Presse et revues
22 pages
Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1929 01 janvier 1929
Description : 1929/01/01-1929/01/31. 1929/01/01-1929/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743138b
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 14
Les Annales Coloniales
gienne de Cuise, me disait : « Je regrette là-
bas... Au Maroc, -la terre est encore la terre ;
ici les maisons touchent les maisons il n'y a
plus de place pour ensemencer !... » Il est re-
parti apprivoiser l'espace, cette mesure plané-
taire que 1 ' iiurope n'est plus à même d offrir
aux activités conquérantes.
Ainsi, le commerce, l'industrie, l'agriculture,
les travaux publics, les arts indigènes favori-
sés, les trésors artistiques du passé protégés,
forment un « ensemble selon l'expression
consacrée par la Couture. De cet ensemble, le
tourisme est une des pièces, non la moins im-
portante, pour un pays où la beauté des sites
pénétrés d'Océan et les cimes neigeuses du
Riff et de l'Atlas servent d'arrière-plan à la
résurrection miraculeuse d'un passé entré par-
tout dans la seule légende.
Au Maroc, les plus beaux paysages d'oasis
ne s'évanouissent pas à notre approche et le
miroir d'eau où les longs palmiers se penchent
vers leur ombre mouillée, n'est pas un mirage.
J'ai contemplé ces Visages du Maroc, variés
à l'infini ; une longue vibration d'enthousiasme
persiste qui se mêle à mon état d'âme : ils me
révèlent, de la mer céruléenne à l'océan in-
dompté des sables, la prééminence des valeurs
spirituelles de la France. Si les forces maté-
rielles sont puissantes, en réalité seule, l'éner-
gie psychologique est créatrice et invincible.
Marie-Louise SICARD.
Le Gérant ; L: Touus.
Imp. Centrale de la Bourse, 117. rue Réaumur, Parts
LE CHEMIN DE FER DE TANGER A FEZ
La Compagnie du Chemin de Fer de Tan-
ger à r ez a, depuis le i juillet l 'JL.I, soit de-
puis plus de lo mois, ouvert sa ligne entière
à I 'Lxpioitation ; elle voit chaque jour aug-
menter ie nomore des voyageurs et le tratic
des marchandises.
Les hommes d'affaires pressés, les touristes
qui veulent éviter le mai de mer, ont vite tait
de reconnaitre les avantages de rapidité et
d agrément que présente la traversée de r Es-
pagne et du détroit de Gibraltar par rapport
à tout autre itinéraire. Non seulement cet iti-
néraire leur permet de réduire la traversée ma-
ritime à une durée de 2 heures, mais elle leur
vaut de comparer les régions qui s'étendent sur
les deux rives du détroit.
Ceux-là même qui se proposent de se rendre
au Maroc par le port de iVlarseille, ont hâte
de débarquer à Tanger qui a été à toute épo-
que considérée comme la principale porte du
Maroc ; ils traversent ainsi les trois zones :
tangéroise, espagnole et française, si variées
d aspect et d'importance.
C'est à la station de Petitjean que la ligne
du Chemin de Fer de Tanger à Fez se rac-
corde avec la ligne du Chemin de Fer du Ma-
roc qui conduit à Rabat, Casablanca et Marra-
kech.
Les voyageurs sont assurés de profiter tous
les jours, dans chaque sens, d'un service de
wagons-lits ainsi que de wagons-restaurants
qui rivalisent avec les voitures de luxe des
grands express européens ; le service est assuré
f>ar la Compagnie Internationale des wagons-
its.
A peine le voyageur a-t-il quitté la ville de
1 anger et trancm la iviontagne Kouge, il voit
devant lui se derouler le panorama marocain ;
il a 1 impression de marcner sur un tapis aux
vives couleurs qui se deroulerait devant lui ;
les villes comportent des enceintes dont les
murs sont créneles ; entre les creneaux nichent
de nombreuses cigognes.
