région moyenne, à-la Plaine des Cafres,
est très favorable aux convalescents. Les villas
s'y multiplient déplus en plus.
Le Brûlé, le Mont Saint-François, la Montagne,
aux environs de SaintïDenis, sont des sanaioria
fort appréciés.
Cyclones et Tremblements de terre
Les cyclones sont certainement le plus redou-
table des fléaux qui sévissent sur la Colonie.
Rien de plus navrant que l'aspect des champs et
des habitations au lendemain du passage de ces
ouragans. Bâtiments découverts, renversés,
arbres déracinés, brisés, récoltes détruites, dé-
gâts produits parles rivières débordées. Chacun,
le lendemain du passage de ces météores, est
pris de découragement.
Mais, comme toujours, on se'rémet à l'œuvre
et la nature répare insensiblement l'œuvre de
dévastation.
C'est èn janvier, mais surtout en février et
mars, qu'ils atteignent la latitude des Masca-
reignes.
On en a cependant observé quelquefois en
d'autres mois : décembre, avril, novembre, mai
(17 mai 1779), juin (16 juin 1785).
Les tremblements de terre sont rares, faibles
et localisés, résultant toujours de simples acci-
dents locaux (effondrements souterrains). La
constitution géologique de l'Ile n'est pas de
celles qui comportent les séismes.
Ras de Marée
Curieux phénomène qui consiste en une mer
très grosse à la plage, où déferlent d'énormes
vagues, alors qu'elle demeure belle au large.
Fréquent dans la belle saison, il paraît devoir
être attribué à l'action de cyclones passant au
loin dans le sud.
Flore
- Entièrement couverte d'épaisses forêts, l'Ile
possédait autrefois une flore riche, variée, des
plus intéressantes. -
Des arbres superbes fournissant de précieux
bois d'œuvre y croissaient en abondance.
L'art des constructions y puisait des maté-
riaux incorruptibles (bois puant) ou tout au
moins de très longue durée : le grand et le petit 1
Natte, le Tamarin des Hauts (Acacie hétéro-
phylle), le Tacamaca, le Benjoin, les Bois de
Bassin, de Gaulette, de Fer, de Cœur bleu, de
Pêcher marron ou bois dur.
L'ébénisterie avait le choix entre les essences
à grain fin et à veines élégantes. Grand Natte,
Bois d'Olive, de Cannelle marron, de Rempart.
Les toits des maisons couverts d'ais imbriqués
(bardeaux) taillés dans le petit Natte, jouissaient
d'une grande fraîcheur et d'une étanchéité re-
marquables.
L'impitoyable cognée des bûcherons a presque
ravi à la Réunion ces richesses végétales qui
étaient sa plus belle parure et que rien n'a encore
remplacé.
Le sol mis à découvert s'est hérissé d'une vé-
gétation grise et rêche. Une grande entremêlée
de mauvaises herbes s'étale à leur place.
Elles étaient charmantes et majestueuses à la
fois ces antiques forêts où d'innombrables fou-
gères variées à l'infini se mêlaient à tout un
peuple d'él ranges orchidées assemblé sur
l'écorce des rameaux.
Rien n'égalait en grâce les couronnes des
frondes des palmistes et des fougères arbores-
centes portées à l'extrémité de longues tiges
jusqu'au faîte des hautes frondaisons.
Rien ne valait le charme parfumé des mousses
et des épiphytes tapissant les troncs séculaires.
Peu nombreux sont les coins oubliés où se
retrouvent encore quelques exemplaires des
beaux végétaux d'an tan.
Dans sa Flore de l'Ile de la Réunion, le Dr Ja-
cob de Cordemoy énumère toutes les plantes
qui croissent spontanément dans cette île lindi-
gènes et naturalisées).
Exception faite des Thallophytes (Champi-
gnons, Lichens et Algues) qui n'entrent pas en
ligne de compte, elles sont au nombre de 2,000
environ.
Les familles végétales les plus nombreuses et
les plus caractérisliq-ues à la Réunion sont les
-fougères et les orchidées, comprenant chacune
environ 200 espèces. Puis viennent les compo-
sées et les malvacées où l'on en connaît plus de
70.
Nombre d'espèces ont disparu à jamais, fai-
sant place, hélas ! à d'abominables herbes tro-
picales (la Ronce des Moluques, vulg. framboise
- UN FLAMBOYANT PRÈS DU PONT DE LA RIVIÈRE (SAINT-DENIS) --
ou Vigne marronne et le LanLana Camara) qui
achèveront la destruction des forêts, si l'on n'y
porte remède. -
D'autres localités à climature éminemment
réparatrice sont très fréquentées. Au premier
rang il faut citer la Plaine des Palmistes, 1.000-
FICUS INDICA (SAINT-DENIS)
1.200 mètres, à portée de la Source du Bras-
Cabot dont l'eau est chaque jour recueillie par
des gens qui en font métier et portée aux per-
sonnes qui habitent la Plaine. Ce cirque toujours
balayé par un courant d'air qui le jour monte
de la mer et la nuit y redescend, possède un air
salubre, vivifiant, très frais, qui concourt active-
ment au rétablissement des malades et des con-
valescents. Ceux-ci s'y pressent plus nombreux
chaque jour.
