Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-03-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1929 01 mars 1929
Description : 1929/03/01-1929/03/31. 1929/03/01-1929/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743136h
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 16
Les Annales Coloniales
Self d'antenne du centre radioélectrique
de Saigon
La Société Belge Radioélectrique
communiquait la lettre suivante reçue
de l'un de ses clients d'Elisabethville :
Katanga, Congo Belge.
Station à ondes courtes, de Paris 31
mitres environ. J'ai entendu ce poste le
19 mars, lors de ses premiers essais. J'ai
très bien compris la lecture de sa lettre
adressée par le ministre Bokanowski au
Gouverneur général d'Algérie... La
transmission était parfaite.
Et des correspondances de Syrie, de
.Nouvelle-Calédonie et même d'Argen-
tine n'étaient pas moins enthousiastes.
Une deuxième série d'essais eut lieu
en juin 1928. Les antennes furent orien-
tées de façon à concentrer l'énergie
rayonnée dans la direction de l'Ex-
trême-Orient et dans la direction oppo-
sée : Afrique Centrale. Le but principal
poursuivi était de démontrer la possibi-
lité d'une liaison radiotéléphonique com-
merciale avec Saïgon.
Comme dans la première série d'es-
sais, les correspondants n'étaient pas
équipés pour transmettre, les communi-
cations bilatérales n'étaient pas organi-
sées et les résultats des écoutes furent
transmis télégraphiquement et par
poste.
Dès la première séance, Saïgon signa-
lait que l'audition était excellente bien
Le poste de Djibouti
que l'appareil de réception fût un
appareil utilisé en service courant.
La séance du 14 juin fut suivie
à Saïgon et par M. Monguillot,
gouverneur général par intérim, et
par M. Walter, directeur des
P. T. T., et Sainte-Assise reçut
le télégramme suivant :
Succès complet. Nous avons in-
vité la presse. Essais suivis Hanoï
par poste Colonie. Intelligibilité
parfaite.
D'Hanoï, un correspondant té-
légraphiait :
Amaaur Antoine Cases, profes.
seur Lycée, entendit Sainte-Assise
Radiophonie sur 24 m. compréhen-
sion totale 100 % pendant 3/4
d'heure, fading inexistant, puis-
sance considérable supérieure tou-
tes émissions étrangères reçues de
Londres, La Haye, lava, etc...
Paraît enthousiaste.
Le 21 juin, à la demande de
M. Walter, directeur des P. T.T.,
de nouveaux essais eurent lieu, la
communication fut donnée à M. le
Gouverneur du Cambodge à
Pnom-Penh avec un transport de
250 kms de Saïgon à Pnom-Penh par fil
téléphonique terrestre.
Le résultat fut également parfait.
Enfin, les lecteurs des Annales b'oto..
niales n'ont pas oublié que, le 29 décem-
bre, M. Gaston Joseph, chef du Cabi-
net du ministre des Colonies et M. Lo-
chard, ayant adressé de leurs bureaux
de Paris, au gouverneur général Pas-
quier qui arrivait à Saigon, des messa-
ges de bienvenue, le gouverneur général
entendit avec une extrême netteté et
exprimà lui aussi son enthousiasme.
C'ëst le cas de le dire ; la cause est
« entendue ». Si nous avons multiplié
les témoignages, c'est afin de bien mar-
quer que la Radiophonie est prête,
techniquement, à devenir l'un des ins,
truments usuels de l'outillage économi-
que, en même temps qu'une 'source
d'agréments divers. Il dépend donc,
pour une grande part, des initiatives in.
dividuelles qu'elle prenne toute l'exten-
sion souhaitable. Les bonnes volontés
n'ont qu'à se grouper pour obtenir de
prompts résultats. En attendant qu'il
ne se construise plus. une maison qui
n'ait son poste récepteur, l'on ne voit
pas pourquoi chaque centre isolé n'au-
rait pas son « écoute », commune à tous
les habitants. La dépense pour chacun
d'eux serait insignifiante.