Une fois dépassées, la Ville d'El-Ksar
et la Ville de Larache, une immense plaine
s'étend à perte de vue : la vallée du àebou.
La voie ferrée franchit le fleuve à lVlechra-
bel-Ksiri, desservant une plaine d'alluvions
très fertile, dans laquelle de nombreux colons
européens ou algériens ont construit des fermes
dont l'importance s'accroît chaque jour.
A partir de Petitjean, il faut choisir : pour
se rendre à Fez, on remontera la Vallée de
1 Oued R Dom, très accidentée, très pittores-
que, dont les aspects tout à tait imprévus don-
nent aux gorges de Bab Tisra un caractère
très particulier ; après avoir comtemplé Meknès,
la Capitale aux cent minarets, on prendra la
direction de l'Est. Avant d'arriver à Fez, une
ville très pittoresque : Moulay-Idriss, auprès
de laquelle passait autrefois la voie romaine
à l endroit où s élevait Volubilis, dont la splen-
deur était légendaire, toute de marbre et d'or.
Pour se rendre à Casablanca, il faut re-
brousser chemin, repasser par Petitjean, s'orien-
ter nettement vers l'Ouest, passer à Rabat qui
est le siège de la Résidence et à Kénitra,
toutes deux desservies par la Compagnie des
Chemins de Fer du Maroc.
LES MOUILDINIS DU INâ€IHIPili
SOCIÉTÉ ANONYME FRANÇAISE AU CAPITAL DE 25 MILLIONS
SIÈGB' SOCIALs 2809 BOULE VAKD ^§S1T- IF* A. I
La Société possède au Maroc quatre Minoteries
Modernes munies des perfectionnements les plus
récents et capables de traiter 2.500 quintaux de blé
par jour.
L'une des usines de Casablanca
LES SEMOULES
de blé dur du
Maroc sont très
appréciées des
Fabricants Fran-
çais de Pâtes
Alimentaires.
LES FARINES
de blé tendre du
Maroc sont uti-
lisées en panifi-
cation tant au
Maroc
qu'en Europe.
Les Annales Coloniales
gienne de Cuise, me disait : « Je regrette là-
bas... Au Maroc, -la terre est encore la terre ;
ici les maisons touchent les maisons il n'y a
plus de place pour ensemencer !... » Il est re-
parti apprivoiser l'espace, cette mesure plané-
taire que 1 ' iiurope n'est plus à même d offrir
aux activités conquérantes.
Ainsi, le commerce, l'industrie, l'agriculture,
les travaux publics, les arts indigènes favori-
sés, les trésors artistiques du passé protégés,
forment un « ensemble selon l'expression
consacrée par la Couture. De cet ensemble, le
tourisme est une des pièces, non la moins im-
portante, pour un pays où la beauté des sites
pénétrés d'Océan et les cimes neigeuses du
Riff et de l'Atlas servent d'arrière-plan à la
résurrection miraculeuse d'un passé entré par-
tout dans la seule légende.
Au Maroc, les plus beaux paysages d'oasis
ne s'évanouissent pas à notre approche et le
miroir d'eau où les longs palmiers se penchent
vers leur ombre mouillée, n'est pas un mirage.
J'ai contemplé ces Visages du Maroc, variés
à l'infini ; une longue vibration d'enthousiasme
persiste qui se mêle à mon état d'âme : ils me
révèlent, de la mer céruléenne à l'océan in-
dompté des sables, la prééminence des valeurs
spirituelles de la France. Si les forces maté-
rielles sont puissantes, en réalité seule, l'éner-
gie psychologique est créatrice et invincible.
Marie-Louise SICARD.
Le Gérant ; L: Touus.
Imp. Centrale de la Bourse, 117. rue Réaumur, Parts
LE CHEMIN DE FER DE TANGER A FEZ
La Compagnie du Chemin de Fer de Tan-
ger à r ez a, depuis le i juillet l 'JL.I, soit de-
puis plus de lo mois, ouvert sa ligne entière
à I 'Lxpioitation ; elle voit chaque jour aug-
menter ie nomore des voyageurs et le tratic
des marchandises.