La région moyenne, à-la Plaine des Cafres,
est très favorable aux convalescents. Les villas
s'y multiplient déplus en plus.
Le Brûlé, le Mont Saint-François, la Montagne,
aux environs de SaintïDenis, sont des sanaioria
fort appréciés.
Cyclones et Tremblements de terre
Les cyclones sont certainement le plus redou-
table des fléaux qui sévissent sur la Colonie.
Rien de plus navrant que l'aspect des champs et
des habitations au lendemain du passage de ces
ouragans. Bâtiments découverts, renversés,
arbres déracinés, brisés, récoltes détruites, dé-
gâts produits parles rivières débordées. Chacun,
le lendemain du passage de ces météores, est
pris de découragement.
Mais, comme toujours, on se'rémet à l'œuvre
et la nature répare insensiblement l'œuvre de
dévastation.
C'est èn janvier, mais surtout en février et
mars, qu'ils atteignent la latitude des Masca-
reignes.
On en a cependant observé quelquefois en
d'autres mois : décembre, avril, novembre, mai
(17 mai 1779), juin (16 juin 1785).
Les tremblements de terre sont rares, faibles
et localisés, résultant toujours de simples acci-
dents locaux (effondrements souterrains). La
constitution géologique de l'Ile n'est pas de
celles qui comportent les séismes.
Ras de Marée
Curieux phénomène qui consiste en une mer
très grosse à la plage, où déferlent d'énormes
vagues, alors qu'elle demeure belle au large.
Fréquent dans la belle saison, il paraît devoir
être attribué à l'action de cyclones passant au
loin dans le sud.
Flore
- Entièrement couverte d'épaisses forêts, l'Ile
possédait autrefois une flore riche, variée, des
plus intéressantes. -
Des arbres superbes fournissant de précieux
bois d'œuvre y croissaient en abondance.
L'art des constructions y puisait des maté-
riaux incorruptibles (bois puant) ou tout au
moins de très longue durée : le grand et le petit 1
Natte, le Tamarin des Hauts (Acacie hétéro-
phylle), le Tacamaca, le Benjoin, les Bois de
Bassin, de Gaulette, de Fer, de Cœur bleu, de
Pêcher marron ou bois dur.
L'ébénisterie avait le choix entre les essences
à grain fin et à veines élégantes. Grand Natte,
Bois d'Olive, de Cannelle marron, de Rempart.
Les toits des maisons couverts d'ais imbriqués
(bardeaux) taillés dans le petit Natte, jouissaient
d'une grande fraîcheur et d'une étanchéité re-
marquables.
L'impitoyable cognée des bûcherons a presque
ravi à la Réunion ces richesses végétales qui
étaient sa plus belle parure et que rien n'a encore
remplacé.
Le sol mis à découvert s'est hérissé d'une vé-
gétation grise et rêche. Une grande entremêlée
de mauvaises herbes s'étale à leur place.
Elles étaient charmantes et majestueuses à la
fois ces antiques forêts où d'innombrables fou-
gères variées à l'infini se mêlaient à tout un
peuple d'él ranges orchidées assemblé sur
l'écorce des rameaux.
Rien n'égalait en grâce les couronnes des
frondes des palmistes et des fougères arbores-
centes portées à l'extrémité de longues tiges
jusqu'au faîte des hautes frondaisons.
Rien ne valait le charme parfumé des mousses
et des épiphytes tapissant les troncs séculaires.
Peu nombreux sont les coins oubliés où se
retrouvent encore quelques exemplaires des
beaux végétaux d'an tan.
Dans sa Flore de l'Ile de la Réunion, le Dr Ja-
cob de Cordemoy énumère toutes les plantes
qui croissent spontanément dans cette île lindi-
gènes et naturalisées).
Exception faite des Thallophytes (Champi-
gnons, Lichens et Algues) qui n'entrent pas en
ligne de compte, elles sont au nombre de 2,000
environ.
Les familles végétales les plus nombreuses et
les plus caractérisliq-ues à la Réunion sont les
-fougères et les orchidées, comprenant chacune
environ 200 espèces. Puis viennent les compo-
sées et les malvacées où l'on en connaît plus de
70.
Nombre d'espèces ont disparu à jamais, fai-
sant place, hélas ! à d'abominables herbes tro-
picales (la Ronce des Moluques, vulg. framboise
- UN FLAMBOYANT PRÈS DU PONT DE LA RIVIÈRE (SAINT-DENIS) --
ou Vigne marronne et le LanLana Camara) qui
achèveront la destruction des forêts, si l'on n'y
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