Aux intéressés de s'unir pour four-
nir une clientèle grandissante aux sta-
tions émettrices qui deviendront nom-
breuses à proportion. Aux pouvoirs pu-
blics d'achever au plus tôt les réseaux
officiels et d'encourager, par tous les
moyens possibles, l'esprit d'association
où réside sans doute, pour l'instant, la
meilleure chance de prompt développe-
ment de la T. S. F.
François LESCANS
Le Gérant : L: Touus.
Imp. Centrale de la Bourse, 117 rue Réaumur, Paris
Le schéma ci-dessus, encore qu'il soit
fort clair, mérite quelques commentai-
res.
Lorsqu'on entend parler du poste de
Croix d'Hins ou de celui de Lyon, on
imagine tout d'abord que ces puissantes
stations émettent pour ainsi dire de leur
propre mouvement les radiogrammes à
destination des pays lointains. Il n'en
est rien. Elle sont commandées par le
Bureau central radiotélégraphique de
Paris ; c'est rue Froidevaux qu'est
faite la manipulation, et par un person-
lIel d'élite (Croix d'Hins et Lyon dis-
posent aussi, naturellement, de techni-
ciens de premier ordre). Quant aux ra-
dios provenant des colonies, ils sont
reçus à Villejuif, et de là transmis au
Bureau Central Télégraphique.
La même organisation se retrouve
aux grandes stations coloniales, sauf
que la « manipulation » y est séparée
de l'émission par une distance de qua-
tre ou cinq kilomètres, tandis que dans
la métropole, elle est de l'ordre de cinq
cents kilomètres.
A Villejuif, on se borne (quand l'in-
tensité des signaux le permet), à régler
l'appareil récepteur, soit de façon que
le relai fonctionne correctement, soit de
façon que les signaux, réglés sur une
note musicale convenable et isolés de
tous bruits ou signaux parasites, puis-
sent être renvoyés par une ligne télépho-
nique au B.C.R. où l'opérateur déchif-
fre lui-même ou enregistre les signaux
reçus, suivant la vitesse de transmis-
sion.
Dans le cas où le relai est à Villejuif,
il envoie sur une ligne télégraphique des
courants qui actionnent t2 distance l'en-
registreur du B.C.R.
A la colonie, la confusion de fait qui
existe entre le B.C.R. éf la station de
réception évite ce genre de retransmis-
sions.
Les Annales Coloniales
Self d'antenne du centre radioélectrique
de Saigon
La Société Belge Radioélectrique
communiquait la lettre suivante reçue
de l'un de ses clients d'Elisabethville :
Katanga, Congo Belge.
Station à ondes courtes, de Paris 31
mitres environ. J'ai entendu ce poste le
19 mars, lors de ses premiers essais. J'ai
très bien compris la lecture de sa lettre
adressée par le ministre Bokanowski au
Gouverneur général d'Algérie... La
transmission était parfaite.
Et des correspondances de Syrie, de
.Nouvelle-Calédonie et même d'Argen-
tine n'étaient pas moins enthousiastes.
Une deuxième série d'essais eut lieu
en juin 1928. Les antennes furent orien-
tées de façon à concentrer l'énergie
rayonnée dans la direction de l'Ex-
trême-Orient et dans la direction oppo-
sée : Afrique Centrale. Le but principal
poursuivi était de démontrer la possibi-
lité d'une liaison radiotéléphonique com-
merciale avec Saïgon.
Comme dans la première série d'es-
sais, les correspondants n'étaient pas
équipés pour transmettre, les communi-
cations bilatérales n'étaient pas organi-
sées et les résultats des écoutes furent
transmis télégraphiquement et par
poste.
Dès la première séance, Saïgon signa-
lait que l'audition était excellente bien
Le poste de Djibouti
que l'appareil de réception fût un
appareil utilisé en service courant.
La séance du 14 juin fut suivie
à Saïgon et par M. Monguillot,
gouverneur général par intérim, et
par M. Walter, directeur des
P. T. T., et Sainte-Assise reçut
le télégramme suivant :
Succès complet. Nous avons in-
vité la presse. Essais suivis Hanoï
par poste Colonie. Intelligibilité
parfaite.