Les hommes d'affaires pressés, les touristes
qui veulent éviter le mai de mer, ont vite tait
de reconnaitre les avantages de rapidité et
d agrément que présente la traversée de r Es-
pagne et du détroit de Gibraltar par rapport
à tout autre itinéraire. Non seulement cet iti-
néraire leur permet de réduire la traversée ma-
ritime à une durée de 2 heures, mais elle leur
vaut de comparer les régions qui s'étendent sur
les deux rives du détroit.
Ceux-là même qui se proposent de se rendre
au Maroc par le port de iVlarseille, ont hâte
de débarquer à Tanger qui a été à toute épo-
que considérée comme la principale porte du
Maroc ; ils traversent ainsi les trois zones :
tangéroise, espagnole et française, si variées
d aspect et d'importance.
C'est à la station de Petitjean que la ligne
du Chemin de Fer de Tanger à Fez se rac-
corde avec la ligne du Chemin de Fer du Ma-
roc qui conduit à Rabat, Casablanca et Marra-
kech.
Les voyageurs sont assurés de profiter tous
les jours, dans chaque sens, d'un service de
wagons-lits ainsi que de wagons-restaurants
qui rivalisent avec les voitures de luxe des
grands express européens ; le service est assuré
f>ar la Compagnie Internationale des wagons-
its.
A peine le voyageur a-t-il quitté la ville de
1 anger et trancm la iviontagne Kouge, il voit
devant lui se derouler le panorama marocain ;
il a 1 impression de marcner sur un tapis aux
vives couleurs qui se deroulerait devant lui ;
les villes comportent des enceintes dont les
murs sont créneles ; entre les creneaux nichent
de nombreuses cigognes.
Une fois dépassées, la Ville d'El-Ksar
et la Ville de Larache, une immense plaine
s'étend à perte de vue : la vallée du àebou.
La voie ferrée franchit le fleuve à lVlechra-
bel-Ksiri, desservant une plaine d'alluvions
très fertile, dans laquelle de nombreux colons
européens ou algériens ont construit des fermes
dont l'importance s'accroît chaque jour.
A partir de Petitjean, il faut choisir : pour
se rendre à Fez, on remontera la Vallée de
1 Oued R Dom, très accidentée, très pittores-
que, dont les aspects tout à tait imprévus don-
nent aux gorges de Bab Tisra un caractère
très particulier ; après avoir comtemplé Meknès,
la Capitale aux cent minarets, on prendra la
direction de l'Est. Avant d'arriver à Fez, une
ville très pittoresque : Moulay-Idriss, auprès
de laquelle passait autrefois la voie romaine
à l endroit où s élevait Volubilis, dont la splen-
deur était légendaire, toute de marbre et d'or.
Pour se rendre à Casablanca, il faut re-
brousser chemin, repasser par Petitjean, s'orien-
ter nettement vers l'Ouest, passer à Rabat qui
est le siège de la Résidence et à Kénitra,
toutes deux desservies par la Compagnie des
Chemins de Fer du Maroc.
LES MOUILDINIS DU INâ€IHIPili
SOCIÉTÉ ANONYME FRANÇAISE AU CAPITAL DE 25 MILLIONS
SIÈGB' SOCIALs 2809 BOULE VAKD ^§S1T- IF* A. I
La Société possède au Maroc quatre Minoteries
Modernes munies des perfectionnements les plus
récents et capables de traiter 2.500 quintaux de blé
par jour.
L'une des usines de Casablanca
LES SEMOULES
de blé dur du
Maroc sont très
appréciées des
Fabricants Fran-
çais de Pâtes
Alimentaires.
LES FARINES
de blé tendre du
Maroc sont uti-
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Maroc
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