D'Hanoï, un correspondant té-
légraphiait :
Amaaur Antoine Cases, profes.
seur Lycée, entendit Sainte-Assise
Radiophonie sur 24 m. compréhen-
sion totale 100 % pendant 3/4
d'heure, fading inexistant, puis-
sance considérable supérieure tou-
tes émissions étrangères reçues de
Londres, La Haye, lava, etc...
Paraît enthousiaste.
Le 21 juin, à la demande de
M. Walter, directeur des P. T.T.,
de nouveaux essais eurent lieu, la
communication fut donnée à M. le
Gouverneur du Cambodge à
Pnom-Penh avec un transport de
250 kms de Saïgon à Pnom-Penh par fil
téléphonique terrestre.
Le résultat fut également parfait.
Enfin, les lecteurs des Annales b'oto..
niales n'ont pas oublié que, le 29 décem-
bre, M. Gaston Joseph, chef du Cabi-
net du ministre des Colonies et M. Lo-
chard, ayant adressé de leurs bureaux
de Paris, au gouverneur général Pas-
quier qui arrivait à Saigon, des messa-
ges de bienvenue, le gouverneur général
entendit avec une extrême netteté et
exprimà lui aussi son enthousiasme.
C'ëst le cas de le dire ; la cause est
« entendue ». Si nous avons multiplié
les témoignages, c'est afin de bien mar-
quer que la Radiophonie est prête,
techniquement, à devenir l'un des ins,
truments usuels de l'outillage économi-
que, en même temps qu'une 'source
d'agréments divers. Il dépend donc,
pour une grande part, des initiatives in.
dividuelles qu'elle prenne toute l'exten-
sion souhaitable. Les bonnes volontés
n'ont qu'à se grouper pour obtenir de
prompts résultats. En attendant qu'il
ne se construise plus. une maison qui
n'ait son poste récepteur, l'on ne voit
pas pourquoi chaque centre isolé n'au-
rait pas son « écoute », commune à tous
les habitants. La dépense pour chacun
d'eux serait insignifiante.
Aux intéressés de s'unir pour four-
nir une clientèle grandissante aux sta-
tions émettrices qui deviendront nom-
breuses à proportion. Aux pouvoirs pu-
blics d'achever au plus tôt les réseaux
officiels et d'encourager, par tous les
moyens possibles, l'esprit d'association
où réside sans doute, pour l'instant, la
meilleure chance de prompt développe-
ment de la T. S. F.
François LESCANS
Le Gérant : L: Touus.
Imp. Centrale de la Bourse, 117 rue Réaumur, Paris
Le schéma ci-dessus, encore qu'il soit
fort clair, mérite quelques commentai-
res.
Lorsqu'on entend parler du poste de
Croix d'Hins ou de celui de Lyon, on
imagine tout d'abord que ces puissantes
stations émettent pour ainsi dire de leur
propre mouvement les radiogrammes à
destination des pays lointains. Il n'en
est rien. Elle sont commandées par le
Bureau central radiotélégraphique de
Paris ; c'est rue Froidevaux qu'est
faite la manipulation, et par un person-
lIel d'élite (Croix d'Hins et Lyon dis-
posent aussi, naturellement, de techni-
ciens de premier ordre). Quant aux ra-
dios provenant des colonies, ils sont
reçus à Villejuif, et de là transmis au
Bureau Central Télégraphique.
La même organisation se retrouve
aux grandes stations coloniales, sauf
que la « manipulation » y est séparée
de l'émission par une distance de qua-
tre ou cinq kilomètres, tandis que dans
la métropole, elle est de l'ordre de cinq
cents kilomètres.
A Villejuif, on se borne (quand l'in-
tensité des signaux le permet), à régler
l'appareil récepteur, soit de façon que
le relai fonctionne correctement, soit de
façon que les signaux, réglés sur une
note musicale convenable et isolés de
tous bruits ou signaux parasites, puis-
sent être renvoyés par une ligne télépho-
nique au B.C.R. où l'opérateur déchif-
fre lui-même ou enregistre les signaux
reçus, suivant la vitesse de transmis-
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Dans le cas où le relai est à Villejuif,
il envoie sur une ligne télégraphique des
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